Je laisse la parole à l’un des vieux lecteurs de Planète sans visa, Frédéric Wolff. Et avec un plaisir vrai.
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Sang contaminé, Mediator, vaccins empoisonnés, gaz toxique et cancérigène utilisé pour stériliser les biberons et le matériel médical, amalgames dentaires au mercure, Isoméride, Distilbène, Vioxx, torture – pardon, acharnement – thérapeutique…
Ça commence à faire beaucoup. Et j’en oublie.
Dans un sursaut d’indulgence, on pourrait qualifier ces phénomènes d’anomalies, de dérives accidentelles, isolées. Je ne le crois pas une seule seconde. Ces dysfonctionnements sont structurels, inhérents à tout système qui dépasse un certain seuil, ce qu’avait dévoilé Ivan Illich à propos de l’entreprise médicale, notamment (Némésis médicale, 1975). La médecine qui rend malade, l’expression a quelque chose d’iconoclaste. Des maladies iatrogènes, c’est ainsi que l’on nomme des pathologies résultant d’un acte médial réalisé dans les règles de l’art. Des effets secondaires aux affections nosocomiales, nous en avons tous entendu parler. Mais le propos va beaucoup plus loin. La médecine industrielle est à l’image de la société du même nom. L’une comme l’autre ne jurent que par les prothèses. Elles nous détournent des remèdes vernaculaires, de notre propre autonomie. Elles colonisent toutes les dimensions de nos existences. Tout doit être médicalisé, et plus l’industrialisation du monde gagne du terrain, plus la médecine étend son emprise, plus il devient difficile d’y échapper.
L’empoisonnement appelle l’empoisonnement. Le corps (comme la terre), court-circuité trop longtemps, ne peut plus se passer de perfusion. Il faudrait cesser d’appeler médecine ce qui n’est plus qu’une machine toxique, ne plus parler de produits phyto-sanitaire mais de poison chimique. Il y a rupture d’harmonie, éclipse de la capacité naturelle des organismes à revenir à leur état d’équilibre (l’homéostasie). La santé, ça pourrait être cette capacité autonome, précisément, et l’on comprend sans peine que cette faculté apparaisse comme insupportable pour une société marchande.
Plus je me penche sur ces questions, plus je prends la mesure de la complexité inouïe du vivant, pour ne pas dire de son mystère. Ce que nous gagnons en connaissances, nous le perdons en compréhension. Notre savoir est de plus en plus spécialisé, je vous l’accorde. Mais ce qui caractérise le vivant, ce sont les liens qui se nouent à l’intérieur de lui, entre lui et son environnement. Prétendre faire œuvre de santé sans mettre en question cet environnement toxique, sans essayer de comprendre ces liens, c’est une imposture absolue. C’est aller à l’encontre du but recherché. Ce ne sont pas quelques minutes passées dans un cabinet médical à expédier des symptômes à coups de molécules chimiques qui règleront quoi que ce soit, pas plus qu’un scanner ou je ne sais quelle technologie de dernier cri.
Face à cette complexité irrémédiable de la vie, je ne vois pas d’autre choix que celui de l’humilité. S’en remettre aux processus d’auto-guérison capables de revenir à l’état d’équilibre en l’absence de perturbations. Ce qui suppose justement d’éviter autant que possible ces perturbations.
J’imagine un médecin prendre une heure ou deux pour écouter vraiment son patient et se prononcer en ces termes : Désolé, mais je n’ai aucune ordonnance à vous délivrer. Le remède est à l’intérieur de vous. Je suis incapable de vous expliquer les mécanismes par lesquels vous pouvez vous guérir. Ce qui importe, ce sont les conditions qui favorisent cette auto-réparation. Or, ces conditions ne peuvent s’exprimer à ce jour. Elles sont contrariées par des toxiques au premier rang desquels votre travail, l’air que vous respirez, les aliments que vous mangez, les mauvaises ondes qui vous traversent, tout ce qui vous éloigne de votre nature profonde, pas seulement organique, mais aussi spirituelle, morale, poétique…
Nous reste-t-il une marge pour restaurer cette régénération dans nos vies ? Je le crois. Vivre est un combat pour faire triompher les équilibres fondamentaux, aux niveaux individuel et collectif. Il y a d’innombrables façons de mener cette bataille, et je ne prétends pas indiquer de voie ou de priorité. Ce combat pour la vie ressemble à une contre-industrialisation et donc, à une réappropriation de nos vies.
Mais où est passé le petit billet sur la virée papale des élus rhonalpins, glissé entre l’aluminium et le duel Fillon-Juppé ?
@ Stef
C’est à cause de moi qui a écrit un long chapitre consacré à la religion chrétienne qui n’est d’ailleurs pas insultant mais combien de personnes comme moi ont fait de longues recherches sur le sujet (également en allant auprès de toutes les communautés religieuses) et moi, ça fait trente années pour énoncer des vérités flagrantes mais qui peuvent être gênantes n’est pas Fabrice?
Qu’est ce qui avait de gênant?
Je pense que Fabrice me reproche ce que je sais.
Mais après tout, Fabrice est ici à Planète sans visa chez lui et occulte ou ne fait pas apparaitre ce qui souhaite.
Salutations Fabrice
Lefebvre,
On se calme, car je ne sais rien de ce que vous avancez si imprudemment. Quand je ne passe pas un texte, et c’est rarissime, j’explique pourquoi. Si vous n’êtes pas capable de croire ma simple parole, que faites-vous donc chez moi ?
Bonne journée,
Fabrice Nicolino
Bonjour
Je ne comprends pas la teneur de votre échange. Je ne pense pas qu’il y ait un lien avec l’article dont je parlais.
Je faisais allusion au billet de Fabrice, « Wauquiez dans le rôle du bouffon papal », qu’on trouve encore sur le Facebook de Charlie, mais qui n’est plus sur Planète sans visa. Il est pourtant très pertinent.
Wauquiez fait un mal terrible en région Rhône Alpes Auvergne et c’était bien de pouvoir le lire ici. Je me suis aperçu de sa disparition en voulant le relayer sur le net, voilà tout. Mais je l’ai retrouvé sur FB, c’est ok.
@ Fabrice
Bonjour.
Je réponds à votre question: les articles sur l’écologie, le sociétal et autres sont intéressants à lire ainsi que les posts qui y sont attachés.
Ce que je vous dis aussi, c’est que lorsque l’on a pris deux balles comme vous qui font très mal, à Charlie Hebdo, il est préférable de ne pas faire en sorte d’ éveiller d’âme(s) impulsive(s) qui mettraient du désordre sur Planète sans visa.
Evidemment, beaucoup d’internautes lisent les articles et posts.
Merci Frédéric,
« J’imagine un médecin prendre une heure ou deux pour écouter vraiment son patient et se prononcer en ces termes : Désolé, mais je n’ai aucune ordonnance à vous délivrer. Le remède est à l’intérieur de vous. Je suis incapable de vous expliquer les mécanismes par lesquels vous pouvez vous guérir. Ce qui importe, ce sont les conditions qui favorisent cette auto-réparation. »
Or, ces conditions ne peuvent s’exprimer à ce jour. Elles sont contrariées par des toxiques au premier rang desquels votre travail, l’air que vous respirez, les aliments que vous mangez, les mauvaises ondes qui vous traversent, tout ce qui vous éloigne de votre nature profonde, pas seulement organique, mais aussi spirituelle, morale, poétique… »
Pour l’instant il va nous falloir faire avec! Et opter pour le choix de nous éloigner de ce qui est toxique, et surtout de ne pas en rajouter.
Bien a toi,
je vous suis, je vous suis …
néanmoins le patient de ce médecin se retrouve sous un tombereau de … tout ce que vous décrivez, c’est lourd et affolant
après de nombreuses années dans la formation et la thérapie,
aujourd’hui je crois juste au petit ,tout petit, pas de fourmi vers du meilleur, régulier, déterminé, de préférence accompagné avec chaleur humaine
et compter sur les lois de l’effet papillon
et ça le fait !
;-)*
cordialement
Je me souviens d’un témoignage dans un livre écrit par deux docteurs sur la médecine des enfants (à l’usage des parents): « C’est une joie précieuse lorsqu’un patient, qui est longtemps venu solliciter l’aide du médecin pour certaines maladies récurrentes, annonce un jour qu’il est finalement parvenu à se tirer d’affaire par lui-même ». Je ne me souviens pas de la phrase exacte, qui était d’ailleurs accompagnée d’un avertissement sur le danger d’un excès de confiance qui mènerait à croire que l’on peut guérir tout seul et sans aide de toutes les maladies, mais c’était la substance du témoignage.
Il y a beaucoup de témoignages semblables venant d’une autre profession: Les enseignants. Tous les grands pédagogues (à partir de la fin du XIX siècle) ont affirmé, d’une manière ou d’une autre, que leur tâche est achevée exactement à ce moment-là: Lorsque l’enfant arrive à s’éduquer lui-même (et n’est donc, en un sens, plus un « enfant »).
Evidemment il y a une différence entre l’éducation des enfants, puisque l’âge adulte met un terme à la tâche, et la médecine puisqu’on tombe malade en général régulièrement au cours de la vie.
Mais ce sont quand même deux professions où des personnalités remarquables définissent leur but professionnel comme leur propre disparition.
Récemment un architecte, Durganand Balsavar, s’est défini un but similaire pour lui-même:
Rolling back the architect | Down To Earth 30/04/2013 http://www.downtoearth.org.in
Ceci dit la santé est un concept extrêmement difficile à définir pour moi. Si on le définit par « être en équilibre » alors cela veut dire qu’il ne faut plus bouger, sinon l’équilibre sera rompu. Mais alors, cela veut dire qu’on est mort, car seul ce qui est mort ne bouge plus. Donc, vivre c’est tomber malade: être constamment en recherche d’un nouvel équilibre, jamais atteint. Il y a une chanson de Jean Ferrat comme ca: « guérir de son enfance »… Pourtant les enfants sont réputés être en meilleure santé que les adultes! Ils ont tout plein de maladies et d’accidents, petits ou grands, dont ils se tirent d’affaire en général brillamment.
Il est probablement nécessaire de tomber malade de temps en temps, pour nous aider à briser un équilibre en passe de devenir mortifère à force d’être trop parfait.
Une médecine qui ne concevrait la maladie que comme un défaut à corriger, comme on arrange une machine un peu usée ou mal construite, serait incapable de définir la santé autrement que comme cet équilibre parfait si semblable à la mort.
Une médecine digne de ce nom, tout comme un art de l’éducation ou une pratique de l’architecture « à la hauteur », doivent considérer la vie comme quelque chose qui dépasse le simple niveau de l’organisme ou de l’individu isolable de son environnement, qui aurait « un problème » que l’on pourrait « résoudre », et doivent regarder au-delà, l’organisme ou l’individu comme un être en mouvement, qui a un destin et une volonté, au sein d’un environnement, et doivent avoir l’humilité de se comporter comme de simples assistants au service de cette volonté.
On a donc une « internalisation », ou une « domestication » du paradoxe, un peu comme les maths l’on fait avec Gödel et Turing: Seul un système ouvert, incomplet, est capable d’avoir prise sur le réel, est capable de dire quelque chose de substantiel, de vérifiable, de n’être pas incohérent.
De même, seule un art de la médecine, de l’éducation, de l’architecture (on pourrait surement ajouter « etc. ») qui regardent au-delà de la définition stricte de leur objet, qui envisagent leur environnement, leur passé et leur futur, sont capables de considérer l’objet lui-même avec un minimum de réalisme et de sens pratique.
Cela est vrai même pour les machines: Gilbert Simondon, l’une des rares personnes à avoir dit des choses non triviales sur les machines (des choses substantielles, vérifiables et utiles), avait aussi une conception non-matérialiste des machines. Pour lui, elles sont des entités qui participent à la vie de l’humanité, de la civilisation. Il en va de même pour Deleuze et Guattari, qui parlaient de « machines » uniquement d’un point de vue « humain », sans considération pour leur matérialité technique, mais avaient compris une chose essentielle: Une machine n’existe que détraquée. Forcément. On rejoint Georgescu-Roegen pour qui une machine produit essentiellement des déchets, et dont le but déclaré, qui la justifie, n’est qu’un effet secondaire, quantitativement. On voit alors comment la pensée techniciste sur la technique s’apparente à la pensée magique, préscientifique, qui croit à son récit, à la réalité de ses mots, simplement parce qu’elle ne cesse de les répéter.
La matérialisme ne porte ce nom que pour des raisons historiques: Il n’a rien à voir avec « la matière », au contraire, il est incapable d’en rendre compte, il n’est que le désir de fermer un système par paresse d’en sortir et de regarder dehors.
Donc, à considérer le corps comme une machine et à le « réparer » comme s’il était une machine, on s’enferme dans une double illusion, sur le monde et sur notre pratique, qui ne peut survivre qu’en s’enfermant toujours plus en elle-même, comme le « tautisme » de Lucien Sfez.
Excellent billet qui en plus fait référence à Ivan Illitch et son fameux texte « Némésis Médicale », dramatiquement négligé aujourd’hui.
J’ai eu la chance et le privilège de connaître et de cotoyer pendant 27 ans une femme médecin qui oeuvrait de la sorte. Ses réflexions, sa pratique m’ont beaucoup apporté. Près de dix ans après sa disparition, je mets encore en pratique les conseils qu’elle me prodiguait alors, cherchant à rendre ses patients le plus autonome possible.
Inutile de vous dire qu’avec de telles pratiques, elle ne s’est pas fait que des amis, elle a eu maille à partir avec le Conseil de l’Ordre, mais elle s’est obstinée avec raison et a même gagné un procès contre eux.
Elle n’a pas fait fortune non plus et nous avons été plusieurs à l’aider, financièrement, de nombreuses années.
« Ces dysfonctionnements sont structurels, inhérents à tout système qui dépasse un certain seuil »:
-Une question de taille/Olivier Rey/Les essais Stock
« Désolé, mais je n’ai aucune ordonnance à vous délivrer. Le remède est à l’intérieur de vous »:
-La biologie des croyances/ Bruce H. Lipton/ Ed Ariane
Frédéric Wolf,
Votre constat glace le sang mais il est parfaitement juste. Malheureusement !
La médecine est devenue une affaire de gros sous, un business sans pitié régi par les mêmes lois que n´importe quel autre.
Un livre vient de sortir ici en Allemagne, écrit par un médecin anesthésiste qui travaille en service palliatif. Il décrit la cruauté implacable de l´acharnement thérapeutique, l´horreur des lourds et douloureux traitements imposés à des malades en fin de vie, sous prétexte de charité chrétienne, à des patients très âgés qui ne demandent qu´à partir dans la dignité. Mais la médecine-business se moque de la dignité de ses « victimes », ce concept n´a pas de place dans ses considérations mercantiles. Elle ne lâchera pas les malheureux qui sont tombés entre ses griffes, aussi longtemps qu´ils font rentrer des espèces sonnantes et trébuchantes dans les caisses.
A ce sujet, on peut voir en ce moment dans les salles le très bon film La fille de Brest, qui retrace l’histoire du combat d’Irène Frachon pour faire interdire le Mediator.
Elle avait déclaré en 2010 dans La Croix : « je suis consternée par la soumission intellectuelle et psychologique à l’industrie d’une grande partie des médecins »
C’est sans doute toujours le cas aujourd’hui.
Fabrice,
Après avoir reçu quelques balles pourquoi n’avoir pas fait confiance « aux processus d’auto-guérison » ?
Ce texte de FW manque considérablement de nuance et je ne peux comprendre la place que vous lui réservez.
FW ne parle pas ici de médecine mais délire sur la médecine.
Fraternellement.
Et bien vu la diversite des points de vue, on peut au moins dire que ce n’est pas une « bulle de filtre », Planete sans Visa!
Sinon, Moirsol: Connaissez-vous une sorte de medecine qui soit autre chose que la mise en place de conditions favorables aux « processus d’auto-guerison »?
Un peu, carrément même, hors-sujet, pardon…
Un article fascinant du Guardian, le « Le Monde » anglais: Google et Facebook seraient, sous leur apparence « jeune » et « informelle », des entreprises au projet totalitaire de domination mondiale, au pouvoir sans précédent dans l’histoire, et s’approchant à vitesse croissante de leur but.
Non, ce n’est pas un coup de gueule de Fabrice Nicolino ou de Frédéric Wolff, ce n’est pas dans « Pièces et Main d’Œuvre », c’est dans « The Guardian », c’est sérieux! Et c’est même vachement « authoritative », comme disait Tony Blair du canular des armes de destruction massive en Irak, car c’est parsemé de citations d’une bonne douzaine de professeurs d’université, qui pontifient et partagent généreusement avec le lecteur leurs sentiments personnels et leurs nobles craintes pour l’avenir de l’humanité.
https://www.theguardian.com/technology/2016/dec/04/google-democracy-truth-internet-search-facebook
Bon, alors que raconte l’article? D’abord, la NSA et le GCHQ, qui ont financé Google à ses débuts et contrôlent à la fois Google et Facebook, ne sont pas mentionnés une seule fois. Rien non plus sur les données de localisation et d’identification des relations, des visages, des voix. En somme, rien qui puisse mettre sur la piste de la NSA et du GCHQ. On ne mentionnera pas les drones. Rien sur « Google Idea » et les attaques chimiques en Syrie.
Larry Page, Eric Schmidt et Mark Zukerberg sont juste mentionnés, sans s’étendre. Tout ce qu’on saura, c’est qu’ils sont « jeunes ». Comment leurs entreprises ont-elles progressé, quels sont leurs partenaires et leurs projets, on n’en saura rien. Pour un article qui insiste par ailleurs sur la notion « d’écosystème », Google et Facebook apparaissent complètement isolées, sans relation avec un « écosystème ».
Alors à qui la faute, docteur?
Voilà: Tout serait de la faute d’une sorte de réseau informel de l’extrême-droite mondiale, qui aurait réussi, « mieux que la gauche libérale », à tirer le meilleur parti des algorithmes de Larry Page et Mark Zukerberg.
Bon, c’est du « conspirationnisme » un peu facile, un peu bâclé, mais là n’est pas encore l’essentiel.
Voilà où l’article est fascinant (et extrêmement intelligemment construit): Pour nous faire ressentir, toucher du doigt la nature du problème, il donne une série d’exemples de suggestions de questions par Google: « les juifs sont-ils »… et Google complète: « maléfiques »? Et une série de « questions » du même genre, sur les femmes, les noirs, sur Hitler, etc.
Donc la vraie question qui se pose est celle-ci: Google est-il maléfique? « The Guardian » met le doigt, volontairement ou non, sur une question trop difficile pour être résolue sur un « commentaire » de Planète sans Visa. (merci Fabrice d’autoriser ces messages un peu anarchiques, je, on ne te remerciera jamais assez!)
En guise de conclusion provisoire, très provisoire seulement car ça date un peu, mais c’est tellement bien dit qu’il n’y a rien à retirer, je voudrais citer un article paru dans Hara-Kiri Hebdo, le 22 juin 1970:
« Vous lui demandez ce qu’il pense de l’éventualité d’un conflit généralisé, il s’écrie : « Oh moi, je suis anti-guerrier, alors !… » C’est déjà contradictoire au départ mais qui essaiera de lui expliquer ? Pas Monsieur Jacques Duclos en tout cas, que j’ai entendu causer dans le poste à propos de ce sondage de la SOFRES et qui expliquait, au contraire : « Ce qu’il faut c’est que tous les combattants de la Paix s’unissent pour mener la lutte, tous ensemble, sous les plis du drapeau de la paix ». Guerre à la guerre, quoi. Et tous unis contre les pacifistes d’en face, les faux, ceux qui mentent.
Les sondages, les meetings et les défilés ca ne peut servir qu’à faire la guerre. On ne fait pas plus la paix avec ca qu’avec des mitraillettes. L’idée de paix, creuse abstraction plaquée sur la trame d’une civilisation belliciste par essence, recèle exactement la même charge d’inévitable agressivité dynamique que, par exemple, l’idée de progrès, autre creuse abstraction, simple justification du dogme absurde de la croissance économique exponentielle, de l’équilibre acquis par l’enflure indéfinie du pouvoir, du nombre, des besoins, des satisfactions, des insatisfactions, des obligations et des conflits. Tant qu’on ne changera pas radicalement, c’est-à-dire en allant plus loin que « le social », les bases d’une société qui fait de l’agressivité le principe du progrès, et qui ne définit le progrès qu’en termes de quantité, l’état de guerre restera ce qu’il est : le seul moyen de résoudre quand même les conflits économiques qu’on ne peut résoudre en état de paix. »
Pierre Fournier, HKH No. 66, 22 Juin 1970
« les sondages, les meetings et les défilés »…
Et Google et Facebook, ca sert à quoi?
Rappel historique, à l’époque l’informatique était riche, totalitaire, vieille, méchante et de droite, la preuve on allait bientôt créer la commission « informatique et liberté » pour protéger les gens, jusqu’à ce qu’Apple n’arrive, progressivement à rendre l’informatique pauvre, démocratique, gentille, jeune, libérale et de gauche, ce qui mit en place les conditions nécessaires à la neutralisation de toutes les lois mises en place sous l’impulsion de la dite commission.
Laurent,
The ultimate goal of this article is to be found about half way through. It strongly suggests (but in the form of a question) that the Brexit vote and the Trump victory were the result of dark dealings on internet. I take absolutely everything from the Guardian with an enormous pinch of salt these days. Most of it is manipulative and part of the « fake news » meme that they are desperate to spread. Yes, the article is interesting because apparently they’re throwing Google and Facebook under the bus. At least, that’s what we’re supposed to believe. Sad but unlikely to be true. Thank God that we can still read Fabrice without their help!
Alice, je suis d’accord, mais en suggerant au lecteur de faire lui-meme l’experience, et tentant une explication absurde (une conspiration « informelle » de l’extreme-droite mondiale qui manipulerait l’algorithme secret de Google), The Guardian met malgre tout le doigt sur quelquechose de reel et d’important: Ces suggestions de recherche automatisees qui suintent la haine. C’est toujours interessant quand ces media en disent plus que ce qu’ils auraient aime dire!
Il est maintenant difficile de refaire la meme experience car Google a, dans les heures qui ont suivi la publication de l’article, modifie leur algorithme pour censurer ces suggestions genantes.
Il me semble que c’est la premiere fois que Google admet intervenir « manuellement » dans leur algorithme de tri et de selection.
Donc la je rejoins vos soupcons: Cet article a fourni une raison a Google pour legitimer une intervention manuelle dans leur algorithme, qui perd ainsi une part de son prestige (dont ils se foutent maintenant vu leur monopole), legitimation qui a son tour, vu qu’elle ne fait pas de vague, legitime la censure sur internet, qui va bientot etre imposee, et qui est la raison pour laquelle les « grands media » s’interessent tous au meme moment aux canulars et aux mensonges.
Reste a voir comment ils vont differencier la mechante censure (en Coree du Nord) de la gentille censure (en Europe et aux Etats-Unis). Il y a surement des anthropologues, sociologues et philosophes qui y travaillent deja. Les travaux de Bruno Latour donnent deja une bonne base.
Parce qu’il faut aussi rire de temps en temps…
https://www.youtube.com/watch?v=_ELJ_oDGV0E
Bonne journée à toutes et à tous.
Je ne pense pas que Fred recommande de supprimer la médecine, mais seulement ses excès. Entre « l’auto-guérison » d’il y a 2 siècles, qui laissait beaucoup de monde sur le carreau, et la surmédicalisation actuelle, il y a un équilibre à atteindre. Les excès actuels proviennent de la financiarisation et de l’industrialisation du secteur. Quand on voit les délégués médicaux des entreprises pharmaceutiques qui démarchent les médecins avec éventuellement des petits cadeaux à la clé, il ne faut pas s’étonner des prescriptions systématiques de médicaments pour atténuer les effets de pathologies virales mais qui ne traitent pas la cause, là c’est l’organisme du patient qui doit se débrouiller pour éliminer les virus. On comprend mieux le recours à la médecine dans les cas de surinfections où l’organisme n’arrive plus à suivre. De toute façon, il faut consulter le médecin quand l’organisme visiblement ne s’en sort plus, mais pas à tout bout de champ.
J’ai aussi compris « l’auto-guérison » de Fred comme plaidoyer de prévention à l’encontre de la société actuelle qui génère ses propres pathologies. C’est sûr que l’auto-guérison de ceux qui ont pris des balles c’est carrément léger, mais c’est plutôt ceux qui tiennent la kalachnikov qui en auraient besoin : auto-guérison mentale avant de faire des conneries.
Hors-sujet, qui rejoint plutôt l’article sur Fillon : je crois qu’on se dirige vers une offensive sans précédent contre tout ce qui nous préoccupe ici, masquée par les discours lénifiants. Sentant la montée des préoccupations écologiques, tout comme ses propres limites, toutes choses qui annoncent la fin prévisible de ce qui fait son propre fondement (la croissance sans fin), le système actuel, porté par les grands industriels et les politiques au pouvoir, relayé par les grands médias, s’attaque à des tas de droits acquis. Ce qui est traduit en langue de bois par « simplification » : code du travail, code de l’environnement (https://reporterre.net/La-regression-acceleree-du-droit-de-l-environnement) , code minier, espèces protégées, tout y passe. Tout ce qui gêne le pouvoir économique est balayé sous prétexte d’emplois – emplois pourtant supprimés par ce même pouvoir -, même ce qui constitue les fondements de la démocratie. La porte est ouverte à n’importe quoi pourvu que ça fasse perdurer ce délire le plus longtemps possible, quitte à cramer les dernières miettes.
Comme tout système dos au mur, sentant sa fin proche, le recours à l’innommable est sans limites. Ça me fait penser, toutes proportions gardées, au Japon de Tojo qui envoyait ses jeunes se suicider contre la flotte américaine, ou l’Allemagne de Hitler qui allait puiser jusque chez des jeunes encore adolescents pour se battre contre les russes aux portes de Berlin. Toutes proportions gardées, et encore… L’holocauste à venir n’est pas encore chiffré.
Avis de tempête. Il faudra du monde lucide sur le navire. La confrontation entre ces 2 visions du monde va forcément se durcir. Des batailles sont gagnées : voir les amérindiens Dakota avec l’oléoduc géant.
Je crois que je vais être le dernier à commenter ce texte rédigé un peu sous la forme d’un réquisitoire bien qu’il soit contrasté ici et là. (trois jours sans aucun nouveau post) Justement est là la difficulté d’y répondre ou du moins le commenter partiellement ou complètement.
Vu la formulation du texte, l’on peut ne pas y répondre, rien n’y oblige. L’on constate plusieurs éléments de réflexion (que je décortique) qui construise le texte:
L’air pollué – l’industrialisation de la médecine – l’industrie pharmaceutique – les parallèles (naturels) à la médecine chimique – L’opération chirurgicale (aussi dentaire) – la reconstruction post-opératoire – La kinésithérapie – le traitement « choc » des cancers ainsi que la trithérapie pour le VIH (et assimilé(s)).
Mais il y a encore l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie, la médecine douce par les plantes, le traitement par l’électrothérapie, les traitements par ultra-sons en ce qui concerne les maladies musculaires /tandineuses.
je n’oublie pas la perfusion qui dans bien des domaines permette la guérison, heureusement qu’elle existe. (victimes de sous-nutrition, victimes de blessures de guerre, autre(s))
Aussi, la médecine permet la combinaison médicamenteuse du chimique et du non chimique, cela n’est pas plus dommageable que sans , tout n’est question que de dosage uniquement. Rien n’est simple n’en plus…, votre médecin s’il n’est pas un charlatan vous le dira. (s’il a été interne à l’hôpital)
N’oublions pas que l’univers est fait de chimique.
La médecine a fait des progrès, qui peut le contester? Maintenant les dérives qui sont lui sont attribuées font l’objet d’un autre ou nouveau débat.
@ Frédéric Wolff
Vous avez écrit « une lettre au loup » diffusée…, moi j’ai écris « Ode à lupus » diffusée…en deux versions.
Je connais bien le loup…
, Nous voyons (sûrement) les mêmes choses que nous exposons de façon (un peu) différente mais pas étrangère l’une de l’autre. A chacun sa façon, son style.
Meilleures salutations
Bové, tu fais honte à l’écologie :
http://www.lafranceagricole.fr/actualites/predation-jose-bove-demande-des-derogations-pour-abattre-des-loups-1,0,3724119103.html
D’autant plus que la taux de croisance de la population de loup à 20% est faux ! Diffusion de fausses informations en plus… vraiment honte pour toi, José…
@ P. P.
Tout d’abord voici: « Bové mauvais! ». (point barre)
Une nouvelle « pas comme les autres »: il y a un an environ, j’ai envoyé le texte Ode à lupus (version chanson et version littéraire) en allemand que ma compagne m’a traduit (6 années d’allemand à l’école), Vanessa Ludwig, biologiste au bureau d’information » Région du loup Lausitz » m’a répondu en français que l’essence de mes textes lui plaisait.
Il ne faut pas se décourager.
Amicalement
Je reviens sur mon propos – sans doute trop lapidaire – et sur les réactions qu’il a suscitées. Je manque de temps pour approfondir et structurer ma pensée, alors que le sujet mériterait de la profondeur et de la disponibilité d’esprit qui me font défaut en ce moment.
La société industrielle opère sur nos vies une emprise et un pillage grandissants. La machine médicale est partie prenante de ce dépouillement, de cette mainmise. Qu’elle puisse apporter un soulagement ponctuel, voire vital, je ne le nie pas. Ma vision n’a rien de doloriste. Je n’attribue à la souffrance aucune vertu en soi. Son sens, s’il elle possède un, se trouve peut-être dans ce qu’elle révèle de notre condition et de notre monde, dans notre capacité à la regarder en face et à la surmonter. Que l’on recourt à des procédés chimiques ou chirurgicaux pour l’endormir, je n’en blâme personne, et surtout pas celles ou ceux qui endurent les pires douleurs.
Mais soulager n’est pas guérir. S’en tenir là, et uniquement là – ce que fait la médecine industrielle la plupart du temps – c’est se soustraire à la recherche des profondeurs du mal. Regarder avec morgue les approches naturelles et/ou autonomes de soin, parce qu’elles ne sont pas prouvées scientifiquement, c’est considérer que n’existe et n’a droit de cité que le petit monde des mandarins en blouse blanche que l’on pourrait comparer à des prêtres regardant de haut la piétaille ignorante.
A mon sens, aucun thérapeute, qu’il soit conventionnel ou alternatif, ne détient le pouvoir de guérir. S’arroger cette toute-puissance, c’est se transformer en gourou. Seuls le corps et l’âme ont cette faculté, je ne prétends rien inventer en écrivant une telle évidence. Le praticien de santé devrait, autant que possible, s’en tenir à accompagner ce processus d’auto-guérison, et non à le court-circuiter durablement.
Dans cette démarche de guérison, le malade a toute sa part à prendre, à la fois dans son rétablissement et dans sa vie. Or, l’entreprise médicale le rend au mieux passif, au pire soumis et dépendant. Elle fait de la maladie un marché, une rente. Elle nous éloigne des remèdes naturels, des présences humaines de nos proches, et pire encore, de ce que nous avons de douloureux, de difficile à affronter : notre condition fragile, notre finitude humaine.
La maladie participe à la guérison. Vouloir tout médicaliser, prétendre éradiquer tout symptôme, c’est aller à l’encontre, le plus souvent, du but recherché, si tant est que le but de la machine sanitaire soit de guérir, ce que je ne crois pas. Ce n’est pas une question de personne, mais de système.
Dépossédés, nous le sommes aussi de nos maladies. La santé parfaite est un leurre. Nous oscillons en permanence entre l’équilibre et le déséquilibre. Nous avons à accepter de vieillir, d’être diminués, de mourir, de vivre des renoncements et de nouvelles expériences parfois merveilleuses, à mesure que nous perdons notre jeunesse.
Etre bien-portant dans une société malade devient de plus en plus compromis. Dans cette avancée du désastre général, la médecine devient un alibi. Il est plus facile de s’en remettre à elle que de s’attaquer aux causes. Vivre sous anesthésie plutôt que d’affronter ce qui se joue, là, sous nos yeux : le saccage de la vie sur terre. Sacraliser la technique médicale plutôt que de regarder la réalité en face. Pour quelques cas de rémissions, combien d’agonisants ? Combien de fins de vie seul(e) face à une machine, loin des siens, de sa maison, de ce qui nous a accompagné(e)s toute notre vie ?
Je ne plaide ni pour la souffrance, ni pour l’abandon des êtres tombés sous la maladie ou sous les balles. Ma critique porte sur la société industrielle. J’en fais partie, même si j’essaie de m’en affranchir, même si je sais utopique – mais nécessaire – une telle ambition. Je plaide pour une sortie de cette industrialisation, par tous les moyens.
A toutes, à tous, merci pour votre lecture. A Fabrice, un remerciement tout particulier.
Parfois, je rêve d’une parole qui serait à nos blessures comme un baume guérisseur. Il se pourrait que ce soit elle que je cherche, que nous cherchons, avec des maladresses, sans doute, avec des incompréhensions. Evidemment, elle ne suffira pas. Mais qu’espérer sans elle ?
🙂
Courage Frédéric.
Je vous aime toustes.
Y’a que l’Amour qui sauvera ce qui doit l’être.
Belle soirée,
@ Fabrice
Il ne faut pas croire que « les informés de France-Info » ne parlent uniquement de politique. Si c’était le cas, il y aurait longtemps que j’aurais « tourné le bouton ».
Ils ont parlé de la crise économique de 2008 où Barack Obama ayant fait en sorte de redresser les quatre constructeurs américains de véhicules, qu’il y ait que six modèles motorisés par constructeur et que, le plus important dans tout cela, qu’ils ne devaient plus équiper ses voitures à moteurs diesel.
Je ne sais pas si « Bruxelles » a eu connaissance de ce fait, en tout cas rien n’a été suivi en France et en Europe. Bien-sûr avec « le petit napoléon président » de l’époque, ça a été le silence radio médiatique. Pas surprenant. La suite Hollandiste, ça a été également « du pareil au même ».
La première chose à faire serait « d’éradiquer » le diesel » non pas avec une taxe carbone mais en modifiant la TIPP de façon que l’essence sans plomb soit moins chère que le gasoil à la pompe. Là, ce serait un commencement, je dis bien qu’un commencement sachant les méfaits des suies dans l’organisme sachant que cette page est tout d’abord consacrée à la médecine.
nota: afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté compte tenu de mon post ci-dessus adressé particulièrement à F. Wolff, je ne suis pas médecin , je suis infirmier de métier d’abord infirmier militaire au tout début pendant cinq années puis ensuite dans un EPIC et enfin pour le reste de ma carrière, agent technique dans un office publique. Actuellement, je suis retraité.
Merci de cette lecture,
Amicalement
Un diagnostique, docteur ?
Peut-être une simple verbigération.
Et ça se soigne ?
On peut rêver pour 23 €…
Le médecin ne serait plus essentiellement un prescripteur, mais avant tout un conseiller. Il serait pédagogue plutôt qu’abscons, car le malade manque souvent d’éducation et ne lit que très peu Fabrice Nicolino.
Après l’écoute et l’auscultation, il conseillerait à ses clients de bannir toute l’attirante nourriture issue de l’agro-industrie. Il leur expliquerait la potentialité délétère des goûteux adjuvants et clinquants emballages des aliments industriels. Il leur montrerait tous les bénéfices du labeur de préparation des repas à partir de légumes et céréales aussi naturels et locaux que possible. Il les convertirait au slow plutôt qu’au fast, au végétal plutôt qu’à la bidoche, au bon plutôt qu’au beaucoup, au petit plutôt qu’au gigantesque. Il leur enseignerait les avantages à tonifier et à assouplir leur carcasse par la pratique d’activité physique et par la diminution de l’emploi d’outils individuels motorisés. Il les guiderait vers une sobriété radicale dans l’utilisation de la chimie domestique. Il leur démontrerait brillamment les incidences néfastes des appareils connectés. Il les rendrait sensibles à évaluer la toxicité des émanations produites par les composants et aménagements de leur demeure.
Il les découragerait de l’addiction consumériste dans les centres commerciaux, de la concentration dans des lieux fabriqués pour l’organisation de l’oisiveté de masse.
Le patient devenu avisé n’attendrait plus de lui des ordonnances pléthoriques, mais des recommandations d’hygiène de vie et de nutrition, éventuellement étayées par des analyses.
Bref, le bon docteur, intéressé avant tout à la non-maladie, éduquerait et guiderait ses patients. Il n’emploierait plus son arsenal médicamenteux que pour les cas sévères et n’enverrait plus que les accidentés de la vie vers les infrastructures hospitalières.
Il serait très peu copain avec les « pharma ».
@ Frédéric Wolff
J’ai lu votre deuxième post le premier étant lapidaire, avez-vous dit. Le second est plus lisible effectivement mais:
En fait moi, je préfère l’auto-médicalisation au dit processus d’auto-guérison. En l’occurence on emploie l’expression « processus d’auto-guérison » quand les anti-corps se reconstruisent dans un état évoluant vers la convalescence et que tout se stabilise après un traitement médicamenteux léger ou lourd.
le corps humain a un métabolisme, il a également un système lymphathique, etc.
Tout le corps médical et personnes avisées savent qu’aujourd’hui les microbes et virus pullulent, virent de façon néfaste aussi pour ces derniers cités. Nous même avons des bactéries dans l’intestin…
Il y a de la justesse dans la médecine, le docteur rédige une ordonnance de médicaments et/ou d’examens en fonction seulement du seuil de l’infection (et autre(s)). Rien n’est fait autrement.
De même, si un patient va consulter pour une hyper-tendinite, il ne va obligatoirement lui administrer systématiquement une infiltration à base de corticoïdes, il va lui prescrire de l’électrothérapie et/ou des soins composés d’ultra-sons selon la situation anatomique de la lésion et de son étendue.
Dire que la pharmacopé est industrielle, je ne vois pas comment pouvoir créer ou fabriquer des molécules à l’unité. (molécule chimique, médicament non chimique)
Dire que la médecine est industrielle, elle a intérêt à l’être quand multitude de gens se rendent à l’hôpital ou à la clinique.
Voyez la liste d’attente de rendez-vous dans les différentes spécialités de structures hospitalières.
Allez demander à un infirmier/infirmière, aide-soignant/aide-soignante s’ils/elles chaument pendant leur service que ce soit de jour ou de nuit.
Et le manque de personnel?
je me rappelle une époque où l’état français avaient été obligé à faire venir des infirmières espagnoles, qui s’en rappelle a part celles et ceux du métier de soin?
la grande pollution, les migrations humaines, le nombre toujours croissant d’humains peuplant la terre, les séismes, l’hygiène médiocre dans certaines zones du globe, les guerres avec son lot de blessés, les accidentés, les maladies endémiques font que rien n’est simple, c’est ainsi qu’il faut penser. (et panser)
Salutations
Ex- infirmier Lefèvre
Un documentaire à voir absolument sur le replay de France 5, jusqu’à ce lundi 12 décembre, sur la disparition des terres agricoles en France. Un reportage passionnant… et révoltant :
http://www.france5.fr/emission/et-pour-quelques-hectares-de-plus
Merci,
Des jeux et du pain ….
Exemples de commentaires suite au film,
» Reportage très interressant qui nous montre encore une fois l’impuissance du peuble »
» je suis révoltée. Et en même temps cet horrible sentiment d’impuissance est toujours là. Que faire ??? »
» Vous avez raison, il y a de quoi être révolté. Et malheureusement le citoyen ne peut rien faire ou presque. »
Beaucoup n’ont toujours pas compris que ce qui ne se consomme pas, ne se fabrique pas!
Quant aux emplois?
Robots et logiciels de gestion : près d’une ferme sur dix est équipée. Dans une ferme laitière automatisée en Côte-d’Or, un ballet de robots rythme le quotidien. Pour l’éleveur, plus question de se lever à 5 heures pour traire les vaches. Un robot s’en charge. Et le mécanisme ne s’arrête pas là. La nourriture des animaux est également assurée par un robot
http://www.20minutes.fr/high-tech/1974935-20161205-video-faire-queue-caisse-fini-epicerie-futur-amazon
Bien a vous,
Etant sur une page dédiée à la médecine, je suis en mesure de vous dire que le robot ne tombe pas malade, il se règle seulement.
J’ai vu ce genre d’émission à la télé ainsi que l’utilisation des drones en agriculture afin que le paysan (avec son tracteur et sa machine) puisse régler la diffusion de teneur d’engrais selon le besoin ou moindre besoin dans sa parcelle cultivée. ça concernait l’azote. (ARTE – La 5)
Bien à vous
Sur nos amis americains et la lutte contre le pipeline du Dakota:
https://www.rt.com/in-vision/369409-dakota-pipeline-veterans-protest/
Il y a quelquechose d’impressionant et d’admirable chez les americains. Manifester pendant des mois, y compris sous la neige, et obtenir du renfort des anciens combattants, certains ayant marche (ancien combattant aux Etats-Unis c’est souvent etre pauvre et meme sans abri) 200 miles!
Le soutien des anciens combattants aux tribus sioux n’a pas ete reporte par les media il me semble, a part l’excellent journal en ligne des anciens combattants, Veterans Today, le 26 novembre. Une semaine plus tard, apres des mois de repression feroce, l’armee annoncait qu’elle refusait le trace du pipeline.
La collaboration entre des gens differents cree une force politique irresistible, une nouveaute pas recuperable, pas « gerable », au moins pas dans l’immediat. C’est la racine de tous les succes, alors que l’entre-soi est la racine de toutes les defaites.
Planete sans Visa, bien-nomme, et Reporterre, sont a l’avant-garde de cette diversite genereuse et creative, aussi vitale que la biodiversite.
@ laurent Fournier
je possède une carte de National Géographic de taille: 100 par 70 cm. Selon un des commentaires figurant sur celle-ci, La surface des réserves indiennes est de 22,6 millions d’hectares aux USA. (édition année 2000)
Toutes les tribus sont représentées avec multitude d’explications. (recto,)verso
Concernant les deux Dakota, il y est mentionné: « le nom des 2 états (nord et sud) vient d’un terme dakota signifiant amis ou allié ». En dessous, le Nebraska, il est dit: » probablement tiré des termes otoe ou omaha signifiant eau calme en référence à la platte river ». A côté, le Minnesota: « vient d’un mot tribal du dakota signifiant ciel coloré ou temps couvert ». De l’autre côté, « le Wyoming semble provenir d’un terme delaware signifiant les grandes plaines ou les grandes prairies ». En dessous le Nebraska, il y a le Kansas, il y est dit: « vient du mot sioux kansa signifiant peuple du vent du sud ».
Autre:
Etant passionné par l’histoire, je sais que Kit Carson devenu colonel de régiment de cavalerie après de loyaux services de cartographe était entouré d’éclaireurs indiens de la tribu ute pour exiger de la tribu apache de partir de leur contrée pour aller à six cent kilomètres plus loin. (Carson parlait la langue ute) Après référendum au Congrès US, les apaches sont retournés là d’où ils venaient dans les six mois suivants.
Utah vient d’un mot de la tribu Ute dérivé de Eutaw, signifiant au sommet de la montagne ou en haut.
Il est aussi intéressant de revisiter l’histoire de la tribu des iroquois ( Ohio, Kentucky) et de la tribu Huron (lac Huron, région des grands lacs) sans oublier la tribu Mohican (Connecticut)
Ces tribus indiennes ont été mêlées à la guerre d’indépendance américaine servant tel ou tel où les français dont Lafayette et Ramchauban ont pris part.
(Lafayette est parti pour le nouveau monde depuis le port du célèbre village de Pauillac en Haut-Médoc)
Interessant! Ainsi la civilisation indienne d’Amerique, eradiquee dans ses valeurs et par l’extermination des hommes qui la portaient, survit quand meme par les noms des lieux (apparemment, retranscrits a l’ecrit en Anglais phonetique, comme en Inde) et par la protection de l’eau et de la nature!
On n’est vraiment humain que lorsqu’on est capable de reconnaitre un patrimoine, et de le sauver.
Ah, Laurent Fournier, vous ne pouvez pas imaginer quel « monument de savoir » je possède. C’est comme la bibliothèque d’Alexandrie en Egypte à l’époque du haut moyen-âge jusqu’au 6/7 ème siècle avec les écrits des grands philosophes grecs et historiens, historien romain comme Tacite par exemple.
le magazine que je détiens encore aujourd’hui est « Historia Thématique » – de Washington à Clinton – Ils ont fait l’Amérique, no 66 novembre-décembre 2000.
La fameuse carte National Géographic y été incluse. (une mine d’or) concernant les ethnies indiennes inclus le Canada avec les algonquin, algonquin du nord, les cri de l’est, les montagnais, les naskapi, les cri des marais, les cri des plaines, les cri des bois, les pieds noirs, les gros ventre, les micmac, etc.
je ne peux pas continuer car ce serait un livre complet que je raconterais et je ne crois pas cela possible bien qu’ici, ça s’appelle Planète sans visa.
Voilà un fait rapporté dans un encart de ma carte: sept langues iroquoises sont encore vivantes parmi la douzaine, le cherokee est le plus répandu.
Kanata en iroquois veut dire campement ce que Jacques cartier en 1535 appela ensuite la région nommée, le Canada.
les iroquois se gouvernaient par l’intermédiaire d’une ligne démocratique regroupant six nations.
« Nous formons une confédération puissante, déclara en 1774 un chef iroquois, Canassatego, à une représentation des colons britanniques. Si vous observez les mêmes méthodes que celles léguées par nos ancêtres, vous acquerrez des forces nouvelles et du pouvoir ».
Voyez-vous à quel niveau est établie la recherche de National Géographic.
En effet, comme vous l’avez constaté, les USA sont issus de noms, de terme de langues indiennes de groupe de tribus (groupe linguistisque) et tribus locales.
Innovations indiennes: la pomme de terre, les plans de maïs, le tabac.
nota: dans une émission de télé, j’ai vu les « Black-Hills » terres sacrées de huit nations sioux, c’était magnifique!
Il existe 326 réserves fédérales et 11 réserves étatiques, la plus grande étant celle des navajos; superficie de 2 fois la Belgique.
nota 2: la langue navajos était utilisée dans les messages radio pendant la seconde guerre mondiale par l’armée américaine.
Il fallait lire ci-dessus Rochambeau non Ramchauban.
Sur « Standing Rocks » et la lutte contre le pipeline du Dakota, il y a des media americains qui font vraiment leur boulot:
http://www.npr.org/2016/12/11/505147166/in-their-own-words-the-water-protectors-of-standing-rock
ça fait du bien de revoir des photos de véritable indiens dans le document que vous nous présentez Laurent Fournier. Etant en retraite depuis dix mois, ça me donne l’impulsion de revisiter leur histoire à travers les documents que je possède, et naturellement Internet qui n’existait pas à l’époque des livres que je consultais alors.
nota: dans l’ode à lupus que j’avais écrit en 2006 puis ensuite fait publier, j’avais dit: « les sages indiens ne t’avais pas condamné, ils te ressemblaient ».
Evidemment, c’était un hommage au peuple indien de l’Amérique du nord.
re-bonjour,
des nouvelles de ma petite ville du Loir et Cher, 4 200 habitants, 47 % de retraités (dont je fais partie, en pleine forme !)
les médecins du coin sont surbookés et ne prennent pas de nouveaux patients ou disparaissent au grè des retraites,
je découvre en septembre 2015, puis en septembre 2016 le salon du Bien Etre à la salle des Fêtes de mon village, il y a une dizaine de pratiquants locaux et des environs : naturopathe, art thérapeute, soins esseniens, travail sur les mémoires cellulaires, le transgénérationnel, le massage, la psycho-pédagogie positive, siège ergonomique etc.
je crois rêver de voir émerger toutes ces ressources pour aller bien au long cours, pour faire de la prévention, en effet beaucoup de gens n’ont pas besoin de la médecine allopathique
le public ? des trentenaires le matin, des « cheveux gris » l’après midi, les organisateurs sont stupéfaits du nombre de visiteurs, qui posent plein de questions
les médecins allopathes ne veulent pas s’installer dans les « bleds » ?
pas de souci cela laisse la place aux soins complémentaires pour se faire connaître, tester et apprécier
sentiment qu’un mouvement de fond est en marche,
ça ne passe pas à la radio, à la télé, et dans les articles scientifiques et économiques ,
-heureusement ça passe dans Planète sans visa -mais cette réalité là est bien là,
à bon entendeur ! ;-)*
cordialement
les médecins disparaissent des campagnes, c’est un fait.
Il n’y a pas longtemps, j’avais entendu à la radio en une heure de grande écoute, que certains maires de communes embauchaient des jeunes médecins salariés car le manque était criant.
je ne sais pas ce que sera la suite dans le temps.
Bon, il a déjà des infirmiers/infirmières libérales…
Un tout petit peu de vigilance et d’esprit critique ne saurait nuire :
http://www.derives-sectes.gouv.fr/sites/default/files/publications/francais/ra2010_mise_en_ligne.pdf
« La Miviludes a ainsi pu montrer que certaines de ces pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique (PNCAVT) comportent, outre un danger intrinsèque avéré ou potentiel pour la santé de leurs usagers, diverses caractéristiques favorables à l’émergence de risques de dérives sectaires : personnalité envahissante et autoritaire du créateur-promoteur-formateur, dépourvu d’esprit de nuance et de doute ; théories « globalisantes » extravagantes ; compétences autoproclamées ; promesses de résultats spectaculaires sans preuves ; engagement des usagers dans des processus longs et coûteux ; importance accordée à l’irrationalité et à la « pensée magique », à l’amour éthéré, à la spiritualité, associés à des pouvoirs de guérison et d’autoguérison ; invocation insistante des bienfaits et des pouvoirs de la nature et dénonciation véhémente des errements et des dangers de la science et du « scientisme »…
Les raisons qui peuvent expliquer cette prolifération et l’engouement d’une partie importante de la population pour les PNCAVT sont identifiées. Parmi celles-ci, on peut mentionner :
– défiance vis-à-vis d’un discours soupçonné d’être influencé sinon dicté par des intérêts privés (laboratoires pharmaceutiques) et des lobbies corporatistes (professions de santé « officielles ») ;
– refus d’avoir une confiance aveugle dans la science, quelquefois impuissante ou défaillante ;
– recherche de solutions de « la dernière chance » ; souci de limiter la consommation de médicaments ;
– désarroi lié aux accidents médicaux, à des mésusages ou à des effets indésirables de médicaments, aux infections nosocomiales, aux scandales sanitaires ;
– rejet de la « mécanisation » des traitements au détriment de la relation humaine et d’une approche globale de la personne ; refus de la part de l’inexplicable dans la maladie et dans la guérison ; droit de chacun de faire ce qu’il veut de son corps et de sa santé, renforcé dans le cadre de législations récentes (en particulier lois n2002-203 du 4 mars 2002 et n2005-370 du 22 avril 2005) ;
– survivance ou résurgence de la « pensée magique » face aux difficultés de la vie et au stress qu’elles engendrent… »
La naivete et la confusion de la miviludes sont desarmantes. Chacun des mots qu’ils emploient s’applique tellement parfaitement a l’appareil de la medecine officielle qu’on ne comprends meme pas ce qu’ils veulent dire exactement. Ces mots s’appliquent tout aussi bien a une partie des medecines paralleles, bien sur. Mais enfin, en 2016, l’urgence est-elle de retablir le catechisme, ou d’accepter que nous sommes devenus un peu adultes? Apparemment personne a la miviludes n’a lu « La structure des revolutions scientifiques », traduit en francais des 1972, ni Foucault, ni Deleuze, ni Bourdieu…
A oui, ils ont peut-etre lu Latour… le constructivisme radical ne libere pas, il emprisonne, il enferme dans le petit angle mort de ce qu’il oublie d’inclure dans le champ de son analyse.
« Un tout petit peu de vigilance et d’esprit critique ne saurait nuire » L’arrogance quand tu nous tiens. Un tout petit peu d’humilité et de respect ne ferait pas de mal non plus.
bonsoir!
rien à voir mais si vous permettez
🙂
une question qui s’adresse à tous
quels sont vos plans pour que l’écologie gagne du terrain en 2017? en clair pour que le résultat des présidentielles ne soit pas trop défavorables, mieux _qu’ils portent l’envie d’agir en la matière
perso, je suis chez les écolos (un peu passivement) et jadot me plait bien.
mais loin du pays, je ne sais comment ni si je vais agir
et vous, avez-vous des idées pour rallier du monde vers l’écologie?
rien à voir bis
tombée sur l’interview de sylvain tesson _que je ne connaissais pas_
https://www.youtube.com/watch?v=B3CJ9Ybof94
http://claraetlesmots.blogspot.sn/2016/12/sylvain-tesson-sur-les-chemins-noirs.html
lequel vient de sortir « sur les chemins noirs » … (récit d’une traversée en diagonale et à pied de la france rurale) un livre qui sent la terre, apparemment
intéressant m’a-t-il semblé
quelle merveille ce livre qui restitue le lien à la nature et ses bienfaits, d’ailleurs il y explique qu’il a préféré marcher pour se rééduquer après le fameux accident, et que le résultat est là, tête-coeur-corps !
magnifique …
Un bon article de 1974 par Jean-Francois Malherbe sur le livre de Kuhn:
http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1974_num_72_15_5809_t1_0634_0000_2
extrait:
« La science normale
est « une tentative opiniâtre et menée avec dévouement pour forcer
la nature à se ranger dans les boîtes conceptuelles fournies par la
formation professionnelle» (p. 19). Cette activité est fondée sur la
présomption que le groupe qui la pratique sait comment est constitué
le monde, adhère aux mêmes valeurs méthodologiques, s’exprime
dans un même langage et s’accorde à accepter les mêmes principes
fondamentaux. Il n’est pas sans intérêt de remarquer qu’une matrice disciplinaire
peut tenir un groupe de chercheurs à l’écart de problèmes sociaux
importants, et qui ne sont pas exprimables en termes d’énigme parce
qu’ils se posent en termes incompatibles avec les outils fournis par
cette matrice. Voici un exemple de ce phénomène. Dans un article
récent (1), Gérard Fourez examine la matrice disciplinaire de la
médecine scientifique. Il montre que la conception de la santé qu’elle
promeut, ainsi que les valeurs auxquelles elle adhère, restreignent le
domaine de cette discipline à la microbiologie et à l’extraction du mal.
Cela l’empêche par conséquent d’aborder des problèmes sociaux
importants liés à certains troubles somatiques. L’élaboration de nouveaux
modes de vie urbaine, par exemple, n’appartient pas à ce domaine.
C’est un très bel exemple car il montre qu’une matrice disciplinaire
est toujours tributaire de l’importance qu’elle accorde à certains
problèmes plutôt qu’à d’autres. Ainsi, la médecine scientifique,
essentiellement curative, considère que l’éradication d’une tumeur est plus
importante que le nursing parce que « l’expérience humaine et
personnelle du malade ne compte guère plus pour le médecin scientifique
que les couleurs et les odeurs n’intéressaient Galilée » (1).
G. Fourez, Méthodologie scientifique et changements sociaux, Revue des
Questions Scientifiques, Tome 143, n° 4, 1972, pp. 479-492 (1ère partie) et Tome 144,
n° 1, 1973, pp. 29-41 (2e partie).
Sur la « resurgence de la pensee magique », si seulement la miviludes savait A QUEL POINT elle a raison!!!
Avec la convergence operationelle entre l’informatique (la surveillance, l’identification, le « deep learning ») de sociologues comme Latour qui assujettissent la notion de verite a celle de consensus, la concentration sans precedents des media, et le debat recent sur les « canulars » et la « politique post-verite », nous sommes sur le point d’obtenir A LA FOIS la pensee magique et la censure, travaillant l’une pour l’autre.
Tendre l’oreille à l’inouï
de Jean-François Malherbe
Collection La Nuit surveillée
256 pages – juin 2013 – Disponible
24,00€
La tradition philosophique occidentale recèle des propos éthiques inouïs. Étrangement, ces propos ont été articulés par des penseurs que l’on a souvent considérés comme des « hérétiques » et qui, pour cette raison, ont été diffamés, ostracisés, condamnés, voire exécutés. Héraclite, Socrate, Épicure, Eckhart, Spinoza, Wittgenstein, Arendt et quelques autres exclus ont prononcé des paroles qui n’ont pas été entendues. Sans doute parce qu’elles étaient « hérétiques », c’est-à-dire inaudibles par les pouvoirs en place qu’elles mettaient en cause, directement ou indirectement. Le mot français « hérésie » vient d’une racine grecque qui connote la décision et la pensée. Un « hairetikos » est quelqu’un qui pense par lui-même et décide de façon autonome. On perçoit immédiatement le renversement sémantique qui caractérise le sens de ce mot, depuis l’Inquisition jusqu’à nos jours, où il désigne plutôt un « déviant », un mouton noir dans un troupeau de moutons blancs, un empêcheur de tourner en rond, un gêneur, un dissident, voire un séditieux. Ce sont pourtant ces « hérétiques » qui ont pensé la nécessité de substituer en éthique l’inclusion à l’exclusion. Une étrange surdité s’est structurée à travers les siècles à l’égard de leurs contributions les plus décisives. L’ouvrage tente de dégager des archives de notre culture quelques éléments d’une éthique de l’inclusion. Les éléments demeurés inouïs nous permettraient sans doute, si nous les entendions, de trouver comment surmonter les crises qui nous assaillent de toutes parts.
Badiou (tant pis s’il n’a pas bonne reputation a Planete sans visa) nous donne un outil intellectuel puissant dans Etre et Evenement (que je suis en train de lire mais au train ou ca va il va me falloir des annees): La verite est un processus, pas un aboutissement. Badiou, qui est fort en maths, insiste pour n’employer le mot qu’au pluriel: « les » verites existent, crees par les hommes, leur nombre n’est pas limite. Exemple, c’est parce que les verites existent reellement, qu’il est possible de monter en 2016 au festival d’Avignon une piece d’Eschyle cree en Grece il y a 2500 ans, et cependant de ne pas passer pour un fou. Donc la verite est un processus de co-creation de la realite, demandant l’active participation des hommes. Badiou prolonge Kuhn. En decrivant une sorte de « constructionnisme » en fait encore plus radical que celui de Latour, car denue d’arbitraire, il rejoint Rudolf Steiner, un pionnier qui l’avait deja fait dans « La philosophie de la liberte », en 1894, issu de sa these de doctorat.
Moirsol,
L’argument sectaire pour discréditer une parole critique contre un système dominant, c’est un peu court. C’est même navrant. Vous l’aviez déjà brandi lorsque Martine – que je remercie au passage – citait un livre classique de la littérature jeunesse de Michael Ende (Momo). A quand la prochaine charge ? Contre qui, contre quoi ?
Je vais tout de suite vous rassurer. Je n’appartiens à aucune secte.
J’ai, à une époque, il est vrai, été enrôlé dans une organisation sectaire, je l’avoue humblement ici : la secte de l’économie libérale. Oui, j’ai travaillé pour le compte d’une entreprise privée, j’ai fait mes courses dans les temples des supermarchés, j’ai pris les yeux fermés des médocs prescrits par les grands prêtres médicaux, j’ai cru aux vertus de l’Etat, des élections, et même parfois, du progrès technique… C’est vous dire d’où je viens. A ma décharge, je n’ai fait que suivre le plus gros du cortège. Après tout, une secte qui a réussi porte le nom de religion – séculière, en l’espèce –, n’est-ce pas ? Bon, il y a prescription. J’ai bifurqué, comme d’autres.
Notez bien que je ne suis pas à l’abri d’une rechute. Je fais partie, oserai-je vous l’avouer, de la secte des adorateurs de l’ortie – en purin, en soupe et en jus. Je voue à ma terre une vénération sacrée. Je me sens de tout cœur et de toute connivence avec des penseurs luddites comme Pièces et main d’œuvre. Je ne consomme que des aliments cultivés en agro-biologie. Il m’arrive même de consulter des thérapeutes qui n’ont pas le titre de médecin, et pire encore, d’en ressentir des bienfaits. Honte à moi.
Enfin, j’ai lu et apprécié des textes de Pierre Rabhi que d’aucuns qualifient de sectaire en raison « de l’importance accordée à l’irrationalité et à la pensée magique, à l’amour éthéré, à la spiritualité, de l’invocation insistante des bienfaits et des pouvoirs de la nature et dénonciation véhémente des errements et des dangers de la science et du scientisme ». Ça ne vous rappelle rien ? Les mises en garde contre les sectes qu’on peut lire sur le site gouvernemental !
A le parcourir (« Personnalité envahissante et autoritaire du créateur-promoteur-formateur, dépourvu d’esprit de nuance et de doute ; théories globalisantes extravagantes ; promesses de résultats spectaculaires sans preuves ; engagement des usagers dans des processus longs et coûteux… »), je ne peux pas m’empêcher de penser à des dérives de notre médecine et de certains de ses mandarins.
Voyez, je suis incurable.
Frédéric Wolff,
une boule d’ortie est bonne aussi lorsque l’on plante des pieds de tomates (sous le plan) accompagné de terreau universel sans engrais si vous n’avez pas de fumure. (fumier de cheval uniquement)
Les auxiliaires de jardin sont aussi utiles comme les coccinelles.
Planter des œillets d’Inde est utile entre les pieds de tomates. (culture raisonnée)
Il y a de bons et « moins bons » médecins, le mieux est de consulter celui qui a été interne à l’hôpital.
Les dérives de la médecine pour moi sont les 46 euros d’honoraires voire plus pour un praticien spécialiste. Ces dérives sont aussi les dépassements d’honoraires demandés principalement en clinique. (radiographie, anesthésie, opération chirurgicale)
Ceux-ci sont des abus.
@moirsol,
Dites-donc, je me demande si vous ne faites pas de lobbyisme pour l´industrie pharmaceutique !!!
Bon, demi ou tiers de blague à part ! Je rejoins tout à fait ce que Frédéric Wolf vous écrit. Et j´affirme avec force : »Soyons des incurables et des hérétiques » ! Des moutons noirs, lilas, arc-en-ciel, roses avec des points verts !
Vous savez, point besoin d´être malin pour comprendre tout de suite où le gouvernement veut en venir, avec ses gros sabots et son argumentation caricaturale. Un procédé grossier qui ne trompe personne ! Ou presque !
Non, non, cher Monsieur, observer les pratiques de la médecine allopathique avec une saine dose de scepticisme ne veut pas dire que l´on appartient à une secte. Je dirais même qu´un esprit critique s´accomode mal du salmigondis dont on gave les malheureux qui se fourvoient dans ce genre de sociétés aux structures totalitaires.
Alors si vous voulez que l´on vous prenne au sérieux, procurez-vous des études plus sérieuses que celle pondue par un gouvernement qui caresse la mafia pharmaceutique dans le sens des pilules et des suppositoires !
PS :
A propos de Momo : c´est bizarre, aucun des gamins, aujourd´hui adultes, que je sais avoir lu le roman de Michael Ende n´est entré dans une secte ! C´est grave, docteur?
Eh oui tout est clair !
Un extrait d’un article de Gérard Biard dans le dernier Charlie Hebdo (n°1272) :
« …Bien sûr, le Net regorge de sites complotistes, anti vaccins qui propose de guérir le cancer avec des infusions de persil… »
J’espère encore que « Planète sans visa » n’est pas dans cette mouvance et que seuls certains commentateurs s’y complaisent.
Fabrice, c’est votre site, qu’en pensez-vous ?
Fraternellement.
Moirsol,
Je ne sais qui vous êtes, mais je commence à avoir des doutes. Vos propos montrent en tout cas que vous ne savez rien de moi ni de Planète sans visa, ce qui renforce mon sentiment. Franchement, arrêtez.
Fabrice Nicolino
Un peu de marche ou de vélo, c’est bien aussi, en auto-médication ou non : https://reporterre.net/Qu-est-ce-que-le-sport-sante-sur-ordonnance
Un ecologiste est toujours bon en journaliste, et plus encore en activiste. Mais pour un ecologiste, la politique est un naufrage. Ou alors, qu’elle ou il renonce volontairement a « l’etiquette » ecologiste.
Michelle Rivasi, que je respecte tellement, s’est jointe avec Yannick Jadot et Cecile Duflot pour lamenter la liberation d’Alep. Sous la forme de gestes tellement vains, qu’il n’avaient aucune chance d’aboutir de toute maniere, ce n’etait que de la posture a usage interieur. Hypocrisie de Duflot, la Turquie ne l’a meme pas laissee s’approcher de la frontiere! Comme si elle n’avait meme pas cherche a savoir a qui il faut demander la permission de la passer cette frontiere (elle aurait du demander a « la maire d’Alep-Est » comment elle passe, elle).
Le probleme c’est qu’un ecologiste devenant politicien devient automatiquement le porte-parole de la justice et de la bonte. Normal, il a ete elu pour ca. Un politicien ecologiste devient comme Georges Bush, ou comme Trotsky, un serviteur de Dieu, un defenseur du bien contre le mal. Comme Joshka Fischer, ministre des affaires etrangeres qui a fait de l’Allemagne le fer de lance dans la destruction de la Yougoslavie par l’OTAN.
Il y a des ecologistes en Syrie, des gens qui defendent le patrimoine. Il y en a forcement aussi en Libye, au Yemen, en Irak. C’est peut-etre moins facile de les rencontrer que de regarder les videos des « casques blancs » sur facebook, mais il faut savoir ce que l’on veut! Reporterre a bien contacte des ecologistes Syriens, pourquoi un politicien, qui a non seulement beaucoup plus de ressources financieres, mais aussi de contacts, ne le pourrait pas?
Mais non, un politicien normal c’est deja arrogant, un politicien « vert » c’est puritain, c’est l’arrogance au carre.
Je ne voterais plus jamais « vert », si je vote. Il faut forcer les politiciens a travailler, a faire leur boulot, mais n’en laisser aucun se prevaloir d’etre « ecologiste ». Accepter cela c’est comme une vache se donnant bonne conscience parcequ’elle a vote pour des abbatoirs plus humains (pour parler comme PMO).
A propos de maladies… Grugez-vous la santé avec la SNCF !
Il existe de nombreuses façons de se gruger la santé. Si vous êtes à court d’idées, rassurez-vous, la SNCF pense à tout. Depuis le 15 décembre, le wifi est proposé à bord du TGV Paris-Lyon. D’autres lignes SNCF suivront, soyez sans crainte. En rase campagne, sous un tunnel, pas d’interruption dans la connexion. Haut débit illimité, jusqu’à 20Mb/s !
Les cadres pourront continuer d’œuvrer sans répit à la gloire de leur entreprise, les financiers auront tout loisir de suivre les cours de la bourse, tout un chacun pourra liker à tout va, faire ses achats de Noël sans perdre une minute, s’éclater en zieutant une vidéo désopilante avec rires enregistrés, plutôt que de se plonger dans un bon vieux livre, de méditer ou d’engager la conversation avec son voisin ou sa voisine. Finie, la torture d’être privé(e) de réseau pendant quelques secondes, de se retrouver face à son vis-à-vis ou, pire encore, face à soi-même.
Avec, en prime, des ondes nocives amplifiées par l’effet « cage de Faraday ». Là, vous avez ce qui se fait de mieux en matière d’irradiation. Si vous voulez augmenter vos chances d’avoir un cancer possible, de devenir électro-sensible, si vous désirez détériorer votre barrière hémato-encéphalique, votre sommeil, la communication entre vos cellules, votre ADN, votre mélatonine, votre immunité… Optez pour le wifi à grande vitesse.
En plus, c’est gratuit, et n’allez pas imaginer que le prix de votre billet s’en ressentira d’une manière ou d’une autre. Nous avons affaire à des philanthropes. Tomber malade sans débourser un centime, c’est possible ! Plus fort que la cigarette qui vous ruine la santé et, en plus, le budget du ménage. Et là, au moins, pas de perspective de wagon sans wifi, ni d’accusation de wifisme passif. On ne va tout de même pas retourner à la bougie, pardon, au vingtième siècle, quand on proposait des compartiments non fumeur, et quand on s’employait à diminuer le tabagisme passif, non ? Quant aux riverains des antennes installées le long des lignes SNCF, ils pourront profiter, eux aussi, de l’avenir rayonnant qui se profile.
Que des milliers d’études indépendantes prouvent les dangers de ces ondes pulsées, que même l’OMS les classe cancérogènes possibles, que des électro-hypersensibles soient exclu(e)s du monde humain et d’une vie digne de ce nom, voilà qui n’a pas l’air d’émouvoir la SNCF, ni grand monde d’ailleurs. Après tout, ne répond-elle pas à une demande de ses clients ? Chiche que, demain, si les usagers réclament des lignes locales et des transports gratuits, on leur donnera satisfaction !
Et ce n’est pas tout. Réjouissons-nous, ces technologies participent à l’accélération des nuisances : l’industrialisation du monde, sa marchandisation, la financiarisation, la déshumanisation, la croissance sans limite, le gaspillage des ressources rares, l’insignifiance, le ragot, le tout tout de suite… Elles s’inscrivent dans une société de surveillance totale, pour ne pas dire totalitaire. Surveillance volontaire ? En partie, oui. Mais avec Linky, avec les puces RFID, avec la connexion de plus en plus obligatoire, la possibilité d’échapper aux mouchards électroniques se restreint.
Etre de son temps, quel que soit le prix à payer, qui ira contre ce mot d’ordre, à part d’affreux réactionnaires ? Soyez modernes, pas un train de retard grâce à la SNCF, irradiation – pardon, connexion – gratuite sur toute la ligne !
Que les marchands de maladie, de santé et de boniments se rassurent. La gratuité a ses limites. C’est un marché immense qui s’ouvre à eux. Entre les gadgets connectés, les protections contre les ondes, les soins et remèdes en tous genres, les cures de désintox pour cyber-alcooliques… les perspectives sont radieuses !
Frédéric Wolff,
l’industrialisation du monde, sa marchandisation, ça va certainement changer avec Trump. Il parle d’attribuer une taxe de douane conséquente aux produits chinois importés aux USA.
Le verrons-nous?
Quant à la cage de Faraday, nous l’avons dans notre caravane Eriba Touring de treillis métallique protecteur lors d’orage. Ce type de caravane est destiné (surtout) à la moyenne montagne puisqu’elle est isolée. Un dispositif de chauffage existe aussi.
nota: une chose dont vous n’avez pas parlé est que la fibre optique existe depuis pas mal de temps pour le téléphone intra-sncf, celle-ci est disposée le long des voies.
Merci, Frédéric, bien que je trouve difficile de lire tes mots. C’est terrifiant. It’s terrifying. Nous sommes maintenant en guerre contre le plus redoutable de tous ; le Ministère de la Vérité qui gère tout partout dans le monde, et, aujourd’hui à travers les médias et l’absence de vérité sur ce qui nous pend au nez, ne cache plus son dedain pour notre intelligence. Des lignes sur la vision d’Orwell, perhaps it’s now or never….Fabrice ?
Laurent Fournier,
hier, j’ai regardé une émission d’une chaîne câblée sur le Rajasthan principalement et autres provinces de l’Inde, il est étonnant de voir les gens là bas vivant en communion avec les animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques. Ils ont une façon de vivre en harmonie celle-ci très écologiste.
Par ailleurs, je ne savais pas que les lions d’Asie existaient. Ils sont d’ailleurs très similaires à ceux d’Afrique.
Document surprenant!
Sans vouloir faire de lobbysme pour les laboratoires pharmaceutiques (expression citée plus en haut) mais comment substituer par d’autres produits, l’hormones de synthèse, l’insuline de synthèse, l’ostrogène de synthèse pour ne citer que ces 3 éléments là?
Bien-sûr, il y a des médicaments aux effets secondaires donc de mauvaises substances etc.
Egalement, lorsque l’on a un problème de tendons ou de vertèbres, on peut se rendre chez un chiropracteur plutôt qu’un ostéopathe.
L’on peut aussi bien consulter un médecin allopathe, se rendre également chez un naturopathe.
La palette médicale est diverse.
Don Patillo !
😀
@ stan
N’oubliez pas: « la trace » de Don Patillo.
hein… le loup
@Laurent Fournier,
que Joshka Fischer ait complètement dérapé, je suis d´accord avec vous. Mais considérer l´Allemagne comme « le fer de lance dans la destruction de la Yougoslavie », c´est une vision quelque peu réductrice ! La Yougoslavie était pourrie de l´intérieur, rongée par les contradictions, les classes bourgeoises renâclaient et ne voulaient plus supporter le poids des républiques les plus pauvres, les rats quittaient le navire, en quelque sorte. Alors il n´a pas fallu grand chose pour que tout parte en vrille ! La bourgeoisie slovène qui était la plus forte sur le plan économique s´est tournée vers l´Allemagne, c´est vrai, suivie par la bourgeoisie croate. Les Serbes ne voulaient pas lâcher le morceau et ont attaqué la Slovénie, la Croatie et la Bosnie. Et les peuples ont payé l´addition, on connait la chanson ! Et toujours égales à elles-mêmes, on connait aussi la chanson, les grandes puissances se sont livrées à des manœuvres répugnantes pour tirer profit du conflit, elle ont touillé dans le bouillon, chacune selon ses intérêts. La France, les USA, l´Allemagne, et la Russie, ont clairement poussé à la guerre de Yougoslavie. L´histoire se répète aujourd´hui avec la Syrie.
Oui disons que Fischer, qui aimait bien cogner contre les flics dans sa jeunesse, aura guide l’Allemagne dans sa premiere invasion armee apres 1945.
En tout cas il est bon de savoir, si votre pays a des problemes sociaux, que vos amis de l’OTAN sont toujours prets a faire une guerre pour en finir plus rapidement. Appelons ca l’approche chirurgicale, pas homeopathe.
« En tout cas il est bon de savoir si votre pays a des problèmes sociaux, que vos mais de l’Otan sont toujours prêts a faire une guerre pour en finir plus rapidement ».
Ce que je sais, c’est que durant pas mal d’années en Allemagne, il y avait le salaire à 400 euros. Les allemands devaient cumuler…
Quant à l’Allemagne, elle vend énormément de machine-outils principalement partout dans le monde, ça rapporte du pognon.
Dès le 20 janvier prochain, ça va changer en Europe car l’Europe sera « un peu » obligée (dans le temps) de s’aligner avec la nouvelle gouvernance US de Trump, on en voit déjà l’esquisse dans les nominations de secrétaires d’états et autres futurs gouvernants.
Aussi, l’Europe devra (se sera une obligation stipulée) revoir sa copie en matière militaire, « une intégrante » de l’Otan future déjà décidée.
Quant aux sanctions quelles qu’elles soient, je ne vois pas L’Europe dont la France ne pas les annuler . C’est une question de temps mais surtout d’emphase.
Actuellement, nous sommes sous embargo russe concernant la viande, le lait, les fruits et les légumes. Il faut que ça cesse.
Qu’en pense nos agriculteurs?
les agriculteurs votent!
Alors là Martine, vous avez entièrement raison, votre propos est clair comme de l’eau de roche sur la Yougoslavie et la Syrie. Vous ètes celle que l’on attendait pas sur ce registre ici à Planète sans visa (dans une page consacrée à la médecine).
Bravo!
D’ailleurs Tito avait régné sur cette fédération d’une main de fer. Quant à la guerre des Balkans dans les années 90, je l’avais suivi de près. Que ce soit en Ukraine (Maïdan), en Syrie ( sunites opposés aux allaouites soutenus par les wahabbites), il y avait la main de l’occident et des « états satellites » moyen-orientaux, et lorsque l’on parle de l’occident, inévitablement, on parle de la CIA.
Bien à vous
Mouaif. J’aurais tendance à penser que les « médecines parallèles » commencent à sentir le soufre à partir du moment où leur spiritualité est conditionnée par une certaine masse d’espèces sonnantes et trébuchantes. Esprit critique ? Certainement. Saint-Thomas ? Aussi. Que la « médecine conventionnelle » soit vérolée par le fric ? Sûrement. Que des « médecins non conventionnels » soit là pour vivre à bon compte en couillonnant leur prochain ? Sûrement aussi. A toute chose, il faut trouver la bonne mesure. Mon grand-père soignait gratuitement par l’homéopathie en dehors de tout cadre officiel, il ne jurait que par ça et ne voulait pas entendre parler de la « médecine conventionnelle ». Ma grand-mère en est morte prématurément…
A Frédéric Wolff (et Laurent Fournier)
Ayant vu à la télé une émission sur L’Inde avant-hier, le commentateur parlait de riches variétés de plantes médicinales poussant dans ce pays. J’ai une très petite et rapide recherche (étant un ancien infirmier). Elle sera poursuivie ultérieurement.
la médecine traditionnelle indienne s’appelle L’Ayurveda.
L’on y trouve la Salacia oblonga, cette plante diminue la glycémie et le taux d’insuline.
L’on y trouve l’Ashwagandha, la plante « merveilleuse » pour mieux dormir.
Il y existe aussi: racine de plante de roseau, la racine de réglisse, la valériane, la citronnelle pour les flatulences et Basil, Ginger.
Chacune ont leur spécificités.
Bonne lecture
@Laurent Fournier,
mon pays ? Mes amis de l´OTAN ? Sapristi, je ne savais pas que j´avais des relations si haut placées ! Vous m´avez bien fait rire, cher ami !!! Merci ! Par ces temps sombres et lourds de menaces, cela détend les zigomatiques 🙂 !
Bon, vous m´excuserez si je suis dans l´incapacité totale de prendre vos propos au sérieux ! Propos mêlés d´une certaine agressivité, tout à fait injustifiée ! J´ai le sentiment que votre anti-américanisme vous aveugle complèment ! Ou votre admiration pour le nouveau tsar de Russie 🙂 ! Admiration que je ne partage pas, vous l´aurez compris.
Moi, voyez-vous, je mets toutes les grandes puissances dans le même panier de crabes (pardon à ces animaux pour l´insulte), je les renvoie dos à dos (les grandes puissances, pas les crabes !), il n´y en a pas une pour relever l´autre. Et ce qui se passe en Syrie en est à nouveau la preuve ! S´il en fallait une ! Les guerres sont profitables à tous, et contrairement au dicton bien connu, le crime paie ! Et bien des nations et leurs dirigeants ont du sang sur les mains. Poutine tout comme les autres. Ne vous en déplaise !
C´est dommage que vous ne puissiez pas vous entretenir avec des réfugiés syriens, comme je le fais au quotidien. Des gens de toutes les catégories sociales, de tous les horizons, qui nous racontent leur histoire, et celle de leur pays. Des médecins, des journalistes, des artisans, des instituteurs, des commerçants, des gens issus de la ville ou de la campagne. C´est autre chose que de puiser ses sources d´information dans des médias partiaux et tendencieux !
Et permettez-moi de vous faire remarquer que l´Allemagne, certes criticable à plus d´un titre, accueille aujourd´hui plus d´un million de réfugiés. Légère différence avec la France où l´arrivée de trois réfugiés dans une ville de trois cent mille habitants provoque une levée de boucliers !
Et j´ajouterai, avant de conclure, que même si je vis en Allemagne, qui semble être pour vous comme un chiffon rouge, je n´y suis pas autrement attachée. Pas plus qu´à la France d´ailleurs. Ayant passé la plus grande partie de ma vie sur divers continents, je n´ai plus de racines, ce qui m´a permis de jeter pas mal de préjugés par dessus bord et de gagner en objectivité. Et en discernement !
Salutations cordiales et dépourvues de la moindre animosité.
Martine, je vous connais un peu par vos messages ici, et j’avais l’illusion que c’etait reciproque… J’aurais du donc surveiller mon langage.
Je ne m’adressais pas du tout a vous, ni a l’Allemagne, mais c’etait plutot une sorte d’exclamation a la cantonnade. En fait je pensais plutot a des pays comme ceux du centre de l’Europe, ou un peu plus loin a l’Est, en gros toute la zone a l’Est de l’Allemagne jusqu’a l’Afghanistan. L’Allemagne ne peut pas etre attaquee par l’OTAN puisqu’en un sens elle est l’OTAN. L’OTAN a ete cree pour tenir l’Allemagne et ne pourrait pas survivre sans l’Allemagne, c’est donc le dernier pays qu’il pourrait attaquer, enfin disons l’avant-avant dernier avant les Etats-Unis et le Royaume Uni.
Ensuite, meme si je ne pensais par particulierement a l’Allemagne comme « votre » pays (vous en parlez avec un ton suffisament detache, voire critique, pour que cette pensee ne me soit pas venue a l’esprit), pourquoi serait-il genant d’etre pleinement citoyen d’un pays, voire meme d’y etre loyal? Je connais un peu l’Allemage, j’ai des amis Allemands et les auteurs Allemands sont ceux que j’ai le plus lu dans ma jeunesse, j’ai une immense admiration pour ce pays, moins fanfaron que la France, moins hypocrite en un sens, meme si ce n’est pas le mien…
Sur la Syrie, je ne connais pas de Syriens, refugies ou non, je respecte donc votre point de vue. Mais je fais au moins l’effort de m’informer au-dela du petit cercle (oui, ce cercle est petit en termes de diversite, et meme de plus en plus en termes de lectorat) des media qui se contentent d’envoyer leurs grands reporters sur facebook et au ministere des affaires etrangeres.
Amities,
Laurent
D’ailleurs je n’ai pas d’opinion sur Poutine ou Assad, que je ne connais pas, ni de pres ni de loin. Si c’est etre « assadophile et poutinolatre » que de se preoccuper en priorite de ce que fait votre propre gouvernement, et de concentrer vos critiques (pas uniquement destructives d’ailleurs, souvent constructives, et en general faisant l’effort d’etre respectueux) alors je vous laisse le choix de vos etiquettes 😉
Moi, j’ai une opinion sur la Russie protecteur d’Assad:
Poutine sait de toute manière que Assad n’est pas éternel, qu’il y aura un processus engagé dans un consensius d’ouverture politique plus tard après la guerre entre les opposants modérés sunites et « le pilier alaouite » de Assad soutenu par les chïtes iraniens et le Hezbola libanais . En cette époque l’armée libre d’opposition a été débordée par Al-Nosra ancienne Al Qaïda et d’autres factions (Al-Salam par exemple) elles très fondamentalistes, c’est dans cette brèche que Poutine s’est engouffrée afin d’avoir un contrôle sur la méditerranée face (aussi) à l’hégémonie des USA jusqu’à ce jour. Aussi, la Russie s’emploie à protéger la base navale de Tartous et à étendre ses bases « à vie »en Syrie afin d’assoir sa position géopolitique. Bien que la Russie soit un grand producteur de gaz et de pétrole, cet aspect n’entre pas en ligne de compte immédiatement à nos yeux…
Enfin, la Russie s’emploie a construire une zone d’échange commerciale eurasiatique très prometteuse.
Lefèvre,
Ici, la discussion est réservée à la crise écologique planétaire. Si vous avez des lumières sur d’autres sujets, n’hésitez pas à en faire profiter d’autres que nous.
@Laurent Fournier,
merci pour votre réponse, je suis contente de voir que, même si nos opinions divergent, les échanges demeurent cultivés.
Amitiés à vous aussi.
Et après ça, une petite infusion d’ashwagandha « la merveilleuse »pour bien dormir?
Début de la saison des sports d´hiver, l´avalanche de tôle glisse vers les stations. On roule au pas, comme sur le périphérique et on pollue joyeusement pour aller pendant quelques jours contribuer à tuer la montagne. Mais comme la neige est de moins en moins au rendez-vous, les petits malins cherchent des solutions de rechange et s´en donnent à coeur joie avec leurs projets démentiels :
https://reporterre.net/Face-au-changement-climatique-la-station-de-Tignes-veut-mettre-le-ski-sous
Sans commentaire !!!
@ Martine
(puisque que nous sommes dans une page consacrée à la médecine)
Vous avez tapé dans le mile, la station de Tignes est la station préférée des médecins et des grands toubibs de ma région de Champagne. Sachez que je n’invente rien…
Et l’avalanche de tôle qui glisse vers cette station n’est pas faite de simples tôles, elles sont constituées de beaux modèles…
Les médecins qu’ils soient en secteur public ou en secteur privé travaillent beaucoup donc se permettent des réconforts, c’est ce qui justifie leur voitures de luxe, leur séjours dans les Center parc, leur séjours dans les stations de sport d’hiver réputé, les repas pris dans les grands restaurants etc.
Un praticien hospitalier en CHU cumulant son travail habituel avec les gardes qui lui sont confiées gagne 10500 euros par mois. Le salaire d’un praticien en clinique sans parler des médecins chirurgiens gagne davantage.
Ils ont fait de longues études et n’ont pas le droit à l’erreur.
Salutations à toutes et à tous,
J’ai vu passer cela sur l’Internet. Je l’ai consulté, cela m’a semblé intéressant, alors je me permets de le partager ici.
https://bluebees.fr/fr/petition
Il s’agit d’une pétition qui vise à mettre en place des « propositions de lois qui permettraient de changer radicalement, et rapidement, nos modèles de productions ».
Bien entendu, il faut accorder suffisamment de crédit aux pétitions sur Internet pour que cela semble un tantinet intéressant. Je préfère rester optimiste sur ce coup.
Cordialement,
François
Anupam Mishra, auteur du livre formidable « Les gouttes de lumiere dans le Rajasthan, traditions de l’eau dans le desert indien », est mort ce matin. Il a ecrit une douzaine de livres sur l’eau, tous en Hindi, tous libres de droits, et par consequent traduits dans beaucoup de langues indiennes, et publies, re-publies sous une grande diversite de formes, de l’edition photocopiee a l’edition brochee et richement illustree! Mais un seul de ses livres a ete traduit en Francais, il est aux editions de l’harmattan. Anupam Mishra avec son humour, sa gentillesse et son intelligence, etait un grand inspirateur pour tous les ecologistes en Inde, et tout le monde s’accorde pour l’appeler un authentique « gandhien », meme s’il refusait avec force cette etiquette (il ne voulait meme pas qu’on l’appele un « ecrivain », et mettait son nom dans ses livres avec cette qualification: « transcripteur »).
Vu « la fille de Brest » aujourd’hui au ciné. Très très bien.
A quand un film sur le lanceur d’alerte Fabrice Nicolino et les bouquins qu’il s’est échiné à écrire ? 😉
Bonnes fêtes Fabrice.
PL,
Mon Dieu non ! Bonnes fêtes à toi.
Fabrice Nicolino