Amis lecteurs, lecteurs ennemis, si vous fréquentez Planète sans visa, vous aurez constaté mon absence. Sans entrer dans les détails, je n’ai pas une forme olympique, ni olympienne. La faute, pour ceux qui s’en souviennent, aux trois balles reçues dans la peau au matin du 7 janvier 2015. Comme je n’écris pas, il m’arrive de vagabonder dans ma tête, et je viens juste de me souvenir du triclosan.
Histoire de me gonfler un peu d’importance en ce moment pénible, histoire de vous dire que vous ne perdez pas votre temps à venir me visiter, je vous mets ci-dessous trois textes. Le premier a été publié ici même le 6 juin 2013. Il y a quatre ans. J’y attaquais nos autorités à propos d’un poison on ne peut davantage public, le triclosan. Et c’était la toute première fois qu’on demandait des comptes à ce sujet. Vous lirez, et vous me direz.
Le deuxième articulet, paru dans Charlie en juin 2017, sous ma signature bien sûr, signale une étude fracassante sur le sujet. Le troisième, toujours signé par moi, montre que mon alerte de 2013 n’avait que quelques années d’avance. Je vous l’avoue, cela ne fait pas de mal de se féliciter soi-même. Je ne me sens pas encore menacé de sombrer dans la vanité.
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1/ L’article publié ici en juin 2013
Mais que fout donc l’Anses (à propos du triclosan) ?
Il y a un préambule, et ce préambule-là concerne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Madonna ! comme ces gens sont inventifs. L’Anses a vu le jour en 2010 sur les ruines de trois agences publiques déconsidérées.
1/ D’abord la plus petite, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV). Difficile de ne pas être rosse. Cette agence avait bien sûr pour vocation, parmi d’autres tâches, de veiller à l’incroyable gabegie dans l’usage des antibiotiques destinés aux animaux d’élevage. On le sait – on devrait le savoir -, 50 % des antibiotiques produits dans le monde sont destinés à l’élevage industriel. Les antibios servent beaucoup à augmenter « rendements » et « productivité » dans la « fabrication » de bidoches diverses. Les conséquences sont lourdes, au premier rang desquelles l’explosion de l’antibiorésistance. Des bactéries jadis aisément défaites s’adaptent au traitement, mutent, et deviennent parfois redoutablement dangereuses, comme le Staphylocoque doré résistant à la méticilline.
Bilan de l’ANMV dans ce domaine crucial ? Le dernier rapport de cette agence avant son absorption par l’Anses en 2010, est de faillite (ici). Malgré tant d’alertes, dont certaines angoissées, l’exposition des animaux aux antibiotiques a AUGMENTÉ de 12,6 % entre 1999 et 2009. Dans ces conditions, à quoi aura pu servir l’ANMV ? Je vous remercie d’avoir posé la question.
Guy Paillotin pète un câble
2/ Deuxième agence digérée par la création de l’Anses, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset). Que faire d’autre que rire ? Le lundi 10 octobre 2005, au cours d’un colloque tenu au Sénat, Guy Paillotin se lâche. Cet ancien président de l’Inra est alors à la tête du conseil d’administration de l’Afsse, sur le point de devenir Afsset. Comme on se plaint des conflits d’intérêt, à l’intérieur de l’agence, au sujet du téléphone portable, Paillotin déclare : « L’AFSSE est effectivement un lieu de pouvoir, mais, comme tout lieu de pouvoir, il est creux. Vous indiquez que l’expertise sur la téléphonie mobile n’est pas bonne, ne vous plaît pas. L’expertise de l’AFSSE sur la téléphonie mobile n’a jamais suivi, ni de près, ni de loin, les règles que l’AFSSE s’est fixées à elle-même ; donc c’est une expertise que je considère, en tant que président du conseil d’administration, comme n’existant pas, n’étant pas le fait de l’AFSSE, puisqu’elle ne correspond pas aux textes que le conseil d’administration a lui-même adoptés. Vous allez me dire que c’est terrible. Eh bien, c’est tout le temps comme ça. Le CA fixe des règles, mais n’est pas habilité à les mettre en œuvre […]. Comme partout ailleurs, on s’assoit dessus. »
Hum, qu’en dites-vous ? Un rapport conjoint de l’Inspection générale des Affaires sociales et de l’Inspection générale de l’Environnement, en janvier 2006, confirmera les paroles de Paillotin, insistant sur les conflits d’intérêt flagrants entre agence publique et intérêts industriels. Ajoutons pour le plaisir de la moquerie que l’Afsset était en charge de la surveillance des pesticides en France, mission qu’elle a, cette fois encore, excellemment menée. Une étude de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), en mars 2013, a rappelé aux oublieux la réalité. Les Français – cocorico ! – sont plus contaminés par les principaux pesticides que les Allemands, les Canadiens, les Américains.
3/ Troisième agence constitutive de l’Anses, créée je le rappelle en 2010, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Lancée en 1999 sur fond de maladie de la vache folle, l’Afssa a acquis très vite une réputation disons contrastée. Thierry Souccar, qui tient le très intéressant site internet Lanutrition.fr, a violemment secoué l’Afssa dans son livre Santé, Mensonges et propagande, paru au Seuil en 2004. Selon lui, à cette date, 65 % des experts de l’Afssa auraient eu des « liens avec l’industrie ». Et l’agence aurait été d’une noble discrétion sur des questions décisives dans l’orbe alimentaire, comme le sel et le sucre.
Martin Hirsch mange le morceau
Pour le même prix, cette citation d’un interview donné le 9 décembre 2010 à Libération par Martin Hirsch, ancien directeur général de l’Afssa entre 1999 et 2005 : « Quand j’ai quitté l’Afssa en 2005, après avoir été traité par l’industrie agroalimentaire d’« ayatollah de la santé publique » l’équipe d’après a dit aux industriels : « Maintenant, nous redevenons partenaires ». Quand je vois le rapport d’un groupe de travail sur les régimes amaigrissants, je me dis qu’il a moins de force quand il apparaît, dans la déclaration d’intérêt de son président, des rémunérations provenant de quatre grands laboratoires… Et qu’il renvoie à plus tard l’examen des compléments alimentaires, qui constituent un juteux marché ».
Bon, il n’est que temps de passer à l’Anses, chargée donc, comme indiqué au début, de la sécurité sanitaire publique dans le travail, dans l’alimentation, dans l’environnement. Vaste programme, qui entraîne de bien dérangeantes questions. Je précise avant cela que je ne tiens pas l’Anses pour un repaire de crapules décidées à nous faire souffrir les mille morts. J’ai croisé certains de ses membres, y compris des responsables, et en vérité, ils m’ont fait une bonne impression. Non, je n’entends pas juger l’Anses en bloc. Seulement, que penser de l’affaire du triclosan ?
Officiellement, cette question n’existe pas. Je viens de cliquer dans l’onglet Recherche du site de l’Anses (ici), et on ne trouve aucun article consacré au sujet. Il y a 25 documents sur le bisphénol A, aucun sur le triclosan. Or, j’ai lu hier ceci sur le site américain de la télévision CBS : « The Food and Drug Administration is finally going to decide whether antibacterial soap actually works, or if it’s causing more harm than good. Government researchers plan to deliver a review this year on the effectiveness and safety of triclosan, the germ-killing ingredient found in an estimated 75 percent of antibacterial liquid soaps and body washes sold in the United States. The chemical has been in U.S. households for more than 40 years, used for cleaning kitchens, people’s bodies and clothing ».
40 ans à regarder ailleurs
Voici venir la traduction résumée : l’administration fédérale en charge des aliments et des médicaments – The Food and Drug Administration (FDA) va mener une enquête sur le triclosan, que l’on retrouve dans 75 % des savons liquides et gels de bain vendus aux États-Unis. Ces produits causeraient-ils plus de mal que de bien ? On les trouve depuis plus de quarante ans dans les produits de nettoyage des cuisines, des humains, des vêtements. Fin de ce semblant de traduction.
J’ai consulté des sites plus critiques, et la plupart insistent sur l’incroyable passivité de la FDA, sous un titre qui revient souvent : « FDA to Review Triclosan After Decades of Delay ». C’est-à-dire : la FDA étudie le triclosan avec 40 ans de retard. Franchement, il y a de quoi hurler. Le 15 janvier, la revue Environmental Science and Technology (ici) publiait une étude sur la pollution par le triclosan dans huit lacs américains. Je précise que je tire mes infos d’une source sérieuse française (ici), et que je n’ai fait que parcourir l’étude originale en anglais. En tout cas, ces lacs reçoivent des eaux usées qui contiennent évidemment du chlore utilisé pour leur traitement. Le triclosan, ce charmant composé chimique, réagit au soleil avec des dérivés du chlore et produit gaiement des polychlorodibenzo-p-dioxines (PCDD). Des dioxines, oui, dont l’une, la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine, ou TCDD, est au centre de la catastrophe de Seveso en 1976.
Dans le dentifrice Colgate
Ne croyez surtout pas que j’en ai fini. Le triclosan peut également former du chloroforme, toujours en lien avec le chlore, ce dernier étant classé cancérigène potentiel. Et surtout, il est à coup certain un perturbateur endocrinien (voir mon précédent article), à des doses que personne ne connaît exactement (ici). Encore ne sait-on encore rien, puisque ces braves bureaucrates de la FDA se mettent seulement au boulot. Et la France, amis de Planète sans visa ? Oh, il ne fait aucun doute que nous allons vers le énième scandale de santé publique. Bien que n’étant pas devin, je vous l’annonce en exclusivité. Car du triclosan, chez nous, il y en a partout. Dans des centaines de produits d’usage courant : des dentifrices, des jouets, des déodorants, des savons. Que Choisir en a trouvé dans le dentifrice Colgate Total, mais il suffit de chercher ailleurs pour fatalement trouver. Car ce poison est légal. LÉGAL.
Et l’on est donc bien obligé de se tourner vers l’Anses, qui n’en branle pas une. Je suis sûr, car je sais comment cela se passe, que l’agence va finir par réagir. Et même mon coup de gueule y aura contribué, fût-ce pour une très faible part. Mais n’est-ce pas épuisant, déprimant, désespérant ? Un poison chasse l’autre. Sauf qu’aucun ne disparaît. Sauf que tous se recombinent à l’infini, créant de nouvelles chimères, qui sont d’effroyables réalités. L’Anses, à quoi ça sert ?
PS : J’ai dû rectifier il y a quelques minutes un calamiteux semblant de traduction. Avis à ceux qui auraient lu la première version.
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2/ Un article de juin 2017, sur Charlie
Gamins et vieillards, oubliez le dentifrice
Encore une belle étude, publiée dans la revue Environmental Science and Technology (1). Une équipe américaine a étudié des échantillons d’urine de 389 mères et leurs enfants, et y a découvert des traces de triclosan dans 70 % des cas. Passons des détails pourtant intéressants, et courons à la conclusion : les gosses qui se lavent les mains cinq fois par jour et se brossent les dents souvent ont bien plus de triclosan dans le corps que les autres.
Est-ce ennuyeux ? Très. L’administration de contrôle, la Food and Drug Administration (FDA), a interdit l’an passé – l’étude était déjà lancée – le triclosan dans les savons, car ce pesticide est un perturbateur endocrinien, fortement suspecté, en outre, d’être cancérogène.
Mais comme c’est un bon antibactérien et un bon fongicide, l’industrie l’a foutu dans des centaines de produits d’usage courant, comme les savons ou les cosmétiques. Colgate, qui commercialise de goûteux dentifrices au triclosan, a réussi l’exploit d’échapper à l’interdiction de la FDA. Comment ? Mystère insondable du lobbying.
En France, où l’on dort à poings fermés, tout continue comme avant. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), chargée de notre sécurité, n’a jamais jugé bon d’intervenir. On trouve donc légalement du triclosan, poison chimique, dans le dentifrice Colgate et des centaines de produits aussi quotidiens que les déodorants, les crèmes, les suppositoires, les savons. Encore merci, ô nobles savants et toxicologues officiels.
(1) http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/acs.est.7b00325
3/Un article de Charlie, toujours sous ma signature, en juillet 2017
206 scientifiques en soutien à Charlie
Si Charlie radote pas qu’un peu, c’est que le monde entier l’aura précédé sur cette pente fatale. Et du reste, c’est pour la bonne cause. Il y a de ça quelques numéros, je vous entretenais, heureux lecteurs, du triclosan. C’est une infâme saloperie chimique – en fait un pesticide – que l’industrie, lui trouvant des qualités antibactériennes, a fourré dans des centaines de produits courants, comme les dentifrices de notre bon docteur Colgate. Or, c’est un perturbateur endocrinien certain et un cancérogène (plus que) probable. Bien sûr, chez nous, tout le monde s’en fout.
Or voilà que des savants du monde entier viennent de décider d’appuyer les criailleries de Charlie. Pas moins de 206 scientifiques de France et d’Amérique, de Suisse ou d’Autriche, d’Allemagne – 29 pays au total – contresignent (1) un Appel réclamant l’interdiction mondial du « dangereux biocide triclosan ». Les messieurs et dames rappellent l’extrême toxicité du composé chimique et constatent toutes les fantaisies attachées à son usage planétaire. À cette concentration, il ne peut avoir aucune action désinfectante de la peau, ce qui est pourtant son principal, sinon unique argument publicitaire. Mais il peut au passage dévaster une flore cutanée fort utile à la santé quotidienne. Il est soupçonné de « déclencher le cancer du sein, d’altérer les spermatozoïdes, d’attaquer le foie et les muscles ainsi que de favoriser la résistance aux antibiotiques ». Bien sûr, il est allergène, et comme il se dégrade fort mal, on le retrouve dans la majorité des échantillons de lait maternel, d’urine ou de sang du cordon ombilical. Associés, additionnés à tous les autres polluants chimiques, qui se comptent par centaines et milliers. Eh, la madame Buzyn, notre ministre de la Santé à nous ! Eh ! plutôt que d’imposer 11 vaccins obligatoires « améliorés » par des adjuvants à l’aluminium toxiques, ça serait-y pas mieux de s’intéresser en priorité au triclosan ? À l’avance, et sûr déjà du résultat, madame la ministre, Charlie vous présente ses salutations enthousiastes.
Bonjour Fabrice,
Je pensais, en fait, que tu étais plus ou moins en vacances.
J’espère vraiment que ces satanées séquelles vont s’estomper avec le temps.
A propos du triclosan, je suis tombé sur cette consultation publique relative à l' »expérimentation portant sur l’utilisation d’eaux issues du traitement d’épuration des eaux résiduaires urbaines pour assurer l’irrigation et la fertilisation par aspersion de grandes cultures » (http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=forum&id_article=1741#mon_ancre).
Compte tenu de ce que tu expliques clairement, la plupart des produits ménagers et sanitaires d’une maison en contient. Ils se retrouvent donc dans les eaux usées.
Un doute me vient sur la capacité de filtration de ces poisons par les stations d’épuration.
Parce que, s’ils ne sont pas retenus par les filtres, ils se retrouveront forcément joyeusement dispersés sur les terres agricoles et et les produits qui en sont issus. Donc dans notre alimentation et celle des animaux que nous élevons pour être gentiment égorgés.
Voilà, c’était juste une réflexion.
En tous cas, repose toi bien et livre nous régulièrement tes analyses toujours intéressantes.
Cordialement
Alain
Bravo Fabrice! Tu fais bien de rappeler que tu avais alerte le public il y a deja longtemps. Surtout, surtout lorsqu’on sait tres bien que jamais le gouvernement ne reconnaitra une chose du genre: « Suite a l’article dans Charlie Hebdo (ou Reporterre, Planete sans visa, etc.) nous nous sommes pose des questions, et puis nous avons decide de prendre des mesures… » Il ne le reconnaitront jamais, meme lorsqu’ils ont des gens pour surveiller tout ce qui s’ecrit! Alors puisque le gouvernement et ses lobbies qui ne sont qu’une machine (et a ce titre ne reconnait ses « dettes » qu’a l’egard des gens ou des entites dont elle espere un avantage clair et immediat en retour, c’est a dire que ce sont plus des « deal » que des « dettes ») ne le feront jamais, il est bon de rappeler les choses, pour le public en general, nous tous, ce qui est la seule chose qui compte. Et ca fait du bien!
Le triclosan est partout! Meme un ami, ecologiste radical qui n’utilise que son ecosan (toilettes a separation d’urine et a dehydration) qu’il a fabriquee lui-meme, utilise dans l’ecosan une bouteille de pousse-pousse, savon liquide « germicide »… Seulement dans l’ecosan, pour le reste c’est un savon normal, pas germicide. Obsession hygieniste, desir de conjuguer « modernite » et ecologie, que sais-je? J’ai fait une remarque discrete mais les toilettes c’est assez prive, ca ne se discute pas trop…
Autre anecdote. apres avoir constate il y a quelques annees que le dentifrice « ayurvedique » (tradition indienne de medecine) avait lui aussi du triclosan, j’ai commence a utiliser du sel et de l’huile (de moutarde, c’est l’huile la plus banale en Inde et il parait que c’est encore meilleur que l’huile d’olive pour la sante), et puis apres avoir constate que ca me donnait certes les dents super blanches mais ca rabotait carrement mon email et mes dents devenaient tres sensibles, je n’utilise plus que l’huile, sans le sel.
De l’huile et c’est tout. Quelques gouttes sur la brosse (attention a ne pas en faire trop tomber par terre ou dans le lavabo), pas d’eau et ca brosse tres bien, sans faire mal -je dirais meme ca lubrifie du tonnerre! on rince normalement, et plus aucun mal de dent ni mauvaise haleine: L’action germicide de l’huile (de moutarde, d’olive, de tournesol, celle que vous voulez) agit toute la nuit et tue toutes les bacteries qui autrement sont particulierement actives lorsqu’on dort… D’ou la mauvaise haleine du matin! Qui a completement disparu depuis que je me brosse les dents a l’huile de moutarde.
Il y a des produits comme ca (comme l’huile de moutarde en Inde) qui servent a tout plein de choses: Pour se brosser les dents, pour faire la cuisine, pour faire des conserves, pour se masser les pieds en hiver, pour lubrifier les cadenas, pour tout!
Moins de produits specialises c’est moins d’emballages, moins de dechets et de pollution, moins de frais de logistique en general pour toute la chaine economique et meme pour la maison, moins de choses a stocker, a ranger, a se debarasser quand c’est trop vieux, etc.
C’est pas bon pour la croissance mais justement c’est ce qu’on veut, non?
Bonjour Laurent Fournier, je dois mettre une crucifère en couvert sur mes parcelles, pour essayer de calmer la ravenelle qui me pourrit les céréales :
j’ai bien envie de mettre de la moutarde, mais tant qu’à faire, une variété oléifère comme celle dont tu parles, ce serait génial ! Sais-tu quelles sont les variétés utilisées en Inde, et si j’ai une chance d’en trouver ici ? Et mille mercis pour tes commentaires, toujours fouillés et souvent passionnants.
Anna, en auvergne.
Pronto,
Merci,
Prend bien soin de toi, itou toustes,
https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=V9MuOqTI83U
🙂
Merci, Le vent , trop chouette à regarder et tellement plus sympa que de se laver les dents avec de l’huile.
Lorsque je consulte ce site et n’y lis rien de nouveau depuis des semaines, je n’imagine jamais son auteur en vacances prolongées mais plutôt au repos forcé.
Rien n’y fait, janvier est toujours présent dans nos têtes et c’est certes idiot mais je sens toujours une pointe d’angoisse et de responsabilité lorsqu’aucun texte n’apparaît ici.
Des législateurs qui s’en tapent et des consommateurs irresponsables. Le même débat revient inlassablement. Depuis des années, vous et d’autres nous renseignez et nous relayons les informations. Peut-être que l’on s’y prend mal puisque des tonnes de gens persisitent et signent en surconsommant des produits qui nous tuent tous à petit feu? Est-ce facile de n’avoir que des produits simples et basiques?
Si je reste sur le fameux dentifrice puisque l’huile ne me tente pas, à tort, j’en suis sûre : c’est vrai que l’on passe plus de temps à décrypter une étiquette aux lettres lilliputiennes qu’à se brosser les dents. Elles sont illisibles autant par la taille que le contenu. Après on se dit, Bio, rien à craindre? donc allons y quand même les yeux ouverts puisque les produits licites et dangereux s’y nichent aussi très souvent. On rechausse donc les lunettes pour déchiffrer de plus belle et éviter de se sentir envahi par toutes ces substances qu’on nous impose. Un effort à la portée de tous et dont nous rêvons de nous passer.
Bon, la majorité des gens ne passent pas leur temps à lire ce qu’ils jettent frénétiquement dans leur caddy. C’est même plutôt l’inverse.
Dans le genre tout le monde s’en contrefiche, on a pendant des années imposé aux petites mains les gels et autres lingettes détergentes dans les écoles sous couvert d’études mirobolantes réalisées comme d’habitude par nos marchands de gel (on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même) pour lutter contre les maladies bactériennes…et l’absentéisme…c’est dans l’étude. Trop fort ce triclosan!
http://inpes.santepubliquefrance.fr/evaluation/pdf/synthese-hygiene.pdf
Désolée pour vous Fabrice, il ne peut rien contre les douleurs. Enfin avec un peu de patience, ça viendra sans doute…
Bon repos à vous.
Bonjour Fabrice
merci pour ton courage et ta constance !
je me demande truc, quand est ce que Planète sans Visa a commencé exactement ?
On serait pas loin des 10 ans par hasard (j’ai en tête l’été au l’automne 2007) ?
Ou avant ?
prends soin de toi
Jean-Gabriel
je suis de trouver l’info sur le site : premier post en novembre 2000.
C’est plutôt moi qui est connu le site en 2007 …
Cher Jean-Gabriel,
Non, tu as raison. J’ai commencé fin août 2007, mais j’ai ensuite posté des articles plus anciens. Amitiés !
Fabrice Nicolino
Je l’avais senti 😉
Il faudra faire un billet spécial pour marquer le coup. Je ne suis pas beaucoup de blogs tiennent aussi longtemps.
amicalement,
Heureusement qu’il y a des « blogs [qui] tiennent aussi longtemps » ! Merci pour tout Fabrice ! Un lien qui n’est pas sans relation avec tout ce que vous écrivez et faites pour nous tous, « frères humains », inconscients et aveugles que nous sommes :
http://www.sudouest.fr/2017/08/01/le-mercredi-2-aout-l-humanite-aura-epuise-les-ressources-annuelles-de-la-terre-3662419-706.php#xtor=EPR-1481423347-%5Bnewsletter-geo-la-rochelle%5D-20170801
Buena salud y hasta la vista !
« Je ne suis pas [sur que] beaucoup de blogs tiennent aussi longtemps. »
j’avais oublié deux mots … désolé.
Bonjour Fabrice, tu m’excuseras ce hors sujet avec ton poste (quoique), mais j’ai découvert, grâce à ton dernier article dans Charlie, Haidar El Ali. Ironie du sort, j’allais ce matin dans la petite librairie d’occasion du coin et je vois à la vitrine le livre de Bernadette Gilbertas sur la vie de cet homme, que je me suis empressé de prendre. Bref, sinon je te souhaite un agréable été.
Mon cher Hugo,
Je suis extrêmement content de ton mot. Haïdar vaut amplement ton geste. Amitiés,
Fabrice Nicolino
Bravo Fabrice. On peut y ajouter une pincée d’autosatisfaction, c’était bien ciblé, et malgré tes problèmes. Encouragements !
PL