Avertissement : ce papier est centré sur une analogie historique qui n’intéressera pas tout le monde, je le crains. J’y parle du nazisme, pour revenir ensuite à Nicolas Hulot. Je le reconnais, c’est acrobatique. Ceux qui sont prêts à s’accrocher aux branches sont les bienvenus. Et les autres peuvent attendre le prochain article.
Avec un peu de chance, on me permettra une analogie qui, comme toute analogie, atteint vite ses limites. Je sens de la rage, je n’ose écrire de la haine, contre Hulot, chez certains lecteurs de ce blog. Je ne chercherai pas ici à savoir pourquoi, et passe directement à l’objet de cet article. Juste ce rappel : j’ai proposé ici ces derniers jours un petit feuilleton sur Nicolas Hulot, dont je croyais avoir écrit le dernier épisode vendredi dernier. Et puis non.
Mon propos : avant la Seconde guerre mondiale, la gauche allemande fut incapable de s’unir contre ce qui allait la détruire, elle et le monde. Elle, ainsi qu’une certaine idée de la civilisation. Le nazisme était d’emblée un sommet de l’horreur, et malgré cela, les staliniens allemands de l’époque – ceux du Kommunistische Partei Deutschlands (KPD) -, appliquant une ligne décrétée à Moscou, refusèrent toute alliance avec les socialistes. Dans les années précédant la prise du pouvoir par Hitler, les sociaux-démocrates du SPD étaient considérés par eux comme des sociaux-fascistes, pires même que les nazis. Je rappelle qu’en ce funeste mois de mars 1933 où Hitler prit le pouvoir par les urnes, il n’obtint que 43,9 % des voix.
Pendant la guerre elle-même, ces staliniens, dont beaucoup se trouvaient alors dans des camps comme Dachau ou Buchenwald, firent assassiner certains de leurs adversaires politiques. Dans l’intérieur de camps nazis dont ils assuraient – pour des raisons que je ne conteste pas – l’administration. Cela fait réfléchir.
Dans le même temps, en France, certains courants ultraminoritaires de l’opinion – par exemple, les infimes groupuscules trotskistes – refusaient toute alliance avec les gaullistes ou ce qui pouvait être considéré comme appartenant au camp de la bourgeoisie. Ils préféraient – héroïquement, il est vrai, mais si sottement ! – distribuer des tracts en allemand aux soldats de l’armée d’occupation pour leur rappeler qu’ils demeuraient des travailleurs, amis des travailleurs du monde entier. Et qu’ils devaient donc se préparer à retourner leurs armes contre la dictature de Berlin. La soldatesque était le véritable allié du peuple français, tandis que De Gaulle demeurait un ennemi mortel. L’idéologie rend plus sourd que certaine activité parfois décriée.
Moyennant quoi, il était loisible à nos trotskistes de s’allier aux staliniens, qui les pourchassaient pourtant au nom de « l’hitléro-trotskisme », concept imaginé à Moscou par ce cher Staline pour mieux liquider physiquement Léon Trotsky, ce qui fut d’ailleurs fait. Dans certains maquis français de la Résistance, des militants trotskistes furent même assassinés par des staliniens ! Le croyez-vous ? Pendant l’occupation, sous la botte nazie. Je crois me souvenir que l’écrivain David Rousset, alors trotskiste lui-même, dut cacher son appartenance à ce mouvement pour pouvoir espérer survivre dans le camp nazi où les Allemands l’avaient conduit (voir son très beau livre Les jours de notre mort). En l’occurrence, il était davantage menacé par les staliniens que par les sbires du régime hitlérien.
Où veux-je en venir ? Il y a, il y a eu, il y aura toujours des gens qui préfèreront mourir en fanfare, au son agréable de leurs idées purement idéelles plutôt que composer. En 1940, dans la France réelle du grand désastre, sur qui pouvait-on compter ? Sur un général profondément de droite, de tradition maurrassienne, marqué par l’antisémitisme de son milieu : Charles de Gaulle. Une culotte de peau, soyons direct, qui méprisait d’ailleurs passablement la démocratie parlementaire de son temps. Ajoutons quelques va-nu-pieds magnifiques autant que rarissimes, comme le préfet Jean Moulin. Le parti socialiste – la SFIO – était tout encombré par un pacifisme rance, venu du rejet horrifié des tranchées de 1914, et même contaminé par le pétainisme naissant. Le parti communiste stalinien, lui, tenta pendant des mois l’accommodement avec l’occupant nazi, jusqu’à essayer d’obtenir la reparution légale à Paris du journal L’Humanité. La résistance des staliniens, pour l’essentiel, commença le jour où Hitler décida l’invasion de l’Union soviétique, en juin 1941. Juin 1941. Pas juin 1940.
En bref, il y avait de quoi se flinguer. L’avenir n’existait plus. Le temps comme l’espace appartenaient à la barbarie. Et il aurait fallu baisser les bras ? Et il aurait fallu demander aux quelques refusants – qu’on appelait résistants alors – s’ils étaient de gauche, de droite, syndiqués, poitrinaires, divorcés, catholiques ? Nous y serions encore ! Nous serions encore – plutôt, nous ne serions plus – dans ce Reich appelé à durer mille ans. L’histoire n’est pas là pour nous plaire, voilà tout. L’histoire est tragique, point. Et il fallut, pour vaincre Hitler, accepter que Staline s’empare de l’est de l’Europe pour un demi-siècle. Et il fallut bien, en France, dans les conditions froides et sombres des années 1940-1944, unir des gens que tout séparait.
Et voilà où je veux en venir. Il sera difficile de prétendre que je ne critique pas le monde et ses innombrables servants. Je suis radicalement opposé au règne de la marchandise et combats ses dévots. De la manière que certains ici commencent à connaître. Et je ne changerai évidemment jamais. Mais ! Mais j’aime tant la vie et ses innombrables beautés, ses déserts et ses mers, ses hommes, femmes et enfants, ses bêtes et plantes de toutes sortes que j’accepte sans aucune hésitation.
Ce que j’accepte ? Mais les autres, pardi ! Je suis ainsi engagé dans un projet d’importance avec des catholiques, moi qui ne suis pas même baptisé. J’ai passé la journée de samedi dans un monastère, avec des gens de divers horizons, la plupart fort éloignés de moi. Parce que la vie le vaut bien, sans rire. Je me fous de savoir ce que je sais à la condition d’être en face d’hommes et femmes sincères, et en mouvement.Telle est pour moi la clé : le mouvement. Qui se meut et se rapproche d’une meilleure perception de la crise écologique est un allié, et peut devenir un ami.
Les choses ne sont-elles pas, d’une certaine façon, simples ? Nul n’a le pouvoir, et c’est heureux, de changer par décret l’esprit que se sont forgé nos contemporains. Dans le temps compté qui nous est laissé, il faut vivre et travailler avec des personnes profondément différentes de soi-même. Une certaine folie de gauche, qui fut la mienne, consiste à fantasmer sur un homme nouveau qui jamais ne voit le jour. Lorsque le pouvoir d’État fut conquis à Moscou, Pékin, La Havane, on intima l’ordre à cet homme nouveau imaginaire de se comporter comme la théorie le commandait. Et comme l’homme ancien était rétif à l’idée de laisser la place à l’idée, on lui courba l’échine de force, et l’esprit. Vous souvenez-vous bien du résultat ?
Je postule qu’il faut le plus vite possible unir des forces dissemblables et même, à l’occasion, baroques. Car la menace, celle qui barre notre chemin à tous, l’exige évidemment. Je ne prétends pas que nous devons renoncer à ce que nous sommes. Je suis qui je suis, et je déteste en profondeur les puissances du monde réifié où j’habite. Mais rien, RIEN, ne sera gagné si nous ne parvenons pas à entraîner ceux qui peuvent l’être.
Je laisse donc la pureté supposée à ceux qui préfèrent la mort. Et je vous redis calmement que Nicolas Hulot est un humain digne de ce nom, engagé dans un mouvement profond – difficultueux donc, contradictoire donc – de son être. Hulot, que j’ai critiqué, secoué, que je continuerai à critiquer et à secouer, Hulot est un homme. Je l’estime. ¡Vamos y adelante!
c’est vrai que c’est pas évident de tout suivre dans ces branches tortueuses, mais je crois que je saisi l’idée et je l’approuve entièrement !!!
en fait, ce que j’ai remarqué c’est que même dans le mouvement « écolo » il y avait plein de gens différents, aux pensées, opinions différentes, avec rien d’autre de commun que se bouger pour essayer de sauver le monde, qu’il ne fallait pas mettre tout ces gens différents dans le même panier, avec une étiquette. En fait c’est ce que j’ai remarqué pour beaucoup d’autre « catégories » de gens comme les « fonctionnaires », les « policiers », les « français » etc. Mais dès qu’on se met à mettre une étiquette sur un groupe d’individu, on créé une catégorie avec une définition, et là ça peut devenir dangereux, on peut en arriver à la discrimination (cf blague avec les « blondes » ou les « belges »)
en fait, dans chaque « groupe » il ne faut pas oublier l’unicité de chacun, l’indépendance d’esprit, même si au final l’homme est fait pour vivre en groupe, il ne faut pas s’aliéner…
en fait j’en revient à ton idée, l’idée de groupe, elle me plait, mais seulement quand on a un but en commun, qu’on s’allie, qu’on est dans le groupe humain, et pas à l’extérieur à le montrer du doigt et le dénigrer, ou à servir de prétexte pour séparer. je suis d’accord avec toi, et ceux qui sont en mouvement, même s’il trébuchent, ils marchent, ceux qui restent assis, forcément ont moins de chances de marcher.
j’en finis avec ce long commentaire par un phrase qu’un prof d’art plastique avait dite à ma mère : « la marche n’est qu’une suite de déséquilibres. »
et moi je rajoute qu’au moins, quand on marche on est en mouvement.
Fabrice, message reçu 5 sur 5.
Hulot n’a pas réponse à tout. Des choses le dépassent. Mais cet homme a l’immense mérite d’être POPULAIRE : les gens se déplacent à ses conférences parce que c’est lui et pas un autre. C’est peut-être injuste mais c’est ainsi ! Alors quoi, on va faire la fine bouche parce qu' »il vend des gels douche » ?
Le propos de cette note me semble être une évidence. Mais il est bon d’affirmer haut et fort certaines évidences et de les répéter tant qu’il le faut.
Qui peut prétendre posséder la Vérité ? Qui peut oser croire détenir la science infuse ? Seul le fou, peut-être…
J’ai apprécié ton évocation de la nécessité du « mouvement ». La Vie appelle la Vie. Rien n’est figé. Pas plus la moindre de nos cellules que cet univers dont notre esprit est incapable de mesurer les contours tant physiques que spirituels.
C’est là qu’intervient le coeur. Le coeur au sens de courage ! Car il faut avoir le coeur viscéralement accroché pour supporter la situation dans laquelle nous nous empêtrons, voire nous complaisons. Tout honnête homme, tout homme lucide, ne peut tolérer l’état dans lequel se trouve la planète et ses composants, tant humains, qu’animaliers et naturels. Le crime est perpétré jour après jour, sous nos yeux. Le plus souvent impuni par la justice trop complaisante de l’Homme.
Les alarmes sonnent les unes après les autres, les clignotants s’allument de partout, les prises de consciences s’opèrent, … et les peurs gagnent les esprits lucides, même les plus courageux !
Alors que faire face à ce défi ? Que faire face à cette peur souvent mauvaise conseillère ? Admettre la réalité et baisser les bras ? Admettre la réalité et se battre ? Oui, mais comment ? Avec quelles armes ?
Personnellement, je ne me donne même pas le choix : OUI, je me bats !!! Pas pour moi, mais pour mes deux petites filles de 7 ans et 9 ans, qui regardent encore la planète avec des yeux emplis d’amour et d’émerveillement. Les yeux du coeur. Mais je ne me bats pas que pour elles. Pour les autres. Tous les autres. Ceux qui foulent notre bien commun, mais également ceux qui auront la chance (et j’espère pas le malheur) de la fouler un jour.
Car nous sommes tous UN. Indissociables. Interdépendants. Interagissants. Aussi importants, les uns que les autre, puisque nous ne sommes qu’UN.
Lorsque je fais du mal à quelqu’un ou à la nature, je me fais du mal à moi-même. Cette logique ne souffre d’aucune exception. Aucune. Il ne s’agit pas là de simple philosophie, mais d’une réalité qui sera probablement démontrée le jour où notre spiritualité et notre science sauront enfin dialoguer en toute sérénité.
Mon action concrète pour apporter ma contribution à ce combat est multiple. Elle passe par des petits gestes quotidiens comme par des engagements plus lourds, comme l’écriture et la diffusion d’un livre destiné à éveiller certaines consciences trop ensommeillées.
Les routes ne sont pas forcément parallèles, mais elles doivent tendre vers ce même but final qu’est l’élévation de notre spiritualité. Car c’est bien en éveillant progressivement nos consciences que nous intègreront réellement l’absolue et impérieuse nécessité de protéger la Terre qui nous accueille. La Terre et tous ses composants, dont nous ne sommes d’un élément.
Elément diablement perturbateur, diablement instable…
Nous possédons encore en nous les clés de notre destin. Nous avons encore le droit, que dis-je : le devoir, de souffler sur les dés de notre destin…
Merci pour cet ode au mouvement. Merci pour tout en fait. Vous êtes juste. Et cela fait du bien.
vous parlez de mouvement.
c’est bien.
j’aimerais parler de direction.
Hulot veut de l’écologie tout en préservant l’industrie et le système de vente et au-delà le système sociétal qui va avec,avec l’idée qu’il vaut mieux changer les choses progressivement, en douceur.
D’ailleurs Fabrice tu as réagi à ses propos car tu as bien senti que sous le terme »c’est compliqué » il tente malgré tout de défendre le système agro-industriel en place.
dans les commentaires certains parlent de jalousie,car au fond beaucoup de gens pensent que Hulot,faisant partie des privillégiés du système n’a pas trop envie que ça change.
dans ce sens,si il est évident que Hulot ne participe pas au système,il fait un choix de collaboration avec ce système qui est assumé.
shématiquement,il dévie progressivement une route qui va droit dans le mur.
c’est son choix.
je crois que ce choix nous conduit également dans le mur.
Fabrice,je comprends ton postulat:
« Je postule qu’il faut le plus vite possible unir des forces dissemblables et même, à l’occasion, baroques. Car la menace, celle qui barre notre chemin à tous, l’exige évidemment. Je ne prétends pas que nous devons renoncer à ce que nous sommes. Je suis qui je suis, et je déteste en profondeur les puissances du monde réifié où j’habite. Mais rien, RIEN, ne sera gagné si nous ne parvenons pas à entraîner ceux qui peuvent l’être. »
mais,si je ne considère pas hulot comme un ennemi,et peut-être parce que j’ai des enfants à préserver d’un monde pollué d’exploitation,je ne veux pas suivre SA route.
parce qu’en fait,c’est ça la question.
préparer l’avenir de nos enfants c’est compliqué
l’écologie c’est compliqué.
la politique c’est compliqué.
ce sont des combats dans lesquels,je crois,il faut se sentir en accord avec soi-même afin de préserver un pilier tout simple:le bon-sens.
être plus efficace mais pas vers le bon objectif ne me parait pas être le bon-sens.
je crois que l’avenir de notre planête passe par une re-répartition juste des richesses qui intègre un processus de non sur-exploitation de l’homme,de la nature des ressources naturelles.
je ne vois pas en quoi une simple domestication du système en place fait avancer le shmilblic.
pour moi,cette domestication l’aide juste à assurer sa pérénité.
l’injustice n’est pas remise en cause.
pascal
j’aime quand tu fais de la gym et de la psychogénéalogie des peuples. J’aime recevoir des témoignages comme celui d’olivier: un miroir.On se sent moins seul!Il fait soleil sur nos chemins!
Bises.Fabrice, merci pour ta lumière!
Merci Fabrice, le parallèle n’est pas scabreux et il a le mérite d’être clair, très clair.
Nicolas Hulot m’est sympathique. Comme beaucoup, adolescent, j’ai suivi ses premières émissions. Il y avait à l’époque un peu trop (puisqu’il y en avait !) de sports extrêmes ; mon côté ado me faisait pas trop détester ça, même si j’aimais avant tout les aspects découverte de certains milieux. Ayant grandi à Paris et n’en sortant qu’assez peu alors, tout bol d’air était bon à prendre, et celui-là était frais. Avec le temps, l’émission évoluant en devenant de plus en plus une découverte du monde, celui-ci étant du coup de moins en moins un terrain de jeu, je l’ai appréciée de plus en plus. Je crois pouvoir dire que ma sensibilité « écologique » ne dois pas grand chose à Nicolas Hulot. Il n’empêche, il a eu quand même un rôle important pour moi, parmi d’autres, en la nourrissant. Et c’est aussi par l’intermédiaire de ses émissions que j’ai découvert par exemple Théodore Monod, que je n’ai plus lâché depuis. C’est aussi en partie grâce à lui (et TS) que j’ai entendu parler de Pierre Rabhi. Et quoi qu’en pensent certains, ses émissions récentes, Ushaïa Nature, interpellent beaucoup de monde. L’effet est certes parfois assez fugace, puisqu’il faut bien souvent plusieurs coups de marteau pour enfoncer un clou ; mais chaque coup est bon à prendre et les siens ne sont pas ceux qui ont le moins d’effet. Donc un grand merci à Nicolas Hulot ! Et de nouveau merci Fabrice. Ainsi qu’aux intervenants, même s’il y a des désaccords, parfois. L’essentiel est que chacun fasse à sa mesure.
J’oubliais : comme je l’ai déjà précisé, Hélène, Hulot ne vend pas de gels douche. Ils sont une création et une propriété de groupe TF1. Hulot n’a pas eu son mot à dire, n’a pas droit de regard et ne touche rien, pour autant que je sache.
Cela fait déjà plusieurs mois que je lis régulièrement tes réflexions sur ce blog. J’aime assez les méandres du discours. Par contre, j’ai toujours un peu de mal, quand la critique se fait péremptoire, même si les formes y sont pourtant respectées. En effet, tu prends la précaution de ne pas mélanger confrontation des idées et jugement de valeur sur les personnes. Mais, quand tu t’en prends à Greenpeace, au WWF, à France Nature Environnement, à Jean-Paul Besset, à Nicolas Hulot, même si cela ne se veut pas un propos de «donneur de leçons», même si l’on perçoit bien l’idée qui est de dire «on n’y arrivera pas comme cela», et bien on attend la suite: «alors, comment fait-on?».
C’est pourquoi, j’ai vraiment apprécié quand tu as écrit dans le billet «Un coup de téléphone de Nicolas Hulot» _ «Je dois avouer ici ce qui crève les yeux : nous ne savons pas réellement quoi faire.»
Concernant le présent billet, je souscris tout à fait. C’est une question douloureuse. Comment faire pour que les divisions qui existent entre «les hommes et les femmes de bonne volonté» ne fassent pas le jeu de ceux qui ne cherchent qu’à imposer leur propre pouvoir et à servir leurs seuls intérêts?
Je pose donc la question suivante: Nous qui sommes inquiets de l’avenir de la Planète, nous qui sommes révoltés par les injustices du monde, nous qui croyons que la vie a un sens, sommes-nous capables de travailler ensemble, tout en admettant que nous puissions avoir certaines idées qui s’opposent?
Quand réussirons-nous à nous entendre sur un socle commun qui rassemble largement et à considérer, et faire en sorte, que les idées qui ne font pas consensus sont source d’enrichissement mutuel et non de division. Certes, on peut toujours rêver, mais il faut au moins éviter de se tirer une balle dans le pied.
UNE QUESTION : Pourquoi ne parlez-vous donc jamais de Bertrand (yann Arthus?). Ses émissions sont beaucoup plus pédagogiques que celles de N.Hulot, (je trouve).
J’aimerais une réponse, pour ne pas finir idiote. merci.
Pour Antoine et Marie,
Antoine, merci de me lire. Et merci de tes critiques, je suis sincère. Cela dit, je ne vais pas changer. Ne pas diaboliser des gens avec qui l’on peut, avec qui l’on doit travailler, c’est une évidence. Mais la critique est non seulement un droit élémentaire, mais aussi un devoir impérieux. Même la forme de critique que je pratique, et qui peut sembler dure. Je peux avoir raison, ou tort, là n’est pas le curseur. Mais quand on cherche les voies d’un sursaut planétaire, en un temps bref, on peut bousculer tout individu, toute association, toute institution. Moi compris, tu te doutes.
Marie, je connais mal YAB. On me dit que ses émissions sont épatantes. Je le crois. Je sais tout de même des liens directs avec l’industrie, qui me troublent passablement. Mais que te dire ? Il est évident qu’il aide des gens à mieux comprendre des choses que je suis bien incapable de leur transmettre. Et donc ? Et donc, continuons à être attentifs. Et critiques.
Fabrice Nicolino
Hacène, j’avais bien compris, mais c’était une allusion à ceux qui le résument à un vendeur de gels douche ! ;))
Antoine : que faire, oui ? Je crois que les émissions de télé, les conférences, les réunions, etc, commencent pas mal à réveiller les consciences. Je suis sûre que l’opinion publique est prête à des changements, et bien plus que ce que ne croient (ou ne veulent) les politiques. Alors informer, oui, et agir chacun, à notre échelle, ça n’est pas vain.
plein de bons sens ! C’est ce que je m’épuise à répéter autours de moi . Nous sommes d’un peuple très réac , vous savez. Imaginez un corps qui auraient deux jambes qui refuseraient d’avancer dans la même direction gauche-droite, gauche-droite, gauche-droite , mais jamais pour aller tout droit : voilà mon pays, loin de l’urgence et du pragmatisme .
merci aux témoignages positifs .
Ce post me donne l’impression d’une valse hésitation. Un coup j’étrille Hulot, un autre la brosse dans le sens du poil. Je m’y retrouve pas du tout et en plus avec cette introduction sur le nazisme !!! On ne sait pas quoi faire disez vous mais en plus j’ai l’impression que sur le coup « on ne sait plus trop quoi dire » non plus…
Ceci un point positif quand même : la critique radicale de Hulot l’a fait réagir et je trouve ça bien. Il est surement honnete et sincère (contrairement à ce que j’ai pu écrire moi même !)
Fabrice, je suis désemparé: tu soutiens(avec raison probablement, je serais prêt à changer d’avis) Nicolas Hulot et tu « critiques » YAB pour ses liens avec l’industrie, à juste titre je pense. Et ceux de Hulot, alors?
et Vincent Cheynet sur FR3 alors ? (cela dit, je suis bien contente : un point clair sur la décroissance juste avant le JT, mazette !)http://www.naturavox.fr/Le-choc-de-la-decroissance-Vincent-Cheynet.html
http://www.naturavox.fr/Le-choc-de-la-decroissance-Vincent-Cheynet.html
Suzan,
Ben non. Point de valse, à mon idée en tout cas. Mais un point de vue, le mien, que je veux et souhaite en tout cas dialectique. Vous m’excuserez pour ce grand mot, c’est celui qui me vient. Quant à l’analogie que je me suis autorisé, eh bien, c’est une analogie. Elle peut ne pas vous plaire, mais elle m’a permis de signifier une idée essentielle à mes yeux. Voilà. Bien à vous,
Fabrice Nicolino
Frédéric,
Ouille, ouille, ouille. Qu’il est difficile de se faire entendre. D’abord, je critique à peu près tout le monde, Hulot compris. Quand on est en face d’une tâche collective aussi effarante que celle de restaurer les conditions de vie sur terre, on a intérêt à réfléchir et à faire réfléchir. Et donc à questionner et à se questionner.
La critique, ce que d’autres ont pu appeler le travail du négatif, la critique est vitale. Que je sache – mais je ne suis pas le Grand Manitou -, YAB est si proche d’intérêts industriels que cela me gêne. Mais en même temps – et je l’ai écrit, oui ou non ? – on me dit que ses émissions sont utiles. Et je le crois.
Cher Frédéric, notre combat commun est et restera une prise de tête douloureuse. Ce n’est pas la peine de rêver d’un repos qui ne viendra pas. Bien à toi,
Fabrice Nicolino
Frédéric, les choses ne sont pas toutes noires ou toutes blanches.
Suzan : Le parallèle avec le nazisme est très clair : pendant qu’on se titille sur des détails, le mal progresse…
Comme souvent, nous avons une fâcheuse tendance à mettre notre vieille charrue toute rouillée avant les quelques bovidés dont on espère qu’ils auront suffisamment de ressources pour la tirer. La véritable discussion devrait d’abord se focaliser sur la fin avant d’envisager les moyens idoines. En l’occurrence, la « fin » est un projet. Un projet de société. A l’échelle planétaire. « Mazette, vous n’y allez pas de main morte, vous ! » me répondront certains. C’est que l’enjeu est de taille : il en va de la survie de bon nombre d’espèces; peut-être, vraisemblablement, de la nôtre ! Comment ne pas comprendre que nous sommes TOUS dans le même bateau, face aux mêmes récifs ? Comment oser croire que certains seront épargnés ? Non, nous avons un problème commun à l’Humanité toute entière et il nous faut le résoudre. Toutes les bonnes volontés ne seront pas de trop, quelles que soient les personnalités, les caractères, les situations, les religions, les opinions. Mais pour cela, il faut définir un projet planétaire, basé sur le développement de notre humanité et l’éveil de notre spiritualité. Les sceptiques riront; il va sans dire. Le mur n’est pas assez proche pour certains. « On verra cela plus tard. Je ne suis pas directement concerné. Je n’ai que faire des animaux. J’habite dans un endroit protégé. etc, etc… » L’égoïsme et l’égotisme de notre société nous ont aveuglés et nous masquent les véritables problèmes, les véritables enjeux mais surtout les fabuleuses opportunités qui pourraient s’offrir à notre société en manque de sens et de valeurs humaines.
Mais imaginons un scénario catastrophe !
Prenons une hypothèse peu probable, juste pour illustrer la capacité de l’Homme à se mobiliser en cas de prise de conscience d’un danger incontournable pour sa propre survie.
Un astéroïde gigantesque va percuter la planète bleue d’ici six mois !!!!!
Les hommes n’ont plus que ces 180 jours pour sauver leur Terre et… leur peau ! Comment pensez-vous que toutes les composantes de la société humaine vont réagir ? Et bien je vous parie qu’il y aurait une mobilisation inédite et incroyablement productive pour tenter de trouver une solution pour sauver notre bonne vieille Terre et… soi-même !
PRISE DE CONSCIENCE !
Le point de départ d’une solution passe par une prise de conscience des enjeux. Mais il doit très rapidement être suivi par la définition d’un véritable projet à la seule échelle qui puisse convenir : la planète ! Un projet non planétaire risque de ne pas suffire et de ne pas être viable. Et ce projet passe forcément par la définition d’une nouvelle société avec de nouvelles valeurs. C’est utopiste, me direz-vous. Mais nous avons besoin d’une utopie pour nous en sortir. Le système actuel est vicié par ses finalités. Par son essence.
Une nouvelle société, d’accord. Mais qui va porter le projet ? Les politiques ? Non. Les institutions ? Non. Les acteurs économiques ? Non. Qui donc, alors ?
Bah vous. Moi. Nous. Chacun peut et doit apporter une pierre à l’édifice. Même par des voies discordantes. Même par des méthodes contraires. Le premier but est de faire prendre conscience à tous ceux qui croient piloter notre système, que ce système n’a plus d’avenir, si ce n’est celui de programmer notre fin commune.
Les moutons doivent bêler leur conscience éveillée. Les veaux doivent meugler leur mécontentement.
Il n’y a pas de fatalité, dit souvent notre président. Il a raison sur ce point : il n’y a pas de fatalité ! La seule fatalité serait la résignation de l’Homme.
A nous de prouver que nous valons plus que cela. a nous de prouver que nous sommes plus que cela. A nous de devenir ce que nous sommes tout un chacun : un être merveilleux, et nous pas un crétin de consommateur apeuré par une société déjà perdue.
Je suis à 100%, Fabrice. Le temps est compté aujourd’hui et il est nécessaire de travailler avec des personnes différentes de soi et de laisser les idéologies au placard.
Toutes les énergies constructives doivent être mises en mouvement. Je viens de passer une soirée amicale avec le Professeur Belpomme et c’est exactement ce qui est ressorti de nos échanges: il ira parler devant l’épiscopat bien que ce ne soit pas sa sensibilité. Car l’urgence est là.
« l’utopie est la vérité de demain », Victor Hugo.
« La planète attitude sans visa et avisée est mère de survie », Fabrice Hulot.
euh, sinon, c’est sûr on va savoir où va la merde…
Fabrice Hulot: un « hybride » utile!
Nous avons tous des idées différentes, mais notre objectif à tous sur ce blog est de sauver le monde, à un moment ou à un autre il faut oublier nos « chères » idées différentes et nous concentrez sur ce que nous avons comme objectif…
Nous avons tous le même objectif !… nos ennemis savent à merveille utiliser la démocratie, il est grand temps de se réapproprier la démocratie, donnons nous 3 ou 4 grandes idées directrices, choisissons-nous un chef puissant et faisons-nous élire… Sinon rien ne se passera jamais… Et vos ennemis continueront d’utiliser la démocratie !… La démocratie c’est un combat, c’est une guerre, et dans une guerre il faut des généraux, des stratèges…
Si vous ne comprenez pas ça aujourd’hui, il n’y aura jamais de demain… La démocratie c’est un match de boxe, il faut se battre pour ses idées (mais surtout pour avoir la gouvernance, pour avoir le pouvoir…)
Voilà la vraie Vérité… Si vous ne saisissez pas ça, si vous ne saisissez pas ce que je vous dis, alors vos ennemis se chargeront de vous… (exemple : déstruction de la planète, etc, etc, etc…) !…
« le progrès n’est que l’accomplissement des utopies » Oscar Wilde .
je commençais à perdre confiance , merci every body !
Merci, Bénédicte et Stéphanie, pour vos citations relatives à la notion d’utopie. Il n’est surtout pas interdit de rêver : il est au contraire nécessaire et salutaire de rêver !!! Le mot, la pensée, la création : ce triptyque est la clé de voute du monde et de la société qu’il nous faut nous inventer. Tous ensemble. Exclure, c’est réduire, d’une façon ou d’une autre. A nous de nous fortifier de nos diversités et de nous connaitre et reconnaitre dans les yeux des autres.
Chaque être représente l’univers. Chaque être EST l’univers à lui seul. Faire du mal à autrui, c’est se faire du mal à soi-même. Automatiquement. Implacablement. Détruire la nature, c’est contribuer à sa propre perte. Aussi implacablement.
Si chaque être humain progressait de 5% en spiritualité et en compassion, le monde serait transformé comme on n’a pas idée.
5 petits et si décisifs pour cent…
De quoi espérer, non ?
« l’intelligence collective existe-t-elle vraiment ? je l’ignore mais jetiens pour ma part à me relier sur ce qui me parait le moins déterminé par la subjectivité et la peur, à savoir l’intelligence universelle . cette intelligence qui ne semble pas chargée des tourments de l’humanité , cette intelligence qui régit à la fois le macrocosme et le microcosme et que je pressens dans la moindre petite graine de plante, comme dans les grands processus et manifestations de la vie . Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire que notre raison d’être est l’enchantement . » Pierre Rabhi .
et moi j’en suis sûre . Quel autre animal jongle, danse, sculpte, chante et envoit ses créations en ricochets à la surface de l’existence , comme des milliers de louanges ? Quel autre animal contemple les étoiles ou un flocon de neige au microscope avec amour ? Nous existons pour témoigner de la beauté du monde et nous en réjouir . Un simple chant d’oiseau me rappelle ma vocation et me redonne le goût de vivre .
« Mais tu n’es pas le Bon Dieu
Toi, tu es beaucoup mieux
Tu es un homme. »
« Je crois que Dieu, ce sont les hommes et qu’ils ne le savent pas. » Le grand Jacques B.
bon c’est pas tout ça les copains, on se présente, on fait une liste?!on entraîne les autres dans nos rêves les plus simples?!!! L’utopie concrête, c’était pas mal…comme mouvement!Quoi???? on peut toujours rêver, non?
PFFF…vous n’êtes pas drôles….je vais aller mater les avions et les satellites qui clignotent dans ma voûte étoilée, si c’est comme ça!
A quand la croissance zéro?
@ Stéphanie:
La phrase (ou une autre) du « grand Jacques B » telle que je l’ai entendu était: « Dieu, c’est les hommes et un jour ils le sauront ».
Enfin un détail quand meme. Ok pour composer avec des gens d’obédience différente si le but est commun. Mais est ce le cas? Et en France qui détient tous les pouvoirs et ne fait rien? On essaie meme de culpabiliser le citoyen individuellement alors que la merde vient du systéme que les dirigeants ont mis en place. Hulot me fait un peu penser à Marie-Antoinette: »Donnez leur des brioches s’ils n’ont plus de pain » ou encore à JP Pernod-Ricard qui dans une émission récente laissait entendre que les pauvres pouvaient retrouver du pouvoir d’achat en cuisinant les épluchures de légumes ou des orties. Pourquoi pas brouter du foin aussi. Et tout cela pendant que ce monsieur s’en met plein les poches et se rince goulument. Décidément il y a quand des gens avec qui on ne peut pas composer, ce sont les dégeulasses dont le nombre ne cesse d’augmenter. Alors si l’homme nouveau ne vient pas, bon débarras…
(Euh non pas tous)
le pouvoir d’achat on s’en fout, c’est « pouvoir » et « être » qu’il nous faut.
non Jean-Christophe, la merde ne vient pas seulement « du système que les dirigeants ont mis en place ». alors non, on ne souhaite pas l’enfer aux ex-salariés de Lehman Brothers comme j’ai pu le lire ici, et on n’établit pas de listes de traîtres comme au bon vieux temps au nom de la sacro sainte « cause du peuple ». Pouah!
Il faudrait tourner la page, définitivement
Je suis ces échanges avec intérêt, mais arrivé à ce stade je voudrai réagir, peut-être pour passer à autre chose et se concentrer sur l’essentiel. Premièrement à ceux qui démolisse Hulot systématiquement je leur demande; qu’est ce que vous faites concrètement et efficacement pour faire bouger ce système? Que proposez vous à part ces échanges et ces défouloirs. Si la société commence à bouger, certes insuffisament je crois que l’action longue et variée de Hulot y a contribuée. Par ailleurs bossant dans une ONG proche de tout cela, j’observe Hulot donnant sans compter un temps innombrables depuis 18 ans et ce bénévolement, alors qu’il pourrait profiter de sa situation pour faire du fric. Il a toujours dit que c’est parcequ’il avait un confort matériel qu’il me semble n’avoir pas volé(il est parti de rien) qu’il pouvait se permettre un tel engagement.
Vive l’amour seule énergie renouvelable!
Clém
La « pureté idéologique » est un état où seuls les êtres détenteurs ou adorateurs de la Loi se rapprochent de cet etat cristallin, amorphe, rigide dont l’agencement des atomes içnterdit toute velléité de transformation et de liberté.
D’accord pour des mariages tel que Borloo-hulot-charlot. D’accord mais malheureusement cela ne tient pas à l’épreuve des faits. Du reste la situation est bien trop grave pour se préoccuper d’alliances fragilisées par les conceptions différentes des « défenseurs de la nature » de ce que doit être les rapports de l’homme avec son biotope, son économie, son développement, et blabla.
Foutu, hélas et je suis en colère dans ma campagne que j’aime.
léonard Simon.
Quelques phrases prononcées par cet immense artiste qu’est Jacques Brel :
«Il nous fallut bien du talent Pour être vieux sans être adultes.»
«Un enfant c’est le dernier poète d’un monde qui s’entête à vouloir devenir grand.»
«Le monde sommeille par manque d’imprudence.»
«La qualité d’un homme se calcule à sa démesure ; tentez, essayez, échouez même, ce sera votre réussite.»
« J’aime mieux me tromper que me taire »
Bref : restons des enfants dans nos têtes et osons ! Je reste par ailleurs persuadé que nous frôlons notre vérité avant nos 20 ans pour la laisser s’effilocher avec cette maladie de l’adulte qu’est la peur.
PS : je confirme la justesse de la citation de Stéphanie.
@ jean-christophe , allez stop quoi ! un peu de positif !
à JC, (Christophe, pas le crucifié),
« Et en France qui détient tous les pouvoirs et ne fait rien? »
je répondrai: le citoyen qui vote. Nous n’avons que les hommes politiques que nous méritons.Si chacun se prennait en charge et se présentait, par exemple??? Si chacun éteignait la boite à con, il y aurait de la place dans son cerveau mou pour réfléchir.Si chacun se bougeait vraiment le cul, on n’en serait pas là.Les forces individuelles unies peuvent faire une différence, seulement les gens s’autopersuadent qu’ils ne peuvent rien faire, défaitistes, et que cela ne sert à rien, etc, etc…on leur a bien lavé le cerveau: bagnole, fun, coca, portable, string, bronzage, pognon, éclate la gueule à ton voisin, star, paillettes….c’est sûr avec des raisonnements comme cela, «Le monde sommeille par manque d’imprudence.» Merci Olivier, je voulais la mettre. Bref trop facile d’accuser le système. Quand on veut le faire évoluer, c’est une levée e bouclier: pas touche à mes habitudes.Je suis bien les pieds dans ma merde. cocorico.
D’accord avec le texte de Fabrice, rester coincé dans une chapelle ou une cellule m’emmerde et je ne m’engueule jamais autant qu’avec ceux dont j’aurais supposé qu’ils soient de la « même famille ». La radicalité pour la radicalité me révolte. Militaire puis objecteur puis » Non violent », j’ai retrouvé les « mêmes » à chaque fois, stériles, simplificateurs, impitoyables, justes et sûrs de la supériorité de leurs réflexion sur toute considération humaine . Ceux là me font peur car je les trouve aussi dangereux dans leurs assurances que ceux dont ils critiquent l’action.
L’urgence et la gravité demandent une attitude qui soit à la hauteur. Citer de la manière dont c’est fait, les années 30 et 40 est adapaté, le discernement n’est pas la qualité majeure des petits idéologues. Les bombes, la radioactivité, les maladies issues de toutes les merdes qu’on nous fait avaler, les particules dues au diésel, le CO2 et toutes sortes d’attitudes intransigeantes et égoistes générant l’injustice se foutent de la droite et de la gauche. Il ne suffit pas de se parer de quelque vertu que ce soit et rester entre bien -pensants. Les bien pensants me dégoutent, bien nourris et soignés, ils mourront à part et en bonne santé. Qu’un bateau soit menacé de couler, tous, quels qu’ils soient à bord devront se relayer pour lutter et réparer car il n’est pas dit que la seule vertu pare de la noyade.
Pardon pour ces propos sans doute décousus, mais je le prends dans la gueule en ce moment, l’intransigeance et la sécheresse idéologique me révoltent.
Bravo Stéphanie ;)))))))))
Et vous savez quoi? Quand tu fais un pas de côté, que tu te révoltes, que tu informes, que tu tentes justement cette audace,pour l’intérêt collectif, sortir du rang de l’abattoir, les cerveaux mous te disent – quand tu ne passes pas pour une débile mentale -: « t’as raison mais ferme-là, tu nous gonfles, rentre dans le rang, c’est pas la bonne méthode ». Ce à quoi tu réponds: » ok, c’est la mienne, elle n’est pas parfaite. Tu proposes quoi, toi? ». Et là: silence radio. Si, ils continuent de se plaindre et te répondent: » Pense à tes enfants et à ta gueule, rentre du pognon pour ta retraite » …parce que penser à la planète n’est pas penser à ses enfants…
Alors oui. Positivons car y’a du boulot.
Et moi, je continue même si c’est déprimant des fois car je peux au moins me regarder dans la glace et sais profondément les raisons de mon engagement.Conscience éveillée. Pas vertueuse. Eveillée. Carpe diem quand même.
Je pense sincèrement que ce qui fait l’homme est ce qu’il fait et non ce qu’il dit !!!!!!!!!!!!
Quelle perte de temps à discourir sur les paroles d’une personne ou bien évidemment il y aura toujours le petit détail qui vous a échappé………… quelle inactivité !!!!
Partager, discuter, écouter dans le cadre de la réalisation d’un projet commun OUI !
Nicolas Hulot est une personne je pense assez engagé pour qu’on est le respect de ne pas lui baver dessus à tort et à travers.
N’y a -t-il pas des choses plus importantes à faire ???? POUR AVANCER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je ne peux pas supporter pas les râleurs ni surtout les cyberrâleurs (et ils sont légion) qui se permettent de critiquer Hulot; alors que c’est bien l’un des seuls (avec fabrice…qui est malheureusement inconnu du grand public, à quand un passage à la starac?) qui se soit vraiment bougé le cul afin de tenter de faire enfin changer les choses.
A comparer avec les verts coincés dans leurs petites querelles intestines, qui n’ont nullement servi à faire évoluer la conscience écologique de la populace.
Par ailleurs, faudrait que les râleurs comprennent enfin que Mr Hulot n’est pas vendeur de gels douche: tous les produits dérivés ushuaïaïe sont la propriété de TF1; qui en contrepartie le laisse gérer son émission comme il l’entend. Et file apparemment des sous à la FNH.
Autant aller chercher l’argent, ainsi que les citoyens, où ils sont (dans / devant le poste de télé).
Merci Fabrice pour ton article que j’attendais depuis longtemps 🙂
Oui il faut créer les forces qui comme l’eau se rejoindront et peut-être briseront-elles cet océan d’indifférence. Vive le mouvement! Et pour ceux qui toujours critiquent le choix de Hulot qui soit disant collabore et entretient le système; ok admettons et bien proposez un truc concret et efficace qui permettre d’y mettre fin. A part la révolution… Pour que le monde change il faut lui donner envie de changer et Hulot y participe. Alors les simplistes et les yakas cessez de croire à la main invisible. Vous et moi avons fait cette société à nous ensemble de la changer.
Je pense qu’il y a quatre temps dans une démocratie :
1° temps : on parle, on discute, on échange des points de vues, on débats, on s’oppose sur les idées, etc,…
2° temps : on s’unit autour de 4 ou 5 « grandes idées » directrices, on soutien un « chef » puissant, on fait tout pour se faire élire.
3° temps : on arrive à se faire élire.
4° temps : Une fois arrivé au pouvoir, on met en pratique les 4 ou 5 « grandes idées » directrices qui ce sont dégagées lors des débats, pour les « grandes » questions ( les guerres,les grandes questions de société, etc, le « chef » sollicite l’avis du peuple par référendums.
Voilà pour moi les QUATRES temps de ce que doit être une démocratie…
L’analogie historique demanderait, il me semble, à être approfondie au-delà d’un devoir de résistance. En effet, si le nazisme pouvait constituer un ennemi facile à circonscrire, le péril actuel est, je crois, beaucoup plus difficile à cerner, aussi bien dans ses causes (puisque nous y sommes tous plus ou moins pour quelque chose) que dans ses effets (que de fois j’entends dire : « Tu parles d’un réchauffement climatique avec l’été que l’on a eu ! » – bref, c’est à très court terme que ça se passe dans certaines têtes) parce qu’ils ne sont pas qu’humains.
Je crois que beaucoup d’entre nous sont centrés, à propos de Nicolat Hulot sur « d’où il vient ».
Il est peut-être temps de se demander plutôt « où il va ». Parce que pour décider si on doit faire un bout de route ensemble (ou pas), c’est beaucoup plus pertinent.
Mais bien sûr, c’est plus difficile de se mettre d’accord sur ce deuxième point. Vu que la première partie de son itinéraire ne fait guère de doute, alors que celle qui est encore à venir, comment savoir?
Et comme on connaît pas la fin de l’histoire, faut bien se risquer. Pourquoi pas avec NH, sans perdre une miette de son sens critique bien sûr.
pour Etienne qui pose la bonne question:
« proposez un truc concret et efficace qui permettre d’y mettre fin »
je crois qu’il n’y a pas un truc mais des milliers de trucs à PARTAGER:
quelques exemples pour illustrer ce que je vois deriière ce terme de « trucs »:
« je suis contre les grandes surfaces,j’ai créé il y a plus de 20 ans un libre service intégral:
les gens entrent dans mon magasin de fruits et légumes,ils se servent font leur adition et mettent les sous dans la tirelire. »
« j’apprends gratuitement aux gens à jardiner en bio sans se ruiner avec des techniques modernes comme le BRF ou le bokashi »
« j’ai appris à construire des maisons en paille et j’organise des chantiers participatifs »
etc…
chacun a des compétences qu’il peut choisir de PARTAGER afin de créer un monde à notre image et pas à celle tellement égoîste(et en fin de compte frustrante)que le fameux système nous vend en permanence.
je ne tire aucune fierté de ces partages,je trouve ça naturel,par contre j’en retire beaucoup de satisfactions.
le but n’est pas de critiquer pour le plaisir de raler,il est de prendre conscience du danger,de le comprendre et d’inventer des alternatives.
c’est plus compliqué que de se laisser guider par une sorte de « messie télévisuel de l’écologie ».
ça n’empêche pas du tout d’écouter ce qu’il a à dire:c’est en général très intéressant.
pascal
Bien sur qu’il est important effectivement de regarder le mouvement et surtout la direction. Ne pas rester enfermer dans un dogme, fusse-t-il le sien…
Il est certain qu’on peut trouver beaucoup de convergences dans le constat concernant l’urgence écologique avec des personnes allant de Corinne Lepage en passant par Hulot, YAB et en allant jusqu’aux décroissants, écologiques radicaux…
Encore faut-il qu’il y ait un minimum de convergences sur les solutions et la façon de répondre à cette urgence écologique.
Bien ceci étant posé, je note quand même avec interêt que Hulot se pose des questions sur le capitalisme, que Cohn-Bendit parle de décroissance… Tout ça commence à devenir intéressant et mérite effectivement de s’y intéresser.
Si des convergences sont trouvées non seulement sur les problèmes, mais aussi sur les solutions et aussi sur la stratégie pour les mettre en oeuvre, alors il y a toujours de l’espoir.
Alain
@raton laveur
Vous souvenez-vous physiquement de vos écorchures aux genoux ? Ressentez-vous le mal rien qu’à l’idée d’y penser ? Je vous souhaite que non. Ainsi, on oublie toujours la douleur. Et on recommence parfois les mêmes bêtises.
Aussi est-il nécessaire aux salariés du système banque-finance de manger (au moins pour un temps donné) la merde qu’ils ont fabriquée, afin de les en vacciner. Sinon vont-ils comprendre quelquechose et changer de direction ? C’est ce que je voulais dire avec les Lehman Brothers’.
@Clémentine
Moi, je demande ce que veut NH. Étant donné son passif sur certains points, chat échaudé craint l’eau froide. Il doit prouver qu’on peut significativement avancer avec lui !
Ce que je fais, moi, c’est que depuis longtemps, je brise (irrégulièrement) le consensus, et que du coup je suis classé comme l’extrémiste, le génitoclaste, le marginal, l’intolérant, … ou tout ce que vous voudrez (dans tous les domaines : travail, famille, amis, amours…). C’est assez pénible mais je continue. Il y a situation bien pire. Je pense pouvoir, moi aussi, critiquer.
@Etienne
Le « truc concret et efficace » qu’il me semble voir proposé, c’est justement la critique pour faire tomber les masques ou remettre du mouvement où c’est le plus nécessaire !
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Vous êtes en chemin, tout un groupe. Vous avancez. Puis vous vous apercevez que vous êtes seul devant, car les autres ne désirent pas aller aussi vite ou aussi loin que vous. Que faire ? Continuer seul ? Sortir le fouet ? Rester sur place ? Insoluble, nous ne savons pas quoi faire ! Nous sommes dans la même situation.
Contrairement au péril fasciste, le danger n’est pas évident pour tous maintenant. Pas encore. Face au nazisme, il ne pouvait y avoir de demi-mesure. On ne pouvait aller voir l’occupant et lui dire qu’on était d’accord sur certains points mais pas d’autres. C’était tranché. Actuellement, il y a des forces inégalement mues, car le compromis (ou la compromission) est encore possible pour ceux qui le choisissent.
Les émissions ou interventions de YAB sont clairement paradoxales : le contenu est explicite, mais les moyens mis en œuvre pour les construire (hélicos, énergie, sponsors,…) sont à l’évidence ceux de la croissance brutale, exactement opposée. C’est en cela, je pense, que réside le malaise. Je le ressens moi aussi et je ne peux m’en satisfaire.