Ne fuyez pas encore. Je jure que je ne tente pas un saut périlleux arrière retourné. Si je vais parler brièvement de quelques célébrités politico-médiatiques, c’est bien pour évoquer finalement la crise écologique, comme on verra. J’essaierai d’être bref, tout en sachant que je n’y parviendrai pas.
Julien Dray, actuel député socialiste de l’Essonne. Il a mon âge, ce qui fait que nous avons eu 15 ans, et même 16 ans en même temps. Étonnant, non ? J’ai connu Juju – on l’appelait déjà ainsi – vers le début de 1971, car l’école où je me trouvais alors n’était pas éloignée de la sienne. Et nous étions pareillement saisis par la fièvre de la révolution. Je ne dirais pas ce que je pensais alors de lui, car on m’accuserait d’inventer ou de lui faire un procès rétrospectif. Ce que je peux certifier, c’est qu’il me faisait rire, involontairement je dois ajouter. Je le revois penché à l’une des fenêtres de la mairie de Bondy (Seine-Saint-Denis), mégaphone en mains. Ce jour-là, nous avions décidé une grève contre « l’impérialisme français au Tchad ». Oui, j’ai fait fait grève contre cela.
Juju, donc. Vous devez savoir qu’il a de gros ennuis. Un rapport d’une structure de surveillance des comptes bancaires, Tracfin, a découvert ce qu’il faut bien appeler des mouvements de fonds stupéfiants sur les comptes personnels du député. Il n’a pas été interrogé, et j’en resterai donc là. À un détail près, qui n’a rien de pénal. Qui n’a rien d’illégal. Juju est bourré de thunes, comme je dis quand vous n’êtes pas là. Et il n’est jamais comblé. Et il a acheté une maison à Vallauris (Alpes-Maritimes) grâce à de l’argent que lui a passé le grand homme de gauche à la sauce Mitterrand – et petit homme de droite – qu’est Pierre Bergé, richissime comme on sait. Mais Juju rembourse, affirme Bergé. Sûr, il rembourse. De cela, je ne saurais douter. Il rembourse.
Pour le reste, madonna ! Juju reçoit chaque mois, pour le cumul de ses charges publiques, autour de 15 000 euros. Sans compter les revenus de sa femme. Sans compter le bel argent que tant de gens s’acharnent à lui prêter ou à lui donner. Et cela ne suffit pas. Cela ne suffira jamais. Si je n’aime pas du tout ce garçon, ce n’est même pas pour cela. Cela suffirait, notez, mais non, je pense à autre chose. Pas même à ses liens amicaux noués à la buvette de l’Assemblée nationale avec des figures de la droite, dont Charles Pasqua, dès le milieu des années 80. Pas même le fait que Juju, si Royal avait gagné les élections, serait devenu ministre de l’Intérieur, et grand flic de France.
Il y a autre chose. SOS Racisme. Cette invention politicienne, manoeuvrée depuis l’Élysée par Mitterrand, et suivie pour le compte de son maître par Juju et Harlem Désir. Cette guignolade des années 80, quand par ailleurs les socialistes réhabilitaient le capitalisme extrémiste, mettaient sur orbite Tapie, donnaient les clés d’une télé à Berlusconi, cette guignolade a aggravé dans des proportions inouïes la crise ontologique des banlieues. Au moment où il aurait fallu lancer un plan national majeur pour empêcher à toute force la formation des ghettos, Juju and co, si délicieusement « modernes », préféraient les concerts « antiracistes », les petites mains « Touche pas à mon pote », les passages à la télé, et les grosses subventions publiques et privées. Dont acte, comme il m’arrive aussi de dire. Dont acte.
Deuxième cas : le bon docteur Kouchner. Une seule chose m’intéresse dans le mauvais livre que Pierre Péan vient d’écrire sur lui (Le monde selon K, Fayard). Une seule, qui n’est pas contestée. Ni contestable. Kouchner a noué des liens d’affaires, fructueux pour lui, avec Omar Bongo, président du Gabon, et Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo. J’arrête là, car chacun peut savoir aisément qui sont ces hommes et comment ils traitent leurs peuples. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus sur Kouchner, « médecin humanitaire » et porteur de sacs de riz sous les sunlights. Tiens, c’est un grand, grand copain de Cohn-Bendit. Mais je m’égare.
Troisième cas, André Glucksmann. Si je pense à ce « philosophe » aujourd’hui rallié – il a 71 ans – à Sarkozy, c’est que je suis tombé sur un petit film qu’on peut regarder en ligne (ici). Nous sommes en 1978, et on y voit Glucksmann opposé au responsable du parti communiste français René Andrieu. Dédé – oui, certains le nomment ainsi – a toutes les apparences d’un soixante-huitard sur le retour. Jean, baskets, cheveux longs. Et il attaque avec violence Andrieu – qui le mérite cent fois, certes -, lui reprochant cinquante ans de mensonges sur l’Union soviétique.
Et alors ? Eh bien, ce que personne ne sait alors, ce que tout le monde a évidemment oublié depuis, sans s’y être intéressé d’ailleurs, c’est que Glucksmann, en cette année 1978, traîne lui-même un épouvantable passé stalinien. Il a adhéré au parti communiste en 1950, au pire de cette histoire de sang et d’horreur. Certes, et je n’ai aucune raison de le cacher, il a quitté le monstre après l’intervention de Budapest. Mais il a remis le couvert dès les années 60, en devenant un maoïste, plutôt un maolâtre déchaîné. Jusque vers 1973 ou 1974, il a soutenu de toutes ses forces le régime de Pékin, qui avait tué ses citoyens par dizaines de millions. Et la révolution culturelle de 1966, qui est probablement l’acte de manipulation politique le plus achevé de l’histoire humaine. Or donc, quand il engueule Andrieu à la télé en 1978, il vient à peine de quitter la grande famille de la dictature. Mais il a un visage si expressif ! Si sincère ! Des ailes blanches ajoutées à ses épaules ne dépareraient pas dans ce si joli chromo.
Sollers enfin. Il y a de quoi se les mordre, pardonnez-moi, je suis souvent aux limites de la vulgarité quand je m’énerve. Cet écrivain de troisième ordre règne – ou a régné – sur une partie des journaux qui sont censés faire la critique littéraire de ce pays. Il commentait ces derniers jours, dans Le Nouvel Observateur (ici), un ouvrage posthume de Roland Barthes (Carnets du voyage de Chine, Christian Bourgois). En avril 1974, Barthes, Sollers et une poignée d’autres de la revue Tel Quel – joli nom, tel quel, pour une pareille entreprise -, partent en Chine pour une tournée de propagande en faveur du régime.
À cette date, Mao, qui n’est pas encore tout à fait mort, dévaste une ultime fois son pays, au cours d’une purge géante, et sanglante cela va sans dire. Mais Sollers est lui aussi, après avoir été stalinien de souche au PCF, un stalinien pékinois passionné. Enthousiaste. En cette année 1974 où René Dumont commence sa campagne électorale des présidentielles, et parlera bientôt d’eau, de pétrole et de nourriture devant des caméras de télévision médusées, Sollers est donc à Pékin.
Il soutient encore, publiquement, une dictature extraordinaire, et d’ailleurs en place 35 ans plus tard. Il a 38 ans, ce n’est donc pas tout à fait un perdreau de l’année. Tout rapprochement avec les crapules « intellectuelles » qui firent le voyage de Berlin en pleine guerre mondiale, en octobre 1941 – entre autres Chardonne, Jouhandeau, Fernandez, Brasillach, Drieu La Rochelle, Bonnard – serait très déplaisant pour Sollers. Mais ne se fout-il pas de tout ? À commencer par nous ?
Il est temps de conclure, et je remercie les vaillantes et vaillants qui m’auront suivi jusqu’ici. Ces itinéraires, divers sans nullement être variés, auraient-ils un rapport avec la crise écologique ? Mais oui, pardi. La misérable génération que je viens d’évoquer, narcissique, indifférente à l’injustice, au malheur humain dans sa dimension universelle, cette génération exprime bien entendu une décadence des valeurs morales essentielles. Il est bien certain que des gens pareils ne pouvaient en aucune manière considérer l’effondrement des systèmes naturels, bien plus grave que celui des bourses et des économies. Le plus drôle, dans le genre grinçant, c’est que ces personnages n’auront cessé de parler d’autre chose, toute au long de leur vie sans but ni vérité, quand l’évidence s’imposait pourtant qu’il fallait réagir. La crise de la vie, massive, obsédante, angoissante, si déroutante aussi, leur sera restée inconnue.
Cette génération encore au pouvoir, qui inclut évidemment Sarkozy et sa bande, entretient avec nous des liens complexes. Ne mentons pas. Cette fois du moins, regardons les choses en face. Sans les lecteurs de leurs niaiseries, sans les électeurs qui ont garni leurs comptes bancaires, sans cette complicité diffuse et massive, pas de pitres, pas de pantins, pas de turlupins. Ces tristes figures sont aussi les nôtres.
Cela changera-t-il ? Oui, bien entendu. Quand ? Nul ne peut savoir. Comment ? Personne ne nous le dira non plus. Mais je dois affirmer ici ma conviction qu’il faudra un sursaut inédit pour nous débarrasser de ces négateurs de la destruction du monde. Je ne souhaite nullement leur mort, on s’en doute. Je rêve que des humains un peu meilleurs que ceux qui les laissèrent triompher leur tournent le dos à jamais. J’espère le voir de mes yeux. J’espère que l’esprit nouveau qui lève enfin, malgré les grandes incertitudes de l’heure, obligera notre société à se choisir d’autres porte-parole que ces insupportables médiocrités. Je sais. Je suis en plein rêve.
Non Non tu rêves pas,
Il faut juste apprendre à ne pas s’embrouiller les pinceaux sur les question morales, malheureusement relatives comme les valeurs, ce qui complique tout. L’Occident depuis la révolution (XVIIIème)a juste promu les embrouilleurs. nous sommes ds la fin du cycle avec le capitalisme globalisé en train de s’écrabouiller. Bon ceci dit, j’attends mes pneus de vélo commandés sur le net depuis une semaine et suis obligé de marcher à pied tellement j’avais usé les vieux. Morale: il faut tjs anticiper sur les choses importantes…
Et si tu nous faisais part un peu de la façon dont tu vois les choses pour choisir d’autres portes paroles ds une société qui n’a pas envie de les écouter… suffit de voir ici les réactions qd tu évoques les questions de rémunération ‘décroissantes’…?
Oui, d’accord, 100 % OK, parfait, Fabrice ! Mais qui, parmi les lecteurs de ce blog, accorde encore la moindre attention à ces gens ? Qui ? Je voudrais savoir. Juste un petit sondage comme ça…
Jean-Luc,
Je ne suis pas d’accord, de loin. Mais même si tu avais raison, il faudrait encore répondre à cette question : comment agir dans – et avec – une société qui fait de ces si braves personnes ses hérauts et héros ?
Bien à toi,
Fabrice Nicolino
Vrai, on n’en pneu, les vieux ( ancien; celui qui sait )sont usés. Si vous n’anticipez pas, qui mettra la gomme ? La marche donne du mollet comme dirait Guy. Rémunération décroissante: pour deux pneus achetés, le troisième gratuit !. Si les portes paroles ne fonctionnent pas, ou pas bien, prendre, d’urgence, la » Sortie de Secours « .
Les pseudos »heros »fabriqués par mes médias au service du pouvoir,ces marionnettes avides,ne sont nullement les héros des citoyens français,ils ont d’autres projets en vue et ne sont pas des idiots qui gobent cette propagande imbecile.
ci joint si cela vous intéresse:
La révolte gronde partout en Europe et ailleurs,partout des idées foisonnent,des alternatives se construisent et des projets concrets voit le jour,pour offrir des solutions viables et se diffusent.
Halte au gaspillage et a l’exploitation du Vivant!
Appel a la mobilisation citoyenne le 18 Février
YA BASTA!
Remplissons les Cahiers de doléances –
Mobilisation citoyenne,devant les mairies, le mercredi 18 février 2009

Fabrice,
Après un tel rêve, le réveil doit être bien difficile….
Je te sens désabusé, les questions que tu soulèves ici étant, à mon sens, intrinsèquement dépourvues de réponses…
Mais je ne demande qu’à me tromper.
Il y aurait aussi BHL et tant d’autres à rajouter à la liste, hélas…
Voir ce qu’en écrit Bernard Langlois dans son bloc-notes du dernier Politis. Certains surnomment M. et Mme K. « les Thénardier »…
Je viens de voir un diagramme représentant les taux de participation aux élections européennes depuis 1979. C’est un beau dessin. Il représente un escalier parfait. Je dis ça parce que j’aime les escaliers et pas pour relancer le débat « voter/ne pas voter », débat qui a déjà eu lieu sur ce blog – et qui m’a fait fuir.
Je crois que s’il venait à quelqu’un – un artiste, évidemment – l’idée de représenter sous forme de diagramme l’évolution récente des ventes de livres signés Philou Sollers, il aboutirait aussi à un bel escalier. Mais je dis ça sans preuve parce que ces choses-là ne sont pas publiques (secret défense ?)
Nus et descendant très vite un escalier. Voilà la situation actuelle des personnages que tu cites, Fabrice. (Lecteur, ne sois pas grossier STP !)
« Comment agir, etc ? » Quand on n’a pas les moyens de mettre fin à quelque chose d’épouvantable, il faut tenter de ne pas (ou de ne plus) y participer. Dans certaines circonstances historiques, les déserteurs ne restent pas longtemps seuls.
bonjour à toutes et à tous .
une pétition sur la sécurité alimentaire ;
http://www.consommateurendanger.org/
http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=CAF88000834
Cet homme était exceptionnel. Un visionnaire. Un grand parmi les tout grands. (sans ironie)
Mais n’a-t-il pas eu aussi un passé douteux durant la 2è guerre?
Qu’en dis-tu Fabrice?
Thibault,
J’en dis que Dumont a eu une vie hautement complexe, et limite à mes yeux. Mais pas pour les raisons que tu invoques. Et je t’invite à documenter des accusations aussi graves que vagues. Dumont, né en 1904, appartenait à une génération maudite d’hommes de gauche pour qui le pacifisme était une valeur cardinale. La boucherie de 1914 leur avait fait croire que la guerre était le pire. Que la paix valait mieux que n’importe quoi d’autre. Et beaucoup d’entre eux, parmi lesquels un certain Giono, n’ont rien compris à la terrifiante nouveauté du nazisme. Dieu sait que je ne les excuse pas. J’essaie de voir. Dumont a en réalité écrit deux articles techniques sur l’agriculture dans un hebdomadaire pétainiste. Ce qui est à mes yeux une merde, cela va sans dire. Mais qui ne suffit pas à parler d’un passé douteux au milieu des flammes de la guerre au fascisme. Sûrement pas. Si tu as d’autres éléments, fais-les connaître. Et sinon, je t’en prie sans détour, ne fais pas circuler pour rien ce qui ressortit à la rumeur malveillante.
En quoi le parcours de Dumont est-il limite à mes yeux ? Il aura été, l’essentiel de sa vie, un productiviste acharné, l’un des principaux tenants de cette révolution qui a changé l’agriculture, après 1945, en une industrie. Il croyait en naïf accompli au progrès technique. Un témoin de l’époque a parlé de « certitude du progrès technique ». Dumont a cru à la motorisation, aux engrais, aux pesticides. Il a fait de nombreux ravages sur le terrain comme dans les esprits.
Il n’était donc qu’un homme de son temps, pour l’essentiel. Il n’a pas vu, non, il n’a pas vu. Mais il s’est ressaisi avec une puissance qui force l’admiration, à 70 ans d’âge. Il a dès lors basculé dans une vision renouvelée de la vie sur terre. Je t’avouerai que je suis toujours resté éloigné de cet homme, que j’ai eu l’occasion de connaître un peu. Je l’ai admiré pour sa capacité étonnante à revisiter sa vie et sa pensée. Mais je suis resté éloigné. Envers et malgré tout.
Cela ne m’empêche pas de défendre avec force et conviction l’un des grands itinéraires du siècle passé. Bien à toi,
Fabrice Nicolino
Fabrice,
Oui, c’était bien à ces flirts pétainistes que je faisais référence.
Il s’agissait juste de rétablir un petit équilibre, puisque là où tu dézingues sans hésiter – et avec raison! – passablement de vaches sacrées de la gauche actuelle (et passée) pour leurs errements ou leur absence de prise de conscience, je trouvais « équitable » de rappeler que l’homme qu’on cite si souvent en exemple avait lui aussi eu sa part d’ombre… et d’aveuglement.
Cela m’amène personnellement à une conclusion (que tu ne partages certainement pas) qui me fait me dire que plus j’observe autour de moi, plus je constate que quelque chose est entrain de se passer. C’est encore embryonnaire, mais il y a, dans l’air (et peut-être la débandade économique y contribue-t-elle), l’amorce d’un changement et les yeux de passablement de gens sont prêts à s’ouvrir.
C’est pourquoi je crois que, plus que jamais, il faut travailler ensemble, avec ceux qui sont prêts à entendre ton discours (et pour moi, cela inclut pas mal de gens d’une certaine gauche qui te débecte), parce qu’il y a un boulevard qui s’ouvre et il ne revient qu’aux écologistes comme toi de s’y engouffrer. Cela signifie peut-être se rapprocher de personnes ayant une vision bien différente pour débattre, convaincre, parler… mais, au fond, je sais que c’est possible.
Je suis naïf? Peut-être. Mais je veux y croire.
Thibault
Fabrice,je suis bien sûr d’accord avec ton analyse; pour être complet, il manque d’autres personnages à cette galerie édifiante de portraits sulfureux: ceux qui parfois, ont su utiliser la mouvance écologique pour tenter une misérable carrière politique sans lendemain et qui ont ainsi donné une image déplorablement fantaisiste des idées écologiques, retardant ainsi leur progression dans la société française.
Et je rejoins totalement la naïveté de Thibault.
Thibault,
Je ne veux pas t’ennuyer, mais quand même ! Tu parles dans ton premier message d’un « passé douteux ». Vu le contexte, c’est la porte ouverte aux pires supputations. Or, et sauf révélations que tu n’apportes pas, Dumont n’a pas été un collabo. Et je suis sûr qu’il est important de le rappeler.
Pour le reste, je comprends ton point de vue, sans le partager tu t’en doutes. Bien à toi,
Fabrice
Fabrice,
Au risque de perdre pas mal de monde en route, voilà comment je vois les choses, sans pouvoir aller plus loin ds l’analyse (un peu abstraite sans doute, mais il faut bien prendre du recul, non?)de ce qui reste à faire:
Le pb politico- moral que nous rencontrons est le suivant :
Il y a autant de différence entre la production de représentations (a) et la production d’un bouquin ou d’un écrit quelconque (b) qu’entre la gestion socialisée de ce qui se prend ds notre fonction naturelle de valorisation (c) (l’économistique donc) et la légalisation de processus minimaux de légitimation (d).
Bref : a/b=c/d
Pourquoi ? En :
a- vous avez l’interférence de notre FACULTE technico-industrielle (notre faculté d’outil), avec une FONCTION naturelle de représentation.
b- celle de cette même faculté d’outil avec la faculté de langage (qui n’est pas la fonction symbolique). L’écrit met du langage en conserve et le lecteur, même silencieux, lui redonne la voix.
c-l’interférence de notre faculté ethnico-politique avec la fonction naturelle de valorisation.
d- l’interférence de notre faculté ethnico-politique avec la faculté éthico-morale en chacun.
Aux numérateurs, vous avez interférence d’une fonction naturelle avec une faculté spécifiquement humaine.
Aux dénominateurs, vous avez interférence de deux facultés.
Mais il suffit que vous perdiez même partiellement une de ces facultés pour perdre une partie de ce qui fait spécifiquement notre humanité.
Les politiques s’inquiètent parait-il que 10 à 20 % de la population ne sache pas lire avec aisance, mais qui s’inquiète qu’ils ne sachent eux-mêmes concevoir de codes ou des lois légalisant des processus minimaux de légitimation ? Pas grand monde, surtout pas eux-mêmes et encore moins tes braves garçons ci-dessus. Il faut dire à leur décharge qu’ils n’y ont pas été formés, mais on ne peut pas non plus compter sur eux pour se tirer une balle ds le pied.
(les fonctions naturelles de représentation et de valorisation sont normalement respectivement redoublées par les facultés de langage et de droit que nous nous donnons de; mais ce n’est pas parce qu’elles sont supposées présentes que chacun les exerce ou va chercher à les exercer au mieux!
Bonjour,
BiBi découvre ton site. Tu as beaucoup de points communs avec lui. BiBi a apprécié ton paragraphe sur Julien Dray. A son propos, BiBi s’était un peu beaucoup fâché avec les Left-Blaggeurs – tendance Ségo… blaggeurs très silencieux depuis que Juju n’est plus à l’heure.
A bibientôt.
Pourtant, se tirer une balle dans le pied, donne forcément un recul. Mais pas de blague…Vous risqueriez de ne plus suivre !. En sachant que derrière il y a le vide, devant le mur, sur les cotés; la droite et la gauche, moi je vais prendre décroissants sympathiques avec ma tasse de thé vert. Petite blague pour Bénédicte: pas d’hybrides F1 en culture Bio…Oki?.
A Eugène : on pourrait avoir quelques exemples concrets ? Il faut croire que je – suis-je le seul ici ? – ne sais pas te lire « avec aisance ».
Eugène, je suis comme Bruno et je me permets de citer cette phrase bateau : « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement. » le « jargon », c’est pas très écolo, dans le fond. Et puis surtout, question complexité, les sujets concrets sur lesquels on essaie de faire bouger les lignes en contiennent déjà pas mal, plus de temps pour certains textes.
Fabrice tu t’es fait encore 4 copains..Que dire après çà? que ces gens sont affligeants, et finalement vulgaires. Ils ne sont pas les seuls…mais eux, ils ont soi disant agi pour « justice sociale, humanité etc.. » alors que la réalité dévoile aujourd’hui qu’il ont été des faussaires.
Tu les as bien choisis,emblématiques, d’une époque enfuie et qui nous laisse en héritage Limagrain, Novartis, Cargill, Monsanto, agri truc, sanofi, Bayer,etc.. plus ce cauchemar que nous sommes obligés de vivre à présent : les menaces et la mainmise économique sur l’ensemble du vivant, dont on exile les êtres humains. HERBE (film à voir).
C’est surtout pour cela que ma colère grandit quand je pense aussi à ces P..is, car la vanité et l’ambition..sont de bien humaines et éternelles passions…
Mais pas à ce prix. (ils pourraient se rattrapper, mais non..)
La terre est trop vieille pour qu’on se moque d’elle.(Proverbe breton).
@ Stan , ça s’accélère ici ; eclestone devant prendre sa décision, pierre bédier tient les mairies par les bonbons et Fillon affirme haut et clairement son soutient tandis que la préfete rejette bien évidement les recours gracieux (contentieux depuis, plus un trucmuche en référé de la région , en plus je suis un peu pompette , alors ça aide pas), mais on leur pourrira l’air jusqu’au bout ! et ce circuit, foi de moi, ne verra jamais le jour .Bon , je me jette au cou de jivaro en chantant !
Dis Mr Fabrice, tu crois qu’elle va me répondre, Mme Genest, aux questions que j’ai posées sur le label PEFC ?
Est-il vrai qu’une société australienne qui détruirait les forêts primaires de Tasmanie au napalm comme l’affirment de nombreuses associations autraliennes a été labellisée par PEFC International ?
Est-il vrai que Mr Genest est membre de PEFC International comme l’affirme le site de PEFC International :
« Board Member
Term of Office: 2008-2011
Sébastien Genest is the Chairman of France Nature Environnement, the French National Federation of some 3,000 local and regional environmental NGOs. A member of the High Council for Forestry, Forest Products and wood processing and its Committee on Forest policy, Sébastien is also on the Board of the National Office of Forests ONF and is a director of PEFC France.(…) « Sébastien has served on the PEFC Council Board of Directors since 2001. »
MH
vous préférez dénoncez les ambitieux et en rester à ce stade? OK
vous cherchez des Sages? c’est une autre hypothèse intéressante.
Vous chercher des repères fiables pour faire la distinction entre les deux? relisez les livres de sagesse ds quelque culture que ce soit et vous trouverez de nombreuses illustrations de ce que je raconte au-dessus de façon sans doute trop abstraite pour vos esprits formatés par l’éducation nationale et les universités qui se contentent de vous redébiter du savoir en tranches en vous disant ce qu’il faut « penser ».
Osez penser par vous-mêmes.
Un exemple concret de ce que je raconte au-dessus illustrant le rapport c/d? (je le prends ds la bible que je ne connsidère personnellement que comme un livre de sagesse: 1Rois 3;26) comment Salomon acquiert-il la certitude de ne pas se tromper entre les deux femmes? Une est ds la fonction de valorisation uniquement etsur le mode perdant/perdant, l’autre commence par demander pardon au roi et préfère s’abstenir de gagner… le mot clé ici étant sa capacité d’abstinence.
bon OK, j’ai tendance à aller parfois un peu vite, dont acte. je vous reparlerai peut-être plus tard de la façon dont fonctionne l’instance éthique formelle permettant de mettre en opposition deux à deux les quatre formes de psychopathies, càd ces quatre formes d’adhérence partielle à la fonction de valorisation; alors même que les facultés de langage, d’art de s’y prendre pour faire et de socialité peuvent fonctionner parfaitement en trompant tt le monde sous des compétences rhétoriques industrielles ou politiques.
A +
« (…) vos esprits formatés par l’éducation nationale et les universités qui se contentent de vous redébiter du savoir en tranches en vous disant ce qu’il faut “penser”. » J’ai pensé par moi-même en lisant cette phrase…
betula alba et polygonatum. La sagesse; du bouleau pour beaucoup, et le sceau de Salomon; plus sage que tous les hommes…
Stan, à propos des références bibliques, tu as oublié de nous rappeler que le charme d’Adam, c’est d’être à poil !! (Pour ceux qui l’ignorent et se demandent bien de quoi je parle, il s’agit de moyen mnémotechnique pour néophytes, qui permet de distinguer les feuilles du Charme, dentées, de celles du Hêtre, qui ont une petite frange de poils sur le bord (surtout les jeunes feuilles))…
Hacène. Voilà bien mon dilemme, moi qui suis barbu; Hêtre ou ne pas être…J’expire !.
@ Hacéne,
J’ai volontairement glissé cette petite phrase assassine parce qu' »on ne remet pas des pièces neuves sur de vieux vêtements ».
Vous voulez construire un autre monde par rapport à celui qui s’écroule? et je suis plutôt d’accord avec cette excellente idée. Le seul pb tient au fait que si vous usez de Ses concepts vous allez vous retrouver ds Sa logique (économique de guerre)et ds Ses conflits (opinion contre opinion) sans faire avancer le schmilblic. Libre à vous
Eugène, pas les ambitieux, les faussaires.
Et çà?
http://transhumanistes.com/liens.php
L’idée centrale du transhumanisme technoprogressiste est qu’il faudrait utiliser les nouvelles technologies (nanotechnologie, biotechnologie, technologie de l’information, découvertes des sciences cognitives : ce qu’on appelle les technologies de la convergence NBIC, nano-bio-techno-cogno) pour améliorer la condition humaine de façon radicale : extension de la vie humaine au-delà des limites naturelles (ralentissement du processus de vieillissement), amélioration de capacités physiques, sensorielles, cognitives et émotionnelles pour permettre de nouvelles dimensions de …«Selon la loi des retours accélérés («Accelerating returns», la technologie deviendra éventuellement un million de fois plus puissante qu’elle ne l’est actuellement et cela opérera des transformations profondes sur notre planète», inspiré le nom de l’école. Kurzweil sera le chancelier de la Singularity University. Peter Diamandis, président de la X-Prize Fondation et fondateur, en 1987, de l’International Space University, agira à titre de vice-chancellier.
Google a déjà contribué plus d’un million $ à l’école et plusieurs autres sociétés technologiques d’importance prévoient y investir au moins 250 000$.Par ailleurs, ériger la nature en modèle à l’aune duquel la moralité de nos pratiques peut être évalué, c’est succomber à un dangereux rapprochement entre l’être et le devoir-être, rapprochement maintes fois condamné au cours de l’histoire de la philosophie morale. En témoigne cette affirmation de Fukuyama, pour le moins déconcertante : « Nous devons continuer à éprouver de la douleur, à être déprimé ou solitaire, ou à souffrir de maladies débilitantes, tout cela parce que c’est ce que les êtres humains ont fait pendant la majeure partie de leur existence en tant qu’espèce. »[1] Ici, le verbe « devoir » se rattache clairement à une injonction d’ordre moral. La légitimité d’un tel raisonnement ne peut pourtant manquer d’être questionnée : au nom de quel principe les traits caractéristiques de l’Homo sapiens, y compris ses pathologies, seraient-ils dotés d’une valeur morale intrinsèque ? Faut-il par exemple laisser un individu souffrir d’une dépression, sous prétexte que le fait de lui prescrire des médicaments viendrait perturber l’ « ordre naturel » des chOSES.
lA NOUVELLE église est-là? Moi çà me fiche la trouille!
Pour ce qui est du formatage de la pensée, je connais des autodidactes qui savent très bien s’y prendre eux aussi : ils choisissent un cadre et des outils conceptuels, les appliquent à toutes les situations possibles et s’y tiennent mordicus, même si la montagne théorique n’accouche que de quelques souris pratiques – pour eux, c’est peut-être alors davantage une question de valorisation que de réflexion.
Ce qui me paraît précieux dans les textes de Fabrice, à la fois savants et accessibles, c’est qu’ils ne poussent pas à l’approbation bêlante (contrairement à ce qu’en disait Mme Genest) mais à de véritables réflexions collectives – ce dont témoignent la plupart des commentaires.
Bruno, je suis d’acc.
Eugène, comment espérez-vous être lu en glissant des « phrases assassines », simplement parce qu’un fidèle du blog vous demande des précisions ? Par ailleurs, tout le monde n’est pas nécessairement habitué à lire le genre de choses que vous écrivez. On ne comprend pas forcément du premier coup, même en prenant le temps de la réflexion. Se mettre à la portée de tous est nécessaire, ce qui n’implique pas de mâcher le travail ou de travestir sa pensée pour être entendu…
Que diriez-vous si un fleuriste vous demandait « monocotylédones ou dicotylédones ? », « corolle à plan pentamère ou je vous mets aussi des crucifères ? », « vous n’avez rien contre les sépales pétaloïdes ? » ?
Hacène et les autres,
J’avais déjà bien reçu le message.
la difficulté de traduction en langage accessible est aussi nécessaire… qu’impossible en pratique… surtout sans doute sur un blog où je m’invite.
les trois bouquins majeurs de J Gagnepain sont soustitrés « traité d’épistémologie des sciences humaines » càd que tout ce qu’on croyait savoir est démonté-reconstruit avec une rigueur époustouflante, au point qu’aucune hypothèse (concernant nos propres facultés humaines!) ne puisse trouver sa procédure de vérification!
Bref un autre monde… conceptuel…où parfois les mots, pourtant en bon français, reprennent des sens si précis qu’il faut un lexique …en même temps que cette théorie est tjs en construction..
Cependant, dans la mesure où les règles du jeu de ce monde ci montrent leur faillite et qu’il faut bien inventer autre chose, vous me permettrez d’être méfiant sur la façon dont un collectif quelconque y parviendrait de laisser les mêmes s’y infiltrer avec leurs « valeurs ». Vos débats sur NPA le montre à l’envi; sans même parler des faillites de l’écologie politique. Après tout, faites ce que vous voulez… ou pouvez…
Eugène, vous avez raison, mais comme une hirondelle ne fait pas le printemps, ce n’est un (3)livre(s) aussi génial soit-il qui changera l’ordre des choses. Sinon, ce serait de la magie.
Et peut-être que toi tu vas te mettre au travail de « traduction » des ouvrages de J.Gagnepain pour nous éclairer demeurés de l’ancien temps que nous sommes.
Eugène, je peux même te trouver des titres:
J.Gagnepain expliqué aux enfants du siècle par Eugène X.
Le Gagnepain en 10 leçons. Eugène X.
Gagner son Pain, par Eugène X.
C’est bête! tu peux me trainer (intellectuellement) dans la boue si tu veux!
@ Marie,
Pour la traduction ne comptez pas sur moi. Mais rien ne vous empêche de reprendre par le début, bien qu’écrit très récemment: « les fondements des sciences humaines » Jean Claude Quentel, c’est ‘a priori’ lisible, mais je finis par ne plus savoir très bien ce qui l’est et ne l’est pas.
Qt à l’ordre des choses ma chère Marie, nous ne le voyons tous qu’à travers les mots par lesquels nous croyons bien pouvoir nous l’expliquer à nous mêmes! Il y a, pour chacun d’entre nous, entre les choses et nous, un « miroir » de langage! libre à vous de ne pas vouloir aller au delà des pseudo sciences humaines qui n’ont de sciences que le nom. Mais ensuite, ne venez pas vous plaindre de vous faire ballader par des politiques qui ne sont que des petits ambitieux, fussent-ils facteurs.
Personnellement le pouvoir, comme Fabrice, ne m’intéresse absolument pas; par contre il est nécessaire de construire des Codes structurant le vivre ensemble et d’une précision telle qu’ils écarteront les pourritures d’un quelconque poste de pouvoir. Cà va? je suis compréhensible là?
oui, Eugène. J’avais juste envie de rigoler un peu et non pas de me moquer.
Eugène, sans vous faire le commentateur de Gagnepain, vous pourriez, en dehors peut-être de tout exposé théorique, participer à cadrer le débat, montrer ce qui selon vous n’est pas abouti dans les réflexions ici exposées, bref, mettre votre grain de sel en nous faisant réfléchir là où vous pensez que nous aurions des faiblesses (éventuellement énormes) (je parle comme vous, je nous mets tous dans le même sac, puisque nous aurions tous ce problème majeur). Mais le long exposé aride qui vient comme un cheveu sur la soupe, je ne suis pas sûr que ce soit des plus productif. Libre à nous de poursuivre avec vos conseils de lecture…
Oui, j’approuve d’autant plus la demande d’Hacène que mes faiblesses sont certaines – d’ailleurs, qui n’en a pas ?
Cela dit, lire constitue une bonne réponse, Eugène, faire attention aux mots en cette époque de zapping permanent…
@ Marie,
Je répondais à ton premier des deux messages pendant que tu envoyais simultanément le 2nd…
la seule et unique raison pour laquelle je reste – et suis d’ailleurs venu – sur ce blog tient aux questions que se posait et se pose tjs Fabrice à la fin de « la faim la bagnole le blé et nous ». La réponse est ds mon dernier § au-dessus, mais suppose….bon,je ne vais pas vous refaire le discours… En même temps que règne sur ce blog, comment dire, une ambiance qui me convient malgré vos qqs coups de pied au cul.
@Hacène
@bruno,
le recadrage de ce qui ne va pas ds les commentaires?
1-Vous dénoncez le total sans gêne de la civilisation scientifico-techno-économistique, et vous faites bien de le faire.
2-Vous organisez la résistance en faisant circuler les informations sensibles pour neutraliser des décisions dont les effets sont prédictiblement catastrophiques (par exemple: effets direct: circuit F1; bruyant polluant empreinte etc. Son effet indirect (de la F1) vitrine promotionnelle pour des aliénés du travail qui auront besoin chacun de LEUR bagnole qui aura besoin d’autoroute de nécrocarburants etc)
3-question naïve? Comment allez vous construire les codes (politiquement) du vivre ensemble alternatif à ce monde qui s’écroule sans retomber ds les errements passés? Je veux dire, comme le remarquait Castoriadis, qu’au vu des armes dont disposent les pays industrialisés, prendre le risque d’un 3ème conflit mondialisé ne ferait qu’accélérer la destruction peut être définitive des espèces sauf qqs bestioles résistant à tout.
Je répète ma question: comment allez vous pacifiquement créer une constitution adaptée, comment ds ce cadre constitutionnel se construiront et s’adopteront les lois et codes pour ce nouveau vivre ensemble?
comment d’autres peuples pourrait avoir envie de vous suivre ds la même démarche, adaptée à leurs civilisations… vu ce qui reste des très anciennes (rien ou si peu)?
celà suppose une redéfinition de pas mal de concepts: liberté, égalité, fraternité, (facile) autonomie, rapport du théologique au politique, pouvoir etc etc donc je ne comprends pas pourquoi vous faites la g… la tête alors que je vous propose une piste sacrément sérieuse dont simultanément l’effet direct sera de secondariser l’économistique.
Il ya certes un Pb et j’y pensais en jouant sur mon clavier (musique): deux ans de galère pour digérer la théorie, comme pour acquérir l’indépendance de chacun des 10doigts, comme pour apprendre une langue étrangère etc. Rien ne viendra tout seul, et il n’y a ni génie ni science infuse là dedans.
Je ne savais pas que je faisais la g… la tête ! Ni Bruno d’ailleurs qui, puisqu’il cherche à mieux comprendre, est intéressé… Non ?
je cherche la racine du mot secondariser et en attendant, je vous propose quelques conjugaisons
Présent
je secondarise
tu secondarises
il secondarise
nous secondarisons
vous secondarisez
ils secondarisent
Imparfait
secondarisasse
que tu secondarisasses
qu’il secondarisât
que nous secondarisassions
que vous secondarisassiez
qu’ils secondarisassent
Futur simple
je secondariserai
tu secondariseras
il secondarisera
nous secondariserons
vous secondariserez
ils secondariseront
Ouf!je secondariserai bien un verre de vin après cette bonne potée!
Mais oui, Eugène, Hacène a raison, je ne fais pas la g… du tout – et, d’ailleurs, pour répondre partiellement à l’une de tes questions, si nous n’arrivions pas, malgré nos différences, à dialoguer sur ce blog, « construire les codes (politiquement) du vivre ensemble alternatif à ce monde qui s’écroule sans retomber dans les errements passés » serait alors un objectif plus que secondarisé !
@ Marie: pourquoi cherches-tu la racine d’un néologisme transparent, il n’y a rien de caché sous le tapis?
A tous: OK!
Je vais donc vous expliquer ce qui m’énerve le plus et vous n’êtes absolument pas concernés.
J’ai découvert la théorie de la médiation en 1982 au cours d’études de psycho, qui, comme chacun sait partent ds tous les sens sans qu’on puisse en tant qu’étudiant trouver la moindre cohérence entre les différentes approches. La frustration est donc énorme et lorsque tout à coup vous découvrez, non pas un génie mais un véritable travail d’équipe et une théorie qui pose les bases des SCIENCES HUMAINES, vous vous dites que vous tenez un fil rouge, bleu ou vert peu importe – vert c’est pas mal – à partir duquel ce n’est plus l’inspiration ou les plus beaux cas qui vont vous aider à « penser » mais ce nouveau cadre épistémologique lui-même.
Ds le même temps, le monde académique officiel est d’une surdité totale mais à laquelle je vois une explication fort simple: les petits barons des différents domaines concernés percoivent cette approche comme une remise en cause de leurs prérogatives (philosophie, sciences cognitives, sociologie telle qu’encore enseignée bref tous ceux qui confinent la psychologie à l’individuel et la sociologie au collectif, sans même reparler de la défunte qui s’ignore), (prérogatives qui ne gênent pas les manipulateurs par l’absence de caractère opératoire de leurs bla bla), du fait qu’à de nouveaux modèles justifiés par les pathologies de culture corespondra de nouvelles répartition et réorganisation du savoir. Rien de moins! Autrement dit la révolution est d’abord à faire à l’université….je ne ferai donc pas de commentaires sur les questions politiques de la réforme en cours dont celle de l’évaluation des recherches ds les SHS (sciences humaines et sociales).
Bref, en presque 30 ans les choses n’avancent pas d’un iota alors que comme disait JC (l’ex! pas le 1er) »la maison brûle et on regarde ailleurs ». Je vais même vous faire une confidence, il y avait ds le passé un sénateur connaisant parfaitement la tdm, il s’est fait ramasser par ses amis politiques ds une triangulaire pour le faire dégager par l’ombre qu’il allait porter sur les petits prévaricateurs! Un député cette fois – de l’autre bord politique – qui croit avoir pigé mais n’a tjs pas saisi les conséquences de la théorie qu’il juge pertinente, mais sur le plan politico-moral donc le coeur de son job.
L’accélération de la crise économico-financière laisse pas mal de monde sans aucune perspective (pas de visibilité pour « décider » ds leur jargon) surtout chez les ‘décideurs de tous poils’ qui pensent d’abord à sauver leurs propre meubles et avantages, là où la théorie permet non seulement d’avoir une carte des différentes possibilités mais la direction ds laquelle il faudrait impérativement aller.
« Misère, misère » disait Coluche! je ne sais pas finalement laquelle est la pire… et encore une fois vous n’êtes pas concernés de faire preuve de curiosité. Assez causé, au boulot.
Je préfère cette langue-là Eugène, et sur le pourquoi de la racine, j’aimais bien çà, la racine des mots (langue française), souvent latine, grecque, çà aide à les comprendre, comme devinette et raconte leurs histoire..Transparent, et aussi simpliste : « secondariser », çà me plait pas, çà sonne pas bien à l’oreille, voilà.D’où il vient ce mot-là?
L’économie est « secondaire »,devant le nécessaire couplage de la politique et de la morale.( qd l' »économie » couple fondamentalement en nous notre dimension – faculté ethno-politique – sociale avec notre fonction naturelle de valorisation)
je me sers de ce néologisme pour résumer la stratégie décroissante qui reste de l’économie… alors même qu’il faut la secondariser, donc la mettre derrière le – en dessous du -couplage ci-dessus que Gagnepain a(vait) baptisé hégétique (art de guider, en grec ancien)
Allez va, secondariser l’économistique, tu vas t’y faire puisqu’il ne s’agit aussi que de secondariser les jean-foutre qui nous envoient écologiquement ds le mur, économistiquement ds les fondations. Tout à refaire donc! Et je vous ai donné la bonne adresse où ya des plans…
tu vois Eugène, j’ai compris bien sur ce que veut dire secondariser, quand même…mais ce néologisme ne me plait pas; pour moi il est comme un ennemi, vois-tu ce que je veux dire ? Dans le genre, je préfère « adulescent », par exemple.
Eugène t’es marrant.et il me semble que nous sommes sur la même longueur d’onde, malgré ces querelles de lettres.
Marie,
Adulescent???? mi adulte mi adolescent? c’est çà?
Si tu te plonges ds la tdm … tu verras que l’adolescent n’a d’existence que ds notre civilisation industrielle, de reculer (avec effectivement tous les pbs que çà pose) l’age de la responsabilité sociale effective / maturité sexuelle.
On est adulescent jusqu’à quel age? 25? 30? et préretraité (bon pour la casse) à 49? Voilà le résultat: LA Civilisation nous considère comme productifs à peine 20 ans, et pour le reste, ns sommes des charges. Mort de rire!
Et un adulescent attardé, ça donnerait quoi ?
Peut-être un préretraité précoce qui jouerait à la game boy…
Merci, Hacène : donc ça existe bel et bien !
Plus sérieusement mais toujours dans la série « Restez irresponsable le plus longtemps possible » : entendu hier à France-Info que l’Etat soutenait vigoureusement l’essor de la télévision mobile…
A Bénédicte (es-tu là ?) : à propos de (pas de) F 1 à Flins, vois dans le dernier n° de Politis.