Trois documents sur la chasse (et pour rire jaune)

Cela vous aura échappé, je le crains. Jeudi 12 et vendredi 13 mars, France Nature Environnement (FNE) a organisé à Lille son 33ème congrès national, à l’occasion de ses quarante ans. J’ai beaucoup ferraillé contre ce grand machin qui fédérerait 3 000 associations de protection de la nature en France. Pour ceux qui voudraient des détails, se reporter aux articles enregistrés ici entre le 26 février et le 9 mars. Et, compte tenu de ce que je vais écrire, surtout les articles des 2, 3 et 9 mars 2009.

Alors, et ce grand raout de Lille ? Eh bien, franchement, la honte. Comme un grand, j’ai honte pour tout FNE. Cette structure « écologiste » a permis que le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, adresse une adresse au congrès en ouverture, sous la forme d’un message vidéo. Chantal Jouanno, sous-ministre à l’Écologie, a de son côté ouvert les travaux du deuxième jour, et Jean-Louis Borloo, ministre en titre, les a conclus. Pas mal, non, pour des écologistes ? Il est vrai que les sous viennent pour l’essentiel des poches de l’État. Faut pas se montrer ingrat.

Côté invités, la liste est simplement extraordinaire. Aucun combattant n’en fait partie. Nul paysan bio. Nul Dédé Pochon, résistant à l’agriculture intensive dans les Côtes d’Armor, qu’on aurait pourtant dû porter en triomphe. Pas le moindre lanceur d’alerte. Pas d’hommage à mon si cher Henri Pézerat, mort il y a peu, à qui l’on doit en bonne part l’interdiction de l’amiante en France. Aucune place pour la contestation du monde. Aucun espace pour sa critique, fût-elle policée, à la différence de la mienne.

En revanche,  étaient présents, car invités, la FNSEA, des chambres d’agriculture, l’Inra, l’ONF, les propriétaires privés de forêts, la Caisse des dépôts et de consignations, et cetera. En bref, étaient là ceux qui ont conduit la France là où elle est. Et absents ceux qui défendirent sous les huées une autre voie pour notre pays. C’est équitable. C’est logique. C’est même imparable. Je crois pouvoir écrire sans esprit polémique que les apparatchiki de France Nature Environnement (FNE) ont choisi leur camp. Qui n’est pas le mien.

Je vous mets ci-dessous le texte de deux documents fabuleux, qui montrent à nouveau que FNE sert une politique contraire aux intérêts de l’écologie. Ainsi qu’un lien vers un article, public donc, à la différence des précédents. Ils concernent tous la chasse. J’ai écrit récemment comment les responsables de FNE qui tiennent ce dossier se font balader par les politiciens professionnels comme Borloo. Et comme ils intoxiquent ainsi toute l’opinion écologiste française. Je vous préviens, ces textes ne sont pas drôles à lire, mais ils sont passionnants. Un mot du contexte : les tenants de la chasse, soutenus par un groupe d’études parlementaires – autour de 130 ou 140 députés de droite ou de gauche -, viennent d’obtenir des avantages après lesquels ils couraient depuis des années. Je gage qu’une des raisons de leur triomphe tient justement aux divisions introduites par le réseau Nature de FNE, tenu par la Ligue ROC, longtemps présidée par le grand Théodore Monod.

Ne croyez pas une seconde que je pavoise. Je suis triste. Infiniment triste de constater un tel désastre. Une telle dégringolade. Bon, le premier doc est une lettre du sénateur UMP Ladislas Poniatowski, grand artisan de la nouvelle loi Chasse. Elle est adressée à Charles-Henri de Ponchalon, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC). Bien entendu, elle n’est pas publique. On y lit toute la vérité. Celle qui s’écrit dans notre dos. Les chasseurs de France sont en train de gagner la partie, avec le soutien empressé, je dirais presque militant, de Jean-Louis Borloo, le grand ami de FNE. Au reste, sachez que Borloo ira à l’Assemblée générale des chasseurs la semaine prochaine, comme il est venu à celle de FNE. On parie ? Il y sera ovationné. Il le mérite.

Le deuxième document est abscons, mais renversant. Il n’est pas davantage public. Les gros durs de la chasse, soit l’Association nationale des chasseurs de gibier d’eau (ANCGE), y écrivent pour leur base tous les acquis obtenus par ce gouvernement compatissant. Si vous lisez, malgré le jargon, vous comprendrez sans peine qu’ils sont sur un petit nuage. Le 9 mars, tandis que FNE préparait les petits fours destinés à Borloo et Jouanno, ce même Borloo recevait ces braves de l’ANCGE. Et des promesses ont été faites, car « certains points importants (…) aborde?s (…) n’ont pu e?tre repris dans le communique? officiel ». Pardi ! Le maître mot de la stratégie des chasseurs est devenu « silence ». Silence et prudence, leurs amis sont pouvoir. Et FNE avalise. Evviva !

Le troisième document éclaire de manière sinistre le deuxième. Il s’agit d’un article de La Voix du Nord (ici), qui vaut la peine d’être lu, copié et recopié. Car il rapporte la joie des mêmes chasseurs d’eau, ceux de l’ANCGE. L’ami Borloo vient de débloquer 190 000 euros pour leur payer de nouvelles huttes de chasse. Il y a donc de l’argent en France, et même au ministère de l’Écologie. Champagne ! Champagne pour Borloo et FNE, désormais tous les deux dans le même bateau. Champagne !

DOC 1 : La lettre de Poniatowski à De Ponchalon, patron des chasseurs (J’ai été obligé de glisser de nombreux sic dans le texte, qui est truffé de fautes d’orthographe).

PALAIS DU LUXEMBOURG – 75291 PARIS  CEDEX 06
MAIRIE – 27680 QUILLEBEUF-SUR-SEINE – TEL : 02 32 57 51 25 – FAX : 02 32 56 55 90
E-MAIL : l.poniatowski@senat.fr

Paris, le 5 mars 2009

Monsieur le Pre?sident

A la veille de l’Assemble?e ge?ne?rale de la Fe?de?ration Nationale des Chasseurs ou j’aurais [sic] le plaisir de vous rencontrer a? nouveau, je souhaitai [sic] vous informer personnellement des changements survenus au sein du groupe chasse du Se?nat que je pre?side depuis 10 anne?es.

Apre?s ma re?e?lection au Se?nat en  septembre 2008, j’ai fais [sic] le choix de m’investir a? la pre?sidence du groupe d’e?tudes sur l’e?nergie, en raison de mon engagement permanent  sur ce dossier complexe et sensible pour notre pays. Lorsque j’e?tais de?pute?, j’ai longtemps pre?side? aux destine?es du  groupe d’e?tudes sur l’e?nergie de l’Assemble?e nationale.

Comme la re?gle du Se?nat interdit a? juste titre de cumuler deux pre?sidences de groupe [sic] d’e?tudes, j’ai de?cide? de passer la main pour le groupe chasse.  C’est mon colle?gue  Pierre Martin, se?nateur de la Somme qui vient d’e?tre e?lu a? la pre?sidence du groupe chasse. Mes colle?gues  ont profite?  de cette e?lection pour me nommer pre?sident d’honneur du groupe chasse.

Bien sur, je tiens a? vous confirmer que mon engagement pour  la chasse reste entier et que je serais [sic] toujours  en premie?re ligne au Se?nat comme ailleurs  pour de?fendre notre passion.

Je profite de cette correspondance pour faire le point sur les proble?mes de la gestion du dossier chasse qui n’ont pas encore trouve? de solutions ou qui sont apparus ces derniers mois. Je voudrais ainsi, rassurer certains d’entre vous et de?mentir certaines fausses informations.

Vous pouvez compter sur moi et sur mon e?troite collaboration avec la Fe?de?ration Nationale des Chasseurs pour que les prochains textes le?gislatifs de simplification de la chasse  soient conformes a? vos attentes et a? l’ide?e que je me fais d’une chasse de?mocratique et populaire.

La proposition de loi que j’ai pre?pare? [sic], de?fendu [sic] et fait vote? [sic]  a? l’unanimite? au Se?nat en mai 2008 et qui a e?te?  vote? [sic] conforme a? l’Assemble?e nationale  le 18 de?cembre 2008 est le parfait exemple de la volonte? politique des e?lus qui de?fendent la chasse et les chasseurs. Et c’est en parfait accord avec Jean Louis Borloo que cette proposition de loi est devenue, a? la surprise ge?ne?rale et  en quelques mois, une loi imme?diatement applicable.

Pourtant vous n’e?tes pas sans savoir que l’ordre du jour du Parlement e?tait  totalement sature? et qu’une telle initiative n’aurait pas pu voir le jour sans un appui politique fort. Sans l’intervention  pertinente de Je?ro?me Bignon, Patrick Ollier et  Jean Franc?ois Cope?  et le soutien total  de Jean Louis Borloo, la « Loi Poniatowski » qui contient de nombreuses avance?es pour les fe?de?rations et les chasseurs, serait toujours en attente d’inscription au Parlement.

Me?me le sujet sensible du de?lit d’entrave a? la chasse, que j’avais retire? des de?bats apre?s un engagement formel du Gouvernement,  va connai?tre une issue favorable. Jean Louis Borloo vient de confirmer au pre?sident de la Fe?de?ration nationale des chasseurs  qu’un de?cret e?tait en pre?paration  a? la Chancellerie et devrait faire l’objet d’une signature rapide apre?s une dernie?re concertation.

Lors de la re?cente rencontre entre le Ministre de tutelle de la chasse franc?aise et la Fe?de?ration Nationale des Chasseurs, des engagements tre?s pre?cis ont e?te? pris sur de nombreux dossiers qui inte?ressent le quotidien des chasseurs. La venue de Jean Louis Borloo a? votre Assemble?e ge?ne?rale sera l’occasion de confirmer  ses engagements et d’annoncer le calendrier de leur re?alisation.

D’ailleurs votre ministre de tutelle qui n’a pas la langue de bois a? clairement reconnu qu’il avait commis des erreurs dans la gestion du dossier chasse ces derniers mois. Il n’a pas he?site? a? remettre en cause certaines de ses propres de?cisions comme sur « la martre et la belette » ou le grand te?tras, qui e?taient des initiatives malheureuses qui de?notent une me?connaissance flagrante de la gestion de la faune sauvage.

Plusieurs des dossiers qui viennent d’e?tre de?bloque?s sont l’application stricte  des engagements du Pre?sident de la Re?publique et notamment ceux pris devant vous lors du Forum de la chasse du 20 fe?vrier 2007. C’est en particulier le cas concernant la gouvernance scientifique. La cre?ation dans les prochains jours du Groupe d’Experts pour les Oiseaux et leur Chasse (GEOC) re?pond a? l’urgence de la mise en place d’une gouvernance scientifique partage?e. Cela e?vitera les de?cisions politiques prises  au gre? des pressions respectives des uns et des autres.

Reste le dossier tre?s sensible des dates d’ouverture et de fermeture de la chasse aux oiseaux migrateurs qui de?pend tre?s largement de Bruxelles et pour lequel nous ne pouvons pas choisir librement. Le travail au sein de la table ronde pre?side?e par mon colle?gue et ami, Je?ro?me Bignon, a donne? un bilan peut-e?tre imparfait aux yeux des chasseurs de gibier d’eau, mais positif puisque 20 jours de chasse supple?mentaires ont e?te? obtenu [sic] pour de nombreuses espe?ces. C’est un bon de?but de reconque?te.

Pour ma part, j’ai l’intime conviction que l’engagement personnel de Jean Louis Borloo  et l’arrive?e de Chantal Jouanno sont des signes positifs qui vont aboutir a? de ve?ritables changements y compris dans l’organisation et dans le financement de la chasse franc?aise. C’est pourquoi je souhaiterais que le monde de la chasse e?vite d’e?tre de?faitiste au moment ou la reconque?te se confirme et conforte notre place au cœur de la ruralite? et de la biodiversite?.

Je vous prie de croire, Monsieur le Pre?sident, a? l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Ladislas PONIATOWSKI

Doc 2 : l’Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau adresse une lettre à ses membres.

Paris, le 10 mars 2009

JL. BORLOO et J.BIGNON s’engagent pour la chasse du gibier d’eau

Dans le cadre de la rencontre qui s’est tenue le 09/03 au MEEDAT entre JL. BORLOO, J.BIGNON, l’ANCGE, la FACE et l’UFC, certains points importants ont e?te? aborde?s qui n’ont pu e?tre repris dans le communique? officiel.

• PMA huttes : le chantier va e?tre ouvert sans de?lai. Le de?cret Cochet qui bloque cette e?volution sera modifie? comme le demande l’ANCGE depuis plusieurs anne?es et le PMA e?thique huttes introduit dans la re?glementation.
• Mesures le?gislatives : J.BIGNON a re?affirme? la volonte? de l’Assemble?e Nationale d’introduire, via des DDOC (diverses dispositions d’ordre cyne?ge?tique) adosse?es a? la proposition de loi Poniatowski, plusieurs amendements re?pondant a? des reque?tes de l’ANCGE : chasse de nuit en Vende?e, droit de marchepied sur le DPF,…
• AEWA : Le ministre a souhaite? e?tre saisi par l’ANCGE d’une demande officielle de prise en compte de cet accord international dans le droit interne franc?ais. Une note technique a de?ja? e?te? re?alise?e sur le sujet, la reque?te officielle est en cours. Cette de?marche est essentielle pour pouvoir chasser les oies jusqu’au 20 fe?vrier.
• De?placement des huttes et gabions : Conforme?ment aux engagements pris, l’ANCGE a de?ja? transmis au ministre ses propositions de modifications re?glementaires tant pour les huttes des zones humides inte?rieures que pour les gabions du DPM (un proble?me re?current pour les ACM des grandes baies et estuaires).

Voilà, c’est fini pour aujourd’hui. Essayez de garder dans un coin de la tête l’acte 1, scène IV, de la pièce de Shakespeare, l’inoubliable Hamlet. Horatio est capitaine des gardes et Marcellus un simple garde. Dans cette scène, le spectre, qui est le roi Hamlet, père du personnage principal, vient de sortir. Voici la suite :

Horatio : …To what issue will this come ?

Marcellus : Something is rotten in the state of Denmark.

Horatio : ?Heaven will direct it.

Ce qui veut dire à peu près :

Horatio : …Quelle sera l’issue de tout cela ?

Marcellus : Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark.

Horatio : Le ciel avisera.

57 réflexions sur « Trois documents sur la chasse (et pour rire jaune) »

  1. Merci pour ces informations même si elles sont tristes et inquiétantes. Je vais en parler à la prochaine assemblée des Amis de la Terre dans mon département.
    En randonnée hier j’ai longuement observé un vingtaine de chamois au repos sous un petit col. Quand je pense qu’ils sont chassés au fusil à lunette…

  2. Merci pour ces informations édifiantes.
    Je découvre avec écoeurement ce côté sombre de FNE,et combien les 2 millions tout juste de chasseurs en France sont puissants !
    Je transmets à l’association de protection de la nature et de la faune sauvage dans les Pyrénées dont je suis membre et autour de moi.
    Bien cordialement.

  3. Pour garnir le tableau, sachez, chers défenseurs de la chasse, qu’aujourd’hui, c’est l’ouverture de la pêche !

    Bon, y ‘a des pêcheurs qui sont quand même plus humains, ils relâchent leurs prises avec la gueule légèrement arrachée…

  4. Bonjour,
    Juste une question pour commencer : Comment Fabrice Nicolino a accès aux lettres non publique ?
    Sinon, rien de tout ce qu’écrit F. Nicolino ne me surprend, malheureusement. Je constate régulièrement le manque d’engagement et de radicalisation des APN. Parallèlement je constate le recul de la nature.
    Toutefois, ça commence à gronder dans le milieu des APN et naturalistes et c’est bien normal, la farce à assez durée (R. Lion pdt du WWF. Déclassement puis reclassement de nuisibles. Balcon du Mercantour où le comité vigilance est en train de se faire endormir. Des chartes signés par trop d’associations de protection de la nature qui croient ainsi bien faire, alors qu’elles ouvrent encore plus grande la porte aux abus, etc…). Ca suffit ! Laissons la nature tranquille ! Les nuisibles cela n’existent pas. Nul besoin d’amménager la nature. Les sports natures ? Point trop n’en faut. La chasse ? On voit ce que ca donne (tir à l’instinct sur un ours et aussi sur des humains, dérangements), elle a grand besoin d’être encadrée plus sévêrement et pratiquée différement. Quant aux associations « phares » il faudrait que les adhérents se posent quelques questions sur les personnes qui sont à leur têtes. J’ai interpellé Y.A Bertrand (N. Hulot aussi) concernant le projet « Gran Scala », on m’a répondu qu’il était parti deux ans pour réaliser des photos, grand bien lui fasse, pendant ce temps les bénévoles d’associations locales se battent.
    Bref, le moment est venu de durcir le ton et ne plus pactiser. Les adhérents d’APN, les naturalistes, les scientifiques, les philosophes, toutes les bonnes volontés et les gens de bon sens doivent réagir vertement contre la direction prise par nos représentants. Mobilisons nous pour interpeller les politiques, sensibiliser nos concitoyens, informer par tous moyens, utiliser le législatif pour gagner des combats et faire des jurisprudences, Réclamons et défendons une nature sauvage.

  5. Chalvet,

    Je rappelle que je suis journaliste. Une maigre spécialité qui consiste, parfois, à rendre publics des documents qui sinon resteraient privés. Si j’ai publié ces échanges, qui ne dévoilent rien, je pense, de l’intimité des intéressés, c’est qu’ils concernent à mon sens la société.

    Tel est, à mes yeux, mon rôle. En espérant vivement que vous rejoindrez mon point de vue,

    Fabrice Nicolino

  6. Désolé si je vous ai froissé, mais vous aurez bien compris au travers de mon commentaire que je partage votre point de vue sur les prises de positions des APN aujourd’hui. Quant à ma question, elle me semble légitime, et elle ne se veut pas polémique, bien au contraire. Un journaliste qui investigue et communique et bien sur dans son rôle. Par conséquent la aussi je partage votre point de vue.
    Je crois qu’il y a eu incompréhension à la lecture de mon message, rien de bien grave. Non évènement.
    M. CHALVET

  7. Je me fais ici le message d’Hubert, qui m’a envoyé ce mel :

    Ce qui me dérange c’est que tu n’aies pas pris le peine, apparemment, d’entendre les personnes que tu accuses de collusion notoire avec les pouvoirs publics.

    Un journaliste d’investigation, (denrée de + en + rare , à protéger donc) digne de ce nom, entend toutes les parties.

    Toi tu programmes une attaque graduée mais violente contre un mouvement qui
    a demandé des années de contruction et pour le remplacement duquel tu ne proposes aucune alternative sérieuse.Je partage nombre des critiques que tu écris mais leurs outrances ne servent qu’à faire monter ton « audience », tes
    ventes.

    L’éthique d’un journaliste c’est aussi peser les conséquences de ses actes !

    Si tu ne roules pas pour tes intérêts individuels qui t’instrumentalise ?

    Il est si dur de construire, si aisé de démolir….Pense aux militants de base et dénonce les notables ainsi que les dérives de FNE sans enfoncer la structure fédérale, organisation sans équivalent chez les anglo-saxons dont les ONG font le coucou sans que tu t’en offusques.

    ON A FAIT DE LA PUB (GRATUITE) pour ton livre anti pesticides ; ne nous le fait pas regretter.

    Merci de mettre cette réponse sur ton blog et de rencontrer les nouveaux administrateurs de FNE avant de poursuivre ta campagne de dénigrement
    sytématique

    Salutations associatives (et irritées) d’un militant qui ne parle qu’à titre personnel et attend une réponse collective du nouveau CA fédéral FNE.

    Hubert
    Ingénieur agro
    Militant associatif PNE depuis 1978 (MNE + EDEN . APNE lorraines affiliées
    FNE)

  8. Hubert,

    Sache que j’ai hésité à passer ton courrier. Car il est insultant. Tu imagines sérieusement que je « roule pour mes intérêts individuels » ? Il ne t’est pas venu à l’idée que je gagnerais bien davantage à « jouer » autrement ? N’as-tu pas l’impression qu’en ne critiquant pas FNE – et le WWF, et la Fondation Hulot, et Greenpeace, et Borloo, et tant d’autres sur ce même blog -, j’aurais une place bien plus confortable ?

    Et sinon, qui diable donc m’instrumentaliserait ? Mais mon Dieu, où vas-tu chercher cela ? Si tu avais lu ne serait-ce qu’une dizaine des 500 articles de ce blog – gratuit, mais oui – tirés au hasard, tu aurais compris un peu mieux qui je suis. Mais je crains que cela ne t’intéresse pas tant que cela. Je te le dis néanmoins, je suis un écologiste convaincu que le temps passe vite et qu’il est compté. Je me contrefous de FNE. J’en suis pourtant adhérent depuis 1987, mais je m’en contrefous. Car il y a plus important, ce me semble. Si cette structure ne joue plus son rôle, qu’elle disparaisse. Voilà mon point de vue.

    J’ai cité des faits extrêmement précis et documentés concernant FNE. C’est à FNE d’éventuellement s’expliquer. Et pas à moi sur mes méthodes de travail. Ai-je rapporté des faits ou des ragots ? Des faits, bien entendu. Telle mon éthique personnelle, et je ne suis pas près d’en changer.

    Enfin, tu peux stopper immédiatement tout soutien à mon livre sur les pesticides. Car franchement, s’il doit être conditionné à mon rôle sur la place publique, je préfère m’en passer. S’il doit être une laisse destinée au gentil toutou que tu me demandes de devenir, laisse tomber. Garde ton temps pour des occupations plus utiles.

    Je maintiens la totalité de mes propos, car ils sont basés sur un travail honnête et des faits hélas indiscutables. Ce qui me ferait (presque) rire, c’est que certain discours écologiste ne cesse de pleurnicher sur l’état de la planète. Mais quand il s’agit de passer au débat vrai, à la critique sans concession, eh bien, curieusement, la moitié des troupes est déjà rentrée à la maison. Ceux qui ont peur de la confrontation intellectuelle et morale ne seront d’aucune aide face à ce qui vient. FNE, dans l’état actuel des choses, ne sera d’aucun secours face aux malheurs du monde. Je signe, persiste et contresigne,

    Fabrice Nicolino

    PS : Je rajoute quelques mots une poignée d’heures après avoir écrit le commentaire ci-dessus. J’étais en colère, et je le reste. Car j’ai pensé entre-temps à Henri Pézerat. Je renvoie à l’article que j’ai écrit en sa mémoire, et qui éclaire au passage ma façon de travailler et d’être. Oui, je suis encore en colère : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=511

  9. Je ne vais pas paler de la chasse , mais du Danemark , de Copenhague 2009 , de ce rendez vous de la dernière chance . Lisez les nouvelles conclusions du Giec dans la presse, le processus de dérèglement climatique est plus rapide qu’escompté. Le ciel avisera. Je ne vois pas ce qui ferait inverser la tendance aujourd’hui.Aucun signe tangible du comportement humain laisse entrevoir un changement. Et comme d’habitude, c’est face à l’urgence que nous réagirons. Mes enfants vont connaître une vie bien singulère. Nos enfants à tous.
    Un ciel de printemps dehors, une belle lumière neuve. Mais le ciel avisera Il n’attendra pas , lui , que nous agissions, il fera à sa guise, il donnera sa réponse.
    On peut toujours gloser sur ce joli blog des consciences éveillées, on peut toujours échanger ainsi, se dire qu’on est moins borgnes que d’autres.
    Mais quand je regarde dehors , quand je vois tourner le monde chaque jour exactement de la même façon, dans une course , une agitation insensées, quand je vois à quel point nous nous sommes égarés , éloignés de notre essence profonde, je me dis qu’il ne reste plus qu’à construire des îlots d’espoir , dans nos âmes, et un peu dans nos vies. Chacun comme il pourra.
    Je vous embrasse

  10. Mais heureusement qu’il existe ce blog!Et merci à Fabrice qui nous donne de l’info (précise) de dehors comme vous dites, en plaçant souvent le projecteur dans les recoins peu reluisants de notre société, ce blog nous permet aussi, de passer de l’info et de nous parler aussi. Du lien, du lien, du lien et encore du lien, ne restons pas atomisés, isolés, comme disait Lavilliers. Comme heureusement, qu’existent aussi ces belles personnes qui se bougent, dans cet environnement que vous décrivez, Ludo. Des gens qui se mèlent de ce qui les regarde pas; jeunes, vieux, experts ou citoyens simples. Dès demain, dès ce soir, dès tout à l’heure: en route! Soyons les grains de sable petits, gros, soyons chiants, soyons séduisants, soyons des diables ou des anges, soyons nombreux, et résistons et pour l’instant du moins, cà peut-être très amusant, en tout cas moins sinistre que de rester inerte. Et même si c’est utopique. Au moins on aura tenté. Bises.

  11. Merci Marie, merci Fabrice.

    Pour tous ceux qui s’interrogent sur la chasse, je propose d’intégrer dans leur vision des choses le réveil au petit matin le jour d’ouverture de la chasse sur le domaine public maritime, par des chasseurs sortant enfin leur chien, au doux bruit des fusils pétaradant deux heures sans discontinuer…

  12. Fabrice, je me permets de compléter ton article:

    le théme du Congrés de FNE à Lille, c’était la « trame verte et bleue », dont je donne ici le lien de validation scientifique par le CNRS (Lefeuvre et Barbault)

    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapC_p4_d2&zoom_id=zoom_d2_6

    Quelle est donc ton opinion sur la mise en place de cette trame verte et bleue, dans un espace européen, sur laquelle on commence à réfléchir tout à la base,au niveau de notre association et du Parc Naturel voisin ?

  13. Je ne défends personne, sauf les papillons peut-être, et les hannetons, ah ah ah! mes amis sauront ce que je veux dire. Mais franchement « Militant associatif PNE depuis 1978 » est-il une référence dont il faut se vanter en 2009? quoique, c’est sur que çà pourrait être encore pire tout çà!. Alors merci monsieur.

  14. je cours, je cours, mais une petite intervention .
    Fabrice, en un peu plus d’un an, j’ai énormément appris sur ce blog .
    Tu y a laissé bon nombre de pistes de réflexions très intéressantes pour nos avenirs communs,
    des mises au point certes parfois désagréables, mais nécessaires en ces temps de crise sans précédent où nous sommes tenu de penser efficacement,
    des noms que nous n’oublierons pas et que nous avons pu soutenir grâce à tes interventions écrites,
    des références littéraires remarquables .
    Voilà . Bien entendu, tu n’es ni dieu ni maitre.
    simplement, je rends à César ce qui lui appartient . merci de m’avoir permis de devenir beaucoup plus précise dans mes combats, car j’en suis devenue plus utile .
    je ne sais ce qu’il adviendra de ce blog, mais ce serait du gâchis de jeter tes réflexions au panier . je t’assure que bon nombre d’entre elles sont nécessaires à ce monde .
    Ave, donc !

    ps : par ailleurs, parfois, je rejoins Eugène …faudrait une armée de psy pour sauver la planète !

  15. Jean-Pierre,

    Tu sais que je respecte ton engagement. Et donc celui de la plupart des militants associatifs qui donnent de leur temps sans compter. Je pense, je crois, je suis même sûr que tu le sais. C’est un préambule.

    Pour ce qui concerne la trame verte et bleue, je ne sais rien précisément. Mais j’ai les plus vives craintes, et voici lesquelles. Je redoute qu’une partie notable du mouvement auquel j’appartiens ait déjà accepté sans l’avouer la défaite en face des forces de la destruction. Car il me semble bien que la trame, c’est un fil, une ligne. Or la nature ne peut être cela. La nature est un tout, un ensemble dont tout dépend.

    Que l’industrie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, se change en fil reliant ce qu’elle veut, voilà ce qui me conviendrait. Qu’elle se fasse petit et même minuscule, voilà qui serait le grand chambardement. Être une trame serait déjà bien beau pour ce monstre protéiforme. Et nous serions bien généreux de lui laisser une telle place.

    Où veux-je en venir, cher Jean-Pierre ? À ce point précis que les mots désignent des frontières. Des territoires qui peuvent être perdus sur un seul énoncé. J’ai beau ne pas savoir précisément ce qui se cache derrière cette trame verte et bleue, je sens bien l’odeur du désastre, consommé et même accepté.

    Il est encore plus horrible que de perdre. Il est plus horrible de perdre sans avoir combattu. Et moi, je veux encore me battre pour la totalité. Pour la vie, pour sa grandiose liberté, pour ses espaces sans limites discernables. As-tu lu L’Almanach d’un comté des sables, d’Aldo Leopold ? Si oui, tu auras compris. Je ne me bats pas pour une trame, je me bats pour la beauté. Qu’il advienne ce que pourra. Je ne reculerai pas. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  16. Notre ami Borloo encore, de passage en Haute-Savoie ce week-end (extrait du Dauphiné Libéré, donc à prendre avec des pincettes). Bientôt, la chasse aux loups ? :

    «La cohabitation entre le loup et les éleveurs est impossible» a relayé le président de la FNSEA avant de demander à Jean-Louis Borloo de lui accorder un entretien privé de quelques minutes sur un planning déjà millimétré. Tout semble à croire qu’il ait été convaincant puisque en début d’après-midi les représentants des fédérations agricoles sortaient « satisfait» de la préfecture.
    «On attend des résultats»

    «C’était une réunion constructive» se réjouit Christophe Léger, «il a marqué sa volonté d’avancer sur trois points. En premier lieu, sur les moyens de protection, avec les dossiers d’appuis financiers et économiques pour les petits troupeaux. Et l’accélération des remboursements pour les gros troupeaux. En second lieu, sur l’amélioration de l’efficacité des tirs de défense d’ici mi-avril. Enfin, il a fait savoir qu’il rendrait les prélèvements opérationnels».

  17. Cher Fabrice,

    Se battre pour préserver la beauté, celle d’un littoral, d’une forêt, d’une zone humide, n’exclut pas d’essayer d’en préserver la complexité, souvent bien cachée.

    D’où la difficulté d’expliquer brièvement aux autres cette complexité des relations entre tous les êtres vivants présents dans cette chênaie pubescente naturelle, dans cette ripisylve de Dordogne, dans ce morceau d’estran sauvage du Platier d’Oye de ma jeunesse. Il serait interessant de rétablir un « flux d’échanges vitaux » entre tous ces petits morceaux de nature rescapés des oeuvres destructrices de l’espèce humaine. C’est un premier pas nécessaire, car protéger des individus ou des espèces ne suffit plus dans cette vieille Europe à nature mutilée depuis le Néolithique et massacrée depuis le développement de la chimie.

    Quand on est admiratif devant la beauté des frondaisons des arbres d’une forêt, on ne peut oublier que c’est la trame racinaire, invisible, qui assure la belle santé des parties aériennes. Et que les arbres soudent facilement leurs racines.Et que les racines sont à l’interface avec le sol, extérieur à l’arbre. Et qu’un sol hostile peut parfois être amélioré.

    Avec un petit peuple de l’ombre, je pense pouvoir contribuer à la bonne santé de la complexité et de toutes ces trames vivantes.

    Bien amicalement.

    JPJ

  18. Je croyais qu’en bon français il fallait dire une trame vert et bleu ? Passons…
    Cette trame me fait penser à la méridienne verte de l’an 2000, avec ses 10 000 arbres, plantés sur 1000 km, soit un arbre tous les 100 mètres en moyenne ! Que du vent, ce n’était rien d’autre, ça a coûté un paquet de fric, n’a servi à rien qu’à blablater dans les journaux… J’ai bien peur que tout cela ne serve à rien de nouveau, même s’il semble y avoir un habillage scientifique (écologie du paysage). Je sens qu’en quelques années il y aura quelques corridors « écologiques », constitués de plantes issues des pépinières, plantées sur les grosses bâches bien chères et résistantes que l’on voit souvent quand « ils » essaient de faire une haie (rires ou pleurs, au choix). Du bricolage en essayant de ne pas changer l’essentiel… Et puis dans dix ans, on constatera la même chose que pour la méridienne : nous leur laissons toute latitude pour nous faire croire n’importe quoi…

  19. Samedi en me rendant à une réunion dans mon département, Nièvre, je constate que de nombreux arbres ont été coupés le long de la petite départementale qui longe le canal, pas loin de Chevenon. Stupeur, une amie naturaliste me confirme la même chose dans son coin près de Decize.
    La DDE serait-elle prise de folie ? Nous allons nous renseigner pour avoir le fin mot de l’histoire. Moralité, je rejoins le sentiment de Fabrice et Hacène, cette trame verte et bleue ne me dit rien qui vaille, c’est encore une belle initiative… sur le papier !!

  20. merci Fabrice , heureusement qu’il y a encore des hommes comme toi, c’est tellement désespérant et écoeurant. Pour FNE, il faut vraiment que les fédérations qui elles représentent les associations dénoncent publiquement FNE , car combien d’associations membre d’une fédération départementale souhaitent être affiliées à FNE ? certainement pas 3000. Quant au congrès de Lille, bien entendu la caisse des dépôts et consignation , un des plus important enrésineur du Morvan est plus représentative de la politique forestière désastreuse que les associations de terrain qui se battent pour limiter la casse . Je vous le dis je suis écoeurée, le monde est fou

  21. Hacène. Blague; heureusement que j’ai dit…Peut-être des suites du grenelle: Tramer des vertes et des bleues…Que je complète, en bon français, par des pas mûres et des pourri »tt »es. Sérieux. Des essais de sauvegarde de plantes en voie de disparition ( par des personnes très compétentes )avec prélévement, culture et réintroduction, souvent sur le même site, se soldent par des échecs importants. La nature, qui est la vie, est très fragile dans certains de ses domaines alors qu’elle paraît si puissante dans d’autres.

  22. Stan, c’est comme le clonage. 500 tentatives, 3 succès. On ne sait pas pourquoi ça ne marchait pas, on ne sait pas pourquoi ça a réussi. Et certains croit qu’on est tout puissants et très savants. Du bricolage, certes de haut niveau, mais rien de plus.
    Aurais-tu des liens vers les expériences dont tu parles ? J’ai eu des échanges avec Michel Godron, l’un des papa de l’écologie du paysage en France. Si jamais je le revois (il le faudrait d’ailleurs), je tacherai de lui poser la question…

  23. Mais depuis des milliarnéres la fôret existe et sans intervention humaine,les cataclysmes elle a géré toute seule,et allait trés bien,merci.La trame verte,les biocarburants,la gestion durable,la régulation ,les coulées vertes,le durable croissant,le chimique durable,un label en étude,etc,ce jargon techno éthnocentriste est une véritable tragédie et un langage savamment étudié pour glisser la mort dans ce tout ce qui vit.
    CRoaw-croaw décroissons dit le corbeau,cui-cui nous sommes cuit dit le verdier,la nature existe ,nous est indispensable mais elle n’a pas besoin de nous pour exister,
    Plus nous intervenons,corrigeons,gérons,plus c’est la cata,incapable de faire confiance a la nature pour se guerir elle même,la peur de la nature sauvage,de ce qui existe sans l’homme,comme le disait mon ami Terrasson, est donc ancré chez les écolos -techniciens qui utilisent le même langage et les mêmes tics que ceux qu’ils décrient tant,et qu’ils en oublient: le Silence et le Respect et le Sacré.
    la Mére Nature existe et sait comment résoudre ses problèmes,elle est malade et je suis contre les interventions en milieu sauvage,et nous voulons créer des sanctuaires sauvages ici et ailleurs sans humain,particuliérement dans les parcs régionaux,dont les zones sauvages sont reduites a 200 ou 300 hectares,et dont certain président ne supporte pas le mot gestion,et en écolo ou pas,l’homme n’est pas le centre,il existe grâce a la nature et ne peux réparer ce massacre,ce qu’il croit connaitre et qu’il ignore :l’harmonie

  24. Et si on reléguais Homo Sapiens au rang de nuisible, au même titre que la tique, cet horrible et monstrueux acarien parasite ?

  25. Chanee,

    Attention, attention au sens des mots ! Toutes les dictatures modernes les plus infâmes ont commencé par dénier à l’homme son caractère humain. Je sais bien que vous ne pensez pas comme elles, mais je vous en prie, attention.

    Fabrice Nicolino

  26. Comme Lucienne, je tiens également à remercier Fabrice pour avoir mis tout ça en place publique.
    Avant-hier, j’assistais à une réunion pour créer le premier collectif général d’associations militantes de la Nièvre. C’est peu de chose mais cela était grandement nécessaire dans mon département. Ces révélations sur le fonctionnement de FNE ont permis de conforter d’autres assos sur la nécessité de se regrouper hors de toute structure pouvant être finalement assimilée à l’Administration… Cet exemple, loin de nous décourager, va nous permettre d’avancer et de trouver d’autres solutions pour agir. Certes, ce n’est pas plaisant d’apprendre de pareilles choses sur le mouvement associatif français, mais quoi, il y a des brebis galeuses dans tous les troupeaux, un bon coup de balai est parfois nécessaire. Je souhaite surtout que les associations fédérées à FNE et qui ignoraient la situation vont prendre leurs responsabilités d’une façon ou d’une autre.

  27. Oui mais les dictatures modernes,et nazi, se sont installées en commençant a créer les élevages industriels,sur ce modèle qui fascinait les nazis,et la fondation Ford, et les expérimentations sur les animaux agrande echelle ont commençé, les camps d’extermination de la nature,3 milliards d’animaux tués en France cette année,dont trente millions par les 2 millions de chasseurs ,ca c’est la réalité de là où l’humain en est ,du massacre de la Différence,la vision anthropocentriste est imbécile et a mené l’homme a tout détruire,on est tous responsable de nos propres peurs du sauvage et de la bête,peur de l’ Autre:cet inconnu.L’homme n’est qu’un maillon de la Nature et les animaux ne sont pas nos inférieurs,les plantes,l’eau,ne sont pas nos inferieurs ,ils existent et sont solidaires entre eux et autonome de l’humanité, qui les dévaste dans une barbarie totalitaire de destruction absolue et programmée des animaux et cela depuis que des fascistes americains ont eu l’obsession folle de traiter et torturer les animaux afin de croire a leur supériorité blanche et « humaine ».
    Le Treblinka des animaux existe.

  28. Nous les bêtes ne voulons pas d’une trame en lambeaux, nous voulons les immensités vierges d’antan, perdues à jamais. Et puis le silence… que ne viendrait troubler que le bruissement des eaux vives.Nous avons tout perdu mais il reste parmi les hommes quelques coeurs sauvages et libres pour en témoigner. Merci Fabrice!

    « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier ». Stig Dagerman

  29. Je suis retourner voir le bocage du cotentin le week-end dernier.
    J’ai attendu que la chasse soit fermée.
    Ces ruisseaux qui coulent partout, des fonds sablonneux
    Il y a encore des endroits merveilleux.
    Les talus de pierres les haies d’aubépines.
    mais l’évolution si elle est plus lente, est néanmoins négative.
    En face de la maison de Prévert il y a un grand champ traité au round up, jusqu’au ruisseau.
    Le maïs gagne du terrain.
    J’ai essayé de ne pas voir la centrale et la COGEMA, bien sur c’est impossible.

  30. « En somme
    Avec les mots,

    C’est comme avec les herbes,
    Les chemins, les maisons,tout cela
    Que tu vois dans la plaine
    Et que tu voudrais prendre.

    Il faut les laisser faire,
    Par eux se laisser faire.

    Ne pas les bousculer, les contrarier,
    Mais les apprivoiser en se faisant
    Soi-même apprivoiser.

    Les laisser parler, mais
    Sans qu’ils se méfient,
    Leur faire dire plus qu’ils ne veulent,
    Qu’ils ne savent,

    De façon à recueillir le plus possible
    De vieille sève en eux,

    De ce que l’usage du temps
    A glissé en eux du concret. »

    Guillevic

  31. A Hacène. Ces tentatives, de la dernière chance, concernent souvent un tandem plante insecte ( symbiose ) lorsque celui-ci périclite dangereusement. Seule la volonté d’éviter l’extinction anime ces personnes dont je ne peux me faire le porte-parole sans leur accord. Néanmoins je vais m’inquièter de la façon dont je pourrai t’informer sur ce type d’opération.

  32. Bonjour Fabrice,

    Je vous remercie chaudement de mettre les pieds dans les mauvais plats des protecteurs officiels de la nature. C’est courageux, n’en déplaise à certains esprits chagrins qui vous soupçonnent de « rouler » pour je ne sais qui.

    La vérité, c’est que la protection officielle de la nature est inféodée à l’idéologie dominante, celle du développement durable et de la coissance verte. Cette idéologie nous mène lentement à la catastrophe. Je fais ce constat après 30 ans d’observation de la nature et 22 ans de combat écologique.

    Il est grand temps que les écologistes et naturalistes sincères entrent en dissidence et se tendent la main.

    Bien à vous,

    Stéphan Carbonnaux
    Pyrénées

  33. Fabrice, ton blog est un espace où le dialogue, basé sur l’information réciproque qui fait avancer tout le monde est possible.

    Alors, pour bien savoir ce qui se trame, j’en remet une couche:

    http://www.trame-ecologique-massif-central.com/

    Et pour me sortir définitivement de la catégorie des esprits chagrins, je vous invite sur mon blog:

    http://bourianeverte.blogspot.com/

    Et merci à jean yves pour sa carte postale du Cotentin que j’ai fréquenté il y a trente cinq ans (ah! les matins près de la mare de Vauville).

  34. Les financiers et experts ont zoné nos cités avec les « coeurs de ville », voici à présent l’arrivée grâce à la trame vert bleue: les « cœurs de nature ».Avec aussi :quelle est la différence entre un corridor écologique et un corridor biologique ? Qu’est-ce qu’un continuum écologique ? : C’est l’ensemble des milieux favorables à un groupe d’espèces. Il est composé de plusieurs éléments continus (sans interruption physique) incluant un ou plusieurs cœurs de nature, les zones tampons et les corridors partiellement ou temporairement utilisées par le groupe d’espèces.
    C’est quoi ce vocabulaire? Allons nous promener dans le coeur de nature ma mie!et passons par le corridor écologique, je vous prie. Excusez-moi, mais j’ai une vague envie de vom..

  35. Le jargon est nécessaire en science. Et l’écologie du paysage s’étant assigné comme but d’étudier le rôle de la structure du paysage dans le fonctionnement des systèmes écologiques, il faut bien avoir des termes appropriés : corridors, matrice, etc… Ca n’empêche pas de se promener en admirant. Et même, je t’assure, suivre la courbe d’un graphique peut-être très agréable, quand on se remémore en même temps le monde réel dont il décrit certains aspects…

  36. Où est passée la forêt du Grand Meaulnes.. Plus de mystère; que des zones zonées; bon ce monde c’est pas pour moi, mais je m’y fais, obligée non?, m’y ferais, comme tout le monde, mais au détriment d’un je ne sais quoi..Un peu comme ce qui manque dans ces coeurs de villes zonées: ici les fringues, là les restaurants; ce qui fait le charme des balades, savoir le hasard des découvertes, y’en a plus. L’ennui naquit un jour de l’uniformité. Ah le coeur de nature!il sera fermé au public et ouvert le dimanche; les corridors seront ouverts aux chasseurs , à moins que ce ne soit l’inverse. Bref.et puis un jour on arrivera à soleil vert..doucement, doucement.

  37. @Marie: c’est vrai, la forêt du Grand Meaulnes est bien loin, envolée avec mon adolescence solognote: Sologne colonisée maintenant par les chasses cloturées et gardées.

    Le hasard des découvertes, c’est pour moi non loin de mon village,le premier contact avec la plus grosse station de Pivoines sauvages de France, perdue de vue depuis une centaine d’années.

    http://www.lotnature.fr/botanique/spip.php?article872

    Ou bien ces centaines de Droseras poussant sur des petites mottes de Sphaignes (les mousses qui font la tourbe) sur une petite surface sableuse où suinte une eau acide pure de tout pesticide, au Frau de Lavercantière, salement enrésiné par ailleurs par l’ONF qui se rachète maintenant une conduite en « gérant » le site (!).Nous y avons compté une cinquantaine de pieds de Spiranthe d’été, une orchidée rare et maintenant protégée.

    http://www.lotnature.fr/botanique/spip.php?article773

    Pour moi, au delà du jargon pénible employé par les technocrates de la nature (il en faut), voilà deux exemples de petits « coeurs de nature ». Il y en plein d’autres chez nous.Qu’est ce qu’on en fait ?

  38. La beauté, sans quoi l’écologie …H.Kempf.

    « Pierre Rabhi et Gilles Clément viennent de signer l’appel « Pour un moratoire de dix ans sur l’implantation d’éoliennes industrielles en Ardèche ». Rabhi, Clément ? Vous ne connaissez pas ? Alors, vous n’êtes pas vraiment écolo. Vous vous contrefichez de l’écologie ? Ah. Mais pourquoi lisez-vous cet article, alors ?Bon, revenons à nos moutons. Dont on filait la laine, autrefois, sur les âpres terres d’Ardèche. Des moutons ? Et pourquoi pas des ânes, des libellules, des pucerons, de la terre glaise, des cailloux, des brins d’herbe ? Et pourquoi pas les bourgeons qui reviennent au bout du bas des branches, pourquoi pas la nature qui s’éveille après le froid long de l’hiver ? Pourquoi pas le soleil, et pourquoi pas le silence des lignes d’horizon, l’azur immarcescible des cieux sans frontières, la contemplation des montagnes qui fléchissent au loin ? Et pourquoi pas le noir de la nuit et le scintillement des étoiles dans le firmament, le noir de l’infini et de la pensée qui s’évade ? Oh, eh, oh, où tu vas, là ? C’est un journal sérieux, ici ! CSP +++. Comme les andouillettes AAAAA……
    Un autre monde où l’écologie, ce ne serait pas seulement des bilans carbone, des émissions de gaz à effet de serre, des énergies renouvelables, du développement durable, de la croissance verte, de l’économie de fonctionnalité, de la directive européenne, de la compensation de CO2, de la centrale solaire, de l’indicateur de richesse, mais des moutons dans la pâture, entre cailloux et genêts mais… vide, air, arbres, souffles, espace, murmures, écoute… Des moutons ? Au fait… »….La suite sur monde.fr
    J.Pierre: « Dans la forêt lointaine on entend le coucou, du haut de son grand chêne, il répond au hibou »..Mystère de la forêt, avec le respect païen de tout un petit peuple, qui vit sa vie, invisible à nos yeux (même si çà pique, sale bête!)et qui est en danger sous nos « bottes » .Et qui disparait, et qui a disparu. (Printemps silencieux: quel excellent titre! ).

  39. Marie, le coucou et le hibou sont chez moi, dans la forêt voisine ..
    Et je passe souvent près des éoliennes du Lévezou dont on a asséché beaucoup de tourbières depuis les herborisations de l’Abbé Coste, le curé des fleurs de l’Aveyron…
    Agriculture, Fric et Ecobizeness !!!

    Chez nous, deux jeunes salariés permanents à l’association réalisent des inventaires sur le terrain toute la belle saison; on vient d’embaucher un stagiaire pour les aider.

    La réflexion en direction des affreuses « trames »et autres « corridors », c’est aussi pour essayer de continuer à leur assurer du travail dans un avenir proche. Ca n’est pas gagné d’avance.

  40. Satisfecit des chasseurs à Jean-Louis Borloo

    PARIS (FRA), 19 mar 2009 (AFP)

    La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a rendu jeudi un hommage appuyé au ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo, estimant qu’il avait fait un « sans faute » lors de l’assemblée générale de cet organisme mardi à Paris.

    Le ministre a confirmé à cette occasion « l’orientation très positive que prend le règlement des dossiers de chasse depuis quelques semaines », a estimé la FNC dans un communiqué soulignant qu’il avait revendiqué « avec force et conviction être le ministre de la chasse ».

    Les questions concernant la chasse sont généralement à l’origine de polémiques entre chasseurs et écologistes.

    La FNC se réjouit que M. Borloo « a reconnu avec une grande sincérité avoir commis des erreurs » concernant le classement de certaines espèces dans la liste des animaux nuisibles et que ces erreurs ont été « corrigées ».

    Le ministre a annoncé récemment la suspension d’un arrêté favorable à la martre et à la belette, à la satisfaction des chasseurs qui estiment que ces petits carnivores leur font concurrence.

    La martre et la belette avaient été retirées de la liste des animaux nuisibles par un arrêté en date du 2 décembre 2008.

    Autre motif de satisfaction pour les chasseurs, la création d’un délit d’entrave à la chasse.

    Les arrêtés correspondant devraient paraître prochainement au journal Officiel.

    M. Borloo s’est également rendu au congrès annuel de la Fédération France nature environnement (FNE – 3.000 associations) qui s’est tenu les 12 et 13 mars à Lille, fait remarquer de son coté Christophe Aubel, directeur de la ligue Roc pour la protection de la faune sauvage.

    Il a réaffirmé à cette occasion que toutes les décisions concernant la chasse devront être soumises à la « table ronde Chasse » présidée par le député UMP de la Somme Jérôme Bignon et destinée à organiser le dialogue entre chasseurs et écologistes, a-t-il souligné.

  41. Fabrice

    merci d’avoir publié ma réaction.Je le visionne et tes commentaires avec retard car les bénévoles sont très sollicités : ce sont souvent les mêmes personnes d’ailleurs à qui on demande d’être disponibles.
    Moi aussi je suis en colère,contre toi et contre ceux qui utilisent ta notoriété pour (col)porter des jugements définitifs et sans appel contre FNE. Tes articles dénoncent des dérives du CA de FNE que j’ai combattues collectivement (ainsi de la position du réseau Forêt cautionnant, sans concertation au sein du réseau, les orientations globales de l’ONF, parmi d’autres carences de comportements de certains de nos dirigeants nationaux, notables et « présidentialites ») ; je les combats ces manquements ou ces errements encore et les combattrai toujours au sein de la structure fédérative soumise à démolition médiatique,à ton initiative. Or FNE m’apparaît un outil fédérateur PNE sans équivalent dans nombre d’autres pays de l’UE, une ONG dont tu mets en exergue le côté sombre avec le (bon) rôle de justicier de la toile. Il s’agit d’ une mise en danger sans (principe de)précaution : tu sais les grands équilibres, les écosystèmes et les structures fédératives c’est complexe et fragile, si long à reconstruire ou réhabiliter ! Aussi en tant que « vieux militant » environnementaliste (avant même de connaître l’existence de FNE et de ses réseaux thématiques si utiles, perfectibles …en s’y impliquant certes !) je trouve aussi « insultant » tes pamphlets pour tous les militants qui consacrent leur temps libre à la défense de la Nature et de l’Environnement au sein des associations PNE fédérées par FNE.
    Va donc interviewer sur le terrain les militants de base et les animateurs des réseaux associatifs locaux, régionaux et nationaux ; fais le avec un panel diversifié et pas uniquement sur des thématiques à forte sensibilité d’opinion (la chasse, les espèces animales symboliques,les dossiers NIMBY’s). Fais un travail d’enquête approfondie, d’investigation sérieux au sein de FNE stp, moins à charge et à sens unique.
    J’ajoute que certaines dérives ne sont pas nouvelles….et ton blog semble opérationnel depuis l’an 2000. Que ne les as-tu dénoncées en leur temps pour nous aider à corriger le tir rapidement et à progresser ensemble! Sois sûr que les militants associatifs lorrains qui se sont épuisés à reconstruire une fédération régionale (zéro puis un seul permanent)n’apprécient guère le peu de considération que tu leur témoignes ; les responsables bénévoles sont critiquables avec d’autres méthodes.
    Faisons donc à FNE notre autocritique,n’oublie pas toi aussi que tu n’es pas parfait .
    Salutations associatives, pas franchement cordiales pour l’instant.
    Hubert de la Meuse

  42. Hubert,

    Je vois que tu n’es pas familier de ce lieu. Évidemment, ce n’est pas un reproche. Ce blog a commencé en août 2007, et tous les textes qui précèdent ont été publiés dans des journaux. C’est le premier point.

    Pour le reste, je fais mon job, qu’il plaise ou non. Je ne suis pas « que » journaliste, mais aussi militant écologiste de longue date, et membre d’une association FNE depuis 1987. Je n’ai aucune leçon à prendre sur ce terrain.

    Ce que j’accepte volontiers, c’est le débat contradictoire. Sur des faits. Or tu ne contestes rien. Seulement mon droit à critiquer publiquement une structure qui a failli. Qui ne joue pas le rôle qui est le sien. Qui se compromet avec les pouvoirs en place au lieu de les combattre, alors que la crise écologique n’a jamais été aussi grave.

    Je crois, sans en avoir la certitude bien sûr, que tu préfères l’ordre au désordre. Moi, c’est le contraire. Et je te défie gentiment, mais fermement de me dire quelles informations publiées par moi sont fausses. Si tu n’en trouves pas, ce que je pense, eh bien il me faudra croire que tu réserves la critique à des cibles plus faciles.

    Dernière chose : franchement, tu imagines qu’écrire ce que j’ai écrit sur et contre FNE me fait plaisir ? Je te le dis, c’est non.

    Fabrice Nicolino

    PS : « les responsables bénévoles sont critiquables avec d’autres méthodes ». Quelles sont d’après toi mes méthodes ? Et quelles méthodes te paraissent acceptables ?

  43. Débat contradictoire sur des faits ? J’en propose un, sous forme de question : Pensez-vous qu’il soit possible pour FNE d’avoir une véritable indépendance de jugement à partir du moment où une partie importante de son fonctionnement provient de financements de l’Etat ?

  44. Ben ils ne sont toujours pas contents :

    Environ 10000 chasseurs (apparemment ils sortent de leur jardin), venus de toute la France ont « défilé », hier 21 mars 2009, à Valenciennes, le fief du ministre de l’Ecologie, le disparu, Jean-Louis Borloo (si quelqu’un l’a vu ou, surtout, entendu récemment, qu’il prévienne Le Post…) Ces braves amoureux de Dame Nature voulaient protester contre le retrait de la chasse de certaines espèces et contre la réduction des périodes de chasse.

    Et ce, en dépit de la réintégration – vendredi – de la martre et de la belette dans la liste des animaux nuisibles (par arrêté du ministère de l’Ecologie, publié au Journal officiel).

    « Borloo, prédateur des chasseurs », « Non à la dictature écologique de Borloo » , etc., pouvait-on donc lire sur certaines pancartes.

    Par ailleurs les chasseurs ont brisé des vitrines de commerces, des abris de bus et du mobilier urbain. Des centaines de tags hostiles à Jean-Louis Borloo ornent encore les murs du centre-ville…

    Deux manifestants ont été blessés et cinq individus en tenues de chasse ont été interpellés.

  45. Bon allez un petit coup de Jules Renard; çà fait pas de mal. il écrivait ceci dans son magnifique et simplissime journal (1905-1911 date de sa mort); Jules Renard a été maire de Chitry une commune de la Nièvre:
    Chasse à courre, chasse à tir, tout cela est ignoble et sans excuse. On ne chasse pas pour se nourrir ; si c’était une excuse, le seul chasseur excusable serait le braconnier.. Celui-là vend son gibier et en vit toute l’année. -Mais.. vous tuez une poule, un bœuf ! Cela n’a aucun rapport avec la chasse. Jamais la poule, ni le bœuf ne prévoit sa mort. Jamais ils n’ont peur de nous. Ils ont bien vécu grâce à nous (en 1905!…) : leur mort, c’est presque le paiement d’une dette. Entre la vie d’une poule et celle d’une perdrix, un animal de bon sens n’hésiterait pas. Regardez, aux premiers jours d’octobre, comme les perdrix fuient , affolées. Leur vie, qu’elles ont eu tant de peine à défendre contre la grêle, la sécheresse, les bêtes de proie, n’est plus que terreur depuis l’apparition de l’homme avec son bâton qui fait du bruit et de la fumée. Et regardez ensuite la poule que vous mangerez demain !

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