Une histoire de fou. De fou parce que vraie, comme si souvent. Je vous parlais ce matin même du combat pour le mot juste. De la manière dont on était passé de l’expression sustainable development à celle, qui n’a rien à voir, de développement durable. Eh bien, cela n’a pas traîné : une nouvelle bagarre mondiale vient de commencer. Faut-il, oui ou non, parler de grippe porcine à propos de ce qui se passe au Mexique et désormais partout ?
La Commission européenne, redoutant un effondrement des marchés du porc, réfute en bloc l’expression, et tente d’en faire avaliser une autre par l’opinion. Il vaudrait mieux parler de « nouvelle grippe ». Rigoureusement sic. Et ce n’est probablement qu’un début, on verra bien. Pour ma part, je ne dispose évidemment d’aucune information confidentielle sur la réalité de ce nouveau drame. Mais je me renseigne, ma foi. Si, par bonheur pour vous, vous connaissez la langue espagnole, lisez sans attendre ce pénétrant article de l’association Grain, dont je ne pourrais jamais dire tout le bien que j’en pense (ici).
Extrêmement documenté, en vérité implacable, il démontre ce que nous sommes un certain nombre à savoir. L’élevage concentrationnaire des animaux d’élevage est un lieu idéal pour la circulation des maladies. Il est un espace parfait pour la recombinaison génétique des virus, et jusqu’à preuve du contraire, il y a bien eu recombinaison. Incluant, n’en déplaise aux marchands, un virus de grippe porcine.
Peut-être le savez-vous déjà, mais le premier cas de grippe porcine rapporté au Mexique est celui d’un gamin de quatre ans de La Gloria, un gros village proche de la ville de Perote, dans l’État mexicain de Veracruz. Or il se passe des choses terribles à La Gloria depuis qu’un gigantesque élevage de porcs, Granjas Carroll, s’est installé sur place. Il s’agit d’une filiale du géant de l’Américain Smithfield Foods, plus gros producteur mondial de porcs.
Ce qui est proprement insupportable, c’est que les habitants de La Gloria – 3 000 habitants – se plaignent depuis des années des pollutions de la porcherie et depuis des mois d’un syndrome grippal qui défie l’entendement. Le quotidien La Jornada a même publié le 4 avril un article apocalyptique (ici), donc près d’un mois avant l’alerte en cours. Eh bien, lisez et relisez ce qui suit : à cette date, trois enfants étaient morts, et 60 % de la population locale souffraient d’affections respiratoires diverses, souvent atypiques. 60 % ! Commentaire du journaliste de La Jornada : « Los pobladores atribuyen la aparición de las infecciones a la contaminación generada por los criaderos de cerdos de la trasnacional Granjas Carroll ». Les habitants, qui ont d’excellentes raisons de le penser, attribuaient l’origine de leurs infections à la présence de la porcherie industrielle Granjas Carroll.
J’arrête là, car je ne suis pas devin. Peut-être s’agit-il d’un autre foyer, d’un autre virus, d’une autre tragédie que celle dont on nous parle en boucle, bien que j’en doute. Ce qui demeurera certain, c’est la volonté – là-bas comme ici – de ne surtout pas toucher à l’ignoble modèle de la bidoche industrielle. Et de cela, nous reparlerons, croyez-moi.
PS : Christian Berdot me signale que l’article de Grain cité plus haut est en français à l’adresse suivante : http://www.grain.org/articles/?id=50
plus de détail sur cette épidémie : http://www.e-sante.fr/fr/article.asp?idarticle=14810&IDR=57&IDF=9
simple réflexion ; à qui va profiter ce « crime »?
qui aura droit au vaccin? ci ce n’était que le début. l’élevage de porc est peut être le plus cruel, et pour faire du « durable » il faudra vacciner encore plus. dormez tranquille, on s’occupe de tout : on pense pour vous .
un bon papier ici : http://www.legrandsoir.info/article8485.html
Fabrice,
si vous pouvez réécouter l´émission « Le téléphone sonne » d´aujourd´hui (29 avril), France Inter, vous entendrez ce que l´un des invités, tout à la fin, a doctement expliqué à une auditrice sur le thème des élevages industriels. Elle voulait justement savoir s´ils présentaient un risque accru de mutation des virus.
Pas du tout, il n´y a aucun danger de cette sorte. Au contraire, les petits élevages présenteraient beaucoup plus de problèmes! Epoustoufflant!
Appelle-t-on cela l´omerta? Certains experts seraient-ils à la solde de la filière de viande à la chaîne? Je n´en reviens pas de tant d´arrogance et de mépris pour les consommateurs.
La charrue avant les bœufs?
Un communiqué Sanofi-Aventis, où l’on apprend qu’un contrat pour une « usine de vaccin saisonnier et pandémique » a été signé avec l’état mexicain lors de la visite de NS début mars:
http://sd-1.archive-host.com/membres/up/47734894463091429/Sanofi-Aventis.pdf
Je ne sais pas comment interpréter cette info
Y aurait-il aussi des délits d’initiés du côté de l’industrie du cercueil?
ps: l’argent colloidal tue 650 microbes, virus, bactéries, champignons, et n’est pas trop cher à produire. Au cas où.
lien mort
retrouvé trace là
http://www.dailymotion.com/video/x95jz6_grippe-porcine-sanofi-savait_news
Plus que jamais, il faut promouvoir les élevages de porcs sur paille, respectueux des animaux, de l’eau et de la terre, et au final de l’homme !! Merci Fabrice
http://www.reseau-coherence.org/
Salut Fabrice
L’article de GRAIN est aussi en français :
http://www.grain.org/articles/?id=50
Christian Berdot
Merci pour ces très bons articles .
excellent article !
il y a eu également un bon papier sur le sujet sur le site US Grist
le lien est sur ce post de mon blog
http://laurent-samuel.over-blog.com/article-30800487.html
Martine j’étais scandalisé de cette émission, mais pas surpris.
H. Cardin n’a dans la bouche que « Monsieur le professeur y a t’il un vaccin ».
Elle cire les pompes des labos à chaque fois.
En Bretagne on est protégé bien sur on a 50% de la production porcine, les abattoirs.
Les personnels exploités des ces installations on en parle même pas.
On a mis des préservatifs sur tous les pneus des camions de transport des aliments du bétail, de l’équarissage.
Les porcheries expérimentales et de génétique porcine privées pourraient être réquisitionnées par les préfets pour les transformer en « hôpitaux de campagne », ce qu’ils sont déjà.
Elles sont sous air filtré,silos sous air filtré, camions de transport sous air filtré, sas de décontamination, labo d’analyses, salles d’opération.
Coluche nous manque
Hyper aseptie niveau p3 pour nucléus, j’oubliais personnels formés.
N’est-ce pas une raison supplémentaire pour a minima diminuer notre consommation de viande?
D’autres raisons étant :
– c’est bon pour la santé
– ca évite les exportations de tonnes soja du Brésil pour nourrir le bétail des pays dit riche pendant que des brésiliens ne mangent pas à leur faim
Les populations humaines et animales vivent dans un immense laboratoire d’expérimentations, appelé Planète Terre.
Nos cousins et ancêtres, les grands singes sont quasi végétariens, hormis les chimpanzés qui s’octroient exceptionnellement un morceau de viande. Savez-vous que nos intestins ne sont pas adaptés à l’assimilation de nourriture carnée ?
Un fois encore merci Fabrice.
Jean Yves: « On ne peut pas dire la vérité à la télé, il y a trop de gens qui regardent (Coluche) ».
Lalanne sur RMC info ce matin: il parle des élevages industriels.çà filtre parfois un peu; en même temps, Lalanne c’est un poet poet, peut pas faire trop de mal..ah! si c’était un scientifique! rêvons un peu..qu’un de ces grands mandarins nous dise la même chose sur les élevages industries…hélas!
Toutes ces longues explications du paf sur la grippe MEXICAINE..on aimerait aussi les entendre sur les productions ogm; peupliers, animaux, etc..etc..mais là silence!
Ce sont les « gens » qui permettent à tout ce système de prospérer. Allez vous battre contre çà! En même temps les medias main stream ne font pas grand chose pour les informer de façon sérieuse..c’est plutôt: »dormez braves gens je le veux! et on s’occupe de tout, n’écoutez pas ces idiots qui ne sont ni experts, ni scientifiques. »
Cornelius Castoriadis: extrait : »La montée de l’insignifiance »
« Nous vivons sur cette planète que nous sommes en train de détruire, et quand je prononce cette phrase je songe aux merveilles, je pense à la mer Egée, je pense aux montagnes enneigées, je pense à la vue du Pacifique depuis un coin d’Australie, je pense à Bali, aux Indes, à la campagne française qu’on est en train de désertifier. Autant de merveilles en voie de démolition. Je pense que nous devrions être les jardiniers de cette planète. Il faudrait la cultiver. La cultiver comme elle est et pour elle-même. Et trouver notre vie, notre place relativement à cela. Voilà une énorme tâche. Et cela pourrait absorber une grande partie des loisirs des gens, libérés d’un travail stupide, productif, répétitif, etc. Or cela est très loin non seulement du système actuel mais de l’imagination dominante actuelle. L’imaginaire de notre époque, c’est celui de l’expansion illimitée, c’est l’accumulation de la camelote – une télé dans chaque chambre, un micro-ordinateur dans chaque chambre -, c’est cela qu’il faut détruire. Le système s’appuie sur cet imaginaire- là. »
http://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CASTORIADIS/10826
Il y a des jours ou je me dis que notre militantisme ne sert à rien, on a pas empêcher de polluer en rond.
Sauf quand je vois la vidéo de l’élevage incriminé par Fabrice on se dit qu’on a peut-être évité ce gigantisme, ce qu’ils auraient fait sans ce combat qui nous semble inutile.
On ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion, le pétard leur explose dans les mains, mais à quel prix.
Personne n’est devin. Apparemment, tout le monde s’accorde à dire que les porcs n’auraient rien a voir dans cette grippe. Ca serait bien aussi de ne pas incriminer à chaque fois les animaux dès qu’une épidémie arrive !
si vous lisez bien Suzan ce ne sont évidemment pas les cochons qui sont incriminés mais le sort qui leur est réservé dans les gigantesques fermes élevages.
de son vrai nom, « la grippe NAFTA », fide le Professeur Robert Wallace, auteur de « Farming Human Pathogens: Ecological Resilience and Evolutionary Process »
en video ici, Iviewé par Amy Goodman sur DNow:
http://www.democracynow.org/2009/4/29/the_nafta_flu
petite précision que je voudrai amener au blog d’hier sur les mots « développement » et « soutenable », sachez que même le terme de « sustainable development » en anglais, aux etats unis du moins aujourd’hui, est devenu un oxymore, une contradiction ds les termes puisque, comme cela arrive si souvent en politique et rhétorique, le terme a été subverti, usurpé par la mecanique greenwashing pour maintenant signifier, disons « suggérer » le plus sournoisement du monde, un développement et une croissance que l’on pourrait mine de rien soutenir, faire durer donc encore plus, en bonne conscience cette fois ci (a growth that we can sustain)… en protégeant « un peu plus », l’environnent. Zut alors. Voyant leur vocabulaire ainsi réapproprié par la machine corporatiste, les ecolos ne cessent alors de reinventer des termes, des « buzzwords », genre « localvore, « deep economy », etc pour de tte façon se les faire revoler demain par l’industrie des Public Relations. Y pas a dire, le pouvoir c aussi l’art de posséder le langage, d’exproprier des mots.
la repression contre le mouvement animaliers en Autriche se durcit,criminilisation des mouvements de defense des animaux devient gravissime,toutes les associations europeennes lancent un appel.
clam34.org/comite-mtp-soutien-militants-autrichiens/
sur le langage: Erice Hazan.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=852&var_recherche=hazan
Un copain me fait passer un très long extrait dont je vous passe à mon tour un extrait, extrait de:
« JANCOVICI Jean-Marc, GRANDJEAN Alain (2009) C’est maintenant ! 3 ans pour sauver le monde. Seuil éd., 286 p. »
« L¹énergie abondante et de moins en moins chère a permis une modification fondamentale de notre alimentation, avec une part croissante de protéines et de lipides pour un prix réel décroissant. Le pétrole, le gaz et le charbon ont permis les crèmes glacées à tous les coins de rue, les fraises en hiver, les soupes toutes prêtes et le steak frites chaque midi……….
En pratique, que fait-on ? La première chose, qui soulagera à la fois le porte-monnaie et la terre, sera de manger moins de viande (et celle des bêtes à cornes, en priorité). Ça n’a l’air de rien, mais c’est assez fortement structurant sur le système de production. Pour faire plein de viande, il faut plein de céréales (plus de la moitié des céréales produites dans les pays occidentaux servent à nourrir des animaux que nous mangerons).
Pour faire plein de céréales, il faut de grandes exploitations mécanisées, donc pas de petits producteurs. Pour ne pas avoir à faire le tour des étables avec les tracteurs, ce qui ralentit les cadences, on met les étables ailleurs. En pratique, on a mis les céréales dans la Beauce, et les étables
– et les porcheries – en Bretagne. Il faut donc des camions pour transporter les céréales de Beauce en Bretagne, avec force C02. En outre, on hérite d’un problème de concentration de lisiers, et on doit dépenser de l’argent et de l’énergie pour enlever le nitrate de l’eau avant de la distribuer. Une partie des consommateurs d’eau au robinet ne sont quand même pas satisfaits et se précipitent, en voiture, dans les hypermarchés pour acheter de l’eau « pure » en bouteille, tout cela ayant craché du C02 par tous les bouts (logistique de la bouteille d’eau, plastique et verre de son emballage, et utilisation de la voiture du consommateur pour aller chercher l’eau en bouteille). Et puis un jour on découvre que, pour produire des boeufs, cela coûte encore moins cher de couper la forêt amazonienne pour créer des pâtures et de laisser des troupeaux y paître avec quasiment zéro travail humain. On expédie tout cela par bateau et le tour est joué, y’a bon le steak pas cher dans l¹assiette. Ah bon, le boeuf peut être à l’origine de la déforestation ? Et comment. Et en tendance nous sommes mal partis : la consommation de viande suit très exactement le PIB.
Il y a pourtant une solution simple pour remédier à tout cela avant que ça ne tourne au vinaigre : manger moins de viande rouge, et la payer plus cher.
Manger moins de viande payée plus chère au producteur permet de diminuer les tailles de cheptel, et de les « délocaliser », c’est-à-dire en particulier de faire déféquer une partie du bétail dans la Beauce (ce qui fera moins d’engrais d’un côté et moins de dénitrification de l’autre, on gagne sur tous les tableaux). Cette « réorganisation » toucherait peu les zones de montagne, où de tout temps les vaches sont allées à l’alpage sans que cela ne nuise beaucoup à la qualité de l¹eau. Bref, cela permet de revenir à une polyculture qui n’avait que des avantages : rotations qui enrichissent le sol sans engrais ou avec beaucoup moins d’engrais, animaux sur place pour les déjections qui fertilisent, augmentation de l’emploi et baisse de la mécanisation, retour du bocage avec des haies et de la biodiversité (et des oiseaux qui remplacent pour partie les phytosanitaires), possibilité d’imaginer des approvisionnements locaux…….etc…etc..
Merci Fabrice, merci Christian, hop hop, je diffuse.
Un « Merci » général pour tous les liens proposés dans les articles et les commentaires.
On peut supposer que la plupart des gens se moquent éperdumment de la provenance de leur viande. L´important c´est le rapport quantité/prix. Ce qui se passe en amont ne les intéresse pas. Essayer d´entamer avec eux un débat à ce sujet ne conduit généralement à rien. Je rêve parfois de visites commentées dans les élevages intensifs, pour les adultes comme pour les ados, pendant lesquelles ils pourraient mettre la main à la pâte, une visite inter-active en quelque sorte! Peut-être que certains adeptes de l´alimentation carnée à outrance perdraient quelque peu l´appétit s´ils passaient un moment dans cet univers concentrationnaire.
Pourquoi les grandes enseignes « fastfoudiennes » ne distribueraient-elles pas une brochure explicative détaillant la vie des animaux qui, après leur séjour sur cette terre, finissent coincés entre deux moitiés de pain spongieux et dégoulinant de sauce?
Bon, ce ne sont que des chimères pour gérer la colère qui m´habite.
Une dernière remarque: le militantisme, ou l´engagement personnel, ne porte certes pas beaucoup de fruits mais baisser les bras est pire. Dans le domaine de la défense des animaux d´élevage, il faut saluer l´immense travail réalisé par L214. Par exemple, la consommation de foie gras en France est en baisse, les stocks en hausse et les producteurs réduisent de 10% la production pour 2009. Ces chiffres peuvent paraître insignifiants mais ils traduisent une tendance nouvelle, et c´est déjà quelque chose.
invitée à une visite d’une porcherie sur caillebotis , c’est horrible, dents coupées, queue coupée , castré sans anesthésie, une odeur d’amoniac qui vous prend à la gorge, une chaleur à tomber raide, c’est à vous dégouter de manger de la viande, et pourtant en Saône et Loire, la FDSEA à invité 600 écoliers accompagnés de leurs maîtresses à visiter les beaux cochons bien propres avec l’autorisation de l’inspection d’accadémie. Ces élevages industriels tant de volailles, veaux ou cochons sont une honte, une souffrance animale insupportable pour un produit de qualité douteuse . Lors de la grippe aviaire l’obligation d’enfermer les volailles ou de les abattre a entraîner le sacrifice de milliers d’entre elles. Moi-même j’ai été sommée d’enfermer un couple d’oies en liberté , compagnons depuis de nombreuses années , et sur un secteur non à risques je me suis résolue à les euthanasier préférant ça à la souffrance d’un enfermement. Cette décision que je regrette encore m’a déterminée à appliquer la désobéissance civile en pareil cas . Grain avait déjà publié un article lors de la grippe aviaire très bien argumenté . Merci
Fabrice
Citation de Marcel Corman président des producteurs de viande Bretonne
« la hausse des matières premières alimentaires devraient faire prendre consciense au consommateur que notre mode de production répond à ses exigences. »
Aller une autre pour les irresponsables de ce bog.
« On peu se préoccuper du bien être animal et des OGM dès lors que l’on a pas faim et que l’alimentation est abondante dans le super marché du coin »
Le reste est à l’avenant
(Propos à batons rompus avec Marcel Corman éleveur et président de l’union des groupements des producteurs de viande de Bretagne.)création les mots pour le dire septembre 2008 0299833575
Ils s’étonne qu’on les prenne en grippe.
Ce qui est grave c’est qu’ils en sont encore à rendre les écolos responsables de leurs problèmes.
Le premier mai Fabrice on aurait du manifester sur les « Champs et Lisiers »
Je crois qu’on peu l’envisager.
Une autre référence intéressante:
http://contretemps.eu/interventions/mike-davis-capitalisme-grippe-porcine#_ftnref2
Les cinq lignes de conclusion en sont une excellente synthèse.
Bonsoir,
si vous n’avez pas déjà lu le livre de William Reymond : Toxic, faites le. Pour moi dès le premier jour, comme pour la grippe dite aviaire, je savais. Et je pleure devant tant de bêtise autour de nous.
Petits calculs de la nuit : il y a en France en moyenne 950 000 poulets vivants en élevage. Sachant qu’un poulet est abattu au bout de huit semaines, ça fait 5,7 Mds de poulets élevés par an. Arrondissons à 6 Mds, pour comprendre qu’on est chacun censé manger 100 poulets entier par an, soit deux par semaine (donc en fait au moins une fois par jour, avec les huit morceaux). Idem pour le porc, idem pour les vaches, idem pour les moutons, etc.
Donc tout ça pour quoi ?
Une autre touche à ce que dit Yves: transparence en Europe sur les subventions de la PAC: 62 millions pour le volailler « Léon Doux » qui a transféré sa production au Brésil.
Lactalis, Dassault, la reine d’Angleterre (500 millions).
Secours populaire et Restau du coeur aussi.
Rapportés sur RMC info, il y a quelques jours, par Régis Hochard de la Conf. chevrier 160 chèvres: 5200 euros .
Mais non tout va bien !!
Philippe Vannier, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments
« Le développement des élevages intensifs n’augmente pas le risque de propagation »
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/04/philippe-vannier-le-developpement-des-elevages-intensifs-n-augmente-pas-le-risque-de-propagation_1188546_3244.html#xtor=RSS-3244
S’ils commencent à répondre… c’est que ça commence à se savoir, c’est bon signe.
N’empêche que ce texte est effarant, c’est qui ce mec, qui répond à côté des questions (sur la diffusion de la maladie quand on lui parle de son apparition), et qui imagine des montages compliqués, un virus recombiné en Asie, alors qu’au Mexique toutes les conditions étaient réunies pour son apparition, et qui ensuite nous porte aux nues des élevages intensifs purement imaginaires où les conditions de bio-sécurités seraient strictement appliquées avec une filtration rigoureuse de l’air, en les opposant aux sales petits élevages à ciel ouvert où les canards sauvages bla bla bla (l’air est connu, les paroles aussi!).
Et qui nous répète X fois « on n’en sait rien » et « c’est une hypothèse » ou encore « c’est une spéculation », les deux mots n’étant pas tout à fait synonymes: hypothèse, c’est lui et c’est sérieux (mouarf!) spéculation c’est les autres et c’est de la foutaise.
Il se paie même le luxe de nous dire ce qu’il aurait fallu faire pour savoir (si le virus venait de l’élevage de La Gloria) sans nous expliquer pourquoi on l’a pas fait et pourquoi il préfère imaginer que le virus est venu d’Asie.
Mais qui c’est, ce Philippe Vannier à qui on confie notre sécurité alimentaire?
Notre santé est entre les mains de vétérinaires, de l’ex Zoopôle de Ploufran qui dépendent du ministère de l’agriculture.
Le zoopôle de Ploufragan, en charge et promotion de l’élevage industriel a changé de nom par un coup de baguette magique pour devenir l’afssa.
C’est l’Afssa qui a mis au point par Roland Cariolet en le repeuplement des élevages par des porcelets nés par césarienne, pour éviter tout agent pathogène spécifique.
Notamment ce circonvirus PCV2 qui détruit les défenses immunitaires des porcelets.
80% des porcs dans le monde sont porteurs sains.
Il est vraisemblable que cet élevage exprimait largement la maladie vu le nombre de cadavres.
Ces élevages sont sous air filtré mais il y a du personnel à l’intérieur qui sont fragilisés justement par cet asptie, et autres agressions toxiques qui fragilise leur organisme.
D’ailleurs ces personnel qui travaillent dans ces élevages et abattoirs sont souvent porteurs sains de bactéries pathogènes
Il est vrai que ce spécialiste s’occupe d’abord des cochons.
Pas une remarque dans la presse sur le sujet.