Archives de catégorie : Gaz de schistes

Chez Mermet (sur les gaz de schistes)

Pour signer :  http://www.petitions24.net/signatures/gaz_de_schiste__non_merci

En coup de vent, car je ne suis plus qu’un courant d’air. J’ai été interrogé pour une série de deux émissions de Daniel Mermet (Là-bas si j’y suis) sur Inter, à propos des gaz de schistes.  Premier épisode aujourd’hui, que je n’ai pas entendu, car j’étais ailleurs. Et deuxième volet demain à 15 heures. Que ceux qui écoutent laissent donc un message ici. Samedi, grosse et grande manif de rue en Ardèche, à Villeneuve-de-Berg. J’y serai, pour sûr.

MANIFESTATION MASSIVE

ce samedi 26 Février

à Villeneuve de berg à 14h00

 

 RV au rond point des Pommiers (sur N 102)

ou

 sur la déviation de Villeneuve de Berg,

au niveau de l’aire de repos donnant sur le Pradel,

(c’est presque pareil et puisque nous serons nombreux ce sera plein entre les 2 … et peut être +)

 

avec la présence de tous les collectifs de France

Une noble déclaration (sur les gaz de schistes)

C’est de l’information. De la vraie. Voilà, à mon sens, comment il faut parler des gaz de schistes. Notre bataille commune est solennelle. Je dirais même qu’elle est sacrée, et qu’elle mobilise et mobilisera la meilleure partie de nous-mêmes. Ce combat doit nous élever. Tous. Bien au-delà de ce que nous sommes. Nous avons besoin de nous retrouver meilleurs. Place à la déclaration.

Hervé Ozil, maire de Lagorce, au cours de la réunion du 8 février 2011 à Vallon Pont d’Arc

Bonsoir à tous,

Je n’interviendrais pas sur les aspects techniques des forages de gaz de schiste, que ce soit dans la phase prospection ou dans la phase production, l’exposé de Guillaume Vermorel a été clair et précis et nous a apporté beaucoup d’informations sur le sujet. Dans les deux cas, prospection comme production, nul doute que nous aurons de toute façon des difficultés pour obtenir des informations détaillées et objectives provenant de nos gouvernants ou des industriels.

J’ai d’ailleurs entendu samedi à la radio, M. de Margerie, PDG de Total, qui tenait des propos rassurants parlant de nos différences de mentalité avec les Américains qui eux n’avaient pas d’à priori sur les puits de forage proches de leur habitation, et qu’avec un peu de pédagogie nous Français pourrions finalement nous accommoder de cette proximité. Je pense sincèrement qu’en vous voyant si nombreux ce soir, le PDG de Total est loin du compte et que, même s’il devait déployer toute une stratégie de communication, il n’arriverait pas à gagner notre confiance ; il est vrai que l’opacité qui jusqu’à présent a été la règle de la gouvernance de ce projet n’est pas faite pour apaiser nos légitimes inquiétudes.

J’ai utilisé à bon escient le terme de gouvernance, vous savez c’est un terme médiatico-politique pour légitimer une pseudo éthique de démocratie locale qui se veut respectueuse des citoyens. En ce qui concerne les permis de prospection de gaz de schiste, on peut bien parler de gouvernance zéro ! Le respect des citoyens serait-il sacrifié sur l’autel des profits à venir ?

Nous citoyens de l’Ardèche méridionale ne sommes nous pas majeurs pour avoir le droit à l’information ? Sommes-nous donc quantité négligeable pour être ignorés et tenus à l’écart des décisions qui nous concernent au premier chef ! Quand on pense qu’il faut une enquête publique pour déplacer un chemin communal, il faudrait faire l’impasse d’une procédure d’information et de concertation pour une telle effraction sur notre territoire ? Nous n’avons même pas droit au débat contradictoire, n’avons-nous qu’à subir le discours suffisant de l’industrie pétrolière qui, partout dans le monde, ne se distingue pas par sa transparence, son souci du bien-être des habitants, son engagement en faveur de la protection de l’environnement.

Madame la ministre de l’Ecologie a déclenché un pare-feu en demandant à son administration de mener une mission sur les enjeux environnementaux de l’exploitation des gaz de schiste. Mais pourquoi cette enquête n’a-t-elle pas précédé les autorisations de permis de prospection ? Si ce n’est pour tenter de reprendre la main, de donner du temps au temps, de botter en touche le temps nécessaire à calmer les esprits !

Je crois que personne n’est dupe, comment la Ministre de l’environnement, même si effectivement ce n’est pas elle qui est à l’origine de la signature des permis, peut-elle d’un seul coup se rendre compte de l’énorme contradiction entre la philosophie de son ministère qui dit clairement « qu’il faut repenser nos usages, nos modes de consommation de l’énergie et modifier nos comportements » et la façon dont son prédécesseur s’est jeté dans les bras des industriels du pétrole.

Et quel cynisme quand on rapporte qu’au Ministère, on se rassure par le fait que GDF s’est associé à l’industriel texan Schuepbach : « S’il y a un problème, ils sont juste là », déclareraient les techniciens de la direction générale de l’énergie et du climat, « en pointant la tour du gazier français depuis leur bureau de l’Arche de La Défense ». Sauf que les forages ne sont pas prévus sous l’Arche de la Défense mais bien sur notre territoire.

Ce territoire, chacun de nous le portons dans des valeurs qui nous lient à cet environnement exceptionnel, chacun de nous à sa façon est sensible à nos paysages, à notre qualité de vie ; bien sûr tout n’est pas facile tous les jours, ce n’est pas l’Eden, mais nous vibrons tous à l’intensité de cette nature qui nous entoure.

Cela ne date pas d’aujourd’hui, Cro-magnon a découvert tout cela bien avant nous.

Nous avons un attachement particulier à cette terre d’Ardèche méridionale, un lien fort nous unit à elle. Rappelle toi Pierre (Pierre Rabhi) de notre discussion d’il y a quelques années, tu me disais que même si cela peut sembler étrange bien évidemment du fait de tes origines- nulle part ailleurs que chez toi à Lablachère tu ne ressentais une telle harmonie avec la nature, comme si tes racines étaient ici ! Moi qui ait quelques générations qui m’ont précédé sur cette terre d’Ardèche, j’en ai été flatté, ce n’est donc pas seulement le fait d’être né ici qui induit notre lien à cette terre, mais c’est bien le rapport tout à fait intime que chaque habitant entretient avec elle.

Là est peut être la clef de notre révolte, les permis de prospection ne s’arrêtent pas aux seuls limites de notre sud Ardèche et vont bien au-delà, mais c’est bien ici que se manifeste la plus vive indignation, la plus forte mobilisation. Cette terre est la nôtre, est nous n’avons pas envie qu’on nous la dérobe, qu’on lui porte atteinte.

Quelle est donc cette conception médiévale de la place de l’homme dans la société, réduit à la servilité et aux bons vouloirs des princes qui nous gouvernent !

Nous nous insurgeons contre cela, et cette insurrection est celle de nos consciences, et appelle à la résistance. Bien sûr cela rejoint le combat de Pierre Rabhi dans sa portée universelle, nous sommes solidaires en cela avec son message.

Cette insurrection des consciences est la preuve de votre fidélité à notre terre d’Ardèche, merci de votre présence, merci de votre indignation, merci de votre engagement.

Hervé Ozil
Maire de Lagorce
Vice-Président de la Communauté de Communes des Gorges de l’Ardèche

Des questions sur les gaz de schistes

Pour signer :  http://www.petitions24.net/signatures/gaz_de_schiste__non_merci

Une bataille essentielle est en cours, qui se révélera peut-être historique. Nous verrons. Il s’agit bien sûr de la grande mobilisation contre l’exploitation de gaz et de pétrole de schistes, qui permettrait à la vaste machine industrielle de repartir à l’assaut du monde. Ce combat est français, européen, planétaire bien entendu. De son issue dépend une part que je crois considérable de notre sort commun. Je ne trahis aucun secret en écrivant que j’ai joué et continue de jouer un rôle important dans cette terrible affaire.

Dès cet été, j’ai alerté, comme le dirait Higelin, « les pingouins de ma galaxie », dont fait partie José Bové. Dès le 6 octobre, j’ai révélé dans Charlie-Hebdo que Jean-Louis Borloo avait signé le 1er mars, sans avertir quiconque, des permis d’exploration sur des surfaces gigantesques, incluant le Larzac. À propos de Charlie, et c’est en effet de la pub, je dois vous dire que j’y écris depuis un an, quasiment toutes les semaines, et sans l’ombre d’un souci. Je sais ce que nombre d’entre vous pensent de Philippe Val, et je crois que vous pouvez imaginer combien je suis éloigné de lui. C’est une litote, oui. En tout cas, Charlie  mérite d’être lu, si vous voulez mon avis. D’ailleurs, il s’y trouve cette semaine un article sur les gaz de schistes, que j’ai bien entendu signé. Et faites ce que bon vous semble.

Quoi d’autre ? Des questions, de multiples questions, que j’adresse à tous les militants de ce front pour le moment exemplaire. Pardonnez si je ne développe pas, car je n’ai simplement pas le temps. Voici, dans le désordre de ma pensée.

1/ Pourquoi madame Kosciusko-Morizet ne publie-t-elle pas la liste complète de tous les permis d’exploration accordés depuis le début ? Comme l’a montré Mediapart, au moins un permis d’exploration de gaz de schistes a été donné dès 2006, sur deux sites des Pyrénées, et au moins une fracturation hydraulique a eu lieu. Que l’on dise tout, une fois pour toutes !

2/ Par quelle audace oligarchique a-t-on osé confier la soi-disant mission d’expertise sur les gaz de schistes à ceux-là même qui ont lancé ce délirant programme, c’est-à-dire au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) ? Certes,  le  Conseil général de l’environnement et du développement durable (nouveau nom des Ponts et Chaussées) est associé, mais le pouvoir penche, dans ce dossier du moins, du côté des ingénieurs des Mines, ces « Mineurs » qui décident depuis deux siècles, hors tout contrôle démocratique, de la politique énergétique de la France.  La création d’Elf, et donc, pour partie, de Total, c’est eux. Le programme électronucléaire, de même. Ils entendent recommencer ce qu’ils ont déjà si souvent fait.

3/ L’État français est-il à ce point en ruines qu’il ne puisse obtenir des industriels la liste exhaustive – exhaustive – des innombrables produits chimiques de la pire espèce utilisés dans la fracturation hydraulique ? N’oublions pas, je vous en prie, que la société Toreador, dont l’un des vice-présidents, Julien Balkany, est le demi-frère de l’ami intime de Sarkozy, Patrick Balkany, s’apprêtait à forer en région parisienne. Sans notre refus massif, immédiat, ce serait chose faite. Et des molécules cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens seraient en ce moment dans notre sous-sol.

4/ Quel deal politico-commercial a-t-il été conclu entre notre gouvernement et les sociétés américaines ? Il va de soi que Hess, dirigé par d’anciens ministres de Bush, et qui a monté l’opération parisienne en compagnie de Toreador, a obtenu des garanties au plus haut niveau. Tout simplement pour la raison qu’elle a accepté de mettre 200 millions de dollars sur la table, pour le seul Bassin parisien. Ouvrez les dossiers ! Pas de négociation secrète ! La vérité, et rien d’autre !

5/ La ministre de l’écologie osera-t-elle participer au sabotage ultime des négociations internationales sur le climat ? La question est très grave, évidemment. La propagande politicienne – celle de droite comme celle de gauche sous Jospin – n’aura cessé de vanter notre complexe électronucléaire, censé garantir des émissions de gaz à effet de serre moindres que dans d’autres pays du Nord. La France – et nous tous – est engagée par la loi sur l’énergie de juillet 2005, qui commande de diviser par quatre nos émissions. Faut-il réellement préciser que cet engagement est national ? L’extraction chez nous de gaz et de pétrole ferait exploser notre contribution au dérèglement climatique, sans l’ombre d’un seul doute. Et serait, au passage, une violation grossière de la légalité républicaine. Enfin, il va de soi qu’un tel signal, au centre de l’Union européenne, ruinerait définitivement toute chance d’accord mondial. Au nom de quoi oserait-on encore se présenter devant les Indiens et les Chinois ? Attention, lecteurs de Planète sans visa, nous sommes proches d’un crime écologique majeur.

6/ Last but not least, aura-t-on enfin droit à un authentique débat public sur l’énergie ? C’est la clé. Ce débat nous a été volé à chaque fois depuis l’après-guerre. Au moment de la création d’EDF. Au moment de la création d’Elf. Au moment de la construction des centrales nucléaires. Il nous a été volé pour la raison que la question énergétique est entre les mains d’une oligarchie de 500 ingénieurs des Mines en activité. Pas plus. Serons-nous, cette fois, assez forts pour imposer une réelle discussion ? Sans une nouvelle définition de nos besoins, qui passe par de fortes contraintes imposées à tous les process industriels, suivie d’une diminution drastique de la consommation par habitant, et d’un développement sans précédent des énergies renouvelables, il n’y a aucun avenir possible. Et au fond, tout un chacun le sait bien. Méfiez-vous ! Méfions-nous tous ! Ce gouvernement aux abois va probablement tenter d’organiser une énième consultation bidon, par exemple dans le cadre de la désastreuse Commission nationale du débat public, qui s’est illustrée à propos des nanotechnologies. Ne tombons pas dans ce piège, qui serait une offense supplémentaire à notre intelligence collective. Il faut un débat. De la démocratie. Il faut que nous prenions la parole, et peut-être bien des places, des places de villes, comme ailleurs.

Cette fois, l’affaire est trop sérieuse pour être confiée à nos représentants habituels. Les représentants, c’est nous. On y va !

Toreador fait du lobbying auprès de nos ministres

Les amis, c’est un texte qu’il faut lire de la première à la dernière ligne, car il montre où nous en sommes à propos des gaz et pétroles de schistes. Dans une sorte de diplomatie parallèle et secrète – on appelle cela aussi lobbying -, l’entreprise Toreador de Julien Balkany annonce avoir rencontré madame Kosciusko-Morizet et monsieur Besson. Et défendu avec vaillance, en parlant gros sous, leur plan de coupe intégrale du Bassin parisien. Lequel appartient à ses habitants, actuels et futurs, à l’histoire, au passé comme au futur des hommes, mais certainement pas aux marchands qui nous ont conduits au désastre où nous sommes.

Lisez, et diffusez largement autour de vous ! Chaque ligne compte, mais je n’en retiendrai qu’une. Celle-ci : « Les Partenaires ont volontairement reporté le début de leur programme d’exploration des roches mères profondes du Bassin Parisien postérieurement à la remise du rapport d’étape de la mission CGIET/CGEDD (mi-avril 2011) ». Cela n’a l’air de rien, mais c’est une bombe. Car cela signifie, comme je l’ai tant écrit déjà, qu’il n’y a jamais eu de moratoire sur l’exploration, comme l’a pourtant claironné madame Kosciusko-Morizet. Elle n’avait bien sûr aucun pouvoir de coercition. C’est à la suite d’un simple deal que les industriels ont consenti à patienter un peu. Mais quel deal ? Le saurons-nous un jour ?Lisez ! Et diffusez !

J’ajoute quelques mots d’un article publié par l’excellent Sylvestre Huet de Libération : « Changement climatique : et si c’était pire que prévu ? Pluies diluviennes, sécheresses extrêmes, écosystèmes menacés… Ces risques du changement climatique évoqués par les scientifiques sont-ils surestimés par les expertises et les simulations informatiques ? Plusieurs études récentes montrent qu’ils sont plutôt sous-estimés ». Et pendant ce temps, nos terribles élites ne pensent qu’à une chose : aggraver ce drame biblique en exploitant les gaz de schistes. Les mots de dégoût me manquent.

TOREADOR RESOURCES

Toreador : Etape Intermediaire Convenue Avec Le Gouvernement Français Dans Le Programme D’exploration Des Roches Mères Du Bassin Parisien

14/02/2011 | 08:05

Regulatory News:Toreador Resources Corporation ( a annoncé aujourd’hui que sa filiale Toreador Energy France et son partenaire Hess Oil France SAS (les « Partenaires »), ainsi que d’autres sociétés actives dans le secteur énergétique en France, ont été reçus par la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, et Monsieur Eric Besson, Ministre de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique le 10 février 2011 pour discuter de la décision des Ministres de confier une mission conjointe au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) afin d’éclairer le gouvernement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de l’exploitation des gaz et huiles de schiste en France.Les Partenaires ont ainsi eu la possibilité de présenter aux Ministres les atouts importants que présenterait le développement des ressources pétrolières des roches mères profondes du Bassin Parisien tant au niveau local qu’au plan national. Par ailleurs, Marc Sengès, Président de Toreador Energy France et Directeur Financier Groupe, a détaillé les points suivants au nom des Partenaires :

    * Plus de 2,000 puits ont déjà été forés dans le Bassin Parisien depuis 1958. Toreador, un des plus anciens opérateurs en France, a produit plus de 5 millions de baril de pétrole en 17 ans dans le Bassin Parisien, ce toujours dans le respect de l’environnement et dans le cadre de relations de long terme avec les ministères, les responsables concernés et les communautés locales.

    * La technique de fracturation hydraulique n’est pas nouvelle : elle bénéficie au contraire de plus de 50 ans de mise en œuvre et de collecte de données, permettant ainsi son application actuelle de manière fiable et maîtrisée à la production pétrolière dans de nombreux pays à travers le monde.

    * Notre programme d’exploration a pour objectif de déterminer la nature des ressources pétrolières contenues dans les roches mères profondes du Bassin Parisien (2,300 à 3,000 mètres de profondeur) et d’évaluer le potentiel économique de ces ressources.

    * Notre programme d’exploration des roches mères profondes du Bassin Parisien a d’ores et déjà eu des effets bénéfiques pour le pays en termes d’investissements, de création d’emplois et de recettes fiscales. Dans l’hypothèse où la production d’huile issue des roches mères profondes dans le Bassin Parisien s’avérerait possible économiquement, les investissements pourraient atteindre plusieurs milliards d’euros entraînant la création de centaines d’emplois directs et indirects.

A l’issue d’une discussion constructive avec les Ministres lors de cette réunion, Toreador et Hess ont annoncé leur intention de procéder comme suit :

    * Les Partenaires ont volontairement reporté le début de leur programme d’exploration des roches mères profondes du Bassin Parisien postérieurement à la remise du rapport d’étape de la mission CGIET/CGEDD (mi-avril 2011). Les quatre premiers puits verticaux ne feront pas l’objet de fracturation hydraulique et seront similaires dans leur conception aux puits précédemment forés dans le Bassin Parisien.

    * Les Partenaires assisteront le Gouvernement français et la mission du CGIET / CGEDD en fournissant les données scientifiques dont ils disposent et leurs expériences dans le développement de ressources pétrolières (le gaz n’étant pas une ressource existante dans le Bassin Parisien où les Partenaires opèrent). Les Partenaires accueilleront par ailleurs les délégations de la mission sur leurs sites d’opérations dans le Bassin Parisien.

    * Les Partenaires détermineront le calendrier et le programme d’opérations de fracturation hydraulique après que le Gouvernement aura tiré les conclusions du rapport définitif de la mission CGIET/CGEDD, soit avant la fin juin 2011.

    * Les Partenaires mettront en place un système de surveillance environnementale rigoureux en lien avec un laboratoire d’expertise environnementale français qui sera chargé d’évaluer la qualité des eaux souterraines, des eaux de surface, des sols superficiels, de l’air ainsi que d’évaluer le bruit et les odeurs, avec pour chaque opération trois étapes de prélèvement: avant le démarrage des travaux de génie civil, au cours des travaux de forage et après le forage. Ces études seront mises à la disposition de la mission CGIET/CGEDD.

Craig McKenzie, Président Directeur Général de Toreador, a déclaré : « Nous pensons que le programme d’études décidé par le Ministre de l’Environnement et le Ministre de l’Energie au travers de la mission confiée au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) constitue une approche responsable de ce dossier. Pour ce qui concerne Toreador, en tant qu’opérateur pétrolier établi depuis longtemps dans le Bassin Parisien, nous soutenons l’application des normes de l’industrie pétrolière les plus rigoureuses pour garantir le plus haut niveau de sécurité opérationnelle tout en assurant le potentiel économique du développement des ressources pétrolières du Bassin Parisien et leur intérêt pour la population. C’est précisément pourquoi nous avons choisi le groupe Hess comme partenaire dans le Bassin Parisien »

Craig McKenzie a ajouté : « Notre projet offre l’opportunité de relancer l’industrie pétrolière dans le Bassin Parisien, où cette industrie est établie depuis longtemps. Il n’a absolument aucun rapport avec les sables bitumineux dont l’exploitation est une activité minière lourde qui ne saurait exister dans le Bassin Parisien. Nous ne cherchons pas non plus à produire du gaz de schiste. Notre projet est un projet d’exploration qui doit permettre de déterminer si les ressources pétrolières présentes dans les roches mères profondes du Lias du Bassin Parisien (2,300 à 3,000 mètres de profondeur) sont susceptibles d’être produites. Nous notons à ce sujet que le communiqué de presse émis le 11 février 2011 suite à la réunion des industriels avec les Ministres précise que Vermillon Energy Inc. produit actuellement environ 63 barils de pétrole par jour depuis deux puits verticaux qui ont été stimulés au niveau des roches mères profondes du Lias du Bassin de Paris. Des rapports passés de cette société, nous comprenons qu’un de ces puits a été stimulé il y a un an et l’autre à l’automne dernier. Nous voyons dans ces éléments une donnée très positive, qui semble confirmer que les ressources pétrolières contenues dans les roches mères du Lias du Bassin Parisien peuvent faire l’objet d’une production. »

À PROPOS DE TOREADOR

Toreador Resources Corporation est une société internationale indépendante dans le secteur de l’énergie, engagée dans l’acquisition, le développement, l’exploration et la production de pétrole brut. La société détient des intérêts dans des biens-fonds pétrolifères, exploités et inexploités en France. Le site Web de la société, à l’adresse www.toreador.net, fournit plus d’informations à propos de Toreador.

Avertissement Concernant les Déclarations Prospectives

A l’exception de l’information historique figurant aux présentes, les déclarations exposées dans le présent communiqué sont des « déclarations prospectives » au sens de la Section 27A du Securities Act of 1933, tel que modifié, et de la Section 21E du Securities Exchange Act of 1934, tel que modifié. Toreador entend que toutes ces déclarations soient soumises aux « règles d’exonération » (safe-harbor provisions) des réglementations précitées. De nombreux risques, facteurs et incertitudes importants sont susceptibles d’entraîner des différences significatives entre les résultats effectifs de Toreador et ceux présentés dans les déclarations prospectives. Ces risques comprennent de manière non limitative, les estimations des réserves, les estimations de la production, les prix des produits futurs, les taux de change, les taux d’intérêts, les risques géologiques et politiques, les risques de forage, la demande de produits, les restrictions de transport, les recouvrements réels de produits d’assurance, la capacité de Toreador à obtenir des capitaux supplémentaires ainsi que d’autres risques et incertitudes décrits dans les documents de la société déposés auprès de la Securities and Exchange Commission. Les résultats historiques atteints par Toreador ne sont pas nécessairement représentatifs de ses futures perspectives. La société n’a pas d’obligation de mettre à jour ou réviser publiquement les déclarations prospectives en cas d’information nouvelle, d’évènements futurs ou autres.

Toreador Resources Corporation

Shirley Z. Anderson, +1 469 364-8531

Secrétaire générale

ou

Relations Investisseurs

Tony Vermeire, +33 1 47 03 34 24

Fatale irresponsabilité de Borloo (sur les gaz de schistes)

La situation est d’une rare limpidité : Jean-Louis Borloo se planque. Surtout, surtout éviter le moindre mot qui pourrait écorner sa si belle image d’écologiste de droite. Je vous rappelle qu’il a signé, en sa qualité de ministre de l’Écologie et de l’Énergie réunies, des autorisations scélérates d’exploration en vue de découvrir des gisements de gaz de schistes. Le 1er mars 2010, et sur des surfaces géantes, qui incluent Larzac et Cévennes. Entre autres.

Bien entendu, comme je l’ai déjà écrit, un pauvre garçon comme Borloo, une pauvre madame comme Kosciusko-Morizet n’ont le plus souvent pas la moindre idée de ce qu’ils paraphent chaque soir. Ils n’ont pas le temps, figurez-vous ! Ils passent leur temps à soigner leur carrière publique, à parlotter, à serrer des mains, et à éviter les chausse-trapes. Entourés par un petit staff à leur service – leur cabinet, qui arrive et part en même temps qu’eux -, ils sont censés commander à l’administration centrale de leur ministère. Laquelle est entre les mains, ici en tout cas, d’ingénieurs des Mines et des Ponts et Chaussées. Si vous voulez réellement trouver des corps de pouvoir oligarchique en France, voilà la meilleure adresse qui soit.

Donc, Borloo se planque. Le courage et la vertu consisteraient à assumer, fût-ce en expliquant. Mais il a bien trop peur de s’empêtrer dans ce qui pourrait se transformer en un retentissant scandale. Car en effet, sous sa signature, la France a accepté de vendre le sous-sol de régions sublimes sans daigner en informer leurs habitants. À Total, Suez, à des compagnies américaines. Au pire. La logique s’impose : courage, fuyons !

Mais alors, les amis, qui est responsable ? Cela devient réellement passionnant, car la réponse est : personne. Certes oui, comme indiqué hier ici-même, celui qui a préparé et supervisé le permis dit de Nant, proche du Larzac, porte un nom. Il s’appelle Pierre-Marie Abadie, directeur de l’Énergie. Par délégation de l’autorité de Borloo, il a en effet signé un document. Je l’ai en ma possession, mais ne peux le reproduire ici. Quoi qu’il en soit, c’est le seul nom de Borloo qui figure sur le Journal officiel (30 mars 2010) de la République. On peut légitimement parler d’imbroglio.

En effet, le ministre se défile, car il prépare sa candidature de 2012. Et l’ingénieur des Mines se défilera sans nul doute si on lui pose la question, car il répondra fort justement que la seule responsabilité appartient à l’autorité publique. Lui, dans la majesté de ses bureaux, monte des dossiers à partir des étroites considérations liées à sa formation. Ensuite, avec la toute-puissance attachée au corps des Mines dont il est un éminent responsable, il présente à la signature du ministre des documents de diverse importance, dont certains sont évidemment décisifs pour notre avenir.

Voilà donc où nous en sommes. « On » a vendu la France, mais ce « on » restera à jamais un pronom indéfini. Vous aimez ?