Une simple vérité sur le nucléaire (les aveux de M.Lacoste)

Le journal Le Monde daté 31 mars 2011 contient en sa page 6 un entretien avec André-Claude Lacoste, patron de la sécurité nucléaire en France. L’univers de l’atome est chez nous celui de l’opacité et du mensonge. Comme au Japon, soit dit en passant. Je ne crois pas que Lacoste, bien que faisant évidemment partie du cadre, soit un homme foncièrement malhonnête. J’ai donc prêté une attention spéciale à ses propos. Et ne me suis pas arrêté à son aveu – déjà ancien, mais tout de même ! – que nul ne peut garantir notre pays contre un accident grave. Le texte ci-dessous est, entre les lignes, l’esquisse d’une critique radicale du système, que jamais Lacoste n’assumera publiquement. Il n’empêche, c’est un document. Nous sommes menacés directement par des fous, ivres de leur puissance pour la raison que nous leur avons confié les clés de l’enfer. Lisez Lacoste, relisez Lacoste, songez en même temps au drame biblique que connaît le Japon. Vous tremblez ? Moi aussi.

André-Claude Lacoste, président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN)

« On ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident grave en France »

Quel regard portez-vous sur la crise nucléaire à Fukushima ?

André-Claude Lacoste : Le Japon vit un drame absolu, effroyable. Le séisme et le tsunami ont fait au moins 25 000 morts, sans compter les sans-abri. L’accident nucléaire n’est qu’un élément de cette tragédie. Concernant l’état de la centrale, deux éléments sont positifs : les Japonais ont remplacé l’eau de mer par de l’eau douce pour refroidir les cuves des réacteurs et maintenir le niveau d’eau dans les piscines de combustibles usés ; et nous avons moins d’inquiétudes sur l’état de ces piscines. Pour autant, nous sommes toujours face à une crise majeure. L’issue dépend de deux facteurs : le rétablissement d’un refroidissement permanent des installations par de l’eau douce et la disponibilité d’une source froide. Il faudra un nombre considérable de semaines ou de mois, d’autant qu’il y a maintenant des fuites permanentes de radioactivité, sans qu’on sache très bien d’où elles émanent.

» Les conditions d’intervention sont extrêmement difficiles. Il ne s’agit pas d' »opérations suicide »: on n’envoie pas les travailleurs à la mort. Mais leur temps d’intervention est très limité: on parle d’une vingtaine de minutes, ce qui est très court.

Qu’en est-il de la contamination de la région de Fukushima ?

Sur le site, la radioactivité est très intense. Alentour, il faut attendre de disposer de chiffres pour se prononcer. Tout dépend des concentrations que l’on trouvera, notamment en iode et en césium radioactifs. J’ai le sentiment que la zone d’évacuation de la population [dans un rayon de 20 km] et celle de mise à l’abri [10 km supplémentaires] représentaient des périmètres raisonnables. Mais il est clair qu’il existe une dispersion de radioactivité au-delà des 30km en « taches de léopard ». La gestion de ces territoires contaminés va durer des années, sinon des décennies.

Quelle assistance la France peut-elle apporter ?

Areva a des compétences sur les réacteurs à eau bouillante, héritées de Siemens. Le Commissariat à l’énergie atomique a des capacités de recherche. Ces entreprises peuvent fournir des esprits neufs, moins englués dans la gestion quotidienne de cette crise effroyable.
En ce qui concerne l’ASN, nous menons depuis 2005 une réflexion sur les situations post-accidentelles, avec un comité directeur (Codirpa) qui associe une centaine de personnes. On n’a, Dieu merci, pas d’expérience pratique, mais des idées sur la façon de gérer le moins mal possible. Notre offre d’assistance intellectuelle sera confirmée à l’occasion du déplacement du président de la République et de la ministre de l’écologie, jeudi 31 mars à Tokyo.

» Concernant ce Codirpa, certaines associations regrettent que les scénarios étudiés ne soient pas assez graves… Il a toujours été dans notre intention de couvrir une gamme de scénarios allant du plus probable au plus extrême. Il me paraît évident qu’on va intégrer, typiquement, ce qui se passe au Japon.

Un accident nucléaire majeur peut-il survenir en France ?

Je l’ai toujours dit : personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais un accident grave en France. Il convient de faire deux choses: essayer de réduire la probabilité que cela arrive, ainsi que les conséquences, si cela arrive. C’est toute la philosophie de la sûreté nucléaire. Quand survient une crise comme au Japon, il faut en tirer un retour d’expérience. Deux initiatives politiques vont en ce sens, portées par la Commission européenne, avec des stress tests, et par le premier ministre, François Fillon, qui nous a demandé un audit des centrales françaises. Celui-ci portera sur l’aléa sismique, l’inondation, la perte d’alimentation électrique, la perte de source de refroidissement, la gestion de crise et le cumul de ces difficultés.

» Nous sommes en train de bâtir ce programme. Je veillerai à sa cohérence avec les tests de résistance demandés par la Commission européenne. Avec mes homologues d’Europe de l’Ouest, nous avons publié une première proposition sur le contenu de ces tests. Pour nous, c’est une vérification des marges de sûreté. Prenons l’aléa sismique: on a vérifié que l’installation y répondait, voyons comment elle réagirait à un aléa plus fort. Existe-t-il un risque que ces « stress tests » répondent au plus petit dénominateur commun entre les autorités de sûreté ? Je ne crois pas. Pour chacun des chefs d’autorité nucléaire, ce qui se passe au Japon est un vrai choc. Nous prenons très au sérieux les conditions d’analyse.

En 2003, en France, il y a eu conflit entre EDF et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sur cet aléa. Les antinucléaires vous accusent d’avoir tranché en faveur de l’électricien…

On va tout revisiter. En matière sismique, il y a des chapelles de spécialistes qui se battent avec furie. En l’occurrence, en 2003, j’ai tranché de façon que l’on arrive à une évaluation raisonnable du risque. Je n’ai strictement aucun regret. L’ASN a pour mission de trancher des débats techniques ou scientifiques.

Nicolas Sarkozy a dit que si un réacteur ne passait pas les tests, il n’hésiterait pas à le fermer. Quels sont ceux qui vous paraissent les plus faibles ?

Nous n’avons pas commencé ce travail. Si on trouvait matière à fermer, on le ferait. Mais en désigner à l’avance voudrait dire que nous n’avons pas fait notre travail par le passé. La déclaration du commissaire européen Günther Ottinger affirmant que certaines centrales ne vont pas passer le test me paraît de nature à décrédibiliser le système d’évaluation.

Avez-vous les moyens de conduire rapidement ces analyses ?

L’audit national et les stress tests porteront sur les cinq thèmes cités, à partir de données disponibles. S’il faut poursuivre les études, nous le ferons, mais il est légitime que nous rendions compte à la fin de l’année au Parlement. Il va falloir augmenter nos moyens pour éviter de baisser la garde sur nos contrôles habituels. On ne peut pas faire appel aux compétences étrangères, mobilisées sur leur propre terrain. Peut-on rappeler des retraités? Nous en sommes au tout début de la réflexion.

Vous attendiez-vous à ce qui s’est passé au Japon ?

Non, parce que la crise japonaise résulte d’un cumul d’agressions extérieures – un tremblement de terre, puis un tsunami – qui a surpris l’exploitant et nos homologues. En France, avec des phénomènes d’un ordre de grandeur très différent, nous n’avons pas étudié, par exemple, le cumul d’un tremblement de terre et d’une inondation. Il y a à l’évidence des problèmes nouveaux à se poser.

Comme la rupture de barrages…

Tout à fait. Mais ces questions dépassent, et de beaucoup, le seul domaine du nucléaire. Il faut avoir l’esprit totalement ouvert.

Propos recueillis par Pierre Le Hir et Hervé Morin

47 réflexions sur « Une simple vérité sur le nucléaire (les aveux de M.Lacoste) »

  1. bien plus grave que cela ,sur place si les barres fondent,les réactions nucléaires peuvent tout faire sauter et c’est l’humanité qui est foutue,j’ai eu des renseignements sur ce qui se passe,la quantité de plutonium est dingue,donc on connait les réactions, alors si ca péte au japon explosion nucléaire qui explose toute la planéte sera atteinte,nous envoyons du fric en urgence a Next up pour que des gars partent au japon a avec appareil de mesure en echange j’ai le droit a un kit masque a charbon etc,c’est immensement grave,notre avenir se joue en ce moment,et les vrais antinucléaires Gueritte,Lhomme,CRIIRAD, ,interpellent les élus et tout les mecs responsables,ingenieurs,instances internationales,etc,transmettent le scénario ,le vrai qui se passe en ce moment,si cela fond et s’enfonce la pression fait exploser,la vapeur aussi peux exploser,le mox est en tel quantité,dingue,Fabrice c’est immensement grave,d’autres centrales pas loin sont en surchauffe,le délir total,donc,ils savent,Sarko et les autres savent,les specialistes jap sont tres pessimistes,brrrrrrrrrrrrrr.

  2. un artcicle à lire dans son entier sur le site de la CRIIRAD :
    JAPON : des millions de personnes  
    à la merci de la radioactivité !
    Depuis lundi 28 mars, l’attention est focalisée sur l’activité de l’eau de mer et certains médias
    s’inquiètent de la survenue d’une « catastrophe écologique »
    1
    La CRIIRAD rappelle que l’urgence .
    concerne la protection sanitaire des habitants des zones contaminées. Depuis le 12 mars dernier,
    ils subissent, jour après jour, heure après heure, l’impact des rejets radioactifs de la centrale
    nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI. Toutes les voies d’exposition se cumulent :  
    o Exposition aux rayonnements qu’émettent les aérosols et les gaz radioactifs que les vents
    transportent vers les zones habitées, celles de la Préfecture de Fukushima, bien sûr, mais aussi
    bien au‐delà de la ville de Sendai, à 100 km au nord et bien au‐delà de Tokyo à 230 km au sud.  
    o Exposition aux rayonnements émis par les produits radioactifs qui retombent progressivement
    au sol (du fait de la gravitation, des pluies et de la neige) et s’accumulent sur les surfaces ;
    Les débits de dose sont multipliés par 10 à bien plus de 100 km de la centrale nucléaire, par 100
    à quelques 60 ou 70 km de distance et quand l’on considère un périmètre d’une cinquantaine
    de kilomètres certaines valeurs dépassent de 1 000 fois le niveau normal. Il s’agit là de zones où
    les populations n’ont été ni évacuées, ni confinées. Et ces niveaux d’exposition ne
    correspondent pas à des élévations ponctuelles des flux de rayonnements. Rappelons qu’une
    valeur de 8 µSv/h (qui ne constitue pas un maximum) correspond à 64 µSv pour 8 h de
    présence et   à 1 152 µSv sur 18 jours, soit une valeur supérieure à la limite de dose maximale
    admissible sur 1 an (1 mSv). Et si les gaz radioactifs ont pénétré, comme nous le pensons, à
    l’intérieur des habitations, il faut calculer les doses d’exposition externe sur la base de 24 h/jour
    (on arrive alors à plus de 3 mSv/an, soit 3 fois la limite de dose maximale admissible sur 1 an).  
    o Contamination externe à cause du dépôt des particules radioactives sur la peau et les cheveux
    (une contamination qui peut très facilement se transformer en contamination interne si la peau
    comporte des blessures ou de simples microlésions ; si les doigts sont portés à la bouche, au
                                                                
    1
    « Alerte maximum pour éviter la catastrophe écologique »  ‐  Dauphiné Libéré du 30 mars 2011.  
    Une « catastrophe » somme toute assez limitée : ‘’ « A l’échelle planétaire ou même à l’échelle du Pacifique, cela ne
    créera aucun problème. Mais à proximité immédiate de Fukushima, il va falloir envisager une interdiction stricte de la
    pêche » durant des mois estime Simon Boxall, professeur au centre national d’océanographie de l’université de
    Southampton’’.
    CRIIRAD
    Siège association et laboratoire : 471 av. V. Hugo  / Valence  / FRANCE
    Téléphone : 33 (0)4 75 41 82 50 / Télécopie : 33 (0)4 75 81 26 48
    Courriel : contact@criirad.org / Web : http://www.criirad.org
    COMMUNIQUE CRIIRAD
    30 mars 2011 ‐ 18h  Document CRIIRAD – Corinne CASTANIER
    nez ; si la personne manipule des aliments sans s’être lavé les mains ; si les aérosols déposés sur
    les cheveux sont remis en suspension et inhalés…) ;
    o Contamination interne par INHALATION des aérosols et gaz radioactifs présents dans l’air :
    parce que l’on ne peut pas s’arrêter de respirer, parce que les simples masques à poussière

    ……
    J’espère que nous serons nombreux à bouger au 25 ème anniversaire de Tchernobyl , et cet été dans le Larzac !

  3. Je suis atterré par le manque de réaction des Français. 300 000 italiens et 250 000 allemands dans la rue la semaine dernière. Chez nous toujours rien. Notre pays est donc consentant, car « qui ne dit mot consent ». C’est totalement incroyable.

  4. Hello,

    Le géant de l’énergie RWE s’en prend au moratoire sur le nucléaire.

    Coup d’éclat nucléaire en Allemagne. RWE, le numéro 2 allemand du secteur nucléaire (et numéro 3 mondial), a déposé une plainte, ce vendredi, contre la décision du gouvernement de fermer provisoirement un de ses réacteurs. Le géant de l’énergie juge illégal le moratoire sur le nucléaire instauré par la chancelière Angela Merkel, le 18 mars.

    Une démarche qui pourrait réduire à néant l’une des décisions gouvernementales les plus populaires de ces dernières semaines.

    http://www.france24.com/fr/20110401-rwe-plainte-nucleaire-allemagne-fukushima-eon-merkel-moratoire

    —————

    Tchernobyl : non-lieu requis pour le Pr Pellerin.

    À la tête de l’Autorité de protection nucléaire en 1986, le scientifique est accusé d’avoir minimisé les retombées radioactives sur la France.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/03/31/01016-20110331ARTFIG00823-tchernobyl-non-lieu-requis-pour-le-pr-pellerin.php

    ^^

  5. flippant de chez flippant les propos de bénédiste et d’ourse.creer autant de danger pour peu de confort,c’est clair que ça ne vaux pas le coup/

  6. Bonjour,

    Je recommande à tout le monde le film « nucléaire en alerte » de Thomas Johnson. Il est consultable en majeure partie sur YouTube. Très instructif (je laisse chacun se faire son opinion
    ) car il donne la parole à tout le monde tout en étant sans ambiguité sur les dangers. Encore visionné par peu de monde sur internet, je pense qu’il ne restera pas longtemps à l’affiche…….Salutations Laurent.

  7. « Areva a des compétences sur les réacteurs. »dixit Mr Lacoste (ex-amiral, si je ne m’abuse)

    Oui, Areva a des compétences en nucléaire… mais pas pour se débrouiller d’un tas de ferraille radioactif fuyant de toutes ses fissures qui ETAIT une belle centrale nucléaire. Ce n’est pas DU TOUT la même chose.

    Les japonais devraient plutot demander aux Russes.

  8. @ Léa;
    Mais c’est un poisson d’avril « ça »!

    @ Marieline; par contre la négation des gens de « science et vie » sur le danger du nucléaire; ce n’est malheureusement pas un poisson…Pffffff comment peut-on osez dire que « le nucléaire ne fait pas de morts »; il y a sans doute aussi des accidents dans les mines d’uranium; il y a des gens irradiés accidentellement; et c’est bien connu qu’autour de Tchernobyl on « pète de santé »!
    L’opposition du nucléaire au charbon c’est lourd; maintenant je viens de comprendre pourquoi on médiatise autant les accidents du charbon!
    L’après Fukushima c’est: « les anti-nucléaire » et les « bien-pensants »!

  9. post carbone, pour mémoire que dominique Voynet écolo sénateur maire de Montreuil a signé le décret de construction de l’usine Melox (mox) à Marcoule en 1990; elle occupait les fonctions de ministre de l’écologie sous le premier ministre Jospin! on oublie tout çà..mais ces gens sont NOS élus! et que font-ils de nos suffrages? des marchandages?
    un collectif s’était constitué avec comme avocat Corinne Lepage et bataille de 10 ans pour rien, pas d’annulation! tu parles d’un combat le pot de terre contre le pot de fer; meme ils ont étét condamnés à payer 10 000 francs à la cogéma (au jourd’hui areva)

  10. un extrait d’un article de « l’express » qui en dit long sur la philosophie de l’industrie du nucléaire
    Japon: les clochards du nucléaire

    il y a 2 heures 48 min
    L’Express

    80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Enquête sur les « gitans du nucléaire ».
    En plus d’une forte radioactivité qui les condamne à mort à brève échéance, les quelques 500 liquidateurs de Fukushima doivent travailler dans des conditions atroces et inhumaines. Ils recevraient seulement deux repas par jour, des biscuits le matin et du riz le soir, un maximum d’un litre et demi d’eau par personne, et dormiraient sur des nattes de plomb, à même le sol. Dans ces conditions, un patron confiait au journal Asahi qu’il ne pensait plus « pouvoir trouver d’autres salariés qu’y accepteraient d’y aller. » Dans le journal tokyoïte Tokyo Shimbun, un ancien travailleur sous-traitant de Fukushima Daiichi ne cache pas sa colère au sujet des trois ouvriers contaminés aux jambes. Sur les trois irradiés, deux n’étaient même pas chaussés de bottes. Qui sont ces travailleurs du nucléaire et comment sont-ils recrutés?

    Bien que les centrales possèdent leurs propres employés, environ 80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Ces travailleurs pauvres et non qualifiés effectuent pour quelques jours, parfois quelques semaines, les tâches les plus dangereuses au coeur des centrales nucléaires. Parce qu’ils se déplacent de centrale en centrale, on les appelle au Japon les « gitans du nucléaire » (genpatsu jipushi), du nom d’un livre de Kunio Horie publié en 1984.

    En France, où la sous-traitance dans le nucléaire est en plein développement, l’expression utilisée dans le jargon des employés d’EDF pour les désigner est moins poétique mais plus explicite: la « viande à rems ». Sur le modèle de Toyota, les entreprises nippones ont recours depuis très longtemps à la sous-traitance, notamment dans la construction. Et les intermédiaires servant au recrutement des travailleur…

  11. Bonsoir,

    URANIUM : le scandale de la France contaminée

    Ce qu’Areva ne veut pas voir diffusé…

    http://bistrobarblog.blogspot.com/2011/04/uranium-le-scandale-de-la-france.html#comments

    ———–

    Bonsoir Sylviane,

    http://global.arte.tv/fr/2011/04/01/ils-changent-de-vie-depiciere-bio-a-visiteuse-medicale/

    Un poisson d’Avril? Possible! En plus elle est payée pour dire des conneries pareilles! C’est bien ce que je dis, cette « madame » est tombée sur la tête!

    Salutations, Léa.

  12. Bonsoir Léa;

    Je pense qu’elle est payée pour faire un rôle de « composition »; il faut soutenir les intermittent du spectacle…J’aime autant voir cette dame dans une blague que dans une pub!

    Je reconnais que cette vidéo n’est pas d’une qualité de haut vol; et quelle apporte confusion. Mais quelques part, les gens qui l’ont commandité se sont piégés eux-même, car les gros stéréotypes choisi se porte plus sur le « greenwashing » qu’autre chose… Et vu où cette vidéo est diffusée; c’est plutôt l’antre du « lave plus vert » qu’autre chose.

    Moi je reste persuadée que la culture est un fondement démocratique; et soutenir les intermittent du spectacle; c’est leur donner le choix entre une culture institutionnalisée et une culture qui fait réfléchir, et ça par les temps qui courent…

    @+Bises.

  13. A Lionel,

    Je viens de lire que Tepco recrute des « liquidateurs »pour la centrale nucléaire de Fukushima.

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Japon.-Tepco-recrute-des-liquidateurs-pour-la-centrale-de-Fukushima_39382-1751334_actu.Htm

    Et si Sarkozy profitait de son voyage au Japon pour se porter volontaire? Dans un souci d’efficacité au vu de la tâche à accomplir, il pourrait se faire accompagner de Nathalie Kosciusko-Morizet, d’Anne Lauvergeon et d’Eric Besson.

  14. Dis-nous Fabrice.
    Peux-tu voir les statistiques de fréquentation de ton blog ?
    Sont-elles en hausse. J’ose espérer qu’il y a beaucoup plus de lecteurs que de posteurs…Car ça n’est pas avec 20 à 30 contributions par article que l’on va pouvoir bouger…Pour moi, on tourne en rond…Rien de concret dans l’insurrection des consciences au quotidien. Pour montrer que ça bouge, il faut montrer ce que l’on fait. La tchatche, c’est bien, mais c’est pas ça qui va résoudre les problèmes…On ferait mieux de fouler notre Terre, plutôt que la toile…Je n’en reviens pas du temps que passe tous les contributeurs à surfer…Il ne s’agit pas uniquement de se mobiliser comme on l’a fait pour Villeneuve de Berg. Il faut se mobiliser au quotidien ! Changer son quotidien et faire de sorte que ce soit contagieux.
    (Et là, c’est pas gagné).

    C’est pour ça que ce serait intéressant de savoir la fréquentation de ton blog.
    Pierre de Chartreuse.

    PS : Je ne veux rien enlever à ton travail et à la forme de ton blog. Simplement, il faudrait faire une rubrique « Solution aux problèmes locaux » ou « Comment s’y prendre concrètement avec mon Environnement proche ». Ca ne serait pas forcément toi qui l’alimenterait, mais tous ici, lecteurs et conscients des problèmes.

  15. GAZ & PETROLE de SCHISTES

    Bien que cela vienne de la bande des 4 je passe le lien de cet article qui montre que la communication politique est une entourloupe : les forages vont commencer le 15 avril car la première partie (verticale) est du forage conventionnel…

    http://energie-climat.greenpeace.fr/petrole-de-schiste-les-forages-demarreront-bien-le-15-avril?__utma=1.1774963697.1299156524.1299156524.1299156524.1&__utmb=1.1.10.1300901526&__utmc=1&__utmx=-&__utmz=1.1300901526.7.7.utmcsr%3Dgoogle|utmccn%3D%28organic%29|utmcmd%3Dorganic|utmctr%3Dgreenpeace&__utmv=-&__utmk=-

    Gazdarem lou moral !

  16. Phamb,

    Concernant la fréquentation de ce blog, la vérité toute bête, c’est que je n’en sais rien. Jusqu’au début de l’automne passé, je disposais d’un outil statistique très imparfait, qui indiquait autour de 50 000 visites par mois. Et puis, pour des raisons techniques qui me dépassent de cent coudées – pour faire comme de la place au reste, si j’ai « compris » -, ce service a disparu.

    Évidemment, il n’y a pas de rapport entre le nombre de lecteurs et le nombre de commentaires. Heureusement, d’ailleurs ! Au doigt mouillé, compte tenu de l’apparition de nouveaux commentateurs et de l’évolution constante depuis août 2007, je dirais qu’il peut y avoir 70 000 visiteurs par mois.

    C’est à la fois beaucoup et dérisoire. Beaucoup, car le malentendu guette perpétuellement, comme en témoignent certaines interrogations. Et dérisoire pour la raison que Planète sans visa considère la crise écologique planétaire.

    Au-delà, et bien que tes propos soient pleins d’intérêt, je ne crois pas devoir créer un espace consacré aux « solutions locales ». Il me semble que ce n’est pas le lieu. D’autres le font excellemment – la liste est longue des revues, sites et livres -, et je crois qu’il vaut mieux assumer un autre statut. Mais que cela n’empêche personne d’essayer de me convaincre ! Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  17. Merci pour ton petit mot Fabrice.
    La crise est planétaire car elle est locale.
    On a laissé faire en local. Il faut reprendre la main.
    Oui, je suis d’accord avec toi qu’il ne faut pas développer ces sujets sur Planète sans Visa, mais alors au moins mettre des liens vers des sites à solutions (Pierre Rabhi, Kokopelli, etc…pour ce qui est de remettre les mains dans la Terre ; les sites militants (Collectifs Gaz de schistes, contre le nucléaire, etc…pour le côté combat…).

    Mais il faut vraiment que l’on rebondisse de ton site directement vers du concret. Ca serait beaucoup plus efficace et éviterait de s’éparpiller…et de perdre du temps.

    C’est une suggestion. Nous pouvons te suggérer des liens…
    En tout cas, il faut avancer an parallèle.

  18. allez hop on délocalise chez les niake mal payés mais contents (pour l’instant): Lipton ferme ses portes à Aubagne! et va délocaliser en Roumanie ; ceux qui l’aiment le suivent! la firme ne veut pas que les ouvriers reprennent, pourtant ils gagnaient des sous, mais pas assez faut croire et sur l’échiquier mondial qui leur est grand ouvert..il irontlà où ce sera mieux.
    Les abrutis continueront de boire le tea lipton et le tennis man à faire de la pub pour financer la piscine de sa maison de campagne ou de celle de ses enfants; c’est cela notre monde. vieux comme le monde; mais mondialisé, pour en rajouter une bonne couche; ici les ouvriers d’une papeterie fermée pour cause de meilleurs benefs ailleurs ont eu un pont d’or : quitter leur Provence pour aller en Pologne émarge à 450 euros mensuels! c’est beau la mondialisation.

  19. Bon alors, poisson ou pas poisson ?

    Fabrice trouve t-il réellement une critique radicale du système dans ce ronron technicien ?

  20. Lionel,

    Je crois que tu m’auras mal lu. J’ai parlé d’une critique radicale entre les lignes, par les questions décisives que Lacoste nous oblige à penser. Je ne compte certes pas sur lui ! Mais quand un nucléocrate de cette trempe avoue des choses de cette nature, et en particulier ceci : « Mais ces questions dépassent, et de beaucoup, le seul domaine du nucléaire. Il faut avoir l’esprit totalement ouvert », j’y vois comme un espace géant que notre mouvement pourrait et devrait occuper au plus vite. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  21. Mince j’étais à côté de la plaque alors, et la date y étais pour beaucoup.

    « Mais ces questions dépassent, et de beaucoup, le seul domaine du nucléaire. Il faut avoir l’esprit totalement ouvert” »

    ah oui… de mon côté j’y voyais encore une dé-responsabilisation, une raison de plus de parler de catastrophe naturelle, comme tous les tenants du nucléaire tentent de le faire.

    « essayer de réduire la probabilité que cela arrive »

    et

    [la catastrophe japonaise était imprévisible] parce que la crise japonaise résulte d’un cumul d’agressions extérieures – un tremblement de terre, puis un tsunami

    J’y vois là une contradiction majeure.

    Mais bon…

  22. Phamb, tu raisonnes comme si chacun de nous, outre gribouiller sur le blog de Fabrice, on faisait rien. Qu’est ce que tu en sais? Toi aussi, je suppose, tu fais des trucs localement, non?

    Sur l’eau, sur la pollution, sur l’agriculture, sur le bio, on a que l’embarras du choix!

    La fréquentation du blog de Fabrice a dû augmenter, car sur le mien, tout petit qu’il soit, les visites en provenance de son blog ont explosé et sont passées largement en tête de toutes les autres. Et les visites venant directement par Google, avec une requête faisant référence au bouquin, pareil. Donc?

  23. Phamp, bonsoir,

    Vous êtes drôle, si, si je vous assure! Vous nous grondez parce que nous tchatchons, mais ou est le mal? Commenter et agir ailleurs, c’est possible … 😉

    Quant aux solutions locales, le plus dur c’est déja de convaincre les locaux!

    Sylviane, bonsoir,

    C’était une boutade, que cette demoiselle fasse ce qu’elle désire, aucun jugement malsain. 🙂

    C’est le message véhiculé qui me gène. Pub a fond pour la fabuleuse socièté de consommation. J’ai de gros pincements au coeur, en pensant a tout ces malheureux, qui au prix de leur vie, embarquent dans des canots rafistolés, pour justement espérer vivre comme les accrocs a la surconsommation. S’ils savaient dans quelle gueule de loup ils se jetent!

    Bonne soirée, Léa.

  24. “Mais ces questions dépassent, et de beaucoup, le seul domaine du nucléaire. Il faut avoir l’esprit totalement ouvert”

    Oui moi aussi ça m’a choqué grave cette phrase…

    Pis j’aime bien Léa qui dit un truc trop vrai :

    « Quant aux solutions locales, le plus dur c’est déjà de convaincre les locaux! »

    C’est à désespérer… Vivre en campagne comme on le fait, ici, là bas, et puis par ici… Même rengaine pour tous : les conseils municipaux aux mains des chasseurs et des agriculteurs traditionnels, le bio pire qu’un gros mot (une secte, j’vous le dis mon bon monsieur, c’est une secte !), les médias que des mensonges et internet repaire des pédophiles….

    A désespérer…

    Merci pour tout quand même Fabrice…

  25. La Nef lance Nef Capital Éthique Management
    29 mars 2011, par franck
    je voudrais signaler aux adhérent de la NEF que NEF CAPITAL ETHIQUE, fonds d’investissemnt de la NEF est sur le point d’investir dans une Phytorem, entreprise qui utilise le bambou pour construire des stations d’épuration, ; or Phytorem est ardemment soutenue par TOTAL, groupe pétrolier bien connu, mais a également AREVA dans son capital !!!! incroyable !!! Mefions nous donc des apparences, et restons vigilants.
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  26. Merci Pierre,

    J’ai cassé mon assurance vie à la Société Générale l’année dernière pour aller à la NEF et le comble c’est que l’agriculteur qui a lancé l’AMAP dans mon coin, n’arrive pas à obtenir son prêt ; la NEF a même perdu une bonne partie de son dossier.

    Résultat : il achète à crédit matériel, grillage, serres, tout.

    Vous n’auriez pas des liens pour étayer cette information afin que je puisse la faire circuler ?

    Merci d’avance.

  27. C’est bizarre Pierre, car malgré les recherches que j’ai faites, je tombe partout sur le même message, parfois avec un pseudo différent, parfois sans pseudo, mais le message est IDENTIQUE !!

    Je n’ai trouvé qu’une vidéo dans laquelle quelqu’un de chez Total disait avoir soutenu Phytorem, pour l’aider à monter son entreprise.

    http://videos.tf1.fr/un-parrain-pour-reussir/l-emission-du-9-mai-2010-total-et-phytorem-5844588.html

    Aucune autre source.

  28. A lire dans l’hebdomadaire agricole La Terre de cette semaine, l’avis d’un ingénieur, communiste et ancien administrateur du CEA. ou critique du capitalisme et adoration de la technique font bon ménage.

  29. Fukushima ? « C’est un accident nucléaire, ce n’est pas une catastrophe. » (Claude Allègre dans le Figaro du 16/04)
    Claude Allègre serait toujours vivant.

    p.19 du même torchon :
    Cher papa,
    Voici 25 ans que tu es près de Jésus, Marie et Dieu.
    Ton fils qui pense bien à toi et qui t’aime beaucoup.
    Claude [Dassault]

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