Cela fait du bien d’être d’accord (avec Pierre Rabhi)

J’ai une très profonde affection pour Pierre Rabhi, que je crois être un prophète. Je lui ai dit hier, au cours d’une longue discussion téléphonique. Mais qu’est-ce qu’un prophète ? J’avoue que je ne suis pas sûr de moi. Allons, tentons une définition : il s’agit de quelqu’un qui incarne par sa présence et son souffle un avenir qui n’est pas encore écrit. Qui est possible. Qui est désirable. Qui demeure incertain. Ce n’est évidemment pas un intellectuel. Encore moins un politique. Admettons par commodité qu’il puisse voir mieux que les autres ce qui émerge au loin dans la brume. Admettons. Admettons que Pierre Rabhi voie mieux et plus loin.

Je sais que des propos comme ceux-là ne peuvent qu’irriter ceux d’entre vous qui tiennent fort à leur héritage rationaliste. Je me moquerais d’autant moins d’eux que j’ai longtemps repoussé de toutes mes forces ce qui ne me semblait pas relever de ce que je nommais pompeusement la « raison critique ». Pour éviter un premier malentendu, je précise que je reste profondément attaché à l’examen critique par la raison. Seulement, je sais ou je crois savoir désormais qu’une infinité de choses pourtant bien réelles nous échappent à jamais. L’intelligence humaine est intrinsèquement faible, et plus d’une fois dérisoire.

Mais je me rends compte que je fais comme si chacun connaissait Pierre Rabhi. Et bien entendu, ce n’est pas le cas. Si je devais vous le présenter, mon attachement à sa personne me ferait oublier mes devoirs de rigueur. Je vous conseille donc de lire page de wikipédia à lui consacrée. Nous sommes lui et moi des amis, et j’en suis réellement heureux. D’autant plus que nous sommes le plus souvent d’accord sur l’essentiel. Par quel miracle cet homme né dans une oasis algérienne avant la Seconde Guerre mondiale peut-il être ami avec moi ? Les fois où j’y songe, j’en demeure stupéfait.

Ce qui est sûr, c’est que nos conversations m’aident puissamment à vivre. Je pense qu’il le sait. Hier donc, après que je lui eus dit : « mais Pierre, voyons, la vérité est que tu es un prophète, et voilà tout ! », je lui ai suggéré l’idée d’un Appel mondial, dont il pourrait prendre l’initiative. Un appel ? Mais pour dire quoi, au juste ? Eh bien, le plus simple est tout de même de me citer moi-même. Il m’arrive souvent d’être sinon moqué, du moins interrogé, et vivement. Je me contenterais de critiquer. Je n’aurais jamais la moindre proposition à faire. Franchement, et vous allez comprendre pourquoi, je trouve cela aussi pénible qu’injuste. Voici ce que j’écrivais ici-même le 11 mars 2009:

« J’ai écrit ici, coup sur coup, deux textes qui comptent davantage que d’autres à mes yeux (ici et ici). Je les reprends en quelques phrases. Pour commencer, je crois qu’il n’y a pas pire désordre moral et même mental que le racornissement de l’Occident sur ses biens matériels. C’est bien sûr une infamie, mais c’est aussi une rare stupidité. Car rien n’arrêtera le flot des réfugiés écologiques. Nous y perdrons ce qui reste de notre âme, nous y perdrons aussi le reste.

» Il n’y a rien de plus urgent que de trouver les moyens d’un vrai discours universel, qui relie de façon solide, authentique et sincère, le sort de qui meurt de faim à celui de qui meurt de voracité. Si nous y parvenons, des portes s’ouvriront devant nous. Si nous en restons au cadre de la France, si nous continuons nos défilés Bastille-Nation pour sauver la télévision à écran plasma, nous échouerons, et ce sera le sang rouge des pires batailles.

» Donc, un véritable discours universel. Depuis le temps que je pense à cela, j’ai eu le temps d’assembler quelques pièces du puzzle. En voici trois, qui sont majeures. Un, l’économie de casino qui nous plonge en ce moment dans la crise qu’on sait, cette économie a produit des milliers de milliards de dollars qui ne savent où s’investir. Sur cette planète pourtant dévastée. Deux, il existe dans le monde une force de travail colossale qui n’est pas employée. Combien d’humains au chômage ou en situation de sous-emploi ? Plus d’un milliard, j’en jurerais, bien que ne disposant d’aucune statistique précise. Trois, les écosystèmes naturels sont tous menacés d’effondrement à plus ou moins long terme. Sans eux, ni avenir ni société. Pas même de téléphone portable.

» Je propose donc de réfléchir au lancement d’un nouveau mouvement. Neuf. Audacieux. Utopiste. Fou. Révolutionnaire ô combien. Ce mouvement proclamera l’unité irréfragable du genre humain. Et créera une coordination planétaire entre groupes du Nord et du Sud. Dont le but premier sera de s’emparer, en s’inspirant des méthodes radicales et non-violentes de Gandhi, d’une fraction des richesses financières de la planète. Moi, je n’ai jamais eu peur de l’expropriation. S’il faut dépouiller un Bill Gates de l’argent qu’un système criminel lui a octroyé, je n’y vois pas l’ombre d’un inconvénient. Et des Bill Gates, il y en a des milliers.

» Un mouvement planétaire. Si fort qu’il permettrait la création d’un Fonds mondial, doté de 500 milliards de dollars pour commencer. Juste pour commencer. Cet argent serait bien entendu dévolu, pour l’essentiel, aux communautés locales et paysannes du Sud. Pas pour nous faire plaisir. Pas pour nous rassurer. Pas pour leur faire acheter notre bimbeloterie.

» Non, pas pour cela. Pour que ceux qui n’ont ni travail ni pitance puissent être payés dignement afin de restaurer les écosystèmes dont dépendent si directement leurs vies. Ici une rivière. Là un coteau, une forêt, une mangrove, un banc de corail. Ailleurs une barrière végétale contre l’érosion, la diffusion de connaissances agro-biologiques, ou des travaux de génie écologique.

» Un tel mouvement uni du Nord au Sud changerait, dès ses premiers pas concrets, la face du monde et de la crise écologique. Car il secouerait de fond en comble les pouvoirs corrompus du Sud. Car il redonnerait de l’espoir. Car il montrerait le chemin. Car il nous élèverait tous au-dessus de nous-mêmes. Il n’y a aucun doute que la constitution d’une telle force nous aiderait, lentement mais sûrement, pas après pas,  à susciter de nouveaux enthousiasmes, de nouveaux engagements. La jeunesse du monde, tellement désabusée, y trouverait matière à redresser la tête, et à avancer enfin ».

Je reprends la plume ce 19 mai 2011 pour vous dire que c’est de cela, en résumé, que j’ai parlé hier à Pierre Rabhi. Nul ne sait s’il en sortira quelque chose. Pierre est à ce point absorbé par ses innombrables obligations qu’il ne se sera peut-être agi que d’un sincère échange entre deux amis, un après-midi de printemps. Mais qui connaît à l’avance le destin d’une graine ?

67 réflexions sur « Cela fait du bien d’être d’accord (avec Pierre Rabhi) »

  1. Pierre Rabhi, 2 au 10 octobre 1994 (je n’oublierai jamais cette date !), Oasis de Chénini à Gabès, Tunisie, 1ère conférence du Réseau des Jeunes Ecologistes de la Méditerranée (dit « Réseau JEM ») que nous essayons de créer avec mon ami Nicolas FAYE (il travaille maintenant dans la diplomatie française) après le choc insupportable de la première guerre du Golfe (Merci Mitterrand !). Nous avions à peine plus de 20 ans, pleins d’illusions et une énergie propre à renverser Ben Ali (qui nous a bien gâché la vie avec sa police politique pendant, avant et après cette rencontre !). Nous avions reçu une forte subvention de l’Union Européenne (obtenue à la sueur de notre front après un premier refus l’année précédente), cela rendait possible la participation de jeunes des mouvements écologistes au sens large de quasiment tous les pays méditerranéens, en particulier ceux du Sud. Deux ans que nous peaufinons le programme, nous sommes ravis car le programme définitif ressemble comme deux gouttes d’eaux au programme dont nous avons toujours rêvé. Gros travail (près de deux ans aussi) pour trouver des participants qui, dans les pays du Sud en particulier, ne soient pas des jeunes du parti unique mais bien d’authentiques « associatifs ». c’est le plus difficile. Le résultat était là aussi plutôt bon ! En pleine guerre de Yougoslavie nous avions des jeunes de Serbie, Croatie, Macédoine et Bosnie qui échangeaient pacifiquement ! Un jeune libyen était parmi nous, il avait été impossible de faire venir un seul participant israëlien dans un pays où Tsahal était venu bombarder la capitale Tunis (!) pour y déloger Arafat moins de 15 ans auparavant… Nous serons plus de 50 participants. Un matin, nous avons programmé une conférence de Pierre Rabhi sur l’Etat de la Méditerranée, les relations Nord-Sud et puis, Pierre RABHI travaillait avec les clubs UNESCO locaux sur un projet de réhabilitaiton de l’Oasis de Gabès, notre rencontre, énorme évènement local, va permettre de motiver un peu plus les jeunes de l’Oasis pour prendre part au projet de réhabilitation. J’avais rencontré Pierre Rabhi dans ce même Oasis un an avant dans le froid de l’hiver dans ces contrées (zéro degrés et moins la nuit!), c’était le matin, tôt, il était drapé dans un superbe burnous de laine comme spécialement coupé pour lui, l’homme du Sud. Il avait la grâce, la classe même, d’un Gandhi ! Nous avons discuté et immédiatement il a accepté notre proposition : sa participation l’année suivante à notre grande conférence pour réunir les jeunes activistes méditerranéens ! Retour donc l’année suivante à sa conférence dans une salle de restaurant bondée en plein coeur de l’oasis au milieu des palmiers dattiers nourriciers. Voilà que Pierre Rabhi parle des l’agroecologie, de l’oasis, du problème de la sécheresse qui sévit cette année (début octobre, il faisait encore plus de 30 degrés, le stock de chaleur estival était toujours là). Pierre termine sa conférence, il conclut sous un tonnerre d’applaudissements en mettant en garde contre cette terrible sécheresse. A cet instant, énorme déflagration qui nous fait tous sursauter ! C’est le tonnerre, le vrai : orage. Enorme orage ! La première pluie depuis des mois ! Tout le monde se met à rire, danser, chanter. Ambiance à jamais gravée dans nos mémoires. Vous le savez : en plus de toutes ses compétences, Pierre RABHI est un magicien, un chamane capable de faire revenir la pluie !!!!!
    La soirée s’est poursuivie sur une énorme fête comme on sait les organiser quand on a 20 ans, chacun avait préparé un plat de son pays, musique, danse… avec de l’eau jusqu’aux chevilles : véritable inondation car les orages étaient toujours très actifs. Quel souvenir ! J’espère que Pierre lui même s’en souvient. Tu lui demanderas Fabrice, cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu. J’espère remédier à cela bientôt. Cet été peut-être ? Où en est l’idée d’une rencontre ?
    C’est marrant : je n’avais jamais écrit sur ce beau souvenir, je prends plaisir à la partager avec vous tous ! Merci.
    J’oubliais : cette incroyable expérience, nous l’avions appelée … « La Méditerranée, une mer qui relie, une mer qui doit vivre » ! Elle a permis de créer des dynamiques intéressantes d’une association à l’autre et tout autour de la Méditerranée durant plus de 4 ans. Après… il a bien fallu boucler nos études pour vivre (ce bénévolat nous prenais bien en temps l’équivallent de 2 postes à temps plein en plus de nos études et de nos « jobs » d’étdiants) Mais quelle expérience magnifique ce fut !

  2. pour soutenir les chiliens qui veulent préserver la Patagonie

    CHILIENS EN EUROPE, NOUS DISONS : NON À HIDROAYSEN ! PATAGONIE SANS BARRAGES !

    avec le soutien de citoyens et citoyennes de toutes nationalités en France

    RASSEMBLEMENT VENDREDI 20 MAI À 18h30 DEVANT L’AMBASSADE DU CHILI

    Métro : La Tour-Maubourg

    suivi d’une marche jusqu’au Parvis des Droits de l’Homme
    place du Trocadéro

  3. Beaucoup de monde lisant ce blog partage ton point de vue, malheureusement, nous ne constituons qu’une masse infime (ne serait-ce qu’en france) de la population française. Comment toucher ces personnes ? Comment Faire partager ce point de vue au autres citoyens ? ceci est un réel problème.
    La révolution doit gagner le plus grand nombre !

  4. Bien qu’étant viscéralement attaché à ma liberté je serais prêt à m’investir dans ce mouvement. Faisons en sorte que cette graine puisse germer !

  5. Une belle chose d’avoir un tel ami. ‘Prophète’ avec quelques lettres en moins donne le mot ‘poète’. Pour moi un prophète est une personne qui perçoit la poésie du monde mieux que le commun des mortels et qui en tire une force et une manière d’être qui inspirera ceux qui sont touchés. Certains poètes, les plus grands, ont souvent une dimension prophétique. On peut certes rire du mot ‘prophète’, mais si on ne se nourrit que de rationalisme on risque de crever de soif sans s’en apercevoir !!!

  6. Bon, mon récit tunisien est un peu embrouillé : c’est un matin de janvier dans le froid du Sud tunisien que j’ai rencontré Pierre RABHI et c’est en fin d’après midi (et non le matin) un an et demi plus tard qu’il nous y a donné sa conférence créatrice de déluge en pleine sécheresse !

  7. Je suis un admirateur de Gandhi et de Lanza Del Vasto et de tout ce qu’ils ont fait. J’admire beaucoup aussi Pierre Rabhi, dont j’ai lu la plupart de ses livres et suis adhérent à son association « Terre et Humanisme ». Par contre je suis un peu réservé sur la proposition de Fabrice. Car organiser cela au niveau mondial suppose un organisme qui coordonne, c’est à dire finalement un « Pouvoir ». Trés difficle à contrôler sur cette dimension planétaire! Par contre je pense que tout devrait se faire à partir de la base: « solutions locales pour un désordre mondial » pour reprendre le titre du livre et du film ce Coline Serreau. De plus je suis assez pessimiste pour faire naître et annimer une telle mobilisation.L’immense majorité des humains sont totalement déconnectés des problèmes écologiques.Au Sud comme au Nord.Nous ne sommes qu’une masse infime comme le dit Florian.C’est peut-être mon âge qui me rend ainsi pessimiste,je crois malheureusement, mais je serais heureux de me tromper,que notre civilistion occidentale qui à envahit pratiquement toute la planète, irra dans le mur, et cela sera certainement terrible pour ceux qui le vivront! Car si l’on regarde l’histoire humaine on voit bien que tous les grands bouleversements, ou révolutions,ou disparitions de civilisations n’ont jamais étaient programées à l’avance par un groupe d’hommes échafaudant des plans, elles ont été provoqué par des évènements non controlables par les humains. Et si quelques révolutions peuvent laisser penser qu’elles ont été préparées,elles ont surpris tout le monde et ne se sont pas passées comme prévu! C’est pour cela que je suis pessimiste, mais comme l’histoire ne se répette pas, je peux bien me tronper et ça serait tant mieux.

  8. « S’il faut dépouiller un Bill Gates de l’argent qu’un système criminel lui a octroyé, je n’y vois pas l’ombre d’un inconvénient »
    comprend pas; Bill gates a crée sa boite et a vend des tas d’ordinateurs et des sytèmes d’exploitation; d’accord avec une position de monopole, mais en quoi estil criminel? . C’est un peu dictatorial tout çà?

    http://www.europe1.fr/International/Des-dauphins-retrouves-morts-en-mer-Noire-547491/

  9. Celui qui n’a pas encore assisté à une conférence de Pierre Rabhi, n’a encore rien vu.
    Cet homme est littéralement captivant.
    Je lis avec beaucoup d’émotion ton billet, Fabrice, car oui, cet homme est exceptionnel. Une référence, un visionnaire. On ne peut qu’admirer ces personnages quand on voit leur parcours.

    Sa vision lucide, philosophique, et plein d’humilité de notre monde mérite le respect.
    Il a transformé ses idées par des actes et avec beaucoup de courage.
    Nous devrions tous nous inspirer de cette sagesse.
    Et nous progresserons alors tous dans la bonne direction.
    Certains se demandent par où commencer pour faire voir le jour à ce mouvement que tu prônes, Fabrice.
    Il tout reprendre à la base. Créer des associations, faire des jardins, des jardins communaux, produire local. Créer des Amaps. Consommer local. Et après tout s’enchaîne.
    Pierre Rabhi. Il faut retourner à la Terre. Enfoncer ses mains dans la terre. Les salir. Planter, faire pousser. Même si ça marche pas tout de suite. Y aller doucement, mais sûrement. Comprendre les saisons. Comprendre comment ça marche.

    Ce midi, dans mon cerisier bourré de fruits (année exceptionnelle), j’écoutais les oiseaux tout en remplissant mon gros panier. Et je me disais : je préfère infiniment être là qu’à la place de DSK.
    Tout ça pour en arriver là. A faire de la taule et claquer des millions pour sa liberté…

    Ce soir, clafoutis. Demain, confiture de cerise.
    Le reste est secondaire…
    Merci Fabrice.
    (Je préfère les solutions qu’aux constats…).

  10. il y a vraiment un terreau… en pleine brousse bretonne, il y a un ou deux mois, il a rempli une salle des fetes, quasiment sans aucune pub…
    Il a conclu en disant qu’il se présenterait certainement en 2012, banco, enfin une raison d’aller voter…
    le probleme, avec la decroissance, c’est que la caracteristique principale est que l’on ne fait pas de bruit, on se fond dans le paysage, donc les aveugles vous voient encore moins… on a beau etre de plus en plus nombreux, on passe inaperçu, et c’est tant mieux… espérons qu’un jour, les aveugles retrouveront la vue et que toute la vulgarité humaine leur sautera à la gueule. Enfin, les vrais terroristes seront démasqués.

  11. Et dans un mouvement international (transnational même) pour éviter au maximum les problèmes de pouvoirs, il faut une langue neutre. Elle existe et se nomme ESPERANTO !
    Je suis prêt à m’y mettre pour un tel projet !

  12. Fabrice, tout d’abord j’en profite pour dire tout le bien que je pense que ton dernier livre, un travail d’enquête remarquable. Pour aller vite je dirai que si le début se lit comme un roman d’aventure, il y a moins de risque d’être impliqué, la partie sur FNE est la plus pénible, car à moins d’être né d’hier elle nous touche forcément de plus près. Il y aurait beaucoup à dire mais ce n’est pas le sujet du jour. Un seul regret : l’histoire des amours entre les Amis de la Terre et le mouvement « écolo politique », abordée de manière critique, aurait été un service à leur rendre (aux AT) car on ne s’affranchit pas d’un tel boulet du jour au lendemain et ceci peut expliquer cela.

    Pierre Rabhi. Comment en effet ne pas être aux anges en l’écoutant raconter la vie à sa manière. On le suivrait au bout du monde, l’homme est magnifique c’est entendu.
    D’ailleurs on se presse à ses apparitions pour boire ses paroles comme d’autres vont à Lourdes ou à Rome ou encore à la rencontre du Dalaï-Lama en quête de la Révélation. Pourquoi pas, on peut être transformé à bien moins que ça. Mais j’ai vu les yeux de braves à la sortie de telles messes et c’est justement ça que je trouve inquiétant. D’ailleurs on ne dit pas Pierre Rabhi mais Pierre, tout simplement ; avec de la chance on l’a même touché. C’est ainsi pour tous nos gourous modernes, on les appelle par leurs prénoms. Ah les candidats sont nombreux, d’ailleurs certains nous éclairent parfois de leur grande sagesse dans ce blog, sans toutefois lui arriver à la cheville. Sans le connaître de près je parierai qu’il est conscient de cette situation et ne la vit pas très bien. Et Pierre Rabhi n’est pas seul, c’est devenu pratiquement un « produit », certes pour la bonne cause mais un produit tout de même, avec son marketing, ses campagnes de promotion, ses tâcherons et aussi ses sponsors… D’accord, ce n’est pas Areva ou Bouygues mais tout de même, ce n’est pas non plus Blanche Neige et les Bisounours. Le problème est à une autre échelle que chez Hulot mais il y a bien un problème de cohérence sur le fond là-aussi et il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures y compris dans la critique constructive. Je n’en dis pas plus car il y a des vérités qu’il faut trouver par soi-même. « Pierre » est donc l’un de ces savants, de ceux qui par leur vie extraordinaire savent tout sur tout. C’est du moins le pouvoir qu’on leur prête. Or nul n’est parfait, nul n’a la science infuse, nul n’a le savoir infini. C’est bien dommage car ne plus penser par soi-même c’est tellement réconfortant. C’est aussi très dangereux. On en arrive à tout confondre puis déçu on jettera le bébé avec l’eau du bain avant de se chercher un autre rocher. D’ailleurs à toi aussi il arrive que des internautes te demandent de les éclairer, de leur dire quoi faire ; ce serait tellement bien. Et fort à propos tu mets vite les points sur les I, conscient que ce n’est pas ton rôle. Mais Pierre Rabhi non plus n’est pas le Messie qui nous guidera. Donc une fois n’est pas coutume, je ne pense pas que ton idée soit excellente. Et non je n’ai pas mieux à proposer, en réagissant à ce billet, mon modeste rôle n’est que d’agiter une petite sonnette d’alarme, quitte à gâcher la fête. Ensuite l’entendra qui pourra. Par contre tu as tout à fait raison de souffler un peu de spirituel sur cette démarche car il est bien évident que cette dimension fait partie de la solution, forcément multi-dimensionnelle, d’où ses énormes difficultés à émerger. A chacun son brouillard.

  13. Bonsoir Fabrice,
    Oui, Pierre Rabhi prophète, parmi d’autres.
    Si tu connais François Couplan, c’est le même, mais avec un pas encore plus profond vers la Nature. Aujourd’hui la balance est du côté Culture, reste à équilibrer les deux. COmme première approche, lire son boouquin La Nature nous sauvera me semble bien pour connaître le personnage.
    Amicalement.

  14. « mais en quoi estil criminel? . C’est un peu dictatorial tout çà? »

    J’espère que c’est du second degré ?

  15. tout à fait d’accord avec JOEL pas d’idolatrie ; ou alors pour les grand esprits enfermés dans les livres que l’on peut toujours fréquenter! On aura beau avoir 5 ou 6 Pierre ou Paul, ou Jacques, si le terreau n’adhère pas à leur semelles; on pourra toujours courir! au moins en pélérinage.

  16. Faisons en sorte que cette graine devienne un bel arbre! Une forêt!

    Merci aussi au premier commentateur qui a raconté une belle histoire.
    Et si M. Rabhi se présentait une nouvelle fois aux présidentielles? Avec le vent d’espoir qui souffle doucement en ce moment,qui sait ce qui pourrait arriver…
    Face aux fascismes et aux peurs, nous pourrions avoir le choix de la générosité et de la simplicité.

  17. @ joel:en quoi vous deplaise les yeux des gens au sortir des reunions et non pas des messes comme vous dites! on parle de Pierre Rabhi de l’homme de ses actes courageux pourquoi lui coller une étiqueete de produit?
    il faut certes etre vigilant mais ne pas sombrere ds la paranoia du gourou ne sommes nous pas assez lucides pour faire la part des choses?tout de meme?
    je crois plutot que l’heure n’est pas venue mais on s’y approche doucement ou l’humain sera au centre du monde la planete au fil des annees sera peuplée d’hommes devenus bons ;vrai ne faisant qu’un avec notre bien le plus precieux la Nature;il ne faut pas avoir peur de personnes comme pierre rabhi mais plutot se feliciter de pouvoir entendre des gens qui reflete ce que nous sommes vraiment … tiens on devrait le cloner pour aller plus vite!….c’est une blague bien sur …………..

  18. je suis allée trop vite je voulais surtot dire que le plus imprtant est que l’homme justement sera devenu au top humaniste ok avec les animaux et tout ce qu’il entoure qu’il n’y aura plus besoin de …pouvoir de controle de vote et toutes ces mascarades!!!

  19. J’ai découvert le « Manifeste pour la terre et l’humanisme » de P. Rabhi il y a quelques semaines et je le recommande aussi à tout le monde. J’ai beaucoup de respect pour la clairvoyance de ce vrai humaniste, aussi pour la force de son engagement qui sonne vraiment juste et enfin pour toutes ses actions. Du fond de la campagne superbe qui m’entoure et sur le sentier de mon cheminement personnel, sa poésie trouve une résonance ainsi que ce qu’il exprime de sa cosmogonie. Et je me demande comment l’aider. Il y a de belles idées sur le blog de « terre et humanisme », j’essaie de voir comment je pourrai participer à ce qui est déjà lancé.
    Un grand mouvement international? Cela fait des années que je l’appelle de mes vœux, sans savoir comment être utile à sa réalisation. Ce que vous écrivez, Fabrice est porteur d’un fabuleux espoir, mais justement, l’organisation d’un rassemblement pour cet été aussi à notre niveau, nous qui nous exprimons ici, serait allée dans le bon sens, comment l’imaginer avec des infos qui, visiblement ne circulent qu’entre happy few? Sans trahir le secret des dieux, dire, si oui ou non quelqu’un y travaille , un minimum qui permette d’éviter le tout à l’égout pour de belles énergies. J’avoue que je ne comprends pas , suis-je la seule à ne pas savoir ou la seule à être motivée dans la durée?

  20. Bonjour,

    Merci. Merci aussi pour le beau commentaire de Mr P.P.

    Merveilleux billet, comment ne pas être d’accord?

    Fabrice, vous parlez d’un appel mondial, mais le défi est immense. Le gros hic, c’est que déja au niveau local nous avons du mal a nous faire entendre. La petite graine, c’est a chacun de la planter, a sa manière, avec respect de tout, avec grand Amour, en faire un exemple en espérant fort que cela donne des impulsions positives a d’autres. C’est parler façon « bisounours »? OK! Si vous voulez! Mais entre le choix des armes ou celles du coeur, le second me parait plus raisonnable. On ne combat pas un « ennemi » avec les mêmes équipements, c’est une lutte sans fin.

    Ce n’est que mon opinion.

    La seule solution pour l’instant est déja de faire un choix entre les envies et les besoins. Deux mots si simples qui changeraient la face du Monde en très peu de temps, croyez moi! A condition que tous et toutes s’y attèlent sérieusement! Innover, il nous faut innover, en créant une socièté ou l’argent, le pouvoir, la hièrarchie ne seraient pas, plus les maîtres. L’ancien système ne fera pas long feu! Mais …. Allez donc proposer ceci aux accrocs de la consommation! Dur, dur ….

    Peut être que Mère Nature tapera encore bruyamment du poing sur la table et que enfin les retardataires se poseront les vraies bonnes questions.

    Notre socièté est a bout de souffle, et chaque jour nous rapproche devant des faits qui sont encore aux yeux de bon nombre complètement occultés. Par manque d’information, ou tout simplement par manque de lucidité. Il va y avoir division. Ceux qui sont profondément persuadés qu’un chancgement profond et sérieux de toutes nos habitudes est vital et les autres qui poursuivront leur routes avec pour partenaire l’obsolence.

    Personne n’est éternel, mais mourir modestement, les pieds dans l’herbe, avec le chant des oiseaux, le vent dans les arbres, en sérénité absolue, en ayant conscience d’avoir fait pour le mieux, avec respect et amour pour son prochain est plus beau que de rester « embrigadé » dans un rond point crééeeeeee(?) par des humains avides de tout, pour des humains naifs!

    Marie, bonjour,

    Bill Gates? Marie, je t’en supplie, fait plus d’amples recherche sur cette personne. Coté vaccination entre autres. Ce type est multi milliardaire. Des chiffres avec plein, plein de zéros …. Il en a encore largement assez, même s’il donne généreusement et que c’est étalé dans les me.dias.

    C’est quoi donner vraiment, sincèrement, généreusement? Inverse les rôles, Marie. Si tu étais richissime, Gentille Marie, tu en garderais combien pour toi, selon tes BESOINS?

    Je te connais peu, Marie, mais je n’ai pas de doute sur ta réponse. Elle t’honore, gentille marie. 😉

    Bonne fin de semaine a toutes et tous, Léa.

  21. Par rapport à ce que dit Joël : je comprends tout à fait. La question est liée à la facilité à la quelle nous pouvons verser dans le culte de la personnalité. Très difficile d’échapper à ceci face à un personnage riche et captivant, qu’on aurait envie de « suivre jusqu’au bout du monde ». Il y a le réel danger de perdre son autonomie de pensée, son esprit critique, qui fait partie de la singularité de chacun. Il n’y pas de sauveur, mais dans notre inconscient profond il me semble que quelque chose nous pousse toujours à en chercher, surtout lorsqu’on nous avons le sentiment d’être déboussolé face à un monde qui semble avancer comme un train aveugle et sans frein. Il est bien possible que Pierre Rabhi, qui parait porter une profonde humilité, soit mal à l’aise de tout ce qui est projeté sur lui ou ceux qui le touche comme s’il était un saint. Et que son ancrage dans la terre soit la force opposée. D’ailleurs l’auteur de ce blog le sait-il ? Je me souviens avoir entendu Ravi Shankar dire (en gros) que, à l’époque hippie où il était tellement vénéré par son jeune public occidental, il n’aurait pas « résisté » si la base de sa formation musicale n’avait pas été une aussi solide formation spirituelle. Qui l’avait rendu fort intérieurement, donc capable de gérer ce culte de la personne et le danger pour lui-même. Il me semble que, avant de suivre qui conque il faut être bien conscient de ceci. Mieux vaut peut-être s’inspirer de… que suivre. Et ne pas oublier qu’un être humain, aussi lumineux soit-il reste un être humain. Et que chacun doit garder allumée sa petite lanterne de vigilance interne, même face à un être qui à l’évidence a beaucoup à apporter aux autres ou à la société en général.
    ( Le Dalai lama est devenu un produit, c’est certain, mais pourquoi, comment ? Il faut aller par curiosité une dans un centre bouddhiste tibétain quand vient un personnage important, et on là y voit tout à fait ce que dit Joël, il y a un coté effrayant, tout à fait)

  22. Les penseurs comme terrasson ou rabhie sont primordiaux a notre époque,mais c’est vrais que l’on oublie trop souvent de pensée librement,sans trop d’influences exterieure,ce qui est difficile certe

  23. La seule bonne idées qui représenterait un bienfait universel, c’est de renoncer à ces histoires de trucs universels… l’universel, c’est le plus fort et le plus stupide qui impose ses normes aux plus faibles et plus sages…

  24. Je n’ai pas eu encore l’occasion d’entendre Pierre Rabhi, mais c’est toujours un régal de le lire. Tout est si limpide, si évident. (Idem avec Fabrice). Du bons sens.

    Pour le plaisir, un extrait d’un de ces aticles :
    « (…] Mais prenons les choses par un autre bout que celui de savoir qui est du côté de la nature, qui ne l’est pas. En réalité, nous avons tous affaire à la nature. Nous sommes la nature, que nous le voulions ou pas. Nous ne sommes pas faits de matériaux extraterrestres. Nous sommes des mammifères dotés d’entendement, de conscience et de libre arbitre. Nous participons tous du même processus de vie, et seule cette conscience-là, bien éveillée et évoluée, peut nous conduire à le protéger. Notre sort est indissociable de celui de la nature, à laquelle nous devons la vie et notre survie. Arrêtons de nous croire au-dessus ou en dehors de cette réalité […]. »

  25. « Pour que ceux qui n’ont ni travail ni pitance puissent être payés dignement afin de restaurer les écosystèmes dont dépendent si directement leurs vies. Ici une rivière. Là un coteau, une forêt, une mangrove, un banc de corail. Ailleurs une barrière végétale contre l’érosion, la diffusion de connaissances agro-biologiques, ou des travaux de génie écologique »

    C’est exactement ce que fait le NREGA (National Rural Employment Guarantee Act) en Inde depuis 2006. En 2010, le NREGA a genere 250 millions de journees de travail. Le systeme est tres elabore et bien pense. Malheureusement il est loin d’etre parfait dans son implementation. Par example, les communautes villageoises sous l’emprise du parti politique dominant et des gros proprietaires decident des travaux, soit-disant d’interet general, qui seront entrepris. Et ces travaux sont parfois purement et simplement du sabotage, ecologique et economique a la fois ! Ou bien, les « beneficiaires » doivent reverser une partie de leur salaire a la personne qui attribue les emplois. Des activistes qui aident les gens a beneficier de l’emploi NREGA se font assassiner. etc, etc. Bref, l’idee est bonne et elle marche dans une bonne mesure, mais pour la faire marcher cela demande une energie et une sincerite enorme. C’est loin d’etre simple. Voyez comment l’Inde le fait sur: http://nrega.nic.in/netnrega/home.aspx et sur: http://en.wikipedia.org/wiki/Mahatma_Gandhi_National_Rural_Employment_Guarantee_Act

  26. Oui, lançons un appel. Si nous pouvions rassembler nos énergies, à travers le monde, comme les tunisiens ont pu le faire dans leur pays.
    Pouvons nous faire pression sur nos dirigeants pour les forcer à s’unir ?(ils savent si bien le faire pour le G20, G8 et Gtruc).
    S’unir pourquoi?
    Mais pour aider le Japon à gérer cette catastrophe nucléaire qui est mondiale. Tous les pays sont concernés.
    Quand à DSK, il pourrait coordonner les opérations, dans le cadre de « travaux d’intérêts généraux », au lieu de se morfondre dans son appart.
    Bon, ce n’est qu’une moitié de plaisanterie.

  27. chère léa la richesse de bill Gates que je ne connais pas plus que çà vient du fait que nous achetons tous des ordinateurs depuis des années certains en ont 4 ou 5 meme! et lui il les vend et qu’il monnaye toute nouvelle version de son système d’exploitation. à part cela la militance pour un sytème libre comme linux reste assez confidentielle..à part çà il a démarré il y a fort longtemps et sa richesse vient du succés de cet outil : l’ordinateur! vois tu t’en passer? faut il tel un communiste ou un dictateur sud américain lui confisquer d’emblée une partie de sa fortune? je ne vois pas où est son crime?

  28. Pierre Rhabi , personnage oh combien respectable!
    il est certain que la planète irait mieux avec des
    hommes comme lui.
    Mais je rejoins aussi (Olivier C), qui cite Couplan
     » avec un pas plus profond vers la nature » ,
    je crois qu’il a raison, la nature les animaux,le sauvage, intéressent moins Rhabi avant tout agriculteur.
    Mais cela n’enlève pas toutes les qualités de l’homme.
    Enfin j’ai lu dans les réactions « pour éviter au maximum les problèmes de pouvoirs, il faut une langue neutre. Elle existe et se nomme ESPERANTO ! »
    Là ,j’avoue je ne vois pas en quoi une seule langue résoudrait des problèmes de pouvoirs!

  29. un grand mouvement international: çà existe il ya slow food qui existe depuis 1986 ! il a mis du temps à émerger et réunit à présent 130 000 visiteurs du monde tous les 2 ans dans les montagnes piémontaise; pourquoi ne pas s’agréger à ce qui existe déjà et qui met tant de temps pour exister et encore pas partout (pas très vivace en France).

  30. Marie,

    Bill Gates et vaccination.

    http://www.liberterre.fr/liberterres/eugenisme/gates-vaccins.html

    http://www.youtube.com/watch?v=cGCHgkAz2eg

    Marie, les ordis sont les mouchards les plus efficaces de ce monde moderne. Si certains ont permis que cette technologie se retrouve dans presque chaque foyer, ce n’est pas pour rien.

    « l’ordinateur! vois tu t’en passer? » Bien sur, en temps voulu!

    Marie,

    Respirer, boire, se nourrir, dormir, aimer, est vital. Le reste … ma foi!

    Bien a toi, léa.

  31. J’ai découvert Pierre Rabbhi, il y a une quinzaine d’année en empruntant un livre à la MJC du coin, « Du Sahara aux Cévennes », il était déjà visionnaire sur pas mal de points.
    “(…] Mais prenons les choses par un autre bout que celui de savoir qui est du côté de la nature, qui ne l’est pas. En réalité, nous avons tous affaire à la nature. Nous sommes la nature, que nous le voulions ou pas. Nous ne sommes pas faits de matériaux extraterrestres. Nous sommes des mammifères dotés d’entendement, de conscience et de libre arbitre. Nous participons tous du même processus de vie, et seule cette conscience-là, bien éveillée et évoluée, peut nous conduire à le protéger. Notre sort est indissociable de celui de la nature, à laquelle nous devons la vie et notre survie. Arrêtons de nous croire au-dessus ou en dehors de cette réalité […].”
    @Chaperon Rouge, le problème, c’est que beaucoup trop d’homo qui se disent sapiens ne s’en rendent pas compte.

  32. Sans aller jusqu’à annexer entièrement les fortunes des riches on peut annexer les fortunes de ceux qui collaborent avec les dictateurs et rétablir un taux d’imposition de 88% pour les hauts revenus, ce qui était le cas aux Etats unis en 1945.
    Actuellement même en France les hauts revenus payent moins de 40% d’impôts (tout impôts confondus), moins que les pauvres (40%) ou les classes moyennes (près de 50%).
    un graphique intéressant à ce sujet :

    http://www.revolution-fiscale.fr/le-systeme-actuel/des-impots-progressifs-/11-un-systeme-fiscal-faiblement-progressifou-franchement-regressif-

  33. http://www.sudouest.fr/2011/05/17/l-alimentation-bio-est-elle-vraiment-meilleure-pour-la-sante-400791-736.php
    «
    L’obsession du bio peut confiner au trouble de l’alimentation »

    Gérard Apfeldorfer est psychiatre spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire, co-fondateur et président du Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (GROS).
    L’obsession de l’aliment bio peut-elle devenir un trouble du comportement alimentaire ?
    L’obsession de l’aliment bio peut devenir un trouble du comportement alimentaire dans le cadre de l’orthorexie. La personne orthorexique est obsédée par la pureté de son alimentation et passe au moins deux heures par jour à y penser!

    sur !!vaut mieux aller s’engouffrer 2mac do sans penser à rien! çà c’est ok!

    Ce genre de connerie circule librement sur la presse quotidienne! PQR ; tu t’étonnes que les ignorants qui se tapent 3 heures de décervelage télé par jour et qui lisent vite fait cette feuille te disent ensuite que manger bio, bof! qui va lui porter contradiction sur le meme journal? parmi les gens célèbres qui ont accès aux médias?

  34. « Je propose donc de réfléchir au lancement d’un nouveau mouvement. Neuf. Audacieux. Utopiste. Fou. Révolutionnaire ô combien. Ce mouvement proclamera l’unité irréfragable du genre humain »

    OK! mais ce qu’il faut bien voir le côté double face de cette unité possible:
    1- naturelle. Nous en faisons intégralement partie de la nature mais
    2- spirituelle aussi au sens où quelque chose en nous même échappe à toute forme de saisie, d’action directe.

    La contradiction de ce naturel en nous et de cet insaisissable va faire émerger toutes les variations culturelles possibles.

    Exemple et j’insiste en donnant immédiatement les effets. Les questions de valorisation font partie de ce naturel, et c’est précisémnt pour çà que la putain de globalisationj économistique a pu se propager si rapidement, par réduction à ce qu’il y a NATURELLEMENT de commun aux anthropiens. Qui résiste le plus à celà? Les religions bien sûr, en même temps que leurs institutions vont bloquer stabiliser (Idem que pour Etats) l’explication du principe (spirituel) à l’oeuvre.

    Au bilan on a ces dualismes mortifères: nature/ culture, ou matérialisme/ spiritualismes, chacun des compères de ces tandems ayant socialement besoin de l’autre pour et exister et se partager le pouvoir… sur autrui. En fait, il faut changer de lunettes et comme je l’écris plus haut, la contradiction est d’abord en chacun.

    Ainsi, dans la recherche d’accords écologiques sur le climat par exemple, deux solutions possibles:
    Soit tu cherches à le faire sur la base du plus petit dénominateur commun en restant donc scotché aux questions de valorisation faites par chacun, et çà devient très vite histoires capitalistes de oufs où personne ne veut céder sur ses intérêts. D’où les plantages de l’après Kyoto.
    Soit tu cherches à construire des codes qui s’appuieraient sur ce que je m’évertue à vous expliquer comme stuctural – ou spirituel, je me fous du nom qu’on lui donne – à l’oeuvre en chacun, donc invisible, fondant ainsi des codes qu’il serait illégitime sauf pathologie de contester, mais dont les transpositions civilisationneles tout aussi bien locales peuvent être variables, chacun conservant ainsi sa liberté, sa créativité, sa différence.

    Je me fous également totalement du relativisme des valeurs (fonction naturelle, rien à cirer!) comme du relativisme moral à partir du moment où il sont bien tous les deux à l’oeuvre en chacun. A l’inverse, vous pouvez tous constater qu’un DSK avait perdu, et loin d’être le seul au plus haut niveau, cette relativité morale puisque sans distance sur ses pulsions!

    Bref, pour construire ce que Fabrice souhaite, il va aussi falloir se faire un peu mal aux neurones au risque de pédaler dans la semoule. Que je sache et c’est pour çà qu’il faut changer pas mal de choses, l’omnipotence capitalistique dévastatrice s’est faite par impuissance des réligions à en maitriser les effets. C’est dire s’il s’agit bien aussi jusqu’à une révolution de nos façons de penser.

  35. En ce qui concerne l’ESPERANTO, ce pourrait être à mon avis un outil essentiel, volontariste, permettant de marquer fortement cette volonté d’Humanité UNE.

    Fabrice insiste beaucoup sur l’importance des mots (les foreurs sont passés de gaz de « schiste » à gaz de « roche mère » !).
    Pensons à la dimension dominatrice qu’il y a à ne prétendre utiliser que le français ou que l’anglais pour communiquer avec tous les habitants de la planète. L’uniformisation est bien là. L’espéranto permettrait à chacun de pratiquer sa langue maternelle (culture locale) et une langue internationale, la plus neutre qui soit et très simple à pratiquer (culture globale).

    Comment imaginer qu’il n’y a pas de la domination dans le présence de l’anglais partout comme un rouleau compresseur ?
    Bien entendu, ça ne résoudrait pas tous les problèmes de domination. Mais si on veut dialoguer d’égal à égal avec les pays du Sud, quoi de plus beau (et efficace) que de leur dire « on arrête de vous imposer par force la langue des dominants, on se met ensemble, à apprendre une nouvelle langue qui nous met à égalité puisque nous aussi nous avons à faire cet effort d’apprentissage. »

    Je ne veux pas jouer à faire mon Luther King ou mon John Lennon (pour les deux, il y aurait du boulot en ce qui me concerne !) mais IMAGINEZ ! Imaginez un monde où il est possible de se parler du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest de la planète sans obstacle linguistique !
    Sans oublier la diversité et la nécessité de conserve pour chaque peuple sa langue maternelle.
    C’est un projet qui nous ferait gagner un temps considérable, croyez moi.

    Je racontais ci-dessus la constitution de notre réseau à l’échelle de la Méditerranée il y a plus de 15 ans , je peux vous dire que le facteur essentiel de notre échec au bout de 4 ans, c’est la question des langues, que ce soit en terme diplomatique ou en terme technique : français, anglais… tous nos travaux devaient être traduits au minimum dans ces deux langues, c’était déjà énorme, nous n’avions pas les moyens d’y ajouter l’arabe à notre grand regret et malgré cela, que de temps perdu à cause de cette question des langues. Nous étions jeunes et (trop) ambitieux, si c’était à refaire, nous choisirions -trois fois hélas- de ne travailler que dans la partie francophone de la Méditerranée = France, Maghreb, Liban. Vous voyez les questions politiques de fond que cette question des langues peut poser ?

    Si chaque pays (avec l’UNESCO, ici avec le Conseil de l’Europe) avait eu pour projet d’apprendre au minimum la langue maternelle + l’Esperanto à chaque écolier, quel puissant outil de communication juste et équitable nous aurions !

    Mais… que les citoyens se rapprochent davantage n’est pas à mon avis le projet prioritaire de la plupart des politiciens, ça me semble évident.
    Alors à nous d’en faire un projet.

    A une époque où les catastrophes écologiques nous poussent à agir VITE et tous ensemble, quel gains de TEMPS cela produirait assez rapidement (l’ESPERANTO s’apprend très vite, la base est parfois jugées par ses adversaires un peu trop « européenne », mais est-ce vraiment un obstacle quand on sait que c’est en Chine qu’on compte le plus grand nombre de pratiquants de cette langue ? Et le plus important n’est-il pas de se dire qu’il n’y a AUCUN Etat particulier, aucun peuple distinct derrière cette langue et que chacun doit donc faire l’effort de l’apprendre EN PLUS pour se mettre à égalité avec le reste de l’Humanité, que l’on soit de New-York ou de New-Dehli !).

    Certain disent que l’Esperanto est une langue pauvre et sans culture ! Mais une culture, c’est vivant, ça évolue : faisons de l’Esperanto la langue de ceux qui veulent communiquer de façon juste et équitable avec TOUT le reste de l’Humanité ! La « culture » de l’Esperanto se fera peu à peu et très vite à mon avis (elle existe déjà d’ailleurs !).
    Enfin, n’oublions pas qu’apprendre l’ESPERANTO en plus ne consiste surtout pas à oublier nos langues maternelles ! On ne peut pas agiter le drapeau du risque d’uniformisation en parlant de cette langue d’une Humanité « UNE ».
    C’est bien le projet exposé par Fabrice ci-dessus ?

  36. Le message de Pierre Rabhi a une dimension prophétique, c’est certain, de même que le vôtre, celui de D. Guillet, et de tant d’autres éveilleurs de conscience.

    Les éveilleurs de conscience peuvent aussi décevoir malheureusement.

    Je viens de découvrir – dans une vidéo assez ancienne -, que F. Veillerette ne milite pas pour une suppression des pesticides mais pour une « modération » dans l’usage de ces derniers :

    http://www.dailymotion.com/video/x8xntp_pesticides-poison-en-vente-libre_news

    Franchement, je tombe des nues. Comment peut-on avoir cosigné « Pesticides : révélations sur un scandale français » et tenir un tel discours ? Je dois dire que ces propos décrédibilisent totalement F. Veillerette à mes yeux.

    Bien sûr qu’on peut totalement se passer de pesticides. Des armées de paysan et de jardiniers amateurs l’expérimentent depuis la nuit des temps. Les techniques sont diverses, variées, et parfaitement validées. Les traitements sont inutiles pour peu qu’on utilise des semences adéquates dans des sols biologiquement vivants.

    (J’ai découvert l’autre jour une culture associée de blé – bio – et de petits pois en bord de mer, non loin de chez moi : champ superbe, ponctué de coquelicots. Blé haut : 1 m/1 m 50. J’ai cru retrouver les blés de mon enfance.
    Non loin de là, je découvrais un agriculteur « conventionnel » en train de « traiter » son champ bien terne pour le coup : aucun coquelicot bien sûr, blé très bas sur pied – 50 cm tout au plus -.
    Inutile de dire que cette comparaison venait infliger, dans mon esprit, un démenti cinglant – un de plus – à l’argument fallacieux selon lequel le bio ne serait pas productif).

  37. « J’ai découvert l’autre jour une culture associée de blé – bio – et de petits pois en bord de mer, non loin de chez moi : champ superbe, ponctué de coquelicots. Blé haut : 1 m/1 m 50. J’ai cru retrouver les blés de mon enfance. »
    Hé ben dites-donc, vous avez de la chance! Vous n’êtes pas en sécheresse chez vous!
    Parce qu’ici (et ailleurs de loin en loin) bio ou pas bio, tout est cramé et il n’y a rien dans les champs…c’est impressionnant et ça fait peur.
    A titre personnel, dans 15 jours, environ, je n’aurai plus rien à manger pour mes brebis…au mois de mai!Et je ne sais pas ce que je vais faire car je n’aurai pas grand chose pour cet hiver également. C’est ça l’agriculture, et bien des cauchemars et des douleurs pour rien, et surtout pas pour le fric ou la gloire, nom de dieu!
    Pierre Rabhi et bien d’autres agriculteurs sont crédibles, parce qu’ils savent VRAIMENT de quoi ils parlent et que les raiseaux nord-sud sont l’avenir, sur tout les plans. Mais de là à en faire des prophètes, cela me semble excessif ou alors tout les paysans du Kerala sont des prophètes!

    Par ailleurs, les discours de terrain relayés par des gens tranquillement assis le cul sur une chaise,qui ne connaissent rien à rien et qui se contente de remplir leur assiette par le travail des autres,mais qui donnent des « faut faire comme-ci ou faut faire comme ça » après 50 ans de désintérêt total, sans même s’apercevoir que l’on est en sécheresse pour la deuxième année consécutive,c’est insupportable, ça n’invite pas au dialogue, c’est le moins que l’on puisse dire!

    Vous savez quoi? On a les agriculteurs que l’on mérite…

  38. @ La petite bergère; j’ai une pensée pour tous les agriculteurs devant ma parcelle triste qui manque d’eau!
    Je sais que ça ne t’aide pas beaucoup…Mais je t’assure qu’on est beaucoup a se rendre compte que la sécheresse est là!

  39. Qu’y a-t-il de plus beau que de nourrir les hommes, sinon aussi les soigner, les instruire ou les faire rire ?

    Vous voyez en Pierre Rabhi un prophète parce qu’il voit mieux et plus loin… peut-être, mais peut-être aussi plus simplement, Pierre Rabhi fait parti de ces (rares) personnes que l’amour de la terre (l’humilité au sens paysan du terme) a libéré de tout ces voiles, toutes ces illusions superficielles qui hantent et limitent les esprits mondains des fantomes du PAF ?

  40. C’est vrai que la sécheresse est spectaculaire cette année. L’an dernier, je ne savais plus que faire de mon foin, personne n’en voulait. Cette année, il est tellement clairsemé et désséché ! Même pas besoin de le couper… Même un grand vieux ciste est en souffrance, or un ciste, ça vit au sec !!!

  41. Petite Bergère : j’habite en Bretagne (il a bien plus cette nuit d’ailleurs par chez moi). La situation n’est certainement pas la même que chez vous en ce qui concerne la sécheresse – dois-je m’en excuser ? -, même si je n’ai jamais vu un printemps si sec par chez nous.
    Le champ dont je vous parle existe bien, et je ne l’ai pas découvert en ayant le cul assis sur ma chaise. Je suis moi-même agriculteur depuis plus de vingt ans (production laitière) et je crois savoir également un petit peu de quoi je parle. Cordialement.

  42. Il y a des questions qui me turlupinent depuis que j’ai lu votre article et les commentaires qui suivent : qui sont en Europe les « décroissants », ceux qui pratiquent la « simplicité volontaire », la « sobriété heureuse » et autres dénominations ? Sont-ils tous des fauchés ou des petits agriculteurs qui rament ? Sont-ils des intellectuels vivant plutôt bien ? des bobos ? Y a-t-il beaucoup de monde ?
    Parce que si l’on remet en question vraiment sérieusement ses besoins, qu’on arrête d’acheter des nouvelles technologies et des tas d’objets inutiles, qu’on diminue considérablement sa consommation alimentaire, en particuliers la viande, le poisson aussi, et que de surcroît on se déplace beaucoup moins en voiture et qu’on ne prend jamais l’avion, qu’on achète des fringues d’occasion, ça laisse de l’argent pour des actions financières. Je veux bien sur parler d’actions financières d’entraide … Personnellement je suis devenue une « décroissante « par la force des choses, sans démarche intellectuelle. Vivant avec très peu, pas le choix, j’ai appris au fil du temps à faire de mon manque de « pouvoir d’achat » un « pouvoir de non achat ». De quoi renvoyer les frustrations au placard à mites. Et trouver normal de ne faire qu’un seul repas par jour.
    N’y aurait-il pas un moyen de relier toutes ces personnes dans un mouvement qui puisse recueillir de l’argent afin d’améliorer la vie de ceux qui souffrent au-delà de ce qu’on peut imaginer « ailleurs » ? Avec une coordination qui ne soit pas une énorme machine et aussi des dirigeants peu gourmands au niveau de leurs indemnités (je pense à Amnesty International, ça m’avait choquée). Existe-t-il déjà quelque chose dans ce sens ? J’aimerais le savoir, ignorant à peu près tout de ce mouvement. Je me dis que je pourrais participer à un petit niveau grâce au montant de l’argent de la viande que je ne mange plus, ou à celui d’un nouvel apn que je n’achèterai pas ! Les gouttes d’eau font des ruisseaux et les ruisseaux font des fleuves. Des personnes qui ont des moyens rejoindraient le mouvement . J’aime beaucoup l’idée « d’oasis en tous lieux ». C’est une expression fort belle qui me parle beaucoup. Pour peu qu’on ait un coin de terre à la campagne, on peut y créer un petit oasis, et le partager avec des « décroissants « de la ville qui n’auraient qu’un coin de balcon à reverdir et un besoin de toucher la terre. Mais on peut aussi collaborer à la création d’oasis ailleurs, là où parfois de si petites sommes d’argent, dérisoires pour nous, permettraient à des gens de s’en sortir malgré tout ou de garder leur terre pour la travailler. Ou bien de disposer d’un haut parleur et d’une aide juridique pour défendre leur cause, il y a trop d’oubliés . Car pour l’instant on a connaissance de bien des tragédies grâce à de bons documentaires ou à des écrits, et rarement la possibilité de faire autre chose que compatir, ou signer une pétition, et encore, pas toujours.

  43. Sylviane, je te remercie pour ce petit mot sympa, je sais qu’il y a quelques personnes ici qui ont les pieds sut terre.

    PP: si tu as la chance d’avoir accès à la terre, ne la gaspille pas!Prends-en soin toi-même.C’est peut-être une bifurcation, non?

    Frédéric, sortez de votre Bretagne!!! Parce que je suis votre voisine en pays de Loire, à la limite du Morbihan et depuis deux ans on se farci des sécheresses abominables! De tout petits rendements de céréales, presque pas de foin ni de paille et des trésoreries, hum, comment le dire? Vous comprendrez (ou pas), surtout si vous avez du bétail, que votre discours est gonflant.
    Reprocher à F Veyrette sa « trahison » d’il y a quelques temps déjà, je trouve ça tellement inutile et gratuit. Surtout…surtout de la part d’un agriculteur (puisque que vous en êtes) en production laitière où vous êtes complètement industrialisés, pieds et poings liés aux coopératives supervisées par M. Beulin!!!! Pour les héros de l’agriculture, je ne crois pas que cela soit vraiment la bonne production… même ceux du RAD. Je vous laisse y réfléchir, quand-même.

    En tout cas, en tant qu’agricultrice, ce genre d’attitude me fais partir en courant!Pourtant, je pratique aussi l’agrobiologie. Mais celle d’une petite agriculture paysanne et des circuits courts, où tout n’est rose, parfait et facile et ou l’implication de nos concitoyens est primordiale(et pitié,pas une histoire d’élites de la société). Mais pour essayer d’allez de l’avant.Pas des consommateurs insouciants d’un côté et de l’autre des abrutis de paysans qui ont tout les torts et les tares de l’autres.
    Maintenant, si votre message est de dire à tous que tout est simple comme un champ de coquelicots bio et facile à faire, c’est votre droit, mais j’espère au mois que vous le pensez vraiment.

    Au fait, vous avez certainement du foin et de la paille bio à vendre, par solidarité?

  44. Beaucoup d’energie gaspillée mais peu d’actions concretes pour la majorité des revolutions verte, les seuls qui agissent vraiment ne sont que grain de sable. Pourquoi faut il que l’homme ai des solution mais ne les utilisent pas…

    Merci à Pierre, pour la part du colibri…une goute ou deux de plus pour ce beau feu de foret qui sait!

  45. Puis-je faire passer le lien de l’émission « Terre à Terre » sur le puçage des brebis et tout ce qui va avec? Ou cas ou cela intéresserait quelqu’un. Une cinquantaine de minutes qui valent le coup pour se rendre compte de notre quotidien administratif (…)
    Super émission et en effet, ça fait du bien d’être d’accord (avec des collègues)!!

    http://www.franceculture.com/emission-terre-a-terre-le-pucage-electronique-des-troupeaux-2011-05-14.html

    Merci Mme Stégassy

  46. la perfection n’étant pas de ce monde ce fait aura échappé peut-etre à Slow fodd..ou alors ils sont peut etre contre l’ours? va savoir; en meme temps la protection de l’ours n’est pas son premier objectif, il semble. Quoiqu’il en soit cett asso imparfaite a le mérite d’exister et de féderer énormèment de gens du monde entier, sauf en France, d’ailleurs..j’espère me rendre à Turin en 2012 pour assister au salon du gout : 130 000 visiteurs en 2010 (petits producteurs, cuisiniers..etc); merci de votre message

  47. après les avoir exterminé il serait temps ques les habitants de ces montagnes Pyrénéennes les considérent comme habitants légitimes aussi..et ce n’est pas le « boulot » de Slow food.il me semble

    « Pour les éleveurs des Abruzzes la principale difficulté à leur activité est le contexte économique difficile et la forte densité de Cerf élaphe. L’acceptation des grands prédateurs y est surprenante pour nous pyrénéen. Les éleveurs italiens les considèrent comme des habitants légitimes de la montagne. »
    Tout l’article ici

    http://www.loup-ours-berger.org/ours_marsicain_des_abruzzes_italie/index.html

  48. (sic : plu – plus dans mon dernier message)
    Petite Bergère, vous déraillez totalement, permettez-moi de vous le dire. A vous dégoûter d’écrire quoi que ce soit sur un forum ouvert.
    Je fais le constat qu’on peut très bien réussir à avoir de superbes récoltes en bio et vous me reprochez de ne pas évoquer la sécheresse actuelle. Cherchez l’erreur. Vous m’accusez de tenir un discours « il y a qu’à / faut que » quand ces mots sont absents sous ma plume. Enfin, vous me faites des procès d’intention (je ne connaîtrais rien au terrain) sans rien connaître de ma vie et de mes actes au quotidien. De la paille, cela fait plusieurs semaines que j’en ai vendue à des amis atteints par la sécheresse. Pour la leçon de morale, vous repasserez.
    (Je pense au passage que la connaissance agronomique n’est pas réservée au paysans. Quantité de paysans actuels sont même totalement ignares en ce domaine, désolé de vous l’apprendre. Ils se contentent de semer du maïs ou du blé dans n’importe quel sol – prairies y compris, d’où perte d’éponges à eau, soit dit en passant – , préalablement recouvert de glyphosate. Puis ils ajoutent des engrais chimiques, néfastes pour le sol et l’eau, et continuent leurs traitements variés, en bons soldats des coopératives. Point de « profond savoir » dans tout cela).
    Quant à l’affaire Veillerette, je n’évoque à aucun moment le substantif de « trahison ». Le point particulier que je soulève n’est pas une petite pique anodine. Il s’agit d’un problème grave, de fond. Je ne pense pas qu’être « pour une simple réduction des pesticides » et leur être totalement opposé, ce soit la même chose. D’ailleurs, sauf erreur, F. Nicolino a ici-même défendu la thèse qu’il était, justement, pour une suppression totale des pesticides.
    Personnellement je pense qu’on peut et qu’on devrait totalement se passer de pesticides. Des dizaines d’études, que je n’évoquerais pas ici – ne pas confondre message concis, forcément elliptique, sur un forum et thèse circonstanciée – le démontrent à l’envi.
    Enfin, dans les comparaisons bio / non bio, les données peuvent être faussées, dès le départ, car on ne s’intéresse pas au mode de culture. L’idéal serait d’aboutir à des techniques culturales de non labour, prônées par de vrais agronomes, tels que Claude Bourguignon. Ou à des cultures sur BRF. Ou encore à des cultures associées (le petit pois, dans l’ex. que je mentionnais, fixe l’azote). D’intégrer la rotation des cultures, etc. Bref, tout un programme qui nécessite de véritables connaissances agronomiques, pour le coup, et une véritable volonté – particulière et/ou politique -.
    (PS : je ne parviens pas à joindre une photo à mon message. Sinon je vous aurais volontiers joint une photo du champ dont je vous parlais, que j’ai photographié hier).

  49. Frédéric,
    Soyons clairs! Je ne déraille pas et vous ne m’apprenez rien.Et vous vous remettrez.
    je suis simplement contente de vous avoir secoué un peu et que sous votre plume apparaisse le mot « agronomie » et que vous mettiez en avant, pour tous, ici, la complexité de celle-ci. C’est là tout le travail!
    Ce que je veux vous dire, c’est que le manque d’enseignement en la matière dans notre pauvre profession est une lacune inacceptable. Ne pensez-vous pas qu’a l’heure actuelle, ce soit cela qu’il faille dénoncer? Pas de baguette magique mais une vraie volonté politique, nous sommes donc d’accord!
    Il manque un soutien technique pour les agriculteurs qui souhaitent évoluer vers de nouvelles pratiques. Combien n’osent pas seuls se lancer dans l’application de celles-ci par peur de l’échec et du ridicule? J’en connais quelques uns car le monde paysan étant ce qu’il est, vous le savez certainement aussi bien que moi.Nous avons avant tout besoin de révolution culturelle. Y compris chez les non agriculteurs. c’est pour cela que je pense qu’il faut dire les choses comme elles sont.
    Il me semble même que le RAD effectue un travail sur les freins au changement.

    Donc, ce n’est pas facile. J’ai constitué entièrement un troupeau. Si j’avais démarrer en bio, je me serais rétamée. 10 ans après, ce troupeau est rustique, en pleine forme, capable de se nourrir d’une ressource de marais dont personne ne voulais plus, casi jamais de soins ni de véto, ni de traitement chimique ou antibiotique. Mais il a fallut du temps. Ça n’a pas été facile, contre la profession, contre vents et marées…c’est le cas de le dire.

    Je vous reproche d’oublier les aléas climatiques car il me semble que c’est bel et bien la base de l’agriculture. Si l’on ajoute à cela la spéculation sur les céréales…aïe, aïe, aïe.
    Vous avez vendu de la paille. Oui, mais à quel prix? Ce n’est pas un reproche, c’est la loi de l’offre et de la demande. Mais le déséquilibre est parfois insurmontable et particulièrement pour les éleveurs bio.Il faut le dire, merde!

    Une dernière chose, que je vous apprendrais peut-être, hélas: Monsanto préconise le non labour.

    Allez, j’arrête!Merci Fabrice.
    Salut!

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