Le Nouvel Observateur et la bagnole

J’ai lu avec passion, en son temps, Michel Bosquet. C’est-à-dire il y a trente ans et plus, bien que j’ai quelque mal à le croire. Je vous rassure si besoin, j’étais très jeune. Très.

Bosquet avait un autre nom : André Gorz, auteur de fulgurances qui m’ont irrigué le cerveau au long du temps. Je pense à Métamorphoses du travail ou bien encore à Adieux au prolétariat (chez Galilée, les deux). Mais j’ai connu Bosquet avant Gorz. C’est sous ce nom que ce brave signait dans Le Nouvel Observateur, en pionnier de l’écologie. C’est sous ce nom qu’il participa en 1973 à la création du journal Le Sauvage, avec une poignée d’autres, dont Alain Hervé, que je salue au passage.

Bosquet était alors, et il l’est resté jusqu’à sa mort, un critique enthousiaste de la bagnole individuelle. À l’automne 1973, dans Le Sauvage justement, il écrivait ceci, que je vous suggère de déguster à la petite cuiller : « Une bagnole, de même qu’une villa avec plage, n’occupe-t-elle pas un espace rare ? Ne spolie-t-elle pas les autres usagers de la chaussée (piétons, cyclistes, usagers des trams ou bus) ? Ne perd-elle pas toute valeur d’usage quand tout le monde utilise la sienne ? Et pourtant les démagogues abondent, qui affirment que chaque famille a droit à au moins une bagnole et que c’est à l’“État” qu’il appartient de faire en sorte que chacun puisse stationner à son aise, rouler à son aise en ville et partir en même temps que tous les autres, à 150 km/h, sur les routes du week-end ou des vacances.

La monstruosité de cette démagogie saute aux yeux et pourtant la gauche ne dédaigne pas d’y recourir. Pourquoi la bagnole est-elle traitée en vache sacrée ? Pourquoi, à la différence des autres biens “privatifs”, n’est-elle pas reconnue comme un luxe antisocial ? »

J’aimerais m’arrêter, et me contenter d’applaudir, ce serait mérité. Mais Bosquet a été l’un des fondateurs du Nouvel Observateur, en 1966, avec Jean Daniel. Et ce dernier, au moment du suicide de Bosquet-Gorz le 24 septembre dernier, lui a rendu un hommage ému, et sincère je n’en doute pas une seconde. Mais comme je suis un très mauvais sujet, je me demande si Michel Boquet ne méritait pas une épitaphe différente.

Le Nouvel Observateur est en effet devenu l’organe central de la défense du monde réel et de ses objets. Je dois reconnaître que le mot central est polémique, car la place est convoitée. Je le conserve néanmoins : je lis chaque semaine ce journal, du moins je parcours ses pages, et je ne parle pas à la légère.

Passons rapidement, car c’est en fait le moins important, sur le propos général des articles. Il semble, mais cela m’est totalement indifférent, que l’hebdomadaire soit social-démocrate rose pâle. Sarkozy est vilain, mais Cécilia est si belle. Jean Daniel est grand, mais les humains sont à ce point des nains que c’en est navrant. Le Nouvel Observateur est par ailleurs, ce qui est d’une autre portée, totalement aveugle face à la question primordiale de notre époque : la crise écologique, bien sûr. Ses journalistes peuvent être de bons professionnels – cela se voit, je ne citerai pas de noms – ou d’authentiques faiseurs, et même parfois, rarement, des faisans, mais un lien les réunit tous. Et ce lien, c’est la manière dont, au cours des vingt dernières années, ce journal n’aura pas parlé de la crise de la vie sur terre.

Sans doute y reviendrai-je. Mais dès ce matin, je vous propose de feuilleter avec moi le numéro 2244, qui couvre la semaine du 8 au 14 novembre 2007. Oublions les pubs pour les montres de luxe, Vuitton, Roche-Bobois et même EDF, ne soyons pas chien. Pages 20 et 21, entre deux sanglots de zeks de l’ancienne Union soviétique, rescapés du Goulag, une belle pub pour BMW (le plaisir de conduire). Page 23, de nouveau, une réclame pour la TDI BlueMotion de BMW, « ce beau paradoxe ». Page 25, un coucou à Michelin (Une nouvelle façon d’avancer), tandis que sur la page 24 qui lui fait face, Soljenitsyne nous regarde depuis la lointaine année 1960, abrité sous sa veste rapiécée de prisonnier politique.

Page 27, la nouvelle Laguna de Renault n’est « jamais trop exigeante ». Page 41, Toyota veut absolument « préserver l’équilibre délicat entre l’homme et la nature ». Page 43, on est « charmé ou ébloui ou émerveillé ou fasciné ou subjugué » par la C6 de Citroën. Page 45, grâce à « un coup de pouce à vos envies d’évasion », vous êtes – et je suis – invité à acheter le nouveau 4X4 Freelander 2 de Land Rover. Page 46, innovation. Jusque là, les pages de pub étaient toutes sur la partie droite du magazine, de manière à mieux les valoriser auprès des annonceurs. Mais la page 47 étant déjà prise par l’immortel éditorial du patron, Jean Daniel soi-même, et pour bien marquer qui commande à bord, la pub se contente de la partie gauche. Page 46, donc, en regard d’une photo où Jean Daniel a miraculeusement rajeuni de vingt-cinq ans au moins, la nouvelle Mazda 2, qui « bouscule les traditions ».

Page 49, nous retrouvons cet excellent principe de la page de droite. Vexant pour l’autre éditorialiste maison, Jacques Julliard, qui doit se contenter de la page 48. Mais enfin, quel souffle, tout de même ! Julliard prend la défense du droit humanitaire, partant de l’exemple du Darfour. Page 49, pour y revenir, la Captiva Art Brut de Chevrolet (le modèle en photo vaut 34 780 euros) est « un vrai plus ».

Vous en avez marre ? Moi aussi. Je laisse tomber la Volvo V50, EgyptTravel, Iberia, la croisière aux Caraïbes pour 7 jours, Srilankan Airlines, qui dessert trois fois par semaine les Maldives. Je laisse tomber, car cela ne sert à rien de s’énerver contre l’involution obscène du Nouvel Observateur. Mais au moins, qu’il me soit permis d’écrire ici que ce journal jouit, chaque semaine, de l’état du monde tel qu’il est. Qu’il en profite, qu’il en redemande, qu’il se battra jusqu’à la mort pour que tourne encore une fois, encore un jour de plus, la roue gigantesque qui écrase les gueux, les arbres, les bêtes. Je ne sais plus qui a écrit : « Si le mensonge règne sur le monde, qu’au moins cela ne soit pas par moi ». Je ne sais plus. Peut-être m’enverrez-vous la réponse ? En tout cas, telle est bien l’une de mes devises. Pas par moi.

19 réflexions sur « Le Nouvel Observateur et la bagnole »

  1. Bien vu et bien dit et ceci est vrai pour d’autres journeaux dont les supléments du « Monde », où là, pourtant,on traite parfois du sujet écologique, mais sans pour autant s’émouvoir du contre sens qu’inflige la publicité, exemple « le Monde 2 » en titre « Faut il climatiser la terre » et à peine ouvre t’on que l’on tombe sur deux pages dans une pub pour la laguna

  2. J’aimerai tant lire ici les commentaires et autres justifications de Jean Daniel…et ceux de Jacques Julliard dont j’ai lu la prose alors syndicale il y a très très très longtemps….

    Ne rêvons pas…

  3. ce que je voulais dire : personnellement, il y a longtemps que j’ai laissé tomber le nouvel obs, tout simplement car, comme cela a été précedemment expliqué c’est un journal qui est devenu un « brun » réactionaire (pour résumer), et son côté « gauche caviar » m’a lassée assez rapidement.a mon sens, il y a en France une faune politique antique qui n’a jamais su se renouveler et surtout se relever de ses nombreux compromis avec les différents lobbies qui dirigent aujourd’hui notre planète. Nous vivons donc dans ce grand « village » qu’est la terre, avec comme credo une économie de marché qui est en train de s’effondrer sur elle-même exactement à la manière physique d’un trou noir, broyant les plus vulnérables au passage ; notre environnement , et les pauvres toujours plus nombreux et plus appauvris, tout ça dans un climat de bonne humeur publicitaire (one more time « plus, plus un petit peu plus, un peu plus… »).J’oubliais au passage cette autre forme de pauvreté qu’à générer l’hyper-consommation : l’homme dépossédé de lui-même, l’homme qui n’est rien, qui ne peut être aimé sans les milliers de gadgets qu’il se doit de posséder pour rester à la page chaque année.
    Dans l’urgence et la gravité de la situation , il me paraît totalement innoportun d’attendre quoique ce soit de ces passéistes, il serait même plus que temps de leur demander des comptes , et nous nous devons d’oeuvrer dès maintenant sans eux pour sauver ce qui peut l’être, créer de la solidarité chez nous et également avec ceux du Sud (ou de l’Est). Je ne suis pas non plus alter mondialiste, comme terramorsi, je crois davantage aux developpement locaux dans le respect des traditions. Mais chacun, individuellemnt, nous nous devons d’agir, et également en rejetant tout ce qui provenir des grandes multinationales, une forme de non-coopération en somme.

  4. Non-coopération, exactement : je crois qu’on a qu’une solution, la grève du porte-monnaie, le boycott de tout un tas de produits, presse y compris bien sûr. Depuis plusieurs année, je réduis, je réduis les compromis. C’est dur d’être « pur », on ne peut pas ne pas regarder ce qui nous entoure, mais on peut limiter. Imaginons des mouvements de grande ampleur, de très grande ampleur (je crois bien que ça commence quand même, et, au lieu de se battre contre, on va peu à peu se battre sans, et puis se mobiliser pour. Pour une autre vie, celle qui est belle et humaine. Peut-on l’espérer?

  5. Il me semble que ceux qui prennent vraiment conscience ont en quelque sorte un « devoir d’exemple », prophètes d’un genre nouveau.
    Tous ne peuvent pas vivre cet idéal de simplicité. Mais chacun est amené à simplifier sa vie, à « réduire les compromis » comme le dit Valérie dans son commentaire. Chacun à sa mesure. Chacun selon sa conscience. Je me regarde dans la glace… Maintenant, dans ma vie, quelles décisions concrêtes je prends pour opprimer moins la planète et mes frères en humanité? Maintenant.
    Vous avez raison Fabrice. Nous n’avons pas le temps de tergiverser. Et tant pis si nos dirigeants et si nos « penseurs » sont en retard.

  6. 21.
    Marc Corail le 13 novembre 2007 Editer

    Pour prolonger votre coup de gueule sur les pubs de bagnoles dans le nouvel obs, je vous invite juste à faire un tour dans la revue Géo, qui pourtant, elle, traite régulièrement de sujets environnement. C’est tout aussi affligeant.
    Marco

  7. bravo les filles, ça fait chaud au coeur, c’est excatement ça, on ne changera rien sans commencer par soi . Ne rien aquérir avant de savoir si ce que l’on veut acheter a été réaliser selon des normes éthiques acceptables : produit non polluant et dont le prix permet aux gens qui l’ont fabriquer ou récolter d’en vivre décemment . Mais ne pas oublier le côté solidaire entre nous, sinon je gage que ce type de comportement ne fera pas long feu face aux multi-nationales, et aussi parce qu’il y a déjà un bon milliard de gens oubliés de la croissance et que le processus va en s’accelérant économiquement, mais également avec les enjeux climatiques que nous connaissons . A.M.A.P, pérénité des productions locales, commerce exterieur équitable (un super produit : les noix de lavage, cependant, bien voir la provenance..), actions locales d’entre-aide,parrainages, ect, et diffusion d’infos au plus grand nombre, cela va de soi. Pas besoin d’être prophète en son pays, simplement juste et digne !

  8. Eh oui, on est dans un monde où un PDG de M6 avoue passer ses journées à essayer de scotcher les gens devant leur télé, et ses soirées à essayer de déscotcher ses enfants de sa télé… où un ingénieur chez Bouygues Telecom va chercher de nouveaux sites en ville pour poser des antennes-relais, et pousser un cri d’horreur quand il verra son gamin s’approcher de son téléphone portable… où certains dépensent des fortunes dans des stages de relaxation où l’on apprend « juste » à rediriger son attention sur soi, et pas sur le monde matériel qui nous entoure !
    Je suis étonné qu’il n’y ait pas encore eu de pub dans le Nouvel Obs pour des séjours chamaniques en Amazonie (Ayahuasca Tours), ou pour un stage initiatique emmuré dans la cellule d’un moine tibétain (Bouddha Travels)… il y aurait pourtant là de quoi apprendre à observer du nouveau !

  9. Hier, je me suis désabonnée de Télérama, après 9 ans d’abonnement.
    Je n’en pouvais plus de voir toutes ces pubs (de bagnoles et d’entreprises de services) qui se foutent de la gueule du monde, et cela me révolte .

    et puis ce qui m’ennerve le plus, c’est cette double attitude que Télérama a : des articles très interessants sur l’environnement, et des pubs complètement indécentes .
    Donc basta, télérama !

  10. Jean-Loïc Le Quellec m’envoie ce mercredi matin un extrait de son blog. J’espère qu’il ne m’en voudra pas de le copier ici. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

    Au Sahara aussi, la bêtise s’améliore

    A propos d’une ânerie monumentale extraite du dernier Guide du Routard pour le Maroc… la honte !
    L’ami Alain Rodrigue, spécialiste de l’art rupestre du Maroc, m’envoie cet extrait de la p. 668 du Guide du Routard 2007-2008 pour le Maroc, paru chez Hachette :

    « Contrairement aux idées reçues, c’est le chameau qui pollue le plus, car les chameliers n’hésitent pas à massacrer les touffes de graminées pour donner à manger à leurs bêtes, ce qui appauvrit le biotope. En revanche, le vent se charge toujours d’effacer les traces de roues. Tout est affaire de savoir-vivre ».

    Ben voyons ! Ce sont les autochtones qui polluent leur propre pays, à cause de leur manque de savoir-vivre, jusqu’à ce qu’arrivent les conducteurs de gros 4×4, dont la finesse légendaire est bien connue et qui, par leur conduite aérienne, effleurent à peine le sable et ne laissent aucune trace, à la différence des chameaux.

    Pas de doute, chez les auteurs de guides touristiques aussi, la bêtise s’améliore.

    http://www.rupestre.fr/page156/files/c1e532410380cf7bb49c1eeb1527ae55-36.html

  11. Le cas du Monde, Télérama, NOuvel Obs, et consors, est malheureusement emblématique. ON va faire semblant que ces gens croient vraiment ce qu’ils disent quand ils parlent de la crise écologique planétaire (qu’il soit permis d’en douter quand on voit qu’un édito sur celle-ci est suivi de quatre éditos sur des sujets merdissimes, parce qu’ils n’ont visiblement pas compris que la crise écologique planétaire menace les conditions de la vie humaine civilisée sur terre, tandis que les sacs à main de Cécilia, ou les pets de Delanoë, ma foi…). Que ressentent-ils alors en truffant leur canard de pubs pour les bagnoles, les voyages en avion, et les accessoires électroniques (dont on sait que leur production est catastrophique en termes de GES, pour ne regarder que ce point-là) [je ne parle pas des articles semi-promotionnels sur les weekends au Québec, la voiture untel, l’écran plat truc; ou les articles quotidiens et larmoyants sur notre sacro-saint pouvoir d’achat]? Peut-être 5% de leurs journalistes sont-ils capables de voir la contradiction entre l’inflexion que doit prendre l’humanité et le fait de vendre un tiers de leurs pages à des annonceurs… Mais c’est là le piège. L’essence du capitalisme, même pour un secteur a priori sympathique, comme la presse. Tout se tient, tous se tiennent. Même une presse de qualité (admettons, Le Monde. Nouvel Obs ou Géo n’y appartiennent plus depuis longtemps) vit aux crochets de la pub, qui est, avec la « haute finance » internationale, le coeur du système. La presse, même bien intentionnée, ne peut survivre sans être le vecteur de cette machine à produire un prurit de désirs matériels qu’est la pub. (Je ne crois pas qu’on puisse sérieusement transposer à toute la presse le modème Canard, Charlie, ou La Hulotte). Une presse vraiment libre de pub couterait 2,5 euros le quotidien, ce qui imposerait de se priver d’autres choses (mais sans pub, peut-être serait-ce plus facile!) Allez jusqu’au bout de la provoc, cher Fabrice. Il faut dire que nous avons trop, que nous ne payons pas assez, il faut combattre frontalement cette croyance que les médias vomissent quotidiennement dans l’esprit des français, celle du pouvoir d’achat insuffisant. Il faut dire, simplement, que l’avion et donc les vacances au soleil devraient être 5 fois, 10 fois plus chers — ou que chaque homme n’y devrait avoir droit que 2-3 fois dans une vie. Il faut dire que la crise écologique planétaire devrait nous contraindre à vivre dans 30m² par personne. Il faut dire qu’une bonne part du revenu devrait passer dans la bouffe, ce serait le seul moyen de ne pas « manger du pétrole », des engrais, des pesticides. On ne peut se contenter de tout mettre sur le dos des multinationales, de l’agriculture intensive. C’est le désir très partagé d’avoir tout qui est au coeur de tout. Je m’égare.

    Une citation qui m’a mis hors de moi: « Le comportement citoyen est à promouvoir dès le plus jeune âge, à l’école, par une sensibilisation et un enseignement appropriés » (rapport sur le Facteur 4, sous la direction de Christian de Boissieu).
    Qu’on commence par les vieux cons !

  12. Z’avez remarqué ? Il n’y a pas de pub sur ce blog. Que c’est agréable.

    C’est dur d’être prophète : souvent ils finissent au bout d’une corde (ou sur une croix).
    Dans les cas favorables, refuser des compromis marginalise et amène à l’isolement, sinon la solitude. Tout le monde ne peut pas assumer, et il faut penser à toutes les conséquences.

  13. Miaou,
    C’est pourquoi je disais qu’il faut des prophètes, dans le sens où la radicalité n’est pas possible pour la majorité. Parce qu’on a besoin d’être bousculés. Pour éveiller une conscience. Sorte de « pub » vivante pour la cause! Prototypes de l’Homme simple et respectueux de la Vie. Ensuite, chacun peut voir pour lui-même ce qu’il peut faire à sa mesure…

  14. Pas besoin de piedestal,il n’y a pas de prophète dans ce domaine. On a eu la chance inouïe de naitre de ce côté-ci, du côté des riches, libres de s’exprimer, et ce n’est pas une faute, c’est une chance .le lotto, on l’a gagné dès la naissance . l’argent que je gagne chaque jour, je considère que je le dois. je considère que de ce fait, je me dois de calculer chacunne de mes dépenses pour que cette fortune (moins qu’un cheminot, mais tellement plus qu’un dominicain ouvrier dans les plans de canne à sucre)soit répartie le plus justement possible. Sinon, je ne pourrai me tenir debout, me sentir digne. C’est pourquoi la plupart des gens se réfugient dans une hyperconsomation très infantile , rester enfant pour ne pas être confronté à la terrible réalité du monde des adultes.Alors sex-toys, star-ac,plus belle du smock, DécoM6, la vie est un jeu virtuel sous toutes ses formes, allez voir les sites des feuilletons et émissions les plus à la mode et les forums…y a du boulot!

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