Mélenchon l’écologiste soutient la vente d’avions de guerre (si)

Qu’on se rassure, ce sera bref. Nombreux sont ceux, ici même, qui pensent sincèrement que Jean-Luc Mélenchon a fait sa mue, et qu’il représente à sa manière l’écologie. Je n’en pense évidemment rien, pour d’innombrables raisons, que je suis loin d’avoir toutes exposées sur Planète sans visa, malgré ce que certains jugent comme une obsession. Eh bien, deux choses pour aggraver mon cas. Un, j’ai lu la biographie signée Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, Mélenchon le plébéien (Robert Laffont, 20 euros). Ce n’est pas le livre de l’année, mais quiconque est de bonne foi, l’ayant lu, comprendra aisément qui est Mélenchon, et ce qu’il ne sera jamais. Je suis sorti de cette lecture accablé, malgré tout ce que je savais déjà. Que chacun agisse donc en son âme et conscience !

Au passage, le livre revient sur l’incroyable proximité existant entre le sénateur de l’Essonne Jean-Luc Mélenchon et le sénateur de l’Essonne Serge Dassault. Quelle merde, franchement ! J’ai du coup été moins époustouflé d’entendre Mélenchon, sur France-Inter, se féliciter de l’achat, pour l’heure virtuelle, de 126 avions Rafale par l’Inde, pour un montant de 12 milliards de dollars (ici, à partir de la minute 7). On le sait, ces Rafale fabriqués par Dassault et payés par les Français n’ont pour l’heure jamais été vendus à un autre pays que le nôtre.

Vous faut-il un commentaire ? Il est évident, oui, ÉVIDENT, que Mélenchon appartient à cette race patriotarde qui a marqué toute l’histoire du mouvement socialiste. Non content de défendre la Chine totalitaire, le Venezuela caudilliste, le Cuba stalinien, il est donc copain avec notre plus grand marchand d’armes. Dites-moi, à quoi serviraient les Rafale indiens, en toute hypothèse ? À se battre contre les deux autres puissances nucléaires de la région, soit le Pakistan et la Chine. Telle est la réalité. Cet homme défendu par une partie du mouvement altermondialiste applaudit quand un gouvernement pourri décide de détourner une colossale fortune au détriment des 650 000 villages de l’Inde réelle, qui en auraient tant besoin. Un commentaire ? Mais lequel, franchement ?

PS : J’oublie ce détail, qui figure dans la biographie évoquée plus haut. Le Parti de Gauche de monsieur Mélenchon est démocratique. Si démocratique qu’il faut un minimum de 20 % des voix au Conseil national du mouvement – composé de secrétaires mélenchonistes, et donc verrouillé – pour que les adhérents puissent recevoir d’autres textes que ceux de la hiérarchie officielle. Avec cette belle méthode, Mélenchon n’aurait jamais pu avoir un courant dans le parti socialiste, où il n’a jamais dépassé 15 % des voix, descendant parfois bien au-dessous de 10 %.

72 réflexions sur « Mélenchon l’écologiste soutient la vente d’avions de guerre (si) »

  1. Ce positionnement de Mélenchon sur le Rafale est en effet troublant (pour le moins).
    Avec Joly inaudible, ça va être dur de voter au 1er tour…

  2. Coucou,

    Il se dit humaniste, pour la paix dans le monde, et pour le respect des droits de l’homme.

    Qu’est ce qui cloche? Faite lui envoyer un dico, pour qu’il assimile bien la juste définition de ces mots!

    Pouah!

    Ciao, 🙂

  3. @yannthi, il est vrai qu’entre un parti qui a des propositions intéressantes mais dont le candidat semble un sous marin du ps, et une candidate qui a un certain courage mais dont beaucoup de membres demeure figés dans le délire économique actuel, il va falloir un repas bien arrosé pour en mettre un dans l’enveloppe afin de faire baisser l’umpsfn.

  4. un bémol, si le Venezuela n’est pas le pays idéal comme le dépeint ignaco Rammonet, ce n’est pas non plus l’Espagne dirigée par franco, d’autant plus qu’en régime à la con il y a pire dans les environs : Cuba, La Colombie, le Mexique…

  5. Il faut croire qu’il y a beaucoup de gens paumés, dans le fond, pour arriver à percevoir cette cacophonie comme un séduisant chant de sirène.

  6. Allo? Allo? Y’a t-il un politic(h)ien utile? Allo? J’entends personne au bout du fil.
    Bon, je raccroche. Je m’en doutais finalement.

    Bon, je retourne écouter « les sales majestés » et la chanson « le politicien ».

  7. 80% d’abstentions, ça, ça aurait de la gueule ! et ça remettrait à leur place tous ces mégalos qui se prennent pour les sauveurs de l’humanité… voire de la planète !

  8. La Chine totalitaire, le Venezuela caudilliste, le Cuba stalinien… et le Nicolino attrape-tout dans la grande confusion et l’immense n’importe quoi, non ?!

  9. Mélenchon ? un politicard comme un autre juste préoccupé par sa soif du pouvoir. Il a trouvé un créneau, occuper la gauche du PS (ce qui n’est pas difficile) afin d’exister pour pouvoir rallier Solférino au second tour en échange d’une rente de situation pour lui et ses amis. Les 22 avril et 6 mai je ferai comme depuis 38 ans : hamac.

  10. Allo,

    J’aimerais tant le voir a l’oeuvre…
    La construction d’un mur, par exemple.
    Il doit être un maçon franchement doué!

    Au secours!!! Besoin de vacances!!! 🙂

    Amitiés,

  11. d’acc avec keizer soze… le cancer, c’est pas le sida, et le sida, c’est pas le cholera… faut pas confondre: y a des maladies « bien » et des maladies « pas bien » (ceux qu’on aime bien au fond mais qu’on ne peu plus defendre)

  12. Pour ceux qui se tâtent entre l’abstention et leurs convictions et à ceux qui de toutes les façons n’étaient pas décidés, mais vraiment pas décidés à voter Joly ou Mélenchon… ne vous étonnez pas de ne pas retrouver vos convictions ni au 1er tour et encore moins au second. Sauf si vous aimez les mauvais coups en rafale.

  13. M. Nicolino,

    Vous rendez-vous compte qu’il y a des centaines d’ouvriers qui fabriquent ces avions de guerre ? Ne croyez-vous pas que ces hommes et ces femmes attendent avec impatience que ce contrat franco-indien soit signé ? Pour ceux-là, c’est une grande nouvelle ! Ils ne feront pas partie des nombreux ouvriers et techniciens qui perdent, les uns après les autres, jour après jour, leur salaire, leur espoir et leur dignité.

    M. Mélenchon est du côté des ouvriers, son électorat-cible, ce qui le conduit naturellement à se réjouir de ce contrat.

    De plus, la mévente du Rafale, que cela vous plaise ou non, est (ou était) vécue comme une terrible humiliation par les élites françaises. Le prestige français était atteint. Et voilà que l’Inde pourrait effacer ce déshonneur. Merci à ce gouvernement indien !

    Mélenchon ne dit que cela. Il ajoute qu’il est pacifiste, que « la guerre n’est pas une valeur de gauche » mais qu’il ne compte pas « défaire la défense nationale ». Il n’y a pas de contradiction. Ce n’est que du réalisme : tout désarmement doit être coordonné, sans quoi il ne serait pas accepté.

    Croyez-vous que M. Mélenchon se présente à une élection indienne ? Si j’étais cynique à l’extrême, je vous dirais que si les indiens, les pakistanais et les chinois se tiraient les uns sur les autres avec des armes françaises, cela serait bon pour l’économie française, et plus les morts là-bas seraient nombreux, plus les français auraient droit à une grande empreinte carbone. Bénéfices à tous les niveaux ! Je vous rassure, les phrases qui précèdent ne reflètent pas ma pensée profonde.

    Mais enfin un peu de réalisme ! Le monde est fait d’états-nations aux intérêts tantôt convergents, tantôt divergents. Et chaque peuple est dépositaire de son destin. Aux indiens de lutter contre leur « gouvernement pourri ». Côté « gouvernement pourri », nous avons assez à faire avec la France, non ? Vous nous le montrez assez avec vos écrits.

    M. Nicolino, je vous soupçonne d’avoir lu la biographie de Jean-Luc Mélenchon dans le but d’y glaner des arguments pour vous opposer à tout ceux qui fréquentent votre site et dont le soutien à cet homme politique vous horripile. Ai-je tort ?

    A vouloir à tout prix éradiquer l’espérance que M. Mélenchon ou que tel ou tel homme ou femme politique peut susciter, vous risquez d’ignorer complètement l’émergence de personnalités nouvelles susceptibles de faire le bien. Il y a des pourris moins pourris que d’autres : voici ce que j’aimeriez que vous montriez dans vos articles !

    Je ne suis pas un soutien fanatique de M. Mélenchon, loin de là. Au mieux vois-je en lui une personne moins pire que d’autres dans la présente situation. J’ai moi-même été choqué par certains passage de la biographie que vous avez lue. Par exemple lorsque les magouilles financières à Massy sont évoquées. Mais une présidentielle n’est pas un concours d’innocence et de virginité.

    Bref, je crois que vous gagneriez à équilibrer ne serait-ce qu’un chouïa votre discours. Votre critique porterait davantage.

    Darken

    P.S. Quant au verrouillage de son parti, M. Mélenchon ne montre là aussi réaliste. Un parti politique est un outil de conquête du pouvoir. Il n’a pas à être démocratique (je crois qu’aucun ne l’est) mais à être structuré et efficace.

  14. Darken,

    Sur le point minuscule de la biographie consacrée à Mélenchon, sachez que je l’ai lue par curiosité. Je connaissais dans les grandes lignes son parcours, mais j’ignorais certaines de ses fantaisies. Je n’ai pas besoin, croyez-le ou non, de renforcer mes sentiments à son encontre. Mais j’aurais pu découvrir certains bons côtés du personnage. Car s’il est une certitude, c’est que toute personne a ses « bons côtés ». Les auteurs de ce livre n’en ont pas trouvé qui aient arrêté mon attention, mais cela ne change rien au fait certain que Mélenchon n’est pas que la triste personne publique qu’il donne à voir.

    Quant au reste, je ne souhaite pas m’étendre. Pour la raison limpide que nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Continuez à croire dans les vôtres, et laissez-moi, Dieu du ciel, espérer que les miennes triompheront un jour. Cela peut sembler peu probable, j’en conviens, mais je n’entends pas en changer. Bien à vous quoi qu’il en soit.

    Fabrice Nicolino

  15. @Darken,

    « Vous rendez-vous compte qu’il y a des centaines d’ouvriers qui fabriquent ces avions de guerre ? Ne croyez-vous pas que ces hommes et ces femmes attendent avec impatience que ce contrat franco-indien soit signé ? Pour ceux-là, c’est une grande nouvelle ! Ils ne feront pas partie des nombreux ouvriers et techniciens qui perdent, les uns après les autres, jour après jour, leur salaire, leur espoir et leur dignité. »

    Cela me rappelle un film étrange basé sur une histoire vraie dans lequel François Cluzet se fait passer, d’un coup de bleuf, pour un entrepreneur de travaux et se lance dans une fuite en avant :
    Un projet de construction d’une méga-autoroute contre une interdiction écologiste qui l’avait stoppé à cause d’une espèce de scarabée rare.

    Les gars du pays désœuvrés – car hors travail aliénant, point se liberté – retrouvent du cœur à l’ouvrage et aiment leur patron qui les fait trimer comme des malades.

    Ils auraient pu rester pénards et faire une activité collective non aliénante – comme un jardin partagé – mais non il faut travailler pour un salaire sinon on est au ban de la société.

    Bref, Léon Bloy avait raison de dire : « Le travail est la prière des esclaves »>

  16. C’est encore moi (désolé), pour éclairer le propose de notre ami, il faut comprendre que le travail de la société capitaliste marchande est un travail à deux faces :
    – la face concrète (son usage) qui ne compte pas, ou comme simple support à la marchandise, un mal nécessaire.
    – la face abstraite qui elle seule compte et qui est la forme de socialisation de notre société qui danse autour du totem du Travail.

    Voici un extrait éclairant du Manifeste contre le travail de Krisis :

    Dans la sphère du travail, ce qui compte n’est pas tant
    ce qui
    est fait, mais
    le fait que
    telle ou telle chosesoit faite en tant que telle, car le travail est une fin en soi dans la mesure même où il sert de vecteur à lavalorisation du capital-argent, à l’augmentation infinie de l’argent pour l’argent. Le travail est la formed’activité de cette fin en soi absurde. C’est uniquement pour cela, et non pour des raisons objectives,que tous les produits sont produits en tant que marchandises. Car ils ne représentent l’abstractionargent, dont le contenu est l’abstraction travail, que sous cette forme. Tel est le mécanisme de lamachine sociale autonomisée qui tient l’humanité moderne enchaînée.Et c’est bien pourquoi le contenu de la production importe aussi peu que l’usage des choses produiteset leurs conséquences sur la nature et la société. Construire des maisons ou fabriquer des minesantipersonnel, imprimer des livres ou cultiver des tomates transgéniques qui rendent les hommesmalades, empoisonner l’air ou « seulement » faire disparaître le goût : tout cela importe peu, tant que,d’une manière ou d’une autre, la marchandise se transforme en argent et l’argent de nouveau en travail.Que la marchandise demande à être utilisée concrètement, fût-ce de manière destructrice, est unequestion qui n’intéresse absolument pas la rationalité d’entreprise, car, pour elle, le produit n’a de valeur que s’il est porteur de travail passé, de « travail mort ». L’accumulation de « travail mort » en tant quecapital, représenté sous la forme-argent, est la seule « signification » que le système de productionmarchande moderne connaisse. « Travail mort » ? Folie métaphysique ! Oui, mais une métaphysiquedevenue réalité tangible, une folie « objectivée » qui tient cette société dans sa poigne de fer. Dansl’acte sempiternel de la vente et de l’achat, les hommes ne s’échangent pas comme des êtres sociauxconscients d’eux-mêmes, ils ne font qu’exécuter comme des automates sociaux la fin en soi qui leur estimposée.

    Krisis, MCLT p.18
    http://www.scribd.com/doc/60085850/Krisis-Manifeste-contre-le-travail-1999

  17. les gens, tout simplement adhèrent aux « valeurs du pouvoir »… la révolution française a juste renouveler la domination, remplaçant l’ancien à bout de souffle, par un autre… mais au fond, c’est pareil, voir pire! Car le système post-1789, est renforcé par la « technique », permettant de contrôler et dominer encore plus profondément qu’un curé qui n’est pas à la maison (au contraire de la tv ou du journal), ou qu’un « dragon » (qui frappe le corps mais pas l’esprit des gens)…

  18. bref, le système post 1789 a des instruments (média, école publique…) que n’avait pas la monarchie… résultat, les gens ne veulent pas le changement, ils veulent un ré-actualisation du système et du logiciel de domination: c’est l’aspiration la « modernité »!

  19. Ne soyez pas si rabats-joie, et profitez du second degré féroce de Darken ! Les élites françaises se sentant humiliées, j’en ris encore…

    Merci pour ce petit rappel au réalisme :
    guerre = emplois.
    Je crois qu’on touche là l’essence même du capitalisme.

    « Mélenchon ne dit que cela. Il ajoute qu’il est pacifiste, que “la guerre n’est pas une valeur de gauche” mais qu’il ne compte pas “défaire la défense nationale”. Il n’y a pas de contradiction. Ce n’est que du réalisme : tout désarmement doit être coordonné, sans quoi il ne serait pas accepté. »

    En d’autres termes : « La guerre c’est la paix »

  20. Merci de cette note, sans quoi je serais passé à côté de cette position qui est tellement fondamentalement à contre-courant de ce que je pense qu’elle remet vraiment sérieusement en question mon intention (déjà vacillante) de voter JLM au printemps…

  21. Bonjour à tous
    Il me semble que la « commande » n’en est qu’à une éventualité pas très sûre, n’oublions pas qu’il y a des élections bientôt, ensuite, si j’ai bien compris, la France n’en construirait que 18, ce qui permettra peut être de construire une grosse usine en Inde bien respectueuse de l’environnement, et de faire travailler des hommes et des femmes dans des conditions européennes bien évidemment. Une chose que je ne comprends pas, pourquoi pleure t on autant sur les militaires qui se font tuer alors que c’est peut être en France que les armes ont été fabriquées. Il serait plus simple de fermer les usines d’armement, et comme disait Julos Beaucarne, de « s’aimer à tort et à travers »
    Autre chose, je trouve que l’on entend pas beaucoup parler des fonds de pensions qui rachètent puis démantèlent les entreprises pour « servir » comme ils disent entre eux des intérêts à 12 ou 15%. C’est peut être comme les armes, l’argent placé auprès des banques détruit les emplois des mêmes?
    Bien à vous

  22. @Fab

    Merci d’avoir relevé mon « second degré féroce ».

    @René

    Aïe ! Votre citation est très bien trouvée. Je peux vous répondre que « L’idéal est une manière de bouder » (Valéry) ou « qu’un idéal n’a aucune valeur si vous ne pouvez pas le mettre en pratique » (Ramdas).

    @M. Nicolino

    Je n’ai pas de raison de ne pas vous croire lorsque vous dites que vous n’avez pas besoin de « renforcer vos sentiments » à l’égard de M. Mélenchon ; je vous crois donc, et je vous retrouve sur les « bons côtés ».

    Cependant, je ne vois pas en quoi mes valeurs diffèrent des vôtres, que je ne suis pas sûr de connaître. Que voulez-vous voir triompher ? Je crains de vous demander ici de vous répéter, mais je ne suis qu’un lecteur irrégulier de ce blog. Pourriez-vous résumer ici vos valeurs, pour un néophyte qui vous le demande gentiment, ou bien me guider vers un texte qui me renseignerait ?

    D’ailleurs, je ne crois pas vous avoir demandé de changer vos valeurs. Je trouve simplement que cogner sur quelqu’un sans retenue vous amène à paraître injuste, impoli, donc moins convaincant. Verriez-vous nécessairement dans la moindre trace d’équilibre une compromission, un reniement ? Ou bien est-ce une question de style, de tempérament ? Je m’excuse de vous juger, mais après tout, puisque vous écrivez publiquement, vous permettrez que je vous critique respectueusement.

    Darken

  23. J’ai posté un peu vite. Je retire une bonne partie de mes questions, trouvant une réponse tout à fait appropriée dans votre « déclaration d’intention. »
    http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=12

    En fait, je crois qu’il est très difficile d’accepter que vous soyez si durs, alors qu’en même temps vous ne proposez rien. Du coup, votre position est à la fois courageuse et confortable. Courageuse, parce que prenant à rebrousse-poil un grand nombre de lieux communs, et vous faisant partout des ennemis. Et confortable, parce qu’il est impossible de critiquer ce que vous proposez, et pour cause.

    Du reste, votre travail est très précieux, et je vous en remercie grandement.

    Peut-être souhaitez-vous tout de même me répondre sur votre « cruauté », que je trouve moins convaincante que si elle était enrobée de politesse et de respect, même pour ceux dont vous pensez qu’ils sont un problème plus qu’une solution.

    Darken

  24. Darken,

    Je ne sais d’où vous avez pris que je suis dur. Je crois qu’une pensée réellement différente vous effraie, ce qui, je l’ajoute aussitôt, est une attitude profondément humaine. En tout cas, sachez que je ne suis pas ce que vous imaginez. Depuis quatre ans et demi que je tiens ma place sur Planète sans visa, j’ai exprimé ma pensée en positif un très grand nombre de fois. Vous n’étiez pas là, ce que je ne saurais vous reprocher, mais cela reste un fait.

    Aussi bien, lorsque vous écrivez qu’il est impossible de critiquer ce que je propose, « pour cause », vous vous trompez. Seulement, ma vision et donc les pistes que j’évoque sortent du cadre. Du vôtre en tout cas. Je n’éprouve aucun mépris en vous adressant ces mots. J’estime qu’une frontière nous sépare. Mais les frontières sont faites pour être traversées. Je vous concède que, pour ma part, les ayant franchies dans un sens, je ne les passerai plus de l’autre. Autrement dit, je vous attends de mon côté.

    Fabrice Nicolino

  25. Je pense que Darken, si il avait été allemand dans les années 30 aurait sans doute applaudi la construction des camps de la mort parce que c’était finalement excellent pour l’emploi.
    La engins de guerre c’est bon pour l’emploi? Les ogm aussi, les autoroutes aussi, les pesticides aussi.
    En fait, tout est bon pour l’emploi. Mais tout dépend des valeurs qu’on se fixe et pour Darken, ses valeurs puent la mort.
    Je n’irais sans doute pas franchir sa frontière. des gens comme lui, j’en croise plein et je préfère être du côté de ma frontière: celle qui est faite d’un monde sans guerre, sans OGM, sans croissance obligatoire sous n’importe quel prêtexte.

  26. M. Nicolino,

    Ah ! Je peux vous dire où j’ai pris que vous êtes dur ! Pas avec tout le monde, heureusement, mais vous êtes très dur ! Dans vos articles, ceux que vous décrivez sont soit des pantins désarticulés portés par le vent qui par leur ignorance crasse nous feront tous crever, ou bien des êtres malfaisants préparant sciemment la fin du monde parce qu’elle converge avec leurs intérêt particuliers à court terme.

    Vous jalonnez vos textes de phrases qui montrent que vous pensez que certains hommes sont irrattrapables, incapables de faire autre chose que le mal.

    Vous utilisez aussi les trajectoires personnelles pour disqualifier les uns et les autres, comme s’il était impossible de changer au cours d’une vie. Sur un plan journalistique, c’est évidemment salutaire, et d’autres ne le font pas assez, mais vous laissez votre lecteur conclure qu’il n’y a rien à espérer de la part de personnes qui par exemple ont fréquenté divers groupuscules, diverses institutions ou diverses écoles (les Mines par exemple) dans leur jeunesse.

    Pour rester dans l’exemple ci-dessus, vous écrivez à propos de M. Mélenchon que vous savez « ce qu’il ne sera jamais », qu’il « appartient à cette race patriotarde… » C’est déterministe et contraire à l’idée de libre-arbitre, non ?

    Certains billets que vous commettez sont si univoques que l’on se demande si vous n’êtes pas dans la caricature. Ceci est vrai aussi dans l’autre sens : certains de vos textes sont uniformément laudatifs. Enfin bref, ce n’est que mon avis.

    Et je précise que vous ne m’effrayez pas du tout. Au contraire, je fais partie de ceux qui ont compris que l’humanité plonge son monde dans l’abîme, et je suis rassuré de voir des personnes qui comme vous en tirent certaines conséquences. Ceux qui m’effraient sont ceux qui comprennent les enjeux puis n’en font rien. Les moutons aussi m’effraient. Ceux qui ne cherchent pas à comprendre. Mais pas vous.

    Quant à mon cadre, je vous prie de bien vouloir croire qu’il n’est pas aussi étroit que ce que vous dites, vous seriez gentil.

    Je faisais seulement allusion à ce que vous écrivez dans votre déclaration d’intention : « Je n’ai pas l’illusion, ni l’outrecuidance, de savoir quoi faire. Je ne sais pas. »

    J’ai déjà remarqué votre idée de « déclaration des devoirs de l’homme » qui me séduit, mais pas grand chose à part cela. Si vous me dites que vous proposez des choses constructives, je note mon erreur et je tâcherai de lire vos articles passés.

    Et si vous voyez des frontières qui nous séparent, montrez-les moi. Ce sera la première étape de leur franchissement !

    Amicalement,

    Darken

  27. Darken,

    Vous êtes bien gentil, mais j’arrête là, car je n’ai pas exactement que cela à faire. Mes écrits parlent pour moi, en bien ou en mal, selon. J’ai écrit ici quelque chose comme 1200 articles, sans être rétribué, ce qui me ravit. Mais au passage, je crois pouvoir vous dire que s’y déploie ma personnelle vision du monde. Que j’aie tort ou raison, ou les deux, chacun peut se faire son opinion. Et je n’ai rien à dire de plus. Simplement, exciper d’une phrase pour tenter de prouver que je ne propose rien ne me semble pas du dernier raisonnable.

    Pour ce qui concerne les frontières, ma foi, si vous ne voyez pas de quoi je parle, c’est donc que j’aurai mal parlé. Et à ce stade, qu’y puis-je ? Rien. Bien à vous, et je vous laisse volontiers le dernier mot.

    Fabrice Nicolino

  28. Certains journaux Indiens se sont permis une discrète ironie sur la « transparence » de la procédure de sélection de l’appel d’offres des avions de guerre. L’histoire officielle, c’est: les Russes étaient meilleurs comme avions, mais les Américains et les Européens avaient un meilleur logiciel. Mais les Américains ne donnaient pas toutes les clés du logiciel, alors que les Européens donnaient tout. Et enfin, le Rafale était « moins cher » que l’Eurofighter. D’après une équation de calcul du coût sur la durée de vie de l’avion, confidentielle bien sur mais dont on a appris qu’elle était extrêmement compliquée. Et c’est la que, suggèrent malicieusement certains, les élections en France n’ont peut-être pas aidé a simplifier « l’équation du coût total »…

    Ce qui me gêne un peu dans certains commentaires, c’est quand on a l’impression que la vente de 126 bombardiers (parceque c’est ça au fond, un soi-disant « avion de chasse », ça lâche des bombes sur des gens en appuyant sur un bouton, non?) aurait été moins gênante s’ils avaient été achetés par les Anglais, les Italiens, ou, allez, au hasard, la Pologne. Est-ce parceque l’Inde n’a bombardé ni la Libye ni l’Irak et ne bombardera probablement pas non plus la Syrie, ni même l’Iran? J’espère que ce n’est pas la raison !

  29. Le désarmement ne peut qu’être planifié et réciproque et proportionné. Le désarmement ne signifie pas que l’on ne conserve pas la capacité de défendre le pays contre une intervention extérieure ou intérieure (exemples récents en Libye et bientôt en Syrie : extérieure et intérieure). En 81 certains nous promettaient les chars russes à nos portes, en 2012 ce seront peut-être ceux de l’OTAN . . .
    L e Front de gauche (et pas monsieur Mélenchon) a inscrit dans son programme la sortie de l’OTAN, l’évacuation de l’Afghanistan, la reconnaissance de l’Etat Palestinien viable et indépendant, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale et dans le respect du – principe du droit au retour des réfugiés, un État palestinien vivant pacifiquement aux côtés d’Israël conformément aux résolutions de l’ONU., l’annulation de la dette des pays pauvres et diverses autres mesures. Il a aussi inscrit un certain nombre de mesures pour définanciariser l’économie ce que j’assimile à un changement de cadre. La planification écologique qui n’a pas l’heure de vous satisfaire permettra de tourner le dos au productivisme ce que j’assimile aussi à un changement de cadre.

  30. L’extrait du « Manifeste contre le travail » de Krisis est très unilatéral. Il n’est pas juste d’appeler ce qui est décrit-la « le travail ». Il faut essayer de se rendre compte de ce que la vie au sens le plus matériel a besoin pour simplement ne pas s’arrêter. Un flux continu de nourriture, d’eau potable, d’énergie, et d’intelligence, de coopération pour coordonner tout ça. Sans une quantité immense de labeur, non de force brute, mais d’attention et d’effort, en bref de « travail ». Ce que décrit l’extrait de « Krisis » j’appellerais ça la coercition économique, mais le travail c’est autre chose, c’est une réalité plus vaste.

  31. Quand RV dit « Le désarmement ne peut qu’être planifié et réciproque et proportionné », c’est bien là une erreur de la pensée occidentale que de croire que pour commencer soi-même, il faut que les autres commencent aussi.
    Mélechon… Comment peut-on croire un type pareil qui prône le changement tout en visitant des usines plus polluantes les unes que les autres. Comment croire ce type soutenu par des cocos plus menteurs les uns que les autres. J’ai des tas d’exemples locaux.
    Melenchon est un membre de l’appareil. Rien à attendre de ces tribuns. Cette élection, c’est à celui qui criera le plus fort, mais la qualité n’est pas dans la parole, elle est dans les actes. Sauf qu’au niveau des actes, l’historique de tous les intervenants est déplorable, nullissime, éhonté.

  32. Dans le monde fou où nous vivons, le désarmement ne peut-être qu’UNILATERAL dans un premier temps. S’il vous plait, avant les sentences définitives, cultivez vous et lisez les stratégies basées sur la non-violence radicale : se rendre tellement inapétissant qu’aucun ennemi ne souhaite ni n’ose nous menacer. C’est certain, avec, par exemple 58 réacteurs comme autant de zones de suicide, difficile de faire mieux pour tenter l’ennemi potentiel… alors justement : sortir du nucléaire est aussi une action pour la paix ! Et je n’aborde pas là les liens évidents entre le nucléaire civil et militaire, c’est là un autre débat tant on sait qu’il n’y pas des liens de l’un à l’autre mais plutot… disons… de la cause à effet ! Il n’y a que les naïfs ou les imposteurs pour y voir deux univers distincts : c’est le même monde. Et… le rafale peut aussi servir à lancer une bombe nucléaire n’importe où il me semble. Simplement pour souligner la monstruosité à soutenir cette industrie de la mort, du massacre et du suicide.

  33. Laurent Fournier,

    Je comprends votre point de vue mais c’est plutôt l’inverse.
    Appeler travail le métabolisme avec la nature est à mon sens un anachronisme à répétition, un rétro-éclairage sur le passé avec les spots de la modernité et une généralisation de notre forme de vie capitaliste dans des sociétés dans lesquelles le travail n’existe proprement pas, et n’est pas une sphère à part, déconnectée du besoin immédiat.

    Et cette confusion courante met la pagaille et il est alors impossible de critiquer le travail (le bon maréchal férrant, le souffleur de verre, le paysan,l’artisan contre la méchant marchand d’armes, aréva, ou le fabriquant d’OGM).
    Quand on parle de travail c’est évidemment le travail pour un salaire avec lequel on achète des marchandises que d’autres on produites.

    Pour moi et beaucoup d’autres qui critiquent le travail en tant que tel, c’est cela le travail et ce que vous décrivez est une activité vivrière de reproduction des conditions de vie / ou de reproduction sociale.

  34. Lionel:

    Est-ce que ce n’est pas plutôt appeler « travail » l’emploi salarié a l’exclusion de tout autre chose, qui constitue un anachronisme ? Tout comme appeler « métabolisme » un rapport plus ancien au travail, dans lequel le capital n’intervient pas ? La littérature, même les textes anciens de l’humanité parlent du « travail » comme étant une des caractéristiques de la vie humaine. Pour prendre un autre exemple, les langues Indiennes (et l’usage qui en est fait) font une distinction très claire entre « travail » d’une part, et « devoir » ou « service » d’autre part, qui s’applique entre autres a ce qu’on appelle en Français « emploi ».

    Des sociétés dans lesquelles le travail n’existe pas, y en a t-il vraiment ? Dans certaines sociétés tribales la discipline sociale est telle qu’on peut peut-être imaginer en effet que le travail n’y existe pas en tant qu’activité consciemment orientée vers un but extérieur a elle-même, par opposition au « loisir » qui a sa justification en lui-même. Mais il serait plus juste de dire que ces sociétés n’ont pas de « loisir », qui est une notion très récente, que pas de « travail ».

  35. Laurent Fournier,

    Si vous voulez mais il est nécessaire de comprendre qu’il y a eu un changement historique des rapports sociaux (qui sont devenus médiatisés par les marchandises et la valeur dans la société devient les fait de travailler pour un salaire – le travail abstrait – une simple dépense d’énergie, de temps, sans qualité)

    Ce qui n’a rien à voir avec le métabolisme avec la nature (Marx) précapitaliste ou non capitalistes actuels, où l’activation se faisait majoritairement en rapport avec le besoin immédiat, sans les médiations (intermédiaires) qui seraient l’argent où les marchandises.

    L’ennui avec le fait d’appeler « travail » l’activité nécessaire à la vie c’est que l’on identifie pas dans quoi on baigne et nous avons l’impression que c’est la continuité de rapports de domination directs (esclave/oisifs, seigneurs /serfs) qui continu.
    Alors que la domination qui nous habite est impersonnelle et indirecte, c’est le sujet autonome de Marx : le capital qui nous fait nous activer comme des pions tous les matins.

    Dans cette forme inédite de vie -qui s’est mise en place lentement depuis le XVIème siècle environ en déployant ses catégories (marchandises, travail abstrait, argent, marché…), les classes sociales ne sont que les comparses du monde de la marchandises, luttant pour un meilleure répartition de ces catégories qui n’existent pas de partout et de tout temps.

  36. Lionel, je suis tout a fait d’accord avec la manière dont vous décrivez l’économie actuelle. Peut-être un petit peu moins avec la manière dont vous évoquez, en contraste, les « autres » économies, du passe ou parallèles… Par exemple, je ne crois pas qu’elles étaient (ou sont) plus en rapport avec « les besoins immédiats » que l’économie dominante actuelle. Plus « sages » certainement, puisqu’elles ne détruisent pas la planète, mais les idées, les symboles, tout ce qui n’est pas un « besoin immédiat » (concept moderne) y ont autant sinon plus de valeur que dans notre économie globalisée. Une différence, peut-être, c’est que notre économie globalisez prétend ne pas dépendre des idées et des symboles, ce qui donne d’autant plus de pouvoir a ceux qui savent qu’elle en dépend fortement.

  37. Laurent fournier,
    Lorsque je parle de besoin immédiat, cela signifie que la quasi-totalité du temps d’activation seul(e) ou en petit groupe pour subsister ou reproduire la vie sociale est dirigé vers soi,la parentèle élargie ou un petit groupe et correspond à un besoin (jardiner, construire un mur, élever des animaux, s’habiller, s’abriter) et ce qui reste en surproduction est échangé (contre d’autres marchandises ou contre de l’argent).(1)

    Le gros changement est que l’on est passé d’un rapport M-A-M (Marchandise Argent Marchandise) à un rapport A-M-A’ (Argent Marchandise plus d’Argent).

    Ainsi, quand on n’utilise pas l’argent pour permettre aux marchandises de circuler, mais au contraire qu’on utilise les marchandises pour permettre à l’argent de circuler, et même de fructifier, l’argent est la « base » de la circulation. Ce que l’on peut décrire avec le schéma A-M-A, et même A-M-A’, c’est-à-dire Argent-Marchandise- Davantage d’argent, schéma qui est celui de la circulation élargie(1)

    Le travail dans notre société capitaliste est une sphère à part où la production est organisée dans le but de valoriser le capital.(investir de l’argent pour faire plus d’argent).
    Et le pendant à cette sphère et que du coup on une autre sphère des structures publiques qui semblerait (on se plaît à penser) opposée à la sphère économique.

    Sauf que ce n’est pas du tout le cas, la sphère publique ou politique lui est subordonnée et c’est pour cela que toute décision publique est soumise à des critères de rentabilité, de budget…

    (1) : Les idées et les symboles dont vous parlez peuvent aussi être un besoin « immédiat », un devoir social.

    (2) : Domination de la marchandise dans les sociétés contemporaines », par Gérard Briche §2.

  38. 80% d’abstention en accord avec mouton noir il ne nous reste qu’une solution VIDONS LE BOCAL comme l’a écrit Alain ACCARDO et « On en aura fini avec le mensonge du régime actuel qui lui permet, de toute manière, de gouverner au nom du peuple contre le peuple. Cette clarification est la seule voie pour mettre un peu de clarté et d’honnêteté dans un jeu politique complètement perverti par les maffias régnantes de droite et de « gauche ». On verra alors où et qui sont les véritables partisans de la démocratie, et la lutte des classes retrouvera son vrai visage.
    Thierry

  39. Tu sais que, sans être mélenchoniste, je regarde attentivement tout ce qu’il dit et écrit. Souvent d’accord, parfois méfiante. Toujours séduite par sa manière de parler, de ne rien lâcher, de refuser les approximations journalistiques, de tacler leur parti-pris, de tenir tête aux manipulations. Et de faire rire aussi, ça ne gâte rien.

    Je suis particulièrement admirative de la manière dont il renvoie Le Pen et sa fille à leurs racines haineuses, sans faire aucune concession à l’air du temps qui est de relativiser leurs nuisances, de leur concéder que l’immigration serait « un problème » et autres capitulations minuscules et dangereuses. Sur ce thème, c’est ce que j’ai entendu de plus juste et de plus percutant depuis que ces gens empoisonnent notre atmosphère.

    Par contre, sur la question des rafales, c’est niet, nein, non, ça va pas être possible. Je comprends bien sa démarche (électoraliste) mais je la refuse totalement et je ne me suis pas privée de l’exprimer sur son blog (une goutte d’eau, hein, mais comme colibri, je fais ma part).

    Vendre des armes est une saloperie. Vendre des armes à un pays qui ne nourrit pas sa population est une double saloperie. Vendre des armes à un pays en conflit grave avec ses voisins et qui va s’en servir contre eux est une triple saloperie. Et la saloperie suprême, c’est de vendre des armes à un gouvernement dont le peuple pourrait bien, un jour, se révolter massivement… et recevoir sur la tête les armes que nous aurons vendues.

  40. Cultive ton jardin, vos remarques s’appliquent tellement bien a la France, qui non seulement laisse des sans-abri mourir dans la rue mais les empêche de construire des yourtes, qui est en conflit grave avec ses voisins et les attaque de plus en plus souvent (Libye, Afghanistan, Rwanda, Egypte – 2 tentatives avortées – et ailleurs en Afrique), et dont on se demande a quoi vont lui servir les drones vendus par Israël…

  41. Entièrement d’accord aussi, bien sûr. C’est pour ça que je n’ai pas spécifié que je parlais de l’Inde. Ça pourrait tout aussi bien s’appliquer à la Grèce, dont on sait qu’une part non négligeable de sa « dette » a été creusée par des importations d’armes. Et à de nombreux autres pays, y compris le nôtre. Car c’est l’état (nous) qui paie, les ouvriers qui bossent, et les Dassault qui profitent.

  42. les drones serviront à surveiller les péages d’autoroute! et à tirer sur tout contrevenant imprudent, juste paralysie de quelques instants, plus d’employés voués de toute façon à disparaitre (coutent trop chers).

  43. Monsieur Nicolino,

    Vous citez les affirmations du « biographe » de Mélenchon, mais le biographe « journaliste » ne donne pas ses sources. Vous-mêmes vous êtes journaliste, et vous n’avez pas honte d’affirmer quelque chose sans source ? Vous recopiez ? N’avez-vous pas honte ?

  44. Martin,

    Vous êtes simplement ridicule. Dites plutôt de quoi vous voulez parler précisément, et voyons. Pour ma part, je sais quantité de choses de source directe, et je ne crois pas vous avoir attendu. Utilisez donc le moteur de recherche de Planète sans visa pour en savoir un peu plus sur votre idole. Quant au livre lui-même, pensez-vous sérieusement que si une erreur significative s’y était glissé, votre distingué camarade n’aurait pas hurlé son indignation ?

    Désolé, mais vous êtes ridicule.

    Fabrice Nicolino

  45. Ah tiens, mon « idole » ? Mon « idole » ? Vous m’insultez là. Je n’ai pas d’idole. Vous ne me connaissez pas, Monsieur Nicolino. Vous ne savez rien de moi. Qu’est-ce qui vous permet de dire que j’ai une idole ? Voyez-vous Monsieur, il y a 2 ans quand je suis tombé sur votre blog, votre conception de l’écologie, votre regard lucide a radicalement, profodément fait changer le mien. Vous êtes donc mon idole ? Mais pour qui vous prenez-vous pour juger des inconnus comme ça ?

    Ensuite, vous affirmez savoir des choses de sources directes. Eh bien citez-les donc, vos sources. Ce que vous affirmez dans cet article-là n’est fondé sur RIEN. À part l’affaire des Rafales. Et voyez-vous, sur la question des Rafales vous avez tout à fait raison. Vous êtes donc mon idole. Je vous supplie, chère idole, de ne pas censurer ce message comme vous avez l’habitude de le faire à d’autres. D’avance merci.
    Vous allez vous retrouver seul au monde avec votre petite suite d’idolâtres. Mais eux aussi finiront par vous lâcher quand vous vous mettrez à les mépriser quand ils ne seront pas d’accord avec vous à 100%.

  46. Pour Martin,

    Voilà que cela s’arrange : vous déconnez. Vous, vous auriez le droit, renforcé par l’anonymat, de me traiter – grosso modo, d’affabulateur -, mais moi bien sûr, je n’aurais pas le droit de me moquer. C’est une saine conception.

    Pour le reste, je constate que vous ne parvenez pas même, comme je vous y ai invité, à revenir sur le concret de vos accusations. Aïe, j’espère ne pas vous avoir importuné.

    J’ajoute que je n’obéis pas aux injonctions, d’où qu’elles viennent. Et je termine en vous disant que j’aime tant la solitude que, si je devais à l’extrême fin rester seul, je n’en serais nullement malheureux. Bien à vous, oui bien à vous, car ma seule intention assumée était de vous secouer un peu. Défendre un politicien comme monsieur Mélenchon justifie à mes yeux une banderille. Ne s’agissait-il pas d’une simple banderille ?

    Fabrice Nicolino

  47. Pourquoi refusez-vous de comprendre que vous êtes indispensable à l’avancée du « mouvement » écologiste, mais que vous détournez les gens de vous en les méprisant ? Pourquoi ? À quoi bon ? Souffrez que nous soyons imparfaits, qu’il nous faille du temps pour voir que Mélenchon est un impur, un escroc, un écolo-tartuffe. Et qui vous dit que nombreux sont ceux qui le savent déjà, mais veulent aider à faire avancer les idées d’une écologie radicale ? Qu’en savez-vous ? RIEN. Je suis peut-être bien plus radical que vous sur bien des points. Je suis plus luddite que vous. Au sens propre. Je casse des bagnoles, des rétroviseurs, je me fais courser par les flics. Et vous ? Plus luddite que moi ?

    Vous voyez la stérilité de votre attitude ?
    C’est dommage car vous pensez. Vous pensez assez profondément, mais vous êtes sectaire. C’est dommage. Vous débordez d’énergie, vous êtes généreux, mais vous faites fuir ceux qui pourraient vous comprendre si vous les méprisiez moins.

  48. Martin,

    Franchement, vous déconnez (bis). Et vous déconnez, à mes yeux en tout cas, pour la raison que vous voyez du mépris là où il n’y a que moquerie. Je suis en tout cas embarrassé, car si après avoir tant écrit publiquement, je peux encore passer pour un homme méprisant, c’est que je me suis bien mal exprimé. En espérant ne pas être trop cuistre en outre, sachez que j’aime le mot bien connu de Chateaubriand : « Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux ».

    Avec toute la sincérité dont je me sens capable, je dois vous avouer, même si cela ne vous convient pas plus que le reste, que je n’éprouve pas le moindre mépris pour vous.

    Fabrice Nicolino

  49. POUR MARTIN,

    J’ai bêtement oublié de vous demander des éclaircissements sur cette censure dont je me serais rendu coupable. Il est très aisé, le net aidant, d’accuser sous pseudonyme, mais plus compliqué semble-t-il d’apporter des éléments susceptibles d’aider à un peu mieux comprendre de quoi on parle. Bon, pas grave, c’est vrai.

    Fabrice Nicolino

  50. Bon bin on vote blanc, on s’abstient, on attend que l’on décide pour nous…A oui ! on pourrait manifester !Cultiver son jardin, peut être bien aussi créer des associations écolo en touchant le Revenu minimum.
    Hein ?!
    N’est ce pas formidable !

  51. Je viens sur ce blog pour la première fois et même si je partage les doutes sur la totale honnêteté de Mélenchon le niveau du débat qui suit me surprend.
    Depuis quand pouvons nous voter pour un candidat ?
    Depuis les nombreuses années que je vote, je n’ai jamais fait que voter contre.
    Le vote Mélenchon ou Joly ne sont que des manières de ne pas mettre trop de pouvoir dans les mains de Hollande tout en votant contre sarkozy.
    C’est modeste mais en politique il faut être modeste vu que nous sommes peu au milieu des 60 millions de français dont beaucoup sont aux antipodes de nos idées et de nos analyses.
    Bon vent bon vote!

  52. « Quant au livre lui-même, pensez-vous sérieusement que si une erreur significative s’y était glissé, votre distingué camarade n’aurait pas hurlé son indignation ? »

    Eh non, l’argument ne vaut pas, Fabrice, quand on suit d’un peu près la campagne de Mélenchon. Des meetings, des émissions de radio, de télé, des entretiens dans les journaux. Plus son blog, au moins deux fois par semaine, des articles très longs et très documentés. Pas le temps, je pense, de démentir des trucs perso. On dit tellement de choses pas très sympa sur lui que s’il se défendait à chaque fois il aurait plus le temps de faire sa campagne. Or, il fait une campagne remarquable, intelligente, pédagogique. Généreuse. Instructive.

    Et puis, s’il avait « hurlé son indignation », es-tu certain que ça aurait été repris dans la presse, autrement que sous cette forme narquoise que tu utilises? Moi, je suis bien certaine du contraire.

    Sauf que le ton est en train de changer: les médias dominants l’ignoraient, puis le moquaient. Ils commencent à le combattre, c’est bon signe pour lui.

  53. bonjour !
    un président n’est pas un messie, et j’imagine que nous sommes nombreux à ne pas attendre un messie.
    le mérite du front de gauche est de rassembler d’un côté plusieurs forces politiques, et de l’autre des citoyens de tous horizons, parce que le front de gauche s’adresse à l’intelligence des gens et fait preuve de pédagogie. ils se distinguent aussi par le fait qu’ils proposent une alternative et une résistance à ce qui est en train de nous mener à la catastrophe. et également parce qu’ils ne cessent de donner des pistes pour que les citoyens se responsabilisent et aient la possibilité de peser sur les décisions du gouvernement.
    c’est déjà énorme et cela incite les gens à se mêler de ce qui les regarde au lieu de se laisser mener par le bout du nez.
    il ne faut jamais cesser d’être critique, mais ne croyez-vous pas justement qu’il sera beaucoup plus facile de lutter contre un gouvernement du front de gauche que contre tous les autres qui n’ont pas la moindre intention de changer quoi que ce soit dans les domaines politiques, sociaux, économiques et écologiques ?
    le programme du front de gauche n’est pas idéal pour moi ni pour beaucoup de monde, mais c’est une avancée et cela rendra à mon avis audibles des propositions plus ambitieuses qui aujourd’hui sont totalement inaudibles…
    et sinon, merci pour vos articles.

  54. Ca ne sert à rien de parler de ça encore et encore ^^. Il est possible (j’insiste sur « possible ») que je vote Mélenchon parce que le vote est le dernier outil démocratique que l’on ait, alors autant l’utiliser. Toutefois je respecte profondément Fabrice pour son choix de ne voter pour personne, et pas plus Mélenchon qu’un autre. Surtout que certaines de ses idées sont limites comme une « industrie puissante ». Le fait est, comme l’a dit Fabrice que Mélenchon essaie de faire le grand écart entre les ouvriers et les altermondialistes, ce qui amène forcément à des contradictions.

    Et puis on sait que Fabrice a toujours eu une grande méfiance des politiques, de droite comme de gauche. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu son éviction du journal La Décroissance après l’un de ses tous premiers articles (il y a environ 9 ans de cela). Alors pourquoi insister quand c’est aussi profondément ancré en lui ?

    Je voterais peut être Mélenchon. Fabrice ne votera pour personne. Point. Et il faut en rester là parce qu’on ne pourra pas le changer sur cette position 😀

  55. Phil,

    En effet, je ne risque pas de changer d’avis (j’ai essayé d’ajouter ici un smiley, mais sans succès. Hacène, que faire ?)

    Concernant La Décroissance, même si cela n’a plus aucune importance, je tiens à préciser que je n’ai pas été évincé. Je suis parti, après le premier numéro, à la suite d’un acte de censure décidé par Vincent Cheynet. Dans la minuscule république égalitaire que prétendait être le journal naissant, certains étaient nettement plus égaux que d’autres. Bah !

    Fabrice Nicolino

  56. Fabrice,
    Je ne vois aucune raison pour qu’un smiley ne passe pas, SI on lui donne la bonne forme (qui ne se voit pas quand on écrit, mais à l’affichage). Il ne faut pas mettre de nez avec un tiret, car 😀 ne donne pas 😀

    🙂 😀 😆 😉

  57. Ah si, au moins certaines fois, le tiret passe aussi. Donc « 🙂 » vaut « 🙂 », soit 🙂

    Sur cette intervention de fond, je vous laisse…

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