Mélenchon et la mer (un naufrage)

J’avais pourtant dit que je ne ferais plus d’article sur Sa Sainteté Laïcarde. Et je ne me dédis pas vraiment, car ce ne sera pas un article. Jetez un œil sur le lien que je vous propose (ici). Tel est l’avis détaillé de M.Mélenchon sur les mers de la planète. Pas un mot sur la dévastation générale qui les frappe. Je parie que M.Mélenchon n’en sait rien, et s’en fout. Pas un mot sur leur acidification. Pas un mot sur la pêche industrielle, et donc les risques d’extinction pesant sur tant d’espèces, dont certains requins. Pas un mot sur le Great Pacific Garbage Patch et ses semblables, ces incroyables amas de déchets en plein océan, de la taille d’un continent. Pas un mot sur ces dead zones – des zones mortes – touchées par l’anoxie, c’est-à-dire la quasi-disparition de l’oxygène. Pas un mot sur les colossales diminutions de plancton constatées partout. Aucun mot sur rien.

Si, un bas discours scientiste, digne d’un Science et Vie des années 50 du siècle écoulé, où le Grand Homme invoque la recherche, la science et la technique, les sous-marins. Les mers ne sont pour lui qu’un objet de plus entre les mains de l’homme. De conquête. De main-mise. Bourrée de ressources capables de faire tourner la machine industrielle qui aura toujours été son idole. Oh, ne venez pas me dire une fois de plus que ce type est un écologiste. Épargnez-vous cette perte de temps !

Ce rajout du 15 avril, grâce à Anne, que je remercie. Chez Mélenchon, il n’y a pas que la mer. Il y a les eaux douces. La sinistre fantasmagorie est la même. Dans un somptueux texte du parti de gauche, et qui l’engage tout entier (ici), on peut lire ce qui suit, sous l’accroche : « L’imagination au pouvoir ». Elle l’est, au pouvoir.

Cela donne, rigoureusement texto, mais le gras est de moi :

« • le meilleur, c’est notre système de planification globale des ressources en eau, système copié dans le monde entier par plus de 50 pays qui l’ont mis en œuvre, ou sont en train de le faire.

Cette planification est réalisée par les « Comités de bassin », véritables Parlements de l’Eau composés de tous les acteurs (associations, élus, industriels, agriculteurs, Etat), qui décident ensemble des priorités d’action sur leur bassin, et ont les moyens financiers de les mettre en œuvre : 2,2 milliards par an, financés par une taxe pollueur-payeur. Grâce à leur action, la qualité des cours d’eau s’améliore depuis 30 ans, alors même que la population et la production industrielle et agricole augmentent ! Un seul exemple : la Seine, où l’on peut maintenant observer 21 espèces de poissons en plein Paris, contre 3 dans les années 70 ».

J’avoue en être éberlué. Les comités de bassin, des Parlements de l’eau ? La qualité de l’eau qui s’améliore ? PENDANT que les bienfaiteurs de l’humanité que sont les membres des comités de bassin palabraient – je reste poli, je ne souhaite pas m’attirer un procès inutile -, la contamination des eaux devenait générale, presque TOTALE. De mémoire, 91 % des rivières et près des trois quarts des nappes phréatiques sont empoisonnées par des pesticides. Et je ne parle pas du reste ! Non, franchement, c’est dégueulasse. Cela me fait penser à André Stil.

Qui était André Stil ? Un écrivain stalinien français. Envoyé par l’Humanité, ce journal du crime et du mensonge, à Budapest, en novembre 1956, il s’y déshonore un peu plus qu’à l’habitude. La capitale de la Hongrie vient d’être hachée menue par les troupes soviétiques. Les combats de rue ont fait des milliers de morts. Bientôt, des centaines de milliers d’opposants prendront le chemin de l’exil. André Stil, dans l’Humanité du 6 novembre 1956 : « Budapest recommence à sourire à travers ses blessures ».

Aucun rapport avec le texte du parti de gauche sur l’eau ? J’estime avoir le droit, ici en tout cas, de faire tous les rapprochements qui me passent par la tête. Et celui-ci s’impose à moi. Qui veut croire croit.

64 réflexions sur « Mélenchon et la mer (un naufrage) »

  1. Seigneur Dieu! Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font..

    .;ça vaut aussi pour Mélanchon.

    Car comme dit Accardo : Ils croient encore être des citoyens alors que les chiens de garde du kapitalisme mondialisé a fait d’eux des clients à perpétuité..

    Mais, à prendre votre parti, à brocarder sa Sainteté laïcarde, je prends le risque de passer pour un dangereux fachisse..

    Redhibitoire comme dit Accardo, encore.

  2. ben, il représente bien l’idéologie du XIXe siècle, avec ses clichés, croyances, et autres superstitions.

    Il faut ajouter à ça sa vision profondément coloniale du monde et des peuples de ce monde (oulala toujours ma rengaine, va t-elle devenir lassante?)…

    Il ne comprendra jamais les problèmes écologiques, parce qu’il considère que ce sont aux autres peuples du monde d’écouter l’homme blanc (ou l’autochtone « blanchisé ») et non au blanc d’écouter les autres…

    Bref…

  3. « Les années 50 du siécle écoulé » n’ont pas produit que Science et Vie.

    Mélenchon, féru d’histoire, a t’il connaissance de The Sea Around Us (Cette mer qui nous entoure). Connait-il Rachel Carson ?
    Et les autres candidats ?

    Les lanceurs d’alerte ont toujours de la difficulté à être connus et reconnus.

  4. un nouvel article sur JL Mélenchon sur votre blog- est ce par dépit ou par manque d’imagination ? Souhaitez vous influer sur les idées du FdG – alors contribuez! Vous roulez pour un concurrent/opposant FdG: clarifiez votre position ! vous n’êtes séduit par aucun des 10 candidats: ben proposez une alternative ! Sinon, vous êtes qui pour parler si bien de la mer? Un journaliste parisien écologiste qui va nous expliquer « la bonne manière de vivre avec la mer »? La mer, ce n’est pas uniquement le lieu de détente des bobos parisiens en week end- il y a des gens qui essaient d’en vivre – les avez vous rencontré pour échanger? Quand au pollutions industrielles, si vous aviez participé ce samedi 14 avril, à la marche pour la 6eme république à Marseille/Plage du Prado, avec les 120000 participants, vous auriez entendu le discours de JL Mélenchon sur ce sujet. L’aigreur permanente n’est pas génératrice de propositions ni d’initiatives.

  5. Et pour les eaux continentales, n’est-ce pas terrifiant que le programme de Mélenchon ose affirmer que « la qualité des cours d’eau s’améliore depuis 30 ans, alors même que la population et la production industrielle et agricole augmentent », en oubliant les nitrates, les pesticides, les PCB, les HAP, les métaux lourds, les radioéléments, les solvants organiques, les perturbateurs endocriniens, les micropolluants émergents, la surexploitation, la biodiversité aquatique, etc. sans parler de la qualité des nappes souterraines !
    Ce que je trouve grave, ce ne sont pas tant tous ces sinistres mensonges, que le fait qu’il y ait encore tellement de gens du XXIe siècle pour applaudir de tels discours.
    Ce n’est pas rassurant pour l’avenir de l’écologie.

  6. Bien vu, le Science & Vie des années 50…

    Cependant, je vous affirme de mémoire que j’ai entendu Mélenchon parler dans cette campagne de la perte de biodiversité dans les océans, et des méfaits des navires-usines qui « raclent » le fond des océans, leur préférant des bateaux à taille humaine.

  7. J’ajoute qu’il y a aussi quelques éléments positifs dans cette note signée par Mélenchon que vous critiquez.

    D’abord, lorsqu’il explique l’importance des océans, par quoi commence-t-il ?
    1) Par l’étendue (2/3 de la surface du globe)
    2) Par des caractéristiques physiques (la mer absorbe de la chaleur et du carbone)
    3) Par la population concernée directement par la mer (2/3 de l’humanité)
    4) Par l’importance de la biodiversité !
    Ce n’est qu’ensuite que viennent la recherche, la conquête etc.

    Ensuite, il écrit :

     » (…) du point de vue de l’humanité en général, c’est une priorité écologique. Il s’agit de la préservation du premier réservoir de biodiversité et des principaux équilibres dont dépend tout l’écosystème humain. Cela implique d’améliorer la connaissance, encore très parcellaire du domaine maritime, donc de développer les moyens d’exploration et de surveillance, et de protection cela va de soi. (…) »

    Du coup, M. Nicolino, je vous trouve tout de même assez sévère.

    Mélenchon n’est pas un écologiste, c’est sûr, mais il est accompagné par quelques-uns qui eux le sont ; selon moi, il est sur la bonne voie.

  8. bonjour, effectivement, sans alternative de votre part je ne vois pas trop l’intérêt de votre article. Je suis depuis un bon moment Corinne Morel Darleux du PG. Et je trouve qu’elle a de bonnes idées écologiques, sociales en dénonçant la surconsommation actuelle! De plus, je trouve qu’une 6ème république serait une bonne idée pour en finis avec la corruption et pour ne pas que certaines personnes s’abstiennent de voter 🙂 Que demander d’autre?

  9. @ Darken @ Rocchi

    Quand Mélenchon parle d’écologie dans ses meetings, c’est pour rafler quelques voix écologistes, les voix de ceux qui hésitent encore devant la nullité de la candidate E.Joly.

    Tout est bon à prendre. Mélenchon, pieds et poings liés par les syndicalistes de tous poils, et par les camarades communistes qui font le sale boulot, n’a pas d’autre choix que de faire semblant, car en définitive, comme tous les candidats qui ne mettent pas tout en haut de leur programme « la sauvegarde de la biodiversité », il prône la primauté de l’homme sur le reste du monde. Et comme tous ces productivistes soucieux du bien-être du peuple, il considère que la planète est au seul service de l’homme. Cela passe entre autre par l’exploitation des sols à outrance, servant ainsi les grands trusts, aidés dans cette tâche par les malheureux prolétaires de tous les pays, persuadés, qu’eux mêmes, un jour, ils deviendront ces petits patrons, qui à leur tour feront marner les petits bras, au détriment de cette belle planète bleue, qui crève maintenant à vue d’oeil. Et pas seulement, parce que des milliards de Chinoises ont découvert récemment la jouissance orgasmique de possèder un sac à main de luxe…Voilà la triste vérité.

  10. Bonjour Fabrice,
    Juste une petite remarque : donner crédit à Jean-Luc Mélenchon (« sa sainteté laïcarde »)de son combat laïque, me paraît déplacé, même s’il n’est pas le seul, et de loin, à surfer entre Proclamations laïques et accommodements avec le communautarisme etc.

  11. Les melanchonistes viennent interdir aux gens, de parler en mauvais terme de leur petit père du peuple… SUR LEURS BLOGS!

    Fabrice est chez lui, il parle de qui il veux comme il veux, dans les termes qu’il veux.

    Les solution de notre ami? Redevenir humains, ce qui n’est ni du gout des candidats, ni du gout des autres acteurs (des soutiens d’untel ou untel, jusqu’au militant de base.

    L’election est un rituel ou les électeurs renoncent à leur humanité: ils élisent des leaders bienveillants qui ont pour mission de décider pour eux, faire les lois pour eux et trouver des solutions aux problèmes pur eux.

    Et ils soutiennent celui qui promet de les pomponner et les gâter le plus. Bref, l’élection présidentielle est terriblement puérile et l’État-nation un système totalitaire (quel qu’il soit d’ailleurs, seul change la teneur en violence).

    Empêtrer dans leurs idéologies et croyances (la modernité), personne n’envisage autre chose que de créer de nouveaux problèmes pour donner l’illusion d’avoir résolu les anciens.

    Le paradigme est pourri, le cancer est, en occident généralisé, l’espoir est chez les peuples non encore modernisé. le petit père du peuple de gauche n’est qu’une mini tumeur parmi d’autres, et ses militants sont peut-être pire que ceux d’extrêmes droites: ces derniers s’en foutent, ils ne se prétendent pas gentils et bienveillant, bien au contraire, ils acceptent d’endosser le costume de méchant… le militant de meluche, est en plus hypocrite…

    l’écologie? Oui « on va faire de l’écologie, mais sans toucher à ce qui pollue »… pas de révision de paradigme, pas de remise en cause de tout ce qui a été fait depuis 400 ans… juste des mauvaises idées de gens un peu limités culturellement. Bref, très superficiel…

  12. @ diksha

    Libre à vous de penser que le discours écologiste de Mélenchon est purement électoraliste. Sûrement y a-t-il là une part de vrai.

    Pourtant, il se produit une conversion du parti de gauche et du parti communiste à une écologie sincère et profonde, inspirée notamment de ce qui s’est fait de mieux en Amérique du Sud.

    Il y a surtout en ce moment un énorme travail de refonte idéologique au PC qui est en train de radicalement revoir son ambition productiviste à l’aune des problématiques écologiques. Je l’entrevois et je l’espère.

    Mais cela prend du temps, c’est certain.

  13. « Qui veut croire croit. »

    Voilà tout le problème l’humain même se prétendant laïc à un besoin essentiel de croire alors il s’invente (ou souvent on lui invente) des dieux, idoles, icônes, etc…vers lesquels il se prosternera en abandonnant toute raison. Ainsi les zélateurs de JLM oublient son parcours fait de compromissions avec tout ce et tous ceux qu’il prétend combattre aujourd’hui et accompagnent leur soutien d’un implacable : il a changé ! Comme si le fait de prétendre à, était parole…d’évangile.
    «  Une foule lucide qui affirme la liberté de l’esprit offre un spectacle sublime. Une foule aveuglée qui exalte le pouvoir offre un spectacle obscène. Qui se rend responsable d’une pareille obscénité ferait mieux de se pendre. »
    Elsa Morante,

  14. l’amerique du sud… demandons donc l’avis des amerindiens sur le sujet… ah ben non, pour les pas racistes de gauche, les non-blancs n’ont ni voix, ni culture, ni âme… il doivent être modernisé pour y avoir droit… et ainsi, seule la parole de castro, chavez ou morales (et lula-dilma) ont valeur…

  15. @rocchi
    Et la plage qu’ils ont piétinée, massacrée un peu plus, savent-ils seulement qu’il y a de la vie sur une plage ? Ici, en Bretagne, les manifestations écologistes ne se font pas sur les plages justement pour ça…
    À celles et ceux qui vont voter QUI QUE CE SOIT, qu’ils n’oublient jamais que les candidats nous promettent la lune, mais qu’une fois élus, ils ne font que ce qu’ils veulent car c’est le principe même de la délégation de pouvoir

  16. Mc Clellan a raison, on devrait demander aux Indiens, en tout cas on peut toujours écouter un Algérien en attendant..

    Pierre Rabhi sur Agoravox : La simplicité volontaire avec Pierre Rahbi

    Intelligent, évident, excellent remède contre le prodigieux abrutissement de notre temps.

  17. Qu’attendez-vous Monsieur Nicolino pour vous engager avec le Front de gauche ? Vous y auriez assurément votre place, ce serait plus constructif que cette « démolition » permanente à laquelle vous vous livrez avec obsession.
    Chiche, Nicolino en éclaireur et grand maître sur l’écologie au FdG !

  18. Un défenseur de l’environnement, nommé ministre de l’Écologie au Sénégal.

    Source : RFI

    Haïdar el-Ali est le nouveau ministre de l’Ecologie et de la protection de la nature du Sénégal.

    Ce militant écologiste convaincu est l’un des 100 écologistes les plus influents de la planète selon un classement publié par le quotidien français Le Monde. Il s’est illustré depuis 1984 par un combat quotidien contre les agressions faites à la nature et aux hommes.

    http://www.rfi.fr/afrique/20120406-senegal-haidar-el-ali-libanais-defenseur-environnement-nomme-ministre

  19. Alors il n’y a plus qu’à mourir !
    Si toutes les initiatives d’un construire ensemble sont vaines, si tous les politiques sont corrompus, si toutes les volontés de discuter, de convaincre, conduisent nécessairement à l’impasse… Que devons-nous faire jeter des pierres aux productivistes ? aux pollueurs ? Finir d’assassiner tous les poissons de la Seine, pour dire à quel point, nous, écolo, nous avions raison, et depuis longtemps ? Ne jamais se rassembler car partout, et pas seulement sur les plages, il y a de la vie ?
    Gardons la posture. Restons sur nos belles positions d’incompris qui ont toujours raison et qui nous autorise d’être des juges…

  20. Alice,

    Vous n’y êtes résolument pas. Et je vois que vous n’avez aucune idée de ce qu’est la (vraie) critique sociale. Ni de ce qu’est son histoire, et de sa nécessité. Par ailleurs, je n’ai pas une tête d’incompris. Je me fais parfaitement comprendre, mais pas par vous, il est vrai.

    Même si je pressens que vous n’irez pas voir, je me dois de vous dire que j’ai écrit ici même des dizaines – des dizaines, oui – d’articles tournés vers l’avenir, un autre avenir. Il n’a certes rien à voir avec celui que vous souhaitez, et loin des envolées patriotiques de votre héros, parle de la vie, des animaux, des immensément pauvres de ce monde. Le verrons-nous réalisé un jour ? Je n’en sais rien, mais si je devais parier, je dirais qu’il a plus de chances d’éclore que le Front de Gauche n’en a de devenir un véritable mouvement écologiste.

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  21. Merci Fabrice d’avoir mis en lien le texte de Mélenchon: il faut survoler les premiers paragraphes pour arriver à ceux où il parle de la mer en lien avec sa visite à la Réunion. Un extrait suffit à saisir son état d’esprit:
    Ne sommes-nous pas la nation d’Europe qui a su s’immiscer dans l’espace et qui occupe aujourd’hui la moitié du marché mondial des tirs de satellites ? N’avons-nous pas mis au point le navire de transport spatial le plus abouti pour alimenter la station internationale de l’espace ?
    Donc sa planification écologique (oxymore) est comparée à la conquête spatiale qui est une pure gabegie (même si elle m’a fait rêver).
    En clair, pour lui et sans doute le Front qu’il représente, l’utilisation de la mer n’est qu’une exploitation « verdie » (il parle de la pêche au fond!)
    Bref, étant écologique, je ne peux plus voter pour ce type. C’est effrayant: cette engeance qui est ou qui tourne autour du pouvoir se fout de la gueule des Français.

  22. Bonsoir, Merci.

    Mes excuses. Je fais un copié collé. La perroquette. 🙂 Aime pas trop me répéter, mais …

    Il serait illusoire de penser à un changement grâce aux urnes.

    Combien d’années que l’on nous bassine?
    Qu’on nous balade, gauche, droite, et rien de concret, mis à part ce qui les arrangent.
    Promesses et tout le cortège?
    Qu’est ce qui a été fait pour l’essentiel? Nature, Pauvreté, famine, respect du vivant, etc … A quel point en sommes nous?

    Vous savez très bien que peu importe le grand sortant, il n’est pas seul à décider de la suite. Le grand roi de pacotille a toute une cour qui lui dicte la marche a suivre …

    Dites moi… Et a quoi cela avance t’il de voter pour un petit parti, qui propose généreusement de changer le système, si en finalité, il ne passera pas même le second tour?
    Démontrer que nous ne sommes pas d’accord?
    Vous voulez rire! Ils n’en ont rien à faire de notre avis!

    Vous demande t’ils votre avis lorsqu’ils sortent de nouvelles lois? Référendum? Bouh!!!

    Ce n’est pas méchant: Chacun choisi en son âme et conscience.
    Voter, pas voter? Aucun jugement de ma part, juste un constat. Mais aujourd’hui, avec le peu que nous savons, de voir le monde dans l’état ou il est aujourd’hui, et se sentir capable de faire son devoir de « citoyen » ne peut être possible que pour les personnes atteintes gravement de MOUTRUCHITE. F Maladie issue du mouton et de l’autruche, si vous n’avez pas capté! Ce n’est qu’une image, pardon pour ses nobles animaux. 🙂

    Pour conclure:

    Léa n’ira pas voter! Définitivement non!

    Je ne prendrais pas la responsabilité sur les mauvaises décisions qui seront prises à l’avenir, et qui entraineront certainement le pire.
    Je ne désire pas le pire, mais le meilleur pour toutes et tous.
    Personne n’a à décider à ma place. Je suis assez grande pour assumer et savoir ou est le juste.

    Humblement. Comment ce fait il que moi, avec très peu de choses, presque rien, arrive à créer un magnifique harmonie dans mon périmètre? Et eux avec tout le « fric » ils ne sont capables que de diviser, batailler, laisser mourir, et salir ce qu’il y a de plus beau?

    Alors, chers amis, les jours de votations, à défaut de mettre un petit papier dans la fente, la mienne (de fente), ira s’asseoir dans l’herbe fraîche et admirer le paysage. 🙂

    Grosses bises,

  23. Bonsoir,

    Alice, Alice, Alice,

    Tsss, tsss, pas de pensées tristounettes. Merci.

    Vous connaissez l’histoire du joli collier?
    Je vous fait un copié- collé. C’est un texte simplet, mais plein d’espoir.

    S’il vous plait, prenez dans votre trousse d’écolier, un compas. Une belle feuille blanche, et appui sur la table. Ayé? Prêts?

    Tracer un grand cercle, bien au centre de la feuille.

    Sur la lisière de ce cercle, tracez en de plus petits, qui font tout le tour à l’intérieur.

    Vu de haut, ceci fait comme un collier de perle, avec au centre, un place laissé pour le cou. 🙂 Le cou, j’y viens, j’y viens … 🙂

    A l’intérieur du petit cercle, un humain qui fait le bien, le bon et le beau, et qui irradie jusqu’a la lisière de ce petit cercle. Et plus il fait le bien, le bon, le beau, plus le cercle enfle, et en génère d’autres. Pleins d’autres.

    Tout ces petits cercles enflants et se multipliants, ne feront que resserrer le cou. Le fameux moche cou. Celui qui avec sa suprématie, intelligence, ruse, science, argent, etc … étouffe, étouffait tout ceux qui à leur yeux, n’ont, n’avait qu’une valeur « marchande », se sentira étouffé, sera étouffé, tout simplement, parce que le nombre fait la force.

    Et que le bien, le remportera sur le mal.

    Alice, gardez confiance, autant partir en beauté …! 🙂

    Bien a vous,

  24. « Vous critiquez, mais qu’est-ce que vous proposez, vous ? » disent-ils.
    « Progrès », « Démocratie », « Liberté », « Ecologie », disent-ils (tous ces candidats).
    Ce qui irrésistiblement, chaque fois, me remet en tête ce passage de La Solitude, de Léo Ferré :

    « le désespoir est une forme supérieure de la critique/Pour le moment, nous l’appellerons bonheur/ Les mots que vous employez n’étant plus les mots/mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience »

    (Alice, ceci ne vous vise pas, votre désespoir aussi est respectable).

  25. Fabrice,

    Tout d’abord, je reconnais parfaitement que mon message était teinté d’une certaine ironie liée à une véritable lassitude (pour ne pas dire colère). Je vous présente donc mes sincères excuses pour ce post non argumenté.
    Je vous prierais cependant de ne pas insulter mon intelligence et surtout avec le mépris que je perçois dans votre réponse. Je ne suis pas une petite fille inculte qui vénère son chef, son « héro ».
    Deuxièmement, je connais très bien votre blog, comme celui d’ailleurs de Pièce et main d’oeuvre.
    L’avenir que vous proposez dans vos articles est des plus intéressants et sur bien des aspects vos propos ont même nourri ma propre réflexion.
    Cependant, je suis fatiguée de lire depuis plusieurs semaines la petitesse de vos attaques concernant le candidat du FdG (quel intérêt en outre de s’attaquer à une personne ?) et votre méconnaissance du programme du FdG, pour ne pas dire du politique. Je ne suis pas niaise, et je sais que le système actuel fait que l’on cherche à me vendre un programme comme une boite de lessive, et que de fait, dans ce programme tout ne peut pas être longuement décrit, tout n’a pas pu être pensé. Mais je me suis tout de même intéressée à ce programme, à ces différents auteurs, à leur pensée, et ce, malgré une réticence ancienne par rapport au productivisme que je savais attaché à la pensée communiste. Ce programme n’est pas assez vert à mon sens, mais c’est un début, et toutes les portes restent ouvertes. Pourquoi ne pas s’en emparer pour l’enrichir ?
    Et puis surtout, si l’écologie me préoccupe au plus haut point et depuis toujours, j’appartiens aussi à une catégorie sociale (pour ne pas dire « classe ») qui n’est pas libre de mettre cette question au centre de ses préoccupations, comme vous le faites. Je vais peut-être écrire ici quelque chose de choquant, mais de mon côté, j’ai aussi le goût du sang dans la bouche. Je fais partie des « petites gens » qui ont aussi besoin que le code du travail les protège, que les services publics restent présents, bref que la finance n’explose pas entièrement l’idée du bien commun et du partage. Alors, souffrez au moins, que le FdG propose tant bien que mal en ce moment une alternative. Elle n’est peut-être pas parfaite, mais personnellement je la prends par nécessité d’abord et avec l’idée aussi qu’on peut, peut-être, l’améliorer (et pourquoi pas vous, qui avez – et je dis cela sans aucune ironie – des points de vue si intéressants sur l’écologie ?). Ce que j’écris là est peut-être naïf. Certainement même. Et bien soit, c’est une posture intellectuelle qui m’est aujourd’hui nécessaire pour que ma haine et ma colère ne se transforme pas en cancer.
    Je vous renvoie ici, si vous me le permettez, à la réponse de François Ruffin (qui n’est pas mon « héro » non plus) au texte de Pièce et main d’oeuvre (qui ne sont pas mes maîtres à penser non plus) : http://www.fakirpresse.info/Reponse-a-nos-camarades-de-Pieces.html

    Il y a urgence, à tous les points de vue, alors essayons au moins de nous entendre.

    Avec mes sincères salutations,
    Alice Petit

  26. Alice,

    À mon tour, si je vous ai blessée, je vous prie de m’en excuser. Il est bien possible, après tout, que M.Mélenchon ne soit pas votre héros. Mais il est clairement celui d’une grande part des militants du Front de Gauche. Bon, passons.

    En revanche, je ne saurais passer sur le reste. Vous parlez de la bassesse de mes attaques contre ce conglomérat où domine le parti communiste. Où ? Quand ? Et comment, s’il vous plaît ? Tout ce que j’ai écrit est documenté, argumenté, articulé. Ces attaques vous gênent peut-être, mais elles sont légitimes. Et personne – hélas pour vous et vos amis – n’a jusqu’ici répondu sur le fond.

    Mépris ? Vous vous serez trompé de boutique. Je polémique volontiers, j’ai la plume rude, mais le mépris fort rare. Et ne vous connaissant pas, c’est encore davantage impossible.

    Enfin, les « petites gens ». Je vous avoue que je déteste cette expression. Pour ma part – c’est comme ça, qu’y puis-je ? -, je viens du sous-prolétariat de la banlieue parisienne. À 17 ans, j’étais apprenti-chaudronnier et aidais péniblement à fabriquer des comptoirs de bistrot dans un atelier de Montreuil, rue Condorcet. Cela, pour vous dire que je connais. Car, oui, je connais encore.

    JAMAIS, je dis bien JAMAIS vous ne trouverez ici un mot contre la protection des pauvres de France. Mais il me semble crucial, décisif, de formuler un programme qui prenne en compte notre pauvreté, corrélée aussi à l’aliénation par la consommation de masse d’objets inutiles, et celle des innombrables de la planète qui vivent avec 1 ou 2 euros par jour.

    J’en ai marre, marre, de ces discours de Pleureuse qu’on entend chez tant de gens de gauche. Je vous jure que je ne vous vise pas ! Seulement, j’en ai marre de ces Pleureuses professionnelles qui ne parlent jamais – est-ce vrai ? – des gueux du monde réel. Mélenchon ose se féliciter de la vente d’avions de guerre de son cher Dassault à l’Inde. Ou réclamer le renforcement des liens commerciaux avec la Chine. Sans jamais dire un mot de ce qui se cache derrière ces crapuleries. Car ce sont des crapuleries. Eh bien, je ne serai jamais d’accord, c’est un fait. Mon point de vue est celui de la justice universelle. Il implique d’abattre tous les pouvoirs de l’industrie et de ses servants, ici ou ailleurs. Mélenchon n’est pas un allié.

    J’ajoute, si nécessaire, mais je l’ai déjà écrit tant de fois que je fatigue, j’ajoute que je suis pour la reconnaissance de droits inconditionnels à un toit, à une alimentation saine, à la santé. Pour tous, mais réellement pour tous sur Terre. Le reste doit être discuté, car nous n’avons qu’une planète, et pas trois, et pas cinq.

    En espérant que nous nous serons mieux compris,

    Fabrice Nicolino

  27. Alice écrit : « Je fais partie des “petites gens” qui ont aussi besoin que le code du travail les protège, que les services publics restent présents, bref que la finance n’explose pas entièrement l’idée du bien commun et du partage. »
    certains à gauche lui répondront? (Hollande) et que fais tu des autres peuples, eux aussi ils doivent être protégés? ce matin j’ai entendu que technicolor, à Angers, je crois (thomson décodeur numérique)ferme définitivement ses portes, mettant sur le carreau ce qui restait d’employés (340..)ils ne sont pas du tout contents en plus! ..la direction délocalise en Asie. tant mieux pour les petites mains chinoises, non? tant mieux pour les affairistes du secteur: main d’oeuvre nombreuse, pas chère et contente! et tant pis pour les petites gens d’ici. Remarque, non, ils pourront acheter à crédit leur télé moins chère, finalement..
    ben j’ai l’impression que dans cette affaire de mondialisation il y aura des cocus, les petites gens d’ici, devenus bien invisibles, c’est vrai. qui se desepèrent dans des campagnes désertes, dans les villes anonymes..victimes de délinquance, de chomage, d’insécurité de pauvreté etc..que vont-ils devenir ces gens? d’ailleurs le nombre de faits divers plus horribles les uns que les autres est comme un révélateur de ce mal..
    il est vrai que cela me fait pencher vers l’abstention dans le fond. je crains que le mouvement n’aille jusqu’au bout de la destruction de cette société qui n’en est plus une.

  28. « Tout en critiquant le niveau de protection sociale dont disposent les plus faibles, les hauts dirigeants négocient pour eux-mêmes des protections financées par l’entreprise, qui les mettent à l’abri pour plusieurs générations en cas de départ involontaire. Ainsi par exemple, Anne Lauvergeon, débarquée d’Areva (nucléaire) l’an dernier, recevra 1,5 million d’indemnités de départ, plus d’un siècle de Smic. Elle touchait déjà un revenu d’un million par an. Au-delà, les revenus qu’ils s’octroient suffisent à se protéger du besoin pour plusieurs générations. Ainsi, à 70 ans, Maurice Levy, président du directoire de l’agence de publicité Publicis va recevoir pas moins de 16 millions d’euros de rémunération différée (bonus) pour avoir « rempli ses objectifs »… L’équivalent de 1 300 ans de Smic.
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1582

    Une bourgeoisie culturellement favorisée de droite et de gauche défend son « élitisme républicain » transformé en élitisme social.

  29. Fabrice écrit:  » Mon point de vue est celui de la justice universelle. Il implique d’abattre tous les pouvoirs de l’industrie et de ses servants, ici ou ailleurs. »

    Et si on pouvait mettre dans la même charrette pour l’échafaud TOUS les publicitaires, tous ces promoteurs de l’inutile et de l’objet sans-lendemain issu de la tendance, on ferait une autre bonne action.

    Tenez, pour la route, deux spots publicitaires récents, qui parlent d’eux-mêmes:

     » Bravo, le veau !  » (pour sa consommation)

     » Changez d’heure, changez de montre ! » (pour le consumérisme)

    et puis une info-titre d’un hebdomadaire du 23 mars:

     » seize espèces de papillons sont en voie de disparition dans notre pays, et 70% en Europe  »

    Quant à la colère justifiée d’Alice, la vraie question à poser,  » Et si vous aviez la fortune de ce trader français appelé la Baleine, qui spécule sur les marchés financiers et qui se met 300 millions d’euros dans la poche en quelques semaines, vous aideriez d’abord les papillons à survivre ? « 

  30. Planification Ecologique II
    Le Réservoir
    (Océans, fleuves et mers)
    Le Bassin
    (Lacs et aquifères)
    N’oseront à l’avenir
    Polluer l’écosystème humain
    (Des tubes divers)
    Nous en faisons
    Notre affaire.

    Je viens souvent ici. Faut dire que c’est gratuit. J’ai beaucoup lu Fabrice, ses livres aussi. J’ai énormément appris mais surement pas l’art du mépris gratuit. Et lui dis merci.
    Alice (the other one)

  31. Bonjour,

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    Country : USA – Colorado
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    Owner Name : Level 3 Communications, Inc.
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    Email : ipaddressing@level3.com
    Abuse Email : abuse@level3.com
    Phone : +1-877-453-8353

    Sauf erreur, cela signifie, en clair, que « le système intranet » du ministère français de l’intérieur est hébergé par la société américaine LEVEL 3 COMMUNICATIONS, situé à Denver, Colorado, USA.

    http://libertesconquises.blogspot.fr/2012/04/machines-frauder-ou-machines-voter.html

    Toujours envie de voter?

    Belle journée,

  32. Merci Alice pour le lien relatif à la réponse de F. Ruffin à Pièces et main d’oeuvre.
    Le débat est bien lancé et j’espère que Fakir pensera à inviter Fabrice à sa table ronde.
    Toute cette excellente matière grise pourrait apporter énormément à nos contradictions.

  33. mais « la baleine » ne sait peut-être meme pas ce qu’est un papillon, ces gens doivent être totalement ailleurs, sur une autre « planète », celle de la réussite, les voyages, le mépris pour ce qui n’est pas puissant : ce sont de vrais fachos; je voudrais bien être une souris pour assister à certaines de ses conversations..

  34. « Bravo le veau! »… C’est quand même hallucinant, les abîmes de connerie et de monstruosité morale où parvient à (nous faire) descendre la société publicitaire. Le pire, c’est qu’on n’a pas fini. Loin de là.

    Dishka, vous me rappelez l’époque où, ulcérée par la confrontation quotidienne avec cette crétinisation planifiée — dont je trouvais (et trouve toujours) que personne (et surtout pas les militants politiques traditionnels, qui sont dans ce monde, ça m’a toujours beaucoup frappée et mise très mal à l’aise, comme des poissons dans l’eau)ne parlait comme il aurait fallu en parler, c’est-à-dire comme du totalitarisme qui a enfoncé tous les autres — j’en faisais des dossiers pour me soulager un peu.
    Je notais, je classais, j’analysais, et quand je ne pouvais pas noter (depuis ma bagnole en particulier – car s’il est un lieu d’où observer le cœur du système, c’est bien celui-là) je mémorisais. Excellent contre le vieillissement cérébral.
    Je me souviens encore de ma stupéfaction horrifiée le jour où j’ai lu, sur un panneau au bord du périph, ce slogan pour je ne sais plus quel site de boursicotage(un des premiers sans doute) :  » le broker on line qui a le sens des valeurs ». Ce jour-là, j’ai compris que l’inversion des valeurs était accomplie, en effet. C’était il y a une douzaine d’années, à la louche. Peut-être quinze, allez. Une éternité. La préhistoire.

    Peu à peu, le combat étant inégal, j’ai renoncé à bouter la publicité hors du monde. Et puis j’ai fait l’inverse, c’était plus facile : je me suis boutée moi-même hors du monde publicitaire – enfin, autant que faire se peut.

    Cependant, je suis toujours de ce monde, et de temps en temps – souvent – une perle me saute aux yeux ou aux oreilles, ou bien j’entrevois la télé chez quelqu’un, et là je prends avec d’autant plus de violence les progrès du cancer en pleine figure. Ce n’est même plus un cancer : un cancer de quoi ? Un cancer du cancer.

    Il y a là-dedans une dimension grotesque et absurde qui offre des possibilités comiques illimitées à ceux qui ont le courage de l’affronter et le talent d’en faire quelque chose (y a-t-il aujourd’hui l’équivalent du Parti d’en rire, de Pierre Dac et Franis Blanche, que j’ai découvert il n’y a pas si longtemps, je ne sais pas). Mais aujourd’hui le mal est devenu si grave que même ce plaisir-là nous est refusé, je trouve : la satire est un instrument à double tranchant, insuffisant et même obsolète, dans la mesure où elle un des moyens par lesquels le système, en se critiquant lui-même avec le sourire, perdure.

    Oh la la, j’ai été longue et affreusement didactique. Mais la publicité, tous nos maux désormais s’y nourrissent, s’y entretiennent s’y régénèrent, ou y naissent. C’est la coulée de plastique qui recouvre le monde – au figuré, et, hélas, au propre. Je n’arrive pas à oublier les albatros de Midway.

    Quel candidat aura jamais le courage, pire même, l’IDEE, de seulement poser le problème de la publicité – de poser la publicité COMME un problème ? Alors même qu’elle les contient tous ? (Qui a dit déjà que l’idéologie dominante, c’est celle qu’on ne voit pas ?)
    Mais aucun. Tout simplement parce qu’aucun candidat, aucun parti – à ma connaissance – ne VOIT la publicité. Sauf pour s’en servir.

    On n’est pas sortis de l’auberge.

  35. Puisqu’on parle de papillons, une question qui me taraude depuis les albatros : qu’est devenu(e) Papillon ?

  36. toscani a écrit un livre sur la publicité « la publicité est une charogne qui nous sourit » je trouve le titre très bon

  37. Détrompez-vous, Valérie, notre « héros » Jean-Luc Mélenchon a évoqué à plusieurs reprises et de manière très critique la question publicitaire, la qualifiant « d’impôt privé » et « d’injonction à acheter n’importe quoi, produit n’importe où n’importe comment ».

    Une remarque générale : on débat ici de la pertinence de voter Mélenchon. Je vois peu de commentaires sur Hollande, Joly, ou les autres.

    Pourquoi ?
    Je crois que M. Nicolino se désole de voir tant de gens, qu’il estime, croire en ce personnage alors que lui, M. Nicolino, ne croit pas un instant en Mélenchon.

    Nous avons donc le débat suivant :
    Nous constatons tous que M. Mélenchon parle d’écologie. Mais est-il sincère ? A-t-il conscience de tous les enjeux, et surtout a-t-il conscience de la profondeur des remises en question nécessaires ? Ne fait-il que bassement séduire un électorat ? Peut-on faire confiance à cet homme, alors que l’on sait très bien ce qui arrive habituellement lorsque des citoyens font confiance à un politicien ?

    Fabrice Nicolino a bien raison de pointer toutes les insuffisances, tous les impensés, toutes les erreurs, toutes les contradictions de Mélenchon et de son camp. A bien des égards, c’est salutaire.

    Pourtant, je constate que la gauche est en train de se reconfigurer derrière Mélenchon. Et c’est justement dans ces moments-là, moments de tractations, de ralliements, d’alliances nouvelles, d’innovation idéologique, que s’ouvrent des brèches et que tous les espoirs sont permis. Mélenchon, par la dynamique qu’il insuffle (soit dit en passant, une dynamique ne peut durer éternellement, le soufflé finira par retomber : à voir), réussit a cristalliser un grand nombre d’énergies constructives, notamment des gens comme Paul Ariès, qui espèrent la construction d’une gauche anti-productiviste. Évidemment qu’il y a des discordances avec les communistes « historiques » qui sont productivistes, pro-nucléaire, etc.

    Mais voilà : à mon avis, si l’on ne parle pas sur ce blog de Joly ou de Hollande, c’est parce que c’est (en apparence et aujourd’hui) autour de la formation de Mélenchon que se joue la possibilité d’un parti écologiste, anti-productiviste, égalitaire, etc.

    Pour ce qui me concerne, j’applaudis la tentative, je trouve tout cela prometteur, je voterai Mélenchon, et j’espère d’autres critiques que celles de M. Nicolino pour exercer une pression positive et exigeante sur l’action de ce parti.

    Darken

  38. Une baudruche du passé le melechon,comme si on etait en 70 et que moi qui etait ecolo,lui il etait pas du tout ecolo,pro nuc,la guillotine ,non merci,esbrouffe et croyance ideologie finie quand les gens se leurrent sur ce mec ,on rêve, , ce qui va vite se degonfler ,vous verrez,le Melenchon qui sert finalement Sarko,et qui a fait de s accords a vec le PS malgré le baratin;pitié!

  39. A Marie
    « une charogne qui nous sourit », oui, c’est exactement ça.

    A Darken
    Décidément, que n’a-t-il pas dit, Mélenchon, hein…
    Je me réjouis qu’il ait critiqué la publicité, et qu’il y en ait donc un qui l’ait fait, même si c’est une seule fois. Mais s’il s’en tient, comme il est plus que probable étant donnée sa formation/culture marxiste traditionnelle, et comme les propos que vous rapportez le laissent malheureusement penser, à réduire la publicité à une simple injonction matérialiste, il est loin, loin, très loin du compte.
    Le rôle, le degré de pénétration et les effets de l’idéologie publicitaire sont d’une complexité et d’une profondeur sans commune mesure avec l’indigence d’une analyse « de gauche » orthodoxe, même un peu poussée. Hélas. Cette grille de lecture-là ne marche tout simplement pas, parce que les phénomènes induits par l’ère publicitaire la dépassent, et aussi parce que l’une et l’autre sont nées de la même matrice.
    Bref, s’en tenir à cette critique de l’idéologie et du système publicitaire, c’est un peu du même niveau que mettre les emballages en plastique dans la caisse jaune et se croire à la pointe de l’écologie. Le sourire de la charogne en dit à lui seul beaucoup plus long.
    Mais c’est mieux que rien, c’est mieux que rien. J’en conviens.

  40. V’la le démocrate, voici les références du sauveur!!!

    http://www.scienceshumaines.com/les-hommes-politiques-face-a-l-histoire_fr_28791.html

    La plupart de politiques interrogés se situe dès lors dans le second paradigme : « l’histoire comme mythologie ». Leur approche est limitée à une histoire « par le haut », centrée sur les élites de l’État. Ils égrainent une liste de noms célèbres comme une litanie de mythes, ignorant notamment le rôle du peuple. C’est particulièrement saillant chez les candidats de droite, mais pas seulement. Même Jean-Luc Mélenchon succombe à ce penchant : il semble préférer Louis XI le bâtisseur de l’État, voire Robespierre et Saint-Just, plutôt que les acteurs de la Commune ou du Front populaire, pas même évoqués.

    Jean-Luc Mélenchon : Rome et la Révolution française

    Il est « le plus cultivé d’entre eux, et de très loin » écrit à son propos l’historien Christophe Prochasson. S’il est capable de réciter « la liste des 12 premiers Césars », le président du Front de gauche s’enflamme surtout pour la Révolution française, période qu’il connaît par cœur. « L’onde de choc de 1789 m’habite encore à l’heure où nous parlons », lance-t-il avec verve. Ses figures favorites sont Robespierre, et surtout Saint-Just pour son sens du moment opportun (le kairos grec) et son habileté politique. Il omet de dire que ces deux-là sont surtout connus pour leur brutalité au moment de la Terreur. Il tente aussi une curieuse réhabilitation de Néron qui « passera jusqu’à la nuit des temps pour un affreux qu’alors qu’il était en fait un leader populaire ». Parmi ses autres « grands hommes » figurent les rois Philippe Le Bel et Louis XI, Trotski, Gagarine…

  41. C’est paradoxal : D’une part je ne trouve pas que Jean-Luc Mélenchon soit un politicien très intéressant, mais d’autre part le débat qui a lieu sur ce blog, sur Mélenchon et le FdG, est riche et pose des questions profondes !

    Pour moi Jean-Luc Mélenchon représente l’initiative la plus puissante et la plus talentueuse, de la part de la politique traditionnelle la plus intimement hostile a l’écologie, de l’avaler toute crue en s’appropriant ses catégories, en les vidant de leur sens, en les stérilisant.

    Un exemple, la « planification écologique ». On voit déjà venir les comités d’experts, de technocrates « écologiques », qui décideront pour nous, en se cachant derrière des montagnes de statistiques ésotériques, le pourcentage exact, a la 3ème décimale, de chèvre et de choux qu’ils sacrifieront pour faire notre potage ! Que deviennent la responsabilité, l’écologie comme mouvement d’éducation populaire, la politique comme art (pour reprendre l’expression de Fabrice, mais aussi de Schiller) ?

    Ce concept de « planification écologique » est malléable a merci. On peut planifier « écologiquement » tout ce qu’on veut, même les centrales nucléaires ! Le mouvement anti-nucléaire a été, est encore, un des plus grands mouvements d’éducation populaire qui ait existé. Les gens se sont mis a se poser des questions auxquelles rien ne les y avait préparé, et les réponses qu’ils ont élaboré a la suite d’un long et dur travail, ont ouvert, ouvrent encore, de nouveaux horizons, de vraies portes vers l’avenir.

    Ce concept de « planification écologique » n’en est qu’un parmi d’autres, mais tout dans les mots de Mélenchon est a l’avenant, tout exprime le contraire de l’écologie. La forme sans le contenu. Des idées vidées de leur sens. Empaillées.

  42. « les acteurs de la Commune ou du Front populaire, pas même évoqués. »

    FAUX, FAUX, FAUX.

    Mélenchon parle très souvent de la Commune de Paris (le rassemblement à la Bastille était d’ailleurs le jour anniversaire de son début) et du Front Populaire, auquel il fait référence quand il dit que le Front de gauche doit devenir le Front du Peuple.

    Critiquez tant que vous voulez, mais donnez vous la peine de vous INFORMER.

  43. ben tu n’as qu’à te plaindre aux gens de la revue « science-humaine » et auprès des historiens évoqués, qui te répondraient qu’il s’agit de discussions ou de conversations, alors que ce que tu évoque, c’est un truc genre « meeting », devant une foule, avec un discours préparé à mort par le saint leader et ses anges…

    hein? C’est pareil? Autant pour moi…

    De toute façon, le front populaire, c’était aussi de la merde (point de vue de descendant de colonisés de l’époque)…

  44. Combien de gens sincères et préoccupés réellement de l’avenir de la planète dans les meetings de Mr Mélenchon ?

    Je ne sais pas. Le communiste favorable à la LGV Lyon/Turin ou qui vote contre la fermeture des réacteurs les plus âgés de Braud Saint-Louis, certainement pas.

    Mais parmi les autres ?

    Si le mérite de Mr Mélenchon – sincère ou pas – était d’avoir réveillé la prise de conscience de personnes que nous n’atteignons pas habituellement ?

    MH

  45. René, bonjour,

    Ma façon de pratiquer originale? Ce sont plutôt mes propos qui sont « originaux »! 🙂

    Chacun son truc pour passer cette journée, ces journées. René, vous me conterez les vôtres? Mais … si c’est du style, on fait la queue, bonjour Mr le Maire, bonjour Mr l’adjoint, on s’isole, on fourre en vitesse l’enveloppe, non merci! 😉

    René, la politique c’est comme les portes. Ce n’est pas parce qu’elles sont repeintes à neuf, qu’elles paraissent belles, que le passage y semble vaste, que l’intérieur l’est tout autant.

    Regardez a travers de cette fente … qu’y voyez vous?

    http://fr.123rf.com/photo_6928325_ancienne-porte-bleue.html

    Sérieux. En attendant, lisez moi ceci. Merci.

    http://www.challenges.fr/economie/20120417.FAP2717/vente-de-nucleaire-civil-a-la-libye-de-kadhafi-un-mensonge-ehonte-denonce-sarkozy.html

    http://www.francesoir.fr/actualite/politique/bayrou-on-ne-fait-que-mentir-dans-cette-campagne-211531.html

    Belle journée à vous toutes et tous,

  46. Marie,

    Grand Merci à toi, pour tout ce que tu m’apporte.

    Les autres, itou. Y compris ceux dont l’accord semble impossible.

    🙂

  47. « Cool » cultive ton jardin ! Une bonne infusion, genre thé vert, toujours des croissants et poutou pour les filles qui montent au créneau !

  48. A Léa,
    J’ai lpris connaissance des déclarations de Sarkozy sur la vente de nucléaire civil à la Lybie. Un homme qui souffre de tels troubles de la mémoire ne devrait pas pouvoir être de nouveau candidat à la présidence de la République… Plus sérieusement, ce n’est pas d’hier que le mensonge est utilisé comme méthode de gouvernement.

    Ces prochains dimanches  on peut selon le temps qu’il fait et son caractère s’adonner au jardinage ou au bricolage ou bien aller marcher dans les bois. On peut encore, si l’on préfère, lire « Chemin faisant » de Jacques Lacarriére, un roman de Michel Ragon ou « La lucidité » de José Saramago, déjà cité dans ce blog.

    En attendant, voici que disait Elisée Reclus en 1885

    Compagnons,
    Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage.
    Le délai que vous m’accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j’ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.
    Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
    Voter, c’est être dupe  ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
    Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.
    N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.
    Je vous salue de tout cœur, compagnons .

  49. Merci René, bonsoir,

    Aucun souci pour les fôôôtes. 😉

    Sarkosy. René, lorsque l’on a si peu de respect pour la vie humaine, la vie tout court …

    http://www.youtube.com/watch?v=E4Tr_YXhLQc

    France, pays civilisé, pays des droit de l’homme? Pas vous conter toute ma vie, en détail. En deux mois, 75 dossiers de plus, pour demande d’aide alimentaire. Jamais eu autant …

    Bises,

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