Et une con-fait-rance environnementale, une !

La bouffonnerie est reine. Rions donc comme à Carnaval. Pleurons de même, puisque, de toute façon, notre impuissance est totale. Pour ce qui me concerne, je regarde avec stupéfaction la pantomime qui se prépare. Comment ? Vous n’êtes pas au courant ? Je résume pour les sourds et mal-entendants : M.Hollande réunit vendredi 14 et samedi 15 septembre, au palais d’Iéna de Paris, une Conférence environnementale. Sur le modèle, mais en parodie, du Grenelle de l’Environnement voulu par Sarkozy en septembre 2007. Je vous glisse sous forme de PDF deux documents que l’on a le droit de juger hilarants. Un sur le déroulement (organisation des débats.pdf), l’autre qui donne la liste des participants (invités.pdf).

Mon premier commentaire sera évident : le simple fait que se tienne pareil conclave marque une défaite du mouvement écologiste. En effet, le cadre imposé par les socialistes est digne de l’émission télévisée des années 70 qui s’appelait Chefs-d’œuvre en péril. On y considérait la France des villages et l’affreuse atteinte du temps sur les nobles monuments légués par l’Histoire. Il s’agissait de dépenser quelques picaillons pour sauvegarder un clocher ou l’aile d’un château. Ma foi, cela ne mangeait pas de pain. Refaire le coup près de cinquante ans plus tard n’est pas seulement ridicule : il s’agit d’une insulte jetée au visage des centaines de millions – qui seront bientôt des milliards – de victimes de la crise écologique planétaire.

Hollande and co, qui se moquent tant de l’écologie qu’ils ne savent pas ce que c’est, prétendent donc, avec l’aval des écologistes officiels qui participent, incarner une vision nationale des écosystèmes. C’est baroque, inutile de s’appesantir, mais comme il faut entrer dans les détails, allons-y. La question de l’énergie ? Les pauvres âmes qui nous gouvernent ne pensent qu’à une chose : gagner un point de croissance pour éviter d’être jetés au prochain scrutin. Le dérèglement climatique ? Plus tard, un jour, peut-être. Je sais que Hollande a vu à plusieurs reprises Christophe de Margerie, patron de Total, par l’entremise de Jean-Pierre Jouyet, cousin de ce dernier et patron de la Caisse des dépôts et consignations (ici).

C’est on ne peut plus normal compte tenu de leurs rôles respectifs, mais que se sont-ils dit ? Selon ce que j’ai glané – je ne suis pas certain -, ils ont abordé la question des gaz et pétrole de schiste. Côté cour, Hollande et ses amis refusent toute exploitation en France, où la technique de fracturation hydraulique est interdite par une loi votée par la gauche et la droite l’an passé. Côté jardin, les mêmes misent sur un retournement de l’opinion, qui sur fond d’augmentation continue du prix du gaz domestique, pourrait accepter des forages en France. À la condition, par exemple, que les pétroliers bidouillent une technique présentée comme différente de la fracturation hydraulique. En façade, donc, intransigeance gouvernementale face aux gaz de schiste. Et en privé, encouragements donnés à Total pour malaxer l’opinion publique. L’affaire Bezat montre que nous sommes face à un plan concerté. En deux mots, Jean-Michel Bezat, journaliste au Monde, y publie le 26 juillet un reportage réalisé aux États-Unis – 700 000 puits en activité, des régions entières transformées en Lune aride – sur les gaz de schiste. Surprise relative – Bezat est un grand admirateur de l’industrie -, ce reportage est très favorable au point de vue des pétroliers. Et puis plus rien.

Et puis on apprend que le voyage de Bezat a été payé par Total (ici). On, mais pas les lecteurs du si déontologique quotidien du soir, qui n’ont évidemment pas le droit de pénétrer dans l’arrière-boutique. En résumé : Total prépare le terrain, en accord avec Hollande, pour qui l’exploitation des gaz de schiste en France serait une bénédiction électorale. Et une violation grossière de la loi Énergie de juillet 2005, qui prévoit une division par quatre des émissions de gaz à effet de serre en France à l’horizon 2050. Mais que représente la loi au regard d’une possible réélection ?

Revenons à la Conférence qui commence demain. Si j’ai abordé en commençant le dossier des gaz de schiste, c’est parce qu’il est emblématique. Comme l’est le nucléaire, défendu sans état d’âme par ce gouvernement, ainsi que par le précédent. Reportez-vous plus haut au déroulement des festivités. La table-ronde numéro 1 s’appelle : « Préparer le débat national sur la transition énergétique ». On devrait mettre au centre de toute discussion la crise climatique et les extrêmes dangers d’une industrie sans contrôle, le nucléaire. Or non. On va comme à l’habitude blablater, de façon à « définir les enjeux du débat national », puis « définir les grandes règles du débat national ». En 2012, après tant de centaines de rapports, tant d’alertes et de mises en garde, d’engagements passés – le référendum sur le nucléaire promis par Mitterrand en janvier 1981 -, nous en sommes encore au point mort.

Et nous le resterons, je vous en fiche mon billet. Deux ministres en exercice participent à cette table-ronde truquée : Delphine Batho, ministre de l’écologie, et Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif. Les deux sont en faveur du nucléaire. Le second clairement en faveur de l’exploitation des gaz de schiste. Et de même madame Batho, qui, en hypocrite accomplie, fait semblant de croire que le dossier ne bouge pas. La fracturation hydraulique n’est-elle pas interdite par la loi ? À côté des deux ministres, une « facilitatrice » du nom de Laurence Tubiana. J’ai écrit sur elle en 2008, si cela vous intéresse : c’est ici.

Ceux qui acceptent de siéger dans ces conditions sont des dupes ou des manipulateurs. Peut-être les deux. Il n’y a pas de débat sur l’énergie, car les décisions ont déjà été prises. Ce que le pouvoir veut, c’est une caution. Il l’aura. Les écologistes officiels qui ont servi la soupe à Sarkozy il y a cinq ans peuvent bien aujourd’hui feindre qu’on ne les y reprendra plus. Si, on les y reprendra, aussi longtemps que les structures dégénérées qu’ils conduisent existeront. Voulez-vous qu’on parle des autres tables-rondes ? Bon, soit. L’intitulé de la deuxième est saisissant. La biodiversité s’effondre partout, mais, cocorico, on va s’atteler à la mise en œuvre de « la stratégie nationale pour la biodiversité » de manière à « favoriser la prise de conscience citoyenne ». C’est tellement con que ce n’est même plus drôle. On trouve ceci sur le site de notre ministère de l’Agriculture : « Grâce à l’Outre-mer, avec 11 millions de km2 de zone économique exclusive (ZEE), la France dispose du deuxième espace maritime mondial, après celui des USA. Dans l’Océan Indien, les zones sous juridiction française s’étalent sur une surface huit fois plus grande que celle de la métropole. Cet immense espace maritime, réparti dans tous les océans, dote la France d’une grande richesse en matière de biodiversité marine, ce qui constitue à la fois un atout et une responsabilité. »

Formidable, hein ? Alors que l’Europe, pour une fois inspirée, souhaite interdire progressivement le chalutage profond, notre France vertueuse s’y oppose. S’y oppose, à nouveau pour de sordides intérêts politiciens. Or le chalutage profond est une catastrophe écologique planétaire (ici). Autre menu exemple : le nickel est en train de tuer à jamais des espèces endémiques de Nouvelle-Calédonie, venues en droite ligne du  Gondwana, supercontinent créé il y a 600 millions d’années et dont la Nouvelle-Calédonie est l’un des ultimes morceaux, à la dérive depuis bien avant l’arrivée des hommes sur terre. Non, bien sûr que non, on ne parlera pas de biodiversité. Et pas même chez nous, dans notre vieille France où l’agriculture industrielle est reine. Le Foll, ministre de l’Agriculture, a dealé depuis des semaines avec la FNSEA, puissance dominante, au point de ne pas même inviter à la Conférence de demain la Confédération paysanne, pourtant proche de la gauche. Au point d’aller visiter le 3 septembre les industriels français des biocarburants, fiers défenseurs d’une filière criminelle (ici). Je dois bien reconnaître que ces gens me dégoûtent.

Le reste ? Quel reste ? Table-ronde 3 : « Prévenir les risques sanitaires environnementaux ». Ministre présente : Geneviève Fioraso, militante déchaînée du nucléaire, des nanotechnologies, de la biologie de synthèse (ici). Les deux dernières tables-rondes, chiantes comme la mort dès leur énoncé, devraient causer fiscalité et gouvernance. Tout cela est à chialer. Mais comme je n’écoute que mon grand cœur, je n’entends pas vous quitter sans positiver un peu. Attention ! ce qui suit est à prendre au premier degré, malgré ce qui précède. Un certain nombre d’écologistes officiels, qui se rendront demain au palais d’Iéna, gardent ma sympathie. Notamment ceux du tout nouveau Rassemblement pour la planète (ici), comme André Cicolella, Nadine Lauverjat, Franck Laval ou François Veillerette. Ils vont tenter d’arracher quelques mesures dans le domaine de la santé, et même si je crois qu’ils se trompent sur le fond, ils ont mon estime et mon affection. Ceux-là du moins pensent à l’avenir.

31 réflexions sur « Et une con-fait-rance environnementale, une ! »

  1. Mais ne pas en rester au pire des états que d’autres pourraient partager, suite à cette information, ceci, également relayé sur le site d’Etienne Chouard :

    L’écologie choisit la démocratie directe ! par Olivier Louchard (dimanche 8 juillet 2012)

    « Sous la pression des activités humaines, l’état de santé de la planète se dégrade à un rythme effréné et contribue ainsi à renforcer les inégalités. Les ressources naturelles se raréfient, la biodiversité s’érode, les sols s’artificialisent, les pollutions chimiques et toxiques s’accentuent, la qualité de l’eau se dégrade et les déchets s’accumulent. Certains sujets majeurs ont émergé (changement climatique, risque nucléaire, OGM) et l’urgence écologique est une réalité que les indicateurs scientifiques nous rappellent chaque jour. Et si les gouvernements successifs lâchent gracieusement quelques « mesurettes », à l’évidence, un changement radical de système politique s’impose.

    1. La démocratie représentative incompatible avec l’impératif écologique

    En tant que socle organisationnel de nos sociétés, le système politique porte une immense part de responsabilité. Il est pourtant rarement remis en question. (…) »

    Pour la suite : http://divergences.be/spip.php?article3176

  2. On savait à quoi s’en tenir avec le PS et EELV…
    Je prends la position suivante : demander aux assos dont je suis membre et/ou au CA, de boycotter totalement (si j’ose dire !) cette énième mascarade peut-être encore pire que feu le fumiste Grenelle… !!!

  3.  » Geneviève Fioraso, militante déchaînée du nucléaire, des nanotechnologies, de la biologie de synthèse »

    et aussi enchainée à ces lobbies cela va de soi.

    Ah les tristes bouffons !

  4. Ne pas oublier le lobbying plus qu’intense pratiqué sur les télévisions du service public par Rémy Pfimlin pour aider le frangin Thierry qui est par hasard le directeur général de Total France. La famille, que voulez-vous… Sauf que là, c’est de [bip…bip…] d’intérêt et que ça ne fait me pas frémir le CSA…

  5. Ces mêmes Socialos qui font la morale dans mon Département, l’AIN, aux gens qui consomment de l’eau en bouteille, en mettant partout au bord des routes de grandes affiches au frais du contribuable (je n’ai rien contre les impôts mais une utilisation hyppocrite à ce point relève de la psychiatrie); alors qu’ils s’apprêtent dans le même temps et le même département à autoriser la facturation hydraulique dans ce qu’il reste de montagne à peu près préservée….Et on va les entendre à l’Automne, tous ceux qui ont voté à gauche aux seconds tours, s’estimés trahis et vouloir aller dans la rue….

  6. Les socialistes à l’échelle locale : tout un poème en effet… Braves et généreuses personnes, avec l’économie sociale et solidaire en bannière étoilée ? L’écologie, c’est un peu dépassé, en bonne voie de digestion disons, n’est-ce pas ? J’en suis encore à la seule intuition alarmée (et à la petite expérience humaine), mais mes antennes sont dans le rouge (ou le noir).

  7. Les ami(e)s, je vous sens un peu tendus, là. Crispés, pour tout dire, oui, c’est ça, crispés. Soyez positifs, que diable, réjouissez-vous du dialogue en cours !
    J’entends déjà les mauvaises langues ironiser que tout est prévu dans l’organisation de cette conférence : Des tables rondes pour mieux tourner en rond… D’autres vont relever, parmi les grands enjeux retenus par le pouvoir « la compétitivité économique, la performance globale », « une fiscalité efficace écologiquement, prenant en compte les enjeux de la compétitivité et du pouvoir d’achat »…
    Non, il faut être résolument tourné vers l’avenir.
    Il faut passer « de la crispation à la médiation ». C’est pas moi qui le dis, ce sont la FNE et FARRE (Forum pour l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement) qui se sont associés pour monter un projet de médiation sur le thème « Agriculture et environnement ».
    Il faut « donner de ses métiers une image plus exacte que celle véhiculée par des clichés souvent passéistes et trop réducteurs ». Je ne vous révèle pas tout, je vous laisse la joie de découvrir par vous-même.
    Allez-y donc voir, le lien est là :
    http://www.delacrispationalamediation.net/
    La médiation, voilà l’idée. Demain, il suffira d’envoyer des médiateurs pour inciter les bourreaux et les victimes à dialoguer ensemble, pour inviter des affameurs et des affamés à échanger des points de vue, pour proposer à des pollueurs et des pollués d’acter leurs différends.
    De cette conférence-un-peu-rance à cette médiation-négation-du-combat-écologique, la logique est la même : administrer des somnifères des sédatifs aux consciences.
    Frédéric

  8. M.Nicolino

    Votre réalisme et votre lucidité envers les Tartuffes de Gauche et Pseudo-écolos est rafraîchissant. Enfin quelqu’un qui voit à travers les hypocrisies.

    Par contre j’ai peur que même vos amis du NRP soient aussi un peu dans l’aveuglement quand on lit dans leur préambule:

    « … la captation des richesses par un petit nombre,… redistribuer équitablement les bénéfices… »

    On voit bien dans ces affirmations qu’il s’agit uniquement de répartir des gains, de redistribuer des richesses équitablement. C’est à dire que l’on continue bêtement à exploiter, à produire, à consommer, à favoriser indirectement la croissance, etc, etc…

    Alors que la SEULE issue est d’arrêter totalement cette course vers le consumérisme, afin de revenir à une consommation UNIQUEMENT axée sur l’utile et le nécessaire à la vie, en respectant prioritairement la biodiversité.

  9. Je viens d’entendre à la radio Hollande annoncer que les permis d’exploration et exploitation des gaz de schiste sont abrogés. Ai-je abusé du Calva hier soir ?

  10. À tous,

    L’info donnée par Valérie ne m’étonne point. Les permis en question ont été accordés sur la base de la seule technique existant, c’est-à-dire la fracturation hydraulique. Une loi de 2011 interdit l’usage de la fracturation. On ne pouvait donc pas, légalement parlant, maintenir des autorisations passées sous ce régime. Seulement, non seulement rien n’est réglé, mais tout commence. Nous allons assister, nous assistons déjà à une mise en scène ouvrant la voie à l’apparition miraculeuse d’une « nouvelle » technique permettant d’extraire gaz et pétrole de schiste.

    Bien à vous tous,

    Fabrice Nicolino

  11. Bonjour,

    Merci Fabrice. Merci a toutes et tous.

    http://www.romandie.com/news/n/_Les_Francais_ne_veulent_vraiment_pas_du_gaz_de_schiste_selon_un_sondage29130920121942.asp

    http://www.romandie.com/news/n/Gaz_de_schiste_Hollande_annonce_le_rejet_de_toutes_les_demandes_de_permis140920121138.asp

    http://www.romandie.com/news/n/_Le_gaz_de_schiste_pourrait_creer_au_moins_100000_emplois_d_ici_a_2020__RP_140920121203-20-242913.asp

    PS. Le Charlie Hebdo sur le Nucléaire est en rupture. C’est bien, cela veut dire qu’il y avait beaucoup de lecteurs (euses) 🙂 interressé(é)s par ce grave sujet. En ai commandé un autre.

    Bisesavous,

  12. Effectivement, j’ai été frappée par la façon qu’Hollande a eue de bien articuler, de marteler, même, les mots « fracturation hydraulique ». Il a aussi dit, si je me souviens bien, que c’était la seule technique existante.
    Le journaliste (de France Musique) a laissé entendre que cette décision faisait suite à un sondage, extrêmement défavorable pour les gaz de schiste.

  13. Bonjour Mr Wolff,

    « Les ami(e)s, je vous sens un peu tendus, là. Crispés, pour tout dire, oui, c’est ça, crispés. Soyez positifs, que diable, réjouissez-vous du dialogue en cours ! »

    Du tout! Merci de laisser le diable ou il est. 🙂
    Mr Wolff, j’aime bien, vous nous dites de positiver et a la fin de vos écrits, boooom, gros coup de masse!

    ————-

    Fabrice a raison, tout commence …

    Le monde à l’ère du chômage de masse.

    Depuis le début de la crise en 2007, celle-ci a successivement pris bien des formes : expulsions de propriétaires insolvables, pertes financières colossales, faillites bancaires, explosion des dettes publiques… Seule constante : les niveaux record du chômage dans les pays développés. Un phénomène qui transforme les sociétés en profondeur…

    Le gaz de schiste pourrait créer 100.000 emplois en moins de 10 ans.

    L’Europe risque de passer à côté de la révolution énergétique. « Nous avons assisté à une révolution technologique sans précédent avec l’arrivée des gaz de schiste. Aux Etats-Unis, le prix du gaz est de 15 dollars pour un BEP (baril équivalent pétrole), sept à huit fois moins cher que le pétrole. On assiste à relocalisation des industries énergivores dans les Etats gaziers des Etats-Unis. C’est un avantage compétitif considérable pour les Etats-Unis. »

    A tel point que les Etats-Unis devraient devenir exportateur net de gaz dès 2015.

    Résultats probables. France. Sortir la carte emploi. On peut le faire nous même, la main d’oeuvre est « disponible ».

    Bien a vous,

  14. De fait, il semble exister d’autres techniques de fracturation « non hydraulique », plus ou moins expérimentales … Je ne sais pas si ce sont celles-ci qui serviront d’alibi pour relancer les forages, ou d’autres. La ficelle est un peu grosse …, mais ils sont capables de tout, y compris d’éviter le terme « fracturation » pour noyer le poisson.
    Voici donc quelques liens où il est question de fracturation « pneumatique », fracturation au CO2, fracturation par arc électrique, ou encore fracturation par du propane.
    http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/environnement-securite-energie-thematique_191/gaz-de-schiste-suite-ou-fin-article_67765/
    http://www.science.gouv.fr/fr/dossiers/bdd/page/10/res/4356/les-gaz-de-schiste-des-gaz-tres-controverses/
    http://www.senat.fr/seances/s201202/s20120207/s20120207019.html

  15. Oui, dans le même journal (donc manifestement faisant partie du paquet fournis par les services de propagande, puisque les intitulés dans les sources de LBL sont exactement les mêmes) cette « information » étrangement contradictoire selon laquelle les gaz de schistes créeraient 100 000 emplois blablabla.
    Contradictoire, cette pseudo-information a cependant été débitée sur le même ton, et mise sur le même plan que la précédente, juxtaposée sans aucune mise en perspective, par le même « journaliste », qui a d’ailleurs fini là-dessus.
    Et hop.
    Il y avait bien longtemps que je n’avais pas écouté « les infos ». Mazette, ça ne s’arrange pas.

  16. Léa,
    Désolé pour le « coup de masse » administré par mon commentaire. J’espère que vous n’êtes pas à la masse après ça. Mais bon, à côté des coups de massue qui nous attendent, le mien était une pichenette.
    Pour le diable, je vous envoie de ses nouvelles à travers une petite chanson qui ne date pas d’hier, mais qui ne manque pas de résonnances.

    http://www.youtube.com/watch?v=5hUkEQbvF4Q

    « Un jour le Diable vint sur terre, un jour le Diable vint sur terre pour surveiller ses intérêts, il a tout vu le Diable, il a tout entendu et après avoir tout vu, après avoir tout entendu, il est retourné chez lui, là-bas. Et là-bas on avait fait un grand banquet, à la fin du banquet, il s’est
    levé le Diable, il a prononcé un discours et en substance il a dit ceci, il a dit:

    Il y a toujours un peu partout
    Des feux illuminant la terre ça va
    Les hommes s’amusent comme des fous
    Aux dangereux jeux de la guerre ça va
    Les trains déraillent avec fracas
    Parce que des gars pleins d’idéal
    Mettent des bombes sur les voies
    Ça fait des morts originales
    Ça fait des morts sans confession
    Des confessions sans rémission ça va

    Rien ne se vend mais tout s’achète
    L’honneur et même la sainteté ça va
    Les États se muent en cachette
    En anonymes sociétés ça va
    Les grands s’arrachent les dollars
    Venus du pays des enfants
    L’Europe répète l’Avare
    Dans un décor de mil neuf cent
    Ça fait des morts d’inanition
    Et l’inanition des nations ça va

    Les hommes ils en ont tant vu
    Que leurs yeux sont devenus gris ça va
    Et l’on ne chante même plus
    Dans toutes les rues de Paris ça va
    On traite les braves de fous
    Et les poètes de nigauds
    Mais dans les journaux de partout
    Tous les salauds ont leur photo
    Ça fait mal aux honnêtes gens
    Et rire les malhonnêtes gens.
    Ça va ça va ça va ça va

  17. Malheureusement, tout est dit en quelques mots :

    « Hollande and co, qui se moquent tant de l’écologie qu’ils ne savent pas ce que c’est (…) »

    Nous en sommes bien là… et las !

  18. J’adore ces parodies de démocratie participative, à l’issue des quelles on enfonce des portes ouvertes (la fermeture dix huit fois annoncées de Fessenheim et l’interdiction héritée de la droite de la facturation hydraulique).
    Duflot dont la muselière est en passe de se transformer en serpillère lorsqu’elle pèse ses mots « ce discours du Président de la République est historique et infiniment émouvant à entendre pour une écologiste. »
    Ca ressemble à du théâtre mais en réalité c’est du cirque…
    L’avantage de la crise est que l’on ne remerciera jamais assez la classe politique et les écolos de toutes ces bonnes occasions de rire qu’ils nous offrent…

  19. Pour compléter ton analyse, Fabrice, un excellent article d’Ivan du Roy dans Bastamag sur le grand retour des gaz de schiste en France :

    http://www.bastamag.net/article2621.html

    Mais pas d’inquiétude, puisque Mr Hollande vient de promettre que d’ici la fin de son mandat AUCUNE exploitation de gaz de schiste utilisant la fracturation hydraulique ne sera autorisée. OUF ! On respire.

    Mais ça me rappelle une autre histoire récente, celle des OGM actuellement interdit dans notre beau pays. Les industriels ont vite trouvé la faille. Ils ont inventé la mutagénèse qui permet de contourner la loi pour arriver à leurs fins et commercialiser sans entraves leur merveilleuses semences brevetées.

    Depuis des tournesols OGM, et bientôt du blé, envahissent les champs sans bruit. En toute légalité.

  20. Bonjour,

    Gaz de schiste: pour les industriels, le débat n’est pas clos.

    PARIS – Le débat sur les gaz de schiste n’est pas clos, a affirmé samedi le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky, malgré le rejet catégorique par le président de la République de la fracturation hydraulique, seule technique d’extraction connue.

    On espérait que la porte resterait un peu ouverte, elle a été fermée aujourd’hui. Mais la technologie va évoluer et en fonction de l’évolution de cette technologie, on va continuer à ouvrir le débat, on ne considère pas que le débat est clos pour toujours, a-t-il déclaré, en marge de la conférence environnementale où il participait à une table ronde sur l’énergie.

    Pour nous, le débat n’est pas clos et on est prêt à participer à ce débat, a-t-il insisté.

    La consommation de gaz est là, on importe 98% de notre consommation de gaz à des prix qui augmentent, a-t-il également fait valoir.

    M. Schilansky a par ailleurs souhaité que les énergéticiens puissent participer au grand débat sur la transition énergétique et a dit ne pas savoir si les gaz de schiste pourraient être évoqués lors de ce débat, qui doit s’ouvrir en novembre et déboucher sur une loi de programmation mi-2013.

    Le président François Hollande a affiché vendredi une ligne de conduite ferme sur le sujet brûlant des gaz de schiste, lors de la conférence environnementale, en annonçant le rejet de sept demandes de permis soupçonnés de viser cette ressource énergétique controversée, et en réaffirmant l’interdiction du recours à la fracturation hydraulique, bannie en France depuis l’an dernier.

    Bis 🙂 La consommation de gaz est là, on importe 98% de notre consommation de gaz à des prix qui augmentent, a-t-il également fait valoir.

    15 septembre 2012 14h06)

    ————

    Merci a toutes et tous.
    Merci Mr Wolff. Pas de soucis. Crâne solide. Empli de paille. La paille cela fait rebondir. 😉 :)))

    Bon vik and,

  21. Juste une précision concernant la table ronde sur la biodiversité : Philippe Colin, porte-parole de la Confédération Paysanne était bien là, (s’était-il invité ?) tout seul en face de 13 représentants de la FNSEA, il a voulu aborder la question de Notre Dame des Landes, puisque Mimolette avait parlé de « sanctuarisation des terres agricoles » (c’est beau, non ?) mais on ne l’a pas laissé continuer. Et ça a été pire lorsqu’il a tenté de glisser un mot sur la confiscation des semences.

    Comment je le sais ? Il l’a dit aux quelques personnes qui attendaient des nouvelles devant le Musée Guimet, Place d’Iena vendredi soir dernier.

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