Trois mots encore sur Notre-Dame-des-Landes

C’est bien triste pour moi, mais je n’ai pas été de la fête. Pour une raison impérieuse, que je ne peux donner ici, je n’ai pas pu aller à Notre-Dame-des-Landes samedi passé. Mais j’ai vu à quel point c’était splendide. Merci aux lecteurs de Planète sans visa d’avoir raconté leur voyage, et sachez que j’ai évidemment tout dégusté, jusqu’à la dernière ligne.

Combien étions-nous – car j’étais là tout de même – dans le bocage ? Nul ne le sait, mais enfin, déplacer des milliers, des dizaines de milliers de personnes d’un bout à l’autre de la France pour se crotter les pieds dans un chemin creux, cela relève de l’exploit. Ce que je ressens en pensant à ce rassemblement, c’est ce que les anciens navajos appelaient hozro. Un mot si puissant qu’on ne peut le traduire. Il signifie marcher dans la beauté du monde, être en harmonie avec lui, de plain-pied avec ce qui nous entoure, avec le jour qui lève. Oui, vous qui avez participé à cet événement, et vous tous qui l’avez soutenu d’ici ou d’ailleurs, vous avez – nous avons – vécu un instant hozro. Et personne ne nous le reprendra plus.

Quoi d’autre ? Le début fragile d’un mouvement qui se cherche et se cherchera longtemps encore. Le passage d’un monde dominé par les objets et les choses à un autre où règnerait l’esprit et les valeurs humaines les plus essentielles, ce passage ne peut que prendre du temps. Mais il n’y a rien de pire, au point où nous en sommes, que l’immobilité. Notre-Dame-des-Landes crée du mouvement, et qui est en mouvement avance. Vers où ? Commençons par marcher.

Pour le reste, et en quelques mots, voici ce qui me fait soutenir les combattants de Notre-Dame-des-Landes. Je le précise pour éviter tout malentendu, il n’est pas dans ma tête de hiérarchie. Dans le désordre qui m’habite, j’extrais :

– La vie. Près de 2 000 hectares habités par des êtres de toutes sortes, de l’arbre au ver, de la grenouille à la terre mouillée, du loriot au murin de Daubenton, de l’orchis brûlé à l’ache inondée. Ils étaient là avant nous, je leur souhaite ardemment d’au moins survivre à notre barbarie.

-Les gens. La rencontre, en 2008, avec Marie, Elisabeth, Paul et les autres a modifié, d’une manière invisible mais réelle, ma trajectoire. Ces habitants du bocage menacé m’ont fait sentir l’extraordinaire injustice qui leur est faite. Depuis, je pense à eux. Pas chaque jour, mais souvent. Ils comptent. Ils font partie de ma vie.

-Les zones humides. Nos si ridicules dirigeants n’ont jamais entendu parler de zones humides, ces territoires où l’eau est reine, essentiels à la régulation des rivières et de leurs crues, essentiels à la recharge des nappes, essentiels à la dépollution des conneries que tous les Ayrault de la Terre fabriquent et disséminent. 98 % du territoire convoité pour l’aéroport est une zone humide et l’ONU vient de publier son millième rapport – solennel, comme à l’habitude – sur la question. En un siècle, la planète a perdu la moitié de ses zones humides, et la France du drainage intensif, sans doute davantage.

-L’avion. Je déteste l’avion. Non pas le voyage en avion, et même si je n’utilise plus qu’avec la plus extrême parcimonie ce moyen de déplacement, je dois dire qu’il m’a souvent rendu heureux. Partir de Paris, débarquer à New York, ou Dakar, ou Alger, ou Managua, ou Tegucigalpa, ou Mexico, ou Moscou, ou Delhi, ou Miami, ou Londres, ou Lima, ou Buenos-Aires, ou Montreal, ou Nairobi, ou Dacca, ou Rome, ou Madrid, tant d’autres villes, cela me fut un immense plaisir. Mais dans le même temps, j’ai toujours su que l’avion était une façon désastreuse de penser le monde. En écrasant la distance, en compressant le temps, jusqu’à donner à la vitesse le pouvoir de décider à notre place. La vitesse est l’ennemie du genre humain, de la pensée, de la réflexion, de l’action même. Puis, j’ai toujours su, je crois, que l’avion signifie opposer ceux d’en-haut et ceux d’en-bas. Ceux qui prennent un taxi à la sortie de JFK et ceux qui croupissent dans les bidonvilles de Kayelitsha, Dharavi, Kibera ou Vila Cruzeiro. Ceux qui vont bronzer leur cul à Bali ou Saint-Domingue, à Djerba ou aux îles Maldives, et ceux qui vendent le leur ou celui de leurs gosses. Le tourisme de masse est l’une des formes les plus achevées de la destruction du monde et de ses cultures. Et l’avion est le prophète de ce criminel définitif.

-Le climat. Cette infâme trouvaille d’Airbus appelée A380 – premier vol commercial en 2007 – consomme, d’après ses ingénieurs, 15 % de kérosène en moins que ses prédécesseurs. Mais le plan commercial de l’avion misait – bien obligé – sur un triplement du trafic aérien en vingt ans. En somme, on consommera peut-être un peu moins par avion en 2025, mais beaucoup plus compte tenu de l’explosion du trafic. La loi française de 2005 oblige à réduire de 80 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. On ne le fera évidemment pas. Chirac, Hollande, Sarkozy seront morts depuis longtemps. Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un déni flagrant, insupportable de la crise climatique dans laquelle leur « développement » nous a plongés.

Bien au-delà de ce que je viens d’écrire, la bataille de Notre-Dame-des-Landes apparaît de plus en plus comme une croisée des chemins. Où l’on continue droit devant, sur cette autoroute du malheur, où nous attendent la dislocation des sociétés humaines, la dévastation finale des écosystèmes, et des affrontements de nature biblique, ou bien nous bifurquons. Le chemin de traverse n’est pas la voie de la tranquillité. Il nous obligera à l’intelligence et à l’humilité. Au courage, à l’extrême solidarité, aux plus grands sacrifices. Comble de tout, rien ne nous garantira jamais le succès. Mais c’est en tout cas le sentier de la vie pour tous, sur cette Terre qui devient peu à peu inhabitable.

Il faut se convaincre que Notre-Dame-des-Landes est une cause supérieure, pour laquelle nous devons donner beaucoup. Du temps, de l’argent, des actes. La coalition des idiots et des salauds doit être défaite. Rien ne dit avec certitude qu’elle le sera. Rien ne m’ôtera de la tête qu’elle peut l’être.

78 réflexions sur « Trois mots encore sur Notre-Dame-des-Landes »

  1. Fabrice,
    il s’agit d’une bataille, comme celle du larzac ou plutôt Crey-Malville, pas vraiment Hozro, en tout cas pas pour la plupart des gens présents. Qu’ils soient convaincus de l’inutilité de ND des Landes, que celui-ci va détruire des terres qui nourrissent la ville de Nantes et que sais-je encore, je n’en doute pas, mais nous sommes encore très loin du concept d’Hozro. Cela demande un mental que très peu d’occidentaux et même d’humains ont. Alan Watts a parfaitement montré que nous n’aimions pas la vie dans tout ce qu’elle a de merveilleux… mais même à l’époque de Crey-Malville, nous étions rare à avoir lu Watts, Commoner, Illich… Depuis, la contre-culture américaine a été avaluée, dépouillée tout comme l’écologie devient le greenwaching. Cela dit, la manifestation a du bon, rappelle les vrais enjeux, et oblige certains à mieux dire où ils sont. Et je suis d’accord, nous pouvons être content qu’Hervé kempf continue à nous faire d’excellents papiers.
    Cordialement

  2. « Le tourisme de masse est l’une des formes les plus achevées de la destruction du monde et de ses cultures. »
    Voilà bien une phrase essentielle mais tellement inaudible !
    Je ne connais que très peu de personnes assez mûres pour avoir cette pensée, certains y verront une vérité mais défendront malgré tout un prétendu tourisme vert ou… éthique.
    La question de la pluralité des Cultures Humaines est un des principaux tabous de la pensée néolibérale, nous admettons volontiers aujourd’hui que la mondialisation est un bienfait sans mettre en discussion les nombreux génocides culturels que ce système porte en lui de façon intrinsèque !
    Certains y voient une avancée républicaine, traînent dans la boue les revendications du droit à la pratique de sa langue maternelle en les nommant avec le plus épouvantable mépris « patois » ou « langues régionales » sans réfléchir plus avant à tous les peuples du monde, toujours minoritaires, éradiqués, effacés, gommés de la réalité du monde au nom d’un humanisme criminel et génocidaire.
    C’est ce qu’engendre notre système politique de délégation des pouvoirs, en décidant les grands projets inutiles nos dirigeants se comportent en dictateurs et nous, peuple, n’y voyons au mieux que la condamnation d’un milieu naturel fragile.
    Nos certitudes d’être des Humains supérieurs, si ce n’est par la couleur de peau c’est par notre représentation du Progrès et du modernisme, nous interdit de les concevoir comme inutiles pour d’autres que nous.
    Notre « progrès », dieu absolu, ne peut être que bon pour les autres.
    Le prosélytisme jésuite nous habite, y compris quand nous nous revendiquons de gauche, peut-être même surtout…

  3. Oui, bien d´accord avec vous. « La vitesse est l´ennemie du genre humain ». Et le genre humain est l´ennemi des milieux naturels. Partout où il débarque, il apporte le bruit, la saleté, la désolation. Le tourisme (le touriste) de masse en est un « bel » exemple. Une véritable engeance. J´ai vécu et travaillé pendant quelques années à Thessalonique, à une époque où la Chalcidique n´abritait que des villages de pêcheurs, où il faisait bon passer une soirée dans une petite taverne, autour de quelques bouteilles de Retsina, en attendant le poisson du dîner que le beau-frère du patron était parti pêcher 🙂 On lisait Lawrence Durell et Henry Miller assis sur les rochers, habillés « correctement » pour ne pas choquer les vieilles femmes aux beaux visages sévères, tout de noir vêtues et qui venaient ramasser des coquillages. Les côtes de la Chalcidique étaient un paradis avant que Gilbert Trigano et consorts n´y plantent leurs paillottes pour vacanciers infantiles (je reste polie !) et les asphyxient sous une chape de béton.
    Je ne suis jamais retournée là-bas. La seule pensée de ces paysages violentés par les hommes me désespère.

    PS Une anedocte : il y a quelques années, des vacanciers ont intenté un procès à l´agence de voyage qui avait organisé leur séjour dans un club quelconque. Pourquoi ? Tout simplement parce qu´on les avait aiguillés par erreur vers la Tunisie alors qu´ils devaient partir à Antalya. Bon, on peut comprendre à la rigueur qu´ils n´étaient pas contents. Mais qu´ils aient mis cinq jours pour réaliser le cafouillage laisse plutôt perplexe !!! 🙂

  4. Des canons à eau autour de la ZAD ?

    Voici ce que je lis sur le blog du collectif de lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes (http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/):

    Des canons à eaux sont actuellement posté non loin de la ZAD. Apparemment ils mettent les grands moyens pour « nettoyer » la zone ! La réussite de la manif du 17 n’a apparemment pas atteint les hautes sphères politiques autoritaires !

    Ils veulent passer outre la contestation toujours plus grandissante du projet d’aéroport et de son monde ! Ce gouvernement n’a pas à palir de la pensée de droite. Gauche/droite, même combat contre l’auto-détermination du peuple. On l’a bien vu précédemment en Europe : Espagne, Grèce… !

    N’oublions pas ce qu’Hollande pense de notre combat contre la destruction des terres agricoles, de la nature, du droit à l’autonomie… :

    « En privé, Hollande qui n’a jamais eu la culture de la rue et ne s’est jamais engagé dans une cause écologiste, a des mots plus durs. Il ne voit pas au nom de quoi une minorité agissante devrait décider de la faisabilité ou non d’un tel projet. Sa ligne de défense est la même que celle de Jean-Marc Ayrault : « Les Français ont voté pour des élus, localement et nationalement, qui sont pour ce projet », et, très avancé, il doit voir le jour. » Source : le JDD du 18/11/2012

    Nous devons leur montrer que leur terrorisme d’Etat ne fera pas fléchir notre détermination à sauver le bocage et ses fermes menacées de destruction !

    Tous/toutes à la ZAD pour entrer en résistance contre leur mépris et leur profit !

    Des membres du CLCA

  5. Très mal dormi. Et un décès dans ma famille, ce matin. Cependant je veux écrire encore à Planète sans visa. Deux idées m’ont obsédée cette nuit. Et d’autres s’enchaînent. Pardonnez ma longueur. Besoin de libérer quelque chose sans doute. Et au cas où cela aurait quelque valeur collective. D’autres piliers pour se battre contre NDDL, peut-être.

    A – Quand vont-ils revenir, les militaires avec les « terrasseurs » ? Une partie de la réponse est déjà donnée dans un commentaire, mais si aucun représentant de l’armées ou des corps de contrôle sociaux de voirie n’était visible hier (pouvoir, tu fais vraiment ce que tu veux), l’arrière-plan réel et terrifiant, rappelé judicieusement samedi par un « associatif » à propos de la ligne Lyon-Turin, où les zones « d’édification » contestée sont totalement militarisées, va forcément sortir du bois. Et c’est l’interlocuteur de terrain.

    B – Je suis désormais omnubilée par ces grands « programmes » dont relève l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (auquel est attaché la création d’un vaste conglomérat urbain de Nantes à St-Nazaire, autant dire tout l’estuaire sud de la Loire…).

    Je suis de la partie (bâtiment), en rupture de ban choisi pour l’instant, après une période d’exercice libéral et individuel intense, engagé, miséreux quoique fort instructif sur le fonctionnement (très peu) démocratique et très instrumentalisé des lois de l’urbanisme français (avec en plus un fonctionnaire responsable local bavard à l’occasion, dans ma famille indirecte).

    Il me semble nécessaire de rapprocher tous ces grands projets, nationaux, dorénavant européens, d’une réforme de fond de l’urbanisme français en cours, dont je ne détiens sûrement pas les tenants et aboutissants, mais qui, s’intitulant « urbanisme de projet », avec création de SCoTs obligatoire, sorte de fusion corollaire de communes, conduit à une révision totale de nos territoires, de leurs divisions actuelles (administratives, économiques, etc.), de leur organisation, de leur fabrication (distance toujours plus croissante entre citoyens, territoire et décision, entre autres inquiétudes – et loin du discours entretenu).
    J’ai découvert dans la bouche d’Ayrault le sigle de HUB, dont j’ignore encore tout, si je présume le pire. Attali peut jacasser dans les micros, rideaux (rouges) tirés…

    Je lie intuitivement à cette révision urbanistique des SCoT (Schéma de Cohérence Territorial) la loi qui a récemment réduit l’intervention critique des associations concernées par tel ou tel projet, par le subterfuge du nombre d’adhérents par exemple (je ne vérifierai pas ce jour cette intuition, ni la loi en question qui a peut-être été modifiée – analysée par Corine Lepage, plus bas).

    http://www.journaldelenvironnement.net/article/polemique-autour-de-la-representativite-des-associations,24288

    Et parce que j’ai lu il y a peu de temps Qui a tué l’écologie ?, une fois encore grâce à la veille analytique – que souligne l’auteur et animateur du présent blog – de Corine Lepage (dont je ne partage pas les issues enthousiastes à caractère bio-scientifiques qu’elle propose à nos errements /cf Matins de France Culture, vendredi dernier), j’ai aussi lu avec intérêt tous les remaniements de l’administration en charge des territoires français et dont j’ai professionnellement été témoin suspicieuse ces dernières années. Parano jusqu’au bout (?), je ne peux m’empêcher de relier d’aussi importants remaniements avec d’amples vues politiques, voire de maîtrise masquée de la population et de ses forces (de travail ou économiques comme de rebellion)… La pensée et l’approche écologiques y ont-elles leur place, et sous quelle forme ? Je suis extrêmement dubitative pour ne pas dire soucieuse, si les bonnes volontés en leur faveur y sont (bien évidemment) avancées.

    Nota à l’intention de Fabrice : lu en quelques soirées accrochées, et ayant déjà connaissance du contenu principal, j’ai été particulièrement intéressée par vos pages sur la notion de développement, telle que définie par Gilbert Rist, telle que portée par le président américain feu Harry Truman et les capitalistes aux manettes effectives de l’économie mondiale comme des quelques associations « vertes » que vous incriminez. Se niche pour moi là-dedans du colossal, sur lequel nous devons réfléchir, tirer la lumière, élucider les oppositions, les sens, nous tous qui nous sentons dépendants de la Nature et l’aimojns telle qu’elle est (pardon de l’expression, je dis comme je peux, et vite !) Un billet ou un encadré sur le livre pourrait peut-être trouver une place à Planète sans visa ? Le mot de développement (avant que celui de croissance) est tellement positif, vivant, tandis que l’écologie ne peut se satisfaire de ne parler qu’en terme de sobriété, voire de devoirs, et même de décroissance. Tout s’emballe quand les ambitions philanthropiques s’en mêlent, de plus. Vous parlez vous-même d’une forme de sincérité chez les philanthropes nommés et auto-proclamés.
    Mon amour de la nature dont le fétichisme me semble absent, intégre tous les cycles de la vie, dont celui de développement, la pourriture recelant tant de vie encore… Mais peut-être suis-je trop ignorante des théories de l’écologie pour formuler une telle demande ?¨Je constate en tous cas que je nage dans un conflit sémantique, conflit puissant et profond.

    Enfin, petit coup de projo sur une loi encore venue d’Europe, un tout petit peu datée (révision par notre gouvernement bientôt ? ou traitrise supplémentaire ?), qui entraîne le bâtiment et les projets (publics) de construction vers toujours plus de dépendance aux groupes industriels et financiers, lesquels risquent de trouver profitable champ d’exercice en l’urbanisme de projet décrit précédemment :

    http://www.lemoniteur.fr/165-commande-publique/article/point-de-vue/847035-un-bon-gros-ppp-que-du-bonheur

    Je veux aussi ajouter deux remarques, avec (la première) ou sans sauce perfide, pour me détendre, d’autres peut-être.

    Pourquoi le reportage de TF1 visionné sur internet montre-t-il des images aériennes cadrées sur la parcelle où se recontruisaient des abris et non sur le champ d’accueil ou encore la marche des manifestants ?

    http://lci.tf1.fr/france/societe/contre-l-aeroport-et-son-monde-seule-la-lutte-decolle-7672492.html

    Je veux aussi souligner que, pour l’impossible décompte de la foule présente ce samedi 17 novembre, ceux qui comme moi ont dû quitter assez tôt les lieux de rassemblement (vers 15h30), un cortège encore assez important de personnes arrivait…

    Bien à vous tous.

  6. « Face à une société coupable
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    Pendant que les associations de protection des animaux et de la nature, les mouvements politiques écologistes se querellent ou au mieux s´ignorent, la corrida, la chasse à courre, les élevages concentrationnaires, les abattages cruels imposés par les superstitions, les pesticides, les NOTRE-DAME-DES-LANDES et lignes à très grande vitesse, et autres infrastructures dévastatrices pour la nature perdurent à tisser leur oeuvre de mort.
    Il y a les plus purs qui épurent, les timorés qui pactisent, les opportunistes qui se placent dans les palais nationaux et la vaste nébuleuse VERTE, riche de tant de diversité, se disperse et s´épuise en vains combats fratricides.
    Que nous ne soyons pas monolithiques, tous pourvus des mêmes connaissances, de la même sensibilité, tous parvenus au même degré d´appréhension de l´unité profonde du vivant ne devraient pas nous distraire du vrai combat : celui du biocentrisme.
    Ici et maintenant, les animaux sont torturés au nom du profit et des traditions. La nature est expulsée au nom du développement, de la croissance et des petites affaires entre copains coquins. Les lobbies, ces chancres qui putréfient la démocratie, les firmes multinationales, des élus ringards, des citoyens anesthésiés et devenus sujets du Marché tuent, polluent, déménagent le vivant dans l´indifférence coupable de trop de gens qui ne s´alarment que lorsque leur « environnement » personnel est affecté.
    Arrêter ces massacres, cesser de mépriser les êtres vivants et la biodiversité sont des défis formidables méritant l´unité de tous ceux qui sont éveillés et qui mesurent l´ampleur des crimes de l´homme, animal cupide, animal cruel.
    En Europe, les idées des philosophes des 18ème et 19ème siècles ont triomphé bien davantage que ne le conçoivent nos contemporains. Ils ont réussi une mutation sociétale. Autrefois, les dieux étaient au centre de tout, expliquant les orages, les mauvaises récoltes, les maladies des bêtes et des gens. Les dieux arrêtaient la course du soleil, investissaient les rois de droit divin, regardaient vivre les hommes dans toutes leurs actions et même leurs pensées.
    COPERNIC, GALILEE, NEWTON apprirent aux hommes à ne plus chercher la vérité dans les mythes, mais en lisant le grand livre du monde.
    Avec eux, la connaissance échappa au religieux qui se trouva confiné à la sphère intime pour la fraction de populations nécessitant ce soutien.
    Ce qui accéda, avec cette rupture historique, au centre des valeurs, des préoccupations : ce fut l´homme.
    Les études, les observations, les intérêts sont devenus humanisme et l´humanité devint la nouvelle divinité.
    CONDORCET, Auguste COMTE, FEUERBACH, d´HOLBACH et tous les autres ont fécondé par leurs pensées cette société contemporaine qui est la nôtre.
    Ces trois derniers siècle enfantèrent l´anthropocentrisme.
    Nous voulons franchir une nouvelle étape et mettre le vivant, humain et non-humain, au centre des valeurs.
    Non pas abaisser l´homme mais élever l´ensemble des êtres vivants au rang d´altérité.
    Voilà la grande querelle des temps qui viennent.
    Voilà la voie qui invite à une nouvelle mutation.
    Après le temps de la théocratie et après celui de l´humanisme, construisons la société biocentriste.
    Evidemment, comme toutes les idées neuves, cette extension du champ des valeurs et de l´altérité heurte des préjugés, dérange des intérêts puissants.
    Il est acquis, pour trop de nos contemporains, que tout animal non-humain n´existe que pour fournir sa viande ou pire pour permettre aux monstres sadiques de torturer, mutiler, assassiner en toute bonne conscience.
    Il est tellement lucratif de détruire les forêts, les espaces naturels pour croître et spéculer à l´infini.
    Alors, ceux qui osent énoncer qu´un animal n´est pas une chose mais un être vivant doté d´une sensibilité, ceux qui entendent défendre la nature non pour son utilité mais parce qu´elle est, sont des empêcheurs de jouir du sadisme ordinaire et de spéculer sur les grands aménagements, mines de sordides intérêts très privés.
    Pour les lobbies et pour leurs relais conformistes, ces femmes et hommes de mieux et de rupture deviennent des « écofacistes » intégristes, fondamentalistes, et terroristes !
    L´invective tient lieu de raisonnement pour les ennemis de la terre qui ne peuvent pas justifier, par une argumentation sereine, leur rage de détruire.
    Il y a des évidences éthiques qu´une époque refuse de voir.
    Demain, les hommes auront honte des crimes qu´ils perpétuent aujourd´hui.
    J´appelle, face à ces crimes, à l´unité, à la mobilisation de tous les amis du vivant, riches de leur salutaire diversité. »

    Gérard CHAROLLOIS
    CONVENTION VIE ET NATURE

    « …des citoyens anesthésiés et devenus sujets du marché tuent, polluent, déménagent le vivant dans l´indifférence coupable de trop de gens qui ne s´alarment que lorsque leur « environnement » personnel est affecté. »
    Ô combien vrai, malheureusement.

  7. Florence, voilà ce qu’a donné le SCOT dans ma Société d’HLM (ex-OPAC):
    – suppression d’une Agence alors que le territoire concerné est vaste (sans doute pour être plus proche des gens?)Effets induits:-une nouvelle organisation « lisse » de l’extérieur (pour plaire aux politiques?), incompréhensible et rude à l’intérieur (ma chef va t-elle parvenir à l’âge de 40 ans?, mon collègue attend toujours un local pour ne plus manger dans sa voiture et pouvoir rencontrer ses subordonnés à l’abri)- une communication de plus en plus technocratique et inhumaine (mon Directeur sait il réellement ce qu’il raconte, se rend-il compte de son charabia, et de sa condescendance digne d’une dame patronnesse pour tenter de rattraper le tout? Se rendent ils compte tous ces technocrates qui travaillent uniquement au contrôle des peuples, qu’ils sont bêtes sous leur airs érudits (un peu comme pas mal d’informaticiens (ceux qui lisent sincèrement le blog, n’en prenez pas ombrage!)Et quelle est la version verte du SCOT? Bingo, vous avez gagné: l’agenda 21 en tous cas les deux versions à laquelle il m’a été donné de participer (là il s’agit de diriger ceux qui auraient un peu trop des idées d’humanisme teintées de vert)
    A bientôt et merci à Fabrice de m’avoir permis de participer à la fête!

  8. Hozro. Je ne connaissais pas ce mot. « De plain-pied avec ce qui nous entoure, avec le jour qui lève », c’est exactement ce qui me porte lorsque je suis dans mon jardin.
    Ce quelque chose en marche, ces heures passées parmi les 30 000, ces hommes et ces femmes de conviction, ces menaces sur la vie même, autant de raisons d’être là, d’une manière ou d’une autre.
    Il y aura d’autres occasions d’être « de la fête », je crois, j’espère. Et quelle fête ce serait si un jour, le bocage était sauvé. Et quand bien même ils délogeraient les défenseurs du monde vivant, jamais ils ne chasseront ce qui grandit : la colère.
    « ZAD partout », avait écrit une main inspirée. Si seulement…
    Frédéric

  9. Quand on est déjà allé plusieurs fois au bout du monde, il me parait indécent de vilipender le lambda inculte qui n’est jamais sorti de son trou et qui a lui aussi envie de caresser le mythe d’un ailleurs paradisiaque. Quand on ramène de magnifiques souvenirs (à faire baver un sédentaire endurci) )d’un endroit ou d’un autre, ne sommes nous pas les pionniers d’un déferlement dont nous devenons les précurseurs. Notre comportement, avant d’être éclairé, n’était-il pas plus ou moins proche de celui des crétins qu’on fustige ? La manière avec laquelle l’on juge les comportements d’autrui est significative de l’idée que l’on se fait de soi-même. Le regard que l’on porte nous appartient en propre, il nous définit, il est notre monde.
    Certes ! On est ce que l’on mange mais on est aussi ce que l’on dit ! A trop crier «Au loup » ou à trop cracher dans la soupe le doute s’installe, même si il y a un loup et que la soupe est rance. Il y a ce qu’on dit et ce qu’on fait alors il serait utile que ceux, qui ont déjà beaucoup fait dans la débauche et qui ont pris du recul, prennent de la hauteur pour ne pas induire le rejet de la masse consumériste dont je fais encore partie.
    Pour les addicts comme ceux de la consommation, l’information est parfois inefficace, un sevrage brutal catastrophique, l’agressivité des repentis contre productive. Et puis, en bon démocrate, même si les imbéciles nous mènent à la catastrophe, il serait délicat de tous les descendre pour au final s’entre-tuer jusqu’au dernier. Bien que là, la planète serait enfin tranquille…
    Pour l’information et la magnimité qui circulent sur « planète sans visa », Merci.

  10. Un article des échos sur le réchauffement climatique
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/debat/0202391310691-rechauffement-climatique-survivre-dans-un-monde-a-4-degres-512406.php
    une raison de plus pour arrêter le projet Notre Dame des Landes.
    Ce qui « m’inquiète » le plus, c’est la rubrique « les articles les plus lus » à droite dans la page; que 3 fois plus de personnes lisent l’article sur l’ump plutôt que celui sur le réchauffement climatique voila peut être une réponse aux problèmes environnementaux?

  11. Une émission sur l’aéroport de Notre Dame des Landes dans « service public » sur France inter, aujourd’hui à 10h.

    Hozro, recherche de l’harmonie dans un monde qui la balaie aussi souvent que possible.
    Pourtant, je l’ai ressenti si fort en cette journée d’union, auprès de toutes ces personnes en cortège, convaincues qu’il est urgent de cesser le pillage de la terre, de revoir rapidement la gestion des territoires,de s’interroger sur cette consommation effrénée savamment orchestrée par ceux que l’on sait.

    Ce mardi est un jour difficile pour les résistant-e-s de la ZAD.
    Les ordres ont été donnés.

    Notre colère vous accompagne, à défaut d’être auprès de vous mais nous reviendrons, soyez-en assuré-e-s.

    Cathou

  12. Il me restera surtout la beauté de ce bocage, avec ses couleurs d’automne, sa bonne odeur de végétation.
    Les vaches, peu troublées par les bruits de la fête.Et la tranquillité de cette foule, si disparate mais si solidaire quand il s’est agit de transporter les matériaux, de reconstruire les maisons,de faire des barricades en branchages.
    C’était réellement beau et fascinant, tout ce monde prêt à défendre la vie.
    Je n’avais jamais vu une telle manifestation.
    Pour ceux qui, comme Fabrice, n’ont pas eu le bonheur d’y assister, je vous joins un petit film qui résume très bien la journée.
    http://www.youtube.com/watch?v=O9ctMsvU2rs&feature=related

  13.  » Il faut y être. Il faut en être. Pas de mot d’excuse. »

    J’espère que ça vous a effleuré l’esprit, quand vous écriviez ceci accompagné de « pas de dérobade », que des personnes qui allaient lire le texte pouvaient avoir des raisons impérieuses et connues d’elles-mêmes pour ne pas venir, tout en ayant envie d’y être.

  14. Flore,

    Ho, hé ! Faut quand même pas pousser ! Je ne suis le censeur de personne. J’ai dit ce que je pensais, qu’il fallait y être, et je le maintiens. Mais une raison impérieuse, Flore, est une raison qui commande. Et j’ai donc obéi, comme plein d’autres qui auraient tant voulu être là-bas.

    Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  15. Merci de tous ces temoignages et reflexions divers et riches, pour quelqu’un qui n’y etait pas. Plus j’y reflechi et moins je sais ce que c’est que l’ecologie et « la place de l’homme » si discutee ici et ailleurs… Mais une chose est sure, « penser » et « agir » sont de plus en plus inseparables, indissociables (enfin, si on essaye de les faire vraiment).

  16. @Ye,
    alors quelle solution proposez-vous exactement ? Pardon, mais vous adoptez une posture un tantinet moralisatrice sans offrir d´alternative à ce que vous critiquez. Quel sens donnez-vous ici aux qualificatifs « repentis » et « éclairés » ? Repentis de quoi, éclairés par quoi ?
    Faut-il à votre avis vivre et laissez vivre ? Je veux dire par là les humains, bien entendu, parce que le reste du Vivant n´a pas voix au châpitre. Il est sans défense face à l´oeuvre destructrice de notre espèce malfaisante.
    Donc, si je saisis bien le sens de vos propos, il faut faire montre de tolérance envers le genre humain, considérer ses congénères avec bienveillance, s´exercer à être magnanime et se résigner en silence à l´inéluctable ?
    Magnanime : se dit d´une personne généreuse et bienveillante à l´égard des faibles. Qui a l´âme grande.
    Au vu de ces définitions, je préfère sincèrement ne pas l´être ! 🙂 Il y a quelque chose de condescendant qui me rebrousse le poil 🙂 Mais c´est juste un modeste avis.

  17. Flore,

    Je ne vais pas m’appesantir. Si vous pensez que j’oublie qui que ce soit, j’en suis navré, pour de vrai. Pour le reste, comme l’écrivait l’autre, « Si je range l’impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui ».

    Croyez-moi quand je vous souhaite une belle journée.

    Fabrice Nicolino

  18. Hors sujet

    A l’attention de celles et ceux qui signent des pétitions sur Internet, voici ce qu’écrit Dominique Guillet à propos d’Avaaz:

    Avaaz : un écran de fumée occultant les bombes libératrices à uranium appauvri

    L’Association Kokopelli a décidé de présenter  » Avaaz : un écran de fumée occultant les bombes libératrices à uranium appauvri « , – un article d’investigation concernant l’organisation Avaaz, rédigé par Dominique Guillet et posté sur son site Liberterre – car nous sommes scandalisés qu’une pétition en défense de Kokopelli ait été présentée, sans notre consentement, par cette organisation militariste (1). Cette pétition, de plus, colporte des informations complètement erronées. Depuis plusieurs mois, nous ne cessons d’informer nos amis et clients que nous n’avons pas été condamnés par la Cour Européenne de Justice à stopper nos activités (4), que nous ne sommes pas fermés, que nous continuons d’exister et que nous continuons de distribuer des semences.

    Par la même occasion, nous dénonçons tout autant l’opacité de l’organisation Change.org qui, elle aussi, a mis en ligne une pétition concernant Kokopelli sans notre accord (2). Ces sites pétitionnaires sont une gigantesque farce : Dominique Guillet, en utilisant une fausse adresse e-mail et un pseudonyme, a lancé une parodie de pétition adressée au directeur de Change.org pour demander que la pétition pour sauver Kokopelli soit supprimée ! (3) Cela prouve amplement le niveau de non-sécurisation de Change.org – une organisation basée à San Francisco, employant plus de 100 salariés et mettant en ligne 500 nouvelles pétitions tous les jours. La première question fondamentale que l’on doive se poser : quels sont les gentils financiers qui rémunèrent plus de 100 salariés chez Change.org ? L’un de ces gentils financiers est l’incontournable milliardaire prédateur George Soros, évoqué dans l’article de Dominique sur Avaaz, car Change.org fait partie de Media Consortium, un pseudopode de l’empire Soros. Change.org et Avaaz partagent de la même opacité quant à leurs finalités intrinsèques ; d’ailleurs, Ben Wikler, le directeur de campagne d’Avaaz vient de devenir le vice-président et directeur exécutif de Change.org.

    Quel est l’objectif réel de toutes ces pétitions – prétendument destinées à sauver Kokopelli – dont le premier effet collatéral est de semer le doute, dans le public, quant à notre capacité de continuer notre travail de libération des semences et d’exister ?

    Nous remercions tous les amis de Kokopelli de faire circuler ce présent communiqué.

    (1) http://www.avaaz.org/fr/petition/Que_la_justice_revienne_sur_la_decision_prise_contre_Kokopelli/

    (2) http://www.change.org/fr/pétitions/françois-hollande-faire-annuler-la-condamnation-de-kokopelli

    (3) http://www.change.org/fr/pétitions/ben-ratray-et-les-responsables-de-change-org-faites-stopper-la-pétition-concernant-l-association-kokopelli

    (4) http://kokopelli-semences.fr/juridique/proces_perdu_2012

    Association Kokopelli

    http://www.liberterre.fr/liberterres/meta-mafia/avaaz.html

  19. La position clairvoyante et si nettement articulee de Dominique Guillet me donne une raison de plus (s’il en etait besoin) pour etre recemment devenu un modeste membre de Kokopelli!

  20. Merci Fabrice, là, on vibre en phase.

    Je pense que les quelques cent à trois cents personnes qui ont organisé la résistance au fil des années sur ce lieu ont transmis à la population quelque chose d’universel. Parce que sinon, on explique pas pourquoi 30 à 40 mille personnes. Ta comparaison avec le Horzo tient la route. Je dirais aussi que ces gens quand ils font, ils « s’adressent à l’espèce ». On a tant besoin aujourd’hui de parler à l’espèce, de stopper les machines et d’écouter les ancètres et les étoiles.

    Mon petit récit imagé ici :
    http://www.p-plum.fr/docs/2012_11_19_petit-mot_a-propos-de-NDDL.pdf

  21. reçu ce message à 12h 20 Relayez ce Message envoyé de la ZAD de Notre Dame des Landes :
    « Grosse opération policière en cours à Notre Dame des Landes pour détruire notre réoccupation !! Besoin de renfort !! »

  22. Bonjour,

    La Banque mondiale est en fait le nom d’un groupe de plusieurs organisations intergouvernementales, dont la plus importante est la Bird (Banque internationale pour la reconstruction et le développement).

    Affiliée à l’ONU et créée à l’origine pour gérer le Plan Marshall en 1946, la Banque mondiale a pour mission aujourd’hui encore d’assurer le financement de grands projets d’infrastructures dans les pays en voie de développement, à taux préférentiel.

    Ne nous leurrons pas : la banque mondiale – qui fait appel pour définir et conduire les projets à des équipes de consultants occidentaux très très bien payés, petit retour sur investissement au passage, sert à asseoir la domination économique des pays occidentaux sur les pays émergents.

    Les « aides » de la banque Mondiale n’étaient en fait pas de aides mais des prêts que les peuples ont payé au prix fort : accroissement des inégalités , fin des systèmes de protection sociale, passage au privé des patrimoines communs (ressources, infrastructures). Simultanément étaient crées les conditions des profits maximums pour les entreprises internationales qui rachetait tout cela : déréglementation sociale, déréglementation financière favorisant la fuite des capitaux, voire dans les cas les plus grave, fin des libertés syndicales et politiques (Chili, Indonésie).
    L’aide n’étant en fait qu’un pillage organisé.

    Tenue à l’invitation de la Fondation Bill et Melinda Gates, de l’Agence américaine de développement international, du ministère du Développement international du Royaume-Uni, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale de la santé, la conférence de Washington faisait suite à une réunion à Londres en janvier 2012. Lors de cette réunion, le secteur privé, les organismes de la société civile, les partenaires du développement et les experts de la santé étaient parvenus à une vision commune pour le contrôle ou l’éradication des 10 grandes maladies tropicales évitables et négligées.

    http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentMDK:23314605~menuPK:3325325~pagePK:34370~piPK:34424~theSitePK:1074931,00.html

    Il y a dans le monde 2,5 milliards d’habitants qui sont dépourvus d’accès à des services d’assainissement dignes de ce nom ; dans les pays en développement, cette situation provoque la mort de plusieurs milliers d’enfants chaque jour et entraîne des milliards de dollars de pertes. Or aujourd’hui, dans le monde, plus de gens ont accès à un téléphone portable qu’à des toilettes ou des latrines. Il est donc temps de saisir tout le potentiel qu’offrent les nouvelles technologies pour la réalisation des objectifs de développement.

    http://blogs.worldbank.org/voices/fr/quel-est-le-point-commun-entre-un-t-l-phone-portable-et-des-toilettes

    Banque Mondiale = Maquerelle. 🙂

    Bises,

  23. Hors sujet, 🙂

    A prendre ou a laisser …

    Attentat à Tel Aviv: la France redoute le risque d’escalade

    PARIS (Sipa) — La France redoute le risque d’escalade au Proche-orient, après l’attentat à la bombe a fait au moins dix blessés mercredi en milieu de journée dans un autobus à Tel Aviv.

    Déplorant « une tragédie », la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé mercredi que « l’escalade est toujours évidemment crainte, est toujours une source d’inquiétude ».

    « C’est pour cela que la France met tout en oeuvre pour que le calme revienne dans cette région », a-t-elle souligné. « La France, qui a cette capacité à parler aux deux parties en même temps, (…) a un rôle important à jouer pour éviter l’escalade et pour que le cesser le feu s’applique vraiment ».

    ——–

    Gaza: Laurent Fabius dénonce la responsabilité lourde de l’Iran

    PARIS – Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a dénoncé mercredi la responsabilité extrêmement lourde de l’Iran dans les conflits du Proche-Orient, et notamment à Gaza.

    ———

    Vous le voyez, le gros lézard?

    Bien a vous toutes et tous,

  24. une autre lutte à laquelle apporter son soutien : les NO TAV en val de Susa ici des photos d’une vallée qui résiste un procès est en cours. Fabrice ne voudrais tu pas faire un article sur le sujet des NO tav? Je crois que Monsieur Hollande doit se rendre là bas en décembre, bien sur il déplore la bétonnisaion et perte de terres agricoles mais soutient également ce projet

    http://www.lastampa.it/2012/11/21/multimedia/cronaca/processo-no-tav-presidio-davanti-al-palagiustizia-gCH6Ii0nJYD3uS1mBakb1K/pagina.html

  25. Wouarf ! J’arnaque et le coup du père François, La banque mondiale et la météo, les réfugiés climatiques et autres avec papiers mouillés…ou quoi de nouveau pour la scène et Fabrice. Je sais…elle est Lourdes…comme Notre-Dame des Landes est une bourde. 😉

  26. MOHA

    Bonjour, voilà ce qui se passe ici chez nous (Sud de Madagascar), avec cette société “tozzi green” (italiens), qui font des menaces et des pressions, pour chasser les gens de leur terre pour planter ce “jatropha” (qu’on appelle en langue locale “savoa” qui veut dire victime). Ces gens de tozzi green sont des vrais mafia, ils payent tous les mass média pour que les gens ne puissent exprimer et montrer les vraies réalités. Tozzi green a détruit des villages, des rizières, des tombeaux… Les villageois sont allés sur Tananarivo pour demander secours, et ils ont fait une conférence de presses, mais les mass média ont été payés pour ne pas diffuser et le pire, ils ont qualifié ces gens d’être des bandits, car c’est la famine et la destruction de toute une cheptel de zébus… mais tout de suite des menaces… on vous demande de faire circuler ces messages, Voilà ce que nous avons écrits :
    Stop à la désinformation et à la complaisance et ouvrons nos esprits !
    , samedi 17 novembre 2012, 16:57 •
    Les ray amandreny Bara d’Ihorombe (les dignitaires) sont venus en taxi-brousse hier et ont donné dans l’après-midi une conférence de presse dans la capitale pour témoigner des dégâts humains, environnementaux et culturels occasionnés par l’accaparement massif des terres malgaches par Tozzi Green.
    Je me pose une question, quel serait l’intérêt des Ray aman-dreny de se déplacer si loin de leur contrée et dans des conditions si difficiles, de leur propre chef et avec leurs propres moyens s’il n’y avait pas urgence.
    Tout le monde se voile la face et les interprétations vont bon train.
    Pourtant, nous avons accès à Internet et il nous est loisible de vérifier le bien fondé de la destruction de l’environnement par la culture du Jatropha, même si nous ne sommes pas sur place pour voir les 100 000 ha de plantation de Jatropha ! Cette culture a ravagé bien des territoires de par le monde et les scientifiques s’accordent à dire que non seulement, le Jatropha n’est pas si rentable que ça, mais en plus il détériore l’environnement.
    Ecoutons les doléances de nos ray aman-dreny et avant de qualifier tout un peuple de dahalo, vérifions aussi le bien-fondé des allégations des parties en présence avant de trancher que tout ce que dit Tozzi Green est vrai et que les Ray aman-dreny sont des dahalo !!! Ecoutons les doléances de nos ray aman-dreny :
    Les Faits et les conséquences de l’accaparement des terres par « tozzi green » dans le plateau d’Ihorombe
    Les Faits :
    – Les zones de pâturage sont raclées
    – Les zébus morts par manque d’herbes
    – Beaucoup de poussière
    – Pendant la pluie, il y a une érosion énorme, les boues vont directement dans les rizières.
    – Des villages sont obligés de quitter les lieux.
    – Des tombeaux sont aussi détruits
    – Des lieux « sacrés » sont saccagés par les tracteurs et les bulls.
    – Interdiction d’accéder aux rivières et point d’eau.
    – Les divers sentiers ou routes pour aller dans les villages sont supprimés.
    – Des menaces et des pressions
    – Manipulation des gens pour créer des tensions et des guerres internes.
    Les Conséquences :
    – Des zébus sont morts et très amaigris.
    – Il n’y a plus de bouses de zébus pour être utilisées pour les sources d’énergie de cuisson.
    – Disparition des rizières et des surfaces pour les cultures (Maniocs, légumes…), qui sont victimes des boues et des érosions.
    – et il y aura une grande FAMINE
    – Déplacements forcés des villageois
    – Disparition de TOUTE UNE HISTOIRE
    – LES US ET COUTUMES ANCESTRALES SONT MENACES : disparition des « fomba Bara » (us et coutumes d’un tribu du sud de Madagascar)
    – Déplacements forcés des zébus et des cheptels (moutons)
    – Destruction de toutes les infrastructures dans les villages : maisons d’habitation, écoles, puits d’eau
    – Des tensions sociales.
    – Déracinement de toute une population autochtone.

  27. @ Marie:

    Message de ce jour sur le site zad.nadir.org:

    « Pour éviter la diffusion d’infos erronées souvent alarmistes à tort (sms, facebouk, etc.), merci de vous référer à ce site web pour vérifier les infos concernant ce qui se passe sur la Zad. »

    Il est vrai que leur dernière note de ce jour est datée de 10h30, mais je les vois mal « oublier » d’y signaler une attaque et une demande de renforts (ou alors, à quoi sert leur flash info régulièrement mis à jour?)

  28. ^^

    Je vais me faire jeter!
    Si,si! Il y a un rapport avec Notre Dame des Landes!

    http://www.francetvinfo.fr/video-premiere-sortie-humanitaire-de-valerie-trierweiler-pour-promouvoir-l-eau-saine_157607.html

    Alors que Marie Pasnette affiche tout son respect pour l’eau.
    Fromage mou ne s’interresse qu’a la zone humide de sa belle.

    ————

    Stan, coucou,

    Un petit cadeau pour vous.

    http://www.cerf-volant.ch/magasin/jonglerie_contact/index.php?main_page=index&cPath=126_127

    Stan, ce n’est pas pensé de façon railleuse. Au contraire. Merci de nous faire rire. 😉

    Ciao,

  29. @ luline

    Complètement d’accord avec vous.
    Hozro, jamais entendu parler – hozho en revance oui. Merveilleux mot d’une langue commune à créer. En aurons-nous seulement le temps ?

    Qui est Alan Watts? Merci, Eva

  30. @ MOHA
    Si c’est vrai c’est très grave et ça doit circuler. Quelqu’un a posté aussi sur face de bouc, « Echos du Capricorn ». Mais encore très peu de chose sur ce sujet sur la toile. Creusons.

  31. @ EVA

    Alan Watts (mort en 1973) est un des personnages spirituels les plus originaux et les plus attachants du XX siècle. Docteur en théologie, grand spécialiste du taoisme et du bouddhisme zen, il fut un des maîtres à penser et à vivre de la beat génération. Ce mystique païen a également ouvert la voie d’une écologie authentiquement spirituelle.

  32. @Eva,
    « Alan Watts s´est fait connaître dès avant la dernière guerre par ses travaux de philosophie et d´histoire des religions. Il est considéré en Amérique comme un des plus éminents connaisseurs du taoïsme et du bouddhisme Zen. Sa réfléxion s´attache à dégager, dans la pensée d´Extrême-Orient, les conceptions susceptibles d´élargir, et même de révolutionner, le champ de la conscience occidentale. »
    Extrait d´une note biographique que j´ai trouvé dans l´un de ses ouvrages « Amour et Connaissance » dont la lecture constitue une bonne manière de faire sa connaissance :-)! Avec « Face à Dieu » et « Matière à réflexion », on découvre les éléments principaux de sa pensée. Tiens, bonne occasion de le relire, cela me rajeunira ! Je ne sais pas pourquoi, mais je l´associe à Georgia o´Keeffe, à la beat generation (je crois même qu´il est l´un des personnages de Kerouac dans « On the road ») et même à Max Ernst quand il séjournait en Arizona.

  33. Le probleme des toilettes… Il parait que l’Inde est le pays ou faire ses besoins a l’exterieur est le plus repandu dans le monde… Au dela du dedain traditionel pour tout ce qui touche au caca, le prix et les difficultes pratiques expliquent le rapport avec les telephones portables.

    Une dalle de beton de 90cm x 90cm avec un trou au milieu muni d’un siphon coute au minimum 800 Rs, plus 2 jours de travail pour creuser le puit, plus une vingtaine de briques a 10Rs piece pour finir le haut du puit et assoir la dalle, enfin faire un semblant de barriere visuelle avec 4 bouts de bambou et un bout de plastique… Bref quel que soit le prix de journee, de 150 a 400Rs, ou meme gratuit… Ca coute bien plus cher qu’un telephone portable a 1000Rs. Et contrairement a un telephone portable, ca ne peut pas se mettre dans la poche, ca necessite un emplacement, et plusieurs jours de delais et de temps perdu en discussions pour tout organiser, alors qu’un telephone portable s’achete en 5 minutes, et permet de frimer! Et pour 2000-3000Rs (43 euros), le prix minimum de toilettes pretes a utiliser si on demande a un macon de s’occuper de tout, on a un « smartphone » avec la musique, des films et internet…

    Mais en meme temps, Bindeswar Pathak et ses collegues de Sulabh International ont probablement construit plus de toilettes et plus fait pour lutter contre la defecation en exterieur et contre le vidage manuel des toilettes par les basses castes, que n’importe quelle autre organisation au monde:

    http://www.sulabhinternational.org/

  34. Il n’y a pas, il n’y a probablement jamais eu, de « fracture numerique » mais bel et bien une « fracture sanitaire »… C’est beaucoup plus difficile a regler que de faire windows8… et ca rapporte moins!

  35. Ayrault: « la loi doit etre respectee ».

    Dernier argument de ceux qui savent qu’ils ont tord, qui se refugient derriere le formalisme du pouvoir lorsque la substance fait defaut. « La loi » n’a en aucun cas prescrit un aeroport a Notre Dame des Landes !

    Jusqu’ou le gouvernement osera-t-il employer des moyens illegitimes et parfois meme illegaux pour imposer ses decisions a la population?

  36. A en croire le site web de « Tozzi Green » ils sont venus a Madagascar pour y apporter la civilisation, rien de moins!

    Mise en valeur des terres « inutilisees », creation d’emploi, formation des petits fermier aux techniques agricoles et au « professionalisme », implication des femmes, amelioration des paturages, creation d’emplois pour les jeunes cadres « victimes de la crise economique et politique du pays », securite alimentaire, eau potable… Et tout ca soutenable, soutenable, soutenable… jusqu’a la nausee! Ils ont atterri a Madagascar ou bien sur la lune???

    Mais ca rappelle exactement quelquechose!

    Ca rappelle le discours des colonisateurs Anglais en Inde, venus « rationaliser la production » pour le bienfait des indigenes… Detruisant en profondeur l’ecologie de la nature et de la societe (par exemple, lire « Drown and Dammed » par Rohan D’Souza, http://www.conservationandsociety.org/article.asp?issn=0972-4923;year=2008;volume=6;issue=2;spage=206;epage=207;aulast=Coelho et lire aussi le rapport entre famine et liberalisme, par Vandana Shiva)

    …destruction qui a eu pour resultat la plus terrifiante serie de famines de toute l’histoire humaine, entre 1770 et 1943: Plusieurs dizaines de millions de morts !

    Amis Malgaches, ne repetez pas l’erreur de l’Inde!

  37. Soit dit en passant, le livre de Rohan D’Souza (issu de sa these de doctorat):

    « fundamentally challenges any notion that ecological complexes exist independent of or external to the regimes of political economy in which they are embedded ». (Karen Coelho)

    C’est a dire « remet fondamentalement en question toute idee que les systemes ecologiques existeraient independemment ou seraient exterieurs aux regimes d’economie politique dans lesquels ils sont inclus ».

    Rohan D’Souza n’en fait pas une theorie, il l’observe. L’etre humain fait partie de l’ecologie, la nature sans l’homme est une abstraction impossible, qui n’a jamais existe. Mais il faut « se montrer a la hauteur »!

    Drowned and Dammed: Colonial Capitalism and Flood Control in Eastern India, par Rohan D’Souza, OUP, New Delhi, 2006

  38. Laurent Fournier,
    « …la nature sans l´homme est une abstraction impossible, qui n´a jamais existé. »
    Peut-être n´ai-je pas bien compris votre propos, mais sincèrement, je n´arrive pas à me représenter en quoi l´homme serait indispensable à la nature, présente sur cette planète bien avant que nous y faisions nos premiers pas. N´est-ce pas présomptueux de toujours se placer de ce point de vue anthropomorphique ? Qu´adviendrait-il du contraire ? De l´homme sans la nature ? Nous nous considérons comme essentiels à son bon fonctionnement et cette croyance a induit un rapport de force, une hiérarchie aux conséquences dévastatrices.
    Le péché d´orgueil est le plus commun à notre espèce pourtant si fugace. Exorcisons-nous ainsi l´angoisse de nous savoir mortels ?

  39. Martine, la nature n’est pas tres bien conservee en Inde. Pour dire les choses brutalement, c’est un pays sale, dont l’eau l’air et le sol sont tres pollues, qui est surpeuple, avec presque plus de forets, de moins en moins d’eau, et avec des regions entieres qui, selon certains experts, n’ont tout simplement pas assez de « biomasse » pour faire vivre les hommes et les autres animaux. Et pourtant, j’ai vu en Inde des centaines d’ecureuils d’assez pres et assez longtemps pour pouvoir observer leurs yeux, leur museau, leurs pattes de devant… En France, je passais dans mon enfance chaque annee plusieurs semaines dans un petit village isole au milieu des forets, et je n’ai vu un ecureuil que deux fois en vingt ans, rapide comme un eclair, je n’aurais su en dire la couleur. Aujourd’hui j’habite a Kolkata, qui a une densite de population de 25,000 hab/km2 (Paris en a 20,000) et je vois tous les jours soit un pic-vert, soit un martin-pecheur, parfois meme des singes, plein de chats et de chiens, qui sont tellement peu effrayes des bagnoles qu’elles sont parfois obligees de s’arreter et de klaxonner avec insistance en attendant que Monseigneur veuille bien se pousser d’un metre (pas plus) avant de reprendre sa sieste. Non, non ce ne sont pas des « chiens sacres », il n’y en a pas plus que de « vaches sacrees »! Mais je me dis que des siecles d’absence d’aggressivite des hommes envers les animaux ont change le comportement de ces animaux. Ils n’ont tout simplement pas peur des hommes. Quand j’etais enfant on me disait toujours de ne pas m’approcher de l’enclos du taureau. Ici mes enfants quand ils vont a la campagne se promenent partout et les taureaux aussi. Quand ma fille de 8 ans croise avec ses copines le taureau a 30cm de distance (bien obligee) sur le tres etroit chemin du village, personne ne trouve ca surprenant.

    L’homme et la nature se modelent l’un-l’autre.

    D’ailleurs soyons logiques: Si l’on dit que l’homme fait partie de la nature alors peut bien lui faire l’honneur de le considerer aussi indispensable que le reste de la nature.

    Se considerer comme le seul etre dont la nature pourrait se passer ne serait-il pas un signe d’orgueil inconscient ?

  40. Tout en accord avec vos derniers écrits, Laurent. Il se trouve que mon grand voyage de jeunesse fut en Inde, et que l’une des beautés que je garde profondément de ce pays est de celle que vous décrivez. La séparation, les limites y existent là-bas comme ailleurs, mais leurs déclinaisons prouvent non seulement la relativité de toute limite mais le potentiel créatif des relations de l’être humain au monde, au vivant (et inversement : du vivant à l’être humain, quoique sans doute asymétriquement).

    N’ai-je pas lu chez un jeune permaculteur, déjà cité ici et relayé (Franck Nathié) que nous étions « parfaits », nous êtres humains. Retourner nos conceptions (occidentales ?) est d’une salubre vitalité !

    Et je rejette absolument l’expression qui juge que « nul n’est indispensable ». A quoi cela mène-t-il, en effet ?

  41. Rohan D’Souza (issu de sa these de doctorat):

    “fundamentally challenges any notion that ecological complexes exist independent of or external to the regimes of political economy in which they are embedded”. (Karen Coelho)

    C’est a dire “remet fondamentalement en question toute idee que les systemes ecologiques existeraient independemment ou seraient exterieurs aux regimes d’economie politique dans lesquels ils sont inclus”.

    Donc , un indien qui a : soit exprimé ses idées dans une langue étrangère ( l’anglais ) , idées elles-mêmes résumées par une indienne , Karen Coelho ; soit a exprimé ses idées dans sa langue maternelle , idées traduites en anglais par KC .

    J’ose espérer que cette idée a été fortement déformée par le cousin germain du fameux téléphone arabe , en l’occurrence le téléphone indien . Car exprimée sans le côté toujours un peu ronflant de la langue universitaire , l’idée est : les écosystèmes sont affectés ( impactés , si l’on veut parler à la mode ) par les humains . D’une puissance boulversifiante , voire boulversive ! Ceci dit , si l’hypothèse de la déformation de l’idée originale par la traduction était fausse , je ne serais nullement étonné , ayant constaté maintes fois que l’enfoncement de portes ouvertes , parfois appelé enculage de mouches , est une discipline aussi prisée par les universitaires que par la vulgate …

     » Si l’on dit que l’homme fait partie de la nature alors peut bien lui faire l’honneur de le considerer aussi indispensable que le reste de la nature. » : non , pas nécessairement . Certaines parties d’un Tout ne sont pas indispensables au fonctionnement du Tout . Les cheveux font partie de l’humain , mais le tôlier , Yul Brinner , Mr Propre et cie sont la preuve qu’une existence sans est parfaitement possible . Quant à l’humain comme partie de la Nature , constatons qu’il est l’espèce objectivement la plus nuisible à toutes les autres . Et les cas que vous citez n invalident ni ne constituent la règle générale que nous constatons

  42. Azer, l’Anglais est aujourd’hui considere comme l’une des multiples langues Indiennes, au cote du Hindi, du Bengali, du Tamil, du Marathi, etc. bref de la vingtaine d’autres langues majeures (et de la centaine de langues plus minoritaires) de ce quasi-continent. En tout etat de cause l’Anglais est aujourd’hui la « lingua franca » de l’Inde comme du reste du monde. Un contre-exemple est Anupam Mishra, qui persiste a ecrire et parler publiquement exclusivement en Hindi (alors qu’il s’exprime parfaitement en Anglais) et dont les livres, libres de droits, ont ete traduits dans une dizaine de langues Indiennes, et meme en Francais, avant d’etre finalement traduits en Anglais. Question de choix, je reconnais que ca se discute, un auteur a surement la responsibilite de choisir son public.

    En tout cas D’Souza a bel et bien ecrit son livre en Anglais, je l’ai lu apres que Anupam Mishra lui-meme me l’ait chaudement recommande, et je peux dire que Karen Coelho en fait une lecture tres attentive, que D’Souza ne renirait pas.

    Il est etrange que remettre en question l’anteriorite de la nature sur la societe suscite de telles passions! Est-ce parceque cela remettrait en question le postulat fondamental qui assoit la primaute de la technique?

    Pour ma part, la partie que je trouve la plus poignante dans le travail d’historien de D’Souza est le role des ingenieurs. Ingenieurs de l’irrigation, des barrages, des canaux, etc. Des le milieu du XIX siecle, ils sont aux avant-postes de la prise de conscience du desastre qu’ils ont eux-memes cree, ils le decrivent en des termes clairs, predisent des catastrophes pires encore, et se trouvent incapables de sortir du cercle vicieux dans lequel ils s’enfoncent, pas aides, il faut le dire, par des administrateurs coloniaux puis apres l’independance par des politiciens qui ne peuvent entendre que les idees suffisament simples pour avoir leur equivalent direct en termes de pouvoir et d’argent.

    Bref ce livre est important car il documente de maniere fine les debuts de la destruction ecologique, et il eclaire d’une lumiere interessante les catastrophes actuelles (le nucleaire, les OGM, etc.) et le role de la societe, du pouvoir et des ingenieurs et scientifiques.

  43. Martine, tant mieux si vous rigolez. Mais je crois l’expression plus profonde que ce que vous avez l’air d’en penser à première lecture.

    La permaculture, comme la bio-dynamie, comme d’autres pensées « écologiques » sans le dire que je ne connais pas, développe une telle approche de la Nature que l’être humain y est salué au même titre que chaque être, tout existant. Ses qualités reconnues (et ceci sans jugement : vice et vertu).

    Et attention à la vision progressiste, alors, si vous vous esclaffez (de l’être humain, parfait, s’il est imparfait, glissons donc à l’être perfectible… au diable les limites, la sagesse, et surtout, comme un parfum de notre société, et de ses auto-délires de grandeur et de moyens ré-énivre)?

    Je ne m’esclaffe pas du tout, personnellement.

    Je me fais toujours plus la remarque qu’une ligne de fracture existe chez les commentateurs de Planète sans visa.

    Changer de paradigme, c’est sûrement accepter de changer de lunettes, et certainement accepter de chausser celles que l’on trouve ridicules, et surtout les plus paradoxales. Histoire de voir. Histoire de basculer… Au moins de chercher.

    (J’essaie de ne pas vexer autrui, par ailleurs, au motif de ces lois universelles qui m’interrogent en ce moment et que j’évoque précédemment, et dont beaucoup rirons aussi : un coup donné – et qui fait mal – sera un coup rendu, aussi discret et masqué pourra-t-il être, de la part du revanchard, coup qui pourra, de plus, être retourné d’emblée contre celui-là même qui l’a reçu, selon le rapport de forces. Je ne ris vraiment pas du tout ici, donc, et tant pis.)

  44. Je vais essayer de « changer de paradigme », ou de lunettes, comme dit Florence…

    Que l’homme soit porteur de destruction, soit de loin l’espece la plus destructrice, peut-etre la seule espece « nuisible » si ce mot a un sens, c’est surement vrai, on peut le constater a tous les niveaux, historique, individuel, etc. Enfin que nous devrions essayer d’etre moins orgueilleux c’est surement vrai aussi.

    Mais a partir de la on fait quoi?

    On moralise et on conclut que nous ne « servons a rien », que nous ferions mieux de disparaitre?
    Point de vue paradoxal car eminement moralisateur et anthropocentrique!

    Je prefere remettre en cause le mythe de la dichotomie nature-societe, mythe qui a sans doute fonde la technique moderne comme « exploitation de la nature ». Parceque je ne veux exploiter qu’autrui, ou quelquechose d’exterieur a moi. D’ou le desir de designer par « nature » cet exterieur a moi, ouvert a toutes les manipulations et a l’exploitation.

    Comme cela fait deja un certain temps que la science et la philosophie modernes ont commence a battre en breche cette dichotomie, Max Stirner pouvait deplorer il y a 150 ans deja: « au fronton de notre epoque est ecrit – exploite-toi toi-meme! »

    Je vois l’ecologie comme une tentative de construire un art de vivre libere de cette dichotomie mortifere qui se contredit elle-meme.

  45. @ Laurent

    Je croyais avoir été clair en écrivant  » J’ose espérer que cette idée a été fortement déformée par le cousin germain du fameux téléphone arabe , en l’occurrence le téléphone indien (…) Ceci dit , si l’hypothèse de la déformation de l’idée originale par la traduction était fausse , je ne serais nullement étonné … » . Je le crois toujours , mais je veux bien faire une dernière tentative de formulation claire de mon propos : j’ai parlé de la possibilité d’une perte d’information due au passage d’une pensée formée en indien ( les deux auteurs sont indiens , donc je suppose – peut-être à tort , s’ils ont par exemple été adoptés dès leur plus jeune age par une famille de langue anglaise – qu’ils pensent en indien ) et formulée , dans le cadre d’une publication universitaire , en anglais .
    Votre premier paragraphe montre que vous m’avez compris comme critiquant l’hégémonie de l’anglais , ce qui n’était pas du tout le cas .
    Le deuxième paragraphe confirme que D’Souza a traduit sa pensée originelle dans une langue non-maternelle ( sauf confirmation de l’hypothèse plus haut entre parenthèses ) . S’il n’y a alors pas eu déformation de l’idée par la traduction par son auteur dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle , ni par ses pairs , alors je maintiens que  » “fundamentally challenges any notion that ecological complexes … » , exprimé sans fart , est  » les écosystèmes sont affectés ( impactés , si l’on veut parler à la mode ) par les humains  » . Si la référence à un sketch des inconnus (  » boulversif  » ) n’était pas claire , je cite alors Coluche , et je constate que D’Souza est un digne représentant de ces milieux autorisés qui , vu ce qu’ils savent , devraient avoir la pudeur de s’autoriser à se taire …

    Car ce livre est-il  » important car il documente de maniere fine les debuts de la destruction ecologique, et il eclaire etc … » ? Tout dépend ce qu’on entend par  » important  » . Il est sûrement important si ce qui importe est de calmer des angoisses . Comprendre , c’est être rassuré , établir des repères , ne plus se sentir perdu dans un labyrinthe d’effets et de causes qu’on ne sait relier ni par pair ni par faisceaux , baliser des chemins . C’est aussi un préalable pour trouver une solution à ce qui pose problème . Hélas , d’après le résumé de ce livre que vous faites , on n’y trouvera pas de solutions aux problèmes environnementaux puisque la techno-science qu’il étudie n’est que le moyen obtenu par les humains de modifier leur habitat , mais nullement la cause première de cette modification , qui est le désir de modifier son environnement . J’aimerais savoir si DS et KC , ainsi que tous ceux qui encensent leur travaux , ont renoncé à leur désir de consommer de la chair animale . Réponse : non . Ces gens qui ne cessent de brailler contre ceux qui les maintiennent en esclavage ( les Ayrault , Dassault , Mittal et cie ) n’ont aucunement l’intention de renoncer à être les esclavagistes des plus faibles parmi les faibles : les animaux . Et ce qui est valable pour les animaux l’est aussi pour les objets : qui peut renoncer à son désir d’i-connerie , de grande maison , d’un dixième pull-over alors que les neuf déjà possédés ne servent que de nourriture aux mites , etc ? Qui a renoncé à son désir d’enfant , cette tentative pathétique d’accéder à l’immortalité en créant un être dont on veut qu’il nous ressemble et qui nous survivra ? Qui a préféré donner son amour , puisque c’est la raison toujours invoquée par les parents et que la précédente – tellement désobligeante à leur égard , n’appelle que des réfutations aussi solides que  » pffff… ohlalala , c’est n’importe quoi !  » – qui a préféré adopté un enfant conçu par d’autres , dont le patrimoine génétique a été reparti selon le même hasard et à partir d’une base pas plus mauvaise que celle de n’importe quel couple ?
    Vous , Laurent ? Qui sais … D’autant plus que cela permet de résoudre en partie le problème de la surpopulation . A moins que ce problème n’existe pas et qu’au contraire , l’humain pouvant avoir une  » empreinte écologique positive  » , nous pouvons croître et multiplier à l’envie …

  46. @ Florence

     » un coup donné – et qui fait mal – sera un coup rendu, aussi discret et masqué pourra-t-il être, de la part du revanchard, coup qui pourra, de plus, être retourné d’emblée contre celui-là même qui l’a reçu, selon le rapport de forces. »

    Je pense que vous faites allusion au sarcasme de Martine , et peut-être aux miens . En somme , vous exprimez  » ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasses  » . Bien . Mais une affirmation , un principe , une idéologie … ne sont vrais que dans une certaine limite . Qu’entendez-vous par le mot  » coup  » ? Des sarcasmes , des moqueries , du dédain ? On n’en meurt pas . C’est même parfois salutaire : envoyer chier quelqu’un , se foutre de sa gueule et ce genre de choses permet parfois au quelqu’un de prendre conscience de bien des choses …

    A l’heure où j’écris , des gens occupent physiquement des terres du futur Ayraultport . Ceux-là prennent ( et ont donné ) des coups . Des vrais , des qui font mal , qui font saigner , qui cassent des dents , des os . Pas des mots qui seulement vexent . Ces gens-là ont mon aval , et je regrette de ne pouvoir être parmi eux . Car si vous pensez que les idées sont toutes puissantes à infléchir la marche du monde , alors c’est que vous êtes née hier . N’y voyez pas une méchanceté gratuite , mais la diplomatie , le savoir-vivre , l’amabilité , la gentillesse … ne peuvent censurer toujours la vérité . La vérité est que les dictateurs ne connaissent ( et n’ont d’estime ) que pour la force physique : ils accèdent au pouvoir en casant des gueules ; il ne le quitte que lorsqu’on leur casse la leur . Je le déplore , et j’aimerais qu’on ai pu chasser tous les Pinochet et cie en leur offrant un livre . Hélas , ces gens ne lisent pas les livres . Parenthèse qui rejoint ce que je disais à Laurent : comme l’a constaté Jean d’Ormesson ( qui n’est pourtant pas , selon moi , une sommité intellectuelle ) ,  » les travaux universitaires ne sont pas fait pour être lus , mais pour être là  » . En clair , les travaux universitaires sont financés par des politiciens qui espèrent que leur qualité placera leur pays en tête des  » nations scientifiques  » . Compétition , encore et toujours , qui quelle que soit ses modalités n’est que l’expression du désir de domination , même quand la domination est inutile . A défaut d’avoir le plus gros phallus , les hommes le prétendent . Comme il serait aisé de vérifier ( en baissant son caleçon )que ceux qui prétendent rivaliser avec Rocco seraient ridicules face à un teckel , alors le concours change d’objet : sport , voiture , maison , PIB etc … et aussi nombre de publications scientifiques . Si la recherche de vérité est la motivation essentielle de nombreux scientifiques ( ce qui ne signifie nullement que les luttes de pouvoir sont absente – sinon , pourquoi voler les travaux de ses collègues ? – ), elle est le cadet des soucis des politiciens , sauf si il y a à la clé des emplois et de la croissance économiques , donc de pouvoir dire  » j’en ai une plus grosse que vous  » ( de croissance économique ,aux autres dirigeants ) C’est pour cela et pour ce que j’ai dit à Laurent que les travaux dont il parle n’ont en fait que très peu d’intérêt , même si les faits décrits sont exacts .

    Pourquoi ces considérations , qui j’espère paraissent triviales ? Parce que ceux qui croient que seule la confrontation des idées influent sur le réel , et que les attaques ad hominem doivent être bannies , se trompent lorsqu’il s’agit de domaines politiques . En science , les règles d’établissement du vrai-faux sont assez claires ; en politiques elles n’existent pour ainsi dire pas . Les politiciens sont des êtres d’ego , bien plus que de raison , ce qui explique leur entêtement .
    Vous voulez convaincre Ayrault que son projet est néfaste ? Mais JMA est , comme presque tout le monde , un produit culturel : il perpétue les idées , valeurs et attitudes au sein desquelles il a grandi . Seule une minorité d’humain est capable de renier sa culture ( au sens précité – sont  » résistants  » comme dit Cyrulnik ) . Non seulement JMA ne lit pas les études scientifiques qui ne vont pas dans le sens qu’il souhaite , non seulement il n’ a manifestement pas les capacités intellectuelles pour comprendre autre chose que les idées dans lesquelles il baigne depuis des décennies d’ Assemblée Nationale et de siège du PS , mais quand bien même il comprendrait , son ego est beaucoup trop fort pour qu’il reconnaisse son erreur . Soyez affable , polie , courtoise , patiente , terminez vos lettre par des  » … de ma très haute considération  » , « … assurance de mon respect  » , et JMA continuera de vous chier dessus , Florence . A vous comme à moi et aux autres .

    JMA veut son aéroport . Pourquoi ? Pour la même raison que des adultes veulent enfanter : pour conjurer leur mort . Je vous parie ce que vous voulez qu’en privé , il parle de son aéroport comme son  » enfant  » , son  » bébé  » . JMA est comme la plupart des humains : il a peur de la mort et veut conjurer son anéantissement inéluctable en laissant une trace de son passage sur Terre . Hélas , il n’a aucun talent particulier qui lui permette de laisser une oeuvre : en musique , sculpture , peinture , littérature , poésie , sport , science etc … , il n’a pas les moyens de laisser une trace qui porterait donc son nom . Que lui reste-t-il , puisque son désir est impérieux ? Etre l’instigateur d’un aéroport . Car il sait qu’à sa mort , l’aéroport ( international , en plus ) portera son nom , et qu’à Roissy-Charles de Gaulle et JF Kennedy s’ajoutera :  » l’aéroport international JM Ayrault  » . Ceux qui ne sont pas à l’origine d’un projet matériel ( aéroport , bibliothèque …) et qui n’accéderont pas à la plus haute marche de l’escalier politique devront se contenter d’une rue où pisse les chiens dans une ville de province . Et Ayrault ne peut se satisfaire d’une salle de réunion à son nom dans la mairie de Nantes , son nombril n’y peut tenir .

    Je lis souvent  » le roi est nu  » , pour parler de ce genre de faibles . Il est temps de montrer en quoi le roi est nu , c’est à dire ce que je viens de vous dire : JMA est un bon à rien qui à tellement peur de son anéantissement qu’il est prêt à tout le conjurer . Que ceux dont la parole porte sur la place publique y pensent .
    Vous voulez lui opposer des idées ? Il n’a pas de cervelle .
    Des sentiments esthétiques , les beautés du monde ? JMA ne va jamais dans le bocage , sauf s’il y a des électeurs à conquérir . La beauté d’une fleur , d’un paysage , l’odeur d’un sous bois , c’est pour les pédés , les bisounours et les gonzesses !
    Des considérations sur l’avenir des enfants ? Pour lui , le seul avenir passe par la croissance économique qui crée des emplois .
    Boxez dans le vide , donnez des coups d’épée dans l’eau , pissez dans les Stardivarius si vous pensez que c’est efficace : si vous avez tellement peur de recevoir en retour le coup que vous pouvez donner , alors vous n’êtes pas un combattant , ni sur un ring , ni en dehors . La soumission sera votre sort .
    Je pense pour ma part qu’il faut adapter ses armes en fonction de son adversaire : pour ces politiciens , seule l’humiliation peut les faire réagir puisqu’ils sont imperméables aux idées et à la beauté .

  47. Azer, je vous trouve bien arrogant… Quels sont ces « milieux autorises » dont vous parlez? Vous n’avez pas fait de doctorat? Moi non plus! Mais ca ne m’empeche pas d’apprecier qu’un travail de doctorat est souvent un travail de sisyphe, une recherche ardue et penible, qui meme si elle est souvent moins « brillante » que des travaux de synthese, est souvent precieuse dans les elements rares qu’elle documente et met a jour. Enfin je ne vais pas m’etendre, mais votre a-priori sur le role actuel de la langue Anglaise en Inde est douteux. La grande majorite de la population de ce pays parle 2 ou 3 langues (parfois plus), a divers degres de perfection, et l’Anglais et le Hindi font presque toujours partie de cette palette, ou la langue maternelle n’est pas forcement toujours celle qui est la mieux maitrisee a l’age adulte. Je vous laisse le soin d’elaborer sur ce que ca entraine pour la pensee de la population, moi je trouve qu’ils ne s’en portent pas si mal…

    Enfin eduquer des enfants c’est bel et bien accepter qu’on ne les « a » pas, qu’il ne nous ressemblent pas, que leur destin n’est aucunement de resoudre les problemes que nous n’avons pas su resoudre (contrairement a bien des a-priori sur « l’education ecologique » et autres tentatives de catechisation bien-pensante), mais qu’ils peuvent cependant nous eduquer, nous les parents. J’ai des amis -criminels demographiques?- qui en ont non seulement adoptes (par choix personnel) mais aussi « fait » par dessus le marche!

  48. Heureuse qu’il y ait suite. Oui, il faut toujours tout redéfinir.

    Comme je viens de lire ceci, et n’ayant pas beaucoup d’autres prétention que de chercher pour mon compte, et de soumettre aux autres ce qui me paraît digne d’intérêt voir absolument nécessaire dans nos temps de pure folie destructrice :

    « Toute croyance qui incite les hommes à se méfier d’eux-mêmes et des autres sans nécessité et à douter sans fondement des possibilités humaines, doit être considéré partiellement reponsable des guerres, des rivalités entre les races et des massacres perpétrés au nom de la religion. » Abraham Maslow

    Ligne de fracture : regard sur soi, sur les êtres humains pourrait servir de fil à cette idée.

    Nota : le problème de tout blog et de tout commentaire, c’est qu’il faut du temps pour commencer à identifier les personnes qui s’expriment. C’est pourtant essentiel.

    Se greffe une difficulté à ce « travail », c’est le désir de conserver un certain anonymat que non seulement je comprends mais pratique, ceci d’autant plus nécessaire lorsque l’on a choisi de vivre avec certaines illégalités dans le cadre de la législation française, oui encore que l’on a une activité vivrière exposée et / ou fragile.

    Je soutiens absolument le combat de Notre-Dame. Il est pour moi la quintessence des luttes qu’il faut mener aujourd’hui. J’ai pas mal écrit à ce propos chez Fabrice. Je dois dire qu’il me tourmente. Je vais sûrement y revenir encore.

    Et Martine, je ne vous en veux pas. Vexée (le rire vexe parfois), je me suis exprimée, et je me sens ok.

  49. Florence, merci pour Abraham Maslow… Je ne connaissais pas! Cette citation est formidable. Vraiment formidable. Et tellement realiste, il suffit de regarder le regard d’un enfant, dans quelque milieu ou quel pays qu’il soit ne, pour reconnaitre cette confiance tellement culottee, tellement inconsciente qu’elle en est incroyable.

    Azer, vous avez raison, il faut parfois accepter de prendre des coups, et meme d’en donner… en acceptant aussi toute la responsabilite que ca entraine. Moi aussi j’ai un grand respect et une dette envers ceux qui se battent a NDDL, mais aussi a Kudankulam et en plein d’entres endroits ou je ne me suis pas battu, car ces gens se battent pour notre avenir a tous et pas pour le leur. A part ca il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous differons mais inutile d’en rajouter, ce que nous avons echange jusque la est assez clair.

  50. Comme Stan, je remercie Azer, de tout coeur.

    Florence et Laurent Fournier,

    libre à vous de considérer l´espèce humaine comme une merveille.
    Une remarque, formulée sans aucune animosité : la citation de ce monsieur Maslow est complètement hors du contexte de ce débat, et vous le savez très bien. Je vous crois assez intelligente pour l´avoir placée ici dans le dessein de discréditer le discours de ceux et celles qui, face à la destruction systématique des milieux naturels, face à la puissance maléfique (comment la nommer autrement) des humains, oui, ceux et celles qui remettent l´intelligence de leur propre espèce en question. Et doutent de sa capacité à évoluer pour le bien commun. Un lecteur peu attentif concluera que ces individus sont ainsi les responsables des crimes les plus horribles jamais commis par les hommes. Des terroristes !!!
    L´homme possède un instrumentaire qui le rend apte à réaliser des choses sublimes. Il l´a prouvé, c´est indéniable. Il est doué d´empathie, ce qui lui permet d´agir solidairement. Malheureusement, les outils dont il dispose, et qui pourrait en faire un être d´exception, il les met plus au service de son égoïsme forcené que pour agir dans l´intérêt commun. Il pourrait faire autrement, mais il choisit plutôt le « Moi, je, me, mon, ma, mes » !!! Il obéit aux diktat implacables de son ego, sans réfléchir aux conséquences de ses comportements. Il se complait dans une ignorance crasse mais confortable pour lui-même, des tenants et des aboutissants de ses actes pour le grand ensemble de la Vie. Il est myope. Et il aime sa myopie ! Il se laisse conduire par son esprit indiscipliné, comme un éléphant mené par le singe (une image très connue tirée du bouddhisme). Avec les conséquences désastreuses que l´on connait, pour sa propre espèce comme pour tout ce qui l´entoure.
    Seule une prise de conscience générale pourrait enrayer le processus infernal enclenché par notre espèce. L´anglais, plus riche en ce domaine, propose « awarness, mindfulness, clear comprehension ». J´y ajouterais « vigilance ».
    Tant que nous nous refuserons à nous considérer comme autre chose qu´une petite partie d´un tout vital à notre survie, tant que nous nous placerons au sommet de la pyramide, rien ne changera, tout continuera comme par le passé.
    « L´homme est capable du meilleur comme du pire mais c´est dans le pire qu´il est le meilleur ». Je ne sais plus de qui est cette citation mais elle résume assez bien ce qui caractérise notre espèce.

  51. Mais au contraire, Maslow est en plein coeur du contexte de NDDL!

    D’un cote des hommes au service d’une machine en ses differents departements: le gouvernement, Vinci, la police, la prefecture, la police… Aucun d’eux n’est « mechant » ni « corrompu » de maniere personelle mais ils se sont mis au service d’un systeme qui corrompt leurs actions, et qui leur font combattre la vie elle-meme en l’appelant « un kyste ». De l’autre, des femmes et des hommes libres qui assument la pleine responsabilite individuelle de leurs actions. Quoi qu’il arrive ils ont deja gagne. Et il fallait un rapport de force (Azer, je le reconnais bien). Ce sont bien ces femmes et ces hommes qui sauvent la nature et la societe en meme temps, qui contribuent a rendre l’avenir possible. La substance des liens humains que l’on devine par les differents temoignage le prouve. Toute tentative d’opposer l’un pour promouvoir l’autre, de poser « nature » ou « societe » comme une alternative, perd tout contenu face a un tel evenement.

  52. @ Laurent Fournier

    Arrogant ? Non : puant , à un point ! Je n’ai effectivement pas de doctorat , mais si je n’avais pas arrêté mes études , cela n’aurait pas été une épreuve insurmontable .Il suffit de comparer mon ratio travail-résultat à celui de mes camarades de fac d’alors pour constater que tout le monde n’a pas le même braquet , et que je n’avais d’ailleurs pas le plus grand . Vous voyez , je ne vous ai pas menti ! Je pourrais en profiter pour relever cette constante humaine qui consiste à éprouver plus de sympathie pour celui qui se déprécie injustement que pour celui qui s’apprécie justement .
    Imaginons un Grand Echiquier :
    J. Chancel : Frédéric Chopin , vous êtes un génie reconnu
    F.C : Non non , je vous interromps . Tout cela est très excessif . Et puis qu’est-ce qu’un génie , finalement ? vous savez , la musique est une quête etc etc …
    Comparons avec :
    J.C : Frédéric Chopin , vous êtes un génie reconnu
    F.C : En effet , je suis génial .
    Dans le cas 2 , F.C n’a pas intérêt à être en panne sur le bord de la route … Voilà qui pourrait faire un sujet de thèse .

    Quid des milieux autorisés ? Ce sont ceux qui sont convaincus que leur diplôme atteste de manière irréfutable la supériorité de leur intelligence , et donc la justesse de leurs idées , sans jamais se demander si ce n’est pas plutôt un simple goût pour les idées ou/et un désir d’obtenir une position sociale supérieure .
    Je n’ai rien contre les auteurs que vous citez , ni contre leurs travaux . Je pose simplement la question : quels sont leurs résultats ? Quelles solutions aux problèmes qui intéressent ce blog ? quelles préconisations ? Je redis que ces travaux sont bien moins importants que la présence à NDDL du plus inculte des opposants . Pour la raison que ces travaux , non seulement ne débouchent que sur des constats ( des solutions ?) et qu’ils ne sont pas lus par ceux qui décident la destruction au nom d’une chimère nommée croissance économique , ni par ceux qui ne décident pas mais approuvent , ni pas ceux qui ne décident pas et n’approuvent pas . Demandons l’arbitrage de l’expérience :
    à part vous , qui a lu ces travaux ?
    Pouvez-vous nous dire ce qu’ils préconisent de faire ?
    Envoyez-les à Ayrault et cie : les liront-ils ?
    Nous jugerons sur pièce .

    « J’ai des amis -criminels demographiques?-  »
    Je sens bien que le ? est une manière d’influencer ma réponse :  » azer , entre nous , ne me dis pas que ce sont des criminels démographiques ? Enfin , voyons , sois raisonnable ! je sais qu’on n’est pas d’accord sur plein de chose , mais quand même , là tu exagères … »
    Non , je n’exagère pas : à moins que vous amis aient enfanté il y a 20 ans , enfanter en 2012 mérite le qualificatif de  » criminalité démographique « . Nous sommes plus de 7 milliards depuis août , avec les problèmes que cela crée , et des gens – qu’il faudrait traiter avec respect – trouvent parfaitement rationnel et éthique d’aller aux 9 milliards prévus en procréant . Avec des raisons très valables ( en dehors de la négation du poids humain sur les écosystèmes qui le font vivre ):  » C’est pour l’amour des enfants . Mais tu peux pas comprendre , toi , t’en as pas !  » ( sous-entendu : 1 – T’es con puisque tu parles de ce que tu n’a pas ; 2 – tu serais pas un peu pédé , des fois ? ) .
    Laurent , j’aime trop les enfants pour en avoir . Car si j’en ai , il y 2 possibilités :
    – ils seront lucides et constateront que je les ai sorti du néant pour les faire nager dans la merde ,
    – ils seront des braves gens , c’est à dire les particules de merde dans lesquelles les lucides nagent .
    Je n’ai aucune envie de mettre les mains dans ce camboui . Je constate votre embarras puisqu’à une question personnelle (  » vous , Laurent ?  » ) , vous répondez par  » on , il , des amis  » .
    Bravo Laurent : je ne sais pas si vous avez entonné le fameux  » Et un , et deux , et trois zé-ro !  » mais vous avez participé au  » Et un , et deux , et neuf mi-lliards !  »
    Vous voyez maintenant quel salaud je suis ? Oh , ne dites pas non ! Je vous dis la vérité , toute crue , brute de décoffrage , sans le polissage qui la rend moins douloureuse à avaler .
    Brrr !!! C’est infect , non ?

  53. Je hais les leçons pour moi et pour les autres. Là, je ne rentre pas vraiment dans le débat en cours, ni arrive même le lire en entier, mais je confirme une ligne de fracture : et CA ME FAIT BIEN MAL. Je ne suis pas angéliste, justement.

    Quelque chose à clarifier avec Fabrice sans doute (je me répète sûrement, et maladroitement en ce moment, mais…).

    http://blogs.mediapart.fr/edition/notre-dame-des-landes-du-bocage-au-blocage/video/251112/notre-dame-des-landes-soutenons

  54. Azer vous me faites rire mais vous racontez n’importe quoi. Par exemple: « Je redis que ces travaux sont bien moins importants que la présence à NDDL du plus inculte des opposants ». Vous posez la une hypothese absurde, qui me rappelle le tableau imaginaire que certains peignent lorsqu’ils disent, « je donne la priorite aux droits de l’homme sur les droits de la nature ». Leur raisonnement est d’autant plus imparable qu’il correspond a une realite qu’ils ont eux-memes invente. Pour en revenir a vos propos, c’est bien parceque les opposants a NDDL ont lu « des travaux pas importants » -pour reprendre votre terminologie- ou se sont renseignes d’une autre maniere qu’ils sont des opposants a NDDL. Un opposant a NDDL qui soit inculte est une contradiction! Je ne veux pas dire qu’un opposant a NDDL est obligatoirement et automatiquement une sommite dans un domaine ou l’autre, mais que le fait que ces gens prennent des risques personnels pour une cause qui depasse leur cas personnel prouve qu’ils se sont renseignes suffisamemt pour pouvoir prendre ce genre de decision en toute liberte. Donc les opposants a NDDL par definition ne peuvent pas etre des gens incultes, et votre raisonnement base sur une chimere, est imparable parceque sans substance.

    Enfin puisque vous etes si insistant pour connaitre ces details de ma famille, ca ne m’embarrasse pas du tout de reveler ici que j’ai 3 enfants, non adoptes, que je n’ai promis a personne de ne pas en avoir plus. J’avoue que je suis tout a fait impermeable a tout discours anti-nataliste (ou nataliste d’ailleurs) et que je n’ai jamais pu me representer, depuis que je suis gamin, ce que peut bien vouloir dire « la bombe P ».

    Bien a vous,

  55. Florence vous avez raison, il y a parfois un automatisme de la reponse, un peu ridicule, dans lequel je me laisse parfois entrainer. Mais s’il y a des lignes de fractures, multiples, parfois a l’interieur meme de nous, autant le reconnaitre! Ca permet justement de changer de paradigme. Je suis sur que nous serions surpris de connaitre qui se cache derriere un commentaire ou l’autre. Les quelques details prives que l’on revele, volontairement ou non, n’y changent rien, ca prend des annees pour connaitre quelqu’un… Mais vous avez raison, il y a des debats qui ne menent pas loin, auquels il vaut mieux couper court.
    Bien a vous,
    Laurent

  56. @ Laurent Fournier

    Le début de votre réponse montre que vous ne faites pas de différence entre couper les cheveux en quatre ( KC et Cie ) et avoir les informations suffisantes pour expliquer et comprendre son propre engagement . Par inculte , j’entendais : qui n’a pas lu les travaux des coupeurs de cheveux en quatre . Mais c’est une habitude chez vous de ne jamais comprendre ceux à qui vous répondez . Ca fait un moment que j’hésite , par diplomatie , à vous faire remarquer que vous excellez dans le hors-sujet , mais la diplomatie ne peut censurer toujours la vérité . Alors voici : faites le compte de mes interventions sur ce blog ; puis faites celui des vôtres , et comparez . Franchement , je trouve que les opposants à ce blog ont parfois raison lorsqu’ils invitent les écologistes à passer moins de temps derrière leur clavier afin de mettre leurs idées en pratique : réduire la consommation électrique .
    Car vous n’avez aucun esprit de géométrie . Je vous fais remarquer qu’en plus de ne pas comprendre vos interlocuteurs , si vous affirmez que  » les opposants a NDDL par definition ne peuvent pas etre des gens incultes  » , étant moi-même un opposant à NDDL , vous me reconnaissez donc comme appartenir à cette catégorie de gens non-incultes , dont vous jugez cependant le  » raisonnement base sur une chimere, est imparable parceque sans substance  » . Chapeau !
    Ceci explique pourquoi vous êtes  » tout a fait impermeable a tout discours anti-nataliste (ou nataliste d’ailleurs) et que je n’ai jamais pu me representer, depuis que je suis gamin, ce que peut bien vouloir dire “la bombe P” …
    Vos trois enfants se chargeront de vous l’apprendre , puisque vous pensez que les enfants peuvent vous instruire .

    Le plus attristant , car le plus révélateur , est votre  » ca ne m’embarrasse pas du tout de reveler ici que j’ai 3 enfants, non adoptes, que je n’ai promis a personne de ne pas en avoir plus  » . C’est l’équivalent exact de ces mangeurs de viande qui viennent sur les forums et les blogs végétariens et qui , après avoir démontré à l’aide de considérations sur les hommes préhistoriques et d’accusations très ferryienne sur les accointances du végétarisme avec le nazisme , qu’ils sont incapables de comprendre pourquoi la consommation de viande est une erreur éthique et environnementale , terminent leur intervention – quand ils ne l’ont pas commencée par un pseudo comme Miam-miam , Scott de boeuf et j’en passe ( véridique ) – par un  » allez , je vous laisse , j’ai un bon steak bien saignant qui m’attend !  » .
    Vous savez quoi , Laurent ? Ce soir , faites-en un quatrième – et un cinquième , si ce sont des jumeaux – en vous disant :  » azer , j’le nique !  » .
    A voix basse , sinon votre femme pourrais y voir un lapsus révélateur d’une double vie ! -:)

    Procréez , mon cher : non seulement ça n’évitera pas votre rendez-vous avec les asticots , mais ça pourrait même le hâter …

    @ Fabrice

    Tu as ma parole que c’est ma dernière réponse à Laurent . Contrairement à lui , je ne répète pas deux fois que je ne répondrais plus : je le fais .

  57. Azer,

    Je déplore, je déplore vraiment le ton utilisé dans tes échanges avec Laurent Fournier. Il me semble que l’on peut se montrer ferme, même dur, sans se livrer à des attaques de cette sorte. Je reconnais sans barguigner que j’ai quelquefois franchi la ligne, mais ce n’est pas une raison pour rappeler qu’ici, nous devons essayer de faire mieux.

    Je te prie donc de réfléchir.

    Fabrice Nicolino

  58. Franchement, si pour vous s’abstenir d’avoir des enfants, etre vegetarien et « retarder le rendez-vous avec les asticots » vous donne des raisons de lutter contre l’aeroport de NDDL, alors abstenez-vous, soyez vegetarien, et vivez longtemps, Azer! 😉

  59. « Mais s’il y a des lignes de fractures, multiples, parfois a l’interieur meme de nous, autant le reconnaitre! Ca permet justement de changer de paradigme. Je suis sur que nous serions surpris de connaitre qui se cache derriere un commentaire ou l’autre. Les quelques details prives que l’on revele, volontairement ou non, n’y changent rien, ca prend des annees pour connaitre quelqu’un… »

    Ok avec tout…
    Mais je ne suis pas entrée dans le débat (pour de multiples raisons, et le temps nécessaire).
    Tâchons de changer de paradigme (formule empruntée à notre hôte, en passant !)

    Salut à tous (et très amicalement), et en avant. On va bien finir par l’avoir notre expérience alternative in vivo !

    Nota : sortie hier d’une consult Homéo uniciste. Toujours aussi intéressée que l’homme puisse être vu comme parf

  60. …ait. Et non mauvais (religion), et ni perfectible (modernité, à l’athéisme si relatif).
    Il a peut-être du ménage pour « être », et « avec », lui si perméable et plastique !
    Trop de religion ou de religieux, ou d’ecclasiastiques, un truc comme ça, aussi, non ?

    (premier envoi intempestif !)

  61. Trop de « religion » au sens trop de « lecons de morale », oui! Mais trop de religion, non je ne crois pas. Je suis souvent fascine, parfois meme envieux, lorsque je vois quelqu’un qui croit vraiment. Les enfants ont aussi un instinct pour ca, ils respectent instinctivement ce qui est religieux.

    « L’homme parfait », cela aurait-il quelquechose a voir avec la « neotenie », dont Stephen J. Gould dit qu’elle joue un role dans l’evolution? (mais aussi avec les fameux croquis d’embryons de Haeckel)? Questions a se poser sans aucun, mais alors aucun, angle moralisateur evidemment…

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