Un parafoudre qui attire le feu (nucléaire)

Les amis, ce n’est pas de la flemme, quoique. En octobre 2008, ici même, j’ai écrit un article que vous lirez peut-être ci-dessous. Si je le remets en ligne, c’est que je viens d’entendre France-Info rendre enfin compte de cette grave question des surtenseurs radioactifs. Quatre ans et demi après Planète sans visa, on applaudit bien fort. Faut-il s’interroger une fois encore sur la marche du monde et le désastre de l’information officielle ? Pardi ! Bien sûr ! Évidemment ! Notez avec moi que c’est une raison supplémentaire de lire les articles de Planète sans visa. C’est de la pub ? Aucun doute.

Publié le 11 octobre 2008

On peut toujours rêver, je ne sais rien de plus agréable. Oui, on peut toujours rêver que l’information que je vous fais passer ce samedi 11 octobre fera l’ouverture d’un quelconque journal, fût-il du Maine-et-Loire, mais je dois confesser mes doutes. Il est bien possible que jamais personne – ou presque – ne soit au courant. Notez que je peux me tromper, greffier, et notez aussi que je serais ravi de me tromper. On peut maintenant y aller.

Soit un syndicat CGT d’Auvergne, conseillé par un homme d’exception, que je m’honore de connaître : Henri Pézerat. Je ne m’attarde pas sur son cas ce matin, car je souhaite parler de lui une autre fois, en longueur, en épaisseur. Henri est d’une race peu commune, croyez-moi sur parole en attendant mieux. Donc, ce syndicat, qui lance une alerte sanitaire démente. Démentielle. J’écris ces mots alors que passent en boucle à la radio des avis sur des bonbons et des gâteaux made in China, chargés de mélamine, un poison.

Je ne prétends pas qu’il ne faut pas avertir, cela va de soi. Mais alors, que faudrait-il dire d’un million de sources radioactives dispersées partout en France, qui ne seront jamais récupérées ? L’affaire est simple. Depuis la fin des années quarante du siècle passé, ce qu’on appelait alors l’administration des PTT (Postes, télégraphes, téléphones) a utilisé des surtenseurs et des parafoudres destinés aux lignes du téléphone. Avec un petit problème : ces boîtiers contenaient des éléments radioactifs, dont du radium 226, du tritium et du thorium 232.

En 1978, l’usage des radioéléments est prohibé – preuve, d’ailleurs, qu’on pouvait s’en passer -, mais rien n’est seulement tenté pour récupérer ne serait-ce qu’une partie du million de boîtes utilisées, qui mesurent de 1 à 5 cm en longueur. Et on ne prévient aucun salarié des risques qu’ils auraient pu prendre avec ces saloperies. Dans les conditions concrètes de travail, il est certain que ces sources potentiellement dangereuses sont restées des semaines dans des poches, ont pu être tenues entre les dents le temps d’une manoeuvre occupant les deux bras, et il va de soi qu’elles ont séjourné des mois et des années même dans des locaux plus ou moins publics.

En 1997 – vingt ans ont passé -, France Télécom, qui vient d’ouvrir son capital au privé, créé un groupe de travail. L’année suivante, un médecin, préoccupé par le nombre de cancers qu’il constate, alerte comme c’est son devoir sur les mesures prises à propos des surtenseurs et parafoudres. En 1999, patience, France Télécom demande le recensement, le démontage et le stockage. En 2001, rappel par une note interne.

L’année suivante – 2002 – France Télécom demande un inventaire à un bureau extérieur, Hémisphères. Le bilan est vite fait : presque rien n’a été sérieusement entrepris. Il y aurait entre 700 000 et un million d’appareils encore en place ou en balade. Rien de notable à signaler jusqu’à aujourd’hui, en dehors de cette toute récente prise de position de la CGT.

Belle histoire, dans son genre sinistre. Et qui montre je crois, une nouvelle fois, l’extrême folie du nucléaire. Dans cinquante ans, dans cent ans, combien de sources – probablement bien plus dangereuses encore – auront été dispersées à la surface de la terre ? Et combien grâce à nous, qui supportons encore qu’un Sarkozy se fasse le VRP planétaire des technologies nucléaires d’EDF et d’Areva ? Le radium 226 perd la moitié de sa radioactivité au bout de 1 600 ans. Ce qu’on appelle sa demi-vie. Qui est légèrement plus longue que la nôtre entière.

 PS : Je laisse une adresse électronique pour un éventuel contact, mais ne les dérangez que si vous avez quelque chose à leur apporter. Car vous vous doutez qu’un syndicat local n’a guère de temps à perdre (cgtptt.cantal@wanadoo.fr).

11 réflexions sur « Un parafoudre qui attire le feu (nucléaire) »

  1. Henri Pézerat… Je confonds peut-être , mais n’est-il pas sans rapport ( fondateur ?)avec une revue naturaliste auvergnate nommée Le Mulot ? Je lisais ça quand j’étais gamin/ado . Du format d’un carnet de correspondance scolaire , chaque exemplaire abordait un thème ( les rapaces , le nucléaire , le remembrement , les rongeurs , la chasse etc …) illustré de dessins amusants et/ou instructifs . A lire sans modération , de 7 à 77 ans .
    J’en profite pour signaler , ce samedi 12 janvier , des actions contre la fourrure un peu partout en France . Tapez fourrure-torture sur google pour plus d’infos .
    Et pour vous souhaiter engagement et rigolade pour cette année 2013 .

  2. Il est là, avec les autres, dans le cercle de la grande famille comme on le dit, comme on le répète, il a mis sa main droite sur la poche de sa veste. Sa main tremble un peu, il écoute la voix qui parle de résultats, de la bonne santé économique de l’entreprise, des perspectives d’avenir pour les années qui viennent, des bons vœux pour chacun, pour les proches. Il a du mal à concentrer son attention. Il pense à l’instant d’après.
    Le discours traîne, il est ailleurs. Dans sa tête, il répète des mots.
    Enfin, c’est l’heure tant attendue, tant redoutée. La remise des médailles, le long ruban des années qui défilent, des collègues appelés à rejoindre le centre du cercle, à écouter le petit hommage, à remercier.
    Sa main tremble de plus en plus, elle est à l’intérieur de la poche à présent, est-ce qu’il osera, est-ce qu’il aura la force ?
    C’est à lui, c’est son nom qu’on appelle, qu’on répète, quelqu’un à côté lui donne un coup d’épaule, lui fait un signe, ses pas l’entraînent au milieu des autres, les collègues, les amis, il tient serré dans sa main droite ce qu’il a préparé depuis trois jours, une voix lui parvient qui rappelle ses trente années passées, la voix s’arrête, une main lui tend quelque chose qui brille, qui récompense toutes les services accomplis, le cercle applaudit, des collègues font les pitres, sa main n’est plus qu’un tremblement, sa vue se brouille, il remercie, il remercie encore et il rejoint le cercle, un autre est appelé, voilà.

    Il a posé sa veste sur le cintre, après avoir vidé sa poche droite sur le lit. Une médaille pour les trente ans, un bout de papier où il avait écrit des mots. Et un certificat reçu il y a trois jours de l’hôpital. Entre elles, les années se mélangent, trente années de bons services à respirer ce qui aujourd’hui détruit son foie, ses reins, ses poumons.
    Il relit ses cris sur le papier qu’il n’a pas osé hurler ni même murmurer tout à l’heure. Entre eux, les mots se brouillent, l’encre bleue bave un peu, les lettres font de longues traînées et disparaissent.

  3. L’Observatoire du nucléaire accuse le CNRS de tromperie

    Le CNRS publie en direction du grand public un document multimédia pronucléaire… en laissant croire qu’il est impartial

    Lire le document critique complet – PDF

    Le 7 janvier 2013, le CNRS a annoncé ( http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2933.htm ) la publication d’un document multimédia sur le nucléaire, prétendant que « Cette animation donne au grand public des clés pour mieux comprendre la problématique du nucléaire et ainsi participer au débat qui se déroulera de janvier à avril 2013. »

    Le CNRS pouvait éventuellement prendre position en faveur de l’atome, mais à condition de le faire de façon affichée et assumée. Au contraire, jouant de toute évidence de son statut d’organisme public, le CNRS laisse habilement penser que le contenu de son document est non partisan et ne fait que présenter de façon neutre et honnête les éléments du débat sur le nucléaire. Il s’agit d’une tromperie délibérée.

    Le document du CNRS navigue en effet entre réécriture de l’Histoire et propagande insidieuse. D’ailleurs, dès l’introduction, le ton est donné avec la mise en exergue d’un slogan : « La fission de 1 gramme d’uranium 235 produit autant d’énergie thermique que la combustion de 1,6 tonne de fuel ou de 2,8 tonnes de charbon », évacuant comme par magie l’impact – des mines d’uranium jusqu’à la production de déchets radioactifs – de l’utilisation de ce gramme d’uranium.

    L’utilisation de ce slogan ne relève aucunement d’une information pédagogique en direction du grand public, mais tout simplement de la propagande. A titre indicatif, si le document du CNRS avait été rédigé honnêtement, il se serait ouvert sur une phrase du genre : »L’énergie nucléaire : des avantages et des inconvénients, et un grand débat de société ». A condition toutefois que l’ensemble soit impartial.

    L’Observatoire du nucléaire publie une critique point par point du document du CNRS, démasquant de nombreuses tromperies, souvent habiles comme les mensonges par omissions. Par exemple :

    – Le CNRS justifie l’option nucléaire par « la diversité géographique et politique des pays producteurs d’uranium », oubliant délibérément que, depuis 40 ans, la France utilise prioritairement l’uranium du Niger qu’elle s’accapare à un tarif dérisoire : aujourd’hui encore, le Président du Niger n’est autre qu’un ancien directeur. d’une filiale d’Areva !

    – Le surgénérateur Superphénix n’est évoqué que pour signaler qu’il est en démantèlement, le CNRS censurant l’échec catastrophique de ce prototype qui n’aura réussi qu’un seul « exploit » : désintégrer 10 milliards d’euros.

    – Le réacteur EPR de Flamanville (Manche) est évoqué mais. en oubliant totalement de signaler le retard de 5 ans du chantier, les nombreuses malfaçons détectées, et en minimisant l’ampleur du surcoût. Au contraire, l’EPR est valorisé – « son intérêt réside dans sa très grande sûreté »- alors que les péripéties du chantier et la conception (datant du début des années 90) laissent au contraire craindre le pire.

    – la fusion nucléaire est présentée comme « un rêve qui justifie les moyens colossaux mis en ouvre par ses promoteurs », le CNRS valorise le projet ITER en oubliant de préciser qu’il a été condamné par trois Prix Nobel de Physique, dont les français Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak.

    Par ailleurs, les catastrophes nucléaires sont présentées comme d’excellentes opportunités pour « tirer des enseignements » et « améliorer encore le sûreté des réacteurs », et le nombre de morts causés par Tchernobyl est celui de l’AIEA, « moins de 50 », le CNRS faisait fi des estimations alternatives (jusqu’à 200 000 décès).

    L’Observatoire du nucléaire demande au CNRS d’afficher clairement son engagement partisan en faveur de l’atome ou, mieux, de remplacer son document par un autre qui soit, cette fois-ci, réellement honnête et non-partisan.

  4. Le Réseau « Sortir du nucléaire » dépose un référé pour faire annuler un transport imminent de déchets radioactifs italiens

    Dans les prochains jours, probablement le dimanche 13 janvier, un convoi de déchets hautement radioactifs va quitter l’Italie pour rejoindre l’usine Areva de La Hague dans le courant de la semaine prochaine. Il traversera, par le rail, une grande partie de la France. Comme d’habitude, ce dangereux transport aura lieu sans aucune information du public. Le Réseau « Sortir du nucléaire » vient de déposer un référé-liberté pour faire annuler ce convoi.

    Un référé contre un transport tenu secret

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » vient de déposer un référé-liberté auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise dans le but de faire annuler un convoi de déchets radioactifs italiens destiné à l’usine Areva de La Hague. Composé de combustible usé, très irradiant, ce convoi doit arriver en France d’ici quelques jours, traversant de nombreux départements et des zones densément peuplées. Il effectuera sans doute des arrêts prolongés dans certaines gares de triage.

    Encore une fois, ce convoi ne fera l’objet d’aucune mesure d’information du public. Les élus des zones traversées ne seront pas informés, et seront donc dans l’incapacité d’organiser correctement une intervention de crise si un problème survient. Les populations seront, comme à l’accoutumé, laissées dans l’ignorance la plus totale.

    Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », ceci constitue une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, à savoir l’obligation d’information du public inscrite dans la Charte constitutionnelle de l’environnement [1].

    Quand le retraitement des déchets italiens à La Hague cache en réalité un stockage en France

    En outre, pour l’heure, aucune solution de stockage ou d’entreposage n’existe en Italie pour accueillir ces déchets après leur retraitement en France. A l’occasion du premier transport italien en 2008, l’Autorité de Sûreté Nucléaire avait d’ailleurs rappelé publiquement ses réserves sur ces convois et sur les délais de retour prévus par l’accord entre la France et l’Italie [2]. Ceux-ci doivent retourner en Italie entre 2020 et 2025, ce qui est très tardif. Pourquoi un tel délai de retour qui a pour conséquence de stocker les déchets italiens en France, faute de solution en Italie pour les recevoir ?

    Non seulement le « retraitement » à La Hague ne constitue en rien un recyclage, mais il s’agit, au contraire, d’une source de pollution supplémentaire dont les écosystèmes et les riverains se passeraient bien. L’envoi des déchets radioactifs à La Hague semble surtout une astuce pour certains pays afin de faire oublier temporairement le problème insoluble de leur gestion.

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » espère vivement que ce référé, qui sera examiné le vendredi 11 janvier à 14 h, permettra d’empêcher ce transport. Notre avocat, Maître Busson, se tient à disposition avant et après l’audience [3].
    En cas de rejet de notre recours, les trajets et horaires potentiels du convoi seront publiés sur notre site et des vigies et mobilisations seront mises en place afin de rompre le secret qui entoure ces transports dangereux. Plus d’informations prochainement sur http://groupes.sortirdunucleaire.org/Transports

    Téléchargez le référé sur notre site : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Convoi-Vercelli-La-Hague-janvier-2013

    Notes :

    [1] Charte de l’environnement de 2004 intégrée au bloc de constitutionnalité par la loi constitutionnelle du 1er mars 2005 : http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Charte-de-l-environnement-de-2004

    [2] Note d’information de l’ASN du 18 décembre 2007 « Transport de combustibles usés italiens vers l’usine de La Hague » : http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2007/Transport-de-combustibles-uses-italiens

    [3] Le tribunal administratif est situé au 2-4 boulevard de l’Hautil, 95 027 Cergy Pontoise.

    Contacts presse :
    – Benoist Busson (avocat du Réseau « Sortir du nucléaire ») – 06 72 12 72 47
    – Laura Hameaux – 06 85 23 05 11
    – Marc Saint Aroman – 05 61 35 11 06

    Chargée de communication :
    Charlotte Mijeon – 06 64 66 01 23

    En savoir plus : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Convoi-Vercelli-La-Hague-janvier-2013

    Et bonne année à TOUS !

  5. Fabrice,
    Je suis très content que tu participes à cette très bonne revue qu’est XXI, que j’attends avec impatience chaque trimestre.

  6. Bételgeuse | Hoflandt.Nature@gmail.com | hazebrouck-hoflandt-nature.com

    Notre Dame des Flandres

    Cher Fabrice,
    Figures-toi que les habitants d’Hazebrouck, une charmante petite ville du Nord de 22 000 habitants, dans les Flandres, où nous vivions heureux jusqu’à ce funeste mois de mars 2008 où les élections municipales ont été remportées par la coalition de gauche, avec une majorité socialiste, après 25 ans de règne à droite, ont eux aussi leur Notre-Dame des Landes, modèle réduit.

    Tu nous as souvent fait remarquer à quel point le pouvoir rend con.
    Tu as mille fois raison.

    Ces quelques mots pour t’expliquer ce qui se passe dans notre ville, et qui est dans la droite ligne de ce que tu dénonces pratiquement quotidiennement dans ces pages, à savoir l’irresponsabilité, l’inconscience, le mépris et l’arrogance de ceux qui nous gouvernent, et qui n’ont apparemment qu’un objectif : détruire la Vie sur terre.

    Voici les faits :
    Un petit square, nommé HECKEL en souvenir du premier maire socialiste d’Hazebrouck, existe depuis le début du siècle, derrière la gare, au Nouveau Monde, (nom de la partie la plus récente de la ville séparée des anciens quartiers par les voies ferrées), créé à l’initiative de l’Abbé Lemire, député-maire dans les années 20 du siècle passé, grand défenseur des classes ouvrières et créateur de la Ligue du Coin de Terre et du Foyer, autrement-dit les jardins ouvriers actuels.
    Ce petit square sans prétention, fait la fierté et le bonheur des habitants du Nouveau Monde. Plusieurs faits notables :
    1) Je l’ai déjà dit il porte le nom du premier maire socialiste d’Hazebrouck
    2) Il constitue une vitrine à l’entrée de la ville
    3) Il est le seul espace vert du quartier
    4) Et surtout, il accueille depuis près de cent ans, une dizaine de robiniers faux-acacias, des amis du règne végétal, autant dire des repères pour de nombreux habitants depuis de longues années.

    Le maire socialiste, à peine élu, n’a rien trouvé de plus intelligent à faire que de brader notre square à la CCI du coin, bien sûr sans concertation ni avec les conseillers municipaux, ni avec les habitants (à noter qu’il existe des Conseils de Quartiers amorphes) pour y construire un centre tertiaire de 1 500 m2. HQE. Le but affiché, pour le moins utopique, de l’implantation de la CCI à cet endroit précis de la ville, (de nombreux autres endroits à Hazebrouck auraient pu être choisis), est de redynamiser le petit commerce dans le quartier, deux hypermarchés se trouvant dans un rayon de deux kilomètres.

    Donc exit le square et les grands arbres centenaires. Autant dire un vrai massacre. La municipalité a promis (mais nous connaissons comme toi les promesses des élus et ce n’est donc pas près de se réaliser), un nouvel « espace vert dans un autre coin », en tout cas s’il reste de la place au milieu d’un très ambitieux projet autour de la gare, le Pôle Gare, mais les terrains ne sont même pas encore acquis, et les pourparlers de vente ne sont pas près d’aboutir d’après ce que nous savons car très peu de choses filtrent de la mairie. A noter que l’adjoint à « l’envrionnement » Vert n’a pas hésité à cautionner le projet et la destruction du square.

    Une petite association réunissant quelques personnes de bonne volonté, Hoflandt Nature, a bien tenté un recours administratif, car le square, qui fait partie du domaine public de la ville, est inaliénable, et sa vente est donc illégale. Le recours a été rejeté pour vice de forme. Une pétition a également circulé dans la ville et alentours, recueillant de nombreuses signatures. L’annonce dans la presse en plein mois de juillet (sans doute pour passer inaperçue) de la destruction du square avait malgré tout, provoqué un tollé général, et même un véritable choc.

    Ce matin, des barrières ont été posées interdisant l’accès au square, et les abattages devraient donc commencer incessamment.
    Les socialistes d’Hazebrouck sont comme tous les autres socialistes de France et du monde, ils bétonnent à tout-va, font abattre les vieux arbres, avec une rage peu commune, autorisent les constructions sur des zones humides « sensibles » dans une ville qui a connu depuis quelques années de nombreuses inondations.

    Hoflandt Nature, seule association « d’opposition » de la ville, non subventionnée, a un projet de « reconquête des rues » par les habitants : verdissement, apaisement de la circulation, mais nous sommes à peu près certains que cette proposition ira immédiatement à la poubelle, la démocratie, et la démocratie participative en particulier n’étant pas non plus le fort des socialistes et de leurs alliés soi-disant de gauche.

    Personne ne peut plus sauver notre square, petit morceau de nature au milieu du béton, mais je voulais simplement te faire part de ce désastre, persuadée que tu comprendrais notre désarroi et notre colère.

    Je joins à ce commentaire une petite vidéo que l’association Hoflandt Nature a réalisée en septembre 2011 sur le square Heckel.

    http://youtu.be/liwEQPfqS04

  7. http://videos.arte.tv/fr/videos/le-plastique-menace-sur-les-oceans–7233696.html
    Je n’y apprécie pas certains commentaires que je trouve très frileux!

    Une autre belle invention de l’homme aux conséquences qu’une grande partie de l’humanité ne peut absolument pas imaginer!!
    A l’âge de 14 ans, sur la musette qui me suivait partout, j’avais inscrit « les océans sont nos poubelles et leur mort sera notre mort à tous! ». Il y a 34 ans de cela et nous y voilà. Un scientifique planche sur des bactéries qui se nourriraient de plastique, ce qui pourrait être the solution pour l’éliminer cette foutue matière qui s’infiltre partout. Voilà où nous en sommes!
    C’est désastreux tout ça, désastreux!
    Merci Fabrice pour relancer les débats et permettre à notre mémoire de ne pas oublier…..
    Je connais bien le Causse Méjean; là-bas, je me sens dans mon élément; j’apprécie le vent qui fouette fort, sa nature authentique qui rend humble; l’émotion y était à chaque fois très intense.

    Bonne soirée à tou-tes-es

    Cathou

  8. J’ai visite recemment par hasard des ateliers de recyclage du plastique a Dhaka, au Bangladesh. Ca sentait le plastique chaud dans tout le quartier, au coeur du bidonville poussiereux. Dans la rue a cote, un marchand ambulant vendait des seaux en plastique multicolores et autres accessoires domestiques, fabriques avec du plastique recycle. 99% des chaussures sont en plastique, on baigne litteralement dans le plastique, des laptops aux sandales a 1 euro. Mais les villes d’Asie du Sud rejettent tres peu de dechets menagers, en volume comme en poids, car le recyclage du papier, du verre, de l’acier, de l’aluminium, du plastique (trie par couleur) et des dechets organiques est enorme. L’emballage reste encore assez souvent en papier recycle, meme si le sac en plastique gagne du terrain. Mais il est souvent recycle lui aussi. En meme temps, on voit des dechets un peu partout. Ca ne fait pas propre, c’est sur, mais est-ce plus sale que de tout bruler comme ca se fait encore, et avaler tout ca par le biais de la dioxine dans le lait des vaches (et des femmes !) ou de laisser partir ces choses a la mer?

Répondre à Marieline Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *