Une idée folle (suite)

Je n’abuserai pas de votre temps aujourd’hui. Simplement, relisant ce que j’ai écrit si vite hier, je me rends compte de toutes les imperfections du texte. C’est ainsi, je n’y peux rien et je n’y veux d’ailleurs rien. L’essentiel s’y trouve.

Je veux néanmoins préciser quelques détails. D’abord, je me suis emberlificoté dans les mailles du mot travail, à la recherche d’un hypothétique « travail utile ». Le sujet est si compliqué qu’il commanderait un livre. Ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il existe une masse de travail colossale, au Sud bien entendu, mais également au Nord. Trouver le moyen de mobiliser cette force inouïe, à des fins de restauration écologique, changerait totalement la face de cette planète.

Ensuite, une mobilisation vraie créerait un élan probablement jamais vu dans la vie des hommes, du moins par son ampleur. Car il serait à la mesure des extraordinaires craintes qui diffusent chez chacun de nous, le plus souvent hors de notre conscience. Pour dire les choses simplement, je crois que l’enthousiasme peut modifier la trajectoire. Disant cela, je n’oublie rien des obstacles, en apparence incommensurables. Mais je nous renvoie aussitôt à Sénèque, l’indémodable. Vous connaissez sans doute cette phrase, usée de n’avoir jamais beaucoup servi : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ».

J’y ajouterai cette citation, que l’on attribue généralement à Antonio Gramsci, mais qui lui venait de Romain Rolland : « Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté ».

13 réflexions sur « Une idée folle (suite) »

  1. bonjour à tous et excellente année pleine de nouveautés , de bons moments avec la nature, de belles randonnées etc etc
    j’ai fait un tour de quelques blogs et je trouve une constante : un espoir de changer cette société!
    voici donc du travail en vue et du travail « utile »! oui pas facile, cette définition du travail. personnellement je parle de travail quand je fais une activité qui me plait peu mais qui me permet de gagner un minimum d’argent pour me nourrir, me chauffer , me loger ;o)
    par contre je ne considére pas comme un travail le temps passé en bénévolat à vendre des livres d’occasion pour Oxfam ou le temps passé à bêcher dans le jardin etc etc
    je lisais tout à l’heure les propositions des décroissants comme Paul Ariés, elles sont pas mal je trouve .
    http://www.lesarkophage.com/actualite-contre-grenelle.html

  2. Bon, alors autant pour moi (quant à la citation que j’attribuais récemment à Gramsci).
    Quant au reste, moi aussi je souscris au mot d’ordre lancé par Fabrice mais… comment mobiliser « les foules » ?
    Enfin, à propos de « civilisation », entendu ceci à France Info (hier) : pour 2008, « la très attendue télévision mobile »… A quand celle directement implantée dans le cerveau ? Et avec un forfait moins cher si vous acceptez davantage de « pauses » (comme ils disent) publicitaires ? Où va-t-on ????

  3. J’entends Ken Loach, et je me dis que la même révolte au service du monde paysan plutôt qu’à celui du monde ouvier m’enthousiasmerait au plus haut point ! Je suis sûre que bon nombre d’ouvriers retourneraient bien à la terre, et d’autres aussi. Que ferment les usines à fabriquer du rien, que revive la terre nourricière et les saveurs à partager.

  4. Petite erreur : le post précédent est de Valérie et non d’Hervé.
    C’est comme ça quand on a un ordinateur pour 2…. et d’ailleurs une maison pour 2. 😉

  5. Fabrice, je ne sais pas si tu as lu mon courriel annonçant la sortie du numéro 28 d’écoRev’ auquel André Gorz a participé juste avant de mourir. Dans le doute je me permet de te le rappeler ici car les messages postés hier et aujourd’hui sont en plein dans les problématiques abordées par la revue.
    As-tu lu « L’immatériel » du même Gorz ? Sinon je ne peux que te le conseiller tout comme je te recommande la lecture du dernier écoRev’.

    Le début de l’article de Gorz est en ligne ici :
    http://www.rue89.com/2007/12/22/document-le-dernier-texte-dandre-gorz
    Mais l’article prends toute sa dimension avec la lecture du dossier.
    écoRev’ est une revue critique d’écologie politique indépendante de tous partis que je t’invite à soutenir (comme j’y invite les lecteurs et lectrices de ton blog 🙂 ) en te procurant le numéro 28 : « Repenser le travail avec André Gorz » => http://ecorev.org/spip.php?article566

    « Je ne dis pas que ces transformations radicales se réaliseront. Je dis seulement que, pour la première fois, nous pouvons vouloir qu’elles se réalisent. Les moyens en existent ainsi que les gens qui s’y emploient méthodiquement. » André Gorz.

    à++
    manu.

  6. Alors, à propos de soutiens, et de l’argent qui est là et bien là mais qui ne sert pas toujours de bonnes causes (n’est-ce pas Monsieur Bilgayte ?), peut-être qu’il serait bon de faire connaître quelques bonnes adresses de banques ou systèmes de placements solidaires ? Quand on débarque, ce n’est pas facile de s’y retrouver, mais, cher Fabrice, je suis sûr que tu as ça dans ton carnet d’adresses !

  7. Pour ma part je suis à la NEF (http://www.lanef.com/) et je pense que c’est ce qui se fait de mieux actuellement en terme de finances solidaires (c’est une société coopérative dont il faut devenir sociétaire pour avoir un compte, voir ici pour le fonctionnement de la coop : http://www.lanef.com/lacooperative/principe.php).

    Pour le moment la NEF est en accord avec le crédit coopératif pour les services bancaires mais le projet est de s’allier à deux autre banques (triodos et banca etica) pour devenir une banque à part entière. Voir les discussions sur le forum : http://www.lanef.com/forum/viewforum.php?f=14.

    à++
    manu.

  8. @JJLQ bonjour, vous avez la N.E.F qui est une banque éthique et qui investit les fonds de ses clients dans des projets environnementaux et/ou solidaires, enfants du mékong, association de parrainage qui aide environ 50000 enfants d’Asie, en les envoyant à l’école, en leur évitant le travail ou la prostitution et en aidant leurs familles, la promotion du commerce équitable (solidaar monde, artisants du monde, max havealaar), mais aussi en France, avec notammentles systèmes des A.M.A.P et des cigales (voir sites internets), et enfin, l’aide à des asso locales, comme celle de Lucienne (autun-morvan-ecologie),ect

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