François Hollande en comique troupier du climat

Il s’agit de comique involontaire, ce qui ne l’empêche pas d’être dévastateur. Notre président – désormais au rabais – a parlé ce jeudi à la troisième Conférence environnementale de son piteux quinquennat. Je n’entre pas dans les détails ridicules de son propos (voir ici). Référendums locaux, promesse de « faire en sorte » que cessent les subventions européennes aux énergies fossiles, etc. C’est tellement rien que même les très accommodants responsables de France Nature Environnement (FNE), qui encensaient jadis le Nicolas Sarkozy du Grenelle de l’Environnement, ont refusé de faire semblant.

Le pire : comme il est à terre, comme le monde entier rit de lui, de ses échecs et de ses reniements, Hollande s’accroche aux bouées encore en vue. Et l’une des plus prometteuses, à ses yeux épuisés, s’appelle la Conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015 à Paris, précisément au Bourget (ici). Dans le jargon de la petite bande de spécialistes autoproclamés, cela s’appelle la COP 21. COP veut dire « Conférence des Parties signataires de la Convention Climat », et comme cette énième réunion existe depuis 1995, il s’agira de la vingt-et-unième édition. Et donc, COP 21.

Tout un peuple d’experts, s’étreignant et s’embrassant sans cesse, vit de ces discussions sans queue ni tête. J’en citerai trois, car je les ai tous trois moqués ici, sur Planète sans visa. D’abord madame Laurence Tubiana, qui jouera le grand rôle au nom des socialistes, dont elle est. La dame est dans ce domaine imbattable (ici)? Du côté de la droite sarkozyste, on est bien obligé de citer Brice Lalonde, qui aura tout vu et tout fait au long d’une carrière médiocre, mais instructive (ici). Enfin, il me faut évoquer un cadre historique – est-il encore membre ?- des Verts, l’inoxydable Pierre Radanne (ici).

Tous trois, et une armée mexicaine faite de discoureurs, vont encombrer l’espace public jusqu’à la « COP » de 2015, et ils nous diront jusqu’à plus soif que les efforts consentis ou à consentir permettent d’espérer vaincre la crise climatique en cours. Il serait imprudent – rires nerveux – de leur faire confiance, car ils disent la même chose depuis vingt ans, et rien n’a été fait. Rien ne le sera demain, sauf si la société, qui n’en prend pas le chemin, considérait enfin cette affaire comme politique, en plus d’être fondamentale. Bouchez-vous les oreilles, car les propos sans intérêt vont crépiter partout où ces gens pourront porter leur dérisoire parole. Et ce sera partout, faites-moi confiance.

Il y a un quart de siècle, devisant avec mon ami breton Jean-Claude Pierre, j’ai compris grâce à lui une notion essentielle. Il me parlait de la Comptabilité nationale et de l’absurdité qu’il y avait à considérer comme richesse ce qui n’était jamais que destruction. Il me semble, mais je ne suis pas sûr, qu’il pensait entre autres aux marées noires. Depuis cette date, qui n’a pas réfléchi au calcul de la richesse ? Qui n’a compris que l’économie, cette folle furieuse, nous jure chaque matin que nous sommes plus riches d’être de plus en plus menacés d’engloutissement ? Qui ne saisit que le Produit intérieur brut (PIB) est avant tout autre chose un mensonge global ?

Qui ? Mais Hollande bien sûr, qui ne songe qu’à augmenter encore la production industrielle. Que lui importe ? Il y a quelques jours, il visitait le Canada et y vantait l’exploitation scandaleuse des sables bitumineux par Total (ici). Le même promet pour l’an prochain un « accord historique » sur le climat, qui ne se produira évidemment pas. Pour cet homme-là, dans l’intérieur de son crâne façonné par des années vide, la non-construction du barrage de Sivens signifie fatalement une perte, fût-elle infinitésimale, du fameux PIB, son Graal à lui. Sa construction, en revanche, ainsi que la vente de pesticides, les coupes claires dans le bassin amazonien, l’aide alimentaire aux peuples dévastés, TF1 et le téléphone portable, les accidents de la route, l’explosion des cancers et d’Alzheimer, sont autant de dopants de l’activité. Je ne sais pas bien ce que signifie le mot intelligence. Mais il ne fait aucun doute à mes yeux que Hollande, et avant lui Sarkozy, sont des hommes stupides.

77 réflexions sur « François Hollande en comique troupier du climat »

  1. Oui j ai entendu quelques commentaires sur rfi ils sont à mourir de rire, au sens premier, aucuns interet et oui il y aura bien sur plein de tapes dans le dos et plein de belles paperasses à signer fin 2015 et il ne se passera concraitement rien.Puisque l on a toujours pas compris que croissance et respect de la planète sont incompatibles

  2. Entrée en matière intéressante de Hubert Reeves, mais bon, tout le monde va vite oublier, avant, effectivement, les tapes dans le dos…

  3. C’est pas au Bourget (?) mais à Paris , le 15 décembre et organisé par la CRAJEP Ile De France :

    « Éléments de programme : La matinée sera consacrée à la compréhension des enjeux de la COP 21, grâce au regard croisé d’acteurs mobilisés à ce sujet (scientifiques, représentants de réseaux associatifs ou de collectivités…), puis nous vous donnerons des exemples d’actions intéressantes, pour que la réflexion mène à l’action, en cohérence avec nos principes d’éducation populaire. Les ateliers de l’après midi permettront de réfléchir à comment se mobiliser, suivant des thématiques que nous vous détaillerons par la suite. »

    Réservez cette date sur votre agenda.
    Horaires : De 10h à 17h
    Lieu : Auberge de jeunesse Paris Pajol / 20 esplanade Nathalie Sarraute / Paris, 18e
    En métro Max Dormoy, ligne 12 / La Chapelle, ligne 2
    En bus Département – Max Dormoy : lignes 35, 6

    http://www.crajep-idf.org/

  4. Depuis qu’Adam Smith avait compris que la richesse ce n’etait pas les ressources minieres ou naturelles, mais qu’on pouvait la creer quasiment « a partir de rien », nous avons fait un tour complet. Aujourd’hui, sans une decision personelle de chacun de nous de ce qui constitue ou ne constitue pas « la richesse » il n’y a aucune richesse, il n’y a que desordre, pauvrete et transformation de toute substance en dechet. A l’image de la tele qui est une poubelle que se remplit de l’interieur, un tube qui se decharge dans nos maisons.

    Je viens de lire un passage de St Paul (je sais c’est dans la bible mais l’occurence c’est Badiou qui me l’a fait decouvrir!) ou il ecrit, « nous n’avons nulle energie contre la verite, mais seulement pour la verite ». Comme on le sait depuis Sadi-Carnot, jusqu’a Georgescu-Roegen, nos machines aujourd’hui degradent de l’energie et des matieres produites par des processus vivants (le gaz, le petrole, la chaux, etc. mais qui sait si la creation d’atomes non-radiocatifs, supports de la vie, que notre technique atomique ne sait que transformer en atomes radioactifs, jamais l’inverse, n’est pas aussi une sorte de processus de vie?)

    Pour St-Paul/Badiou, « le sujet est donne dans son labeur et jamais dans son surgir », et « amour est le nom de ce labeur »! Le processus est premier. Comme chez Deleuze et Guattari!

    D’ou vient-il que des substances existent plutot que le vide, d’ou vient-il que de l’energie soit -apparemment- « disponible » et que l’univers ne soit pas deja dans cet etat de « mort tiede » dont on dit qu’il est impossible de sortir?

    On nous reponds: « Le Big Bang! » qui n’est qu’une maniere sophiste de rejeter la reponse au-dela des limites du connaissable, c’est le « creationnisme » qui n’a jamais vraiment disparu. Mais ce « creationnisme » est le resultat inevitable de la croyance que l’homme n’a pouvoir que sur des processus de mort, et que le monde ne peut aller que vers la mort, que l’entropie est inexorable.

    Ce lien entre « creationnisme » et « lois de la nature » au sens de lois immuables et mecaniques a ete inaugure par St Augustin, comme l’indique l’historien des sciences C.K. Raju. Cette conception n’a pas toujours existe.

    Donc, en fin de compte, et pour revenir a ce qui se passe « sous nos yeux », comment se fait-il que l’energie et le travail, qui intrinsequement sont vie et amour, sont transformes par nos machines en mort, destruction et dechets (si bien nommes) « ultimes »?

    Qu’est-ce qui ne va pas avec nos machines?

    (Oui la chaux, donc le ciment, encore plus necessaire a l’economie mondiale que l’electricite, fut produite par des myriades d’animaux marins qui se sont reproduits et dont les squelettes furent comprimes dans les couches geologiques- ces animaux qui se reproduisent par myriades n’est-ce pas de l’amour?)

  5. Bonjour cher Fabrice. Ce commentaire n’est pas forcément en rapport avec votre article, quoique… A votre avis, comment faire pour contrer les envies politiques d’intégrer dans l’alimentation les nano-matériaux ?(comme démontré dans cet article de Reporterre [http://www.reporterre.net/spip.php?article6618])
    Il semblerait que la commission européenne ait rembarré le projet de Ségolène Royale. Un projet semblable avait été initié il y a quelques années. Nuls doutes qu’a terme, ils vont finir par le faire passer.
    En parler est une bonne chose, mais une action pétitionnaire existe-t-elle ? comment convaincre les politiques encore sceptique de s’y opposer ? Existe-t-il des lobbys « écolo » qui se charge de la question ?
    Pour terminer, votre livre est passionnant, flippant, du début à la fin. Merci pour votre travail qui m’a ouvert les yeux depuis « Bidoche ».
    Olivier

  6. Olivier,

    Franchement, je ne sais quoi vous dire. Je crois, je crains que nous n’ayons pas encore la masse critique suffisante. Pour ce qui vous intéresse ici, je pense qu’il faut travailler à un mouvement de consommateurs indépendant, intransigeant et radical. Pour des raisons complexes, l’UFC-Que Choisir ne saurait jouer ce rôle. Un rôle qui passe par des boycotts et des blocages d’usines, selon moi en tout cas.

    Bonne journée, et merci.

    Fabrice Nicolino

  7. Les salopards en action ! Il y a des jours où je suis contente d’avoir voté J.Bové !

    « Mme Royal prétend que la santé est une de ses priorités. Mais le gouvernement français a poussé à faciliter la présence de nanomatériaux dans l’alimentation, comme le révèle Reporterre. Une tentative recalée par les députés européens, qui ont repoussé le projet de réglement de la Commission européenne sur ce sujet. »
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6618

  8. « je pense qu’il faut travailler à un mouvement de consommateurs indépendant, intransigeant et radical. »
    Idée concrète et lumineuse, merci Fabrice !

  9. M…de, je m’étais dit que comme je le fait avec toute émission de télé et dans une moindre mesrue de radio, je n’ m’intéresserais pas à cette mascarade car ça allait me mettre en colère et me déprimer. Je voulais passer au moins une journée sans ce sentiment de révolte et d’impuissance ; c’est raté. Ah bah merci bien m. Nicolino! 🙂

  10. Poursuivant l’idée de Marieline, notre seul vrai pouvoir reste le boycott, qui pourrait être initié par un charlie hebdo, un pierre rhabi, un coluche inspiré ; le boycott est le type même d’action passive sur laquelle le pouvoir n’a pas de prise, sauf à l’interdire, c’est pourquoi l’appel même au boycott est un délit… Mais il n’est pas interdit d’espérer. Et on pourrait commencer à boycotter tout un tas de produits qui ne nous rendent pas la vie plus belle, la liste est longue…

    merci Fabrice pour tes articles, souvent extraits de Charlie hebdo, je vais m’y abonner de ce pas, ce sera mon cadeau de noël…

  11. Je découvre à l’instant une information qui n’est pas directement relative au sujet du billet ( les enjeux climatiques) mais à l’agriculture industrielle. Parceque celle-ci est tout de même étroitement liée aux questions climatiques de multiples façons je souhaitais vous en faire part : il s’agit de la présence d’uranium dans les engrais phosphatés. Oh! à ce que j’en ai lu, il ne s’agit pas d’un scoop, du moins dans les milieux informés. Si on en parle peu (????) c’est que du point de vue académique -reposant sur des présupposés qui pourraient être soumis à la critique- la quantité serait trop faible pour avoir un impact sanitaire.
    En allemagne, la quantité d’uranium dans les champs aurait tout de même de ce fait été multipliée par 4 cf (http://www.dailymotion.com/video/xzljpt_de-l-uranium-deverse-dans-les-champs-avec-les-engrais-phosphates_webcam ); quatre fois rien nous dit-on !
    Mis sur cette piste en googlant sur le nom de Yves Marignac+Wise après avoir entendu son interview sur Reporterre.
    Marignac, qui indiquait le site http://www.wise-uranium.org/ , précise ainsi : « On parle d’extraction d’uranium et l’uranium est, en même temps qu’un toxique radiologique, un toxique chimique, comme tous les métaux lourds. Et il se trouve que sa toxicité chimique est en réalité très supérieure, très supérieure d ‘un facteur 10 à 15, à sa toxicité radiologique ».
    http://controverses.sciences-po.fr/archive/nucleaire/pdf/wise.pdf

  12. Je cherche en vain ce mouvement judicieusement définit d’ indépendant, intransigeant et radical.Chaque fois que je crois trouver,Fabrice vient le démonter.J’enrage qu’aucune force politique ne puisse croître sans qu’elle soit dans l’heure gangrené par le profit et l’individualisme.Il s’imposera un jour naturellement mais il sera probablement trop tard

  13. Construire des alternatives à partir des saveurs et de la culture : la piste Slow Food

    Pour manger savoureux et sain il ne faut pas forcément être riche. En revanche, il faut assurément être « outillé » de connaissances et d’expériences.
    Il faut connaître les produits, leur diversité, leur origine ; où les trouver, comment distinguer leur qualité, comment les préparer en leur entier. Connaître les gestes qui accompagnent les façons de les accommoder…
    Pour sortir l’alimentation de la boite noire dans laquelle l’industrie l’a enfermée, il est utile de connaître les cycles de la nature, les modes de production et de préparation des aliments car nombre de produits bon marché, voire offerts par la nature, remplacent avantageusement les préparations « toutes faites ». Et c’est l’expérience des saveurs, la sensation qui éduque le goût dès le plus jeune âge, qui permet d’exercer notre droit au plaisir.
    Ces savoirs-là, populaires et transmis au sein des familles se retrouvent aujourd’hui trop souvent confinés dans les musées ou chez les grands chefs…

    Il nous faut donc réinventer des formes de transmission car la nourriture et nos façons de nous nourrir constituent des patrimoines essentiels à préserver, à valoriser et à partager.

    « Les savoirs sont comme des chemins de vaches. Ils sont dans les ventres les uns des autres » dit un proverbe peul.
    Il nous faut aujourd’hui croiser et recroiser ces chemins, mettre en réseau des savoirs, des peuples et des personnes. C’est le sens de l’action du mouvement Slow Food créé en réaction à la frénésie du fast food dans l’Italie des années 80.

    Slow Food prône une alimentation « bonne, propre et juste » basée sur une relation forte au terroir et sur un lien vivant et conscient entre producteurs et consommateurs, tous deux qualifiés de co-producteurs, co-responsables de la qualité gustative des produits, du respect de l’environnement et de l’équité des filières socio-économiques qui doivent correctement rémunérer les paysans. Au-delà de la promotion de l’agriculture biologique, il s’agit donc de relocaliser les productions agricoles et de raccourcir le trajet du lieu de production à l’assiette pour renforcer une économie locale inscrite dans le développement durable.
    Les conviviums locaux de Slow Food « célèbrent les plaisirs de la table » en consacrant un temps social à la découverte des produits, de leurs origines, de leur préparation, au partage d’idées et à l’échange de connaissance. Plutôt qu’un combat frontal avec les multinationales qui passent les saveurs au rouleau compresseur, les conviviums proposent des alternatives autour de la table et de produits menacés, publient des guides, organisent des ateliers d’éducation au goût… Un peu partout, ces associations multiformes tentent de revaloriser le métier d’agriculteur, seul capable de garantir la qualité alimentaire, en inventant de nouvelles conditions d’échanges économique permettant d’attirer une nouvelle génération de paysans grâce à des conditions de vie différentes.

    La Fondation Slow Food s’engage également en faveur de la préservation de la biodiversité, pour la survie de traditions agricoles et gastronomiques, pour la création de sentinelles du goût chargées de défendre et de faire connaître des produits en péril. Elle se mobilise aussi bien pour la protection des semences contre les brevets pris par les multinationales pour contrôler le marché que pour le droit des populations rurales à échanger gratuitement les semences comme elles l’ont toujours fait depuis des millénaires.

    Représenté actuellement dans plus de 115 pays, le mouvement Slow Food rassemble des paysans et des grands chefs, des éducateurs et des politiques, de simples consommateurs et des artisans, du Nord comme du Sud de la planète. Il offre un souffle positif et une perspective de changement culturel basé sur la diversité, un changement global et local, inscrit concrètement dans ce que nous avons de plus intime.

    Changer le monde, c’est savoureux !

    « Un gastronome-gourmet qui ne se soucie pas d’environnement est stupide, mais un écolo qui n’a pas de sensibilité gastronomique est triste » écrit Carlo Petrini.

    La nouvelle gastronomie est donc citoyenne et constitue un outil d’affirmation de nos identités culturelles qui s’associe aux luttes diverses contre les uniformisations induites par la mondialisation. Nous sommes ce que nous mangeons. Nous sommes comment nous mangeons. Et le monde se reflète dans notre assiette

  14. Selon moi, croissance et respect de la Planète sont compatibles, même s’il faut un peu jouer avec les mots. Je m’explique.

    Si on définit la croissance économique par la variation positive de création de biens et services, peut importe le pourcentage. 0.00001% ou 4%, dans les deux cas il y a de la croissance. J’aime penser que prochainement, notre croissance sera solaire, c’est-à-dire basée sur une énergie actuelle et -à notre échelle- infinie. Les entreprises proposeront des produits entièrement biodégradables, non toxiques, et dont la fabrication n’a requis AUCUNE énergie fossile ou polluante. Dans ce cas, croissance (même de 0.1%) et respect de la Planète sont possibles.

  15. @ marie : Slow food c’est bien gentil et fort sympathique, mais est-ce suffisant ?
    Puisque vous connaissez de l’intérieur le mouvement Slow food, pourriez-vous me dire s’il a partie liée avec Cittaslow ? Merci d’avance de votre réponse.

  16. Il faut d’urgence faire une BD (Fabrice, tu as les connections idoines…) sur l’ahurissant verbiage de cet invraisemblable bande de branquignols dont le seul but dans l’existence est de passer sur CNN en décembre 2015, et à défaut, pour les petits bras, de faire un « selfie » avec une star mondiale au Bourget…

    http://www.journaldelenvironnement.net/article/conference-environnementale-valls-esquisse-une-feuille-de-route,52882?xtor=EPR-9

    Et noter que la « scéne alternative » des Alternatibas vient déjà nous gonfler pour faire des camps scouts pour accompagner l’ensemble!

    O tempora, o mores…

  17. Un texte vieux d’environ 5OOO ans décrit un idiot : « Son être remue moins le ciel qu’une mouche enfermée. » Il s’agit de l’homme qui a coupé la corde qui retenait au sol l’arche du très hautain Noé.

  18. Greg, le probleme avec la croissance n’est pas une question de quantite. L’idee meme que notre « desir de travailler » ne peut se nourrir que de croissance materielle est le probleme. La decroissance ce n’est pas de reduire la croissance a un niveau « acceptable », ni meme de la rendre negative. C’est arreter avec l’idee meme de croissance.

    Bien sur on parle ici de « croissance » au sens economique habituel, qui est de calculer la somme totale de la valeur monetaire des biens et services produits, et de comparer avec le meme calcul fait un an auparavant, etc. Non seulement il ne s’agit pas du progres des arts, des idees, de la culture, progres qui est sans limites a priori, mais il ne s’agit meme pas non plus de ce que Fabrice Nicolino a nomme dans un precedent billet « la quantite de travail (utile socialement) disponible sur terre », dont il pense qu’elle est « sans limites discernables », car cela inclut aussi le travail non remunere, exclut pour le calcul de la croissance, et cela exclut le travail nuisible socialement, inclut dans le calcul de la croissance.

    La decroissance ce n’est donc pas de reduire ni meme d’inverser la croissance, c’est de renouveler entierement notre rapport au travail, et a minima pour commencer, de cesser de considerer le cout/gain monetaire comme le seul critere economique.

  19. Le « desir de travailler » se nourrit souvent du sentiment, reel ou suppose, d’exploiter quelquechose ou quelqu’un. L’esclavage, la colonisation, le proletariat, le travail des enfants, et meme la notion, a priori « neutre », de « ressource naturelle », et aussi, bien sur, la publicite, reposent entierement sur ce sentiment, et c’est probablement ce a quoi Keynes pensait lorsqu’il disait que l’humanite n’etait pas encore tout a fait mure pour se passer de ce qu’il appelait les « esprits animaux », et lui se voyait un peu, en tant qu’economiste, comme celui qui connaissant le pouvoir de ces « esprits animaux » tout en sachant qu’ils sont une illusion, avait comme devoir de creer, avec une politique « vertueuse » d’investissement de l’etat, des « esprits animaux vertueux »… Keynes etait surement un grand bonhomme, mais le mieux avec la decroissance c’est de passer a l’age adulte et d’accomplir sa « prophetie » (si l’on ose dire): Se passer de ces « esprits animaux » qui sont une illusion.

  20. Mediter sur l’aphorisme de Max Stirner: « au fronton de notre epoque n’est plus ecrit ‘Connais-toi toi-meme’, mais ‘exploite-toi toi-meme' » (l’Unique et Sa Propriete)

  21. Loulou: « Slowfood » c’est bien gentil c’est vrai… mais si on le fait serieusement, oui c’est « suffisant »!

    Je veux dire, chacun doit prendre le probleme a bras-le-corps, de la maniere qui lui semble personellement la plus praticable, et si on va au fond des choses c’est d’une ampleur sans limites.

    « slow food », c’est donner de l’importance a ce qu’on mange et au-dela de ca, a la relation que la nutrition permet entre les hommes et la terre, et entre les hommes entre eux. L’art de l’agriculture et de la cuisine c’est une combinaison de la chimie et de la vie, extraordinairement raffinee, qui a ete elaboree depuis des milliers d’annees, et qui continue! Les cultures du repas sont aussi une partie de l’ecologie. Pensez a l’extraordinaire diversite de dietetique dans les differentes regions du monde, inseparables du developpement de myriades d’especes comestibles, qui font aussi partie de la biodiversite!

    Un exemple parmi des milliers: Mon ami Debal Deb, adepte du « Slow Food », fait la promotion des especes sauvages et traditionelles, dont la richesse en vitamines et en elements nutritifs ridiculisent les proprietes soi-disant « exceptionelles » du soi-disant « riz dore » transgenique, developpe a grand frais dans l’espoir de detruire encore un peu plus l’agriculture du riz en Asie!

    Le seul « desavantage » de ces especes sauvages c’est qu’elles ne sont pas vendues, donc elles sont mauvaises pour la croissance…

  22. Quelques remarques adressées à Laurent Fournier, Greg et à Marc Laimé.

    D’abord, j’indique ici le lien vers le site web de Marc Laimé ( qui n’est pas opérant tel qu’indiqué dans le commentaire +haut) : http://www.eauxglacees.com/

    Oui, certaines initiatives « grassroot » ont un côté boyscout ; je ne connais pas bien Alternatiba – mais j’ai l’intention d’aller y voir de plus près – quand bien même j’ai relayé l’information qu’ils m’ont fait parvenir concernant le CRAJEP Ile de France du 15 décembre prochain : ce sont tout de même des lieux où des personnes peuvent se rencontrer, des actions collectives se tenter, des informations s’échanger…au risque d’avoir ensuite à mesurer leurs limites.

    Plutôt que de décroissance, Marie-Monique Robin utilise le terme de post-croissance, ce qui me semble plus ouvert, plus rassembleur…au risque certes d’une nouvelle récupération du fait de son imprécision. Mais quoi, si on ne veut pas se retrouver tout seul, si on ambitionne une action collective plus ample que celle d’une troupe de boyscouts, ne faut-il pas prendre le risque d’une récupération ?

    Dans les derniers commentaires des aspects relevant de la théorie économique sont discutés. Auriez-vous déjà examiné les travaux de Jacques Richard. Il y a un an ou deux, j’avais été très intrigué de découvrir en le lisant que le système comptable en lui même – et non pas seulement l’usage que l’on peut en faire à travers la construction d’indices (PNB….)- était porteur d’un système de valeur. J’avais mollement cherché à savoir si cette réflexion théorique avait été reprise par des écolos ( par ex.) : en vain. Comme c’est bien « trop fort » pour moi j’ai vite laissé tombé ( cf : http://events.chairefdd.org/wp-content/uploads/2011/06/Part2-Accounting-and-finance.pdf )….?

  23. Me fait pas rire, ce comique-là. Quand on voit ce qui se passe dans le Sud depuis plusieurs semaines, on se demande quand il y aura un déclic – apparemment, une dizaine de morts, même français (car chacun sait qu’un mort français dans des inondations en vaut au moins 100 en Asie selon la plupart des médias) ne suffit pas…

  24. Ce qui suit est la fois ridicule, dérisoire et monstrueux.
    On est en train de remettre en question la vie sur Terre en saccageant le climat et il y a des personnes capables de s’insurger (presse incluse) à cause d’une restriction possible ou du moins d’une amélioration de la consommation électriqe des… grilles-pains à deux fentes !
    http://www.liberation.fr/politiques/2014/11/28/le-mythe-de-l-interdiction-du-grille-pain-a-deux-fentes-par-bruxelles_1152607
    Certains s’indignent de devoir éventuellement renoncer un jour au… grille pain à deux fentes ! Surtout des crétins de la Ligue du Nord néofaciste italienne, mais pas seulement. Ca en dit long sur l’addiction à la merde de notre société de consommation de merdes. C’est pitoyable et angoissant. Il existe donc en 2014 des drogués du grille pain à deux fentes prêts à se battre pour cela !

  25. @Frantz: le directeur de publication chab de Charlie Hebdo disait hier sur le plateau de LA REVUE DE PRESSE sur la chaîne télé Paris Première que leur journal est dans une très mauvaise passe, qu’il était au bord de la faillite et à fait un appel au don. (je relaye l’info)
    après avoir cramé, il risque de partir définitivement en fumée!
    Une perte pour certains, une satisfaction pour d’autres.

  26. @Frantz « Charlie est en danger! » (appel au don) en ligne sur le site de Charlie hebdo.
    Faites aussi un don à l’aspas, ne réclamant jamais rien, elle a toujours besoin de recevoir un peu de monnaie, ne bénéficiant d’aucune subvention publique.

  27. Appel de saison d »hiver (hors sujet mais écolo):
    pensez à nourrir de boules de graisses mêlées à des graines et autres graines vendues « pas cher » dans les magasins, nos moineaux (espèce en régression), mésanges charbonnières, petits merles dans votre jardin ou massifs d’arbustes au pied de votre immeuble car ils commencent à avoir faim.
    Peut-être que vous fidéliserez aussi les mésanges bleues très belles mais plus rares.

  28. avec notre cuillère et nos dents
    mais aussi par tous nos achats
    nous façonnons des paysages
    nous asservissons des humains
    ou nous créons des liens équitables
    à nous de choisir
    à nous de réfléchir

  29. merci et bravo fabrice pour ton livre – le dernier sur la chimie – que j’ai acheté, bien sur
    il n’apparait pas – encore – dans la liste à droite, de tes livres ? c’est un détail mais ….si certain ne le savent pas …
    un sujet un peu parallèle – si tu pouvais faire qq chose !!!  » la médecine ( chimique ….!! ) qui est aussi en train de détruire l’homme pour SOI DIsANT le soigner !!!  » L’homme ( l’animal etc ) est une « machine énergétique  » pas une usine chimique

  30. Bonjour Fabrice,
    Je cherche, sans le retrouver, un de vos articles d’il y a quelques années sur le coltan et le nord-kivu.
    « coltan maudit » je crois, et je ne trouve rien par le moteur de recherche de votre site…
    Pourriez-vous l’exhumer?

  31. PP, j’avoue que je suis une droguée du grille pain à deux fentes….Mea culpa….mais ce maudit machin m’a lâchée un beau matin,et m’a laissée seule avec mes deux tranches de pain molles, horreur, malheur…Depuis deux mois,je m’en passe,ne sachant pas vers qui me tourner pour le faire réparer, et ne voulant surtout pas le jeter, après seulement cinq petites années de service, une bagatelle pour un costaud de son genre.
    J’en veux énormément à la boite qui l’a conçu.Pourquoi seulement cinq années de marche? pourquoi pas 20 ans, trente, quarante ans ? Il est encore si beau…
    Je suis donc en période de sevrage, je n’en rachèterai pas,c’est sûr, mais vraiment, j’aimerai bien le faire réparer pour pouvoir encore croquer dans des tartines chaudes et croustillantes,
    PP, vous me comprenez ?, vous me pardonnez ?

  32. Je crois qu’il faut rester fidele, comme a des tresors precieux, aux impulsions « alternatives » des annees 1970. Depuis, il y a eu beaucoup de travail, bien sur, surtout des actions pratiques et constructives ce qui est l’essentiel, mais je n’ai pas l’impression qu’il y ai eu grand-chose dans le domaine des idees. Ces « alternatives » des annees 1970, si ardemment regrettees par Alain-Claude Galtie, sont un rempart contre le vieux et informe socle puritain, toujours pret a s’allier a la technicisation et a la gestion, pour engendrer un enfer « vert » et misanthrope.

    Cet article de Laurent Samuel:

    http://www.mediapeps.org/option-future/alexandre-grothendieck-et-pierre-fournier-deux-destins-paralleles/

    met en parallele deux personalites qui representent particulierement cette grande impulsion des annees 1970: Pierre Fournier de Charlie Hebdo et La Gueule Ouverte, et Alexandre Grothendieck de Survivre et Vivre. Deux meteores qui se sont croises et se sont retrouves au point de rencontre de l’essentiel: Fournier venu a la non-violence par l’ecologie, Grothendieck venu a l’ecologie par l’anti-militarisme et la non-violence.

    Contre le puritanisme, il faut aussi toujours etre extremement attentif, il faut cherir la dimension culturelle de l’ecologie. Ce n’est pas un hasard si La Gueule Ouverte, qui a finit par fusionner avec « Combat non-violent », a toujours garde aussi, a cote de « la chronique de l’energie solaire », enquetes sur la pollution etc., la rubrique sur les ecoles paralleles, sur l’education alternative.

    Cette co-construction, cette inseparabilite, de la resilience ecologique et de la resilience sociale est d’autant plus cruciale aujourd’hui, que le terrorisme est en train de muter en une forme moderne de sacrifice humain.

    Cet article d’un des rares correspondants de guerre qui restent donne une image assez claire de ce qui se passe:

    http://www.rt.com/op-edge/209747-isis-iraq-hussein-war/

    Le terrorisme est devenu un spectacle organise dans lequel les victimes et les spectateurs ont tous un role prevu pour eux.

    Autre symptome, l’insistance a detruire les Bouddhas de Bamiyan, le musee de Bagdad, les eglises et mosquees plusieurs fois centenaires, les ecoles et les universites, a former les enfants a tuer: Cette mise a mort publique des valeurs humaines a plus d’effet pour le terrorisme moderne devenu sacrifice humain, que les cibles « militaires » considerees legitimes dans le passe. Ces actes de des-humanisation publique sont le quotidien du terrorisme moderne.

    Voila pourquoi proteger un arbre, une foret, une riviere, faire des actes concrets d’economie fraternelle ou d’economie sans argent, ou des actes gratuits ou de beaute, sont des actes si revolutionnaires aujourd’hui. Ils ont le potentiel de resister au terrorisme moderne.

    Gerard Rabinovitch clarifie d’ailleurs bien les choses:

    http://www.liberation.fr/monde/2014/08/29/confondre-terrorisme-et-resistance-c-est-confondre-deux-mentalites-de-combat_1089696

  33. @Laurent Fournier :

    Vous citez un article de Laurent Samuel paru sur le site Mediapeps ( dont il est secrétaire général) ; Laurent Samuel a également publié cet article sur le Sauvage puis sur son propre blog, que je découvre ( http://laurent-samuel.over-blog.com/ ) et où il vient d’écrire quelques lignes au sujet du décès de Serge Moscovici.

    Même au fond des bois on vous retrouvera toujours : http://www.franceinter.fr/emission-l-actualite-du-bout-du-monde-laurent-fournier-a-calcutta

    Je vais regarder le film sur Debal Deb auquel votre nom est associé : http://vimeo.com/68119509

  34. @ Marieline: bon, j’ai fait des étude de mécanique un peu poussée et un des mes copain parmi d’autres aussi donc voilà (au delà de votre rigolade avec Patrick Papola au sujet du grille-pain): Comme les pièces mécaniques auto, l’électro-ménager est basé sur le même registre, c’est étudié pour durer « normalement » seulement huit années. Pour les camions, c’est un peu différent…

  35. @Marieline, tu es pardonnée pour ton amour du grille pain à deux fentes à condition que tu n’écrives pas un article pour t’indigner à l’idée
    qu’il puisse un jour être remis en question 😉
    A condition aussi que tu n’ailles pas grossir les rands de la Ligue du Nord italienne !
    Et… j’espère pour ta conscience que tu utilises les deux fentes à chaque fois quand même !?
    Tu devrais faire une expérience : tu regarde ton compteur éléctrique avant puis juste au moment où tu enclenches ton grille pain à deux fentes, ça devrait te surprendre… comme pour toute résistance électrique (chauffante donc), ça s’emballe très vite…

  36. Bonjour,

    Je me permet!

    Le mieux c’est de sauter les deux fentes!

    Personne ne vous oblige a petit déjeuner.

    Ce ne sont que des habitudes inculquées par la société.

    Sinon, si le manque est trop fort et que celui ci pourrait entraîner des carences au niveau vital, utiliser deux grilles qui permettent de coincer le pain entre et hop, près du feu de cheminée.

    🙂

  37. Violette, à peu près 100% de ce que l’on fait est « inculqué par la société »…

    Pour moi, le petit déjeuner est quasiment vital et je ne le trouve pas nécessairement répréhensible ! C’est de l’énergie (alimentaire) qui n’est pas gaspillée puisqu’elle est utilisée à fond jusqu’à l’heure du déjeuner (contrairement aux dîners trop riches qui ne servent qu’a faire de la graisse un fois au lit !).

    Mais on peut petit-déjeuner en essayant de ne pas gaspiller l’électricité.

    Plus globalement, mon propos était de remarquer que certains sont prêts à s’indigner pour renoncer même pas au grille pain… mais au grille pain à deux fentes qui consomme pourtant deux fois plus et parfois pour rien… (une petite tartine oblige à faire fonctionner l’ensemble des résistances électriques).

    C’est le côté révélateur du sujet qui m’intéressait car ça en dit long sur le boulot qui reste à mener pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être dans cette double crise climatique et de la biodiversité.

    L’obsolescence programmée (un autre scandale) est un autre sujet bien que lié à tout cela bien entendu…

  38. @Fabrice,
    Oui, absolument, sur les mines de coltan et les massacres au Kivu. Peut-être en 2009-2010, ou 2008…
    Avec ce titre « coltan maudit », je suis certain de l’avoir lu ici-même.
    Pour signaler que ça ne date pas d’hier, qu’on le sait depuis plusieurs années, que l’ultraviolence produit son effet de sidération paralysante, avec la pensée magique que l’on y peux rien changer et surtout ne pas culpabiliser avec son smartphone-tablette qui rend tellement heureux etc…

  39. Guirec,

    Derechef, je ne me souviens pas. Est-ce Alzheimer qui frappe à la porte ? J’aimerais mieux pas. Bonne soirée en attendant la solution de l’énigme.

    Fabrice Nicolino

  40. PP et Violette, j’utilisais, je parle au passé maintenant..mon grille pain à deux fentes, pour deux tartines à chaque fois! Et je mange toujours bien au petit déjeuner,un vrai moment de plaisir.Pas question de suivre votre régime, Violette !
    La cheminée ,elle,n’est allumée que pour les grandes occasions,polluante, pas écolo du tout,mais tellement romantique…
    L’obsolescence programmée est un énorme scandale, quand on imagine les volumes de matériaux utilisés à l’échelle de la planète et qui finiront enfouis, brulés,au bout de 5 ans,car le recyclage de ces petites machines est ridiculement bas, non ?
    On devrait pouvoir démontrer l’obsolescence programmée et mettre ces entreprises au tribunal, tiens, voilà une idée pour le mouvement des consommateurs radicaux.

  41. La secret taire,

    Coltan maudit.

    Ce quoi vous faite allusion est peut être dans un commentaire.

    3 août 2010, posté par Lionel A 17h17,

    Bien a vous,

    🙂

  42. Laurent, un grand merci pour l’article de Libération,sur le terrorisme et la résistance.
    Je vous ai aperçu sur la vidéo laissée par LouLou, c’était bien vous avec cet accent anglais caractéristique ?
    Chez nous, dans les vallées de la Garonne et du Lot, on trouve encore beaucoup de maisons en adobes ou parfois banchées. Souvent, elle sont devenues des hangars qui ne sont pas très entretenus, j ai même vu une maison d’habitation que l’on recouvrait d’une belle couche de ciment !
    http://www.ladepeche.fr/article/2009/05/26/612236-vaissac-la-maison-en-terre-crue-c-est-possible.html

  43. Guirec,

    Il y a aussi cela, d’avril 2012, que Martine avait posté :

    martine

    Pour les utilisateurs de portables, si jamais il y en a parmi les lecteurs du blog : “Blood in the mobile”, un documentaire de Frank Poulsen.
    “Comme des dizaines de millions d´utilisateurs dans le monde, le cinéaste Frank Poulsen possède un mobile Nokia. Or, il a entendu dire que le commerce du coltan, un métal rare qui entre dans la composition des téléphones portables et que les fabricants achètent à prix d´or, est au coeur de la guerre en RDC, l´un des conflits les plus meurtriers depuis la Seconde Guerre mondiale avec plus de 5 millions de morts. Il veut en avoir le coeur net. Et l´enquête de Poulsen sur le terrain est édifiante : il découvre entre autres dans la plus grande mine du Kivu des enfants qui, sous le contrôle de groupes armés, passent des journées entières dans des galeries étroites et extraient le minerai radioactif à mains nues. Mais de retour en Europe, il n´obtient pas de réponse à ces questions lancinantes : est-ce que, en tant qu´acheteur d´un mobile Nokia, je contribue à alimenter la guerre et ses ravages ? Quelle est la responsabilité du plus grand constructeur de mobiles au monde dans ce conflit ?”

  44. Beaucoup de propositions intéressantes parmi les commentaires, plus que celles des sarkhollandes qui se résument à la promotion des nanotechnologies, des sables bitumineux et à l’interdiction des sacs plastiques, ils nous prennent pour des C… , mais aussi de l’enfert vert (compteurs intelligents, flicage généralisé….

    Un gouvernement responsables devrait appliquer ces 20 mesures qui assuraient une sortie des crises économiques, sociales et écologiques

    – 1 Lutte contre l’obsolescence programmée
    – 2 Stopper la frénésie informatique et téléphonique : nouvel iphone quarante douze, tri (gaspillage énergétique, et humain coltan…), mises à jour qui rendent inutilisable un ordinateur en bon état, qu’on ne vienne pas me dire que la dématérialisation est écologique
    – 3 Réduction importante de la consommation de viande et arrêt des élevages intensifs
    – 4 Isolation et amélioration de l’efficacité énergétique des appareils
    – 5 Lutter contre l’expansion urbaine
    – 6 Arrêter les projets inutiles (ayrauport…)
    – 7 Revoir la politique de transport, favoriser le rail, limiter les transports inutiles
    – 8 Sortie du nucléaire en moins de 10 ans
    – 9 Taxer les produits selon leurs conditions sociales et environnementales de fabrication
    – 10 Repenser le travail : réduire le temps de travail : le surmenage pousse à la surconsommation
    – 11 Annexion des entreprises qui ont collaboré avec des dictatures
    – 12 Développer l’autonomie énergétique ( éolienne, miroirs solaires…)
    – 13 Développer l’agriculture biologique
    – 14 Appliquer des moratoires sur les technologies ( OGM, nucléaire, nanotechnologies)dont nous ne pouvons maîtriser les conséquences économiques, sanitaires et sociales aboutissent à une société de surveillance et de contrainte.
    – 15 Améliorer le recyclage
    – 16 Favoriser la réparation des appareils plutôt que leur renouvellement.
    – 17 Arrêter la politique nataliste.
    – 18 Contrôle réel des flux financiers.
    – 19 Assurer une coopération avec les pays du sud et non leur pillage.
    – 20 Retrouver le lien avec la nature qui ne doit pas être considérée comme une simple ressource mais comme notre source de vie.

  45. Climat : les 10 mesures urgentes et concrètes que François Hollande n’a pas prises

    01 décembre 2014 | Par Maxime Combes

    Lors de la conférence environnementale, François Hollande a indiqué qu’il espérait « laisser sa trace » dans l’histoire en obtenant un « accord historique » en 2015. Peut-être ferait-il bien de commencer par ces dix mesures urgentes. Pour passer aux actes et ne plus se payer de mots.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/011214/climat-les-10-mesures-urgentes-et-concretes-que-francois-hollande-na-pas-prises

  46. Bonjour, deux petites remarques sur l’obsolescence programmee:

    1. Interdire l’obsolescence programmee me semble impossible (impossible a prouver que l’obsolescence est « programmee » et n’advient pas « naturellement ») mais il y a le concept classique de « garantie ». La duree de garantie est definie de maniere encore plus precise avec les produits industriels, avec le « temps moyen entre pannes » (« MTBF » en anglais). Dans de tres nombreux assemblages techniques, la garantie est typiquement la moitie de la duree de vie moyenne probable. C’est le ratio de securite qu’a choisi, par exemple, un copain qui fait des tubes d’eclairage LED. Il donne une garantie de 5 ans parcequ’il a calcule que ses tubes devraient durer 10 ans. Si ca tombe en panne avant 5 ans, il perd de l’argent, ainsi il calcule ses risques.

    Donc pas d’illusion: Si un produit est garanti 1 ans, il y a peu de chances qu’il tombe en panne avant 1 an, mais de fortes chances qu’il tombe en panne apres 2-3 ans.

    Cela depend enormement de nous, les consommateurs. Beaucoup d’industries se sont casse la gueule parceque les consommateurs ont prefere des produits non reparables qui coutaient moitie moins cher. Dans le secteur du bricolage, par exemple!

    2. Une faible duree de vie n’est pas un probleme si le produit est non polluant, ou a un second usage. Pensez aux paniers, au papier journal, a tous les objets en materiaux naturels que nous avions dans le passe. Certains duraient longtemps, mais pas tous, et ca n’avait aucune importance car il n’y avait, en fait, pas de dechet (le dechet est vraiment une invention moderne!): Tout avait une valeur et un usage, tout au long de la chaine economique, comme c’est encore le cas dans les economies autarciques (ou partiellement autarciques). Ne pas oublier que l’economie c’est des flux pas des stocks. Rallonger la duree de vie c’est pas suffisant, Il faut que le produit soit reparable, et que le recyclage des dechets soit pris en charge par le producteur. Le probleme c’est que la quasi-totalite de nos produits devront etre supprimes!!!

    Meme une petite lampe solaire que j’ai achetee il y a 2 ans seulement, avec la promesse que la batterie durerait 5 ans et qu’apres cela, elle serait remplacable: Aujourd’hui, non seulement la batterie est KO mais le modele a change et la batterie de remplacement n’est plus disponible!!!

    Se mefier meme du solaire…

  47. à Marieline et Laurent Fournier: Gerard Rabinovitch cite la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789. Il faudrait écrire pour être exact et précis : Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Ça n’a l’air de rien, mais – historiquement du moins (lors des débats en 1789)- cela revêtit une importance capitale. Ce petit rappel érudit, en appelle un autre : cette Déclaration de 1789 est-elle bien de 1789 ? Sur son site, le Conseil Constitutionnel présente le texte actuellement placé en préambule de la Constitution de 1958 comme étant celui de 1789 ( http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/declaration-des-droits-de-l-homme-et-du-citoyen-de-1789.5076.html ). La question semble réglée. Et pourtant, le texte présenté par le Conseil Constitutionnel comme étant celui de 1789, N’EST PAS EXACTEMENT celui paru au paru aux «Edition complète de tous les Décrets acceptés ou sanctionnés par le Roi» comme vous le constaterez en consultant ceci : http://www.agter.org/bdf/fr/corpus_chemin/fiche-chemin-373.html . Les deux textes ne diffèrent que par un détail : l’un parle de la propriété et l’autre des propriétés ! Le singulier ne sera rétabli que le 8 août 1791. La Déclaration aujourd’hui présentée comme « de 1789 » est donc celle de 1791. On pourrait considérer aujourd’hui cette inexactitude comme mineure et de peu d’intérêt ; il me semble pourtant que le Conseil Constitutionnel aurait dû se fendre d’un petit rappel historique … Ce qui a pu conforter le Conseil dans cette omission c’est que l’usage du singulier a failli prévaloir dès le 26 août 1789 : proposée au singulier le matin, l’article 17 fut probablement modifié le soir même par le bureau de l’Assemblée afin de mieux garantir les propriétés féodales qui doivent être RACHETÉES aux termes de la fameuse nuit du 4 août.

    Un détail donc……..

  48. @ Laurent Fournier : continuons sur la lancée de votre commentaire de ce jour centré sur les ampoules. La durée de vie garantie des ampoules dites basse consommation me semble assez théorique d’après ma seule expérience : ça pète souvent bien avant ! ( une installation défectueuse , Une utilisation inapproprié ?). Et alors bonjour le prix ! Puisque vous ne semblez pas étranger à ce genre de soucis et que vous avez un copain qui fabrique des tubes d’éclairage j’aimerais vous poser une question qui me turlupine depuis longtemps : j’apprécie la pénombre aussi suis-je amené à éteindre les ampoules dès que je n’en ai plus l’utilité immédiate. Or, je crois savoir que le pic de consommation électrique de ce genre d’ampoules – les seules à subsister sur le marché- a lieu précisément au moment de l’allumage. Pour bien faire, du strict point de vue de l’économie énergétique, il serait plus rationnel de laisser ces ampoules allumées, du moins un certain temps. Merci de m’apporter vos lumières.

  49. Bonjour,

    Hors sujet, mais comme il y a des doigts qui pointent dessus, nous allons en rajouter une couche.

    Bien a vous,

    PS. Tout lire, les liens aussi! Merci.

  50. Loulou, je n’avais que des fluocompactes jusqu’a l’annee derniere, en fait ce sont des tubes fluo: la lumiere « vibre » (ca fait mal aux yeux), le spectre est pauvre (mauvais rendu des couleurs) et il parait que le driver emet des ondes. C’est tout ce que je sais… Mais depuis un an, j’ai des LED (light emitting diodes) sous forme de tube dans les pieces principales, et des ampoules a incandescence dans l’escalier et les toilettes, c’est a dire dans les endroits ou on n’arrete pas d’allumer et d’eteindre et ou on ne laisse jamais allume plus de quelques minutes. Les tubes LED ressemblent a un tube fluo, les petites LED sont alignees sur une barrette a l’interieur, mais la lumiere est parfaitement stable, avec un bien meilleur rendu des couleurs (meme si pas aussi bon que l’incandescence), on a la choix d’un blanc froid (pour mon bureau) ou d’un blanc chaud (la cuisine, le sejour, les chambres), ca consomme moins de la moitie d’un tube fluo ou d’une fluocompacte, et si on veut on peut avoir un circuit en 24V, ce qui reduit le cout et permet une alimentation solaire sans passer par un onduleur, qui est une machine couteuse et a faible duree de vie (comme les batteries). J’ai achete mes tubes LED chez mon copain qui les fabrique localement a Kolkata, le double du prix de la marchandise chinoise, mais avec une garantie 5 ans au lieu de 1 an, et j’en suis tres content. Allez, fin de la pub, Fabrice risque de me censurer…

    Ah oui, pourquoi des ampoules a incandescence (40W seulement) dans l’escalier et les toilettes? Parceque vu qu’on ne s’en sert que 1 minute 10 fois par jour dans l’escalier (interrupteur a va-et-vient) et 10 minutes 5 a 6 fois par jour dans les toilettes, et vu que les ampoules a incandescence sont de loin les moins polluantes (les fluo ont plein de mercure, les LED, comme tous les produits electroniques, ont surement des metaux lourds) je me suis dit que c’etait peut-etre mieux, et puis elles sont quand meme 50 fois moins cheres que les LED a puissance lumineuse egale, ca compte aussi!

  51. Marieline, vous moquez pas! C’est l’accent d’un Francais qui a appris l’anglais a Calcutta… D’ailleurs on est plusieurs dans ce cas, et on est souvent felicites par les Indiens qui nous trouvent nettement plus intelligibles que les angliches… et meme que leur elite qui l’a appris a Harvard ou a Cambridge 😉

  52. Cultive ton jardin,

    J’ai fait un article sur le sujet qui a été publié mercredi dernier par Charlie-Hebdo. Il reste 24 heures pour en faire l’acquisition et soutenir au passage un journal en grande difficulté. Des bises, si tu permets.

    Fabrice Nicolino

  53. @ Laurent Fournier : vous trouvez encore des ampoules à incandescence ? D’ailleurs quand vous parlez d’ampoules à incandescence vous voulez dire à incandescence classiques (et non pas halogènes)?

  54. Loulou, oui en Inde ca se trouve encore. En France je ne sais pas. Comme vous le dites, les lampes fluo (fluocompactes ou tubes T5 ou classiques) ne sont pas tres efficaces pour l’eclairage intermittent car le driver prend plein d’energie au demarrage.

  55. @ Laurent Fournier : le commerce des ampoules à incandescence est interdit en France – du moins en métropole – mais on peut en trouver dans certains magasins…

  56. Bonjour Fabrice,

    Je voudrais vous envoyer un mot perso suite à votre interview dans s!lence.
    Mais ça ne marche pas par « contact »
    Merci d’avance
    Cordialement,

  57. Mr Nicollino,

    J’en ai marre!

    Vous êtes entrain de me bousculer toute ma vie.

    Dans votre bouquin, a la page 222, il y est mentionné toutes les cochoncetés se trouvant dans les jouets pour enfants.

    Moi qui adorait réparer les nounours et les petits trains en bois, va me falloir cesser pour ne pas empoisonner davantage.

    M’occuperais des « vieux ».

    Bien a vous,

  58. Juste pour respirer dans ce magma d’insignifiance politique (je parle d’Hollande et Cie..) :

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/12/02/canada-un-projet-petrolier-stoppe-par-des-baleines-en-voie-de-disparition_4532440_3244.html

    Quand « LA BALEINE BLANCHE FAIT RECULER L’OR NOIR », il y a de quoi se réjouir ! Même si le tableau brossé par cet article reste à tendance apocalyptique.
    Mais nos contemporains s’en moquent n’est-ce pas ?

    P.P

  59. A Violette,

    Bonne idée mais faut pas avoir peur du boulot !
    Surtout sur les vieux nounous qui sont bien souvent en plus mauvais état que les vieux trains en bois !

    😆

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