Lettre à un paysan sur ce vaste merdier

Je n’attends plus que le goudron et les plumes. Ou la bouse et et les cornes, faudra voir. Car je vais publier le 17 septembre un livre qui ne plaira guère à l’agriculture industrielle. Oh que non ! Son titre :  « Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture », aux éditions Les Échappés. La couverture s’orne d’un dessin de mon cher vieil Honoré, flingué le 7 janvier passé par les frères Kouachi. Et cela n’a rien d’un hasard, car Les Échappés sont la maison d’édition de Charlie.

Ce livre, je l’avais écrit l’an passé, et il devait sortir en janvier 2015. Et puis il s’est passé que mes amis sont morts, que d’autres ont été charcutés par les balles. J’ai pour ma part reçu trois balles, et je prends encore de la morphine. Le livre, bien que sorti de l’imprimerie, est resté en carafe jusqu’à aujourd’hui. Or vous savez que demain est le grand jour du débarquement. 1000 ou 1500 tracteurs vont bloquer le périphérique parisien pour obtenir des aides encore plus massives que celles qui sont déjà accordées aux éleveurs. Il va sans dire que je comprends le désespoir des paysans acculés, endettés, souvent conspués. Je les comprends, mais pardi, je ne partage aucun de leurs points de vue. Je vais donc, une fois de plus, me faire mal voir. Très.

Vous trouverez ci-dessous deux choses. D’abord un extrait de mon livre, qui vous fera envie, je l’espère, d’en savoir plus. Je compte évidemment sur vous pour faire connaître son arrivée. Tous les moyens peuvent être utilisés, du simple carnet d’adresses aux désormais fameux réseaux sociaux. Donc, un extrait, suivi d’un papier publié par Charlie au début du mois passé.

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L’EXTRAIT (un morceau du chapitre 7)

(J’évoque ci-dessous les ingénieurs du génie rural et des eaux et forêts (Igref), structure qui, sous un nom ou un autre, commande)

Je ne peux pas tout te raconter ici, mais je suis sûr que dans ton village ou autour, tu as entendu parler de leurs prouesses. Toute l’architecture du ministère de l’Agriculture – et en partie de celui de l’Environnement, créé en 1971 -, c’est eux. Toutes les administrations centrales, presque toutes les directions départementales de l’agriculture (DDA), l’Office national de forêts (ONF), et un nombre proprement incalculable de trucs et machins publics ou parapublics ont été, sont ou seront dirigés par cette « noblesse d’État » analysée par Pierre Bourdieu dans un livre du même nom. Ils survivent à tous les changements de régime, guerres et révolutions comprises. Comment ne mépriseraient-ils pas ces ministres qui viennent se pavaner un an ou deux sous des ors dont ils ne savent rien, quand les ingénieurs ont tout pensé, planifié et réalisé depuis des dizaines d’années, sinon des siècles ?

Pour en revenir à ton cas personnel, Raymond, je n’aurai qu’un mot, celui de remembrement. Celui-là, je suis certain que tu le connais. Pour les ingénieurs, pour les politiques, pour les « syndicalistes » paysans, pour les chercheurs de l’Inra, il fallait faire exploser le cadre foncier hérité de 1000 ans d’histoire. Je vais te dire : comme c’était chiant ! Comme le lacis des propriétés agricoles était compliqué ! Les héritages et leurs infernales règles, les spoliations, les expropriations, les révolutions avaient transformé la carte du monde paysan en un labyrinthe dépourvu du moindre fil d’Ariane.

Je me souviens d’une discussion d’il y a vingt ans avec Bernard Gérard, alors délégué en Bretagne du Conservatoire du Littoral. Il cherchait à acheter en notre nom à tous des propriétés situées près de la pointe du Raz, dans le Finistère. Et il m’avait montré sur la carte combien c’était difficile. On y voyait les marques du passé, sous la forme de bandelettes de terre de quelques dizaines de mètres de largeur, sur peut-être 200 mètres de longueur. Pour chaque bande, un héritier. C’est ainsi que les familles paysannes réglaient le sort de leur bien. En le divisant sans cesse et sans fin entre les héritiers de la maison, jusqu’à rendre l’avenir impossible.

Ce jour-là, j’ai compris que les campagnes pouvaient, devaient être changées. Aucune structure ne doit rester trop longtemps dans la poussière du temps. J’en suis bien d’accord. Mais fallait-il vraiment ravager ? Fallait-il imposer la loi abstraite des machines et du fric à ce qui était tout de même une fabuleuse manière de vivre ? Qui étaient ces Igref pour oser détruire le sens d’une présence millénaire, le nom des buttes et des champs et des chemins creux et des rus ?

On trouve dans un article de Jean Roche, Inspecteur général du Génie rural, paru en 1951 (Les aspects essentiels du remembrement rural en France) la teneur, et même la saveur de ce qui allait se passer. Citant Henry Pattulo, auteur d’un livre sur l’état de l’agriculture, en 1758, Roche, 200 ans plus tard, note : « Le remembrement des terres n’est pas, en France, un problème nouveau ; les conséquences néfastes pour la culture du parcellement des exploitations ont été dénoncées depuis fort longtemps (…) Que dirait aujourd’hui Pattullo, en voyant des tracteurs condamnés à évoluer sur nos parcelles de culture actuelles dont la surface moyenne est voisine de 75 ares ? ».

Oui, Raymond, qu’aurait dit ce Pattulo que l’on convoquait ainsi près de deux siècles après sa mort ? L’horrible situation ne pouvait durer plus longtemps : les machines devaient pouvoir passer librement sans tous ces repères dans le paysage – autant d’obstacles – que les hommes avaient imaginés pendant ce si long apprivoisement des terres de France.

Et passant sans entrave, elles feraient des miracles, ainsi que le précisait un peu plus loin, dans le même article, l’Inspecteur Jean Roche : « On conçoit donc que les avantages directs du remembrement, qui sont considérables, ont fait l’objet de nombreuses études et l’on peut traduire d’une manière simple en indiquant qu’en moyenne l’augmentation de rendement peut atteindre 15 % et la diminution des frais d’exploitation 30 %. Mais le remembrement ne peut donner son plein effort que s’il tend, à l’intérieur d’une exploitation déterminée, à donner une structure d’accueil convenable à la traction mécanique ».

Le remembrement avait pu exister et remodeler au passage quelques centaines de milliers d’hectares, mais ce qui commence dans les années Cinquante est une révolution des paysages et un incroyable hold-up sur les terres. Je suis bien certain que tu as vu cela de près, et je serai donc rapide, Raymond. Soit une commune quelconque. Un proprio a l’intuition qu’il a tout à gagner d’une nouvelle répartition des terres. Il envoie une demande au préfet, qui réunit une Commission Communale d’Aménagement Foncier (CCAF). Celle-ci est pleine de proprios triés sur le volet, d’un juge, de trois envoyés de la Chambre d’agriculture, eux aussi triés sur le volet, et de deux représentants de la direction départementale de l’agriculture (DDA), aux mains des Igref. Dans cette sinistre comédie, les Igref sont le moteur et l’accélérateur, car ils ont dans leur tête le schéma d’ensemble : place au neuf !

En théorie, il s’agit d’un échange. Monsieur A donne à monsieur B un bout de terre et reçoit en échange un autre bout de valeur agronomique équivalente. À terme, la carte agricole est redessinée, les propriétés rassemblées, agrandies, et la sacrosainte productivité explose. Une association foncière achève le boulot sous la forme de nouveaux chemins agricoles, de « recalibrage » de ruisseaux, tous travaux sur lesquels les Igref touchent des « indemnités compensatoires ». C’est l’une des clés de la construction. Ils touchent. Sur les installations d’irrigation pour les terres trop sèches, sur le drainage des terres trop humides, sur le moindre arrachage d’une haie ou d’un arbre. Tout le monde est content, sauf les innombrables victimes du changement, auxquelles ce dernier est imposé par la loi. Impossible de dire non ! Inutile !

L’histoire de ce colossal désastre technocratique reste à écrire, et ne le sera peut-être jamais. Où sont les sources ? Mortes sans laisser la moindre adresse à ceux de l’avenir. À l’arrivée, 17 millions d’hectares – 170 000 km2 ! – sur 29,5 millions d’hectares de Surface agricole utile (SAU) ont été remembrés. Sur les cartes les plus fines, celles au 1/25 000, le tracé des parcelles est méconnaissable. Bien sûr ! bien sûr, le remembrement a aussi, au passage, amélioré quantité de situations injustes, parfois infernales. Ce n’est pas le principe du mouvement qui est en cause, mais ses objectifs et son déroulement en Blitzkrieg. Prenons l’exemple affreux de Geffosses, dans la Manche. En octobre 1983 – car cela a duré et dure encore -, Georges Lebreuilly, petit paysan, apprend qu’un remembrement est prévu. Jusqu’ici père peinard, avec ses 25 vaches et ses 20 hectares de prairies naturelles, il va se transformer en activiste.

La réunion de lancement ? Sous la conduite de la DDA bien sûr, et donc des Igref, en présence de propriétaires qui sont aussi conseillers municipaux, le grand chambardement est programmé. Une bataille au couteau commence, qui voit Lebreuilly devenir maire, qui voit Lebreuilly se jeter sous les chenilles des bulldozers, pour sauver un chemin creux. 160 gendarmes rétablissent l’ordre officiel, et pour finir, après la découverte par Lebreuilly de singulières pratiques concernant les travaux « publics », un armistice est conclu. D’un côté, l’essentiel du remembrement est fait, avec par exemple le bétonnage de l’ancien chemin-rivière où Georges allait se promener le dimanche. De l’autre, 80 km de haies ont été sauvés in extremis. Il aurait fallu 10 000 de ce Georges Lebreuilly, qui fit élever sur place, en 1994, un monument aux victimes du remembrement. On y peut lire : « C’est parce qu’ils sont subi la tyrannie du système administratif que des hommes ont édifié ce monument. Opprimés mais debout pour défendre la liberté et les droits de l’homme ».

Je te parlais plus tôt du monument aux morts de Cazalrenoux, et comme tu le vois, il y a bien des manières de mourir. On peut même être vivant et transporter avec soi le souvenir de morts anciennes. Il y a huit ans, j’ai rencontré en Bretagne Bruno Bargain, qui est l’un de nos grands ornithologues. Il passe une partie de chacun de ses étés dans la baie d’Audierne, à baguer des piafs de 12 grammes en partance pour l’Afrique tropicale. C’est aussi un Breton, qui fut un gosse du bocage, quand ce mot désignait un équilibre déroutant entre les ressources du lieu, bêtes comprises, et ses fragiles habitants humains.

À Plonéour-Lanvern, alors que nous étions arrêtés devant une morne étendue, il m’avait dit : « On ne peut pas se rendre compte. La blessure est si profonde ! Est-ce que tu vois ce champ tout au loin, dont le bout touche le clocher ? Dans mon enfance, il y avait à la place dix parcelles, peut-être plus. Avec des centaines de rangées d’arbres dans tous les sens, qui créaient une sorte de mystère. Qu’y avait-il derrière le talus ? ».

Le dimanche de Pâques, Bruno se levait et partait à pied avec son grand-père, passant d’un champ de patates à un carré de luzerne, suivant un chemin creux, poussant la porte d’une haie dense, qui ouvrait sur un nouveau petit pays. Le but du voyage était de ramener dans la casquette des œufs de merle ou de grive, pour préparer à la maison la grande omelette du jour de fête. Bruno : « Il y avait des nids partout, à profusion. Chaque parcelle abritait sa compagnie de perdrix grises ». Et question oiseaux, je répète qu’il sait de quoi il parle.

Ainsi disparut la Bretagne. Selon les estimations de Jean-Claude Lefeuvre, un universitaire de réputation mondiale, 280 000 kilomètres de haies et de talus boisés auraient été arasés dans cette région entre 1950 et 1985. 280 000 km. Soit 7 fois le tour de la Terre. Pour la seule Bretagne.

C’est à pleurer, et je te jure bien que certains soirs, pensant à ce merdier si désespérant, je n’en suis pas bien loin. Mais au fait, ces Igref dont je te rebats les oreilles, que sont-ils devenus dans la tourmente ? Précisons tout de suite que, malgré leur pouvoir immense, ils n’ont jamais été plus de 1500 en activité. Mais quelle activité ! En 2009, l’imagination bureaucratique au pouvoir décide de fusionner le corps des Igref avec celui des Ponts et Chaussées, ce qui donnera une énorme boursouflure techno appelée corps des Ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts (Ipef).

Les ingénieurs des Ponts sont une caste voisine, née en 1716, entièrement vouée à la révolution industrielle. Ses ingénieurs – un peu plus de 1500 en 2009, année de la fusion – ont démembré la France comme bien peu. On leur doit canaux et rivières « rectifiées », équipements touristiques et barrages, routes et autoroutes, ports et aéroports, châteaux d’eau et ronds-points, et même un peu de nucléaire sur les bords. Inutile de dire que l’alliance des Igref et des Ponts nous prépare de nouvelles surprises, dont les nanotechnologies ne sont que l’un des nombreux hors d’œuvres. La droite avant 2012 avait dans ses premiers rangs des Igref de poids, comme Nathalie Kosciusko-Morizet. La gauche, après 2012, aussi. On ne parle pas encore beaucoup de Diane Szynkier, animatrice du pôle écologique du candidat François Hollande. Cela viendra certainement. Elle est jeune, compétente, Igref. Son heure viendra donc.

Raymond, ne va surtout pas croire que je ricane en mon for intérieur d’avoir ainsi ferraillé contre tous ces si braves gens. Même si je rigole un peu, c’est pour mieux cacher le reste. Allons, n’en restons pas là. Le philosophe Paul Ricœur a donné au journal Le Monde, dans son édition du 29 octobre 1991 un entretien dont j’extrais ceci : « Il ne s’agit pas de nier l’existence de domaines où des compétences juridiques, financières ou socio-économiques très spécialisées sont nécessaires pour saisir les problèmes. Mais il s’agit de rappeler aussi, et très fermement, que, sur le choix des enjeux globaux, les experts n’en savent pas plus que chacun d’entre nous. Il faut retrouver la simplicité des choix fondamentaux derrière ces faux mystères ». C’est pas si mal résumé.

 

Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu'est devenue l'agriculture par Nicolino

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LE PAPIER PUBLIÉ PAR CHARLIE LE MOIS PASSÉ

Veaux, vaches, cochons et tueurs

Les éleveurs de bidoche refusent de nommer le vrai responsable de cette énième crise. Car il s’agit de leur système : l’industrialisation de l’élevage et la mondialisation ont conduit droit au chaos. Et les vraies grandes victimes sont les bêtes. Avant ceux qui les mènent à l’abattoir.

On a déjà vu la scène, mais cette fois, c’est la grosse peignée. L’éleveur de charolais étripe le vigile d’Auchan avant d’étrangler le vétérinaire de l’abattoir. Ce que voyant, le charmant porcher industriel attaque à la grenade la sous-préfecture et chourave 28 tonnes d’hormones de croissance pour doper sa production. Sûr qu’il faudrait faire quelque chose pour ces ploucs qui triment au cul de leurs bêtes robotisées. Mais quoi ? Commençons par dire la vérité.

Premier point : ce système délirant est le leur. Celui de Le Foll et Hollande, celui de la FNSEA, ce syndicat qui assassine ses membres depuis 70 ans, celui des éleveurs eux-mêmes. Au jeu de piste appelé mondialisation, il y aura toujours plus de perdants que de gagnants. On sait ainsi les causes vraies de la crise perpétuelle du cochon : dès qu’un marché nouveau apparaît, les porchers s’empressent de produire à tout va de la merde rose. Tel a été le cas avec la Russie, la Chine, et même l’Union européenne après le grand désastre de la peste porcine aux Pays-Bas, en 1997. Et puis tout se referme pour la raison que Chinois, Russes ou Bataves ne sont pas manchots. Au bout de quelques années, ils produisent sur place, ou consomment moins de charcutaille française.

Deuxième point : cette grandiose folie a une histoire, qui s’appelle industrialisation. Imaginée dès l’après-guerre dans les laboratoires de l’Inra par des zootechniciens fous d’Amérique, elle est réellement lancée sous De Gaulle, après 1958. En février 1965, visitant le grand Ouest, le ministre de l’Agriculture gaulliste Edgard Pisani lâche : « La Bretagne doit devenir un immense atelier de production de lait et de viande ». Le triomphe sera total. L’animal devient une chose, soumise à sélection génétique, insémination artificielle, alimentation industrielle, abattage quasi-automatisé. Le maïs-fourrage s’étend, des ports comme Lorient se spécialisent peu à peu dans l’importation massive de soja. Un soja destiné aux animaux, qui ne tardera pas à être transgénique.

Troisième point : il était imparablement logique, dans ces conditions, d’en arriver à des « fermes » de 1 000 vaches, en attendant 10 000. Rappelons que dans la Somme, près d’Abbeville, un industriel du BTP – Michel Ramery – a décidé de construire une usine à lait où les vaches sont parquées en attendant la lame du coutelas. Le plaisant de l’affaire, c’est que les éleveurs locaux, frères jumeaux de ceux qui hurlent aujourd’hui, n’ont strictement rien branlé. Pendant que la Confédération paysanne prenait tous les risques sur le terrain, démontant une partie des bâtiments, la FNSEA gardait le silence. On ne dira jamais assez de mal de ce « syndicat », qui cogère les dossiers agricoles depuis 70 ans. S’il ne devait y avoir qu’un responsable du merdier en cours, ce serait elle. Mais Hollande, qui croit pouvoir s’en servir, adore le monstre.

Quatrième point : la consommation de bidoche baisse inexorablement. Entre 1960 et 1980, elle a nettement augmenté dans un pays qui découvrait les Trente Glorieuses et l’hyperconsommation. Et puis moins jusqu’en 1992. Depuis cette date, c’est la cata. On boulotte environ 89 kilos de viande par an et par habitant, contre 100 kilos il y a 25 ans. Bien que les explications soient complexes, il faudrait être niais pour oublier le veau aux hormones, la vache folle, le poulet à la dioxine ou la grippe porcine. Cela tombe bien, car le modèle est condamné. D’abord parce qu’il occupe des surfaces géantes au détriment des céréales, seules capables de nourrir dix milliards d’humains. Ensuite parce que l’élevage est responsable de près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre. Lutter contre le dérèglement climatique, c’est lutter contre l’élevage industriel.

Cinquième point : où sont passés les animaux ? Dans cette histoire, nul ne pense aux millions de porcs, poulets, pintades, oies, canards, bovins encabanés et piquousés de partout. Resplendissants dans les panthéons de l’Antiquité, ils ne sont plus que des ombres dans cet immense pandémonium où grouillent les tueurs. En 2007, un milliard 46 millions et 562 000 animaux ont été butés dans des abattoirs français estampillés. Depuis, le chiffre ne bouge guère. Leur vie, c’est la mort.

128 réflexions sur « Lettre à un paysan sur ce vaste merdier »

  1. 🙂

    MERCI.

    ERROR: Votre commentaire est trop court. S’il vous plaît revenez en arrière et essayez à nouveau.

    Hi, hi! C’est la meilleure!

    Madame la robote, un MERCI sincère vaut souvent plus mieux 🙂 qu’un long discours. Mais cela vous ne pouvez pas le comprendre, vous qui n’avez que des boulons, des fils entremélés dans la tête, et un microprocesseur a la place d’un coeur.

    Jamais votre merci n’égalera celui des humain. Jamais!

    1. Ah non. Pas « robote ». Je suis peut-etre un sale phallocrate, un romantique petri de parti-pris, mais pas « robote »!!! Il m’est impossible d’associer la feminite sous quel angle que ce soit a un robot!

  2. Salut Fabrice, j’ai hâte de pouvoir l’acheter, ton petit bouquin. Je sens que je vais même en prendre plusieurs…

    Sinon, ta remarque sur la consommation de viande semble être contraire au discours ambiant… mais cela n’est pas surprenant, j’imagine que les lobbies sont dernière ces discours « enthousiastes » (exemple, où j’ai découvert l’existence du « Congrès international des Sciences et Technologies des viandes » et bon appétit : http://www.20minutes.fr/economie/1676183-20150831-viande-consommation-toujours-plus-forte-durant-dix-prochaines-annees ).

    Perso, je tente depuis un moment de devenir végétarien complet. Mais bon, de temps en temps, je craque. Et le fromage… j’arrive pas à arrêter. Pourtant, le lait, c’est juste horrible comme production.

    1. … sans compter que ingerer des hormones de croissance pour prendre 1kg par jour, ca ne fait pas maigrir et ca ne donne surtout pas une meilleure sante… …

  3. Il y a encore des paysans qui luttent contre la logique industrielle, la machinerie délirante où un engin de travail coute plus cher qu’une maison, les banques prédatrices qui poussent à la folie du rendement, au surendettement et pas mal au suicide, la dépendance au chimiquier, au mépris du consommateur auquel on fait bouffer une merde qu’on ne voudrait pas sur sa propre table et à toutes ces conneries!

    Mais ils sont de moins en moins nombreux et chaque plan agricole tente de les mettre à mort.

    http://nogarojournal.imadiez.com/2015/09/03/le-plan-de-xavier-beulin-qui-va-faire-disparaitre-les-petits-paysans/

  4. Bonjour,
    Un livre qui m’a l’air très intéressant sur un problème essentiel et de mon point de vue, le plus urgent à régler.

    Deux questions/remarques :
    – Pourquoi ne serait-il pas envisageable, vu le taux de chômage en France, d’encourager des reconversions vers le secteur de l’agriculture biologique, qui a besoin de main d’oeuvre? Notre avenir doit repasser par la terre. Nous devrons peut être payer notre nourriture plus cher mais le chômage de masse pourrait diminuer. Et puis, de toute façon, les agriculteurs vivent plus de subventions que de la vente de leur produit, il y a un modèle à changer.
    Ou bien avoir chacun pourrait avoir deux emplois : notre emploi individuel à mi-temps et un emploi pour l’agriculture bio à mi-temps.

    – Par ailleurs, même si je comprends bien le désastre du remembrement et de l’arrachage des haies, ne peut-on pas penser qu’à l’époque, l’idée de regrouper les multiples petites parcelles de champs en surfaces plus grandes pouvait paraître être du bon sens? Il est évident qu’on pouvait se dire que la productivité allait être améliorée en évitant aux machines des détours inutiles.

    Cordialement,

    Fabien

    1.  » du bocage, quand ce mot désignait un équilibre déroutant entre les ressources du lieu, bêtes comprises, et ses fragiles habitants humains » écrit Fabrice.

      Au début du remembrement, cet équilibre n’avait pas encore été perçu. Je me souviens des confidences d’un chercheur de l’INRA vers les années 90 qui étudiait la richesse du peuplement animal des haies; çà n’intéressait pas encore ses collègues chercheurs. L’écologie est une science qui a commencé à être enseignée en France à l’Université dans les années 60 seulement. Fabrice n’aurait pas pu écrire cette phrase.

      Bien sûr, le livre de Fabrice a sa place toute prête dans la bibliothéque, comme dans le site.

        1. Merci pour le rappel de cette personnalité exceptionnelle ; cela va me donner l’occasion de relire quelques uns de ses textes inédits publiés après sa mort dans Un combat pour la nature Ed Sang de la Terre 2011 et notamment de citer le dernier vers d’un de ses poémes :Sur une autre planète: « L’homme ne vivra que s’il cesse d’être con ».

  5. Compte sur moi pour en parler partout et même au delà!
    si besoin de quoi que ce soit pour diffusion etc je suis là..
    je t’embrasse

  6. Un nouveau livre… sur les pas de Giono dans sa lettre aux paysans……… ça va être rude et vrai comme tous tes textes… hâte de le lire et d’en parler. Baci.

  7. Bonjour

    Le titre me fait rire…et du coup j’ai annoncé la sortie du livre à des amis, et là…j’ai compris que le titre sonnait vraiment très « juste » dans notre époque. En tout cas cela donne envie de le lire…point positif de notre évolution ce sont des petits colibris qui font le travail : des poignées de jeunes autour de moi, qui ne sont pas issus des branches paysannes, la trentaine, souvent des BAC+5 et qui « rament » pour trouver des terres à exploiter, pour créer des exploitations agricoles à taille humaine et pour remodeler le paysage, des personnes qui rêvent de pommiers anciens, de cormiers, et autres arbres en voie de disparition…juste pour vivre le plus simplement possible. Cette nécessité de retour à plus de simplicité fera sans doute la société de demain, ou d’après demain…restons optimistes…
    Chez moi dans le Charolais, pays d’élevage, les veaux sont élevés sous la mère quelques temps, avant de partir par camions entiers vers l’Italie où ils sont engraissés, puis ils reviennent par camions entiers vers nos étals de pseudo bouchers de grandes surfaces ou de petites…Alors j’habite le Charolais et je deviens….végétarienne. Cela me fait vraiment rire…de le dire à mes amis à qui j’ai offert pendant des années des boeufs bourguignons, et qui maintenant viennent manger des …sautés de légumes et soupes d’orties ….
    Bonne journée à vous et plein succès à ce livre…je crois que pour la pub et les réseaux cela devrait marcher…..

  8. Le livre est commandé chez mon libraire (un pote) depuis la semaine passée et je lui ai demandé de le mettre bien en évidence sur le présentoir des livres de la rentrée. Je souhaite qu’il ait du succès parce qu’il y a urgence pour la paysannerie (donc pour nous tous! et aussi pour ton moral. Bravo pour la clin d’oeil à Giono !

  9. Merci
    C’est toujours un régal de te lire.
    Pour avoir été sur le site de ‘l’aéroport qui ne se fera jamais’ à Notre Dame Des Landes j’ai découvert ce qu’est un bocage comme appris à l’école dans les années 60.
    Un régal de prés bordés de haies avec des oiseaux partout.
    Pourquoi faut-il qu’ils détruisent tout ce qui est beau et paisible ?

  10. Merci … Même sur 1 ha de terre, ou dans son jardin de 1000 m2 à la campagne, on peut choisir de replanter des haies, des bocages, de laisser qq ronciers, et de comprendre tout ce qu’apporte cette Dame Nature qui nous fait si peur, qui me fait peur aussi parfois (eh oui, l’admettre, c’est déjà le premier pas vers la réconciliation).
    Un grand frottement de barbe à toi Fabrice – comme disent les mecs de ma famille – car même si je suis une nana, ça exprime bien le sentiment fraternel que j’éprouve pour toi. Moi, je mets toute mon énergie à développer des micro fermes, de la micro agriculture, et aussi à la pratiquer chez moi : une parcelle de céréales, deux moutons, planter des noyers dans mon village … C’est beau, et ça aussi, ça peut faire pleurer. Ciao !

    1. Bonjour Claire,
      Je sais que ce n’est pas l’endroit pour laisser ce genre de message mais vos mots m’ont touché par leur vérité. Et comme moi aussi j’essaie d’œuvrer pour le développement de la bio et notamment des micro fermes, j’aimerais en parler avec vous si vous le voulez bien. Je ne sais pas comment nous pouvons échanger mais nous aviserons si vous me répondez.
      C’est vrai que ça peut faire pleurer. Gardons le cap !

  11. Ce qui m’intrigue, c’est le suicide du monde paysan : ces gens qui obstinément s’acharnent à détruire leur existence, leur mode de vie, leurs moyens de vie.

    Tout ce qu’on raconte sur le productivisme, le rôle des syndicats, des coopératives, de l’Europe et du marché mondial de l’agro-alimentaire, la pollution et tout le reste, tout ce que expliquez si bien, Fabrice, on le sait depuis Bernard Lambert et les Paysans-Travailleurs, ça fait quand même un bail ! Et (ceci pour Jean Pierre J.) le problème du bocage et des haies était connu bien avant les années 1990, sauf erreur il y a même une chanson de Gilles Servat qui parle de ça…

    Ça ne fait qu’empirer, et sans se décourager un seul instant ils veulent que ça empire encore plus. Bizarre, hein ?

    1. Armand,

      Ce qui m’intrigue moi, c’est notre suicide collectif : nous tous qui obstinément nous acharnons à détruire notre existence, notre mode de vie, nos moyens de vie.

      1. Je suis bien d’accord, Myriam, mais au moins nous n’exigeons pas de notre gouvernement qu’il prenne de toute urgence des mesures qui nous tueront plus vite ! Les éleveurs ont à faire face à une crise de surproduction et en réponse ils veulent produire encore plus, aggravant ainsi la crise (ils se conduisent ainsi depuis des dizaines d’années…) : admettez qu’il y a là un intriguant mystère – que ne résout guère la théorie du « mythe prométhéen » proposée plus bas par P.P.

    2. Je pense qu’ils sont manipulés , j’ai entendu aux infos un « paysan » sur son tracteur dire que si on voulait nourrir tout le monde il faut continuer le modèle productiviste , ils sont aveuglés…..

  12. J’achète à des petits producteurs à un prix digne fixe par l’agriculteur . Commençons par faire ça et les agriculteurs pourront vivre dignement de lur travail .
    moi le livre je ne l’achèterai pas mais j’adhère pour en avoir entendu parler dans ma famille de ce massacre du démembrement . Quel journaliste ose demander aux politiques d’appliquer ce qui ets dit plus haut, aucun même pas plenel ils surfent tous sur la vague de l’europe de l’euro du fn plus facile à dire que de demander aux français payer 30 % de plus pour acheter bio et local

  13. Armand, il y a des mythes « directeurs » chez les individus et dans les sociétés. Ceux de ces agriculteurs sont prométhéens et individualistes. Voilà ce qui les mène, voilà pourquoi ils tournent le dos aux sombres réalités qu’ils se construisent.

  14. Et Marshall sauva l’économie

    Face au chaos de l’après-guerre, les Etats-Unis proposent de fournir a l’Europe les dollars dont elle a besoin. Leurs intérêts sont aussi en jeu.

    Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe est exsangue. Les pertes humaines sont colossales, les bombardements ont rasé des villes entières, la production est totalement destructurée. Et l’hiver rigoureux de 1947 vient accentuer les pénuries.

    Seule grande puissance alliée intacte? Les Etats-Unis. Les Etats Outres Atlantique, on sort même renforcé du conflit planètaire. Sauf que ses dirrigeants l’ont bien compris : la bonne santé de l’économie américaine, a long terme, dépend de la vivacité du commerce international.

    Contre la faim, la pauvreté et le chaos.

    C’est dans ce contexte que le 5 juin 1947, le secrétaire d’Etat américain Georges Marshall prononce à Havard son discours sur la néccessité d’un plan de reconstruction européen. Le fameux « plan Marshall ». Un plan « contre la faim,la pauvreté et le chaos », insiste son instiguateur, qui n’est dirrigé « contre aucune doctrine, ni aucun pays ». Le discours ne contenait ni détails, ni chiffres. L’objectif était que les Européens eux-mêmes définissent leurs besoins et gèrent les crédits attribués.

    Signé le 3 avril 1948, le Plan bénéficiera finalement à 17 pays du Vieux Continent pour un total de quelque 13 milliards de dollars, sous forme de prêts ou de dons, en argent ou en nature, dont le plus gros sera versé a la Grande- Bretagne. La France, elle, se verra attribué un peu plus de 2,8 milliards. Et pour gérer l’ensemble des fons distribués, une organisation sera mise sur pied en 1948, l’ OECE ancêtre de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), première étape sur un long chemin d’une coopération européenne toujours plus étroites.

    En quelques années les résultats du Plan sont là: les Etats-unis ont fait face à leur capacité de production surdimensionnée et le Produit national brut (PNB) de l’Europe de l’Ouest fait un bond de 32% entre 1948 et 1951 ( passant de 120 à 159 milliards de dollars ); sur la même période, la production agricole a progressé de 11% et la production industrielle d’environ 40%. De fait, le Plan Marshall a posé les bases de la période faste que l’on appelle aujourd’hui les trentes glorieuses.

    Plongé dans la guerre froide

    Toutefois, ses effets politiques sont au moins aussi importants que son rôle économique. Car le mois de juillet 1947, celui du refus de l’aide américaine par l’ URSS qui y voit une stratégie d’endiguement du communisme, est généralement considéré comme le début de la coupure de l’Europe en deux blocs Est-Ouest. Staline, maître tout puissant de l’union soviétique, n’autorisa la participation au Plan Marshall d’aucun pays dans sa zone d’influence. Et en octobre 1947, une organisation internationale est même mise en place pour maintenir la discipline au sein des partis communistes, le Kominform. Sa ligne d’action est claire: la lutte contre l’impérialisme américain et le capitaine occidental. Aujourd’hui, le succès économique du Plan Marshall se mesure aux nombreuses références spontanées dont il bénéficie dès lors qu’il est question de reconstruction ou d’aide au développement.

    Encore tout récemment pour électrifier l’Afrique, et bien sûr pour sauver la Grèce.

    Sarah Miquey-Pallandre

    PS. Georges Marshall souffrait d’aigreurs d’estomac. 😉 😉

    Bien a vous touste,

    1. L’hôtel de Talleyrand à Paris reste la « mémoire » du Plan.

      L’hôtel de Talleyrand, dont plusieurs fenêtres donnent sur la place de la Concorde à Paris, abrite aujourd’hui le centre Georges Marshall. Car c’est là que le département américain installa, à partir de 1948, le siège de l’administration du Plan pour la relance économique de l’Europe. Là que les négociateurs de 17 pays européens bénéficiaires ont plusieurs fois été réunis.

      Dans ces lieux historiques, une exposition permanente commémore le travail acharné pour mener a bien le redressement du Vieux Continent. Mais elle n’est pas visible que sur rendez-vous auprès de l’ambassade des Etats-Unis ou lors des journées du patrimoine.

      Le centre Georges Marshall sert en outre aujourd’hui d’espace de réception, et accueille des rendez-vous culturels ou diplomatiques. Avant de devenir la propriété du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, la demeure, de style néoclassique et identifiée au milieu du XVIII siècle, est restée la propriété de la famille Rothschild pendant plus de cent ans.

      Durant la seconde guerre mondiale, l’hôtel fut réquisitionné par le ministère de la Marine du gouvernement Vichy. Et au cours de la Libération, c’est dans cette bâtisse que le 25 août 1944 les troupes du général Leclerc capturèrent l’état- major de la flotte allemande.

    2. En 1951, j’ai photographié mon père, pur citadin, au volant d’un petit tracteur Massey Harris que venait d’acquérir le ménage de petits agriculteurs qui avait recueilli notre famille au calme pendant les bombardements de la seconde guerre.

      http://www.collection-agricole.fr/tracteurs/massey.html

      Remarque: le tracteur arrivé, le cheval faisait toujours partie de la petite ferme; c’était un cheval astucieux qui avait appris à gérer son travail; si son maître causait trop longtemps, il repartait, seul, trainant la charrue, à l’étable . Les gros tracteurs actuels ne sont pas encore capables de cet exploit lorsqu’ils sont à Paris ; « on » a du les ramener à leur lieu de stationnement habituel.

      1. Et même s’il ne servait plus, le cheval restait à la ferme jusqu’à sa mort car il existait une relation très forte entre la paysan et l’animal. Maintenant entre le tracteur et l’agriculteur…. ? Entre l’éleveur et ses animaux robotisés… ? Que reste t’il ?

      2. .. Et si on remonte encore un peu en arrière, ex le film « Les raisons de la colère », on voit bien que les tracteurs ne sont que des chars d’assaut et autre auto mitrailleuse rapidement déguisés à la sortie des chaines de production à qui il fallait vite donner un second souffle.. Mais merci pour le rappel historique en photo.

  15. Bien sur je vais l’acheter ce livre et l’offrir et en parler sur ma page FB….. Mais je ne le lirai pas.. Trop triste, trop douloureux.. Parce que mon granme pour avoir connu les derniers jours de cette civilisation rurale qui a été condamnée après la 2ème guerre mondiale .. Nous n’étions pas riches mais nous vivions dans la beauté. La ferme de mon grand-père a été remplacée par la hideur d’un immense centre commercial..

    1. texte rendu bizarre par le télescopage de 2 phrases…
      ça aurait dû être :
       » parce que mon grand-père était un vrai paysan à l’ancienne qui aimait la terre et « son cheval. Je suis assez âgée pour avoir connu les derniers jours de cette « civilisation rurale qui a été condamnée après la 2ème guerre mondiale .. Nous « n’étions pas riches mais nous vivions dans la beauté. La ferme de mon « grand-père a été remplacée par la hideur d’un immense centre commercial..

  16. L’extrait du livre donne envie de le lire, en effet!

    Et merci pour l’article de Charlie Hebdo en prime.

    Au passage, je suis vraiment touche par les efforts de tants de gens pour devenir vegetariens. Azer s’exprime avec force sur ce sujet ici depuis longtemps, mais il y a regulierement des gens nouveaux qui partagent ici le sens de leurs efforts, et plusieurs deja dans les commentaires precedents. Moi-meme j’aime trop la viande pour m’engager a ce point, mais je peux m’en passer pendant des semaines et meme des mois (quand je suis dans une region comme le Rajasthan par exemple ou la viande est difficile a trouver, et ou la cuisine locale compense largement), et je trouve les efforts des gens pour redevenir maitres de leur nourriture vraiment admirables.

  17. Ce livre semble ma foi fort instructif et pertinent.
    Juste une petite remarque sur le 2e article : les 1000 vaches sont une usine à merde (au sens propre puisque son but premier est la methanisation) avant d’être une usine à lait. La production de lait y est secondaire.
    Bref, ça va bien avec le titre du livre en fait! 🙂

      1. Sais pas, demande aux clebs et voyous si ils sont affiliés MSA.
        Ça va faire du pognon dans la caisse alors!

        Mais toi, Stan, tu ne te risqueras surement jamais à cotiser à la MSA ! 😆

        1. Ben oui. J’ai passé l’âge de me faire « couillonner », mais, en bon mouton comme tout le monde, j’ai quand même la csg non déductible. 8)
          En fait, Anne J. lorsque, jeune, je voulais me lancer dans le maraîchage que l’on appelle bio, je n’ai pas trouvé de terrain. Un agriculteur sympa m’a même assuré, à l’époque, que s’il y avait un terrain à vendre, il l’achèterait avant moi. C’est juste pour rappeler L’ambiance.
          Autrement, hier, encore vingt hectares de prairies sont parties en céréales, merdiques, dans un vallon qui était super chouette.
          En gros il ne reste guère, ici, que les sites du conservatoire (décriés par mon pote Terrasson et son disciple) qui ne sont pas retournés. Je suis entièrement d’accord sur le on protège tout. Malheureusement nous sommes dans le : tout fiche le camp. Où presque et pour combien de temps ?

      1. Merci pour votre réponse, Jean-Pierre.
        Il y a cette misérable retraite, bien sur. Mais il y a tout le reste: les cotisations devenues impayables ,un système de calcul opaque qui ne nous permet même pas de comprendre ce que l’on paye, le fait de n’avoir quasi aucun droits, pas de soins de santé etc…
        J’ai posé cette question sur la MSA pour prendre la température des connaissance réelles sur le sujet….Je crois que le réveil va être dur.

        La MSA bousille toutes les initiatives. Elle bousille ce si précieux réseau de petits producteurs, ces belles productions bio et locales. Les gens s’accrochent, puis finissent par y laisser leur chemise et leur santé.
        Ici, c’est le deuxième petit atelier de transformation avec qui je travaillais qui fait faillite en 3 ans seulement…
        Ce réseau est extrêmement fragile. IL ne suffit pas de vouloir acheter bio et local… car il faut qu’il y ai des producteurs, pour cela! Et les circuits courts, même si ils sont courts, ont quand-même besoin d’infrastructures. Et là, on fonce droit dans le mur. Car on est en train de perdre le peu qui à été fait dans ce sens. Car faut-il le rappeler, cotiser à la MSA est obligatoire.

        Je crois que de l’agriculture industrielle, on en vu que le bout du nez et que l’avenir va être…comment dire…. 1000 fois pire que ce que l’on a aujourd’hui. Et on ne parle même pas ici de l’accaparement des terres agricoles et du fait que le peuple n’y ai plus accès…

  18. Je comprends la tristesse de @Labelrouge. Elle peut être immense me concernant lorsque UN LIEU est détruit.
    Pour moi, cela porte un nom : un LOCUCIDE !
    Là, une ancienne ferme devenue un immense centre commercial.
    Nous connaissons tous des lieux auxquels nous étions attachés et qui disparaissent totalement.
    Pour ma part, j’ai quitté ma ville natale sur la côte méditerranéenne (un lieu naguère somptueux et qui garde encore des confettis d’une beauté à tomber par terre… et en mer aussi d’ailleurs!) je l’ai donc quittée en grand partie à cause de ce mal perpétuel : uns à uns, tous les lieux admirables auxquels je tenais tant ont été rasés et liquidés, transformés en béton dans des ensembles touristiques, commerciaux ou routiers hideux. C’est pour cela qu’avec des copains, j’ai créé ce collectif pour essayer de sauver quelques milliers d’hectares sur terre et quelques autres en mer :
    http://www.la-ciotat-coeur-de-parc.org/
    Par chance, mais après 7 ans de combat, on a réussi. Le Parc National protège et met des hommes sur le terrain pour cela. Mais en bas, dans la ville, tout continue à disparaître, inexorablement. Cet été encore, j’ai eu mal aux tripes en voyant d’anciennes restanques d’oliviers centenaires , avec une petite ferme, rasées et transformées en immeubles… ailleurs une pinède d’arbres haut de 40 mètres, presque tous rasés pour en faire un… parking ! Et tant d’autres lieux. Partout du béton et du goudron, toujours plus pour faire du fric et encore et encore… J’en viens à raconter à mes enfants « ce qu’il y avait ici avant »… et ce que j’y faisais ! J’ai la quarantaine et ça me fait parler comme un grand père tant la déferlante de béton a été rapide… ET SE POURSUIT !
    On a aussi réussi dans les années 90 à éviter la construction d’un port de plaisance de 40 hectares… à sa place, il reste des falaises magnifiques et des fonds marins que l’on passerait des jours à sillonner avec masque, palmes et tubas ! J’y ai trouvé il y a peu la Grande nacre devenue si rare en Méditerranée occidentale (Pina nobilis).
    On a aussi empêché la réalisation de 40 ha de golf immobilier, il reste à la place une immense pinède qui relie quasiment la mer à la montagne de la Sainte-Baume (où repasse le loup de temps en temps !) s’il n’y avait ce fichu autoroute et la voie ferrée…
    Enfin, on a évité la construction d’une rocade routière qui aurait pu mettre à mal le classement en Parc National de ce secteur…
    Le maire qui avait tous ces magnifiques projets à la con a fini… en prison ! (Jean Pierre Lafond, de sinistre mémoire…).
    Je reviens sur l’idée de « LOCUCIDE » : j’ai toujours du mal à comprendre à quel point notre société est détachée des LIEUX justement. C’est aussi pour cela que j’admire grandement les civilisations qui attachent de l’importance à leurs lieux. Ainsi, la manière dont les Aborigènes d’Australie se répartissent la protection de tel ou tel lieu, en réseau, en fonction de leurs liens totémiques, me rassure quant à ce qui peut rester d’humain même chez nous ! De même chez la plupart des peuples racines : toucher à une pierre, ce n’est pas rien !
    L’un de nos sales attribut d’hommes de l’Anthropocène, c’est aussi cette capacité à détruire les lieux les plus beaux et à les traiter comme s’ils n’importaient à personne…
    Alors oui, @Labelrouge, je comprends ta peine… complètement.

  19. Au sujet des dégâts de l’industrialisation agricole, Fabrice a résumé l’essentiel.

    J’ajouterai que payer 30% plus cher pour du bio local, reviens moins cher que le prix complet des aliments avec la situation actuelle. En effet il faut ajouter à ceux ci, les taxes sur l’eau pour payer la dépollution (l’agriculture industrielle et l’industrie représentant 70% de la pollution ne payent que 15% de la dépollution, ne reste est payé par le citoyen), les dégâts sur l’environnement milieux aquatiques devenus impropre à la baignade et à la pêche), sur la santé, sur les routes avec le transit des camions, les milieux tropicaux détruits et la pauvreté des indigènes dont les terres sont utilisées pour produire les aliments destinés à l’élevage industriel…

    Les crises agricoles successives sont aussi aggravées par le racket de la grande distribution, et les ravages du neo-capitalisme : ouvriers immigrés (Roumains, Bulgares…) sous payés par les industries des pays de l’ouest (Allemagne…), les législations favorisant le transport routier pour développer le libre échange et les ravages liés à l’extension des autoroutes.

  20. Le monument de Geffosses , édifié en 1994, est vraiment d’une taille impressionnante : on s’en rend plus compte sur la photo intégrée au document accessible via l’URL ci-après indiquée que sur celle que j’avais précédemment signalée ! https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00433025v1/document
    Dans le même document, (Marc-Andre Philippe, Nadine Polombo. Soixante années de remembrement. Etudes foncieres, ADEF, 2009), on lit : « Le mot «remembrement » vient d’être rayé du vocabulaire administratif et juridique comme le souhaitaient tant de tenaces opposants depuis de nombreuses années. Après soixante années d’une utilisation continue, le remembrement vient de disparaître dans la plus grande discrétion . L’aménagement foncier agricole et forestier va succéder au remembrement »

    Autrement dit : on ne remembre plus, on aménage…

    S’ils font figurer en toute fin d’article une photo du monument, Marc-Andre Philippe, Nadine Polombo n’en disent rien…Cela aurait été trop …excessif ?

      1. Stan, je ne connais pas la Meuse songeant souvent toutefois à y faire un tour. Vous me donnez une incitation supplémentaire à y aller voir..même si parfois je suis un peu déçu par ces propositions de Land Art sortes d’alibis plus élaborées de Center Parcs.

        1. Un botaniste m’a soupçonné d’être acteur de ce « Land Art » alors que j’en étais et en suis toujours bien loin. « 25000 visiteurs par an » dans le massif forestier en dehors de la période de la période de chasse qui vient de commencer. Pas un endroit pour la faune où la main de l’homme n’ait mis le pied. M’ouais… je pense que je ne suis pas très écologiste. Juste naturaliste.

  21. Ello,

    C’est bizarre!

    Les produits naturels, subissent tout les contrôles possibles, alors que les pas naturels, trafiqués dès le départ, passent comme lettre a la poste.

    Aucune puce a l’oreille?

    Bien a vous toustes, grox poutoux,

  22. Juste un mot à propos d’un autre, celui de « remembrement ». Le CNRTL trouve une des premières occurrences de ce mot – du moins dans son acception actuelle ?- sous la plume de Charles Gide – oui le tonton de- dans un cours d’économie politique de 1909.

    Il serait formé sur le modèle de « démembrement » qui en droit civil désigne la séparation des prérogatives de la propriété (usus, fructus et abusus) d’un bien entre plusieurs personnes.

    Les temps modernes ont transformé le supplice de la roue. Nu-propriétaire, le pauvre Adam usait sa vie sans entrain. Abusé par l’insinuation d’un membre nullipède, il obtint toutefois l’usufruit.

  23. A propos de …. « tous travaux sur lesquels les Igref touchent des « indemnités compensatoires ». C’est l’une des clés de la construction. Ils touchent. Sur les installations d’irrigation pour les terres trop sèches, sur le drainage des terres trop humides, sur le moindre arrachage d’une haie ou d’un arbre » ….
    Je voudrais ajouter quelques précisions, concernant la gestion de ces primes :
    – Tout d’abord, le terme en usage pour la rémunération des activités de travaux était celui d’ « activités accessoires », dont je ne sais s’il est encore en vigueur, mais qui illustrait bien le mode de fonctionnement du système.
    – Considérant sans doute que ses agents étaient insuffisamment payés pour leurs activités normales de mise en œuvre de la politique du Ministère de l’Agriculture, l’administration du Génie Rural, à l’image de celle des Ponts et Chaussées, avait adopté un système très attractif pour les intéresser :
    – Les services des Directions Départementales profitaient du lancement des grands programmes de travaux, d’abord l’adduction d’eau et la voirie rurale, juste après-guerre, puis, à grande échelle, à partir de 1960, le remembrement et l’assainissement, enfin le drainage et l’irrigation, généreusement subventionnés par l’Etat et l’UE, pour s’imposer comme « maitres d’œuvre » ou « maitres d’ouvrages délégués », au grand dam des ingénieurs ou géomètres du privé.
    – La rémunération de ces fonctions, dûment tarifées en % du coût total des travaux, était versée dans une caisse et distribuée aux seuls fonctionnaires titulaires, selon une clé de répartition complexe :
    – La majeure partie des gains restait dans le département « producteur direct » et faisait l’objet d’une répartition doublement inégalitaire : la prime était hiérarchisée selon le grade des agents : les ouvriers et techniciens du Génie Rural, (catégories C et D à l’époque), se voyaient attribuer entre 2 et 6 mois de leurs salaires modestes, les Ingénieurs des Travaux ruraux et Divisionnaires (ITR et IDTR) pouvaient avoir de 3 à plus de 10 mois de primes. Les Ingénieurs (IGREF) et Ingénieurs en chef (ICGREF) touchaient des primes atteignant 4 à 12 mois de leurs salaires de cadres A. Une règle (dite du cumul) précisait que les primes ne pouvaient excéder le doublement du salaire de base !!!
    – La modulation au sein d’un grade donné dépendait de la « production » du département et d’une notation spécifique, indépendante de la notation administrative, et fixée par une « commission des rémunérations accessoires », qui se basait sur la performance de chacun. En clair, il valait mieux ne pas se fatiguer sur le travail d’agent de la fonction publique et faire rentrer beaucoup d’honoraires de travaux… ce qui intervenait aussi dans l’avancement et les mobilités. Dans certains corps d’ingénieurs, on a ainsi vu des ascensions vertigineuses, notamment vers les départements bretons, les plus productifs de ces « activités accessoires »… abattage des haies, arasement des talus, creusement des fossés d’assainissement, Gilles SERVAT en a fait une chanson magnifique. Parlons aussi des drainages, dans les Associations Syndicales Autorisées (ASA, imposées par le Génie Rural) à des densités très rémunératrices et sans études préalables. En 1985/90, il s’en réalisait plus de 100 000 ha par an, au prix moyen de 7000 F (1000 euros actuels) par ha.
    L’administration « apportait » des aides très généreuses (souvent de l’ordre de 50 % – ou plus – du coût total), à partir du budget de l’Etat et de la CEE d’alors, la DDA s’imposait comme Maître d’œuvre, avec la complicité des « grandes organisations professionnelles ». Lorsque des agriculteurs tentaient de se prendre en charge, seuls ou en coopératives, ils étaient tournés en dérision… et ne recevaient pas ces aides.

    – L’autre partie (minoritaire) des recettes du département participait à une caisse de péréquation, qui régulait les inégalités interdépartementales. Une partie remontait au Ministère pour primer les services centraux, dits alors « producteurs indirects ».
    – Il est utile de rappeler que dans les années 1960 et très largement ensuite, le Ministère a autorisé le recrutement d’une grande quantité d’agents non titulaires, pour réaliser les taches que ces messieurs les ITR et IGREF n’assuraient plus. C’est ainsi qu’on a connu les « contractuels du remembrement », puis « du Génie Rural » … et même le statut de « vacataires permanents ». On croit rêver, mais eux ne recevaient rien !!!
    – Il ne faut pas omettre, non plus, les dérives « parfois » occasionnées par la relation du « Maitre d’œuvre », avec les entreprises, au moment du choix, avant les appels d’offres et à l’ouverture des plis, au cours des travaux et au moment de leur réception. Il n’était pas rare que des « rendez-vous de chantiers » commencent au mieux vers 11h et se terminent juste après un bon repas… C’est bien français, n’est-ce-pas. Devinez qui payait ???
    – Bref, une véritable usine à concussion, dont les opérateurs se sont très rarement fait pincer. Ce fut parfois aussi une vraie « pompe à fric » pour certains responsables politiques et professionnels véreux.
    – Il y aurait encore beaucoup à en dire … mais vous vous lasseriez !!!

  24. Toujours juste comme d habitude malgré la morphine!
    Oui l agriculture industrielle est une horreur et puis il faudra un jour que l on sorte de cette histoire de manger de la viande trois fois par jour, nous somme manipulés comme des gros moutons
    Me suis toujours demandé comment un éléphant de 5 tonnes, peu courir à 35km.h, vivre 100 ans en ne mangeant que des branches, des herbes et pendant ce temps nous mangeons, bien conseillés, de la viande trois fois par jours, nous sommes tous juste capable de marcher pour aller quelque part, nous somme obèses et nous mourrons à 60 ans de multiples maladies..est-ce que le monde est sérieux, quand est-ce que l on revient sur terre?

    1. Tout à fait juste, il ne te reste donc plus qu’à prendre le contrepied de cette tendance : ne mange plus de viande, achète du bio, du local, discute avec les paysans qui y croient, et donne de ta personne pour que le monde prenne conscience ; c’est sans doute ce que tu fais déjà ou ce que tu vas faire, et c’est aussi le cas de la majorité des lecteurs / rédacteurs.. Longue vie à toi, qui dépassera sans doute les 60 ans !

      1. Complètement d´accord avec vous, et avec le mot-clé : prendre conscience.
        Que chacun travaille à saborder le système dans lequel nous vivons ici, que chacun d´entre nous prenne la mesure de l´immense pouvoir qu´il détient pour faire tomber l´édifice économique et politique. Les drames auxquels nous assistons, toutes les tragédies du Vivant, des humains, des animaux, des végétaux ont la même origine : notre avidité, notre égoïsme, notre ignorance volontaire, soigneusement cultivée, des liens qui unissent toutes les formes de la vie, des conséquences de nos actes quotidiens. Nous détournons le regard, ah! oui, il faut dire qu´en cette discipline nous avons une forme olympique ! Tout un éventail de petites techniques mentales, de justifications boiteuses nous aident à entretenir un cocon que nous pensons sans failles mais qui finira par tomber en lambeaux. Notre empathie, souvent sélective, se limite au cercle restreint de la famille ou des amis. Et quand nous ne pouvons vraiment pas éviter de voir certaines choses, quand des photos insoutenables, quelles qu´elles soient, ébranlent notre quotidien, nous versons quelques larmes, sans doute sincères pour beaucoup d´entre nous, je ne le conteste pas, et puis le naturel revient au galop, nous reprisons le cocon et tout continue comme avant.

        Illustration : dans ma ville, un petit biotope merveilleux est en train de disparaître sous les coups des bulldozers, écrasé par les chenilles des pelleteuses, ces engins monstrueux qui éventrent la terre. Les pontes de l´économie régionale ont décidé d´y faire construire un golf !!! La manifestation organisée contre ce projet insensé a réuni une centaine de personnes, au plus ! Dans une ville de 120 000 habitants ! Quand nous avons vu que la destruction était déjà si avancée, qu´il n´y avait plus rien à sauver, certains ont proposé de faire installer des structures d´accueil pour les réfugiés. Refus catégorique. Aucun soutien !
        Des réfugiés, ça coûte du fric fut en gros la réponse, un golf ça remplit les caisses (soi-disant). Alors pour ces grosses huiles de l´économie, et pour le brave citoyen bien au chaud dans son cocon, réfugiés de toutes sortes écoutez-bien, soyez gentils, disparaissez en mer, coulez à pic, avec vos gosses, et par pitié, ayez au moins la décence de ne pas venir vous échouer sur les plages d´une station balnéaire ! Ça nous gâche la soirée télé !

  25. J’avais des infos à vous poster et des questions à poser. Mais j’ai été avertie que mon commentaire, mon pseudo et mon adresse mail était des spams.

    Si celui-ci passe, bon courage à Fabrice pour ses douleurs et bon lendemain à tout le monde.

    1. Allo,

      Itou, c’est le bord ‘ailes!

      A prendre comme un cygne …. pour se retirer. 🙂

      A présent. C’est dans la vraie vie que cela se passe. Avec tout ce que nous savons, il n’y a pas a faire tourner la trottinette pour capter dans quelle direction aller.

      Grand Merci de tout coeur a toustes. Je ne demanderais plus de vos nouvelles …. car cela serait un manque de confiance en vôtre capacité de faire au mieux.

      Plein de bisous, et …. Spassi Bog, 😉 😉

  26. fille de modestes paysans du sud, j’entendais parler dans mon enfance de remembrements, SAFER, marché commun, … Et je me souviens bien que l’ambiance qui entourait ces conversations n’était pas chaleureuse !!
    J’achèterai ce livre car il me paraît empreint de bon sens.

  27. La viande est un outil politique fiable et flexible, adaptable a une grande diversite de contextes sociaux:

    – L’etat Indien du Maharastra a rejoint le club des etats ou la consommation, la possession et la vente de viande de vache, boeuf, taureau, bufle et bufflesse est interdite. Cette decision a ete prise au plus haut niveau, en connivence avec le gouvernement central, pour « respecter les sentiments religieux » d’une certaine communaute du pays. Du coup, les paysans, dont beaucoup n’ont pas les moyens de nourrir correctement leurs propres enfants, doivent nourrir leurs animaux jusqu’a leur mort, . Dans les regions ou la secheresse fait craindre le retour de la famine, les paysans doivent depenser 3000 roupies pour enterrer ou bruler chaque carcasse d’animal mort de soif. Mais puisque l’Inde est devenue recemment le plus grand exportateur mondial de viande de boeuf, la politique raciste d’exacerbation des antagonismes communautaires fait bon menage avec les affaires. Shining India.

    – En France une tendance politique se renforce qui veut rendre obligatoire la presence de porc dans un menu unique dans les cantines scolaires. Au nom, bien sur, de la… hum… « laicite ». Comme on sait, il est difficile de trouver une industrie qui aie autant detruit l’eau potable et l’environnement et qui coute aussi cher a long-terme a la societe que la « production » de viande de porc. Tout en enrichissant certains indutriels. France pays de la liberte et des droits de l’homme.

    Finalement ce sur quoi l’industrie survit et prospere c’est non seulement sur l’exploitation de la nature et des animaux qui ne nous ont rien demande, c’est aussi sur l’exploitation des vulnerabilites d’une societe, de son agressivite, exploitation enrobee dans un discours vendable, la « religion » ici, la « laicite » la-bas, peu importe, tout est bon tant que ca fait tourner la machine et que ca renforce le pouvoir des politiciens. Aimable fascisme.

  28. Le fascisme ? Pourquoi donc ?
    Est-on obligé de manger de la viande ? Est-on obligé d´en consommer 89 kg par an, dont 34 de viande de porc ? Jambon crû à gogo, saucisses variées, pâté, foie gras ?
    Sommes-nous menacés par une police de la bidoche qui vient s´assurer que nous nous comportons en braves citoyens modèles et que nous ingurgitons chaque jour notre lot de chair plus ou moins fraîche ? Pas encore, que je sache ! Les consommateurs sont les principaux responsables de la détresse animale.

    « Quand on pense qu´il suffirait que les gens n´achètent pas pour que ça ne se vende plus  » Et que ça ne soit plus produit ! C´est aussi simple que ça, merci Coluche !

    1. Martine, forcer un gamin a amener un sandwich et creer artificiellement une situation ou les autres pourront se moquer de lui, c’est projeter sa sensibilite dans une sphere geopolitique qu’il ne maitrise absolument pas et c’est ainsi le transformer en chair a canon avant meme qu’il en ait l’age. L’astuce politique, son habillage, et ses effets, appartiennent bien au fascisme.

      Tout comme l’exemple Indien.

      Sinon, il y a une bonne petition ici:

      https://www.change.org/p/pour-une-alternative-végétarienne-obligatoire-dans-les-cantines-scolaires?recruiter=63420527&fb_ref=Default

      Petition qui illustre bien que, si la destruction ecologique n’est pas forcement la cause de tous les maux, la reconstruction ecologique est presque toujours un moyen de resoudre meme ce qui n’a a priori rien a voir avec!!!

    1. Cet article de Pablo Servigne dans Reporterre est d’une extreme confusion. Il est ridicule d’affirmer que les refugies d’un petit pays qui a subi 4 ans de guerre d’une coalition regroupant une vingtaine de pays dont certains des plus puissants de la planete, dont plusieurs villes ont ete rasees, qui a subi des centaines de milliers de morts, et ou les forces attaquantes mettent en scene de maniere spectaculaire leur violence pour en augmenter les effets (enfants gazes, executions publiques, esclavage, destruction du patrimoine)… sont des refugies climatiques.

      A part le titre scandaleux, meme les exemples donnes sont tres discutables. Il est bien plus facile de montrer que la plupart des catastrophes ecologiques sont le resultat de guerres que leur cause!!!

      Il suffit d’etudier l’histoire des colonies.

      En conclusion, article plutot ignorant, et tres bizarre sur le fond.

      1. En contre-point a l’etrange confusion de Pablo Servigne, celui-ci clarifie bien des choses:

        http://www.reporterre.net/Les-refugies-climatiques-sont-les

        Pour repondre a Martine, le « consommateur aveugle et egoiste » a bel et bien ete invente.

        Cette de-responsabilisation est le produit de trois freres jumeaux de l’ideologie moderne: 1. le liberalisme economique nous promet que la somme des egoismes produira « magiquement » le bien commun; 2. la revolution gauchiste, les recits « du grand soir » nous promettent que « le sens de l’histoire » transformera « magiquement » la violence en paix; 3. le darwinisme genetique nous fait croire que l’ordre sera produit « magiquement » a partir du hasard et du chaos. Ainsi, « la main invisible du marche », « le sens de l’histoire » et les avatars plus ou moins avoues du « demon de Laplace » ont accompagne les progres foudroyants d’une pensee qui s’esperait « scientifique » mais qui n’a fait que repandre des croyances magiques en des promesses impossibles, et la soummission a l’autorite qui en maitrise le langage.

        L’ecologie nous reparle de vers de terre, de responsabilite et de choses pratiques, et ainsi mets a bas le jargon, derriere lequel s’abritent l’autorite qui ne se nourrit que de pensee magique. L’ecologie est une education pour adultes, une education a la civilisation.

        1. Cher Raton Laveur,

          Je découvre Welzer, que je n’ai donc pas lu, mais en lisant ses critiques et interviews disponibles sur internet, je trouve qu’il n’est pas évident de faire la part des choses entre ce qu’il a écrit lui-même et les interprétations que les uns et les autres en ont tirées. A moins que lui-même ne soit pas aussi clair qu’il le faudrait (ou que je le souhaiterais…). D’accord, il écrit beaucoup de choses qui ne peuvent pas être niées, et par exemple les exemples qu’il donne de destructions délibérées de l’environnement d’une société, destruction considérée par ses promoteurs comme instrument légitime d’une guerre légitime.

          Cependant, je ne connais guère d’exemples contemporains de guerres motivées par un changement de l’environnement. Welzer a du aller jusqu’au Soudan pour en trouver un, et il ne convaincra pas grand-monde s’il essaye de prouver que la partition du Soudan est due à un problème de sécheresse… Et puis, comme par hasard il prend un exemple dans un pays du Sud. Alors qu’il y a énormément d’exemples contemporains de guerres motivées par l’accaparement de ressources… Mais elles sont toutes Européennes ou Nord-Américaines ! C’est-à-dire de culture Européenne. Le pétrole bien sur, mais en fait l’économie en général sous tous ses aspects. Mais revenons sur ce qui me semble être l’ambigüité de Welzer.

          On nous parle depuis longtemps déjà des « futures guerres de l’eau ». C’est là qu’il faut être précis. La destruction de l’environnement (et là le terme « environnement » est parfaitement justifié, il ne s’agit pas de « la nature » ni même de « l’écologie » mais bel et bien de l’environnement très précis d’un groupe humain spécifique) est depuis longtemps une arme de domination. On peut peut-être situer l’invention de cette arme au XIX siècle, lorsque le capitalisme Britannique, après avoir avec succès fabriqué son prolétariat domestique en plongeant de manière délibérée la paysannerie dans la pauvreté, de la manière théorisée par Malthus, a commencé à saccager les techniques écologiques traditionnelles en Inde : Dévastation des systèmes traditionnels de gestion de l’eau qui étaient intimement lies à l’organisation socio-économique de la société, promotion probablement délibérée du paludisme, déforestation massive, remplacement par la force des récoltes de nourriture par les récoltes de drogue (opium, une récolte et un commerce qui d’ailleurs aujourd’hui n’existent plus qu’en Afghanistan, ou ils ont été ressuscités sous l’occupation Otan-Etats-Unis) ou de récoltes commerciales et exotiques qui, exploitées à perte de vue, stérilisent les sols, comme l’indigo, le teck, le thé, etc. Combiné avec la destruction de l’industrie locale, cette destruction environnementale a crée des sécheresses et des inondations de plus en plus catastrophiques, a détruit la capacité de la société à y faire face, avec pour conséquences les plus grandes famines connues de l’histoire, les fameux « holocaustes de l’époque victorienne tardive » (« late victorian holocausts ») selon le titre du livre de Mike Davis, qui se chiffrent en millions de morts, et qui n’ont fait qu’empirer jusqu’à la dernière, en 1943, qui a fait elle seule entre 2 et 4 millions de morts.

          Un des meilleurs livres sur la destruction écologique coloniale est celui de Rohan D’Souza: Drowned and Dammed: Colonial Capitalism and Flood Control in Eastern India. Le célèbre et formidable livre « Dying Wisdom » du CSE est aussi très riche en exemples de techniques massivement détruites mais qui ont survécu ca et la, et qui sont souvent le seul fil qui maintient encore en vie des régions entières.

          Il est extrêmement intéressant de constater que ces grandes famines ont pris fin avec l’indépendance. L’environnement ne s’est pas amélioré, au contraire ! La situation environnementale est bien pire aujourd’hui qu’en 1947, la population a explosé, la corruption des élites n’a probablement pas diminué, et cependant la famine a été presque entièrement éliminée. Voila une leçon sur la résilience et sur l’intelligence écologique et sur la créativité d’une société (et aussi sur le rapport entre famine et démocratie : sur quoi Amartya Sen a travaillé).

          Et donc, c’est là qu’il faut être précis, et ne pas confondre les causes et les effets. J’ai la désagréable impression que Welzer cultive une ambigüité qui a des relents de Paul et Anne Ehrlich et leur « bombe P » !

          D’ailleurs au fond on retombe dans la question de fond posée par Malthus, Verhulst etc. Jusqu’à quel point, ou de quelle manière, peut-on considérer les êtres humains comme des êtres naturels ?

          Il faudrait savoir si Malthus aurait été prêt à renoncer à tous ses biens, à sa sécurité matérielle, dans le but de, selon sa propre théorie, « augmenter sa motivation à travailler » et ainsi produire de meilleures œuvres et contribuer de manière plus créative au bien de la société. Aurait-il été prêt, comme le font traditionnellement les renonçants Indiens, et encore aujourd’hui, à abandonner toute leur sécurité matérielle pour ne plus se concentrer que sur l’essentiel ? Il me semble que sa théorie est puissante mais incomplète parce qu’il ne s’est probablement pas posé cette question. Question de la place, au sens le plus concret et le plus physique du terme, qu’occupe le théoricien dans sa propre théorie, que se sont posé Foucault, Derrida, Lévinas, René Girard, pour ne citer qu’eux. Et avant eux, Rudolf Steiner.

          Au fond Welzer me semble être un représentant typique de cette pensée typiquement occidentale qui conçoit tout en termes de guerre : L’économie, l’écologie, la société : tout, absolument tout…

          Et comme (dans l’interview à Mediapart) il affirme préférer l’école anglo-saxonne, refuge du positivisme naïf, à la lecture de Derrida, on dirait qu’il a d’avance renoncé à se poser lui-même la question cruciale de la modernité : Que fait le penseur Welzer, en pratique, lorsqu’il est confronté personnellement à ce qu’il appelle la « raréfaction des ressources » ?

          J’ai même l’impression que Welzer n’a pas lu René Girard. Il aurait du, pourtant, pour un homme passionné par la question de la violence, et puisque Girard a vécu et enseigné toute sa vie aux Etats-Unis !

          Revenons à la question centrale. Ce que (je crois, d’après les articles et interviews disponibles sur le net) fait Welzer c’est de naturaliser une question essentiellement morale. Erreur magistrale. On peut voir la guerre dans la nature, on peut aussi ne pas l’y voir. La nature n’en a rien à faire, elle n’est ni guerre ni non-guerre. Affirmer, comme le défend Welzer, qu’il peut exister des guerres motivées par la compétition pour les ressources, c’est aussi justifier que c’est une raison légitime de faire la guerre. En bon petit soldat de l’Occident, Welzer essaie ainsi de justifier les guerres Occidentales du XX siècle, qui ne sont pas encore tout a fait terminées, même si la théorie « civilisationelle » de Lewis-Huntington a déjà annoncé son intention de prendre la relève, et a déjà été bien mise en pratique. Il projette sur sa discipline l’obsession typiquement occidentale de tout interpréter en termes de guerre, et de confondre les moyens de faire la guerre avec les raisons de la faire. Et d’annoncer ses « prédictions »… avant de travailler à les mettre en œuvre !

          Il ne s’agit pas de nier la guerre, mais il ne faut pas être naïf, elle ne vient pas de la nature. Mike Davis, l’auteur de « Late Victorian Holocausts » est très clair là-dessus.

          Fabrice Nicolino a classé un grand nombre de ses articles sous le terme « morale ». Voila une attitude salutaire, qui permet d’éviter l’erreur de Welzer, et qui nous donne un moyen de poser la différence entre la cause et l’effet.

    1. Porcinette, ou est la contradiction? Ouvrir sa porte peut parfois, justement, amener a ouvrir aussi les yeux. C’est meme souvent dans cet ordre que ca arrive. Nul ne sait vraiment ce qui se passe dans le coeur des gens, malgre la propagande qui tente de nous endormir.

    2. C’est vrai que demander des subventions au gouvernement pour heberger des refugies faut avoir le coeur bien accroche… C’est comme si ceux qui cachaient des juifs pendant l’occupation avaient demande des subventions au gouvernement… Meme en admettant que « l’etat » n’est pas monolithique, ce qu’il n’est pas heureusement, il faut quand meme poser des limites!

    1. bien évidemment! D’ailleurs un terroriste en culottes courtes de 3 ans est mort noyé sur une plage turque il y a peu. Ouf, on l’a échappé belle! Pourquoi relayez-vous ce genre d’inepties Porcinette?

  29. Laurent Fournier,
    Je voulais dire en ce qui concerne votre premier commentaire (ouvrir sa porte, ouvrir son coeur).
    Pour celui sur les subventions, je n´ai pas compris de quoi il s´agit mais je ne suis pas toujours très bien informée sur ce qui se passe en France.

    Il est possible que vous ayez raison dans votre commentaire sur l´origine et la formation du « consommateur aveugle et égoiste », je n´ai pas les connaissances nécessaires pour pouvoir en discuter.
    Mais je ne sais pas si « l´écologie » a affaire avec la civilisation. Du moins dans le sens que je donne à ce dernier mot. Ce serait pour moi plutôt une forme d´éducation au respect, à la considération, à la déférence. Et, pour que l´espèce humaine réintègre sa place, l´écologie est indissociable de la modestie, de l´humilité même. Indissociable aussi de l´amour de la vie. Ou de la Vie.

    1. Martine, sur les subventions c’est dans l’article de Reporterre. En fait je me demande maintenant si ce n’est pas cela qui a fait reagir Porcinette! Sur les origines philosophiques du consumerisme, je ne fais qu’associer des choses qui sont plutot des souvenirs de jeunesse. Ca m’avait toujours choque, cette histoire d’egoisme individuel qui est sense se transforme magiquement en bonheur collectif (fable de Mandeville, Adam Smith, etc.), et ce n’est que tout recemment que j’ai realise que c’est le meme reflexe de pensee qui agit dans le darwinisme social et dans le reductionnisme scientifique: A l’origine, en reaction a la domination de l’eglise, on croit reduire, eliminer en s’opposant au dogme, mais on s’apercoit plus tard que cette reaction est excessive, car au lieu de simplement reduire, eliminer, on a en fait ajoute quelquechose en plus! Le vrai reductionnisme n’est pas aussi facile qu’on croit! Et il n’autorise pas a sortir de son chapeau des « principes » commodes et autres « petits lutins », variantes, en plus naif, des croyances antiques. En fait arriver a vraiment eliminer pour de vrai les hypotheses inutiles est extremement difficile et preoccupe meme les physiciens, comme en temoigne ce que disait Hawking a un de ses collegues: « Il est amusant qu’on s’accroche tant a la conservation du nombre baryonique, peut-etre est-ce pour compenser la perte du dieu createur »! (aucune idee de ce qu’est le « nombre baryonique ») Mais plus tard, Hawking lui-meme invoque le « principe chronologique » pour interdire le voyage dans le temps et sauver la causalite… que rien sinon ne permet de prouver… Meme le grand Hawking a du mal a se passer de croyances, et il les appelle « principes »!

      Je suis bien d’accord avec votre caracterisation de l’ecologie!

    1. P.P, ces discussions autour du « climat » commencent à m’énerver. En utilisant un seul mot, « climat », on commence à croire qu’il n’y a qu’un seul problème (et par conséquent, une seule solution). Y ajouter la guerre contre la Syrie c’est vraiment la cerise sur le gâteau! Comme si les milliards d’euros d’efforts de guerre dépensés par la coalition (dont notre pays fait partie), les armes sophistiquées, et surtout les renseignements donnés aux hordes terroristes, sans oublier les bombardements délibérés contre l’armée Syrienne et les infrastructures, y compris nucléaires, n’y étaient pour rien! Aujourd’hui la moitié de la population Syrienne, environ 10 millions, a perdu sa maison et ses moyens de subsistance. 3 millions sont réfugiés à l’étranger (Turquie, Liban, Jordanie, Irak) et 7 millions de réfugiés sont restes en Syrie. Les pertes économiques sont en dizaines de trilliards d’Euros. Une génération d’enfants ne sera pas allée à l’école, une génération d’étudiants n’aura pas étudié. Qu’un journal français, pays membre de la coalition, écrive ce genre de choses toute honte bue me parait insupportable.

      Pour en revenir au « climat » moi je ne connais qu’une seule chose: mes bâtiments sont bio-climatiques, pas « climatiques »!!! Une maison bonne ici sera mauvaise là-bas. Tout est local. Tout est spécifique. C’est pareil pour l’agriculture: Une pratique bonne ici sera mauvaise là-bas. On crève des « solutions universelles miraculeuses »: les centrales thermiques et nucléaires, la « révolution verte », le béton armé, les adductions d’eau, le « mécanisme de marche », etc. L’écologie est un mouvement vers le concret, le terre-à-terre, le spécifique, le réel. Alors je regarde d’un mauvais œil ces discours sur « le climat » qui ne produisent aucun résultat concret mais qui nous font croire que les solutions se situent dans une sphère abstraite hors de portée du commun des mortels. La tentation de la solution universelle revient à l’assaut, de manière encore plus sournoise.

      Maintenant sur « la sécheresse » en Syrie, il n’est pas difficile de trouver des documents sérieux en 5 minutes sur internet :

      http://inweh.unu.edu/wp-content/uploads/2013/05/TradTech_part1.pdf

      http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001817/181799E.pdf

      http://www.unep.or.jp/ietc/Publications/TechPublications/TechPub-8f/C/Syria1.asp

      Si les techniques sont spécifiques, l’attitude n’est pas différente de ce qui se fait en Inde sous le nom générique de « rain water harvesting » : produire localement ce qui est utilisé localement. Pour l’eau, c’est la gestion des sols, de l’infiltration, la régénération du couvert végétal, et surtout, toute l’organisation socio-économique qui permet de faire vivre ces techniques. Mais « changement climatique » c’est tellement plus facile !

      J’aimerais beaucoup que Stéphane Foucart nous parle de ce qui est arrivé aux gens qui faisaient vivre ces techniques et qui les documentaient et poursuivaient ces recherches. Peut-être ont-ils déjà été égorgés en public par nos petits gars de « l’opposition modérée » qui « font du bon boulot sur le terrain ».

      Si l’on veut protéger l’écologie, il faut aussi ne pas massacrer les écologistes !

      1. @ Laurent Fournier : Quel belle expression que celle de « rainwater harvesting » ! Récolte de l’eau de pluie sonne mieux que la très mécanique traduction « récupération d’eau de pluie ». Je suis tenté de penser que cet écart linguistique signe aussi une différence d’approche ?

        Quid de http://www.rainwaterharvesting.org/index.htm ?

        Dans un billet du 14 novembre 2014, Marc Laimé écrivait : « Sortir de l’impasse de Sivens ? Stage obligatoire de 12 mois au Mali et au Rajasthan pour Ségolène Royal, Manuel Valls, Thierry Carcenac, le Préfet du Tarn, et tous les IGREF ! » http://www.eauxglacees.com/Sivens-le-Gers-et-le-Rajasthan
        En commentaire à cet intéressant billet, était indiqué un lien qui vous intéressera sans doute : http://www.waterparadigm.org/indexen.php?web=./home/homeen.html

        1. Oui, je crois que le site

          http://www.rainwaterharvesting.org/index.htm

          est l’un des plus serieux et des plus complets, avec des liens vers probablement tous les autres sites importants. Le CSE est une des organisations de reference les plus respectees pour non seulement la recolte de l’eau mais l’ecologie en Inde.

          Marc Laime a bien raison. Un stage d’un an obligatoire au Rajasthan (pas que chez Tarun Bharat Sangh) ou ailleurs en Inde, et auparavant pour preparer leur stage intensif en ecologie sociale, la lecture de « Les gouttes de lumiere du Rajasthan, traditions de l’eau dans le desert Indien » (l’Harmattan), et aussi de « Dying Wisdom » (CSE editeur, New Delhi), pour tout ministre de l’environnement. J’ai moi-meme travaille un an pour Tarun Bharat Sangh et j’y ai appris enormement de choses… meme pour un architecte!

          Je ne connais pas l’autre site, ca a l’air interessant, il me faudra du temps pour lire le bouquin offert en telechargement…

  30. Je pense qu’il faut informer les lecteurs de ce blog que le 26 septembre prochain il y aura des manifestations dans plusieurs villes de France contre la décision du gouvernement de tuer 36 loups, pourtant espèce protégée !

    Gérard Charollois, candidat aux futures primaires écologistes, sera présent à Bordeaux.

    http://gerardcharollois2017.fr

  31. « caractere profondement structurel » dixit Le Monde??? Que dalle! Les problemes qui sont rassembles sous l’appelation debile de « changement climatique » ne sont pas « structurels » (mot abstrait et idiot) mais sont profondement humain, completement politiques.

    Les « refugies climatiques » sont en fait des refugies du developpement:

    http://m.thehindu.com/opinion/op-ed/obituary-on-ramaswamy-r-iyer/article7642407.ece

    Ramaswamy Iyer a porte le combat jusqu’a la cour supreme de l’Inde ou il a conteste la constitutionalite de deplacer par la force les communautes qui vivaient en harmonie avec les rivieres, la foret et la nature pour pouvoir les exploiter au profit de l’industrie. Il est mort le 9 septembre.

  32. Il y a le paysan qui résiste (confé) et le paysan qui se fait avoir (FNSEA). Je plains ces derniers qui font partie des Cerfs esclaves du fric, marionnettes/girouettes, abusés et trompés. Aimer les animaux ce n’est pas les manger. Le paysan a toujours souffert de la technocratie et de la féodalité… Les subventions lobotomisent nos paysans…
    La nourriture industrielle (et la viande pleine de médicaments) rend la population amorphe, docile et imbécile, c’est bien pour les financiers et les politiques qui s’enrichissent. Continuer à dénoncer ce système sera-t-il salutaire ? Combat difficile qui doit être mené même s’il paraît sans fin, un jour « la Plèbe » se réveillera de sa léthargie programmée par nos technocrates soumis aux lobbies.

    1. Le sous titre dans la présentation de ce documentaire  » La disparition des habitats » nous ramène directement à l’extrait du livre de Fabrice décrivant les soixante années de Remembrement en France justifiées par les Igref. Détruire les structures du bocage, arbres, arbustes, haies, etc… c’est bien détruire en même temps des habitats favorables à la vie de toute une série d’espèces qui pouvaient aider l’agriculteur à produire naturellement sans gêner la reconstitution des forêts.

      Je vais probablement heurter, (Fabrice certainement et je le regrette), mais je ne suis pas du tout inquiet des mesurettes Royalo-socialistes prises actuellement contre le Loup, espèce protégée : cela ralentira peut être un peu, mais ne compromettra pas le retour et l’expansion de cette espèce sociale qui a su si bien s’adapter à la France du XXI° siècle , utilisant pour se déplacer facilement les ponts sur le Rhône, les tunnels sous la montagne, les bords de route etc.. se nourrissant des moutons regroupés et disponibles….le tout dans un espace rural agressé qui se vide, hélas, de ses humains paysans qui l’ont modelé et jardiné jusqu’ici et de ses vieux chasseurs qui n’ont toujours pas réussi à éliminer le Renard, aidant de plus, (en dépit des plans de chasse) à promouvoir l’expansion du Chevreuil ( à 100m de chez moi dans la luzerne tous les soirs) et du Cerf ( qui brame maintenant chaque année dans les parages, et saccage les jeunes arbres replantés par les producteurs de châtaignes proches). Sans compter le Sanglier, élevé « naturellement » parfois , par des producteurs de MaÏs du coin ou exploitant les composts de jardiniers ruraux ou urbains mal clôturés, tout en retournant leurs pelouses pour se nourrir des vers… Voir les faits divers de la Dépêche… Mais le Sanglier permet aussi l’entretien du lien social, lorsqu’il est servi rituellement dans le repas annuel de l’Association de chasse de mon village …

  33. les réfugiés aussi du nouveau colonialisme dont les médias nationaux ne disent mot
    et l’accaparement des terres de paysans qui étaient autonomes
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5219-agro-colonialisme-au-congo-la-finance-de-developpement-europeenne-et-americaine-alimente-une-nouvelle-phase-de-colonialisme-en-rdc
    une intéressante émission ce matin:
    Quels sont les modèles agricoles aujourd’hui ?

    Avec : Aurélie Trouvé, ingénieur agronome, maître de conférences en économie et spécialiste des questions agricoles et alimentaires, auteur de « Le business est dans le pré » (Fayard) et Philippe Chotteau, ingénieur agronome spécialisé en économie et développement rural, responsable du département économie de l’Institut de l’élevage.
    http://www.franceculture.fr/emission-l-economie-en-questions-l-europe-est-elle-agricole-2015-09-12
    merci encore Fabrice pour votre présence et persévérance

  34. Qu´est-ce que l´écologie ? Quelques réponses de Pierre Rabhi. Lisez aussi le deuxième volet de son entretie avec Reporterre.
    http://www.reporterre.net/Pierre-Rabhi-L-ecologie-interroge

    Une petite remarque encore au sujet des réfugiés, climatiques ou pas. Je pense que face à cette tragédie, une entre mille, depuis longtemps connue mais plus ou moins ignorée,
    vouloir en donner une définition n´est pas la première priorité. A mes yeux du moins. Ces gens ont besoin de soutien concret, d´empathie, comme nous si un jour nous nous retrouvions dans la même situation. Il suffit d´une catastrophe nucléaire, jamais exclue malgré les affirmations mensongères des autorités sur la soi-disant sécurité de ces bidules infernaux, pour nous jeter sur les routes. Il faudrait ne pas l´oublier. Ni que nous sommes perpétuellement en guerre contre tout, à commencer par nous-mêmes. S´il en était autrement, notre histoire ne s´écrirait pas en lettres de sang et notre planète se porterait beaucoup mieux.

    1. Oui, mais si un jour je dois franchir une frontiere avec ma famille pour fuir une region radioactive, ca ne me ferait pas plaisir qu’on nous designe comme des « refugies du mauvais karma » ou « refugies de la punition divine »… On est obliges d’employer des mots, et tout mot est une definition, alors mieux vaut faire un effort pour essayer d’employer les bons! Mais, d’accord sur l’ordre des priorites! (d’ailleurs cet ordre aide, normalement, a trouver les mots justes.)

  35. Je n’aime pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais j’espère que le gouvernement surveille de très très près nos centrales nucléaires. Et surtout, a moins de vouloir donner les plans a l’ISIL via GOOGLE-NSA, que les ingénieurs d’EdF, agents de sécurité, et en fait l’intégralité du personnel AREVA et EdF, n’utilisent ni smartphone ni internet pour leurs communications professionnelles!

    Pour paraphraser Roger et Bella Belbeo’ch, « nécessité de la servitude » bien ordonnée commence par soi-même!

    A ma surprise, aussi tard qu’en 2008, les plans avec tous les détails des ambassades, soi-disant « extrêmement protégées », étaient encore transmis ca-et-la, sans aucun chiffrement, dans de toutes-bêtes pièces jointes gmail! C’est a dire directement dans les dossiers bien classés de la NSA. Jusqu’à quelle année ces pratiques paresseuses ont-elles continué? Continuent-elles encore? J’ignore.

    Une ambassade c’est une chose, mais peut-être qu’on devra faire face bientôt a un Fukushima bien Français, bien organisé avec des passeports au noms arabes et des drapeaux de l’ISIL dans la boite a gant d’une C3 dans le parking du personnel. Et alors que le nuage radioactif sera a peine éparpillé, on enverra déjà les rafales finir d’oblitérer les chrétiens en Syrie. Avec des bombes a neutron, pour faire bonne mesure.

  36. Aujourd’hui sur la même page de Reporterre, deux personnalités s’expriment sur les rapports en France « écologie politique, écologie scientifique « .

    Pierre Rhabi
    http://www.reporterre.net/Pierre-Rabhi-L-ecologie-interroge

    « Que doit faire l’écologie politique pour porter ce contre-modèle ? Quels sont les leviers du changement pour les écologistes ?

    L’écologie, telle qu’elle est, ce n’est pas un défaut. L’écologie, c’est la Vie. L’écologie ne choisit pas « vous êtes de droite, vous êtes de gauche », elle n’est pas du tout basée sur des choix de ce genre. On l’oublie complètement, mais l’écologie concerne la survie de l’humanité, ou pas. Il y a une biosphère, qui s’est construite d’une certaine façon, depuis des millénaires ; la Vie est advenue, la vôtre, la mienne, etc. L’écologie ne doit pas être réduite à une pensée politique et limitée, car construite sur l’éphémère. On ne peut pas prendre ce qui est de l’ordre de la pérennité de la vie elle-même pour une pensée limitée et simplement conjoncturel. On est en train de faire des mélanges. »

    Daniel Pauly , le biologiste marin qui a travaillé sur la « surpêche »

    http://reporterre.net/Comment-scientifiques-et-ecologistes-peuvent-travailler-ensemble-L-exemple-de

    « Je suis une personne de gauche et le problème ce n’est pas que les écologistes français soient à gauche, c’est qu’ils impliquent l’écologie dans un contexte uniquement politique alors qu’elle doit être vue dans un contexte scientifique. »

    1. La tenace séparation homme/nature chez les écologistes occidentaux!

      L’affirmation que la terre se porterait mieux sans les hommes, que l’homme est une espèce nuisible, est curieusement populaire chez les écologistes européens.
      C’est drôle parce que en même temps, la plupart admettent, voire revendiquent, l’appartenance de l’homme à la nature et la nécessité de renouer le chemin qui les unit.

      Cependant, ce chemin de la réunion reste une possibilité abstraite, comme une sorte de rêve idéal et inatteignable, à l’image du « grand soir » ou la révolution instaurera le règne éternel de la fraternité, ou de l’apocalypse chrétienne qui révélera la vérité, ou même, de manière peut-être encore plus effective, comme la pratique protestante qui consiste à penser que l’eucharistie est « le symbole » du corps du Christ mais pas « vraiment » son corps, et que la messe est une sorte de « commémoration » d’un événement passé, et pas le renouvellement de l’événement lui-même, ainsi de très nombreux écologistes européens pensent et agissent au nom de non-dissociation homme-nature, et en même temps pensent et agissent constamment selon les termes mêmes de cette dissociation. Ainsi la non-dissociation est réduite au rang d’un dogme abstrait, d’une hypothèse philosophique sans traduction concrète dans le monde de l’action.

      Un exemple caricatural est le concept de « parc naturel », qui sépare d’emblée le domaine de la vie des hommes, ou la destruction de la nature est reconnue comme inévitable, de celui de la vie de la nature, qui doit avoir le moins possible d’hommes. Ce concept appliqué en Inde est en bonne symbiose avec le colonialisme, qui considère que seuls les hommes d’une certaine qualité (les touristes domestiques ou étrangers, c’est-à-dire l’élite économique locale ou globale qui prend des vacances) ont légitimement le droit d’avoir une relation avec la nature, telle que conservée dans le parc, et que les communautés qui ont préservé ces lieux jusque maintenant n’y sont en fait que des intrus, tolérés sous conditions, ou chassés de force pour aller remplir les bidonvilles.

      Au contraire, en Inde mais en Asie d’une manière générale, l’écologie est indissociable de l’organisation sociale. Toutes les initiatives écologiques ont leur source, puisent leur énergie et opèrent dans le domaine social, dans la manière dont la société s’organise, du niveau le plus local ou plus général. Un mouvement écologique en Inde est a la base une rébellion locale, une prise en main par la communauté de son destin, et c’est a ce titre même que ces mouvements ont toujours une dimension menaçante pour le pouvoir et pour la classe possédante, ce qui conduit a des stratégies complexes. Mais une constante est qu’on ne trouvera personne pour imaginer l’écologie hors de toute relation avec la société.

      Il est donc extrêmement intéressant qu’en France il semble nécessaire d’affirmer que l’écologie est une science et, (« par conséquent », même si cette conséquence n’est pas élaborée) n’a rien à faire avec la politique. Ce qui ne peut s’interpréter que comme cela : la science étudie la nature, la politique est l’art de conduire les activités communes des hommes, et les deux concernent deux sphères séparées. La manière dont les deux sphères communiquent malgré tout, dont l’économie aide la science écologique, ou dont la science écologique peut aider une politique sage, reste indécise. Peut-être ce lien est-il d’emblée rangé dans la catégorie politique ?

      Quoi qu’il en soit, on constate que même aujourd’hui, l’hypothèse de la séparation homme-nature reste tenacement ancrée chez les écologistes européens, qui malgré tous leurs efforts semblent avoir bien du mal à s’en débarrasser complètement.

      Sans doute l’Asie est-elle aidée en ce qu’elle n’a jamais compris, et donc jamais adopté, la vision apocalyptique propagée par l’église depuis St Augustin, et poursuivie après par le réductionnisme scientifique, qui consiste à penser les conditions de la vie sur terre et la vérité « ultime », qui sera révélée « un jour », comme inexorablement séparées.

      La cohérence de notre pensée demande de remettre en question cette vision, afin que celui qui pense être un écologiste se donne les moyens d’agir vraiment en écologiste, et ne sépare plus dans la pratique ce qu’il affirme ne pas être séparé.

  37. Cher Fabrice,
    Tu ne me déranges jamais et bien que les années passent, je pense que je ne lâcherais moi non plus jamais « l’affaire » en dépit de tous les faux semblants que j’ai côtoyés … J’attends avec impatience ton ouvrage – je continue de me battre, demain dans la pays de Tronçais, avant que le massif ne soit plus qu’un champs d’arbres comme l’entrevoyait François Terrasson, que je me suis employé à faire découvrir aux étudiants en géo de Paris 8 que j’ai eu la chance de côtoyer ces 12 dernières années … ainsi qu’avec Guy Roche de 3B (Bocages et bouchures en Bourbonnais) avant que le maillage de ce pays où foisonne la gent rousse des haies … ne soit écorché jusqu’à l’os … Si tu as besoin de souscriptions, j’en serais … Prends soin de toi et de tes proches …Amitiés
    Christian WEISS

  38. Bjr Fabrice,
    Heureux de croire qu’outre la vie reconquise, tu as retrouvé la niaque pour poursuivre tes actions et tes projets. Cela a du et doit être encore très dur.

    Ce monde du GREF que tu évoques dans ce chapitre 7, je l’ai bien connu et je pourrai commenter longuement. Si tu as un peu de temps on pourra en parler un jour, les pieds sous la table éventuellement.

    En attendant, le meilleur et le plus bref des commentaires, c’est: Envoie-moi le bon de souscription car je ne le trouve pas.
    Avec mon amitié
    JLM

  39. Merci à Jean-Pierre J, d’avoir rapporté les propos de Pierre RABHI et de Daniel PAULY, et leurs définitions, auxquelles j’adhère totalement.
    L’écologie politique veut-elle être « le Marxisme du 21ème siècle ? » Il ne suffit pas de le dire… ou d’en écrire des pages…. Encore faut-il le faire.
    Qui, ici, a lu le texte « LAUDATO SI » du pape François ? Voilà un texte

  40. Merci à Jean-Pierre J, d’avoir rapporté les propos de Pierre RABHI et de Daniel PAULY, et leurs définitions, auxquelles j’adhère totalement.
    L’écologie politique veut-elle être « le Marxisme du 21ème siècle ? » Il ne suffit pas de le dire… ou d’en écrire des pages…. Encore faut-il le faire.
    Qui, ici, a lu le texte « LAUDATO SI » du pape François ? Voilà un texte qui pourrait nous inspirer.

  41. La plupart des éleveurs de bidoche et de lait sont des nazis envers les animaux!
    Ces abrutis d’éleveurs de cochons bretons se plaignent à longueur d’année en produisant de la merde, en polluant l’environnement et surtout en maintenant leurs animaux dans des conditions épouvantables!
    Personnellement je suis végétarienne et bon vivant, mon fils itou!
    Les vaches laitières aussi sont vraiment à plaindre, inséminées, on leur enlève leur veau 24h après sa naissance, elles, on les pompe jusqu’à l »épuisement, le bébé, lui, va se faire engraisser pour finir en paupiettes ou si c’est une femelle, elle suivra la gloire de sa pauvre mère.
    Dernièrement, une loi est sortie stipulant que les animaux sont des êtres sensibles et non des objets, compris les paysous???
    Par chance, il existe quelques agriculteurs vraiment amoureux de la terre, qui font leur job en respectant un max la nature qui est leur fond de commerce. Ils courent moins derrière le fric, je ne sais pas, mais au moins, il font leur travail mieux que ces abrutis d’éleveurs industriels!

  42. C’est schizophrénique, notre relation aux bêtes…A quel moment cela s’arrête-t-il l’émerveillement de l’enfant devant l’animal, qui partage cette terre avec les humains? A quel moment dissocie -t-on le gigot, du charmant petit animal, le veau qui tête sous la mère, attendrissant, de l’escalope milanaise…Qui continuerait à manger de la viande après une seule journée passée dans un abattoir. Pas beaucoup d’images d’un abattoir en pleine action… Beaucoup d’hypocrisie, beaucoup de déni…Sans vouloir donner de leçons, peut-être peut-on juste demander à ce que les animaux que nous tuons, parfois à l’aube de leur vie, pour nous nourrir, aient eu une existence digne. Ce qui n’est pas le cas des truies reproductrices dans les élevages industriels, ce qui n’est pas le cas des poulets de batterie…Un cochon est paraît-il aussi intelligent et affectueux qu’un chien, et chaque bête est douée de sensibilité, c’est à dire pour la plupart de celle que nous élevons, d’une grande capacité à souffrir, en silence… (voir le beau livre d’Elisabeth de Fontenay : Le silence des bêtes)Voltaire est devenu végétarien à 70 ans, Claude Levi-strauss a écrit que les générations futures nous considéreraient comme des barbares par notre consommation de viande. Quiconque possède un animal quel qu’il soit, ne peut nier, le réconfort et l’ affection , qu’apportent les bêtes aux pauvres humains assoiffés de tendresse, et de consolation que nous sommes ? Peut-être que ce qui m’émeut le plus, c’est cette détresse silencieuse que nous imposons à des êtres sensibles et que nous pensons subalternes à notre race humaine. Sans devenir de ridicules méméres à chien ou pépéres à chat (ou l’inverse!), essayons de nous émerveiller, comme nous le faisions enfant, devant le miracle d’êtres vivants, différents de nous.

    1. … donc vous soulevez un probleme ethique.
      Mais alors, on doit y ajouter le probleme environnemental et l’emission de gaz a effet de serre, par exemple.
      On doit aussi ajouter les problemes de sante. Pour ca, on peut lire par exemple le livre du Professeur CAMPBELL. Bien que parfois critique, il n’en reste pas moins tres documente… …

  43. bonjour

    je n’ai pas pu écouter votre ITW sur France Inter. Je suis donc allé essayer de l’écouter en rediff sur leur site.
    Et quelle n’a pas été ma surprise de voir que l’on ne pouvait pas réécouter toute l’émission. Mais que s’est il dnc passé ?
    J’ai finalement réussi à écouter l’interview, mais on n’a pas accès à l’intégralité du 5/7 de vendredi, donc pas accès aux questions/réponses avec les auditeurs… Curieux, tout de même…

  44. Lu et approuvé .Prenons garde toutefois aux dérives déjà naissantes de la ‘ bio ‘ car elle aiguise les appétits . La forêt , dont la planification serait à l’origine du merdier agricole , voit elle aussi arriver de nouvelles menaces , sous couvert d’ énergie verte , il suffit de voir l’exportation d’arbres entiers ( branchettes comprises ), pour en faire des copeaux ,pour comprendre que nous sommes face à une aberration en terme de sylviculture pérenne .

  45. Retour en arrière : je découvre l’itinéraire de Renaud Jean, tout premier député communiste et responsable des questions agraires au PCF avant guerre. Après guerre il est désapprouvé par le Parti pour ses positions divergentes en 1939 et avant ( mais aussi sans doute pour une éventuelle tentative de créer un parti communiste libre et national en décembre 1940…!?).
    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETRU_171_0189#re29no29
    http://viedelabrochure.canalblog.com/archives/2013/11/15/28440327.html (un blog qui lui est consacré)
    http://la-brochure.over-blog.com/article-renaud-jean-suite-et-fin-121242332.html

    Je sais votre position vis à vis du PCF et du marxisme en général, et si je ne me sais moi aussi pas d’accointances idéologiques coco, j’ai été touché par le parcours de Renaud Jean.

  46. Bonjour M. Nicolino,

    Nous aimerions vous proposer une interview sur notre radio, pouvez vous me recontacter par mail si cela vous intéresse ?

    Merci et bonne journée,

    Emilie pour Plum’Fm

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