Avis à ceux qui soutiennent encore les Verts (et Cormand)

Quand on aime, on ne compte pas. Aussi bien, je refuse de faire le tri parmi les lecteurs de Planète sans visa. Il s’en trouve nécessairement qui ont leur carte à Europe-Écologie-Les Verts, et je suis ravi de leurs visites ici. Ce qui suit ne leur fera pas forcément plaisir, mais on commence à me connaître, n’est-ce pas ?

Alors voilà. Une ribambelle de gentilles dames et de charmants damoiseaux se sont vendus à piètre prix au pouvoir en place : Placé bien sûr – qui n’aurait-il sacrifié en riant ? -, Emmanuelle Cosse – elle vante désormais dans les gazettes un impossible « Hollande écologiste » -, Barbara Pompili, qui ne s’arrêtera pas de sitôt sur la piste de sa dégringolade. Et puis, il y a tous les autres admirables, qui espéraient tant une récompense de la part des socialos : François de Rugy, François-Michel Lambert, Jean-Luc Bennahmias. Je dois dire sérieusement à tous merci. Le spectacle de leur reptation m’aura amené aux lèvres, et plus d’une fois, un rire que je dois qualifier de gargantuesque. On prétend sauver le monde et l’humanité, et puis on tend la sébile pour y récupérer un centime d’euro. C’est vraiment du bon théâtre.

Mais ce n’est pas de cela que je souhaitais vous parler. Je viens de lire un article du Nouvel Obs sur la destinée de plusieurs chefaillons des Verts depuis vingt-cinq ans, et bien qu’il soit médiocre, il m’a intéressé. Figurez-vous qu’on y parle du petit nouveau, David Cormand, promu secrétaire national d’EELV après le départ précipité de madame Cosse vers les ors ministériels. De vous à moi, je savais déjà Cormand apparatchik. Il fut l’homme de Placé – total respect -, puis celui de Duflot, ce qui suppose de grandes, fortes, belles et sincères convictions. En 2004, Cormand était déjà porte-flingue et il a joué un rôle intéressant dans le flingage politique de Gilles Lemaire, qui était en cette année-là le secrétaire national des Verts, et l’un des moins baroques. Que dit donc de lui l’Obs (n°2685, page 66) ? Je vous recopie mot pour mot la citation :

« Plus de dix ans après, Gilles Lemaire ne s’est pas remis de la “fraude massive” lors du vote interne au “pôle écolo”. Un graphologue avait même été convoqué pour constater la manœuvre. Dans son mail de démission, il la raconte par le menu et accuse David Cormand, le nouveau secrétaire national, de “crime contre la démocratie”. Rien que ça ». C’est entre les douces mains de David Cormand que ce parti indéfendable poursuit sa noble route. Les sacs vomitoires ne sont pas fournis.

35 réflexions sur « Avis à ceux qui soutiennent encore les Verts (et Cormand) »

  1. Pour moi, c’est comme Capri et depuis longtemps : « Les Verts, c’est fini….
    Alors EELV… n’en parlons même plus.
    Ils ont fait de l’entrisme, ils ont saccagé la maison écologie, ils ont défiguré nos principes et nos valeurs, ils ne valent pas beaucoup mieux que les autres partis politiques et surtout, ils sont tous complètement périmés.
    Non, pardon : et surtout, ils ne sont basés sur aucun fondement solide, du vent pour girouettes, c’est tout ce qui les intéresse (tiens, le vent, eux aussi !).

  2. Bonsoir,
    De vrais écologistes dans nos gouvernements successifs ? Une volonté politique de sauvegarder cette pauvre planète ? Une société bâtie sur d’autres valeurs ? Vous n’auriez pas eu le plaisir de produire le long texte précédent sur nos si belles centrales nucléaires…
    Je termine La lettre à un Inuit de 2022 et les intérêts matérialistes de ce monsieur Cormand me semblent encore plus aux antipodes de la position d’un Jean Malaurie.
    Un sac ne suffira pas.

  3. Après avoir enfantée des géants : René Dumont, André Gorz, Bernard Charbonneau, Jacques Ellul, Yvan Illitch, Serge Moscovici,…. l’écologie accouche de nains. Triste réalité d’un monde ou l’insignifiance est vertu et la médiocrité aux commandes.

  4. A quoi cela sert il de soutenir un groupe vert qui parle plus, qu’il n’acte?

    Dans l’autre sens ….

    A quoi cela sert il, de parler beaucoup de verdure, de ne rien acter et d’adhérer à un groupe?

    Dans les deux cas: Des éléphants qui accouchent de souris!

    Bouh! 🙂

  5. Pour moi, comme pour beaucoup d’autres, ces soi-disant écologistes, quel que soit leur parti, ont été et sont toujours pitoyables. Beaucoup plus prompts à louer les programmes de leurs alliés politiques qu’à promouvoir des idées pour protéger l’environnement et le vivant en général, toujours plus ambitieux pour leur carrière que pour les combats à mener, se taisant quand il faudrait hurler, ils sont absents du débat ou, pire, ils stérilisent les voix d’hommes et de femmes honnêtes qui croiraient en eux. Beurk !

    Jean-Michel

  6. Ne pensez-vous pas qu’il serait maintenant vraiment temps de (re)créer un authentique mouvement écologiste
    ni de droite ni de gauche, loin de ces idéologies « libérale » ou « socialiste » qui toutes sont productivistes, même repeintes en « durable »
    loin de ces partis de gouvernement qui une fois au pouvoir se coulent dans le moule du pouvoir et de ses prébendes et oublient systématiquement leurs promesses au nom du réalisme, s’ils y ont jamais crû
    loin des utopies meurtrières des extrêmes, même repeints en vert
    puisant ses forces dans la nature, dans les associations qui luttent pour elle et pour une juste place de l’homme en elle, dans les aspirations de tout un(e) chacun(e) à vivre en harmonie avec la nature et avec ses semblables, au-delà des idéologies et des croyances d’un autre âge
    un mouvement réellement indépendant car non situé sur une ligne « gauche-droite » mais « en avant » (c’est l’image de la pointe du triangle par rapport à la ligne droite-gauche)
    porté par tous ces citoyen(ne)s qui oeuvrent pour la nature, le jardin, la bio, les alternatives énergétiques, le local, le small is beautiful, le slow food, la décroissance, le minimalisme, la sobriété heureuse, …
    sans désir d’accéder au pouvoir mais avec la volonté de changer à la base ou à l’échelle de la commune ce système destructeur mortifère qui conduit la vie sur la planète à sa destruction
    ………………………………….

  7. Ce que disait Serge Lepeltier :« J’ai réalisé que les enjeux environnementaux sont plus considérables qu’on ne le dit et qu’il est urgent de mettre l’environnement au cœur de toute politique. Les décisions qu’on a prises ne sont pas suffisantes, loin de là, mais j’ai dû entrer dans le système existant, et je pense qu’il faut totalement le changer. Mon ministère est un ministère qui dérange, l’empêcheur de tourner en rond. Alors ceux que l’on dérange, les représentants d’intérêts particuliers, ne souhaitent qu’une chose, c’est qu’il n’existe pas. C’est ma crainte. On ne le supprimera pas, c’est impossible Mais, sans le dire, on risque de n’en faire qu’une vitrine. »
    Chantal Jouano : On m’a fait venir au gouvernement en me disant « on veut une écolo moderne ». En fait, ils voulaient l’image, mais pas le son. Et moi, j’ai produit du son ! J’étais en désaccord avec le premier ministre François Fillon sur la construction du circuit de formule 1 dans les Yvelines, ou la taxe carbone, je l’ai dit. On me l’a reproché. « Maintenant que tu es ministre, tu n’es plus une militante, mais une politique » m’a dit François Fillon. Sous-entendu : tu dois savoir taire tes convictions. C’est castrateur d’être au gouvernement. on a le choix entre se taire, pour espérer faire avancer ses dossiers, ou dire ce qu’on pense et abandonner l’idée de peser dans l’action gouvernementale. »
    politiquement. Mais, sans le dire, on risque de n’en faire qu’une vitrine. » On m’a fait venir au gouvernement en me disant « on veut une écolo moderne ». En fait, ils voulaient l’image, mais pas le son. Et moi, j’ai produit du son ! J’étais en désaccord avec le premier ministre François Fillon sur la construction du circuit de formule 1 dans les Yvelines, ou la taxe carbone, je l’ai dit. On me l’a reproché. « Maintenant que tu es ministre, tu n’es plus une militante, mais une politique » m’a dit François Fillon. Sous-entendu : tu dois savoir taire tes convictions. C’est castrateur d’être au gouvernement. on a le choix entre se taire, pour espérer faire avancer ses dossiers, ou dire ce qu’on pense et abandonner l’idée de peser dans l’action gouvernementale. »

  8. Que les Verts soient des politicards de bas étage, ce n’est pas nouveau et c’est dommage.
    Ce qui est plus grave, et qu’ils ne comprennent absolument pas, c’est qu’ils laissent derrière eux une image déplorable de l’écologie, qu’elle soit politique ou scientifique.
    Grâce à eux 1/ être « écolo est en passe de devenir une insulte, 2/ tout le travail politique long, difficile et sérieux réalisé depuis plusieurs décennies passe pour de la pacotille.
    Si j’étais complotiste, je dirai que les puissants leur ont donné les moyens pour saborder le navire « écologie ». Malheureusement, je pense qu’en la matière, ils sont extraordinairement compétents et n’ont besoin de personne. Et ça, c’est… c’est… c’est… (je vous laisse compléter).

  9. @Dom Presquille
    Ni droite ni gauche ? Tout dépend de ce que ça signifie. Si « gauche » veut dire : partage des richesses, égalité, collectivité, et donc lutte contre le capitalisme, alors il est impossible d’échapper au clivage D-G. La gauche actuelle, c’est à dire celle de gouvernement, eh bien c’est la droite, en fait, même pire qu’elle. Si « gauche » veut dire autre chose, alors ça n’a plus aucun sens.
    « ce système destructeur mortifère », c’est quoi d’autre que le capitalisme, l’emploi, ou l’aliénation par la consommation ? On n’en sort pas sans brutalité, car il est totalisant, et il l’interdit. On n’échappe pas au système prédateur quand il grossit au fur et à mesure qu’il se nourrit; on l’abat. On ne peut sortir de « ce système » sans lutter en même temps contre le dogme libéral.

    1. « Penser globalement, agir localement »
      Ivan Illitch

      « construire un autre monde, pas à pas … »
      magazine Kaisen

  10. Bonjour à tous,

    Moi je pense que le ministère dit de l’écologie, va beaucoup plus loin que de servir de vitrine. Je pense que le rôle réel de ce ministère n’est pas de protéger la nature, l’environnement, mais de protéger des intérêts particuliers et industriels à courte vue (industrie, FNSEA, chasseurs, BTP etc.) contre des normes environnementales efficaces et volontaires. C’est orwellien, l’affichage est le contraire exact de la politique réelle. C’est de mon point de vue la seule façon d’expliquer la gouvernance systématiquement anti-écologie du ministère de l’écologie.

  11. Hors sujet,

    Cette nouvelle vidéo de Brian Thiesen est littéralement explosive des informations que chaque propriétaire a besoin de savoir.

    Les soi-disant compteurs «intelligents» ont causé des milliers d’incendies et d’ explosions – tels que ce feu mercredi en Ontario. Mais la politique de corruption et de l’ argent ont balayé le tout sous le tapis.

    https://takebackyourpower.net/smart-meter-fires-2016-video/

    Lien trouvé sur le site: Les moutons enragés 🙂

  12. Je partage votre point de vue sur les Verts/EELV. Quel gâchis!
    Il doit tout de même rester des individualités qui méritent de ne pas être mises dans le même sac. Je pense notamment à Laurence Abeille et sans doute d’autres..

  13. Un super article dans Reporterre :

    « Alors que le procès d’Antoine Deltour, qui a révélé l’évasion fiscale au Luxembourg, se poursuit, et que la directive sur le secret des affaires est en voie d’être adoptée, Denis Robert juge que les banques continuent à avoir la main sur tout, et que les politiques sont complices. Observateur de Nuit debout, il espère un renouveau politique. »

    http://reporterre.net/Denis-Robert-On-nous-prend-vraiment-pour-des-cons

    Fabrice , je te verrai bien te transformer en « homme providentiel » !

  14. Merci @Marieline, j’allais justement poster ce lien. Il faut beaucoup de Denis Robert (et Antoine Delcour)!
    Les « Verts »… De Profundis! Et sans regrets. Ne comptons pas sur eux pour défendre le Vivant. Alors célébrons-le, là où il se trouve encore, y compris à distance puisque la technique -elle a aussi ses côtés positifs- le permet. J’en remets une couche (déjà posté), mais je ne me lasse pas de suivre (c’est une première en France) le quotidien de ce couple de Balbuzards, à quelques encablures d’Orléans et quelques coups d’ailes de la belle Loire heureusement sauvage. Un grand merci à cette petite association locale!
    (Avec un peu de chance comme moi ce soir: nourrissage de la femelle sur l’aire par le mâle avec un fort beau poisson). En attendant l’éclosion des trois oeufs, si tout va bien, à partir de la troisième semaine de mai.
    http://www.balbucam.fr/index.php/fr/en-direct/

  15. C’est toute la différence entre écologiste et carriériste. Et malheureusement ce parti est actuellement gangréné par la deuxième catégorie.

    J’ai entendu Mamère ce matin (mardi 3) à France Inter. Je l’ai trouvé lucide (sur la décrépitude de son parti, le problème de la croissance, de notre style de vie, etc.) et pas carriériste. Il est pour une candidature Hulot, et je pense que c’est ce qui peut apporter un semblant de rayon de soleil dans la grisaille ambiante. Même si Hulot n’est pas apprécié par beaucoup d’écolos de la première heure. Il ne faut pas oublier qu’un travail énorme, c’est d’amener beaucoup de gens sur ce chemin qu’il a suivi lui-même.
    C’est un mur qu’il faut franchir, et je le vois bien auprès de la plupart des gens que je côtoie, y compris les plus proches. Ils ont beau lire, voir ce qu’il faut, ils ne comprennent pas, ils restent à côté de la plaque dans leur for intérieur. C’est impressionnant et désespérant, c’est un déni d’ordre psychanalytique. Une façon d’appréhender la réalité ancrée depuis la petite enfance. C’est un véritable travail de déconstruction mentale, pour rebâtir autre chose. Vaste programme, qui prend du temps, beaucoup, beaucoup trop de temps.
    Par contre je ne suis pas d’accord quand on dit (Hulot y compris) que l’écologie n’est ni de droite ni de gauche. Ça dépend de ce qu’on veut bien donner comme définition à cette notion. Ce n’est certainement pas défini par une auto-proclamation des partis politiques. C’est plutôt dans le sens contraire que ça marche. On peut le définir d’après 200 ans de contexte historique et ça a un véritable sens. Fondamentalement, ce sont 2 pôles opposés : à gauche, c’est favoriser le bien commun, (ou qui fait sens commun) et l’intérêt général (au sens le plus large suivant ma définition perso, c’est-à-dire incluant toutes les espèces vivant sur Terre, animales et végétales, et extra-terrestres si elles existent). La droite c’est favoriser les intérêts particuliers et la propriété privée.
    En tant qu’individus, nous sommes tous positionnés à un endroit entre ces 2 pôles asymptotiques et antinomiques, c’est pareil pour les partis politiques. Fixer une limite au milieu de ces 2 bornes est très difficile, c’est essentiellement conventionnel. En relatif c’est possible.
    Par sa position par rapport à la société telle que cette dernière est organisée actuellement, et telle qu’elle agit, pour moi l’écologie est située très à gauche selon cette définition. C’est pourquoi elle en dérange beaucoup dans leurs intérêts particuliers, malgré un intérêt général de long terme évident.
    Cette définition explique aussi très bien pourquoi l’intérêt général ne sera jamais la somme des intérêts particuliers, c’est comme mélanger l’huile et l’eau.

    1. Pour moi, l’écologie n’est certainement pas à droite (il ne manquerait plus que ça : la droite, c’est la force destrucrice de la planète à l’oeuvre et son extrême en est l’illustration la plus mortifère)… mais soyons lucides… l’écologie n’est pas à gauche non plus…
      Elle a beau être censée favoriser comme tu l’écris « le bien commun » et « l’intérêt général », elle fait sans cesse de mauvais choix, c’est une donnée qu’on peut difficilement contourner (c’est comme dire que ce n’est pas le communisme qui n’allait pas mais la manière dont les soviétiques l’ont appliqué… or il se trouve que le communisme contenait en lui nombre de ses dérives, lire notre bon vieux Castoriadis et sa critique de Marx pour le comprendre : imaginaire communiste et imaginaire capitaliste se rejoignant au fond, notamment en ce qui concerne notre relation au monde donc à la nature… et c’est redoutable… en particulier pour l’écologie justement !).
      Par contre, on doit affirmer que l’écologie est héritière du mouvement ouvrier et ne peut que le revendiquer. Bien entendu et plutôt deux fois qu’une. Voilà ma position.
      Tu parles de déconstruction, je suis de plus en plus persuadé que nous devons envisager celle-là : non, l’écologie n’est fondamentalement, structurellement, pas à gauche…
      La gauche, par exemple, n’a rien compris à l’effondrement de la biodiversité. Une très grande partie de la gauche est complètement nucléophile… etc…
      Un communiste en 1986 à Pripiat (Tchernobyl), comme à Fessenheim en 2016, te dira toujours que le nucléaire civil, c’est pour le bien de l’Humanité, et comme tu dis, pour « l’intérêt général » (mon général… j’ai pas pu m’en empêcher pour l’atome… 😉 ou « le bien commun » …
      La gauche n’est absolument pas prête à rompre avec son industrialisme et son productivisme forcenés, son obsession du plein emploi, de la croissance, etc…

      Qui s’est aperçu qu’en quelques jours, nous venons quasiment de perdre … la barrière de corail australienne ! ??? Ce qui devrait faire l’effet d’une bombe passe comme une brève banale… L’effondrement brutal d’écosystèmes entiers est hélas bien en cours, il est temps que les APN (Assos de Protection de la Nature) se réveillent sur ce thème !

  16. 200 nids d hirondelles plus grand centre du vaucluse détruits a Avignon en 2010 pour construire un nouveau commissariat de police: l’architecte n’en a rien eu a faire, la délegation rgionale non plus la procureur et la juge n ont pas jugé bon de condamner l etat et viennent de notifier a la lpo un non lieu de poursuite pourtant ces animaux sont protégés par la loi ..
    quand a l action de compensation a savoir les nids artificiels mal concus sans prendre en compte ce que pronait la lpo
    rappel 2010 année de la biodiversité

  17. Ces 2 derniers commentaires me confortent dans cette idée : plutôt que des partis politiques peints en vert, il nous faudrait plutôt des associations de protection de la nature, de défense de l’environnement, de combat écologique, extrêmement fortes, puissantes, agissantes, offensives !…
    Et ça, ça ne dépend que de nous !!
    La RSPB (équivalent de la LPO) en Grande-Bretagne comporte 1 million de membres ; 500.000 pour le Bund en Allemagne.
    En France : la LPO c’est 40.000 adhérents, l’ASPAS 12.000, Bretagne Vivante 3.000 …

    1. Oui, il faut des assos très fortes (j’en suis plus que jamais !), mais pas d’illusion : c’est par la politique que les solutions réelles seront appliquées et par elle seule.
      Bien entendu, pas avec les partis actuels, pas avec cette constitution pitoyable de Vème République… mais… les hommes n’ont rien inventé d’autre que la politique pour traiter leurs affaires.
      Ah oui, ils ont inventé la guerre aussi. Mais entre les deux, il n’y a pas photo n’est-ce pas ?

    1. Bien d’accord avec Michel. L’événement vraiment préoccupant du moment, ce sont ces feux de forêts gigantesques en Alberta. Ils mettent en lumière la folie des Hommes. On mesure ici l’effet boomerang immédiat quand l’Homme détruit son environnement naturel.

      Les fortes chaleurs qui ont provoqué ces incendies ne sont que le reflet du réchauffement climatique. Réchauffement causé notamment par l’exploitation et la consommation de pétrole sur la planète. Par ailleurs, la déforestation sauvage de cette forêt boréale pour installer a laissé au sol des kilomètres de brindilles qui ne demandent qu’à s’enflammer ! Ce serait presque drôle si ce n’était pas si tragique.

      Tout cela était parfaitement prévisible et pourtant encouragé par l’Etat canadien. Qui pour l’instant ne remet pas en cause sa politique, même si le nouveau premier ministre Justin Trudeau semble plus responsable que son prédécesseur Stephen Harper.

      Ce sont les « incendiaires » (les compagnies pétrolières) qui jouent les pompiers (en mettant à disposition de la population ses infrastructures (logements, avions, hélicoptères, etc). Vous allez voir qu’elles vont bientôt demander l’aide de l’Etat pour préjudice subi…

  18. Bonjour,
    Je rêve d’un parti écologiste qui ne parle QUE d’écologie et base toute sa communication sur des sujets en rapport avec l’écologie. C’est pourtant simple et sans aucun doute simpliste. Un retour aux « fondamentaux » est indispensable afin de retrouver de la crédibilité. Il y aura une traversée du désert en terme d’élus… et alors !
    Bannissons les égo de quelques uns et que ceux qui sont partis soient ici remerciés. L’écologie ne s’en portera que mieux ! Et, que ceux qui hésitent encore à quitter EE-LV n’hésitent surtout plus ! L’écologie a d’autres valeurs !

  19. @ P.P.
    Je suis d’accord avec toi sur l’écologie et la gauche, mais en fait je ne parlais pas particulièrement de leur incarnation politique actuelle, mais plus globalement en tant que mouvement social (dans le sens sociétal) dont nous faisons partie, et dont les incarnations évoluent avec le temps, suivant les différentes époques (en partant des girondins en 1789, en passant le socialisme du 19eme siècle, et actuellement l’écologie que tu préconises). Les girondins voulaient passer outre les intérêts particuliers de la noblesse, le socialisme les intérêts particuliers de la bourgeoisie, l’écologie que tu préconises les intérêts particuliers de l’espèce humaine. C’est un mouvement de la pensée, dans le même sens, qui élargit progressivement le cercle de l’intérêt général et qui pose des limites aux intérêts particuliers de tous poils. Quand tu dis que l’écologie est héritière du mouvement ouvrier, ça veut dire la même chose.
    C’est pour cela que passer au-delà du cercle de notre propre espèce, c’est un « step » important de la pensée pour beaucoup de gens. Une autre façon de voir la même chose… (comme je trouve ce sous-titre bien trouvé !).
    Un économiste comme Jean Gadrey qui se définira lui-même comme « de gauche », héritier du keynésianisme mais qui est allé au-delà, a déjà largement dépassé le stade du productivisme/croissance/plein emploi.

    J’ai vu ça pour la barrière de corail, c’est affolant. La disparition en masse des coraux a presque systématiquement accompagné les 5 extinctions massives, notamment au dévonien supérieur et à la fin du permien. Ils sont le canari des mineurs pour avertir des coups de grisou. Personne ne voit mourir le canari, le grisou va nous péter à la gueule.

  20. Pour terminer ce soir (ou ce matin…), j’ai beau avoir une très sale image des écolos qui ont pris un strapontin au gouvernement, je ne peux pas m’empêcher de trouver ce point de vue féminin de Barbara Pompili vraiment très intéressant. Je regrette qu’elle ne parle pas clairement de l’affaire Baupin mais elle l’a peut-être fait par ailleurs. Si elle n’a pas dénoncé Baupin avant, c’est regrettable aussi. Cela dit, exprimé devant mon clavier et en tant que mec, c’est quand même un peu facile et je répète que ses propos méritent selon moi une certaine écoute qui en dit long sur ce qu’est notre société (les grands médias en sont les révélateurs…). Je crois que si j’étais une femme en ce monde, je finirais par mordre tout ce qui bouge !
    Exemple : une vieille dame me racontait le début de son féminisme, quand dans son travail une formation très intéressante lui est passée sous le nez pour la raison suivante… : son patron avait réservé sa formation aux « hommes » de son service ! C’était dans les années 80. Combien la connerie est universelle et traverse les époques…

    http://www.liberation.fr/france/2016/05/21/barbara-pompili-est-ce-normal-de-se-sentir-humiliee-par-une-photo_1454101

  21. Je suis sidéré par tant de mépris tant de haine tant d’idées reçues vis à vis d’EELV
    C’est vraiment méconnaître les adhérents sincères qui font vivre EELV
    qui s’impliquent dans les combats écologiques
    qui participent aux manifs contre la loi Macron
    qui sont acteurs des Alternatibas
    Je suis vraiment choqué par vos jugements et vos propos Mr Nicollino
    Je me sens insulté.
    Jacques Venjean
    Militant EELV

    1. Cher monsieur,

      C’est un jugement politique, qui épargne des adhérents sincèrement engagés. Et j’en connais de nombreux. Mais si vous entendez défendre la structure, ce qui est bien votre droit, eh bien, sachez que j’assume tranquillement, et en totalité. J’ajoute que vous avez une singulière idée de ce qu’est la haine. Le mépris, je vous l’accorde. Je n’ai que mépris pour un parti annonçant qu’il veut sauver le monde et qui se complaît dans cette complète médiocrité mâtinée de manipulations et de cynisme. Mais la haine, tudieu ! Je suis bien incapable d’éprouver de la haine pour de telles personnes.

      Bien à vous, malgré tout.

      Fabrice Nicolino

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