Être ou ne pas être écologiste

Voilà ce que j’ai écrit la semaine passée pour Charlie

Que personne ne bouge. On va enfin distinguer qui défend l’environnement et qui se bat pour l’écologie. La différence par les éoliennes, qui sont aussi des hachoirs, et le Loup, dont José Bové veut l’élimination. On y va, on y est.

Aujourd’hui, grand débat. Apportez vos chaussons. On va traiter d’une question qui n’a l’air de rien : qui est écologiste ? Ou plutôt, quelle est la différence entre un environnementaliste et un écologiste ? Pour l’environnementaliste, ainsi qu’il est écrit sur l’étiquette, ce qui compte est l’environnement, donc ce qui entoure. Il n’y a pas trop de soucis à se faire, car l’homme est comme par magie au centre. Il ne se préoccupe donc que de ce qui est devant ses yeux et à portée de bras, ce qui l’empêche de faire des cauchemars. Et l’écologiste lui, bien plus emmerdé que l’autre, doit considérer tout ce qui vit. L’homme existe, et sa place est éminente, mais tout ne saurait tourner autour de son nombril, aussi environnementalisé qu’il puisse être.

Prenons, si le cœur vous en dit, des exemples. L’Office fédéral de l’énergie suisse a mandaté la Station ornithologique de Sempach pour réaliser une étude sur le nombre d’oiseaux esquintés ou butés par les éoliennes, qui poussent partout par milliers. On a mis en place un radar calibré pour mesurer « l’intensité migratoire », on a recherché les victimes au pied des pales, et le résultat de cette première grande étude sur le sujet vient de tomber. C’est la merde. En moyenne, 20,7 oiseaux par éolienne et par an sont les victimes de collisions, soit le double de la valeur maximale jusqu’ici admise. Le site de l’étude était placé sur une colline, dans un paysage ouvert, et les oiseaux avaient a priori tout possibilité d’éviter les pales. Or des petits piafs comme les roitelets et les grives, les martinets et les colverts se sont ramassés, de nuit, sur les éoliennes. Multiplier par le nombre de pales glissant le long des mâts. En France, en Europe et dans le monde.

Un environnementaliste n’en aura pas grand-chose à battre, car il voit dans les éoliennes un progrès pour lui, menacé notamment par le dérèglement climatique. Dans son impeccable cohérence, il veut développer partout des énergies renouvelables, dont les éoliennes. Un écologiste constatera que, selon des estimations aussi solides qu’officielles, la moitié des oiseaux ont déjà disparu en France depuis une cinquantaine d’années, et que le devoir élémentaire d’un homme est tout simplement d’arrêter le massacre.

Dans ces conditions, et avant de lancer un programme géant qui se superpose au nucléaire, au pétrole, au gaz, à l’hydro-électricité et même au charbon, l’écologiste aura exigé sans être entendu par quiconque que les mâts éoliens garantissent absolument la sécurité des oiseaux et des chauve-souris. Et soient, dans le cas contraire, totalement prescrits. L’environnementaliste jugera ce point de vue réactionnaire au mieux, antihumain au pire, et les pales continueront à hacher menu les pinsons, les rouges-gorges et les tourterelles turques.

Mais prenons un autre exemple : le Loup. José Bové, représentant parfait des environnementalistes, souhaite qu’on abatte les loups qui osent s’aventurer en terre pastorale, car selon lui, l’animal sauvage est incompatible avec le berger à pipe et moustache. Son leitmotiv, maintes et maintes fois répété : « Il faut éliminer le Loup ». L’écologiste aura un point de vue tout autre. Le Loup, qui habite le territoire qu’on appelle la France depuis bien plus longtemps que l’homme, y a des droits. Certes pas tous les droits, mais assez pour qu’on tolère la présence de 300 loups, pour l’essentiel planqués dans les millions d’hectares de terres marginales abandonnés par la déprise agricole.

Duflot ou même Jadot, autres environnementalistes, se contrefoutent d’apprendre – le rapport Planète Vivante dont on a parlé ici – que 58% de tous les vertébrés ont disparu depuis 1970. S’y intéresseraient-ils qu’ils auraient de toute façon peur d’être accusés par leurs amis socialos d’être les candidats des fleurs et des petits oiseaux. Tout doit disparaître, et tout disparaîtra donc tant qu’il n’y aura pas des écologistes prêts à tout bloquer à la demande. Il est vrai que, présenté ainsi, c’est un poil déprimant. Mais nettement mois que les conneries environnementalistes qu’on entend du matin au soir, ici ou là.

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Un incroyable cadeau de Noël

Ça ressemble fort à un copinage, et c’en est un. J’avoue tout. J’aime l’homme qu’est Vincent Munier, mais j’admire aussi, et j’admirerais de toute façon le fabuleux photographe qu’il est. Il publie avec un autre photographe – l’excellent Laurent Ballesta – un coffret consacré au voyage que les deux hommes ont fait en Antarctique. Un coffret, et deux livres de photos. Côté Terre Adélie, les clichés de Vincent. Et côté Mer Adélie, ceux de Ballesta, qui s’est spécialisé depuis de longues années dans les photos sous les eaux, douces ou salées.

Le travail de Vincent défie le commentaire. Il montre, d’abord en noir et blanc, ensuite en couleurs, ce qu’on croit tous connaître. Les chaos de glace, le brouillard qui finit par effacer du regard la silhouette des manchots. Mais il y ajoute, sans qu’on comprenne par quel charme, l’impossible. La nuit, le rose, le bleuté, le blanc bien sûr. Je suis longtemps resté bouche bée devant un manchot saluant de ses deux bras écartés une vaste montagne de glace et de neige.

De son côté, Ballesta n’est nullement un faire-valoir de Munier. Il nous offre des images folles à lier, arrachées au monde sous-marin des bords de la banquise. Des phoques qui glissent sous la glace, des manchots qui dansent leur vie, des amas de cristaux de glace et jusqu’à cette boule géante à côté de laquelle le plongeur est une patte de mouche. Ce que c’est ? La partie immergée d’un iceberg. La seule chose pénible est le prix du coffret, 110 euros. C’est réellement très cher, mais c’est un puissant cadeau.

Adélie terre et mer, par Laurent Ballesta et Vincent Munier, éditions Kobalann et Paulsen, 110 euros, ou sur le site de Vincent : vincentmunier.com, puis shop.

55 réflexions sur « Être ou ne pas être écologiste »

  1. Salut,

    AtTeNtiOn KaMaRaD !

    Combien pèse un petit passereau (quelques grammes) ?

    Et à quelle vitesse tourne une pale (± 250 km/h en bout de pale).

    Donc, hors les condors et les éléphant volants, la plupart des malheureux qui se mangent les pales sont éjectés plus loin que le pied de ces saloperies industrielles & centralisées (ah, le progrès : l’écologie industrielle et centralisée…).

  2. José BOVE celui qui s’accommode de l’arrivée de la légion sur le LARZAC, il n’est même pas signataire de la pétition lancée par ses amis, tout cela pour obtenir en contrepartie, la construction d’un collège sur « son » plateau, collège qui permettra à la jeunesse du LARZAC de s’émanciper au contact des petits légionnaires, le rebelle, l’objecteur des années 1970, négocie le tout avec ses amis socialos. Voilà ou mène l’écologie politique. Pitoyable, et pourtant celui la il transpirait tout de même quelque chose

    Et si vous le pouvez cherchez et repassez vous son discours de clôture du rassemblement de 2003

  3. Chaque éolienne tue 20,3 oiseaux dans nos campagnes mais combien d’oiseaux sont tués par le million 200 000 chasseurs dans l’hexagone chaque saison?
    Sachant que le chasseur est « multicarte », un jour, c’est en plaine, un jour c’est au bois qu’il braque le fusil.
    Toujours est-il qu’il y a eu et qu’il y aura de toute manière des dommages collatéraux car l’homme recherche sans fin de l’énergie tandis que l’animal s’en passe et est par conséquent l’éternel victime au détriment de l’humain.
    Aussi, il vaut mieux être environnementaliste (avant d’être écologiste) que rien du tout, occulter tout, ne pas être préoccupé de l’entourage faunistique.
    Bientôt, de nouvelles éoliennes seront construites dans la Manche, est-ce que celles-ci seront moins destructrices de la faune que celles installées sur le sol, j’espère que oui étant donné qu’il n’y a pas de chauve-souris ni de petits oiseaux en mer.
    Cela sera un progrès non négligeable.
    Je sais que déjà des problèmes ont été résolus concernant les oiseaux qui se cognaient sur les surfaces vitrées sans film de couleur sombre ainsi que ceux qui se sont coincés dans les poteaux creux de l’EDF.
    Pour le loup, il y aura toujours les antis et les favorables. Aujourd’hui la directive « Habitats » de la convention de Berne le protège malgré les dérogations permises.
    Egalement, n’est pas à l’ordre du jour le déclassement du loup à « animal protégé » au lieu de « animal strictement protégé ».
    A ce jour, une association locale met en œuvre un nouveau dispositif de turbo-fladry qui est très dissuasif, espérons qu’il se fera connaître hors de ses limites actuelles.
    Quant à José Bové, c’est un personnage de La confédération Paysanne, protestataire de bien des choses mais c’est déjà un ancien, il n’est pas la jeune génération de la France plus attentive à l’écologie.

    1. Je suis pour les éoliennes…les zozios ? mes voisins ont 4 chats qui flinguent les oiseaux dans mon jardin…et c’est même pas pour les manger ..les croquettes les attendent dans leur maison…Je suis contre les loups en liberté qui flinguent les moutons.. ou alors faudra tous devenir végétariens ! Je suis contre les rats qui mangent les oeufs de mes poules…ou alors faudra tous devenir végétaliens ! et je ne vous parle pas des animaux qui vivent sous terre, et …qui mangent mes légumes par la racine….Toutes les énergies renouvelables sont respectables…Je suis contre le nucléaire…La jeune génération de la France n’est pas forcément plus attentive à l’écologie.. avec deux bagnoles par foyer.

      1. Manque les deux garages qui vont avec… « hein… Fusette » !
        Perso, je suis contre la brebis galeuse… pardon elle dit qu’elle n’est pas un mouton !
        Reprenons : Je suis contre les moutons qui font flinguer les Loups.
        Pour les zozoliennes je suis de l’avis de Fabrice et du tien en ce qui concerne les greffiers… ressemblent trop, pour moi, à l’humain. Pas souvenance de chats sauvages faisant n’importe quoi avec la nourriture.
        Pour les rats : élèves des coqs au lieu des poules… ils se casseront les dents sur les coques.
        Pour les animaux sous terre faut faire un film… quand Pagnol !
        Contre le nucléaire… au pied de nos tours… vivez heureux… ben pas d’accord non plus !
        😀

  4. Bonjour

    Merci encore pour cet article. Et les écologues?….
    Définition du mot « progrès » (une partie) dans le Larousse : Évolution régulière de l’humanité, de la civilisation vers un but idéal.
    Sans doute tout dépend où l’on place son idéal…et quel est ce but idéal?
    Les éoliennes tuent, les hommes tuent, les loups aussi. Le grand questionnement que je formule en cette fin d’année, c’est celui de la vie dite « sauvage ». On m’a souvent raconté que le loup ne s’aventurait pas près des fermes et que ses attaques avaient lieu dans les pâturages. J’essaie de comprendre aussi bien les animaux que les hommes. Actuellement il y a des problèmes avec les loups…dans le Triève. Un fermier m’a raconté la venue du Loup, ou des loups qui ont tué une dizaine de chèvre (sur 15 attaquées, 5 ont survécu), cela s’est passé à deux pas de la ferme, une route séparait le champ de la maison. Un autre berger m’a dit avoir entendu parler de cas similaires dans le Triève et le Vercors. Le loup se rapprocherait des maisons et des bergeries. Attention ces gens touchés par le loup, n’étaient pas du tout convaincus que son éradication est la solution !! ils sont plutôt dans la recherche de solutions concrètes, pour la vie aux côtés du loup.
    Le renard chez moi, dans le Brionnais, s’aventure dans les villes. Je le rencontre même parfois sur la route. Il est sensé également être « sauvage » mais quand je l’apostrophe, il ne semble pas avoir peur. Les oiseaux, les chevreuils, les sangliers se rapprochent également des maisons, (je fais abstraction des faisans élevés pour la chasse qui arrivent à s’en sortir en nichant dans mes haies à 10 m de la maison!!!) et qui finissent par ne plus aller en forêt…
    Et donc le questionnement que j’ai actuellement c’est si l’homme en voulant éradiquer complètement la vie dite « sauvage » par sa volonté de colonisation des territoires d’une part, et l’envie de dominer le vivant d’autre part, n’a pas complètement modifié ce rapport vie sauvage/vie humaine. Et du coup on observe des évolutions dans le comportement des animaux soi-disant sauvages mais qui en fait se rapprochent de plus en plus des hommes. Du coup j’ai l’impression qu’il va falloir du temps aux hommes et aux animaux pour s’adapter les uns aux autres…et surtout il va falloir une sacrée volonté des hommes pour que l’harmonie pointe le bout de son nez…Et je ne veux pas être pessimiste, mais ce n’est pas gagné !!!

    Bon les photos de Vincent Munier…effectivement à recommander…et cela fait du bien aux yeux de voir cela.
    et donc si cela vous intéresse suivez ce festival photo….je n’ai pas pu y aller mais l’année prochaine sans doute :
    http://lessentiersdelaphoto.fr/#presentation
    avec l’appel du loup, de ce même photographe !!!!
    Ceci dit bel hiver à vous puisqu’il est là, enfin !!!

  5. Alouette lulu ou Lidl ?

    http://www.creusot-infos.com/news/vie-locale/le-creusot/le-creusot-monceau-l-installation-de-la-plateforme-lidl-a-coriolis-menacee-par-l-alouette-lulu.html

    Le journaliste impartial et sûr de lui conclu par « […] Etant entendu que les choses ne doivent pas trainer pour ne pas mettre le projet en péril pour une alouette dont personne n’avait encore jamais entendu parler… »

    C’est bien là tout le problème: si chacun avait entendu au moins une seule fois dans sa vie le chant de l’alouette lulu, on en serait peut-être pas à construire des plateformes Lidl.

    1. Il y a l’alouette lulu et il y a aussi la sitelle torchepot. C’est spectaculaire de l’observer dans les arbres, descendre un tronc la tête la première à grande vitesse, et ensuite, faire l’inverse.
      La sitelle (de nos régions) est le seul oiseau capable de telles prouesses.
      Il y a aussi le verdier de la taille d’un jeune merle de couleur vert soutenu se mariant avec le feuillage des arbres…

      « la nature est toujours belle lorsqu’on l’observe et c’est quand elle vit que l’on s’y attache ».

  6. @ Corinne : Je n’ai pas du tout le même ressenti que vous, j’aime observer la faune aux jumelles (en Provence) et je la trouve toujours très farouche. Le Renard parfois vu, même à plusieurs dizaines de mètres, me fixe du regard puis prend la fuite aussitôt.

  7. Bonsoir,

    @ Martin Michel
    • L’étude est un peu plus compliquée que le simple ramassage au pied des éoliennes :
    h**ps://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-64688.html
    Cela ne signifie pas que ce soit plus précis mais les auteurs sont très prudents sur les résultats de leur étude.

    @ Lefèvre
    • Il n’y a pas 1,2 million de chasseurs mais un peu plus (ou un peu moins) d’un million de permis. Or, comme vous le dites, de nombreux chasseurs possèdent plusieurs permis. On est donc en dessous du million de chasseurs, ce qui explique d’ailleurs qu’ils ne communiquent pas sur le sujet.
    • L’éolien en mer est également dangereux, tout dépend de son implantation par rapport aux voies de migration.
    h**p://gon.fr/gon/eolien-en-mer-a-dunkerque-la-zone-est-mal-choisie/
    (Le GON est d’ailleurs victime de Xavier Bertrand qui a autant d’estime que Wauquier pour les associations de protection de la nature h**p://gon.fr/gon/pas-de-subvention-de-la-region-en-2016-pour-le-gon/ – logique quand on sait que le président de la commission « environnement » de la région est le président de la fédération des chasseurs de l’Oise)

    @ Corinne
    • Précision : les écologues sont des scientifiques spécialisés en écologie (scientifique, pas politique).
    • Pour les attaques de loups sur des animaux d’élevage, quels étaient les moyens de protection ? S’il dispose de viande en libre-service facile à attraper, il n’a aucune raison de se fatiguer. Que les loups s’approchent des lieux habités n’a rien de surprenant. Dans un pays comme la France, surtout s’il est en dispersion, il lui est presque impossible de ne pas « tomber » sur des habitations isolées ou des villages et il doit donc passer à proximité (si, en plus on lui offre le couvert, la suite est facile à deviner).
    • Le renard, comme tous les êtres vivants, humains compris, est un opportuniste. S’il trouve en ville de quoi vivre, il ne risque pas beaucoup plus d’accidents routiers qu’à la campagne et il est à l’abri des chasseurs.
    • En outre, pour le renard comme pour les autres animaux sauvages, ne pas oublier que c’est nous, les humains, qui envahissons de plus en plus leur territoire. Alors, est-ce eux qui entrent en ville ou les villes qui les encerclent.

    @ FredericT
    À propos du journaliste de « Creusot-Infos », non seulement il est nul mais de plus malhonnête. En effet, le texte qui est sous l’article est un copier-coller de l’article de h**p://www.oiseaux.net/oiseaux/alouette.lulu.html et il n’y a aucune référence (donc pas d’autorisation), la photo est piquée sur h**p://www.luontoportti.com/suomi/en/linnut/woodlark toujours sans référence ni autorisation mentionnée.

    Pour les deux rigolos dont parle Fabrice, Bové n’a probablement jamais été écologiste et rappelons que Jadot, comme tous les autres politiciens, s’est offert sa danse du ventre devant les chasseurs h**ps://www.chassons.com/yannick-jadot/

    (Le message étant considéré comme du spam, il faut remplacer ** par tt dans les url ; sans cette astuce je ne peux pas le poster).

  8. Bonjour,
    Ne peut-on tout simplement pas rester HUMAIN-E, c’est à dire faisant partie de l’écosystème. Le chant des alouettes au mois d’avril, dans la nuit, un régal. Les pépiements des moineaux au petit matin, qui se rassemble pour se raconter les nouvelles. Le renard qui vient tuer mes canards, que, imprudente, je n’ai pas protégée, juste un soir, pourtant je le connais Goupil, patient, tenace, qui incessamment fait le tour du village chaque jour, lorsque ses petits ont faim.
    Peut-être y-a-t-il trop d’urbains qui ne connaissent plus leur Terre ? Peut-être que, partager leur confort avec leurs voisins animaux n’est pas une alternative envisageable ? Alors, c’est bienvenue au gaz mosellan qui va sauver la France de la pénurie pendant…5 ans, et après, on fait quoi, on va acheter sa bouteille de gaz chez Lidl pour se chauffer à la flamme, à défaut de bougie(Plateforme Lidl 115000 m2 près de Metz), Forage de gaz en couche de charbon, plusieurs fois 20 000 m2. Seuls les oiseaux de jour et les chevreuils, sangliers ont été comptés durant une journée. Ni les rapaces, ni les oiseaux nocturnes, ni les habitants du sol. Un simulacre d’étude environnementale. Mais comprenez, 5 ans de gaz et peut-être 300 emplois, et tous les péripat( oups pardon, élus) se mettent à genoux.
    https://apel57.jimdo.com/
    http://yonnelautre.fr/spip.php?article6579
    http://www.almec.fr/2016/05/14/gaz-de-couche-forages-lorraine-ont-commence/
    Je suis une écologiste, puisqu’il faut choisir, mais aussi heureusement, beaucoup plus que cela, tombée dedans quand elle était petite.
    (K)assandre

  9. « Rester humain(e) ». Hauser, je reprends votre expression, pour tenter d’approcher ce que m’inspire ce mot : écologiste.
    – Humain « faisant partie de l’écosystème », oui. Pas au milieu, pas au-dessus, mais en lien d’appartenance, d’interaction. Comment ne pas penser à ces mots du chef indien Seattle, en 1884 : « Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. […] Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père. […] La terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes. […] Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même. »
    – Humain avec ses fragilités, sa finitude. Nous sommes loin des tanshumanistes et de leurs adeptes, dont Mélenchon qui se réjouit régulièrement de vaincre un jour la mort.
    – Humain avec les limites que lui assigne sa nature, donc, et plus encore : avec les limites qu’il se donne. Etre écologiste, ce pourrait être ça : fixer des limites à sa puissance, à ses droits. Là encore, les imposteurs sont légion, à EELV, partisans de l’extension infinie des droits, ou chez les mélenchonistes et leur Bible, « L’humain d’abord ». Rester humain, rien de plus, et surtout pas moi d’abord, et tant pis pour les autres.
    Tant pis pour les empoisonnés du pvc, de l’aluminium : C’est bon pour l’emploi et l’emploi vaut mieux que nos vies !
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=888
    Tant pis pour les milliers d’oiseaux broyés par les éoliennes dont on ne pose même plus la question de l’utilité. Un smartphone – pardon un Fairphone – fonctionnant à l’énergie verte, hourra !
    Tant pis, ou plutôt mort au loup parce qu’il dérange nos activités humaines. Pas de place pour toi sur la terre, mon loup. Pas de cohabitation possible. Pourtant, de la place, il y en a, mais tu comprends, quand tout va mal, il faut un coupable, et c’est toi, mon frérot, c’est toi qui a été jugé fautif. Ce qu’on te reproche sans l’avouer ? C’est le sauvage, en toi, cette force qui te pousse à traverser les voies de chemin de fer, les autoroutes, les frontières, cette résistance à notre haine. Ce que nous détestons, c’est la nature, ce que nous ne pouvons faire plier à notre prétention de tout dominer, de tout coloniser. La biodiversité dont tout le monde se gargarise ? Foutaises. La tolérance et le partage ? Impostures. Le respect des lois ? Goujateries quand il s’agit des espèces protégées ou de la qualité des eaux. Le loup est finalement un révélateur. Il fait tomber les masques. Les imposteurs sont confondus.
    Le propre de l’humain serait-il de repousser toujours plus loin les limites ? Peut-être. Mais il est aussi de se fixer des règles morales. L’écologie a pour moi à voir avec la morale, oui, même si ce mot n’a pas bonne presse. La morale ne pèse pas bien lourd, j’en conviens, face à l’ivresse de la toute-puissance. Nous touchons là à une autre dimension pour moi essentielle : l’effort de cohérence.
    L’écologie relève sans doute d’une révolution anthropologique. Nous n’en sommes qu’à ses balbutiements.

  10. C’était un jour de novembre. Je traînais mon ennui dans une librairie, pas très loin de chez moi. Au hasard des rayons, je suis tombé sur le livre de Vincent Munier : Arctique. J’ai d’abord cru à des dessins, tellement les paysages semblaient fantastiques.
    Toute cette neige m’a fait rêver, et je n’en ai pas fini, j’espère. Je rêve du blanc sur la campagne, sur la ville, sur les usines. Du blanc pour gommer la laideur, pour marcher à pas lents, pour écrire en ne laissant que la trace de nos pas. Nous pourrions repartir du début. Nous pourrions vivre en harmonie.
    Je guette les tremblements du ciel. J’espère la neige.

  11. humain humanité humus
    dans une cuillérée à soupe d’humus
    autant d’êtres vivants que d’humains sur toute la planète il paraît!

    est-ce un chef indien qui disait:
    l’humain n’a peut être pas besoin des animaux pour vivre
    mais il a besoin des qualités humaines qui permettent la sauvegarde des animaux
    pour poursuivre sa vie sur la Terre?
    Je crois que c’est Giono qui disait: » on va voir ce qui se passe sur la Lune alors qu’on ignore tout de la vie du talus d’en face. »

    « Adam »= le terreux , humilité de l’humain
    culture cultiver culte inculte
    être ou ne pas être terrien?
    être ou ne pas être hors sol?
    combien de tonnes de terres , de pétrole, de temps d’homme pour faire un gadget électronique donnant l’illusion d’être relié au monde?
    alors que notre corps doté de sens perfectionnés est notre lien au monde;
    je me demande si la violence faite à la nature, n’est pas finalement qu’une haine du corps, de notre part d’animalité refoulée refusée assassinée au lieu d’être acceptée.
    être ou ne pas être vivant?
    (souvenirs de la légende du loup de Gubbio )
    http://www.lemonde.fr/voyage/article/2007/03/01/dans-l-rsquo-antre-du-loup-de-gubbio_1338894_3546.html

  12. « je me demande si la violence faite à la nature, n’est pas finalement qu’une haine du corps, de notre part d’animalité refoulée refusée assassinée au lieu d’être acceptée ».

    C’est d’ordre physiologique propre à l’humain, l’homme produit de la testostérone en grand nombre (beaucoup plus que la femme) ce qui lui confère l’agressivité, la dominance etc. tandis que la testostérone produite chez le mammifère entre en ligne de compte seulement dans la question de territoire et dominance pour la reproduction.
    Par ailleurs, l’homme sait maitriser ses émotions tandis que l’animal ne connait pas cette attitude…

  13. Je ne résiste pas à la tentation de vous livrer un commentaire écrit dans mon journal il y a tout juste un mois : « Après avoir lu une interview de Vincent Munier sur internet vantant les splendeurs de l’Antarctique, puis vu à la télé Francis Hallé dans une émission littéraire prônant les grandeurs des forêts tropicales, envie de leur poser la même question : pensez-vous que l’impact de vos images et/ou écrits compense le fait de participer activement, ne serait-ce que par vos déplacements en avion, à la disparition des mondes que vous êtes censés défendre ?  »

    Bonne fin d’ère et meilleurs vœux pour la nouvelle…

    1. oui… tu dois leur poser ta question.
      Personnellement je possède certains de leur ouvrages. Cela m’évite, même si j’avais les moyens et la résistance physique, de courir à l’autre bout de la planète (avec ou sans visa). Peut-être est-ce moins pire que ce départ en vacances qui a vu la pollution disparaître miraculeusement afin que chacun puisse s’oxygéner à pleins poumons sur nos belles autoroutes… encore mieux à la montagne.
      Et puis, depuis le temps qu’ils tirent la sonnette d’alarme, il est bon de constituer des archives… ils en font bien à Bure.
      Donc oui pour leur faire porter le chapeau… mais alors un tout petit… petit. 😀
      Deux mille cesse… vive deux mille disette ?

  14. qu’est-ce qui vous permet de dire que jadot et d’autres se fichent de la disparition des vertébrés?

    des propos qu’il aurait tenus? des faits?

    le mec défend tout de même notre dame des landes, a alerté sans relâche sur les conséquences néfastes d’un tafta, aspire à développer l’agriculture paysanne, une transition énergétique (salue les projets d’origine citoyenne en la matière)…

    ferait-il ceci par pur opportunisme? certains/es le font

    encore une fois, je ne suis pas une experte, et ne suis pas les politiques à la loupe… mais je ne crois pas qu’on puisse lui faire ce reproche (sur sa présence au parlement européen, j’avais plutôt lu des éloges : présence (re)marquée contrairement à certains/es qui ne chauffent pas trop leur siège)

    ferait-il cela sans la moindre sensibilité au vivant non humain?

    encore une fois, qu’est-ce qui vous fait dire cela?

    j’ajouterai par ailleurs… à quoi bon laisser entendre cela?

    à quoi bon faire ainsi un trait entre les purs et des « soi-disant » demi portions de l’écologie politique?

    attention, je partage l’avis qu’il faut tracer de lignes (pour se démarquer de telle ou telle position, pour établir des limites entre l’acceptable et le nocif)..

    mais je ne comprends pas pourquoi vous laissez entendre que l’action de jadot n’est pas bonne à prendre… pourquoi vous la considérez avec suspicion, mépris…? dédain? iriez-vous jusqu’à dire qu’elle dessert l’écologie…? gosh

    l’espace intellectuel dédié à l’écologie n’est pas figé. il doit être une zone d’échanges, de contradictions, de débats, de discussions… une zone en création, où certes la vigilance doit être de mise, mais pas que. accueillir l’efficacité de l’autre, son efficience, n’est point malvenu il me semble.

    quand bien même vous seriez davantage du côté des authentiques, des sauvages, des cul terreux, de exigeants, des pointilleux, etc.

    pourquoi affirmer que le discours des écologistes (= dans le sens d’appartenant au parti qui se réclame de _) est monolithique, inapte à telle ou telle adaptation au réel (en l’occurrence un rapport établissant les effets néfastes des éoliennes)? il me semble que même si on se limite au parti, les points de vue sont multiples, les sensibilités aussi

    l’écologie politique (au sens large) ne se réduit pas à lui, à eux, mais je ne vois pas comment elle pourrait s’en passer (=se passer de celles/ceux qui montent aux créneaux dans ces arènes_là (= les structures politiques, les assemblées et lieux de prise de décision politique))

    (de la même manière qu’on ne pourrait se passer des chercheurs et des intransigeants)

    mais quoi! faudrait-il selon vous déserter ces champs de bataille? car je n’ai pas eu l’impression qu’un seul/qu’une seule politicien/e ait grâce à vos yeux

    diantre! que la politique médiatisée pue, je veux bien, mais qu’on ne considère que celle-là…. well,

    la loi zéro phyto, p?
    démarches pour interdire les perturbateurs endocriniens,pe?
    tentative _échouée_ de tordre la PAC, de la rendre plus verte, pea?
    défense d’une taxe carbone, d’une fiscalité forçant aux choix écologistes, pean?
    maintien à distance des ogm, peanu?
    commission d’enquête pour faire apparaître le coût réel du nucléaire, peanut?
    démarches pour interdire la pêche en eau profonde, peanuts?

    (j’aimerais être plus précise et vous faire une liste agrémentée de textes, dates, etc… mais je suis une bille en dossiers. il y a donc surement des inexactitudes, des flous, mais tant pis, je signe… et persiste)

    mais soit, allons dans votre sens… que proposez-vous à la place?

    -qu’on puisse aller plus loin dans la défense de l’écologie, surement
    -qu’on puisse modeler plus radicalement son mode de vie que ce que préconisent les politiciens, c’est certain
    -qu’on puisse imaginer d’autres fonctionnements de société, plus démocratiques, plus en lien avec la nature, je n’en doute pas
    -qu’on puisse se battre sur d’autres fronts, sur d’autres champs de bataille, je vous donne raison

    mais pourquoi faudrait-il déserter les champs officiels?

    soit, laissons ces agoras aux autres…

    ensuite… quelle stratégie préconisez-vous?

    (car par ailleurs, dans un ancien post, vous vous démarquiez également des anarchistes, après avoir pris soin _si je ne trompe pas_ de préciser le respect que vous leur accordiez)

    …?

    j’avais également lu avec circonspection, les propos de laurent fournier sur l’écologie politique…

    mais n’y avait point répondu car, au fond, les écrans d’ordinateur m’ennuient. je préfère le vivant (la fougue, la hargne, l’énergie, les expressions d’un visage, les intonations d’une voix… mais aussi le vent, la terre, le mouvement, l’extérieur, l’horizon, la lumière, etc.)

    voici un extrait de ses propos (pas tout compris, mais j’admets volontiers être un peu neuneu, huhu)

    «  »Le probleme c’est «  » » »qu’un ecologiste devenant politicien devient automatiquement le porte-parole de la justice et de la bonte » » » ». Normal, il a ete elu pour ca. Un politicien ecologiste devient comme Georges Bush, ou comme Trotsky, un serviteur de Dieu, un defenseur du bien contre le mal. Comme Joshka Fischer, ministre des affaires etrangeres qui a fait de l’Allemagne le fer de lance dans la destruction de la Yougoslavie par l’OTAN.
    Il y a des ecologistes en Syrie, des gens qui defendent le patrimoine. Il y en a forcement aussi en Libye, au Yemen, en Irak. C’est peut-etre moins facile de les rencontrer que de regarder les videos des « casques blancs » sur facebook, mais il faut savoir ce que l’on veut! Reporterre a bien contacte des ecologistes Syriens, pourquoi un politicien, qui a non seulement beaucoup plus de ressources financieres, mais aussi de contacts, ne le pourrait pas?
    Mais non, un politicien normal c’est deja arrogant, «  » » »un politicien « vert » c’est puritain, c’est l’arrogance au carre. » » » » «  »

    entre «  » » », les formules qui me laissent songeuse… l’écologie politique manquerait de nuance? de capacité à être complexe et fine dans ses analyses…?

    essayer de développer un positionnement humaniste serait lénifiant, bien pensant? …. fleur bleue? …. hooooooooooly jesus!!

    que les bad boys de l’écologie m’expliquent

    bref, je m’arrête là.

    en clair, je ne suis pas d’accord avec vous

    1. Luci,

      Vous avez raison, je ne suis pas d’accord avec vous. Partie comme vous êtes, aucun argument n’y ferait. J’ajoute un point qui a son importance : j’ai étrillé souvent José Bové à propos du Loup, mais j’ai toujours écrit que je lui gardais de l’affection. Ceci pour vous dire que ce n’est pas de la vindicte personnelle. Pour le reste, je vous retourne l’argument, mais sachez qu’il y en a cent. Dites-moi quand Yannick Jadot, député européen depuis 2009, a-t-il simplement demandé à la France de respecter – respecter – la directive européenne qui fait du Loup une espèce protégée. Désolé, mais nous ne sommes vraiment pas d’accord.

      Fabrice Nicolino

    2. Bonjour Luci, je n’ai pas dit que les politiciens se reclamant de l’ecologie ne font jamais preuve de finesse ou de nuances, je suis persuade qu’ils en ont autant que les autres politiciens et que chacun de nous. Il ne s’agit pas de ca. Je constate depuis quelques temps (une dizaine d’annees) que les politiciens « verts » sont les plus va-t-en-guerre, je croyais qu’il sagissait d’un hasard de personnes au depart, d’un epi-phenomene. Mais maintenant je comprends pourquoi. Je ne vais pas repeter ce que j’ai ecrit plus haut, je pense que le puritanisme est la plaie politique moderne, et il est tres difficile a un ecologiste qui voudrait etre elu sous l’etiquette « ecologiste » de ne pas etre encore plus puritain que les autres, parce que c’est ce que les gens attendent d’elle ou de lui.

      Je pense qu’il n’est pas possible, ou en tout cas extraordinairement difficile dans les circonstances actuelles, d’etre politicien avec une etiquette « ecologiste ».

      Je suis persuade que les ecologistes qui sont rentres en politique auraient ete plus efficaces s’ils etaient restes activistes.

      Il y a une erreur fondamentale, une naivete dans notre conception de la democratie electorale. On considere que le politicien est quelqu’un qui a de bonnes idees, qu’on l’elit pour ses idees, et qu’une fois elu il les applique.

      Or cela ne se passe jamais comme cela.

      Un politicien se fait elire pour son « style », son « caractere », et probablement aussi pour les passe-droits qu’il a promis aux uns et aux autres, ce qui l’oblige a des retours d’ascenseurs.

      Dans cette circonstance, qu’il est difficile de transformer radicalement, le mieux est de se constituer en groupes efficaces pour forcer la politique a faire son travail, les politiciens a faire leur travail. Rendre des compte, s’expliquer, etc.

      Il existe des politiciens honnetes. Ce sont des gens qui ont une ethique personnelle. Ces gens-la feront une politique ecologique si nous sommes assez forts pour les forcer a la faire. C’est comme ca que font les lobbys des pollueurs: rendre leur politique inevitable, de sorte qu’il n’y ait aucun choix. C’est a nous de forcer dans l’autre sens; faire en sorte que ca leur coute trop cher de polluer. Les politiciens, comme ils font d’habitude, ne feront que suivre le mouvement, qu’enteriner l’evolution des rapports de force.

      Ce n’est pas les insulter que de dire cela; C’est reconnaitre que dans le systeme actuel ils n’ont guere d’autre choix.

      Il n’y a rien de « mauvais » dans la democratie electorale actuelle. Il n’y a rien de « bon » non plus. C’est une coquille vide. La laisser vide, par paresse ou par interet personnel, ouvre la porte aux pires horreurs, qu’on a vu tout au long du XX siecle. Remplir cette coquille, c’est la forcer a faire son travail, a etre honnete, a rendre des comptes.

      Pierre Fournier, dessinateur et chroniqueur a Hara-Kiri et Charlie Hebdo, fondateur de La Gueule Ouverte, ecrivait dans l’editorial du No.1 en novembre 1972:

      « Gueuler ne suffisait pas. Très vite, des lecteurs m’écrivirent pour m’enjoindre de fonder, et plus vite que ca, un parti « rousseauiste » destiné à « regrouper les marginaux ». Les marginaux – comme ils ont raison! – n’ayant pas envie d’être regroupés, et surtout pas au sein d’un parti, quel que soit son isme, il y avait sans doute mieux à faire. »

      Les seuls resultats pratiques et concrets obtenus depuis 1972, l’ont ete par des « marginaux » qui n’ont pas eu peur de paraitre marginaux, de « passer pour des cons », parce qu’ils savaient que l’ecologie c’est la seule « majorite » en fin de compte, lorsqu’il s’agit de manger, de boire, de respirer. Ceux qui se sont pris au piege de la politique electorale (a part a un niveau tres local, maire d’une petite commune, etc. ou les choses se passent autrement) qu’ont-ils fait, qu’ont-ils obtenu?

  15. Merci a toustes,

    Dans le titre , Fabrice , tu peux enlever écologiste. Il est déja assez difficile d’être tout court, dans une société qui ne jure que par l’argent, le progrès, la vitesse, les performances.

    Meilleures pensées à toustes, chaque jour que Dieu m’accorde. Bisous frais.

    1. @ martine
      Oui, vous avez raison, le bonhomme n’est pas bien sympathique pour la nature. Monsieur Jadot n’est pas au fait ou fait mine de ne pas savoir que la FNC réclame toujours plus en matière de dates d’ouverture et de fermeture de la saison de chasse, et même s’agissant de quota concernant les oiseaux à abattre dont même certains sont des populations sensibles.
      Personnellement, je ne suis pas contre la chasse aux sangliers, cervidés et ongulés mais je suis fermement opposé aux déterrage des blaireaux, à l’élimination des raton laveurs par exemple jusque parce que ces derniers cités n’ont pas de statuts en France. (importés par les américains en 1944)
      En somme, les politiciens du type de cet homme de mouvance environnementale (je précise à Fabrice) aiment fleurter avec tout le monde, c’est bien connu.
      Puisque nous parlons chasse et que vous vivez en Allemagne, il n’y a que 300 000 chasseurs dans les campagne allemandes.
      Egalement, la battue est interdite, juste les tirs en miradors sont autorisés comme en Alsace. (moins de stress à l’animal prévu au plan de chasse)
      Voyez la différence avec la France!
      Avec Gérard Charollois de la CVN que je connais (échanges de mails), avons discuté ensemble une fois de la chasse menée en Allemagne…
      Le discours de la pièce jointe à votre post ressemble étonnement aux positions de La ligue Roc d’avant, ayant changée de nom depuis.
      Passez de bonnes fêtes de fin d’année

      1. Ajout
        Première introduction du raton-laveur en Europe: en 1934 en Allemagne.
        dernière introduction du raton-laveur en France: dans le département de l’Aisne en 1966 suite à la fermeture d’une base américaine de l’otan.
        ( cet animal est considéré nuisible dans l’Aisne – préfecture)

  16. La tradition de Noël veut que des sapins soient coupés par millions, que l´on en traîne un chez soi, qu´on le couvre de clinquant et qu´on le regarde mourir.

    1. Il y a une autre solution: décorer les grandes plantes que l’on possède dans sa salle à manger ou salon comme nous le faisons.

  17. Oui les éoliennes tuent des oiseaux. Comme les barrages les poissons. Mais face aux centrales thermiques, qui empoissonnent l’atmosphère de tous (oiseaux, humains, mammifères) et au nucléaire, qui tue massivement et sans distinction au premier problème venu, quel type d’énergie proposer ?

    Faut il équiper les éoliennes de haut parleurs qui diffuseront des cris de prédateurs ? Cela risque de ne va pas favoriser leur implantation, déjà compliquée, auprès de la population.

    Déprimant ce billet.

      1. Tu as peut-être raison. Equipons les éoliennes de diffuseurs d’ultra sons ou autres idées qui déviraient les oiseaux des pales . Triturons nous les méninges avant de tirer sur l’éolien. Le secteur n’a pas besoin de ça. Si les écologistes ne soutiennent pas l’éolien, qui va le faire ?

  18. @m nicolino

    je n’ai point lu dans vos écrits de la vindicte personnelle (ai-je mentionné quelque chose en ce sens?) mais plutôt une raideur morale que je ne comprends guère.

    concernant le loup, je ne puis vous répondre, je ne sais ce qu’il a dit à ce propos, ni s’il s’est un jour exprimé sur le sujet. par contre dans l’itw citée par martine, il parle des oiseaux et paraît clair en la matière

    @ martine

    gosh… j’ai eu un instant froid dans le dos… what? jadot = 1 chasseur !!! shit! le coup dans le dos!!
    wait…. shit or cheat?
    parce que m’est venue l’envie de lire l’interview… et il me semble que la citation dans son intégralité prend un tout autre sens. la voici, ci dessous :

    « Pour commencer, je voudrais insister sur un point : la préservation de la faune sauvage et de ses habitats est de l’ordre de l’intérêt général, là où la chasse constitue une jouissance particulière du « bien commun » qu’est la nature. »

    plus loin: « Dans le même sens, quand j’entends crier haro sur la législation européenne environnementale, cela me désole. »

    plus dernière réponse
    « Ces textes sont nécessaires pour gérer les sujets de dimension internationale, comme le cas des grands migrateurs. Ils sont le fruit d’un laborieux compromis entre pays et lobbies, plus ou moins bien traduits en droit national, et somme toute pas si contraignants que cela. La directive « oiseaux » constitue un cadre de base, notamment au regard des dates de chasse, et il n’est pas question pour moi de la remettre en cause. D’autant plus que le cadre aujourd’hui n’est pas suffisamment protecteur pour certaines espèces. Est-il normal que des espèces aujourd’hui menacées, comme le Grand Tétras, soient chassées ? Dans ce cas précis, un moratoire est nécessaire. Je tiens aussi à citer l’exemple du Bruant Ortolan, chassé chaque année, alors qu’il s’agit d’une espèce menacée et protégée.  »

    non, il ne parle pas du loup, mais sa prise de position est claire : protection de la nature.

    il y a -de mon point de vue- de la mauvaise foi dans vos assertions.

    @Lefèvre

    où lisez-vous un laxisme/ une faiblesse de jadot vis_a_vis des chasseurs?
    je re cite :

    « La directive « oiseaux » constitue un cadre de base, notamment au regard des dates de chasse, et il n’est pas question pour moi de la remettre en cause. »

    enfin, pour être tout à fait honnête, un terme me fait tiquer dans l’itw, c’est celui de « lobbies environnementaux ».. j’aimerais savoir à quoi il fait référence.

    voilà,

    qu’il vous plaise ou déplaise, jadot rame dans le bon sens et vos citations ne prouvent pas le contraire

    1. Chère Luci,

      Je ne veux pas insister, mais Yanniock Jadot ne parle jamais, JAMAIS, des animaux qui disparaissent pourtant si vite. Je suis désolé pour vous, mais c’est ainsi.

      Fabrice Nicolino

  19. @ luci
    Déjà pour vous dire EELV est une nébuleuse… Oui j’éprouve du laxisme de la part de Jadot comme il appelle la chasse « un loisir » au lieu de la définir comme étant « une activité ».
    Ou est la notion de loisir à pointer un fusil sur un animal!?
    la chasse est une activité permise par l’état de régulation des nuisibles nécessaire à l’équilibre des écosystèmes, voilà une vraie explication!
    Ah, comment caresser la FNC dans le sens du poils, ça le politicien ordinaire ou le speudo-écologiste sait faire et même qu’il connait bien la rhétorique.

    Une phrase: « Pour cela, il faut démocratiser les instances décisionnaires ».
    Là, c’est de l’hypocrisie manifeste car Jadot sait que Hollande a fait en sorte que l’ONCFS n’entre pas sous la coupe de l’agence de la biodiversité.
    Une autre phrase: « La chasse constitue une jouissance particulière du « bien commun » qu’est la nature ».
    Oui « jouissance particulière » car bien protégée par les parlementaires.
    Là encore, ce n’est plus une caresse mais une main mise sur l’épaule du président de la FNC (en accompagnement de son discours).
    Il y a bien longtemps que je ne suis plus naïf…

    1. Ajout
      je viens de lire sur chassons.com que Jadot voudrait que soit créé un permis de chasse pour les piégeurs. C’est à dire qu’il reconnait le piégeage nécessaire et utile.
      la cruauté, il ne connait pas!
      Bon protecteur des chasseurs, cet espèce de « politichien » pseudo-écologiste.
      Quelle belle brochette que ces gens là.
      les meilleurs ont été mis à l’écart ou sont partis.

  20. Je crois que l’écologiste, l’authentique, se distingue des autres parce qu’il se préoccupe et mesure toute la gravité de la moindre destruction d’espaces naturels, quelle que soit sa taille. Je me heurte régulièrement à des personnes de mon entourage, plus ou moins militantes, de bonne foi, qui crient victoire lorsqu’un certain quota « d’espaces verts » (la vilaine expression vide de sens) a été prévu en compensation.
    Récemment, en Mairie, on m’a regardé comme une extra-terrestre parce que je venais me renseigner sur un permis de démolir (parcelle bâti + jardin). Il m’a fallu expliquer que le futur projet et son permis de construire m’importaient peu : pour moi, si la végétation existante – et la Vie qu’elle accueille, abrite et nourrit – doit être rasée, le mal sera fait.
    Il me semble que ce défaut de considération est souvent le fait d’un manque de connaissances et d’un rapport au temps faussé. Et je crois qu’il y a là un travail, de fond et dans la durée, de pédagogie à faire à ce niveau local et au quotidien – en parallèle des luttes urgentes à mener.

    1. Chaperon Rouge, pour moi vous visez pile au milieu de la cible! Merci. Je pense que c’est ca l’unite paradoxale de tous les ecologistes: Reconnaitre, accepter, defendre, le patrimoine, c’est a dire meme ce que nous n’avons pas fait, meme ce que nous ne savons pas faire. La diversite des ecologistes vient de ce qu’il y a une extraordinaire diversite du patrimoine, du sol et de l’eau jusqu’aux especes domestiquees comme les semences, et meme les langues et l’architecture. Pour le regrette Anupam Mishra qui vient de mourir, la double decision qu’il a pris d’ecrire excusivement en Hindi (et jamais en Anglais, qu’il maitrisait parfaitement) et d’ecrire exclusivement sur l’eau, puise a la meme source, a la meme logique!

      Voici un tres petit texte, le seul que je connais ou Anupam Mishra ne parle pas d’eau, dont chaque phrase est un joyau d’humour et d’intelligence, et qui rejoint exactement ce que vous dites:

      ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

      Qu’est-ce qui, de l’environnement d’une société ou de son langage, se dégrade en premier? –nous avons déjà dépassé la phase ou la question pouvait se résoudre. Nous sommes désormais des développés, des « vikasit ».

      Le langage, ce n’est pas seulement la langue, c’est aussi tout un esprit, une attitude, non pas d’un individu, mais d’une vaste communauté, attitude mentale qui consacre dans l’ingénieuse simplicité de ses traditions toute une philosophie, la perception et la gestion de l’univers qui l’environne directement et indirectement. Ces us et coutumes sont dans une grande mesure solidaires de l’eau, de l’air et de la terre de cette société, ils se développent et se renouvellent avec eux comme des plantes et, s’il en est qui viennent à se flétrir, les feuilles mortes en tombent sur place et forment sur cette terre même un compost riche de nourriture pour les semences futures : C’est dire que le terreau de l’expérience jusque dans ses échecs est une leçon où apprendre du nouveau.

      Mais il peut arriver que l’attitude de certains se modifie à tel point qu’elle change en retour la langue en laquelle elle s’exprime. Tout cela se fait si discrètement que même ceux dont la conscience sociale est réputée vigilante ne peuvent rien en percevoir. One ne parvient pas à en enregistrer l’impact, à prendre simplement note du phénomène, ne parlons pas d’en faire l’analyse ou la critique.

      Toute une procession de mots nouveaux a ainsi déferlé dans la langue Hindi depuis les cinquante ou soixante dernières années, du fait de ce changement d’attitude. Procession variée pour un fiancé royal. Le fiancé, c’est le mot « développement », « vikas ». On n’en connait pas exactement l’histoire, on ne sait quand le mot fit son entrée dans la langue Hindi avec le sens qu’on lui connait aujourd’hui, mais on chercherait en vain un autre mot qui ait fait autant de tord à l’environnement que lui. Le mot «développement» a modifié les attitudes mentales jusqu’à mettre un frein à la danse joyeuse d’innombrables membres du corps social. On en est venu à appeler Aborigènes, « Adivasi », les peuples qui donnaient ses véritables princes à la société jusqu’à l’arrivée des Anglais, en vertu de cette «conception» spéciale du développement. Dans la carte moderne de la nation qu’a dessinée cette nouvelle attitude d’esprit, de très nombreuses régions se sont retrouvées marquées à la couleur de l’arriération, du mot «arriéré», «pichra», couleur qui, en dépit des ravaudages de divers plans quinquennaux, ne s’est en rien atténuée. Nous en avons même déjà oublié que c’est de la richesse de ces zones arriérées que dépendent en bonne part les régions considérées comme «avancées» du pays, de leurs forêts, de leurs ressources minières, de leurs gisement de fer.
      Une poignée d’individus s’emploie présentement à développer le pays dans tous les sens et dans tous les membres de son corps. Développement rural, développement des enfants, développement des femmes, tout est dans la ligne du développement.

      Unité admirable dans cette étrange passion du développement quand on ne connait pas son peuple, quand on ne se connait pas soi-même. Tous les partis politiques, tous les gouvernements, toutes les institutions sociales, d’ordre religieux, caritatif ou marxiste, se sont fièrement engagés dans cette tâche. La nouvelle et pléthorique langue du développement qu’ils nous ont forgée a tracé une ligne nouvelle, le seuil de pauvreté. Mais il faut voir le dénuement des nantis qui tracent cette ligne, démunis qu’ils sont devant l’augmentation constante du nombre de ceux qui restent en dessous du seuil de pauvreté en dépit de tous les efforts qu’ils font pour le réduire.

      Quant à la langue de l’environnement, elle ne diffère pas d’un iota de la langue de bois des sociologues et des politiciens. Si l’on a du mal à la considérer comme du Hindi, c’est qu’elle peut au mieux s’apprécier comme de la «devanagari», à cause de son alphabet. Il faut lire pour le croire le langage des institutions de l’environnement, produit depuis le ministère de l’environnement dans la capitale jusque dans les modestes officines de bourg et de village. Toute une littérature de ce type, avec sa kyrielle d’articles et de rapports, témoigne de l’invasion de ce Hindi aberrant. Il s’est créé d’énormes tas de déchets – de mots et de programmes dérivés de ces mots, qu’on ne peut même pas penser à «recycler»! Voyons-en un ou deux exemples. En 1980, on a mis en place dans tout le pays un programme de «sylviculture sociale», «samajik vaniki», courant sur huit ou dix ans. On aurait pu demander aux inventeurs du terme de commencer par nous dire en quoi consistait la sylviculture asociale. Si l’expression et le programme se réfèrent aux bois appartenant au peuple, aux bois appartenant au village, tous les villages de tous les Etats de l’Inde disposent d’un stock lexical abondant pour designer de tels bois, forets villageoises (gramvan) et forets collectives (pacayati van), stock élaboré depuis fort longtemps par la réflexion et les pratiques collectives.

      Ce vif trésor s’est peut-être quelque peu empoussiéré, certains éléments ont peut-être fané, mais sa vitalité reste intacte, sans qu’aucun institut ne se soit présenté pour en recueillir les données à l’époque. Aujourd’hui encore, les «oran» (du sanskrit aranya) désignent les bois appartenant à la communauté villageoise qui les réserve à la déesse du temple. Ces forêts s’étendent parfois sur des dizaines de kilomètres, mais elles n’ont jamais fait l’objet d’une exploration officielle systématique. Le département des Eaux et Forets est-il seulement capable de concevoir le respect dont ces bois font l’objet dans la population – qui n’en arracherait pas la moindre brindille ?

      Ce n’est que dans les périodes de disette qu’on les « ouvre ». Ouverts, ils le sont par ailleurs en permanence, n’étant ni clos de barbelés ni fermés de murs en dur. C’est la dévotion et la foi dont on les entoure qui leur servent de gardien. On peut trouver des «oran» vieux de mille ans, de douze siècles. Tout le monde jusqu’aux enfants connait leur existence et leur nom mais au Rajasthan, il n’y a pas si longtemps encore, les meilleurs instituts et spécialistes de la forêt n’avaient jamais entendu parler de cette tradition ou, s’ils la connaissaient, ils la considéraient comme une curiosité et un objet de recherche. Nul amour dans cette connaissance, nul sentiment d’appartenance vis-à-vis de cette tradition.
      La liste de tels termes en Hindi serait longue à faire rougir. On a récemment assisté à la mise en place d’un programme de développement des terres arides. Le langage de ce programme était l’aridité faite mots. Le gouvernement eu beau y mettre quelque trois cent crores (dix milions), la terre est restée stérile. On a alors repris le programme. Et voila maintenant le dernier venu, le programme de développement des bassins-versants, «jalagam ksetr vikas», traduction directe en Hindi de l’Anglais «watershed developpment». Ceux qui en bénéficieront se voient décerner le nom de bénéficiaires, «labharti» ou encore «hitgrahi», deux composés sanscrits. La traduction directe de «groupes d’usagers» est aussi utilisée dans ce sens : «upyogkarta samuh», autre composé sanscrit. D’un coté donc, on a des programmes qui disposent de tous les moyens financiers mais sont coupés du tissu social local. Revendiquant le partenariat populaire («jan bhagidari») alors que les gens du peuple prennent peur au lieu d’en prendre part. D’un autre coté, on a une société familière depuis plus d’un millénaire avec le jeu de l’eau et de la terre, qui a élaboré des institutions, une tradition et des règles de vie donnant toute satisfaction. Qui a mis en place une structure globale en adéquation avec ses propres concepts. De Cherrapunji où il tombe des mètres et des mètres d’eau à Jaisalmer où il en tombe moins de 200 millimètres, la pluie a toujours été accueillie et gérée dans la joie d’un bout à l’autre de la vaste communauté populaire Indienne. Des chutes de neige en Himalaya aux orages de sable dans le désert du Thar, l’œuvre de l’eau, avec ses bassins et ses lacs, est le fait de la communauté des Gajdhar, dont le travail collectif est littéralement incommensurable. La forme qu’assumait leur œuvre dans les quelques quatre ou cinq cent mille villages du pays était si vaste qu’elle en devenait infinie, sans forme.
      Aujourd’hui les instituts responsables de l’eau et de l’environnement, tous plus importants les uns que les autres, seraient bien inspirés de se confronter à cette vision, véritable philosophie matérielle dont ils n’ont guère idée. Mais les Instituts et les Gouvernements qui président au développement des bassins versants dans des programmes aux noms cryptiques seraient bien en peine de percevoir cette dissémination de l’œuvre sans forme. Ils se heurtent à elle, l’absence de forme, jusqu’à en mordre la poussière, mais ne parviennent pas à la percevoir et ne peuvent la reconnaitre. Pour cette œuvre collective l’eau n’était pas un plan d’eau à exploiter, un «waterbody», c’était son petit bassin précieux, son réservoir enchante («talaiyi», «taliya») où contempler le reflet dans anciens dans les vaguelettes. La langue d’aujourd’hui au contraire fait du développement des bassins versants une source de revenu potentiel avec le poisson d’élevage.

      De la même façon, si les rivières ne sont pas capables d’alimenter les ampoules électriques dans les habitations, on considère que l’eau s’écoule à perte jusqu’à la mer. Qu’on produise de l’électricité, soit. Mais s’écouler jusqu’à la mer, c’est aussi une fonction importante des rivières. C’est ce qu’oublie notre nouveau langage. Quand les nappes souterraines seront devenues salées à grande échelle dans les régions côtières, on découvrira l’importance de ce rôle des rivières.

      Mais pour l’heure, c’est notre langue qui se dessèche et s’aigrit. Les mots simples et fluides qui faisaient sa douceur ont vu leur cours barré par l’artifice insipide de mots tels que «environnemental» dans ses deux versions Hindi, «pariavaraniya» et «paristhitik». Notre propre langue se fait bafouer dans son propre jardin, s’étrange à elle-même dans son propre chez elle.

      Anupam Mishra, « Langue et contre-langue de l’environnement », brochure publiee par l’EHESS, Traduit du Hindi par Annie Montaut « Bhasa aur pariavaran », Bahuvacan, 1, 1998, pp. 361-363.

      +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

      Anupam Mishra est l’auteur de nombreux livres sur les traditions de l’eau, tous en Hindi et tous libres de droits et ayant ete traduits et re-publies dans de nombreuses langues indiennes et meme en Francais! «les gouttes de lumière du Rajasthan» a été traduit en Français par Annie Montaut, chez l’Harmattan (2000).

      1. Merci Laurent pour cette référence et notamment ce texte, que je me suis empressée de mettre de côté pour relectures. Je suis pour l’instant incapable de formaliser un commentaire tant les pistes de réflexion et les connexions qu’il m’inspire partent dans tous les sens. J’y reviendrai un peu plus tard, je l’espère.

  21. @ Fabrice
    La dernière directive oiseau promulguée par la UE laisse libre choix de décisions de dates d’ouverture/fermeture de la saison de chasse aux oiseaux migrateurs et oiseaux d’eau. La FNC le sait très bien…
    Dans le passé, des moratoires ont déjà été proposés puis refusés ensuite. Evidemment parce que rien n’est figé d’une année sur l’autre puisque là, on parle au sein de la communauté européenne concernant les oiseaux.
    Là ou je vous rejoins, certaines formes de chasses aux oiseaux sont abjectes, nous le savons.
    Aussi, la définition donnée des chasseurs par les parlementaires étant des écologistes d’utilité publique est alarmant pour les écologistes justement aussi à cause de certaines chasses aux oiseaux toujours autorisées et pratiquées.
    Si la chasse était sélective, moins répulsante, moins barbare, elle serait moins critiquable. (mon opinion)

  22. Dites moi si je me trompe, mais les écologistes politiques depuis 40 ans n’ont-ils pas tendance à choisir pour les représenter les pires d’entre eux ? les moins sincères ? ceux qui ont les dents les plus longues ? les moins qualifiés pour parler de ce qu’ils prétendent défendre ?
    Ceux qui avaient tenté l’écologie politique parce que leurs formations d’écologues leur semblaient pouvoir être utiles ont jeté l’éponge ou se sont fait évincer sans prendre trop de pincettes.
    Un des survivants de cette époque où l’écologie s’efforçait de n’être ni à droite ni à gauche, Antoine Waechter, se fait régulièrement accuser de flirter avec l’extrême droite, il retourne pourtant à la pêche aux parrainages pour être là en 2017, convaincu qu’un parti politique doit servir avant tout à faire progresser des idées. Il est venu le dire (en train depuis sa semi-retraite alsacienne) à une poignée de gens à Paris, il y a peu, j’en étais et je préfère de loin le parcours de cet homme à celui de toutes celles et ceux qui briguent du pouvoir au nom de l’écologie et qui n’ont peut-être jamais entendu parler de lui.

  23. @ Lefèvre,
    la chasse sélective ? Qu´est-ce que cela veut dire ? Ne m´en voulez pas, mais ce genre de discours me fait penser à certaines idéologies mortifères ! Toi tu as le droit de vivre, toi pas !
    La chasse ne peut pas être plus ou moins abjecte. La chasse EST abjecte sur toute la ligne. Tuer un animal qui, comme vous et moi, veut simplement vivre sa vie, se nourrir, élever ses petits, c´est INFÂME, c´est LÂCHE et INDIGNE. Que peut-il y avoir de noble, ou d´utile, ou de sensé dans le fait de massacrer un être vivant qui n´a pas les moyens de se défendre. « L´animal qui ne possède rien, sauf la vie, que si souvent nous lui prenons. » dit Marguerite Yourcenar dans sa longue interview avec Mathieu Galey (« Les Yeux Ouverts ». Elle parle de la souffrance de tous les êtres innocents (enfants, animaux) que nous entraînons dans le malheur. Voilà ce qu´elle écrit : »Il y a cette immense liberté de l´animal, enfermé certes dans les limites de son espèce, mais vivant sans plus sa réalité d´être, sans tout le faux que nous ajoutons à la sensation d´exister. C´est pourquoi la souffrance des animaux me touche à tel point. Comme la souffrance des enfants : j´y vois l´horreur toute particulière d´engager dans nos erreurs, dans nos folies, des êtres qui en sont totalement innocents. » Et Marguerite Yourcenar poursuit encore : « … répondre par la brutalité à la totale innocence de l´enfant ou de l´animal qui ne comprend pas ce qui lui arrive, c´est un crime odieux. » Tout comme c´est un crime d´employer la brutalité, la violence envers tout ce qui nous entoure et qui n´est pas moins digne que nous d´être protégé et traité avec respect, avec vénération même.
    A chaque fois que je relis les mots de Marguerite Yourcenar (pardon si je les ai à nouveau cités), je me dis qu´il n´en sera malheureusement pas autrement tant que l´homme se prendra pour le chef d´oeuvre de la création, son but ultime, comme le pensent les adeptes de la téléologie. Notre espèce s´envoie volontiers des fleurs, alors elle s´est appelée, en toute modestie, sapiens. Malheureusement, elle a n´a pas fait bon usage de son gros cerveau. Et l´arrogance qui la caractérise n´allant pas de pair avec l´empathie et le respect, je crains que la destruction systématique de notre merveilleuse planète soit inéluctable. Je le redoute fort, pourtant je ne peux me résoudre à abandonner tout espoir.

  24. @ martine
    je sais ce que vous pensez en matière de chasse puisque vous recevez les éditoriaux de la CVN. Vous ètes biocentriste, c’est très bien. Je n’ai pas l’intention de m’étendre ici à écrire 40 à 60 lignes voire plus qui risqueront d’être lassantes de toute façon pour certaines/certains ici à Planète sans visa, essayant de vous faire admettre ou entendre telle ou telle chose. Je ne défends pas la chasse destructive pratiquée majoritairement, je la condamne mais j’ai tendance à respecter la chasse raisonnée existante (je ne suis pas chasseur) tout de même tout comme je pratique la culture raisonnée dans mon jardin potager. Cependant, je vous indique un indice essentiel à souligner: les animaux nuisibles ne sont pas tous des nuisibles comme le soutiennent « les hautes sphères » organisées du milieu de la chasse en relation avec les politiciens élus, voilà une différence entre « les chasseurs tireurs » et les autres possédant un peu de jugeote. Le renard en est un exemple criant, chassable alors qu’il est utile puisqu’il croque les rongeurs des champs.
    Aussi, je ne considère pas les chasseurs « d’écologiste d’utilité publique », une définition donnée fortement exagérée, je les désigne plutôt comme des auxiliaires de la ruralité.
    Les discours pour traiter des positions sur la ruralité, la biodiversité etc., j’en ai déjà mené avec Gérard Charollois ainsi qu’avec Pierre Athanaze qui a été d’ailleurs administrateur à l’Oncfs dans le passé. (le livre noir de la chasse)
    Cordialement

  25. A propos du loup , j’ai reçu ceci , hier 26 décembre :
    http://www.vosgesmatin.fr/environnement/2016/12/17/un-sursis-pour-le-loup-vosgien
    il apparaît donc clairement qu’il est demandé aux éleveurs de prendre certaines précautions !
    Laissons Bové ( et Jandot et Mélenchon etc.. ) de côté pour l’instant , le sujet n’étant pas la campagne présidentielle , que je sache !*
    La bonne nouvelle , c’est que l’on peut argumenter en faveur du respect du loup et que l’on peut – tout simplement – prendre ses précautions lorsqu’on est éleveur .
    Moi aussi , comme @hauser , j’ai vu mon poulailler entièrement anéanti par une renarde suitée , nous avons été tentés de la piéger , or nous avions oublié de  » fermer les poules  » et nous avons assumé notre négligence !
    Evidemment , vous me direz que ce n’est pas notre gagne pain ! et là est le problème : faire de l’élevage un commerce , rentable de préférence, ou se contenter de l’élevage familial , à petite échelle ?
    même problématique pour l’abattage , me semble t il !
    pour être plus brutale : faire du fric avec le vivant est il acceptable pour un écologiste au sens que lui donne Fabrice ?
    La réponse devrait être  » NON !  » si l’on considère que les écologistes doivent être les défenseurs du vivant , et ne doivent pas craindre la radicalité ! ( car sinon eux , qui croyez vous qui défendra cette radicalité ???
    *j’espère que Fabrice lira  » l’avenir en commun  » de JLM , car  » l’humain d’abord  » ça date un peu , hein , @frederic wolff !

    1. @ anne Jourdan
      Sur la photo de votre pièce jointe, c’est Nicolas Simonnet, Président de l’aspa-Vosges qui apparait à côté de l’avocat. C’est cette association locale qui a placé (à ce jour) 8 turbo-fladry de nouvelle génération très dissuasives sur des parcelles à mouton chez des éleveurs vosgien.

    1. Entendu sur France-Info il y a peu de temps:
      le Danemark est le premier pays leader en éoliennes offshore. Il est le premier pays fabriquant d’éoliennes avec 100 000 familles qui en sont actionnaires.
      nota: 500 watts par habitant contre 5 watts par habitant en France.
      (éolienne faisant partie de la page)

      1. Hors sujet (par rapport aux éoliennes de la page) mais intéressant voire surprenant, ce soir sur France-Info:
        d’après une enquête menée en 2016, le marché des véhicules diesel familiaux serait en baisse pour la première fois.
        les français sont attentifs au fait que les particules fines sont plus toxiques que le CO2 dégagé des moteurs des véhicules à essence sans plomb.
        Ceci concerne aussi bien le neuf que l’occasion.
        Autre explication: les voitures actuelles fonctionnant à l’essence sans plomb sont moins gourmandes que celles d’avant.
        C’est une excellente nouvelle.

    2. @ bianca
      je sais ça depuis que j’étais tout jeune: mon grand père et son frère possédaient chacun un cheval de trait des Ardennes (pour travailler les vignes à raisins de champagne) qu’ils mettaient au près durant la belle saison, ceux-ci reconnaissaient toujours leur conducteurs. (capacités animales)
      J’ai vécu des moments formidables à la campagne au cours de mon enfance, c’est inoubliable. (et tous les autres animaux de ferme)
      les chevaux étaient bien plus grands que moi !

  26. « écologiste » ou « environnementaliste ». Je crois que c’est aussi deux langues, l’anglais « environmental » et le français « écologie ». En allemand, « Umweltshutz » si je me souviens bien (Martine, corrigez-moi si je me trompe!) c’est à dire « la protection du monde extérieur » (la encore, Martine, je ne suis pas sûr de la précision de la traduction). Ici en Inde mes amis me font remarquer que je n’emploie jamais le mot « environment », et eux-mêmes n’emploient jamais le mot « ecology », lui préférant « environment » dans un sens général, ou plus souvent des mots plus spécifiques au cas par cas, comme forêt, eau, semences, sécurité alimentaire, récoltes non cultivées, etc. et pourtant ils sont plutôt du genre radical.

    Le mot « environnement » en Hindi est un mot idiot, sorte traduction maladroite de l’anglais qui a probablement fait sa première apparition dans un rapport tout aussi maladroit de la banque mondiale, d’une ONG ou d’un gouvernement, ignorant tout le vocabulaire à la fois riche et précis qui existait déjà, vocabulaire qui n’a pour seul défaut de n’être pas aussi vague et indéfini que « environnement », mais inutile de répéter en moins bien ce qu’a écrit Anupam Mishra, qui a passé sa vie à faire connaitre ces traditions.

    C’est drôle comment, et Fabrice nous le montre souvent, l’image du « défenseur des petites fleurs et des petits oiseaux » s’est retournée. Dans les années 1960-70, mettre des fleurs en pot ou dans des « espaces verts » et faire des mangeoires à oiseaux était l’écologie politiquement acceptable, qui ne remettait pas en cause la croissance et les affaires.

    Aujourd’hui que l’écologie est bien intégrée à la machine, grâce à des concepts profondément ambigus comme « développement durable » et « principe de précaution » et à toute la littérature sur la gestion du risque, équivalent en français du « hindi aberrant » que dénonce Anupam Mishra, littérature-déchet à jamais impossible à recycler selon la formule de Mishra, la situation s’est inversée: C’est le défenseur des fleurs et des oiseaux, des grenouilles et des loups, qui est devenu l’empêcheur de tourner en rond, le grain de sable dans la machine.

    La question de la machine est centrale au problème de notre société. C’est pourquoi le travail que mène P.M.O. est si important. Nous croyons encore, et même Fabrice je crois, qui écrit souvent qu’il faut reconsidérer « la place de l’homme », qu’il y a une opposition fondamentale entre l’humain et la nature, et que l’écologie veut restaurer une relation saine entre ces deux entités.

    C’est oublier que depuis environ 1945 il existe une troisième entité, qui n’est ni humaine ni naturelle et qui est les ordinateurs. On peut se rendre compte d’une manière très concrète que l’ordinateur n’a rien d’humain, mais cependant rien de naturel non plus, lorsqu’on s’aperçoit qu’il est impossible d’apprendre d’un ordinateur. On peut apprendre de son crayon, de son stylo, de sa bêche ou de sa truelle (Gilbert Simondon dans « du mode d’existence des objets techniques » a exploré en détail le caractère humain des outils) on peut apprendre de ses parents, de ses enseignants, et surtout de ses propres erreurs, mais personne n’a je crois, jamais rien appris de « word » ni « d’autocad ».
    L’ordinateur a donné une existence purement physique à la machine, qui auparavant était encore un peu « mélangée » à des éléments naturels ou humains. Il y avait encore un peu de vapeur dans la machine à vapeur, de l’huile dans les engrenages, qui s’usaient et qu’il fallait « roder ». Avec les ordinateurs le concept de machine arrive à une sorte de maturité et montre son vrai visage en quelque sorte. Lucien Sfez dans un gros pavé « Critique de la communication » arrive à une conclusion similaire par un chemin différent, et il est tout aussi pessimiste que P.M.O., employant même l’expression « mal absolu », qui est forte et rare dans la littérature académique.

    S’apercevoir qu’il existe des choses qui ne sont ni naturelles ni humaines, et que ces choses nous les avons créées, peut nous aider en réaction à comprendre l’unité de ce qui est humain et ce qui est naturel, et comprendre cette unité dans tous ces aspects specifiques concrets et pratiques, est bel et bien le propre de l’écologie, seul nouveau mouvement politique en Europe depuis 1945, qui comme écrivait Alexandre Grothendieck, « doit être utilisée à la fois comme un levier, et comme une fin » (Survivre, Mai 1971 et Charlie Hebdo Juin 1971).

    De nombreuses personnes refusent de regarder la machine en face, et entre autres, les dénonciateurs sincères (il y en a) du « conspirationnisme ». Ils disent « c’est impossible, il ne peut pas y avoir de « complot », les hommes ne sont pas si mauvais » et ils voient un « complot » car ils refusent la possibilité que la machine puisse être mauvaise. Seuls les hommes sont capables du mal, pas la machine. Le puritanisme, le malthusianisme, l’anti-complotisme, pensent que seul l’humain est capable de mal, jamais la machine. Mais qu’est-ce que Monsanto sinon une machine? Qu’est-ce que l’Union Européenne, prix Nobel de la paix et syndicat des pays les plus belliqueux du XX siècle, sinon une machine? Qu’est-ce qu’un OGM sinon une machine? Qu’est-ce que la médecine machiniste dénoncée par Frédéric Wolff sinon une machine idéologique et économique?

  27. @Laurent Fournier,
    « Umweltschutz » peut en effet se traduire par « protection du monde extérieur ». Ou du « monde qui est autour, qui entoure » (préfixe « um »).

  28. Aïe aïe aïe. Je me posais la question de l’impact des éoliennes sur les oiseaux, s’il y avait des études. Voici donc la réponse. Ceci dit, il y a des modèles d’éoliennes sans pales, développés par une société espagnole :
    http://positivr.fr/eoliennes-sans-pales-vortex-bladeless-energies-renouvelables/

    Je ne connais pas les détails techniques, quels sont les impacts ? Est-ce le même principe que les turbo-voiles de l’Alcyone de Cousteau ? On n’a pas l’air de beaucoup s’y intéresser, ni de beaucoup en parler, à fortiori en France.

    Le monde actuel, vis-à-vis de l’écologie et de la place de l’homme, me fait penser au monde occidental d’avant le 16eme siècle vis-à-vis de l’astronomie d’avant Copernic. L’homme au centre de l’univers, le soleil et les planètes qui tournent autour. Il serait temps d’accéder à la Renaissance en abandonnant cette vision ptolémaïque du monde et de faire notre révolution copernicienne écologique. Pas étonnant de faire n’importe quoi tant qu’on n’a pas compris le fonctionnement du monde.

    @Lefebvre : « Le renard en est un exemple criant, chassable alors qu’il est utile puisqu’il croque les rongeurs des champs. » Utile ? Utile à qui, à quoi ? Aux champs ? Aux champs des bipèdes ? Utile au bipède ? mmmh …. Un peu maladroit, un peu anthropocentrique/environnementaliste, n’est-il pas ? 🙂

    Pour justifier la présence du renard, et encore, est-il besoin de justifier ?, je préfère paraphraser Georges Leigh Mallory : « parce qu’il est là !! ».

    Concernant EELV, je m’efforce de ne pas avoir d’attitude systématique. Bové est parti à la poubelle lors des dernières régionales à cause de son attitude sur le loup. J’ai appris quelque part dans un commentaire de P.P. que Rivasi avait aussi franchi cette ligne rouge : bon débarras. Je ne connais pas Jadot beaucoup plus que ça. Peut mieux faire certainement, mais je ne l’ai pas vu franchir de ligne rouge pour l’instant. J’ai l’impression que l’interview mise en ligne ici-même dans certains commentaires a été comprise à contre-sens. Par contre, certains parlementaires EELV (ou ex) ont bien donné un coup de pouce aux associations de protection des grands prédateurs (entre-autres): Marc Durand, Sandrine Bélier, François Arcangeli. A suivre donc.

  29. L’écologie est justement ce mot utile pour l’économie. Parler d’écolgie, c’est parler technocrate.

    L’écologie est solvable dans l’économie.

    Parlons de la Vie, des milieux,etc…

    On peut toujours blablater sur l’écologie, mais tant que nous serons dans l’économie, donc dans le capitalisme, donc dans la société du travail abstrait, la seule chose objective sera la valorisation de l’argent. C’est l’unique but de l’économie.

    Se préoccuper d’écologie n’ est en rien révolutionnaire dans ce contexte économique.

    Nous serons les idiots utiles du sytème

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