Vie et trépas d’un vieux dinosaure (sur l’UICN)

Je sens bien qu’on ne me croira pas, mais au fond, qu’importe : je ne cherche pas à me fâcher avec l’UICN. L’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) est un machin de plus, qui n’est pas le pire. En 1945, à la sortie de la guerre mortelle contre le fascisme, tout le monde y allait de son utopie universaliste. On sait la chanson de cette époque-là, qui avait déjà tourné la tête après 1918 : plus jamais ça. Plus de guerre, plus de massacre, plus d’affrontements meurtriers entre peuples frères.

L’Europe, qu’on confondait alors avec le monde, méritait mieux que cela. Il fallait donc des institutions, meilleures que cette SDN (Société des nations) qui avait si lamentablement échoué à entraver Hitler et ses plans criminels. D’où l’ONU, la FAO, l’accord dit de Bretton Woods, la Banque mondiale – appelée alors Banque internationale pour la reconstruction et le développement – et l’UICN. Entre autres.

Créée en 1948 à Fontainebleau – cocorico -, l’UICN rassemble 83 États, 114 agences gouvernementales, au moins 800 ONG et davantage que 10 000 experts et scientifiques du monde entier. Bon, osons le mot : c’est une formidable bureaucratie. Qui, comme telle, encombre le tableau et prend bien plus de place qu’elle ne le mérite. En France, le comité national est présidé par un homme que je connais et que j’estime, François Letourneux, ancien haut fonctionnaire au ministère de l’Écologie, ancien directeur du Conservatoire du Littoral.

Je me rends compte à l’instant, alors que j’ai discuté bien plus d’une fois avec lui, que j’ignore quelles sont ses opinions politiques partisanes. Preuve, si besoin en était, que je m’en fous. En tout cas, le réseau mondial UICN est réuni à Barcelone ces jours-ci, pour un congrès de plus dans la litanie des rendez-vous absurdes en défense de la biodiversité.

Celui-là bat tous les records, et c’est normal, car la situation n’a jamais été pire. Peut-être avez-vous lu quelques titres dans la presse qui vous convient (un aperçu ici). Je refuse de vous noyer sous les chiffres. Disons simplement, pour ce qui concerne les mammifères – nous en sommes, savez-vous ? -, qu’un sur quatre est menacé d’extinction. Peut-être même, car on ignore bien des choses, 36 % au total.

Jamais depuis 65 millions d’années – autant que nous pouvons le savoir – la vie n’a été à ce point menacée sur terre. Et jamais – je l’espère du moins – nous n’aurons entendu autant de baratin sur un sujet aussi grave. À Barcelone, au congrès de l’UICN, entre autres imbécillités – voyez comme je sais me tenir -, on aura entendu évoquer la naissance d’un indice Dow Jones de la biodiversité. Je ne ricane pas à cause du krach en cours, qui donne fatalement de curieuses couleurs à cette trouvaille calamiteuse, non. Mais parce que mettre la nature, sur quoi tout repose, au rang de l’économie, mère de toutes les tragédies, c’est comme annoncer qu’on a renoncé à lutter. C’est comme servir de guide aux braconniers pour tuer les dernières merveilles du monde.

À Barcelone, et j’arrête là, car la nausée me vient, on aura vu aussi Veolia Environnement devenir partenaire du Comité français de l’UICN. L’ancienne Générale des Eaux est une transnationale des métiers dits de l’environnement, qui gagne de l’argent, beaucoup d’argent, en prouvant chaque matin que l’eau est un bien privé, en tout cas privatisable. À ma connaissance, l’ancien patron de la Société Générale – celle qui nous réserve tant de belles surprises -, Daniel Bouton, fait toujours partie de son Conseil d’administration.

Qu’est-ce qui cloche avec l’UICN ? Mais la liberté, bien sûr, la démocratie, la vie, le changement, le coup de torchon ! L’UICN est l’héritière d’une tradition aujourd’hui plus désuète que le drapeau à fleur de lys : celle des sociétés savantes. Pendant un bon gros siècle, à partir du milieu du XIXème siècle, des professeurs dignes entre tous, certains admirables et d’autres pontifiants, ont monopolisé le discours public sur la nature et sa protection. La société les ennuyait, en laquelle ils ne voyaient qu’aveuglement et ignorance. lls régnaient. Sur un monde immobile à jamais. Sur une terre qu’ils seraient seuls à parcourir. À jamais.

La crise écologique brutale où nous sommes plongés rend ridicule toute l’institution. Laquelle, ayant grossi, a besoin de toujours plus d’argent qui lui est donné par ceux-là mêmes qui organisent la destruction ou l’autorisent : l’industrie et les États. C’est pourquoi l’UICN est à mes yeux définitivement incapable de parler de la nature et de la biodiversité en notre nom commun. À la suivre, nous pérorerons encore jusqu’au moment où nous serons seuls dans la cage, face à quelques arthropodes.

Nous sommes les contemporains d’une crise jamais vue depuis des dizaines, peut-être des centaines de millions d’années, et il faudrait suivre le chemin indiqué par les vieilles barbes du temps jadis ? Je sais que ce n’est pas agréable à lire, et je redis mon estime pour Letourneux, non pour des raisons diplomatiques. Je le sais sincère. Mais il est temps de faire la sociologie, l’histoire et même l’ethnographie des associations dites de protection de la nature. Il est temps d’être rebelle, il est temps de dynamiter, ce n’est plus l’heure des falbalas. Le moment est venu d’agir, ce qui n’a strictement rien à voir.

31 réflexions sur « Vie et trépas d’un vieux dinosaure (sur l’UICN) »

  1. « ….les arbres et les forêts si profondément ancrés dans l’histoire du globe l’ont façonné, modelé,….l’évolution de nombreuses espèces animales et de l’homme lui-même aurait été favorisé par ces êtres faits de bois, d’écorce et de feuilles . les forêts ont établi un « terreau » propice au développement de communautés d’espèces, de chaines alimentaires, d’interconnexions et d’entraide entre faune et flore. Ainsi, les forêts tropicales…ne s’adaptent pas à leur environnement, elles le fabriquent ! ». je radote, mais lisez cet ouvrage essentiel qu’est « ces forêts qu’on assassine » d’Emmanuelle Grundmann . Nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis . Un quart, un tier des mammifères vont disparaitre en commençant par ceux qui sont en haut des chaines alimentaires . et nous ? Ou sommes nous situés dans le monde animal ? la disparition de la forêt est la disparition assurée de milliers d’espèces, l’emballement du réchauffement climatique . la forêt est le poumon de la planète , elle ré-équilibre et même détoxifie l’atmosphère . Nous devons nous battre contre les salons en teck, le papier à tout va, les agrocarburants, l’agriculture intensive . Tout ceci appartient en effet au monde des barbes grises qui ont ruiné le notre en 50 ans !

  2. Vous vous rappelez des incendies de l’année dernière en Grèce? On peut accuser la canicule, le manque de prudence de certains. En Grèce, un terrain est déclaré inconstructible tant qu’il est recouvert de forêt. Il semble que certains incendies, notamment ceux qui se sont déclenchés à proximité d’Athènes, aient été provoqués délibéremment. Cherchez à qui le crime profite, les promoteurs immobiliers, bien sûr. maintenant qu’il n’y a plus que des troncs calcinés, il leur est facile d’obtenir le classement des terrains en zones constuctibles.

  3. Bénédicte, j’aime ô combien les arbres et les forêts. Je rêve d’en voir une vraie dans ma vie, vaste et n’évoluant que selon sa propre dynamique. Mais cela n’empêche pas de mettre au placard les âneries véhiculées par des médias peu regardant sur les faits réels. Une forêt naturelle en équilibre ne produit pas plus d’oxygène qu’elle n’en consomme.

  4. @ Hacène, je n’ai jamais dit que la forêt ne produisait plus d’oxygène qu’elle n’en consomme, et je ne pense pas que tu puisses cataloguer les travaux d’Emanuelle Grundmann avec les commentaires navrants de Poivre d’arvor ! Et puis le texte cité parlait surtout de la forêt tropicale . les tourbières de celles d’Asie sont de formidables pièges à carbone (plusieurs dizaines de mètres de profondeur dans la région de Bornéo), et de façon générale, la forêt absorbe et recycle une grande quantité de CO2 : elle stocke (la tropicale) environ 40 fois plus de carbone que n’en dégagent les activités humaines. ce sont leurs apparitions qui ont modifié le climat de façon significative il y a des centaines de millions d’années et permis à des espèces nouvelles d’apparaitre .sans compté qu’une forêt réfléchit l’énergie solaire de façon moins importante qu’une zone déboisée , sans parler de l’évaporation provoquée par la chaleur absorbée par la végétation , de la pluie tombant directement sur le sol mis à nu qui est emporté vers la mer (l’eau est rouge à Madagascar à cause de la terre emportée par les rivières )….

  5. quand à l’histoire de détoxiquer l’atmosphère, cette forêt rejette de l’oxygène, mais aussi de l’ozone et de l’hydroxyle .

  6. L’oxygène ne vient pas de la forêt. La forêt n’est heureusement pas pas un poumon car dans ce cas elle rejetterait du CO2. Méfions-nous des métaphores. Mais en mettant un peu de houille blanche dans mon vin je donne par ailleurs raison à notre amie Bénédicte à l’exception du nous peut-être qui nous met tous dans le même sac tantôt coupable tantôt victime.
    Je vous adore tous, sauf Fabrice, qui après une relative retenue estivale est à nouveaux saisi de frénésie et nous fera crever en nous obligeant de lire, de cliquer sur mille liens de relire, de réfléchir, de réagir, d’écrire et il fera plus vite que ne le sauraient faire tous les méchants qui rodent dans la nature.

  7. Fabrice
    un livre de ta plume sévère mais juste sur ce sujet serait passionnant et peut être ferait un peu de bruit… Une idée de travail supplémentaire pour toi ?

  8. Bah… je ne catalogue pas les travaux d’Emmanuelle Grundmann ! Je ne faisais pas référence à son travail. En premier lieu parce que je ne l’ai pas lu (pas encore : je l’avais repéré mais mis de côté, mais depuis que tu en parles, je lorgne à nouveau dans cette direction). Je ne réagissais qu’à l’expression « poumon de la planète », qui renvoie à l’idée que les forêts seraient des productrices d’oxygène, au sens que le bilan en O2 serait positif ; ce qui est faux (y compris pour les forêts tropicales) mais encore souvent entendu un peu partout. C’était tout… (j’aurais tout aussi bien pu réagir sur l’expression « chaîne alimentaire » pour lui préférer, ce qui est beaucoup mieux, le terme de réseau -trophique-. Désolé, c’est un mauvais réflexe, je r’commencerai pas à vouloir faire le prof -que je ne suis pas en plus !)

  9. à suzan.gery
    Ah non! Laissons Fabrice et sa jolie plume repartir sur des sentiers sauvages, suivre le cours des rivières, pour nous offrir à son retour des textes sublimes et aériens.

  10. malheureusement si. Car, sans le connaître, je pense que Fabrice n’est qu’un Homme,certes très talentueux, à la sensibilité exacerbée, mais qu’il doit parfois avoir envie de respirer un autre air que celui des pesticides, agrocarburants, déforestations, etc…bref, aux autres, à nous de bosser!!!

  11. Letourneux ex Directeur de la nature au feu ministère de l’environnement n’ a pas toujours eu l’estime des écolos. Il reçut le prix citron de la part de FNE pour son attitude peu courageuse face aux chasseurs il y a quelques années…
    Type imbu de sa personne à l’affût des places qui lui assurent un semblant de notoriété! Mais l’IUCN est-elle digne de lui :quel est le pékin moyen qui connait cette société savante?

  12. moi ce que j’aimerais, plutôt que des textes lumineux, ce qui est super mais pas suffisant c’est que Fabrice et nous trouvions les solutions pour faire stopper le massacre! moi parfois j’ai simplement envie d’aller m’asseoir en silence, sur le trottoir avec une pancarte « au secours! planète en danger! »ou quelque chose dans le genre..c’est pas grand chose mais QUOI? OU ALORS L’an 01 DE GéBé. on arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste! si on l’avait fait à cette époque…mais les gens raisonables..

  13. Chers vous tous,

    Il y a bien une solution… Radicale. Supprimez l’homme, et la nature reprendra ses droits ! Oui, dit comme ça, c’est épouvantable. Et pourtant, qui a inventé une société qui est un cercle vicieux où économie, religion, guerre, pollution et intérêts financiers sont liés en un indéfectible trust ? Qui a décidé, au nom des religions que les bêtes et les plantes lui appartenaient et qu’il pouvait en faire n’importe quoi ? Qui continue toujours au nom de la religion à restreindre voire interdire les moyens contraceptifs et provoque ainsi plus de misère et donc de périls écologiques pour nourrir mal les affamés à venir en sus de ceux qui existent vraiment ? L’homme. Encore et toujours l’homme… Ce ne sont plus quelques mesurettes décidées de-ci de-là, puis ensuite abandonnées au nom de l’emploi, du travail, du pouvoir d’achat (voir ce qui arrive avec les décisions prises l’an dernier au dernier grand machin écolo de Paris), qui vont nous sauver ! Ca serait un consensus général qui déciderait une bonne fois pour toutes de mettre les religions au placard pour le moment, et obligerait les gens à faire moins d’enfants, à répartir mieux les richesses et les ressources, mais ça impliquerait l’abdication de bien des choses, des particularismes culturels en premier, des propriétés, des privilèges… Et tant qu’il y en aura qui croiront qu’il est normal de marcher sur les autres pour avancer, nous ne nous en sortirons pas. Il faudrait créer une société sur de nouvelles bases, mais personne ne sait encore lesquelles ni comment procéder sans froisser les susceptibilités et les privilégiés… Et en attendant, des espèces disparaissent, des maladies nouvelles (un espoir, peut-être, pour la biodiversité ?) apparaissent, des faunes et flores aberrantes voient le jour dans des endroits très pollués comme Tchernobyl et de plus en plus de gens crèvent de faim chaque jour un peu plus… Inutile de se voiler la face, la prochaine grande espèce à disparaître, c’est nous, et nous entraînerons dans notre sillage bien des êtres vivants qui ne voulaient qu’une chose, eux, qu’on leur foutît la paix et les laisse vivre ! Les querelles intestines des uns et des autres n’ont pas de poids face à ça ! Et vous manger le nez ne fait en rien avancer le schmilblick qui est déjà bien assez mal barré comme ça ! Même en faisant depuis des années des gestes citoyens, triant mes déchets, économisant l’eau, économisant autant que faire se peut l’électricité, en marchant, en n’ayant pas de voiture, en évitant les cosmétiques et les produits d’entretien trop chimiques et les vêtements ou chaussures trop synthétiques, je ne vois vraiment pas le bout du tunnel et le joli monde vert auquel je rêvais quand j’étais gosse, dans mes Pyrénées natales. Même le bio, avec toutes ses certifications ne me paraît qu’un leurre frelaté, et j’ai l’impression que nous sommes tous victimes d’un énorme mensonge qui va finir par tous nous tuer… Si les dirigeants qui nous gouvernent étaient intelligents ils comprendraient que, pour pouvoir régner encore de longs siècles, ils ont tout intérêt à ménager le cheptel qu’ils tondent régulièrement en imposant enfin de vraies mesures… Mais voir à long terme semble une discipline impossible, et tant que nous penserons à court terme, nous ne nous en sortirons pas.
    Je ne suis pas optimiste, c’set le moins qu’on puisse dire, et je venais ici pour rechercher un peu d’espoir. Mais quand je vous vois, en plus, en train de vous disputer, ça ne m’arrange pas le moral qui est au plus bas ! Abandonnez vos querelles de clocher, et aidez les gens à trouver des solutions dirables pour durer, justement !!!
    Merci, ceci était le SOS d’une Terrienne en détresse !
    Tinky.

  14. @ tinky, ohlà, ohlà, calme ! d’abord avec Hacène, on ne se dispute pas du tout, on s’apprécie même , je crois . Et puis, excuse moi, mais nous sommes comme toi : nous ne marchons pas sur les eaux ! aucun miracle ne viendra de ce blog . c’est l’accumulation de nos petites actions modestes, de l’échange de nos réflexions qui, nous l’espérons, je crois, donneront quelque chose de positif, un déclic, un élan peut-être . il n’existe aucune solution miracle instantanée . je comprends ton désarois pour le partager, mais te faire du mal avec ne sert à rien . garde espoir car c’est indispensable pour agir .

  15. Je pense que c’est de la discussion et du débat, de l’engueulade parfois, que peuvent naître des solutions. Je crois qu’un des problèmes dans ce pays c’est qu’on ne débat plus, que chacun est dans sa bulle, ne se confronte qu’à ceux du même bord. le problème, c’est le communautarisme, religieux, politique ethnique et j’en passe. Vive le mélange !

  16. Chère Tinky, je partage certains de vos points de vues, mais la où je ne suis pas d’accord c’est quand vous liez « religion et taux de natalité », les gens font plus d’enfant d’autant plus qu’ils vivent dans un pays sous-développés et ou l’éducation n’existe pas ou très peu, les pauvres de ces pays attendent de leurs enfants une assistance pour leur vieux jours, (comprenez bien Tinky, que là bas y pas de retraite comme en France !…).

    En France, par exemple, qui est un pays développé, nous pouvons offrir une éducation à nos enfants et une retraite pour nos anciens !…
    Tout cela permet de faire baisser le taux de natalité (c’est un fait) !…
    J’ajoute que seul une Humanité développée et éduquée peut espérée s’en sortir.

    Je suis d’accord avec vous quand vous parlez : « d’indéfectible trust », je partage plus ou moins avec vous cette idée. Qui est selon moi un des coeurs du problème…

    Je suis également d’accord avec vous quand vous parlez « d’énormes mensoges », néanmoins je serais plus subil, je dirais plutôt : désinformations, déluge d’informations mais vide de sens, demi-vérités, demi-mensonges, demi-vérités et demi-mensonges, abrutissement des masses, distractions des masses, omission de la vérité, etc, etc, etc…

    Education, développement (ex : accès à l’eau, etc…), Une capacité des gens à pouvoir penser par eux-mêmes, une capacité des gens à faire les bon choix, une classe politique (à l’echelle de la planète qui soit responsable), c’est selon moi, la seule manière que les Humains ont de s’en sortir !… Il ne reste pas beaucoup de temps !!…

    Chère Tinky, quelques fois moi aussi je broie du noir, mais je me dis que tant qu’il restera une Tinky sur Terre, alors l’Humanité aura encore une chance.

    Amicalement…

  17. @ hacène , oui, et quand je dis que je suis d’accord avec cette affirmation : « la forêt est le poumon de la planète » c’est à cause des différents points que j’ai soulignés (et d’autres) concernant le rapport qui existe entre la densité forestière et la régularité du climat . Il est clair que si nous voulons sauver les espèces animales, nous devons tout d’abord sauver la forêt .
    d’ailleurs, quand j’ai envoyé la photo de l’okapi à Fabrice, je la trouvais certes fabuleuse, mais ne m’en réjouissais pas tant : j’aurai préféré que la survie de l’okapi nous demeure inconnue, et la forêt où on l’a trouvé encore vierge . si nous acceptions de lâcher du leste, de ne pas tout creuser, résoudre, forer, si nous acceptions à d’autres espèces la possibilité d’exister indépendement de nous, peut-être aurions nous une chance …

  18. Sylvie : euh, je pense plutôt qu’on passe beaucoup trop de temps à débattre dans ce pays, à débattre, à se crêper le chignon pour des broutilles, des détails, à s’écouter parler aussi. Beaucoup trop de BlaBla à mon sens. Y’a urgence, là. Pas pour moi, pas pour nous, mais pour la Terre et pour toutes les autres formes de vie.
    Marie : je veux bien tenir une pancarte avec toi.

    Blogamicalement bien sûr.

  19. @ tinky, en tous cas : bises . ne te laisse pas abattre . Parraines une forêt , sensibilise les gens dans la rue, dans ta commune, (contacte MDRGF, ils sont très sympas , filent pleins d’infos et de contacts), fais ce que tu veux, mais surtout garde espoir . merci d’être là avec ton grand coeur , moi, ça me rassure et me pousse à continuer .

  20. @chaperon rouge: ben oui c’est bien ça le problème, on s’écoute parler, on se crêpe le chignon, chacun cherche à prendre le pouvoir mais le vrai débat il est où? le fait même de confondre tout ce qui est énuméré plus haut avec le fait de débattre, ça montre bien qu’il y a un malaise à mon sens

  21. @Tinky,

    « Supprimez l’homme », mais c’est précisément ce qu’il est en train de faire!!! et ce qu’on combat…

    Ne nous trompons pas! Je suis écolo pour nous sauver nous même!!! La planète s’en sortira d’une façon ou d’une autre…(même si nous entrainons malheureusement dans notre perte une bonne partie de la bio-diversité)

    Alain

  22. Alain, je pense exactement le contraire de vous, je pense que l’Homme s’en sortira toujours, L’Homme peut-être assez fou pour détruire toute la Biosphère, toutes la splendeur du monde végétal et animal, l’Homme est assez fou pour transformer la planète Terre en Planète Mars, un immense désert de sables et de cailloux…

    Mais il restra toujours une poignée d’Humains pour continuer… Continuer à perdre son âme… Encore et encore, générations après générations, toujours les mêmes erreurs !…
    Cela me fais songer au mythe de Sisyphe, condamné à rouler éternellement, dans les enfers,jusqu’au sommet d’une montagne un rocher qui en retombait aussitôt…

    C’est aujourd’hui que tout se joue : la survie de la Biosphère et la survie de l’âme humaine, sinon point de salut, mais un éternel recommencement, de pire en pire… Encore et encore…

  23. Je ne sais ce qu’il faut penser de l’UICN. Mais en ce qui concerne le WWF, j’ai un petite idée. Avec le WWF, « reduce your carbon footprint » ! Ils y croient sincèrement, je veux bien le croire (inutile de parler ici du CO2 et de son action sur le climat, c’est pas le sujet ; je m’abstiens donc). Mais par ailleurs, si vous avez 64950 $ et si vous aimez les boeings 757 de luxe (miam le carburant), alors n’hésitez pas, 25 jours autour du monde avec le WWF : http://www.worldwildlife.org/travel/2009/Africa/WWFTripitem7467.html
    Mais rassurons-nous, le kérosène est peut-être un BIOcarburant… Et puis une « private jet expedition », ça ressemble tellement à l’aventure…

  24. merci chaperon rouge. ce matin europe 1 a parlé de la disparition des abeilles, le nom de l’animateur m’échappe (ex de la télé on ne peut pas plaire à tout le monde); lui, il s’en fiche, il la vend cette info, çà lui fait de l’audience. l’info aussi est une marchandise. tout devient d’une tiédeur et d’un banal sans fin, lorsque médiatisé..meurtre, desespoir, disparaition des abeilles: goulbi, goulba pour les chats. les médias sont la prochaine bastille à prendre

  25. C’est bizarre ! À la moindre info, il y a souvent pas mal de réactions, mais que le WWF propose un tour du monde en jet privé ne semble pas susciter beaucoup de commentaires…
    En tout cas, je leur ai fait don, il y a pas mal d’années, de quelques sous ; depuis, ils ont été largement dépensés dans toute la paperasse qu’ils m’ont envoyée…

  26. Hacène : on ne dit rien, mais on n’en pense pas moins.
    Je leur fais aussi don de quelques sous et je préfère penser qu’ils sont bien destinés au sauvetage des ours blancs par exemple. Peut-être que la prochaine fois que je réponds à leur solicitation (ou pas, d’ailleurs), je préciserai par écrit, en grosses lettres, ce que je pense de ce type d’opération.

  27. Bonjour et merci Fabrice pour ce commentaire sur le dernier congrès UICN, je partage tout à fait vos idées.
    En ce moment se déroule à Murs-Erigné, près d’Angers, le 4ème Festival du film Nature, organisé par un maire et conseiller général courageux: Philppe Bodard et des invités prestigieux, Pierre Rhabi, Albert Jacquard, Jean-Marie Pelt, Denis Cheyssoux, Frédéric Courant,et bien d’autres. Tous tirent le même signal d’alarme mais tous font le même constat, la solution est en nous, entre les mains de ceux qui pensent et savent. Cette solution passe par la société civile et les innombrables associations qui l’animent et peuvent la faire évoluer.
    Engagez-vous, rengagez-vous et utilisez votre passion pour convaincre!

  28. Bonjour,

    Sans vouloir prétendre apporter quelque chose d’important à vos commentaires, je partage l’opinion de Monsieur Gay…seul les engagements et les combats concrets peuvent aider notre belle planète…pour citer Monsieur Edmund Burke « Ce qui permet au mal de progresser est l’inaction des hommes de bien ».
    Et heureusemet, il y a bon nombre de personnes qui tous les jours de leur vie se battent, parfois non sans risque, mais on ne parle jamais assez d’eux.

    cdlt,

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