Sebben che siamo donne ed uomini

Je l’ai écrit ici l’autre jour, et je le répète : ce monde mérite d’être beau. Il le mérite, car il lui arrive de l’être. Que 2009 soit une noble pierre sur le chemin qui est le nôtre. Et qu’elle nous serve à faire nombre de ricochets. Sebben che siamo donne ed uomini. Bien que nous soyons des femmes et des hommes. Malgré cela.

39 réflexions sur « Sebben che siamo donne ed uomini »

  1. je l’avoue, cette année, je n’arrive pas à trouver les mots . Il faut continuer à nous battre, malgré les hécatombes de l’année 2008 . Je sers sur mon coeur les enfants des tunnels de contrebande palestiniens affolés sous les bombes, les africains qui n’hésitent plus à affronter l’hiver sur leurs radeaux de fortune, les femmes du Kerala, les indiens péruviens qui se battent avec leurs arcs et leurs flèches, tous ceux qui ne sont rien parce qu’ils n’ont pas en poche de quoi devenir un consom’acteur ou parce qu’ils ont décidé de continuer à vivre comme ils ont toujours fait. On m’a envoyé ce lien que je transmets . mes enfants avaient mimer cette histoire dans leur école avant Noel . Continuons à nous battre , ne perdons jamais l’essentiel :l’espoir . http://www.bonheurpourtous.com/diapor/diapor1/l4bou01.htm

  2. à Marseille, il faisait bon ce soir-là d’être parmi et avec ceux qui s’élèvent contre l’injustice et c’est ….comme Benedicte je n’arrive pas à trouver le mot..de se dire que l’année 2009 commence par ces gestes d’une si grande brutalité.
    Impuissance et espoir.
    Merci Fabrice.
    Merci Benedicte, merci Hacène, Bruno.

  3. Les télécoms me font grâce d’un petit répit avant extinction momentanée, j’en profite :
    http://www.lalibre.be/actu/europe/article/471177/les-produits-bio-pourront-contenir-jusqu-a-09-d-ogm.html
    Ca pue le codex alimentarius tout ça. Faut aussi se rappeler qu’il est censé entrer en vigueur fin 2009 si mes souvenirs sont bons. Bien content de savoir précisément d’où viennent la plupart des légumes que je mange.
    Va se passer des choses cette année…

    Chaleureuse embrassade à tous ceux qui ont un vide béant en eux, que rien ne pourra jamais combler, le souvenir d’une Nature encore intacte, splendide et magnifique, bien que dure et parfois effrayante, la nostalgie de ce qu’aurait pu être le Monde d’aujourd’hui…
    Debouts et yallah…

  4. cher Hacène, je profites du fait que tu sois encore un peu connecté pour vous faire de grosses bises à toi et à ta compagne .
    D’ailleurs je vous embrasse tous .

  5. Merci Bénédicte. Bises à toute ta maisonnée. J’espère que les bambins vont bien…
    Marie : si merci il y a, en ce qui me concerne, je pense que la classique réponse « y a pas de quoi » est à prendre au sens propre…

  6. On peut toujours se dire qu’en approchant du mur il nous reste la moitié de la distance à parcourir.
    Que cela ne nous empêche pas de profiter de l’effet de loupe.
    Perchè più di donne e uomini siamo i muratori del nostro disastro.

  7. « cosi giunsi ai gorni della resistenza
    senza saperne nulla se non lo stile :
    fu stile tutta luce, memorabile coscienza di sole . Non potè mai sfiorire,
    neanche per un istante… » . J’emprunte et détourne quelques peu ces mots en pensant également à tous nos frères dans la lutte pour la vie et la paix que je salue et qu’heureusement,l’homme et la femme ne maitrîsent pas tout , loin de là !

  8. (yawn)
    I talk mouse and english
    and time and gibberish
    and only wake up
    in a storm
    excuse me for squeaking
    rather than speaking
    but I find it so hard
    to keep warm
    may your year be tremendous
    your actions stupendous
    and may you not tread
    on my head

  9. Le monde commencera à se changer de notre intérieur. Une grosse partie du job est masquée. Prise de conscience, éveil, exemple, contagion, dépassement du seuil critique et enfin libération. Tout part de la tête (et du coeur aussi). Illusion de croire les institutions, les organisations et les règles aussi fortes. Regardez le passé et voyez toutes ces statues réputées indéboulonnables qui ont vacillé puis chu.
    Rien de grand n’est impossible. Mieux : rien de beau n’est impossible.
    L’année 2009 pourrait être une année décisive. L’émancipation de nos consciences est proche. Ne le sentez-vous donc pas ?

  10. Siamo a quota 320 morti,
    più di un migliaio i feriti,
    secondo un dottore di Shifa il 60% è destinato a morire nelle prossime ore,
    nei prossimi giorni di una lunga agonia
    Decine sono i dispersi,
    negli ospedali donne disperate cercano i mariti, i figli,
    da due giorni, spesso invano.
    E’ uno spettacolo macabro all’obitorio.
    Un infermiere mi ha detto che una donna palestinese dopo ore di ricerca fra i pezzi di cadaveri all’obitorio,
    ha riconosciuto suo marito da una mano amputata.
    Tutto quello che di suo marito è rimasto,
    e la fede ancora al dito dell’amore eterno che si erano ripromessi.
    Qualcuno fermi questo incubo.
    Rimanere in silenzio significa supportare il genocidio in corso.
    Urlate la vostra indignazione, in ogni capitale del mondo « civile »,
    in ogni città, in ogni piazza,
    sovrastate le nostre urla di dolore e terrore.

    C’è una parte di umanità che sta morendo in pietoso ascolto.

    Vik in Gaza

    Vittorio Arrigoni

  11. Oui, Christina, on sent un éveil des consciences à tous les niveaux. Enfin je trouve !… Ne perdons pas espoir. Je suis certaine que l’être humain aura un sursaut…
    Sincèrement, tous mes voeux à tous, et à la planète ! 🙂

  12. Raton n’y croit plus. Ce monde court à sa perte. Ce qui ne doit pas nous empêcher de tisser des petits réseaux de solidarité autour de nous et de sortir autant que possible du cadre marchand, polluant, débilitant. Et, surtout, prendre soin des gens qu’on aime.

  13. @ loir
    :
    but the river is full of noises, sounds, and sweet airs, that give delight and hurt not : sometimes a thousand twangling instruments will hum about ears , and my hope comes from this beauty offered . come on boy !it’s not time for squeaking ! just have a cup with us!

  14. Oui, d’accord avec Raton aussi. Meilleurs voeux à tous ici.

    Et puis un livre que je viens de finir. Une histoire de l’Amérique Indienne où l’on trouve avant même de l’avoir entamé, cette phrase de John Hollow Horn, Sioux Oglala Lakota, je cite :

    Un jour, la terre pleurera, elle demandera grâce et versera des larmes de sang. Tu devras faire un choix : l’aider ou la laisser mourir; et quand elle viendra à mourir, tu mourras toi aussi.

    Si je vous dis que cette phrase me hante…..

  15. Harold Whitman : « Ne vous demandez pas de quoi le monde a besoin. Demandez-vous ce qui vous éveille à la vie, puis faites-le. Car ce dont le monde a besoin, c’est d’êtres qui s’éveillent à la vie ».

  16. Il me semble que c’est lundi ou mardi midi sur France-Inter avec Ph Bertrand.

    Un maire du Sud de la France a interrogé ses administrés sur leur alimention, et s’ils soutiendraient éventuelement l’installation d’agriculteurs biologiques sur la commune.
    Le retour a été très favorable.
    Des terres semblent réservées et un appel a candidatures a été lancé.
    Je vais demander à mon maire de lancer ce questionnaire.
    Si tous les maires faisaient la même chose la bio ferait un bon en avant et ce serait un pas énorme vers les circuits courts et l’auto-suffisance. Dans ces temps de crise ce ne serait pas un luxe.
    Dans mon département il y a 300 candidats à l’installation en bio mais les intensifs font barrage.
    2009 peut nous faire rêver aussi.

  17. Raton-laveur, Bruno, Cyril : c’est sûr que si vous êtes partis comme ça, c’est mort ! Je trouve ça lamentable, cette mentalité ! Le monde crève parce que plein de gens comme vous baissent les bras et pensent qu’il n’y a rien à faire ! N’oublions pas que pendant l’Occupation, l’immense majorité des gens pensaient que c’était foutu et qu’il ne fallait pas aller titiller l’ennemi…
    Alors si vous êtes dépressifs, crevez dans votre coin mais en silence !!!

  18. Eh, oh, du calme ! Quand on lit vraiment, on ne peut guère dire que ce qu’a écrit Raton-laveur relève de l’inaction dépressive ! Vouloir ne pas se raconter d’histoires n’empêche pas d’agir avec l’énergie du désespoir, comme on dit !

  19. Pour Hélène,

    Quel début d’année, mazette. Je vous trouve absolument dure. Absurdement agressive. Car il est bien normal de douter, de ne plus savoir, de ne plus vouloir. De se sentir découragé. Comme il est nécessaire de pleurer et de rire. J’espère sincèrement que vous faites partie comme moi de cette espèce qu’on appelle humaine, et qui est faible, oui. Historiquement, ceux qui rêvent d’une humanité différente de ce qu’elle est ont toujours eu la tentation, quand l’occasion s’en présentait, de rectifier tous ceux qui les décevaient. Il me semble que l’on connaît le résultat.

    Bien à vous néanmoins, cela va de soi.

    Fabrice Nicolino

    PS : Crever ? Mais je refuse déjà ce sort aux araignées de chez moi !

  20. @ Fabrice, j’espère parce que les araignées c’est très beau ! J’en ai découverte des jaunes fluorescentes à l’automne dans les champs ! Champs bio , ça va de soi .
    @ Hélène, je dois t’avouer qu’il m’arrive de pleurer à chaudes larmes . Et mon raisonnement est assez proche de celui de Raton laveur, vu le contexte …tu as raison, il est important de rester debout dans la tempête, mais je crois que nous n’y arriverons qu’avec des armes nouvelles dont la douceur fait partie . je sais bien : faites ce que je dis . bah . bienvenue au club des humains et bises à tous !

  21. l’intelligence du coeur, peut-être une niaiserie, mais enfin je trouve que c’est quelque chose de très important. Michel houellbecq parle de la bonté comme de la première valeur. Sans rapport direct on m’a envoyé un texte de F. Vargas, que je trouve très très ??? alors, je copie-colle :
    « Nous y sommes
    par Fred Vargas
    Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
    Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.
    Nous avons chanté, dansé.
    Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
    Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.
    On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
    Franchement on s’est marrés.
    Franchement on a bien profité.
    Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
    Certes.
    Mais nous y sommes.
    A la Troisième Révolution.
    Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
    Oui.
    On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
    C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
    La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
    De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
    Son ultimatum est clair et sans pitié :
    Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
    Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
    Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
    D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance.
    Peine perdue.
    Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
    Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille – récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
    S’efforcer. Réfléchir, même.
    Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
    Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
    Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
    Pas d’échappatoire, allons-y.
    Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
    Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible.
    A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être.
    A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
    A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
    Fred Vargas
    Archéologue et écrivain

  22. @ Marie : Merci Marie pour ce grand et lucide texte de Fred Vargas. Il pose bien le problème. A tous, individuellement et collectivement, de contribuer à y apporter une solution. A part pour certains esprits trop allègres (wouah l’allusion !), l’étape de la prise de conscience est bien avancée. Continuons donc le combat et allons tous sur le pont !

  23. A Fabrice : pour les araignées, je fais pareil, bien sûr.
    A Hélène : je peux comprendre votre réaction, bien sûr, mais avoir les yeux ouverts, être lucide, n’empêche pas l’action, bien au contraire – parfois, la rage que l’on peut éprouver face à ce qu’est une partie de l’humanité pousse à agir encore plus, même si cela est peu de chose – par ex, aujourd’hui, le battage médiatique autour de ce fichu rallye à la con !

  24. Bon, d’accord, là j’ai pété les plombs. Moi aussi, je peux me sentir découragée. Mais débuter l’année en lisant des phrases aussi plombantes, là c’était trop. L’agressivité n’est pas si absurde, elle n’est qu’humaine…
    @ Marie : merci pour ce texte !
    @ Fabrice, moi aussi je laisse les araignées tranquilles, mais c’est le chat qui s’en occupe…

  25. Non Jivaro, je ne pense pas que l’on nous surveille lorsque je ramasse ton crotin et que nous pissons dans les champs. Juste des personnes qui écrivent sur la vie…

  26. Hélène,

    Super ! Nous sommes d’accord ! Alors, champagne ? Je crains d’être un peu obsédé par les flûtes et ce qu’elles contiennent. Tant pis. Champagne.

    Fabrice Nicolino

  27. Chère Hélène,

    Il y a quelques temps maintenant, je me suis promis de ne plus jamais répondre à chaud aux commentaires que je pouvais lire ici ou là et qui me décontenançait, blessait ou me mettait en colère. Ne plus répondre à chaud parce que derrière ces petites cases que nous remplissons, il y a des gens, des vies qu’on ne peut résumer à quelques mots mal employés ou mal ressentis.

    Je ne reviendrais pas sur votre dernière phrase. Oui, je me suis promis. Et croyez moi, c’est dur de tenir ma promesse quand je la relis.

    Simplement vous conseiller la lecture de  » La Terre pleurera » de James Wilson…Et alors peut être imaginerez vous comme moi cet indien en train de prononcer les mots que j’ai écrit plus haut….Peut être alors, ces mots, vous les trouverez beaux….Peut être vous hanteront-ils aussi…..Et si oui, je ne pense pas que cela fera de vous une dépressive…..

    Savoir aussi que la citation d’Harold Whitman donnée par Bénédicte est toute entière en moi également.

    Respectueusement.

    Cyril

  28. bonne année à toutes et à tous,
    que l’an 200neuf nous guide pour un monde meilleurs pour tout les peuples de notre terre. à visiter :
    http://wiki.ekolo.org/home?do=subscribe
    aussi le NPA et le PdeG
    nous verront après les statuts, mais c’est maintenant ou jamais, avant qu’ils ne nous écrasent completement.
    et dans la joie le 29 janvier, je vous embrasse.

  29. thierry , c’est quoi ce truc? le NPA qui ratisse, côté écolos?
    Ceci dit sans aucune ironie. mais pour savoir où nous mettons les pieds, éventuellemnent. merci de ta réponse

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