Le jour d’après (Copenhague, Hulot, Sarko)

Je ne souhaite pas, en ces moments effarants, me montrer sarcastique. Cela serait facile, cela serait surtout indigne. La conférence de Copenhague a échoué, d’abord pour la raison qu’elle ne pouvait pas réussir. Le plus éprouvant, à mes yeux critiques en tout cas, aura été de voir comment les écologistes officiels ont tenté de maintenir, jusqu’au bout, l’idée que tout était affaire de bons sentiments et de volonté.

Ce serait bien, d’un certain côté, mais comme c’est totalement faux, une telle vision ne sert en définitive qu’à enfumer les opinions et désarmer l’opposition. L’embrouillamini devient tel que plus personne ne semble comprendre quoi que ce soit au réel. Pourtant, et je l’ai dit, et je l’ai écrit, et je ne suis ni devin ni génial, ce qui était en jeu est le principe même de l’organisation du monde. Autrement dit son industrialisation désormais pleine et entière, en tout cas jamais aussi étendue qu’aujourd’hui.

Tenter d’obtenir des mesures chinoises et indiennes n’était que chimère et faux-semblant. Pourquoi ? Mais vous le savez ! Notre niveau de vie et de gaspillage repose sur l’échange entre nos réacteurs nucléaires, nos turbines et nos parfums d’une part, leurs jouets, leurs ordinateurs, leurs vêtements en coton, leurs innombrables objets programmés pour la benne d’autre part. Produire ces saloperies ne peut, mécaniquement, qu’augmenter de façon inouïe les émissions de gaz à effet de serre. Mécaniquement. La prolifération de marchandises est le moteur de la crise climatique. Et nous ne cessons, dans les faits, de plébisciter ce modèle sans avenir. Sarkozy, Obama, Hu Jintao, Manmohan Singh sont absolument d’accord pour que la production de choses inutiles augmente encore, encore, encore. Le reste n’est que billevesée.

Les associations présentes à Copenhague ont rivalisé de mots emphatiques pour parler de cette funeste conférence. Honte, désastre, catastrophe, tragédie, entre autres. Je veux espérer, contre une certaine évidence, que Greenpeace, le WWF, FNE, les Amis de la terre et les autres trouveront, dans ces circonstances extrêmes, la force de changer de route, radicalement. Car lorsqu’on a répété sur tous les tons, pendant des mois et des années, que Copenhague était le rendez-vous de la dernière chance, le moins qu’on puisse attendre est un bilan courageux. La stratégie suivie par les ONG françaises depuis le Grenelle de l’Environnement a lamentablement échoué.

Tous les acteurs en conviendront-ils ? Je vais garder pour moi mes doutes, car sait-on jamais ? Je ne peux pourtant vous laisser sans signaler les propos d’un certain Nicolas Hulot. J’ai déjà dit de nombreuses fois ma sympathie pour cet homme, qui a trouvé la force de beaucoup (se) changer à l’échelle de sa vie. Je maintiens, comme l’on dit. Il reste que les quelques mots lancés à la suite du fiasco planétaire de Copenhague me semblent – voyez comme je suis parfois mesuré – absurdes et déplacés. Après avoir jugé le résultat de la conférence « affligeant et consternant », il a aussitôt ajouté : « La diplomatie française, avec (le président) Nicolas Sarkozy et (le ministre de l’Ecologie) Jean-Louis Borloo, a été en pointe. Ils ont fait leur boulot. Quand ça ne va pas, il faut le dire mais quand ça va, il faut le dire aussi ».

Je ne sais pas ce que vous en penserez, mais pour ce qui me concerne, je bouts intérieurement. Qu’a donc fait Sarkozy en dehors de ses moulinets habituels ? Queud, rien, nib. Je dois hélas rappeler, car l’oubli vient vite, que Sarkozy avait fait d’un accord contraignant le signe obligatoire d’un succès de la conférence. Il ajoutait même que la France ne voulait pas d’un « accord au rabais » à Copenhague (ici). Exactement ce qui a été fait. Ce qui n’empêche notre Monsieur national de proclamer : « C’est un accord positif, car il engage la communauté internationale ». Jusqu’où ira-t-on dans la destruction du propos public ?

Les prochaines semaines seront très importantes, on s’en doute, pour le mouvement écologiste français. Certains groupes, poussés par un tropisme dont la cause est entendue, continueront à jouer le jeu politicien de Sarkozy et de ses amis. Ils poursuivront leur rôle de rabatteurs de voix écologistes pour le premier tour des présidentielles de 2012, l’obsession de notre maître. Et les autres, peut-être, admettront qu’il faut refonder un  mouvement pour lequel Copenhague sonne et sonnera comme un glas. Attendons. Espérons.

52 réflexions sur « Le jour d’après (Copenhague, Hulot, Sarko) »

  1. Oui, vous avez bien raison, il n’y avait pas d’entente possible parce qu’Obama n’a pas de support législatif, et que la machine à surproduction refuse de céder du terrain. Dommage pour nos enfants.

  2. Après un message d’espoir, une bonne raison de désespérer. Douche écossaise.
    Mais continuons de « cultiver notre jardin », car le boulot se fait à la base, comme il a été bien dit dans des commentaires du post précédent.

  3. dommage pour nous et nos enfants éffectivement,tout cela semble etre de la poudre aux yeux mais il y a bien quelques personnes sinceres,et cela n’a pas eté monté seulement pour assurer l’éternel mouvement d’industrialisation en endormant la population.cela reste un échec et les dirigeant sont aussi les marrionnettes d’une machine infernal mener par les industriels,les gros financier de ce monde en perdition;c’est triste et je craint pour bientot une perte de repère totale,et une nature qui vas disparaitre.Parait ‘il que les déchets plastiques se retrouvent partout,meme en mer,avalé par les poissons.

  4. Je ne sais pas si vous avez vu les fameux documentaires « Alerte à Babylone » et « Un siècle de progrès sans merci ». Tout y est écrit. Ce sont deux documentaires qui m’ont fortement choqués car la réalité est décrite, narrée ou interviewée comme jamais je ne l’avais vu.
    L’avenir de l’humanité qu’on peut percevoir dans ces documentaires donne envie de vomir.
    Et puis, à Copenhague, avez-vous vu les brutalités policières gratuites? Non? Alors regardez:
    http://velorutiontours.over-blog.org/article-a-copenhague-pendant-que-les-polleurs-se-marrent–41476529.html

  5. «Garder l’espoir, ça va devenir un acte de bravoure»
    De nicolas Hulot

    Continuons d’attendre et d’espérer, vous avez raison Fabrice !

    Par contre pour votre appel à un changement plus radical d’un mouvement, je pense que seule l’espérance nous est permise, surtout en pareil circonstance, le seul dénouement possible dans l’immédiat, c’est que la diplomatie mondiale soit réellement vertueusement verte, ce qui n’est encore le cas, la question la plus radicale est de savoir si ce sera le cas et quand aura lieu ce basculement, bonne chance aux futures générations.

    Copenhague un échec, bof ! pas vraiment, le changement dans la continuité, un vrai message d’espoir pour Mexico, en faite j’ai bien peur que Copenhague ne soit que l’entrée d’un menu qui s’annonce assez chargé, attention aux indigestions !

    Dans le « brouillard » médiatique, je ne veux surtout pas me faire l’avocat des « diables » mais il est fort déplacer de cibler (Copenhague, Hulot, Sarko) de facebooker des émissaires en particulier, car d’un point de vue « humain » nous participons Tous, plus ou moins à cette lente décadence, enfin tous, je veux dire les nantis du nord bien sur.

  6. Je suis d’accord sur le fond mais je regrette un peu que tu ne mentionnes pas à un seul endroit ce qui s’est levé à Copenhague, les dizaines de milliers de manifestants du 12, la coalition formidable de combats comme les droits des paysans, des femmes, des indigènes, des anarchistes, altermondialistes, gauchistes d’ici et d’ailleurs qui se sont centrés sur un combat écologiste, empreint de radicalité et de contestation vigoureuse de la marche du monde.

    « Le mouvement écologiste français » est certainement très important, et son avenir et les choix qu’il fera sont à regarder de très près… mais enfin, c’est bien dérisoire par rapport à ce mouvement mondial, encore embryonnaire, mais qui commence à poindre.

    Les rois sont nus aujourd’hui, il est plus que temps de nous lever.

  7. Hulot a sans doute voulu dire par là que Sarko et Borloo avaient été moins nuls que les autres… 🙁
    Bref, cette mascarade nous montre une fois de plus le décalage extraordinaire entre la « base » et ceux qui nous gouvernent…

  8. @ Fabrice

    Cela m’agace toujours un peu de voir tirer sur les pianistes. Les vrais coupables, c’est VOUS TOUS qui vous précipitez, comme des zombies, dans les boutiques, avec des listes à la main à n’en plus finir, pour remplir les poches de marchands du Temple, qui a leur tour remplissent les poches des dirigeants chinois qui se marrent à Copenhague…Ils sont tellement forts ces Chinois qu’ils ont réussi à introduire des bonnets rouges et des sapins qui clignotent dans leurs magasins, et ça marche; ils commencent déjà à acheter leurs gadgets fabriqués au fin fonds de leur immense territoire, là où la pollution se voit moins, mais tout « en gardant quelques billets pour la vraie fête, le Nouvel An chinois » ! Arrêtons de consommer toutes ces saloperies qui vont se revendre sur eBay le lendemain.

    Les pollueurs, c’est NOUS, ceux qui nous gouvernent ne font qu’obéir à la demande…

  9. Bonsoir,

    Que faire après ce nouveau rdv manqué…?
    L’échec de cette réunion au sommet était plus que prévisible. Les politiques ne sont pas en mesure de s’engager sérieusement dans une lutte qui vise à sauvegarder notre environnement. Malheureusement, la force du lobbying, la corruption, l’interdépendance des forces politiques et des industriels, l’idéologie d’une croissance éternelle, le pouvoir absolu de l’argent (…) sont autant d’éléments qui ne sont pas compatibles avec le respect de notre « Terre bleue »…
    Alors…? Alors, il me semble que c’est à nous, en tant que citoyen du monde, en tant que consommateur, d’initier le changement… Nous avons le choix. A quelques jours des fêtes, nous avons le choix de ne pas consommer à outrance, de ne pas acheter une montagne de cadeaux inutiles, de ne pas remplir nos caddies de produits industriels et sans goût… Si une part importante de la population des pays dits « riches » refuse d’acheter toutes ces cochonneries (et ces cochonnailles!), les industriels devront également changer leurs politiques… Hum! Il y a du travail!
    A bon entendeur, salut!

    Bonnes fêtes de fin d’années à tous.

  10. Sarko est ce qu’il est mais reconnaissons qu’il sait se faire passer pour ce qu’il n’est pas ! Sa prestation a fait parfaitement illusion à tel point qu’on le verrait presque à la tête de la manif à Copenhague !

    Que certains s’y laissent prendre quoi de plus naturel ? Même Nicolas Hulot s’y est fait prendre ! Et alors? Peu importe si Hulot reste exigeant, ce que je crois.

  11. oups !
    je reprends (mauvaise manip)

    Je partage à mille % ton texte Fabrice.
    Je suis prêt à m’engager totalement si un mouvement nouveau se dessinait, avec cette fois des gens sérieux à la tête.
    Il ne faut pas attendre et agir vite, si il n’est pas déjà trop tard.

  12. Qu’attendre des autres , a fortiori de ceux qui détiennent (croient-ils) le pouvoir ? Comment peut-on miser sur un changement de cap, par ceux-là même qui , à chaque acte et chaque pensée, ont choisi la route de la peur , si loin de nos racines ? Regardons aussi l’histoire, l’humanité a connu de grands hommes , de grandes femmes, qu’en fait-on aujourd’hui ?
    Nous n’avons tiré aucune leçon de nos grands inspirateurs et inspiratrices.
    Pourtant, nous vivons une époque formidable, car nous pouvons réunir tous les savoirs ancestraux , historiques et plus contemporains,et dans cette réunion des connaissances, des solutions apparaissent.
    Le plus grand dommage est l’oubli de ce que nous sommes vraiment. La voie des retrouvailles est la seule possible, à l’intérieur de chacun d’entre nous. Il s’agit là de conscience.
    Fabrice, malgré la force vitale que représente ce blog, il réside de profondes contradictions, comme celle de nos point donner d’espace aux commentaires des « climato-sceptiques », et cependant se faire souvent le relais de leur parole.
    L’espoir n’est plus -l’a-t-il été?- chez ceux qui gouvernent, ceux qui continuent coûte que coûte à forcer la marche de ce train fou, l’espoir est ailleurs.
    Mes mots sont ici presque inutiles, car à la lecture des commentaires , je me reconnais dans la « famille humaine », et chacun pourra sentir ce que j’écris. A travers cette reconnaissance, j’aspire simplement à ce que nous unissions nos forces pour élaborer le monde de demain. Pas unir des forces contre, mais pour , pour construire , écouter, vivre avec , véritablement.
    Ce n’est pas une utopie , il suffit de commencer maintenant, de le réaliser à chaque instant. Et peu importe si d’autres ont choisi de foncer droit dans le mur pendant ce temps-là.
    Fabrice continue , mais , de ta place , tu peux nous éclairer aussi sur ce qui marche, sur les nouveaux modes de vie , de partage, de solidarité , les nouveaux modes d’espoir.
    J’ai cette image de l’enfant et du parent , le parent étant valeur d’exemple. Si véritablement nous sentons cette conscience du monde-ainsi-qu’il-va aujourd’hui, alors ayons valeur d’exemple, créons à partir de cette conscience là. Alors les enfants nous suivront.
    Bonne journée et merci

  13. Est-ce que nous (les écolos) sommes si peu nombreux, parce que nous sommes mauvais

    ou est-ce que nous sommes mauvais, parce que nous sommes si peu nombreux ?

    Je veux bien prendre ma part de critiques et de responsabilités, mais que dire de l’immense majorité de mes concitoyens qui ne bouge pas ?

    Cette impuissance du mouvement écolo, elle est patente. Et elle ne date pas d’aujourd’hui : il suffit de regarder nos 58 réacteurs nucléaires pour s’en rappeler.

    Alors c’est vrai que, dans un tel état d’impuissance, le plus petit frémissement peut apparaître comme un immense pas en avant pour certains… La méthode Coué fonctionne bien, voir Grenelle. Et puis on se raccroche à ce qu’on peut : quelques miettes décisionnelles, bien au chaud dans un comité… Ca flatte aussi un égo écoo bien cabossé.

    Par contre, il n’y a pas que les mouvements écolos : il y a les casseurs de pub, les décroissants, certains militants syndicalistes, notamment à la Conf, des réseaux comme les Amaps, plein d’expériences, de réseaux qui se mettent en place localement, un peu partout…

    Une note d’espoir quand même : d’autres murs sont tombés, alors que quelques mois auparavant personne ne s’y attendait.

    MH

  14. mathieux bonjour.
    Est-ce que nous (les écolos) sommes si peu nombreux, parce que nous sommes mauvais

    ———–Je pense pas qu’on soit mauvais, que veut dire mauvais.Je pense surtout notre souci ces de faire basculé les politiques  » de droite comme de gauche « .Aujourd hui nous avons fait trop de compromis avec ses gens.Mets des français (e) sans tape de l’écologie et de nos idées.Je le voix sur le terrain depuis des années, les élus pour ce donnée une bonne conscience balance des millions dans la com, mes sur le terrain aucune action.
    Comme sur le dossier de la biodiversité en france, quand ont voix les cadeaux fait aux lobies de la la chasse.
    Il faut reprendre position sur le terrain, voila la solution.
    amitié erick

  15. « Les pollueurs, c’est NOUS, ceux qui nous gouvernent ne font qu’obéir à la demande… »

    Décidément, je ne suis pas à ma place sur ce blog: je croyais y rencontrer des esprits critiques mais hormis quelques exceptions, je n’y découvre que des discours moralisateurs: à les lire on serait presque persuadé que l’opposition politique radicale n’existe pas dans les sociétés occidentales et qu’on n’y rencontre que des électeurs béats de L’UMP, du PS, du Modem ou d’Obama, tous unis comme un seul homme pour défendre les vilaines actions de leurs « gouvernants »: c’est prodigieux de simplisme, d’ignorance et de partialité, mais apparemment cela ne choque pas plus que cela.

    Je crois qu’il vaut mieux que je cesse mes commentaires importuns, que je me retire et que je laisse ceux dont c’est l’occupation favorite continuer leurs chants de déploration sur la méchanceté universelle et incurable des hommes de ce temps.

  16. Ossian,

    Désolé de votre réaction. Permettez-moi de vous dire que, selon moi, vous auriez tort de ne plus participer à nos échanges. Qu’y aurait-il de pire à se renvoyer perpétuellement la balle ? Le fait d’accepter – ici ou là – la confrontation, dès lors qu’elle est sincèrement mise en jeu, me semble être un point de départ sans lequel il n’y aura précisément aucun départ.

    Revenez donc.

    Fabrice Nicolino

  17. Salut

    « je n’y découvre que des discours moralisateurs »

    c’est par le biais d’absence de morale et de conscience que s’installe cette léthargie ambiante, il ne s’agit pas de juger à outrance, mais de corriger nos erreurs, nos excès, nos égarements, peu importe les opinions politiques, le reste c’est de la poudre aux yeux, quand je vois que certains médias parlent de défaite pour les écologistes ( en rapport à Copenhague ), je me dis que nous sommes encore très loin d’y arriver.

    Je ne crois pas que les écosystèmes et la biodiversité demanderons nos avis et il faudra sans doute quelques catastrophes naturelles et des milliards de personnes exclus avant que les bonnes volontés soit aux rdv, http://www.fao.org/newsroom/FR/news/2008/1000853/index.html

  18. ossian nous sommes responsables,qu’on l’accepte ou non,par exemple ,je prend le train ,je conduis parfois,donc le pollue,et les responsable sont soumie a des pressions de différent lobby,et meme avec les meilleurs volontés,ils n’ont guère de latitude.mais je crois aussi qu’ils ne se rendent pas compte de se qui se passe.

  19. Le sommet était déjà biaisé en ne s’attaquant (officiellement) qu’au réchauffement climatique, car à quoi servirait une terre sauvé, si on ne s’attaque pas aussi à la faim dans le monde, les pesticides dans l’alimentation,le problème de l’eau et des déchets nucléaires.Les gouvernements ont choisi le thème le moins évocateur pour les opinions publics. Alors qu’en parlant de l’ensemble des problèmes de la planète ils auraient vraiment donné l’impression de se préoccuper du sujet.
    Pour ce que j’ai compris en coulisses, le sommet de Copenhague ressemblait plus à un énorme supermarché où les puissances venaient vendre de la technologie aux plus pauvres en échange de l’argent qu’ils étaient censés leur donner: nucléaires, barrages éoliennes, rafales à Lulla,etc…évidemment fabriqués par eux pour le plus grand bien de leurs actionnaires.
    Notre plus grand VRP des industries les plus polluantes, notre matamore n’est pas à une rodomontade prêt du moment que les copains sont contents. Je ne suis pas sure que l’avenir de la planète intéresse chez gens là car à mon avis ils ont déjà prévu de faire partie des survivants. L’argent ça aide et dans les civilisations disparues sans doute y a t il toujours eu quelques survivants.

  20. Agaçant de lire que c’est toujours la faute des autres, aujourd’hui les chinois et les indiens, hier les américains et les japonais ….
    Mais en tout cas ce n’est jamais de notre faute …..
    La responsabilité des pays développés est-elle la même que celle de
    des pays émergents ? les conséquences climatiques observés actuellement sont la faute de quels pays ? Quels sont les pays actuellement les plus pollueurs, par habitant et non par pays ?
    La responsabilité des pays développés est-elle la même que celle des pays émergents ?
    Vous vous inquiétez des conséquences du changement climatique sur les îles du pacifiques , le continent africain et les pays de l’Asie du Sud Est ou bien de voir ces pays « si pollueurs » nous dépasser ?

  21. A Ossian
    Dans le commentaire du billet précédent vous avez écrit très justement:
    « Je trouve que certains écologistes versent dans un apolitisme plus qu’inquiétant. Ne pas voir que le monde est régi par des rapports de forces, de domination, d’inégalité, d’oppression, et que la destruction du monde s’opère avant tout par la domination d’un système politique mortifère, c’est tragique: il faut vraiment être devenu aveugle, sourd et insensible aux oppressions de toute sorte pour en arriver là. »
    Je suis d’accord avec votre point de vue.Et à mon tour, je vous dis: « Revenez.  »
    Le problème c’est que la plupart des gens ( du moins dans les pays occidentaux) adhèrent à ce système en raison des avantages dont ils bénéficient ou espèrent profiter. Sa remise en cause semble donc très difficile.

  22. D’accord avec vous, René.
    De toute façon, ne faut-il pas lutter sur tous les fronts (individuel et collectif), même si chacun, dans un cas comme dans un autre, n’a que sa part de colibri à apporter ? En tout cas, cela n’a rien à voir avec un discours qui ne serait que défaitiste. On peut être pessimiste et agir comme on peut être optimiste (plus ou moins béat) et rester les bras croisés en attendant que les lendemains chantent d’eux-mêmes…

  23. Pour ce qui est de la conférence elle-même, aucune déception, je n’en attendais strictement rien (au mieux).

    Il me semble que nous avons eu très peu d’informations sur le « off ». A part, parfois, le nombre d’arrestations, quelques noms d’associations, quelques slogans… Je n’en suis pas déçue non plus, il fallait s’y attendre, les médias comme dab nous ont abreuvés d’anecdotique, de prêchi-prêcha et ont soigneusement évité tout ce qui aurait pu ouvrir vers une réflexion.

    Il y avait pourtant beaucoup de monde, et une richesse de réflexion bien plus grande que dans le « in ». Nous attendrons que les compte rendus soient publiés sur les sites de ces innombrables associations, tellement variées, tellement créatives que nous devrions y trouver de quoi faire avancer notre propre action-réflexion.

    A ce que j’ai compris, il n’y était pas seulement question de réchauffement et de carbone, mais aussi de pollution chimique ou nucléaire, de justice nord/sud, d’auto-suffisance alimentaire, et de bien d’autres sujets vitaux.

    Et beaucoup de jeunes, que toujours l’un ou l’autre vieux grincheux nous prétend dépolitisés, gagnés par le vertige de la consommation et du gagner-plus, égoïstes et passifs. Mon oeil!

  24. Bonjour,

    Je trouve votre constat erroné. Que vous critiquiez cet homme pour lequel vous avez de la sympathie (Nicolas Hulot). Quoi de plus normal, sa vision est incohérente. Par contre, les ONG dont vous parlez ont un discours bien plus radical, les saloperies chinoises juste bonnes à foutre au bac sont pour elles des aberrations. Pour ces ONGs, il est évident que c’est tout le modèle capitaliste qui est à revoir. Vous êtes 5 guerres en retard. Si VOS dirigeants ne prennent aucune décision, c’est parce qu’ils ont une vision étriquée du monde, un manque flagrant d’imagination. Ce ne sont pas leurs postes qui peuvent faire d’eux des grands hommes, ce sont leurs actes, leurs visions. Ils ont prouvé qu’ils n’ont aucune envergure. C’est tout.

    Et le petit Nicolas (le vert) n’a absolument pas changé sa vision du monde. Il n’a fait que se draper d’un étendard qui n’est pas le sien. Son discours est empreint de bons sentiments… mais depuis quand les bons sentiments sont-ils synonymes de compétence, de discernement ?

  25. Juste un rappel : les trois grands groupes banquaires français (BNP, Crédit Agricole et Société Générale) investissent dans des projets pétroliers, miniers, agrocarburants nucléaires, etc… qui s’ils voient le jour représentent trois années d’émissions de gaz à effet de serre de la France.

    Il faut agir sur ces grands acteurs de l’industrie et de la finance. C’est justement, ce qu’ont refusé de faire les dirigeants des pays riches à Copenhague.

    Triez vos pots de yaourts si vous voulez, mais l’action individuelle ne suffira pas.

    C.

  26. Ce qui suit est long et souvent pénible à lire, mais me semble instructif:

    « Ce qui s’est vraiment passé au Sommet de Copenhague »

    « Ce sont les jeunes que l’avenir concerne plus que quiconque.

    Encore tout récemment, la discussion portait sur le type de société où nous vivrions. Aujourd’hui, l’on discute si la société survivra…

    Il ne s’agit pas là de phrases dramatiques. Il faut s’accoutumer aux faits réels. L’espoir est la dernière chose que les êtres humains peuvent perdre. C’est la vérité en main que des hommes et des femmes de tous âges, mais surtout des jeunes, ont livré au Sommet de Copenhague une bataille exemplaire, offrant ainsi au monde une grande leçon.

    Le principal, maintenant, c’est que l’on sache le plus possible à Cuba et dans le monde ce qui s’est passé à Copenhague. La vérité possède une force qui surpasse l’intelligence médiatisée et bien souvent désinformée de ceux qui ont en main les destinées du monde.

    Si quelque chose d’important a été obtenu dans la capitale danoise, c’est que l’opinion mondiale a pu observer à travers les médias le chaos politique qui s’y est engendré et le traitement humiliant infligé à des chefs d’État ou de gouvernement, à des ministres et à des milliers de représentants de mouvements sociaux et d’institutions qui, pleins d’illusions et d’espoirs, se sont rendus au siège du Sommet, à Copenhague. La brutale répression contre des manifestants pacifiques par la force publique rappelait la conduite des troupes d’assaut nazies qui occupèrent le Danemark en avril 1940. Ce que personne ne pouvait imaginer, c’est que, le 18 décembre 2009, dernier jour du Sommet, celui-ci serait interrompu par le gouvernement danois – allié de l’OTAN et associé à la boucherie afghane – pour céder la salle plénière au président Obama où celui-ci et un groupe sélect d’invités, seize au total, auraient le droit exclusif de parler. Obama y a prononcé un discours trompeur et démagogique, bourré d’ambigüités, qui n’impliquait aucun engagement contraignant et ignorait le Protocole de Kyoto. Il a abandonné la salle peu après avoir écouté quelques autres orateurs. Parmi les pays invités à prendre la parole, on trouvait les pays les plus industrialisés, plusieurs économies émergentes et quelques-uns des plus pauvres de la planète. Les dirigeants et représentants de plus de cent soixante pays n’ont eu que le droit d’écouter.

    À la fin du discours du seizième élu, Evo Morales, fort de toute l’autorité de son origine aymara, frais réélu par 65 p. 100 des votants et jouissant du soutien des deux tiers de la Chambre et du Sénat bolivien, a demandé la parole. Le président danois n’a pas eu d’autre remède que de la lui céder à la demande des autres délégations. Quand Evo a conclu sa sage et profonde intervention, le Danois a dû la concéder ensuite à Hugo Chávez. Les deux interventions passeront à l’Histoire comme des exemples de discours brefs et opportuns. Une fois leur tâche dûment remplie, tous deux ont regagné leur pays respectif. Mais quand Obama est sorti de scène, il n’avait pas encore conclu la sienne au pays siège du Sommet.

    Dans la nuit du 17 au 18, le Premier ministre danois et de hauts représentants des États-Unis s’étaient réunis avec le président de la Commission européenne et les dirigeants de vingt-sept pays pour leur proposer, au nom d’Obama, un projet d’accord à l’élaboration duquel aucun autre dirigeant du reste du monde ne devait participer. C’était là une initiative antidémocratique et virtuellement clandestine qui ignorait des milliers de représentants de mouvements sociaux, d’institutions scientifiques, religieuses et les autres invités au Sommet.

    Dans la nuit du 18, alors que de nombreux chefs d’État étaient déjà partis, les représentants des pays ont attendu jusqu’à trois heure du matin du 19 la reprise des séances et la clôture de la réunion. Pendant toute la journée du 18, Obama avait soutenu des réunions et des conférences de presse. Tout comme les dirigeants européens. Puis ils sont partis.

    Il s’est alors passé quelque chose d’insolite : le 19, à trois heures du matin donc, le Premier ministre danois a convoqué la clôture du Sommet. Les ministres, fonctionnaires, ambassadeur et personnels techniques étaient les seuls à représenter leur pays.

    Mais un groupe de représentants de pays du Tiers-monde qui contestaient la tentative d’Obama et des plus riches de la planète de présenter comme un accord consensuel du Sommet le document imposé par les États-Unis a livré cette nuit-là une bataille étonnante.

    La représentante vénézuélienne, Claudia Salerno, pleine d’une énergie impressionnante, montra le sang qui coulait de sa main droite à cause des coups qu’elle avait dû frapper sur la table pour pouvoir exercer son droit de parole. Le ton de sa voix et la dignité de ses arguments sont inoubliables.

    Le ministre cubain des Relations extérieures a prononcé un discours énergique d’un millier de mots dont j’extrais plusieurs paragraphes pour les inclure dans mes Réflexions :

    « Le document dont vous avez nié à plusieurs reprises l’existence, monsieur le Président, apparaît maintenant… Nous avons vu des versions qui circulent d’une manière subreptice et qui se discutent en petits conciliabules secrets.

    « … je regrette profondément la façon dont vous avez conduit cette Conférence.

    « …Cuba juge extrêmement insuffisant et inadmissible le texte de ce projet apocryphe. L’objectif de 2ºC est inacceptable, car il aurait des conséquences catastrophiques incalculables…

    « Le document que vous nous présentez ne contient, hélas, aucun engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    « Je connais les versions antérieures qui se sont négociées elles aussi à travers des procédés contestables et clandestins, en coteries fermées…

    « Le document que vous nous soumettez maintenant omet justement les phrases clefs déjà bien maigres et insuffisantes de cette version-là.

    « …pour Cuba, cet objectif est incompatible avec le critère scientifique universellement accepté selon lequel il est urgent et incontournable de réduire les émissions d’au moins 45 p. 100 d’ici à 2020 et de non moins de 80 à 90 p. 100 d’ici à 2050.

    « Toute proposition de poursuite des négociations en vue d’adopter à l’avenir des accords de réduction des émissions doit inclure impérativement le concept selon lequel le Protocole de Kyoto est toujours d’actualité. […] Votre papier, monsieur le Président, est l’acte de décès du Protocole de Kyoto, et ma délégation s’y refuse.

    « La délégation cubaine tient à souligner la primauté du principe des « responsabilités communes mais différenciées » en tant que concept clef des futures négociations. Votre papier n’en dit mot.

    « Ce projet de déclaration omet des engagements concrets en matière de financement et de transfert de technologies vers les pays en développement dans le cadre des obligations contractées par les pays développés au titre de la Convention-cadre des Nations sur les changements climatiques. […] Les pays développés qui imposent leurs intérêts par ce document interposé fuient tout engagement concret.

    « …Ce que vous appelez, monsieur le Président, un « groupe de leaders représentatifs » constitue à mes yeux une violation grossière du principe de l’égalité souveraine des États que consacre le Charte des Nations Unies.

    « Je vous demande formellement, monsieur le Président, de faire en sorte que ma déclaration fasse partie du rapport final sur les travaux de cette lamentable, de cette honteuse Quinzième Conférence des Parties.

    On n’avait concédé qu’une heure aux représentants des États pour émettre des opinions, ce qui a provoqué des situations compliquées, honteuses et désagréables.

    Il s’ensuivit un long débat durant lequel les délégations des pays développés ont exercé de fortes pressions pour que la Conférence adopte ce document comme résultats final de ses délibérations.

    Un nombre réduit de pays a insisté fermement sur les sérieuses carences et ambigüités du document impulsé par les États-Unis, en particulier sur l’absence d’engagement de la part de pays développés en matière de réduction des émissions de carbone et de financement permettant aux pays du Sud de mettre en place des mesures d’atténuation et d’adaptation.

    C’est au terme de discussions longues et extrêmement tendues que la position des pays de l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA) et du Soudan en tant que président en exercice du Groupe des 77 a fini par prévaloir : le document en question était inacceptable par la Conférence.

    Devant le manque de consensus évident, la Conférence s’est bornée à « prendre note » de l’existence de ce document en tant que position d’un groupe d’environ vingt-cinq pays.

    Une fois cette décision adoptée à 10 h 30 (heure de Copenhague), Bruno – après avoir discuté amicalement, aux côtés d’autres représentants de l’ALBA avec le Secrétaire général de l’ONU et lui avoir confirmé leur disposition de continuer de lutter de concert avec les Nations Unies pour empêcher les terribles conséquences des changements climatiques – a regagné notre pays en compagnie du vice-président cubain, Esteban Lazo, pour assister à la session de l’Assemblée nationale. Sa mission avait pris fin. Il n’est resté à Copenhague que quelques membres de notre délégation et l’ambassadeur pour participer aux démarches finales.

    Ils ont informé cet après-midi :

    « …comme ceux qui ont participé à l’élaboration du document aussi bien que ceux qui, comme le président des USA, se sont empressés d’annoncer son adoption par le Sommet… ne pouvaient refuser la décision de celui-ci de seulement « prendre note » du prétendu « Accord de Copenhague », ils ont tenté de proposer un procédé par lequel d’autres pays Parties qui n’avaient pas participé à cette manigance pourraient la seconder et y adhérer, afin de donner des dehors de légalité à cet accord, ce qui aurait pu de fait préjuger du résultat des négociations à venir.

    « Cuba, le Venezuela et la Bolivie se sont opposés de nouveau fermement à cette tentative tardive, avertissant que ce document non entériné par la Conférence n’avait pas de caractère légal, qu’il n’existait pas comme document des Parties et qu’on ne pouvait établir aucune règle pour le faire censément adopter…

    « Voilà dans quel esprit que se sont conclues les sessions de Copenhague, sans adoption de ce document préparé subrepticement ces derniers jours, sous la conduite idéologique évidente de l’administration étasunienne… »

    Demain, notre attention sera centrée sur l’Assemblée nationale.

    Lazo, Bruno et le reste de la délégation arriveront vers minuit. Notre ministre des Relations extérieures pourra expliquer lundi, avec luxe de détails et avec toute la précision requise, ce qui s’est vraiment passé au Sommet. »

    Fidel Castro Ruz
    Le 19 décembre 2009

    Je n’étais pas à Copenhague, et par conséquent j’ignore la part d’invention et de faits réels de ce comte-rendu; mais je trouve que si c’est inventé, c’est bien inventé…

  27. E.P,tres mauvais signe cette façon d’exclure les 3/4 des pays(moins puissants),pour assurer les positions,et des lois a dicter.oui quelle drole de monde,et obama semble nourrir ce capitalisme mortifère et barbare.chavez et d’autres dirigeants de ces pays « pauvres »semblent outré,par le comportement d’obama,et son favoritisme.

  28. bonsoir Slider

    ne soyons dupes, Obama and co ne nourrissent pas le capitalisme, c’est le capitalisme qui les nourrit.

    Ils ne sont que les portes voix des grandes industries et de la finance. C’est en effet un cercle privé, un cercle très select verrouillé par de multiples institutions officielles et prestigieuses pseudo-démocratiques.

    Il faut bien comprendre ceci: Copenhague n’est pas un échec pour les grandes puissances mondiales. Copenhague est le must en matière de marketing pour le nouveau libéralisme vert!

    Nul besoin de chercher bien loin, des exemples comme celui ci pullulent:

    http://www.bnpparibas.com/fr/actualites/communiques-presse.asp?Code=LPOI-7YKD38

    Tout est dit: « INVESTIR UTILE »!

    Mais en y regardant de plus près, c’est « utile » à qui?

    http://www.bastamag.net/spip.php?article803

    Le capitalisme se renforce à chaque attaque menée contre lui, ou plutôt; il s’adapte à sont ennemi, il s’en nourrit. Aujourd’hui il ingère l’écologie. L’écologie est le nouveaux substrat grâce auquel il vas pouvoir bourgeonner et proliférer de plus belle.

    « IL FAUT QUE TOUT CHANGE POUR QUE RIEN NE CHANGE »

    Obama, sarkozy etc… Sont les chiens de garde du système, ils protègent la boutique de leurs maîtres, ils ont un panier et un os à y gagner. Et nous tout à perdre du peu qu’il nous reste.

    Quand à Chavez,Morales et les membres de l’ALBA, eux ne sont pas dupes. Leur position diplomatique vis à vis des USA ne leur impose pas de prendre des « pincettes ». Il faut bien comprendre que les USA et ceci avec l’aval et la complicité de l’Europe, leur livre une véritable guerre d’usure ( sans parler du blocus sur cuba, ou de certaines communautés d’Amérique Latine en résistance!), une guerre politique sur tous les plans, l’impératif étant le monopole économique des maitres des puissances « occidentales ».

    Il faut tenter de saisir la rhétorique de Chavez.
    Si il dénonce une procédure dictatoriale au sein d’une institution démocratique occidentale, ce n’est pas à lui et à son pays en particulier que cela est adressé. Cette procédure totalitaire c’est ici, chez nous, en Europe qu’il l’a rencontrée. Le Pouvoir de l’argent ne fait pas dans la demi mesure, il se gave partout et tout le temps et n’est jamais rassasier.

    http://www.monde-diplomatique.fr/1997/08/MARCOS/8976

    Alors, « sauvez la planète »? Mais de quelle planète parlons nous? De cette planète nommée « Terre » que nous érigeons en paradis alors qu’elle n’a été jusqu’à présent qu’un enfer peuplé d’esclaves!

    Ne serait-il pas temps, avant tout, de nous libérer de nos chaines présentes et de celles, pire encore , à venir? C’est peut être ce temps là qui presse…

    « Et ce que vous appeliez monde, il faut que vous commenciez par le créer… »
    Friedrich Nietzsche

  29. Ossian, merci de nous épargner les discours du dictateur en survet’ Adidas. Pouah!
    Il s’agit d’inventer quelque chose d’inédit, pas de nous resservir un stalinisme à la sauce cubaine.
    Quant à Evo Morales, la veille de sa réélection, il a juré de transformer la Bolivie en « puissance industrielle »…

  30. Ossian, je n’ai pas de réponse à apporter à une telle question! J’espère qu’on ne lira jamais à dans les livres d’histoire à propos de Castro : « On peut avoir été un dictateur et tenir des propos sensés et intelligents ».

  31. Mais allez, cessez de geindre! essaimez-vous, partez-sur les routes, quittez vos familles, et les blogs,sauf à faire comme les italiens un berlusconi day ..imitez les premiers chrétiens ..et dieu sait qu’ils n’ont pas rigolé tous les jours! Voilà le modèle qu’il nous faudrait suivre..Allez précher aux « boss » de ce monde, si vous arrivez à passer leur miradors et leurs milices, leur cranes épais; eux ils n’ont pas le temps de lire ce qu’ils considérent comme des fadaises. Les quelques multi milliardaires du pétrole,des minerais, les affairistes occidentaux en phase avec les affairistes Chinois.. et leurs affidés, ce sont eux qui tiennent « l’affaire » sur cette planète, qui donnent « la!! » et je doute fort qu’un seul gramme de ce qui s’écrit ici ne leur pénètre le crane.
    Un seul espoir : « aimons-nous les uns les autres », si c’est encore possible.

  32. Raton,
    Ma remarque était apparemment beaucoup trop évasive.
    La vérité est que je ne possède pas les connaissances qui me permettraient de savoir si oui ou non, le régime de Castro est celui d’un dictateur. En revanche ce que je me refuse à croire, c’est qu’un homme qui prononce des discours où l’on décèle autant d’honnêteté que dans celui-ci (et ce n’est pas le seul qu’il m’ait été donné de lire) puisse être un tyran vulgaire uniquement préoccupé de pouvoir personnel.

    Je ne rougis pas d’avouer que je ne trouve aucune indignité au compte-rendu cité plus haut, ce qui est bien rare lorsqu’il s’agit d’un discours émanant d’un chef d’Etat, et qu’il m’a paru instructif sur la manière dont se comportent en de pareils « sommets » les représentants des pays occidentaux. Disons qu’il apporte la confirmation de ce que nous devinons, ce qu’on peut, il est vrai, trouver fastidieux et inutile.

    Celui qui prononça le discours admirable dont j’extrais les fragments ci-dessous(Robespierre):

    « Demandez à ce marchand de chair humaine ce que c’est que la propriété; il vous dira, en vous montrant cette longue bière qu’il appelle un navire, ou il a encaissé et ferré des hommes qui paraissent vivants: « Voilà mes propriétés; je les ai achetées tant par tête. »Interrogez ce gentilhomme qui a des terres et des vasseaux, ou qui croit l’univers bouleversé depuis qu’il n’en a plus, il vous donnera de la propriété des idées à peu près semblable.
    Interrogez les augustes membres de la dynastie capétienne; ils vous diront que la plus sacrée de toutes les propriétés est sans contredit le droit héréditaire dont ils ont joui de toute antiquité, d’opprimer, d’avilir et de pressurer légalement et monarchiquement les vingt-cinq millions d’hommes qui habitaient le territoire de le France, sous leur bon plaisir.
    Aux yeux de tous ces gens-là, la propriété ne repose sur aucun principe de morale. Pourquoi votre déclaration des droits semble-t-elle présenter la même erreur? En définissant la liberté, le premier des biens de l’homme, le plus sacré des droits qu’il tient de la nature, vous avez dit avec raison qu’elle avait pour borne les droits d’autrui: pourquoi n’avez-vous pas appliqué ce principe à la propriété, qui est une institution sociale? Comme si les lois éternelles de la nature étaient moins inviolables que les conventions des hommes. Vous avez multiplié les articles pour assurer la plus grande liberté à l’exercice de la propriété, et vous n’avez pas dit un seul mot pour en déterminer le caractère légitime; de manière que votre déclaration paraît faite, non pour les hommes, mais pour les riches, pour les accapareurs, pour les agioteurs et pour les tyrans. »

    fut à la fin de sa carrière politique un tyran sanguinaire. Pour autant, sera-t-il interdit de rendre à sa pensée la justice qu’elle mérite?

    Ce ne serait pas, me semble-t-il, adopter l’attitude intellectuelle la plus ouverte et la plus salutaire.

    Mais j’ai peut être tort, et je veux bien croire qu’on puisse trouver extravagante ou ridicule la comparaison dont je me sert ici.

  33. « La vérité est que je ne possède pas les connaissances qui me permettraient de savoir si oui ou non, le régime de Castro est celui d’un dictateur. »
    Excellent, miraculeux, effarant… Dès qu’il s’agit de l’un de ces tyrans de gauche, toute pensée devient impossible. Un brouillard épais suspend les connections interneuronales et tous les délires sont permis.
    Alors si cela vous fais plaisir, Ossian, « gloire au dictateur en survet’! ». Abolissons la pensée et l’histoire du même coup. Au point où on en est…

  34. Malgré votre commentaire narquois, Raton Laveur, ce que j’ai écrit est vrai: je ne possède pas ces connaissances. Effarant peut être, mais c’est ainsi.

    Quant à m’accuser d’être dans le délire et de vouloir abolir la pensée et l’histoire, rien n’est plus injuste, mais enfin si cela vous chante…

  35. « Excellent, miraculeux, effarant… Dès qu’il s’agit de l’un de ces tyrans de gauche, toute pensée devient impossible. Un brouillard épais suspend les connections interneuronales et tous les délires sont permis. »

    Tellement suspendues, les connections neuronales, que Raton Laveur ne s’est même pas aperçu que sa phrase était complètement réversible. Certes, les inconditionnels de Chavez, Castro et autres perdent leur bon sens quand on parle de leur idole. Mais les inconditionnellement contre me font également beaucoup marrer!

    Pour ma part (je me répète?) Castro, Chavez, Moralès ne méritent « ni cet excès d’honneur ni cette indignité ». Si l’on place en première liberté celle de manger à sa faim, ces atroces dictatures ne sont pas si mal placées… Idem si on considère le droit à l’instruction ou le droit à la santé. C’est à dire, tout simplement, la liberté de vivre.

    Pour moi, la liberté journalistique, celle de critiquer le pouvoir, sont certes d’une extrême importance et d’ailleurs sont souvent en lien avec la liberté de vivre, mais je me refuse à les placer en numéro un.

    Quand un enfant meurt avant son cinquième anniversaire, quand il mendie au lieu d’aller à l’école, quand il crève de maladies qu’on pourrait soigner très facilement, il ne profitera pas beaucoup de sa liberté d’expression.

  36. Oui, méfions nous de la liberté d’expression. Ca fait de la peine à Hugo et Fidel et puis elle pourrait déstabiliser un jour des régimes « frère » comme celui d’Ahmadinejad. Méfiance, donc.
    On touche le fond là, non?!

  37. Cultive ton jardin,

    Je n’ai pas l’espoir de te faire changer d’avis. Mais je ne peux pas laisser passer tout et n’importe quoi. Par exemple, qui sait ce qu’était le Cuba d’avant Castro, c’est-à-dire d’avant le déluge de propagande stalinienne qui a transfiguré l’île en archétype du sous-développement ? Toi ? J’aimerais en être sûr. Je signale à tout hasard l’excellent livre de Jeannine Verdès-Leroux, La lune et le caudillo (Éditions de l’Arpenteur), que j’ai lu à sa sortie en 1989.
    Ce livre, très documenté, raconte un Cuba réel, où le niveau d’éducation était parmi les plus élevés des Amériques. Certes, l’île était sous la botte d’un satrape, et en grande partie sous le contrôle américain. Certes. Mais l’alignement sur l’Union soviétique, l’emprisonnement des homos, le soutien à la répression du printemps de Prague, les boutiques à dollars, la prostitution de masse, fut-ce réellement mieux ?
    Je n’insiste pas sur la corruption massive des bureaucrates, le racisme latent contre les Noirs, la nécessité de backchicher pour être correctement soigné, etc.

    Ce que tu dis n’est simplement pas la vérité. Et pour ce qui concerne l’ami Chávez, il faut savoir que, pour l’heure, il DILAPIDE comme il l’entend l’argent du pétrole. Le bilan sera donc fait plus tard. Ce qu’on sait d’ores et déjà, c’est qu’une bureaucratie gère d’énormes fonds publics dans l’opacité totale. On en reparlera, crois-moi. Ce que Chávez réalise est le programme de son vieil ami fasciste et négationniste Ceresole : l’organisation verticaliste de la société vénézuélienne. En déversant des centaines de millions de dollars comme il l’entend, lui, là où le souhaite, lui.
    Que restera-t-il de cette immense gabegie bureaucratique quand les flots du pétrole se seront retirés ? Tu crois visiblement qu’on peut, par un coup de baguette magique, séparer la liberté et le reste. Mais sans la liberté, sans l’usage de la liberté par le plus grand nombre possible, le reste n’est que château de cartes.

    J’arrête là, mais j’ai le sac plein d’autres choses sur le même sujet. Bien à toi néanmoins.

    Fabrice Nicolino

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