J’aime la mer, et La Mer aussi. C’est un roman que peut-être certains d’entre vous ont lu. Je dis peut-être, car je crois qu’il n’est guère connu. Édité en Allemagne en 1911, il a ensuite été traduit en français, avant de tomber entre mes mains. Son auteur ? Bernhard Kellermann, qui a séjourné à Ouessant pendant quelques mois de 1907. La Mer parle de cette île du bout du continent européen, où l’océan est la seule vraie puissance.Le narrateur y rapporte, à la première personne, des amours compliquées et des amitiés confuses, avant qu’il ne quitte Ouessant, sans doute pour n’y plus revenir. Roseher est blonde, au milieu des femmes noires de l’île. Yann est un pêcheur merveilleux. Yvonne est une fille qui ne refuse guère ses grâces. Le narrateur habite pour sa part la « Villa des tempêtes ». Au cours d’un de mes séjours sur l’île, il ne m’a pas été difficile de retrouver sa trace. Car cette « villa » existe, bien qu’elle soit en ruines. C’est un bâtiment près de la pointe de Pern, qui abrita, jusque vers 1900, une corne de brume, actionnée, je crois bien, par une paire de nobles chevaux de labour.
Qui n’a jamais vu la pointe de Pern est un insolent veinard. Il lui reste au moins cette merveille-là à visiter, qui n’est pas si loin d’ici. Et qui l’a vue est encore plus chanceux, car jamais il n’oubliera. Jamais je n’oublierai les nunatak de Pern. Ce sont des rocs face à la mer, qui font songer aux statues de l’île de Pâques. L’homme n’est pour rien dans ces sculptures naturelles, léguées par la dernière époque glaciaire, qui continueront de défier longtemps encore nos frêles existences. La première fois que je me trouvai auprès d’eux, je reconnus aussitôt quantité de personnages. Il y avait là un vieux pirate, tête renversée, qui riait à gorge déployée. Aussi une bête étrange dont je ne savais le nom, avec une corne de rhinocéros en lieu et place du front. Un rocher isolé s’était fait une tête de chien, et disposait même de deux pattes avant, étirées jusqu’à la lande. Partout, des Indiens à crête de Huron paraissaient dormir en fourbissant leur tomahawk. Je n’en menais pas large.
Que cette île soit de sortilège, chacun le sait. Moi, je l’ignorais encore. Il me fallait voir l’océan. À Pern, il vient buter contre la roche depuis les houles si profondes venues d’Amérique. Entre ce continent que nous, Européens, avons tué avant de le comprendre, et Ouessant, il n’y a rien. C’est-à-dire tout. Une masse qui réduit nos dimensions à celles qui sont les nôtres. « Quand je rentrai chez moi, raconte le narrateur de La Mer, la Villa des Tempêtes était comme couverte d’une lèpre. Des ballots d’écume tourbillonnaient dans l’air. La fureur de la marée déchirait l’eau entre les brisants en une mousse sale que le vent emportait par blocs entiers ». L’Atlantique, à Pern, ne fait que tolérer le granit. Une marée ordinaire, une poussée habituelle des flots transforme le lieu en un violent concours de gris et de blancs. De blancs au pluriel, car il en est de nombreux.
Quant à décrire la tempête, cela dépasse mes forces maigrelettes. J’ai vu la pluie de mer, cette poussière humide poussée par les vagues, mêlée de cailloux, de goémon et bien sûr d’écume aussi dense qu’une soupe, passer par-dessus le phare du Créac’h, dont la hauteur approche 55 mètres. Encore le dominait-elle de bien plus haut. Dans les moments où la mer parle, il faut se taire, car de toute façon, on n’entend plus qu’elle. L’air est blanc. L’eau est blanche. Le vent est blanc. La lande est blanche. La pierre est blanche. Il faut attendre que le silence revienne, qui ne revient jamais tout à fait, à Pern en tout cas. Je pourrais aisément encore parler d’Ouessant, car ce lieu fait partie des rares qui me font pleurer. Je n’éprouve aucune honte à vous dire que l’île m’a fait pleurer plus d’une fois, comme ce jour d’hiver au ciel bleu, tandis que je regardais l’îlot Keller. Keller est un bloc d’herbe, quarante mètres au-dessus de la vague, séparé par un court bras de mer d’Ouessant. Quand on se trouve au bord extrême, côté Ouessant, on ne voit de Keller qu’une lande, qui s’arrête aux falaises. Il y a une maison. Si j’étais Merlin le magicien, c’est là que j’habiterais.
J’ai pleuré d’autres fois, mais je vais prudemment en rester là. Car tout cela, après tout, n’était que préambule, figurez-vous. Mais oui ! Juste une façon de vous faire comprendre à quel point Yvon Guermeur aura marqué ma vie. Il ne le sait évidemment pas. Il ne s’en doute pas davantage, mais c’est ainsi. Je n’ai rencontré cet homme que deux fois, peut-être trois. Il est ornithologue. L’un de nos plus beaux ornithologues. Un passionné, un connaisseur hors-pair de l’avifaune de Bretagne, qui dirige sur place le Centre d’étude du milieu d’Ouessant (CEMO). Ce centre, créé grâce au legs du père de l’ornithologie bretonne, Michel-Hervé Julien, est connu dans le monde entier par une petite tribu, dont les membres sont dispersés. Chaque automne, une partie d’entre eux, venus de toute l’Europe, se retrouvent là pour des observations de terrain. Car Ouessant, qui ne fait que 8 kilomètres de long et 4 de large, au mieux, est placée le long d’une voie migratrice importante. Les oiseaux qui descendent du Nord suivent le tracé de la côte avant de parvenir à destination, qui se trouve parfois en Afrique tropicale. Ils suivent la côte, mais dans la nuit, ils se détournent quelquefois, surtout quand les feux du Créac’h les attirent irrésistiblement. Alors, ils viennent se cogner, et s’étendre au pied du phare.
Naguère, il y a bien peu de temps encore, des milliers de bécasses et de grives étaient achevées autour, puis mangées à la suite, ou revendues. Yvon a donc créé le CEMO, et le dirige encore, aux dernières nouvelles du moins. Il est celui qui a tout vu. Des troglodytes et des accenteurs, des rouges-gorges et des merles, évidemment. Mais aussi une chouette harfang des neiges, le 2 mai 1993, égarée de l’Arctique. Mais encore des bruants nains venus de Sibérie, sans oublier une fauvette à joues grises, qui ne vit pourtant qu’en Amérique, attrapée dans ses jumelles le 25 octobre 1986. Ce qu’il m’a appris ? Qu’on pouvait être insolemment heureux seul. Pas seul tout le temps, non. Mais souvent, oui. Et qu’un bout de pierre est un pays enchanteur, pourvu qu’on sache l’habiter.
Ce n’est pas rien, mais il y faut ajouter un éloge de la lenteur, qui se changerait, pas à pas, en grandeur. Yvon Guermeur est un homme lent, qui a parcouru Ouessant à pas calmes des centaines, peut-être des milliers de fois. En tous sens. Modeste à un point préoccupant, il s’est laissé déposséder d’une reconnaissance qui lui revenait pourtant, d’évidence. Car cet homme est aussi un archéologue-né, bien qu’amateur. Marchant, baissant parfois la tête pour ne pas offenser le vent, il a vu, à terre, ce que personne ne soupçonnait avant lui. Il a entrevu l’histoire ancienne de l’île, avant tout le monde, pour tout le monde. À Porz Arland, par exemple, il a découvert les traces de ce qui pourrait bien avoir été un petit port de l’époque romaine. En gratouillant dans la microfalaise. Mais son chef-d’œuvre s’appelle Mez-Notariou, le champ du notaire.
En 1987, il se balade aux abords d’un chantier au centre de l’île. Dans une tranchée creusée par une pelle mécanique, il aperçoit des fragments de poterie et des pierres un rien curieuses. Il emporte le tout, brosse ses échantillons au coin du feu, et commence une expertise sauvage. La pierre a été cuite, et d’un. Certains fragments semblent être d’apparat, et de deux. Le tout semble remonter à une époque située entre l’âge de fer et l’âge de bronze, et de trois. Il ne faut pas croire, Yvon Guermeur sait lire dans les plus vieux grimoires.
Après tant de péripéties que je ne peux pas même les évoquer, Mez-Notariou est devenu un grand chantier archéologique européen. Le site a été occupé au moins entre le quatrième millénaire avant notre ère et jusqu’à 500 ans après. Des haches néolithiques jusqu’à la fin de l’Empire romain. Il y a 3000 ans, ce village-là comptait sans doute près de 400 habitants, soit presque la moitié de la population actuelle. Pourquoi diable avoir bâti un village en bois – les preuves abondent – sur une île en pierre ? Ouessant, selon l’étude des pollens, n’a pas abrité de chênes, qui ont pourtant servi aux fondations de Mez-Notariou. Faut-il imaginer du bois flotté, dans les terribles courants de la mer d’Iroise ? Les habitants n’étaient pourtant pas à plaindre. L’on sait qu’ils mangeaient des coquillages et des oiseaux à profusion, du requin, et même du…cerf, venu, lui aussi, et fatalement, du continent. Je donnerais gros pour savoir quelles embarcations utilisaient les îliens d’il y a tant d’années. Gros.
La suite ? Mais quelle suite ? Ouessant poursuit sa route, qui me semble moins heureuse qu’elle ne fut. Le pays se vide, les forces vives s’en détachent, les vieux dominent. À moi, il me plaît de constater, une fois de plus, que l’histoire des hommes n’est que marée. Flux et reflux. Trangression marine, inéluctablement suivie d’un retrait des mers et du rivage. Le monde ne nous appartient pas. Nous lui appartenons corps et âme. La renverse est au centre de nos vies. Yvon Guermeur n’est-il pas un splendide berger du temps ?
PS : Yvon Guermeur vient de publier son opus magnum, Ornithologie en Bretagne, chez Pallantine. Mais je ne peux en parler, car je ne l’ai ni vu ni lu. Je me l’offrirai dès que possible, malgré son prix exorbitant de 120 euros.
Je suis un insolent veinard, qui sera peut-être un jour encore plus chanceux. Peut-être verrai-je la mer réellement « démontée », comme elle ne l’ai jamais vraiment par chez moi.
Une (mauvaise) vidéo d’une tempête ordinaire à Ouessant : http://www.kewego.fr/video/iLyROoaftaPC.html
Une photo correcte de Ouessant, avec ses « nunataks » : http://bit.ly/57xtjl
Le livre de Bernhard Kellermann est disponible aux éditions La Découvrance.
bonjour
je ne pensais pas qu yvon guermeur etait encore sur l ile ….
j’habite la maison en face de la sienne 2 mois a peu pres par an (la derniere avant le phare ) je suis journaliste et ecrivain et je vais la bas depuis 3O ans Au debut moi aussi j’ecrivais et decrivaisminyenant j’absorbe et ecris sur ailleurs. je voyage enormement … et reviens, regarde autrement . il y a bcp de Ouessant. mais chose rare tout de meme
Votre vision n’est pas contraire a la mienne… au debu! venez prendre un cafe .il y a des volets verts
« Qui n’a jamais vu la pointe de Pern est un insolent veinard. Il lui reste au moins cette merveille-là à visiter, qui n’est pas si loin d’ici. »
J’adore cette phrase. 🙂
Et histoire de devenir plus chanceuse, j’inscris Ouessant comme destination prochaine de vacances, accessible en transports en commun et s’arpentant à pieds.
MF Boyer,
je dois vous avouer que je n’ai pas de nouvelles de lui. Il a bien pu quitter l’île, ce qui était, je crois, dans ses projets. Je retiens l’invitation ! Et merci.
Fabrice Nicolino
Pffouah ! « Elle ne l’EST jamais vraiment » ! Désolé… 🙁
J’en profite pour dire que les chaos granitiques ne doivent rien aux glaciers (qui n’ont d’ailleurs pas recouvert la Bretagne) et que le beau terme de nunatak est librement utilisé par l’écrivain… Encore une histoire de diaclase… 😉
Ouessant a une réputation ornithologique au niveau européenne car comme le raconte Fabrice de très nombreuses espèces européennes rares et de temps en temps des espèces nord-américaines y sont observé par les passionnés venus de l’Europe entière
Brunoaydat
il existe un magnifique site sur les oiseaux de l’ouessant
http://www.ouessant-digiscoping.fr/spip.php?article572
avec de nombreuses photos et vidéos
brunoaydat
tiens il y aurait un frémissement?
http://www.laprovence.com/article/martigues/ya-comme-un-lezard-dans-le-projet-du-golf-de-figuerolles#comments
Cher Hacène,
Tu as certainement raison : j’ai utilisé le mot inuit nunatak parce qu’il m’était venu spontanément. Mais tu as peut-être tort aussi, et je demande l’intervention d’un juge de paix. N’étant évidemment pas spécialiste, je ne saurais m’engager beaucoup plus avant, mais il me semble que la dernière glaciation, qui s’est achevée voici 20 000 ans – Weichsel, en l’occurrence – a installé un inlandsis sur le territoire actuel de la Grande-Bretagne. Je serais très étonné que la si belle Ouessant ait été épargnée.
Avis donc à la population, et que la lumière soit !
Fabrice Nicolino
Les nunataks sont les sommets montagneux qui émergent au-dessus des inlandsis, dans des paysages fascinants.
Quant à la dernière glaciation, qu’on peut appeler de bien des manières (pour les Alpes, on parle du Würm et c’est le terme le plus courant qu’on utilise en France – Weichsel en Europe du Nord, pour l’inlandsis fennoscandien, non contigu des Alpes), elle n’a pas installé d’inlandsis allant jusqu’au sud de l’Angleterre et encore moins la Bretagne. C’est ainsi. http://bit.ly/80JYmQ
Mes bouquins sur les paléoenvironnements confirment. Et lux fit. Mais je ne saurais être juge et parti ! 😉
PS : lors de la précédente glaciation, celle du Riss (ou Saale), pendant laquelle les inlandsis étaient plus étendus, la Bretagne n’était pas plus recouverte de glace… En fait, je crois qu’il en fut ainsi pour les quatre glaciations du Quaternaire (au moins les trois dernières). Brrr, je commence à avoir un peu froid, moi, avec ces évocations d’une Bretagne en situation périglaciaire. Les vents devaient être terribles…
Hacène,
Oh, mais je m’incline, et sans façon ! Reste à comprendre, pour moi, ce qui a pu ciseler de la sorte ces hautes roches granitiques. Bien à toi,
Fabrice Nicolino
Après la (très très) longue érosion du massif armoricain, nous sont restés ces belles roches que sont les granites, que l’on trouve normalement à grande profondeur, où elles sont formées (comme les autres roches métamorphiques). À cause des fortes contraintes tectoniques, ces granites sont diaclasés (ce qui est habituel), c’est-à-dire parcourus de fractures plus ou moins importantes (les diaclases). Voici un exemple de diaclases dans du granite : http://bit.ly/4H2Xcq Ces fractures sont des zones de faiblesse évidentes, dans lesquelles l’érosion joue préférentiellement. S’y forment alors des sables grossiers (arénisation) par les divers processus de la météorisation pouvant jouer ici (sel, eau, différences thermiques, etc etc). Le dégagement de ces arènes laissent en place ces chaos granitiques, toujours soumis aux processus érosifs…
La « faille » qui t’apportait fraîcheur dans ton chez toi du sud (billet estival) était une diaclase.
Les îles bretonnes que je connais bien possèdent (-aient) une autre particularité, qui ajoute à leur féerie pour le linguiste, cette fois : on y parle (-ait) des dialectes souvent plus « archaïques » qu’ailleurs, notamment à Ouessant, où le dialecte breton pratiqué figure (-ait) parmi les plus merveilleux. Il faudrait rechercher dans le fonds de littérature orale locale si une légende ne court pas au sujet de ces hautes roches. Je sais que je suis hors-sujet, mais rappelons que plusieurs chercheurs ont dressé un parallèle entre appauvrissement de la biodiversité et appauvrissement linguistique – disparition de langues -(aucun lien de cause à effet à Ouessant cependant).
(PS : j’ai découvert cette semaine dans le magazine des Biocoops n°49, p. 7, que la consultation du blog « Planète sans visa » est conseillée : « De l’humeur, de la confidence avec un style dont on ne se lasse pas quand il s’agit de faire avancer, par l’auteur de Bidoche »)
L’été dernier, j’observais passionnément à la jumelle depuis Ouessant virevolter des Pétrels fulmars (sorte d’albatros miniatures) nichant sur l’îlot de Keller que les courants énormes (un fleuve marin surpuissant !) rendent encore plus majestueux… quand une immonde obscénité se produisit : un hélicoptère noir, minuscule mais fort bruyant se mit à survoler l’îlot, un homme dépassait un peu de l’habitacle, il était équipé d’un énorme appareil photo et il mitrailait Keller, laissant les oiseaux marins s’enfuir. Lorsque l’hélico rebroussa chemin au bout d’une minute, j’aperçus et reconnus à son bord l’inénarable photographe moustachu : Yann Artus Bertrand !!! Honte à lui de se permettre ainsi de troubler des lieux saints comme Keller pour les transformer en photographies de sa propriété intéressée !
Hacène, ah Hacène,
Mais où vas-tu chercher tout cela ? J’étais donc sur une diaclase, et je ne le savais pas ? Ton savoir me ruine.
Fabrice Nicolino
Pour ma première intervention, je vais être quasiment hors sujet mais je pense que Fabrice ne m’en tiendra pas rigueur car c’est pour la bonne cause. Un lien tout de même avec le sujet de ce jour : les oiseaux. Je m’explique. Naturaliste de longue date et installée en Aveyron, j’ai créée il y a environ un an une association « SOS busards ». Notre objet est d’agir pour tenter d’enrayer le déclin de ces oiseaux, busards cendrés et busards St Martin (sauvetage de nids dans les cultures, information et sensibilisation des agriculteurs, protection des milieux,…). Notre première assemblée générale aura lieu le 6 février; alors si vous êtes en Aveyron et si vous voulez agir avec nous ou tout simplement découvrir ce que nous faisons, vous êtes cordialement invités (tél : 06.75.72.13.87). Si je me laissais aller je vous raconterai le sort terrible de « nos » busards… Peut-être que certains d’entre eux, déportés par les vents un jour de tempête ont survolé l’île d’Ouessant lors de leur voyage vers l’Afrique…
Fabrice,
Tu ne le savais pas sur le moment, mais le 28 juillet 2009, tu l’as su ! Mais tu rêvais encore d’une « paire de fesses géantes »… 😉
PS : tu vas voir la pseudo-étendue de mon petit savoir si je me mets à parler de ce que je ne connais pas, ça va pas être triste… 🙁
Hacène,
Maintenant que tu le dis, oui, mais j’ai la mémoire sélective, pas de doute. Je compte sur toi pour veiller au grain.
Fabrice Nicolino
Désolée pour le « e » en trop à « créée » !! Un excès de féminisme en fin de soirée !??
ça belle lurette que Guermeur ne tient plus le CEMO !
à part les pb de géomorphologie, c’est insolemment bien écrit
la bretagne comme un morceau sauvage de nous même
À Sylvain,
Je ne le savais point, et je précisais d’ailleurs dans mon texte : aux dernières nouvelles. Lesquelles – les miennes – remontent à 2004.
Fabrice Nicolino
Sur l’anonymat et le grand air de la calomnie,
Un certain J.C-B, anonyme donc, envoie un commentaire, précisant : « J’espère que mon droit d’expression ne sera pas censuré, mais j’ai jugé important de remettre les choses à leur places ».
Dans son court envoi, il descend en flammes Yvon Guermeur l’ornithologue. Ce monsieur est visiblement lui-même ornithologue et n’aura pas apprécié la façon don Yvon gérait le CEMO. Je ne doute pas une seconde, pour ma part, que Guermeur a pu, et plus d’une fois, se montrer désagréable.
Mais l’anonyme l’accuse, sans l’ombre d’une preuve bien sûr, d’avoir dissimulé des données, entre autres. Je ferais deux commentaires, qui valent ici de façon générale. J’envoie droit à la poubelle, depuis que je suis en âge de penser, les textes qui se cachent sous l’anonymat. Car j’ai un peu de mémoire, car je sais où l’anonymat peut mener. À la poubelle. Cela peut se trouver vrai, cela peut être faux, cela peut mêler les deux. N’importe : à la poubelle.
Deuxième point. Si ce courageux anonyme veut régler des comptes que sa lettre présente de toute manière comme secondaires et même dérisoires, qu’il le fasse, grands dieux ! Mais sous son nom, dans la lumière, et de façon à ce que le calomnié puisse éventuellement répondre.
Dans tous les cas, il n’y a aucune place pour ce genre d’attaques sur Planète sans visa.
Fabrice Nicolino
C’est un problème récurrent que celui des données… Les ornothos qui observent craignent que leurs données ne soient récupérées par des photographes ou observateurs manquant de scrupules, ou par des entreprises privées qui vont ensuite les vendre sans aucun bénéfice pour l’association. Mais les ornitho scrupuleux aimeraient aussi que toutes les données puissent être assemblées pour pouvoir les étudier plus facilement. Ce n’est pas toujours facile de trouver le moyen de partager ses données avec les bonnes personnes et pas les mauvaises, et les accusations de dissimulation de données sont courantes chez les ornithos…
c’est vrai qu’à une époque encore récente les données ornithos étaient souvent discrètes
mais avec les progrès de l’informatique ca devient plus facile
ils existent de nombreux forums ornithos par régions ou par famille d’espèces
et depuis 2009, la LPO dans de nombreuses délégations a acquéri une base de données (venu des ornithos suisses)
qui permet de mettre toutes les données
et donc pour les ornithos de suivre une ou plusieurs espèces avec précisions
cependant, la prudence est de mise, et chacun est libre de cacher ses données ce qui est normal si ce sont des espèces mal-aimées par les chasseurs
ou recherchées par les collectionneurs d’oeufs ou les fauconniers ….
je dis caché car ses données sont dans la base de données mais consultables que par un minimum de personnes responsables des sites
et comme les oiseaux sont liés aux autres espèces, les bases de données vont rajouter, les vertébrés (mammifères, batraciens et reptiles, libellules et papillons) ce qui est un super programme pour les années à venir, et comme la biodiversité est en danger….
brunoaydat
Bonjour
si vous ne l’avez pas lu, ci dessus un article (un peu) hors propos de l’article mais pas totalement hors propos du blog
Développement durable ?
Agrocarburants : bienvenue dans l’enfer vert
http://www.bastamag.net/spip.php?article844
jg
Bonjour,
J’ai lu et admiré le magnifique ouvrage d’Yvon Guermeur « Ornithologie en Bretagne », et je me réjouis d’être sa cousine ; nous partageons le même amour pour la nature.
Je suis ravie que vous appréciez son travail qui est à la hauteur de son talent et de sa modestie.
Bien cordialement,
Marie Hélène
« Qui n’a jamais vu la pointe de Pern est un insolent veinard. Il lui reste au moins cette merveille-là à visiter, qui n’est pas si loin d’ici. Et qui l’a vue est encore plus chanceux, car jamais il n’oubliera. »
Après cette lecture, étant un insolent veinard, je souhaite devenir encore plus chanceux.
Je viens de recevoir en cadeau d’anniversaire un livre splendide…. je recherche qui est Yvon sur le net, et trouve votre post. Superbes descriptions, aphorismes de qualites, et beau talent litteraire… bravo… Des que la saison sera finie, je me plongerais avec plaisir dans vos autres articles. Merci