Forger l’acier rouge avec mes mains d’or (sur la retraite)

Au printemps 2003, alors que commençait la mobilisation contre le plan gouvernemental sur les retraites, je me suis tellement engueulé avec l’équipe du journal Politis, où j’assurais une page Écologie hebdomadaire depuis 1994, que j’en suis parti. Une engueulade terrible, je vous l’assure. Je n’étais pas d’accord avec le soutien, mécanique à mes yeux, désastreux à bien des égards, que ce journal apportait à un mouvement que je déplorais dans ses formes. Je le jugeais corporatiste, égoïste eu égard à la crise générale de la vie sur terre. Je dois dire que je n’ai pas changé d’avis. Mais tel n’est pas le sujet.

Aujourd’hui, il y aura des manifestations partout en France, notamment contre le recul de l’âge légal du départ en retraite. On parle de 62 ou 63 ans. Je ne peux ni ne veux entrer dans le détail, mais cette fois, je soutiens de toute mon âme le refus de cette réforme. Ce projet marque évidemment un moment de guerre sociale d’une intensité rarement atteinte depuis l’après-guerre. Les ouvriers, qui vivent déjà tant d’années de moins que ces bouffons de Xavier Bertrand ou Éric Woerth, paieront la note, leur note. La lamentable équipe qui a conduit la France où elle est, tente désormais de tout détruire pour complaire aux si fameuses Agences de notation. Car tout est là : Sarkozy est mort de peur à l’idée que la note de la France pourrait passer du triple A – la garantie maximale sur les emprunts de l’État – à AA+ par exemple.

Comme ces gens qui n’ont jamais travaillé n’imaginent pas une seconde s’attaquer à leurs seuls mandants véritables – les riches -, ils s’en prennent évidemment aux pauvres, plus nombreux, et méprisables en outre. D’où ce projet qui vise à obliger les prolos à cotiser, pour certains d’entre eux, 46 ou 47 ans avant que de toucher leurs picaillons. Sachant qu’ils vivent nettement moins vieux que les cadres supérieurs – la moyenne officielle de sept ans d’espérance de vie en moins pour les ouvriers n’est-elle pas folle ? -, cela signifie une chose et une seule. Globalement, ils travailleront pour payer la retraite de ceux qui les ont dirigés tout au long de leur vie. Et ils n’auront droit qu’à des miettes d’une retraite au rabais radical.

Mon père était un prolo de la banlieue parisienne, et il est mort à 49 ans, laissant cinq gosses derrière lui. Moi-même, j’ai commencé à travailler à 17 ans, comme apprenti-chaudronnier. J’écris cela non pour me plaindre – ce temps était superbe -, mais pour dire que je vois de quoi il s’agit. Ces gens qui nous gouvernent sont des salauds.

27 réflexions sur « Forger l’acier rouge avec mes mains d’or (sur la retraite) »

  1. De plus le fait de retarder l’âge du départ à la retraite leur permet de maintenir un taux de chômage élevé pour faire pression sur le salariat.
    Pour ces gens là, mieux vaut un employé travaillant de 20 à 70 ans dont la carrière sera entrecoupée d’une bonne dizaine d’année de chômage pour le rendre docile qu’un employé travaillant de 20 à 60 ans sans période de chômage pour le faire rentrer dans le rang. S’il y avait fois moins de chômeurs (environ 4 millions actuellement) il y aurait suffisamment de cotisations pour équilibrer les comptes.
    Quand à l’augmentation de l’espérance de vie elle pourrait être de quelques années si les conditions sociales, de travail et environnementales s’améliorent, si ces facteurs se dégradent elle pourrait diminuer comme c’est le cas en Russie ou pour les pauvres aux états unis.

  2. Je considère que cet article a été écrit pour me faire plaisir.
    Je débloque évidemment, mais c’est méga top cool quand même.

  3. Bonjour Fabrice,
    Jeune enseignant en 2003, j’ai participé à ce mouvement et, à priori, je ne le regrette pas. Peux-tu être plus précis quand tu parles de tes réserves à ce sujet ?
    Pas pour le conflit avec Politis : je l’ai très bien compris car il bouillait aussi en moi depuis des années, tu te souviens peut-être que je t’avais alors soutenu par une lettre car abonné à ce magazine, j’y ai toujours senti une écologie sinon de façade, du moins qui peinait à se glisser à travers de vielles grilles d’analyse de « gôche » à l’esprit un peu court et pour laquelle, quoi qu’on dise, le productivisme et le mythe prométhéen sont dominants, toujours en 2010…
    Non, je te demande simplement d’exposer ce que tu reprochais au mouvement de 2003 : celui d’aujourd’hui (j’en suis puisque je ne suis pas devant mes élèves aujourd’hui et je manifesterai cet après-midi) ne me semble pas si différent que ça de celui de 2003. La réussite du mouvement de 2003 n’aurait-elle pas permis d’éviter de remettre ça aujourd’hui ?
    Bien à toi,
    P.P

  4. le saviez vous : les notaires peuvent partir à 56 ans à la retraite à taux pleins, pourtant ils ne sont pas trop fatigués … EUX.

  5. En fait les époques changent mais pas la manière d’assouvir et de duper les gens, nous n’avons pas trop changer du temps des rois.

  6. Cher Patrick,

    À la demande générale, le texte qui a tout déclenché, paru dans le numéro 750 de Politis, au printemps 2003 :

    Retraite ou déroute ? (chronique)

    Cela, la gauche ? Où est passée l’idée éternelle de l’égalité entre les hommes ? Pardonnez, mais quelque chose se sera perdu en route. L’actuelle mobilisation autour des retraites donne davantage envie de fuir que défiler de Bastille à Nation. Mais où ? Cette planète est définitivement sans visa.

    Ainsi donc, il faudrait « sauver les retraites ». Premier constat : cette question permet, comme rarement, de réfléchir à l’horizon 2030. Ce qui pourrait et devrait être une aubaine pour qui pense encore à l’humanité devient en un clin d’oeil l’occasion d’un festival de criailleries corporatistes. Ici le monsieur qui veut continuer à partir à 50 ans à la retraite – pardi, il conduit des trains, c’est la mine, c’est Germinal ! -; là des enseignants qui hurlent parce qu’on touche à un statut qui fait d’eux, quoi qu’on dise, des privilégiés. Et ne parlons pas de ces bataillons de cadres de tout rang qui veulent pouvoir consommer jusqu’à plus soif, jusqu’à l’extrême bord de la tombe, qui du voyage à Bornéo, qui de la grosse bagnole, qui de la résidence secondaire ou tertiaire.

    Nous sommes – grosso modo 500 millions d’habitants du Nord – les classes moyennes du monde réel. Nous consommons infiniment trop, et précipitons la crise écologique, jusqu’à la rendre peut-être – probablement – incontrôlable. Tandis que quatre à cinq milliards de ceux du Sud tiennent vaille que vaille avec deux ou trois euros par jour – et quelquefois bien moins -, nous vivons de plus en plus vieux, et ne travaillons pour de vrai qu’à partir de vingt-trois ou vingt-cinq ans. La conclusion s’impose : ne touchons surtout à rien !

    Chacun sait qu’il reste beaucoup à faire pour les vieux de ce pays : mais pas ça, mais pas comme ça. Le rôle d’un syndicat est-il de caresser son électorat dans le sens du poil, comme savent si bien faire tous les politiciens de gauche et de droite ? N’est-il pas davantage de former l’esprit public aux drames qui pointent, dont certains, comme le dérèglement climatique, sont à l’évidence sans précédent ? Il faut croire que non. Le syndicalisme, fût-il d’extrême-gauche ou prétendument tel, est devenu réactionnaire.

    Où trouve-t-on la moindre critique de la prolifération d’objets inutiles et de l’hyperconsommation chère à tant de retraités ? Où sont les combats intellectuels et moraux contre le règne de la marchandise, et contre cette aliénation de masse qui repousse toujours plus loin les frontières de la pauvreté ?

    L’avenir, le seul avenir discernable est à la sobriété, à la réduction de notre emprise matérielle sur les ressources de notre minuscule Gaïa. On cherche des alliés. Désespérément.

    J’ai écrit ensuite une deuxième chronique, parue dans le numéro 752 :

    Retraite, déroute, explications

    Une dizaine de lettres de lecteurs pour me dire – et me crier parfois – leur total désaccord avec ma chronique d’il y a quinze jours sur les retraites. Cela fait beaucoup, assurément, et je prends la chose avec tout le sérieux qu’elle mérite. Disons d’emblée que je suis désolé d’avoir si visiblement heurté, en profondeur, des amis de ce journal.

    Je regrette d’autre part d’avoir traité une question complexe dans le cadre d’une (toute) petite chronique. D’ellipses en raccourcis, il était à peu près fatal que l’incompréhension et le malentendu s’ajoutent à la divergence. Mais quant au reste, mais quant au fond, je dois dire que j’assume totalement mes propos.

    J’ai toute ma vie consciente défendu les pauvres et les opprimés. J’ai toute ma vie consciente combattu le fascisme et le stalinisme, ce qui n’est pas le cas de tous. J’ai toute ma vie consciente cru dans l’égalité, la liberté et la fraternité. Et je ne compte pas changer d’idée fondamentale d’ici ma mort. Mais je suis aussi devenu peu à peu, et d’une manière de plus en plus profonde et décidée, un écologiste. Plaise à qui le souhaite de croire que l’écologie n’est qu’un ajout, un embellissement, voire un prolongement du vieux combat de la gauche internationale. Tel n’est pas mon cas.

    L’écologie telle que je la conçois est une autre pensée, très différente, et qui offre un cadre de réflexion neuf. On appelle cela, quand on veut faire savant, un paradigme. Ce nouveau paradigme s’oppose en réalité, et sur des points cruciaux, à ce qui fut et demeure celui de toutes les gauches. Celles-ci ont toujours cru qu’une meilleure organisation des sociétés humaines permettrait pour commencer de produire davantage – on peut parler d’une obsession historique – et d’autre part de partager plus équitablement les biens matériels.

    On n’entend guère que cela dans les cortèges depuis des lustres. Il faudrait plus et davantage, toujours plus et encore davantage. Or je ne suis pas d’accord. Je suis né dans le sous-prolétariat de la banlieue parisienne et j’y ai encore des attaches personnelles fortes. Je connais la misère, mais je ne la confondrai jamais avec la pauvreté. Et je ne serai plus jamais solidaire avec ceux qui, ayant « conquis » la télé, la voiture individuelle, le magnétoscope, la chaîne hi-fi, le téléphone portable et le lecteur DVD, se préparent à de nouvelles campagnes d’hyperconsommation.

    Sur cette route-là, il n’y aura pas d’arrêt, pas de fin : des millions de gens continueront à désirer des objets qui ne les satisferont jamais. Le pouvoir d’achat, pour la grande masse des salariés du moins – je mets de côté les exclus du festin -, ne cesse malgré la crise d’augmenter depuis sans doute une cinquantaine d’années. Pour autant, qui ne le voit ? Le malheur social et psychologique a rarement été aussi répandu. Pour vivre mieux, j’en suis radicalement convaincu, il faut consommer moins.

    Il est une autre raison, plus profonde encore, plus décisive. Nos actes, nos pratiques de consommation jouent un rôle considérable dans l’aggravation de la crise écologique globale. Les peuples du Sud ne rejoindront jamais, à vue humaine, notre niveau de vie – ce qui abat d’un coup toute l’idéologie soi-disant universaliste des gauches -, et c’est tant mieux, non du point de vue de la morale, mais de celui de la vie. Car c’est désormais de cela qu’il s’agit : l’homme, surtout celui du Nord – et donc nous tous, j’en suis bien désolé -, s’attaque pour la première fois de son histoire sur terre aux équilibres essentiels de la vie, dont le climat, le sol, l’eau.

    Nous n’avons pas que des droits, dont celui à la retraite, auquel je suis bien entendu viscéralement attaché. Nous avons surtout, en cette époque tragique, des devoirs par rapport au reste de l’humanité, à l’avenir, par rapport à la vie elle-même. C’est dans ce cadre-là que je réfléchis depuis de longues années, et ce cadre-là n’est pas, je le constate, celui de la gauche française, Verts compris. Que des salariés inquiets et furieux manifestent contre les projets gouvernementaux, je le comprends sans peine. Mais ce mouvement, dans les formes qu’il a prises, n’annonce rien d’autre que lui-même.

    Réussirait-il qu’il ne servirait qu’à repousser de quelques dizaines d’années de terribles et peut-être terrifiantes échéances. Je le maintiens : le mouvement syndical, en étant incapable de relier ses revendications, que je ne conteste pas dans leur principe, à ce drame qui domine et conditionne l’époque – les menaces sur la vie -, est devenu fondamentalement réactionnaire. Dans une acception nouvelle, j’en conviens, mais qui semble promise à un bel avenir. Et ceux qui se battent pour le maintien de leur situation personnelle, souvent privilégiée sur le plan matériel, sans remettre en cause nos manières concrètes de vivre et de gaspiller, ont tort.

    Ou plutôt, ils ont raison dans le cadre de cette pensée, morte à mes yeux, qui est celle de la gauche depuis deux siècles. Et tort dans celui d’une pensée naissante et violemment dérangeante qu’on appelle en attendant peut-être mieux écologiste. Je le reconnais sans détour : je suis sorti du cadre. Je ne fais plus partie de la maison.

  7. je sui toiletteuse et franchement je sens plutôt mal le fait de devoir porter les animaux jusqu’à 63 ans voir plus car je n’ai que 39 ans à l’allure ou ça va qui sais à 68 j’y serai encore.*
    Tout ça pour une retraite de misère, 60 ans et rien d’autre

  8. Oui, alors bien peu de choses ont donc changé depuis 2003… tu poses les bonnes questions Fabrice. Ce mouvement est TRES insuffisant. Mais j’en serai quand même. Même si cela (et pas seulement) est toujours terriblement vrai comme tu le dis :
    « Le syndicalisme, fût-il d’extrême-gauche ou prétendument tel, est devenu réactionnaire.
    Où trouve-t-on la moindre critique de la prolifération d’objets inutiles et de l’hyperconsommation chère à tant de retraités ? Où sont les combats intellectuels et moraux contre le règne de la marchandise, et contre cette aliénation de masse qui repousse toujours plus loin les frontières de la pauvreté ?
    L’avenir, le seul avenir discernable est à la sobriété, à la réduction de notre emprise matérielle sur les ressources de notre minuscule Gaïa. On cherche des alliés. Désespérément. »

    Ma question est sincère Fabrise, et elle m’intéresse au plus haut point car elle m’engage : pourquoi as-tu changé entre 2003 et 2010 ? Je ne critiques pas ton changement, je l’examine, je veux comprendre et savoir où j’en suis moi aussi car… ce n’est pas très cair pour moi non plus, tu t’en doutes bien… Que ce soit pour 2003 ou pour aujourd’hui, je n’ai aucune certitude à défenre et beaucoup à remettre en question. Ton recul, ton engagement, ton expérience, tes compétences de journaliste, peuvent nous aider car nous ne sommes pas des yndicalistes point final mais avant tout, des écologistes.
    A toi Fabrice … et désolé de te torturer l’esprit sur un sujet aussi complexe 😉

  9. Il me semble l’avoir déjà dit ici mais le progrés qui devait nous apporter une amélioration de nos conditions de vie s’est retourné contre nous.
    La mécanisation l’informatique ne payent pas nos retraites, ce sont des outils pour le seul bénéfice des actionnaires.
    Tous ces gens qui étaient des bibliothèques vivantes pour beaucoup de ces manuels, ont été balancés sans scrupules, et on leur a laissé croire que c’était pour le bonheur de leurs enfants.

  10. Patrick,

    Mais je ne crois pas avoir changé. Le débat sur les retraites est toujours aussi lamentable. Mais le droit à arrêter le travail est à mes yeux une magnifique conquête, que j’ai toujours défendue. Ce qui me met en rage aujourd’hui, c’est qu’on le remet en cause, et sur le dos des prolos en plus. Et ça, non. Cela ne me semble pas compliqué. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  11. “Le syndicalisme, fût-il d’extrême-gauche ou prétendument tel, est devenu réactionnaire. »

    Une des explications (à moins que ce ne soit la cause?) c’est que les syndicats ont laissé sur le bord de la route, quand ils ne les ont pas stigmatisés, tous les précaires, ainsi que les chômeurs. Ils se sont fait une clientèle de « pas si pauvres que ceux qui le sont vraiment », et les syndicalistes qui s’escriment encore pour ces laissés pour compte sont marginalisés.

    C’était déjà visible dans les années 70, face aux intérimaires et aux immigrés, ça n’a fait que se prolonger. S’aggraver.

    Par contre, sur la retraite des cheminots, il me semble que c’est la direction qui, en échange de cotisations nettement plus élevées, a décidé la retraite à 50 ans. Peur de l’accident au moment où baisse la capacité de concentration, peur aussi, peut-être, des maladies professionnelles induites par une exposition permanente à la caténaire, et par une vie décousue par le travail posté? Mon oncle, aiguilleur, se réveille toujours à 80 ans à 4 heures, l’heure où il se levait pour l’équipe du matin. Mais bien sûr, un syndicat puissant comme celui des cheminots a décroché des timbales auxquelles n’ont pas eu droit d’autres travailleurs aussi maltraités.

  12. quelle honte éffectivement de repousser l’age d’etre tranquille.philou a raison de précisé que le chomage est une façon de faire préssion sur la population et d’accroitre la valeur d’un poste, d’avoir du travail.tout cela est plus ou moins calculé,et c’est bien juste canlou,l’informatique et la mécanisation ,décuple les possibilités financières des actionnaires ,mais aussi des grands patrons.les prolos comme le dit fabrice n’ont jamais été apprècier,respecter ,et meme de moins en moins.

  13. Si ces réformes créaient des emplois, elle créeraient des cotisations. Mais comme elles ne créent pas d’emplois …
    Pire, des vieux qui restent accrochés à un emploi, c’est plus de jeunes au chômage, dans un rapport défavorable.
    Et effectivement, ce sont les salariés les mieux payés , qui ont du patrimoine, des retraites complémentaires, des placements financiers, et qui vivent le plus longtemps.
    Regardez qui conduit des Mercedes de 2.2 tonnes …
    Plus tous les hauts fonctionnaires, députés etc..

  14. Chomage ..mais on nous a dit que le protectionisme : pas bien! alors bonne chance avec la deferlante asiatique, indienne etc…bien sur cette concurrence ne concernes pas les professions « à l’abri »..come les hommes politiques par exemple..un sarkozy chinois..hi hihi! moins cher et plus efficace, tout le monde achète, non?

  15. Conférence publique
    BREVETS SUR LES SEMENCES : VERS UN TOURNANT DECISIF?
    Munich, Allemagne, le 19 juillet 2010, de 10h15 à 15h15

    Durant la décennie écoulée, les offices de brevets ont délivré un nombre croissant de brevets sur des plantes et des animaux, en particulier dans les pays industrialisés. Les effets négatifs de ces brevets sur les agriculteurs, les sélectionneurs et l’innovation sont devenus de plus en plus patentes durant ces dernières années, contribuant également à une concentration des marchés. De plus en plus d’ONG, d’associations paysannes, de sélectionneurs et même de gouvernements rejettent ces brevets. La conférence « Brevets sur les semences: vers un tournant décisif ? » s’intéresse aux tendances actuelles en la matière et souhaite mettre en évidence les conséquences négatives du système en vigueur. Les participants à la conférence discuteront des changements nécessaires et des possibilités concrètes de les mettre en œuvre.
    Lieu : Kolpinghaus Munich Zentral, rue Adolf-Kolping 1, D 80336 Munich (Allemagne) ; 10 minutes à pied depuis la gare centrale. Voir http://www.tagungen-muenchen.de/lageplan/. Pour plus d’informations sur les possibilités d’hébergement à Munich : http://www.muenchen.de/Tourismus/Logements_Hotels/78916/index.html

    Inscription : en ligne sur
    http://www.evb.ch/fr/patentsconference. Merci de vous inscrire avant le 12 juillet 2010.

    Frais d’inscription : 25 Euro, à payer sur place, comprenant un en-cas pour le midi.

    Ordre du jour :
    10:15 Accueil
    10:30 Carlos Correa (Université de Buenos Aires, Argentine) : « Tendances mondiales concernant le brevetage des semences »
    11:10 Guy Kastler (Via Campesina, France) : « L’impact des brevets et de la protection des obtentions végétales sur les agriculteurs »
    11:40 Niels Louwaars (Université de Wageningen, Pays-Bas) : « L’impact des brevets sur les sélectionneurs et l’innovation et options politiques pour résoudre les problèmes »
    12:10 Christoph Then, Ruth Tippe (No patents on Seeds, Kein Patent, Allemagne) : « Le cas du brocoli et les raisons de l’importance de la décision de la Grande chambre de recours »
    12:40 Repas
    13:30 Wilhelmina Pelegrina (Searice, Philippines): « Sélection de plantes sur un mode participatif : alternatives pour l’innovation »
    14:00 Panel avec tous les orateurs : Besoins et stratégies de changement du système actuel des brevets
    15:00 Résumé et conclusion
    15:15 Clôture de la conférence.

    Pour toute question en rapport avec la conférence, veuillez-vous adresser à : nopatentsonseeds@gmail.com.

  16. Une petite triste parenthèse, La Grèbe Roussatre un oiseau qui ne résidait plus qu’à Madagascar a définitivement disparu, définitivement, EXTINCTION, on en verra plus jamais…..

  17. « Le débat sur les retraites est toujours aussi lamentable. » tout à fait d’accord mais c’est aussi à nous de ne pas reproduire les erreurs qui ont été commises par certains syndicalistes.
    Revoir notre façon de consommer est indispensable, lutter pour l’écologie est vital, mais il faut aussi sauvegarder les acquis du conseil national de la résistance,
    instaurer un partage du travail,
    assurer le contrôle des secteurs clés (santé, énergie, éducation, communications, finance, transports) par les citoyens
    et revoir les échanges internationaux en acceptant uniquement un commerce réellement équitable.
    Se borner à un seul point comme l’on fait certains pour leur pouvoir d’achat, nous conduira à l’échec.

  18. Oups, sorry, glissade de pattes mouillées sur le clavier…

    Philou, non, l’écologie ne peut-être un sujet parmi d’autres, ou traiter à la marge. Il n’y a rien de plus important que cette crise écologique tout simplement parce qu’il n’y a rien de plus important que la vie, dans toutes ses dimensions, sous toutes ss formes.
    Et cela je crains qu’aucun syndicat ne l’entende jamais, accrochés qu’ils sont (comme tu le soulignes) à ce foutu pouvoir d’achat. En cela il n’y a pire réactionnaire pour moi que nos syndicats. Bien qu’ils combattent le gouvernement en place, ils sont les tenants du même monde.

  19. à Raton Laveur, je n’ai jamais dit que l’écologie doit être traité à la marge, je la considère même comme prioritaire, mais il doit être traité dans un ensemble, le partage du travail, le contrôle des transports, des finances… sont nécessaires (bien que non suffisants) pour assurer une lutte efficace.

  20. Résoudre la crise écologique est primordiale, mais le faire en oubliant une amélioration des conditions de travail et un contrôle des banques et entreprises du secteurs énergétiques conduira certainement à l’échec comme la conduit la défense du pouvoir d’achat (pour s’acheter un 4X4 ou un écran plasma) sans remettre en cause notre façon de consommer.

  21. Si j’interviens, c’est pour éviter de commettre des erreurs semblables à celles du passé et non pour faire de la publicité pour un syndicat ou un parti politique.
    Pour 2 raisons, premièrement je ne sais pas si cela en vaut la peine et deuxièmement, ce n’est pas une gueguerre entre syndicats ou entre syndiqués et non syndiqués qui résoudra le problème.

  22. Et oui, et à défaut ou en attendant le grand soir, la marche ou autre organisation sortie urgemment du chapeau, et de quel chapeau? il faut penser à se faire coudre ou à se coudre et porter ensuite, les vêtements du deuil de la biodiversité (noir en Méditerranée) prendre le deuil de la Grèbre..et oui ; bientôt celui du lynx ibérique (liste rouge de l’UICN): il reste 200 exemplaires de cet animal, mais, la cour de justice européenne a décidé que la çi-devant bête devra se demerder et apprendre à traverser sans se faire tuer , la route du parc Naturel de donana en Andalousie (grand pays de corrida) qui coupe son habitat; c’est la commission européenne qui avait actionné la cour de justice;
    Au début du 20ème siècle, Espagne et Portugal comptaient au moins 20 000 individus ; urbanisation, chasse et une maladie de leur proie (lapins) a causé une chute de leur nombre.
    sur cet article on voit la photo de ce bel animal:

    http://www.lastampa.it/lazampa/girata.asp?ID_blog=164&ID_articolo=1707&ID_sezione=339

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