Vautours d’ici, d’ailleurs et d’autre part

C’est une pièce, il me semble qu’elle contient cinq actes, mais vérifions ensemble. Le premier se passe durant l’été. Dans mon vallon à moi, comme j’ai déjà pu l’écrire (ici), les vautours fauves et parfois moines viennent manger ce qui est mort. Ils évitent ainsi, non seulement, la propagation de germes pathogènes – leur système digestif élimine TOUT -, mais épargnent aussi aux éleveurs, quand ils nettoient les carcasses d’animaux domestiques, des frais élevés d’équarrissage. En bref, les vautours sont des auxiliaires bénévoles des activités humaines. On leur doit, et ce ne saurait être l’inverse.

Pourtant, dans mon vallon et alentour, l’été aura vu resurgir comme en août 14 des cris de guerre et des promesses de vengeance. La presse locale, des gorges de la Jonte jusqu’aux Pyrénées, bruissait chaque semaine d’apocalyptiques nouvelles. À lire ces pauvres journalistes en mal d’articles, ces sinistres crapules d’oiseaux fous avaient décidé de « passer à l’attaque ». Et de dévorer non plus des cadavres, comme depuis que le vautour est un vautour, mais des animaux vivants, de pauvres nouveau-nés, des vaches et brebis en excellente santé (ici). J’ai pu constater les effets de cette propagande. Soit dit en passant, elle n’a aucun besoin de se forcer pour faire naître et surtout renaître les fantasmes. Les rapaces nocturnes cloués sur la porte des granges ne sont jamais bien loin. N’empêche : des paysans du Tarn et de Lozère m’ont parlé sérieusement de possibles attaques contre des gosses. On imagine un vautour fauve – fauve – s’emparer d’un bambin de trois ou quatre ans, avant d’aller le déposer au nid pour nourrir la marmaille. Que claquent les dents !

Acte deuxième : Chantal Jouanno dans ses œuvres. La sous-ministre à l’Écologie, de passage à Toulouse le 26 juillet, pour une tournée électorale sarkozyste, lâche quelques sottises sur l’ours, avant de s’attaquer au vautour. Je la cite, je l’ai déjà fait ici, mais je récidive, car cela en vaut la peine : « Cette espèce [le vautour] inquiète les éleveurs. Non seulement, les vautours sont en bon état de conservation, mais la modification de la réglementation sur l’équarrissage les a incités à passer la frontière. J’ai demandé au parc national des Pyrénées non seulement de suivre ces oiseaux, mais aussi d’expérimenter l’indemnisation des dégâts et des tirs d’effarouchement. Ces oiseaux nécessitent une gestion transfrontalière et peuvent faire l’objet d’un tourisme de vision mais ils ne doivent pas mettre en péril le pastoralisme dont la montagne pyrénéenne a tant besoin ».

Je ne sais si vous serez allés au bout de cette loufoquerie. Les vautours osent passer la frontière, et l’on va voir ce que l’on va voir. Rappelons aux oublieux que le vautour fauve est passé tout près de l’extinction chez nous. À cause des cons, je ne vois pas d’autre mot à portée de clavier. Sauvé in extremis, il va un peu mieux. Mais comme il s’agit de glaner des voix dans la perspective des présidentielles de 2012, notre sous-ministre entend lancer des tirs d’effarouchement. En cette année 2010, année de la biodiversité. Avant des tirs d’anéantissement ? Pourquoi non ?

Acte troisième : un violent ennemi de la nature, que je refuse obstinément de citer par son nom (lire ici), fait circuler sur le net un texte d’une belle subtilité, qui commence par un constat accablant : « En trois semaines, ce ne sont pas moins de 9 brebis qui ont e?te? tue?es par les vautours dont 4
depuis dimanche »
. En face d’un tel massacre, une seule voie, et c’est celle de l’autodéfense, bien sûr. « Mais les vautours, malgre? leur surnombre dans les Pyre?ne?es (la proble?matique est sur toute la chai?ne et non pas seulement dans les Hautes-Pyre?ne?es ou les Pyre?ne?es-Atlantiques),  sont des rapaces prote?ge?s. Pas question de tirer dessus. “On ne dira plus rien puisque c?a ne sert a? rien et on fera le me?nage”, nous dit un e?leveur. Voila? une phrase que nous avons de?ja? entendue pour l’ours. Et c’est efficace en Arie?ge et ailleurs semble-t-il ».

Que l’on trucide, que l’on fusille, que l’on massacre encore un peu. Et les Pyrénées – mais le Vercors, mais les Causses et Cévennes – seront enfin pacifiées. On n’y verra plus que des chasseurs à 4X4, bedaines et talkies-walkies, des chiens bien élevés, des brebis apaisées, des bergers gérant le troupeau depuis le village. Ô ce bonheur qu’ils nous préparent.

Acte quatrième, mon ami Philippe de Grissac m’appelle de Nantes. Ce type a de l’humour. En tout cas, il me fait rire. Au téléphone, il me parle d’un texte écrit par Jean-François Terrasse. Son frère et lui sont ceux qui ont, plus qu’aucuns autres, défendu et sauvé les vautours en France. Jean-François, que je connais un tout petit peu, est pharmacien de formation, mais il aura consacré l’essentiel de sa vie, avec son frère Michel, au sort des rapaces. Créateur du Fonds d’intervention pour les rapaces, le mythique FIR, photographe, réalisateur de films, il est sans conteste l’un des meilleurs connaisseurs en France des vautours. Philippe détaille le texte écrit par Terrasse, et me demande un coup de main pour le faire circuler auprès des journalistes, que je suis censé connaître. Je fais ce que je peux, et Inch Allah.

Acte cinquième, je finis tout de même par lire la mise au point de Jean-François Terrasse. Elle vaut la peine, je vous prie de me croire (pour les sceptiques, ici). Que dit-il, lui qui a tout lu sur ces animaux, lui qui sait de quoi il parle ? Voici un extrait pour ceux qui n’iraient pas à l’original : « Et dès les années 2003-2004, l’équarrissage généralisé privait les vautours de ressources et créait une famine totale dans ces grandes colonies de vautours du versant sud des Pyrénées situées en Aragon et en Navarre. On a pu voir alors au piémont des Pyrénées françaises des réunions de vautours affamés s’approchant des fermes pour se repaître d’animaux morts, ce qui était devenu totalement inhabituel. On peut comprendre que des éleveurs français se soient inquiétés, surtout en présence de vautours dévorant un veau mort né ou la mère en difficulté de vêlage non assistée et déjà condamnée. Très vite, la rumeur colportée par les médias a fait état d’attaques délibérées sur des animaux sains, affirmant que les vautours avaient changé de comportement et étaient devenus des prédateurs !

Aucune expertise sérieuse n’est venue confirmer cette attestation gratuite, même si les constats des vétérinaires les disculpent globalement. Dans le pire des cas, des vautours affamés ont aggravé des situations où un animal en difficulté et sans assistance était déjà condamné. Aussitôt, à partir de quelques cas isolés, la polémique a fait du vautour fauve le bouc émissaire à la fois des difficultés de l’élevage et des frustrations des opposants d’une politique de conservation de la biodiversité incluant pêle-mêle, l’ours, le loup, la chasse du grand tétras et le Parc National des Pyrénées. Des faux témoignages grossiers diffusés sur la toile continuent d’alimenter et d’aggraver cette polémique stérile.

En réalité, dans les Pyrénées françaises où l’élevage est important, la petite population de vautours fauves (525 couples en 2007) est bien intégrée au pastoralisme. Tout le monde peut y observer des dizaines de vautours survolant les alpages où abondent brebis (621 000), vaches (157 000), chevaux (12 000), chèvres (14 000) pour 5 300 exploitations pastorales (1) sans aucun problème. Les vautours éliminent sans frais pour l’éleveur et la collectivité des milliers de cadavres, économisant ainsi une énorme quantité de CO2 généré par l’équarrissage (transport, incinération) d’ailleurs souvent impraticable dans des montagnes peu accessibles. Ces oiseaux, véritables alliés sanitaires, sont donc parfaitement intégrés dans une politique de développement durable ».

On pourra se référer à un autre texte du biologiste Jean-Pierre Choisy, que j’ai brièvement croisé dans le Vercors (ici). Une courte citation : « Les vautours ont perdu les armes des rapaces prédateurs : les serres. Le bec crochu, impressionnant, n’est pas une arme pour tuer, mais un outil pour dépecer…». On aimerait trouver une chute épatante, éclairante, rassérénante peut-être. Mais cette pièce, qui triomphe sur les planches des sociétés humaines depuis des milliers, des dizaines de milliers d’années sans doute, et peut-être davantage, est une tragédie. Elle explique, mieux qu’aucune autre, pourquoi, en cette année 2010, décrétée de la biodiversité par les bureaucrates et les pouvoirs qu’ils servent, on peut menacer impunément des oiseaux aussi beaux, aussi merveilleux que les vautours, à peine quarante ans après qu’ils ont failli disparaître de France, ce territoire qui est autant le leur que celui de cette pitoyable madame Jouanno et de son maître adoré.

21 réflexions sur « Vautours d’ici, d’ailleurs et d’autre part »

  1. bouh,les vilains prédateurs sont de retour,ncomme david vincent.ces etre différents ne doivent pas vivre?vilains vautours,méchants ours,cloportes,serpents,et autre loups,qui guétte le promeneur a la tombé de la nuit.incroyable quand meme,c’est encore le moyen age en france.des footballeur et leurs dirigeants gagnes des millions,personne ne dit rien.les oliguarques,et autres industriels se font du fric monstre sur le dos des pauvres et de la planete,et personne ne dit rien.quelque vautours,une poigné d’ours,et de loups,et c’est l’hytérie total.des vrais éffarouchés,ces éleveurs,chasseurs,et autres copains des aménageur,a vouloir mettre de l’ordre ,dans ce monde pas encore assez aseptisé,controlé jusqu’a la mauvaise herbe a arraché en urgence.La nature est tondue pour etre un jardin a faire du fric, et a éloigné le spectre du (j’ai peur),du…sauvage,celui qui est autre.Ce monde s’uniformise,a la vitesse de la désintégration de nos derniers neurones.Mais qu’elle,bétise,couardise aussi,mais meme mon cochon d’inde est plus dans la réalité.mais une grande partit du térritoire est aménagé,avec des villes,et des moutons par millions.mais pourquoi tuer,ce qui représente la source,des reves,de l’imaginaire,de l’émotions.A tuer ce qui nous fait peur,nous devenons des machines,qui rationalisent,sous-pèsent,sans état d’ames ,la valeur de chaque vie.Le danger est tellement minime dans la nature,par rapports a ceux que l’on crées:la voiture,les pesticides,ou le trou noir qui viendra peut etre des labos fous ,des chercheurs de souçies.Le trou noir est dans la crane ,de tout ce qui cherchent les faux problèmes,et du meme coup,en créant un big bang de problemes a partager entre tous bien sur.Nous autres bipedes ,adorons ces millions de moutons qui nous ressemblent tant.

  2. Et encore, s’ils appellent pas à éliminer les Roms et tous ces autres français qui ne leur plaisent pas comme ils voudraient éliminer du territoire ces animaux, c’est parce qu’aujourd’hui, inciter au massacre d’une population humaine fait encore scandale…

  3. Bah c’est tous les ans pareil… j’avais souligné la chose en 2007, à nouveau évoqué cette lamentable histoire en 2008, c’est comme pour le loup et l’ours. Tous les ans à la même époque, on ressort les vieilles ritournelles. Le plus embêtant c’est que la Jouanno se croit obligée d’en rajouter dans le grand n’importe quoi…
    J’étais adhérente du FIR avant qu’il ne soit transformé en mission rapaces de la LPO. J’ai beaucoup de respect pour les frères Terrasse, j’espère que le billet de Jean-François sera repris par les journalistes.

  4. Slider un de mes voisins à bétonné pratiquement tout l’espace herbé devant « sa » maison, après avoir abattu un cerisier qui était rempli de cerise à la saison! il ne reste que des croupions d’herbe, bien propre sur elle; de l’herbe verte! plus rien à butiner pour abeilles, papillons et autres qui viennent (pas assez encore) se réfugier chez moi, quant aux petits oiseaux: qu’ils se démerdent!
    (l’étét prochain, j’imagine qu’il installera la clim pour avoir moins chaud!)
    l’autre voisine idem: elle a abattu un mignon petit arbre qui donnait de l’âme à « sa » maison, et celui-ci repoussant elle a rageusement fait tout arracher et commencer à entamer le reste qui affleure le sol! par chez elle faut pas voir une tête d’écorce dépasser!

    et mairies et autres instances publiques n’interviennent pas du tout; chabonnier est maitre chez soi! ah! que vienne le temps de la dictature verte.
    peut-être que l’on pourra aussi alors réguler ce flot incessant et omniprésent de bagnoles!

  5. Communiqué
    Chantal Jouanno signe un accord-cadre portant sur l’usage professionnel des pesticides en zones non-agricoles

    Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer – 03/09/2010 15:27:59

    Chantal Jouanno a signé vendredi 3 septembre 2010 un accord cadre relatif à l’usage professionnel des pesticides en zones non agricoles, avec des représentants de collectivités territoriales, et les principaux acteurs de l’usage professionnel des pesticides.

    L’utilisation des produits pesticides en zones non agricoles (voiries, trottoirs, parcs publics, terrains de sports ou de loisirs, zones industrielles, aéroports…) représente environ 5 % du tonnage de substances actives commercialisées chaque année en France. Les services techniques des collectivités locales en sont les premiers utilisateurs professionnels.
    Ces usages constituent une source de contamination des eaux. En effet, utilisés sur des surfaces imperméables ou peu perméables, ils entraînent une pollution des eaux liée au ruissellement.

    Les signataires de cet accord-cadre s’engagent à :

    * Améliorer la connaissance des utilisateurs par la formation, la recherche et la connaissance des organismes nuisibles ;
    * Privilégier les aménagements urbains qui nécessitent un usage en pesticides aussi minimal que possible ;
    * Améliorer les pratiques d’entretien, en n’utilisant les pesticides qu’en dernier ressort et en utilisant dans ce cas des produits à faible impact tout en réduisant les quantités apportées (traitements localisés…) ;
    * Diffuser les bonnes pratiques et les retours d’expériences notamment par la création d’une plate-forme informatique d’échange entre professionnels.

    «Les jardins et espaces verts sont des lieux de vie, et des lieux de rencontre quotidienne entre l’homme et la nature. La conception et l’entretien de ces espaces doivent participer à la protection de l’environnement. Par la signature de cet accord, sur la réduction de l’utilisation de pesticides, les collectivités locales et les professionnels du secteur apportent une contribution importante à l’atteinte des objectifs du Grenelle Environnement» a déclaré Chantal Jouanno.

    Liste des signataires de l’accord cadre
    – Le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer ;
    – Le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Pêche ;
    – Aéroport de Paris ;
    – L’Assemblée des Communautés de France ;
    – L’Assemblée des Départements de France ;
    – L’Association des Eco Maires de France ;
    – L’Association des Maires de France ;
    – L’Association des Maires de Grandes Villes de France ;
    – L’Association des Applicateurs Professionnels de Produits Phytopharmaceutiques ;
    – L’Association Française des Directeurs de Jardins & Espaces Verts Publics ;
    – L’Association Professionnelle des Sociétés Françaises Concessionnaires ou Exploitantes d’Autoroutes ou d’Ouvrages Routiers ;
    – La Chambre Syndicale Désinfection, Désinsectisation, Dératisation ;
    – Le gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité ;
    – L’Union Nationale des Entreprises du Paysage ;
    – L’Union des Entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces Publics ;
    – Voies Navigables de France.

  6. Merci Fabrice, ça fait du bien : tu n’imagines pas combien les gens ont gobé la presse locale ignoble dans les Pyrénées. Cet été, j’ai donné 17 jours de bénévolat pour informer objectivement sur l’ours, tu n’imagines pas le nombre de personnes qui te disent, OK, pas de problème avec l’ours, mais… par contre, c’est vrai que maintenant, le vrai problème c’est le vautour ! Ils lisent les débilités des torchons locaux et se sentent en forme pour parler en connaisseurs de choses qu’ils ignorent à 100%… ça fait peur.
    C’est grave : j’ai été littéralement assomé par ce genre de propos répétés en boucle par plus de 50% des gens avec lesquels j’ai discuté des Pyrénées Atlantiques à l’Ariège (Haute-Garonne et Hautes Pyrénées incluses).
    Il faut continuer à informer.
    Franchement ? J’ai l’impression que des éleveurs veulent obtenir des indemnisation du type ours dès qu’un vautour pointe son nez (ils ne montent même plus en estive lorsqu’un vache met bas … alors qu’en plaine, i y a en moyenne 15% de mises bas qui se passent mal … imaginez à 1500 ou 2000 mètres d’altitude voire plus…).

  7. Fabrice l’équarissage est gratuit pour les éleveurs.
    C’est pour cela que les vautours crèvent de faim .

    Derrière tout cela il y a la crainte des risques sanitaires pour les élevages, « çà voyage cette vermine monsieur ».
    Pour l’accord sur les pesticides cela ne veut rien dire.
    Réduire la moitié de quoi ?
    Il suffit d’augmenter la toxicité et de réduire la durée de vie.
    Les risques sont différents entre les insecticides et les déserbants.
    Il est facile de manipuler les données en comparant des mesures sans tenir compte du débit du cours d’eau et de la rémanance des produits.
    On tente encore de minimiser la responsabilité de l’agriculture folle.

  8. Tu as peut-être bien raison PP, après tout, l’ours attaque peu de brebis, en avoir un peu plus indemnisées, c’est tout bénéf !
    Le tout à condition de suffisemment gueuler contre le vautour pour récolter ces indemnités, tout en comptant sur l’Europe pour protéger les vautours (car sans vautour, pas d’indemnité et autant de bêtes mortes).

  9. Déconnez pas, l’été dernier, j’ai vu un vautour emporter un éléphant. Qu’un éleveur se débouille pour être indemnisé en cas d’attaque de chiens, c’est justifiable, mais exagérer autant le rôle des vautours, ça dépasse les bornes. Il est aussi indispensable que la commission européenne revienne sur certaines débilités comme l’obligation d’enlever des charognes en montagne, qui limiterait ces quelques attaques de nouveaux nés ou d’animaux malades.
    Ce qui est aussi sidérant c’est la méconnaissance du rôle des charognards dans la régulation des épidémies(ces massacreurs ont-ils évalué les conséquences de la disparition des vautours sur l’état sanitaire des troupeaux et sur le coût des mesures à prendre prophilaxie, équarrissage), et celui des autres rapaces (aigle criard, buse…) sur la régulation des rongeurs et les effectifs d’autre espèces comme le cormoran.

  10. Ainsi donc rien n’est jamais acquis, même pour les vautours. Il est incroyable que des journalistes puissent écrire les absurdités sur ces rapaces en titrant un article de façon racoleuse  »  Les vautours attaquent « .Pour ce qui concerne les vautours des gorges de la Jonte et des Grands Causses, ils étaient, jusqu’à présent, à ma connaissance, nourris et même soignés par des membres de la L.P.O.
    Y aurait-il eu un changement pour eux ?

  11. A force de mentir, on a droit un jour ou l’autre au retour de baton!

    La LPO et autres escrologistes ont affirmé pendant des décennies que les vautours étaient des charognards stricts, on sait désormais que c’est faux! Des preuves indiscutables d’attaques sur des animaux bien portants ont été présentées et vérifiées. Nul ne les conteste désormais… Cela fait quoi de passer pour des charlots?

    Quand on voit que ces mêmes associations cautionnent le massacre à l’aide de méthodes innommables (gazage, bastonnade, affamage) d’oies et canards siffleurs aux Pays Bas, je suis bien content de graisser mon calibre douze et de me préparer pour les premiers passages en octobre de ces espèces.

  12. Pilet14,

    Je n’arrive pas à croire que vous êtes aussi ridicule que vous le paraissez. Quelles preuves ? Celles qui poussaient naguère à clouer sur les portes des granges les chouettes et hiboux ? Vous n’avez pas même lu le texte de Terrasse. Vous ne savez rien du travail des biologistes. Vous ignorez tout du fait que la montagne pyrénéenne est EN CE MOMENT habitée par des dizaines de milliers de vaches, chevaux et brebis. Avec des centaines de vautours dans le ciel, qui cherchent leur nourriture. S’ils étaient ce que vous fantasmez, pourquoi ne pousseraient-ils pas une jeune brebis dans une pente pour la boulotter ?

    Bon, si, je crois que vous êtes réellement ridicule. Et anonyme, bien sûr, façon grand seigneur.

    Fabrice Nicolino

  13. Je ne suis pas certaine que ce soit une question de ridicule, ou du moins pas comme ce que l’on croit. Il s’agit de l’application du précepte « calomniez, calomniez, il en restera bien quelque chose ». Ainsi donc, faute de pouvoir trouver un seul vautour prédateur, et comme les bergers aimeraient bien avoir des indemnités, la technique consiste à affirmer partout un fait que l’on sait pertinemment faux afin de faire croire aux ignorants qu’il pourrait être vrai.
    Le technique exige d’ailleurs l’anonymat, car en effet, comme les bergers et chasseurs qui mentent délibérément sont plus rares que les scientifiques et les montagnards qui ne veulent pas mentir, il est nécessaire pour donner une illusion de masse de revenir plusieurs fois avec des pseudonymes divers et variés (quoique compulser l’annuaire peut donner une illusion plus forte de non-anonymat).

    Par contre, je pense que c’est contreproductif de pondre un tel texte en commentaire d’une page qui prouve qu’il est faux, puisque seul un vrai crétin pourrait croire à l’assertion de pilet14 alors qu’il vient d’être informé de ce qu’il en est…

  14. Je vois que cette été n’auras eu que peu de limite dans la bête…ise !
    Les frontières de notre état sont, décidément, bien poreuses !!!
    Avec quoi comptent t’ils effrayer ces pauvres bêtes !? Bazooka, lance roquette peut-être !!!

  15. « Pilet dit »
    « je suis bien content de graisser mon calibre douze et de me préparer pour les premiers passages en octobre de ces espèces. »
    çà m’évoque les jeunes nimoises 15 17 ans) échauffées de cette amidi contre les anti corridas et avec lesquelles j’ai discuté aprement : « la corrida je l’ai de toute petite! c’est dans les couilles de mon père »!

  16. A Fabrice, sur ce que je sais des travaux « impartiaux » des ornithologues en ce qui concerne les espèces classées gibier, je connais assez bien la mentalité d’un bon nombre de ces personnes pour qui lka rigueur scientifique importe peu, seul le résultat compte!

    J’en ai assez de lire ou d’entendre que la multiplication de certaines espèces à mon avis abusivement protégées (choucas des tours, cormoran ou hérons cendrés entre autre voire certaines espèces de rapaces (busard)) n’auraient absolument aucun impact sur les proies… ce qui quelques lignes plus loin ne les empèche pas de constater la raréfaction de certaines espèces en France, en particulier bon nombre de poissons d’eau douce.

    A ce propos, pour vous montrer l’impartialité de ces individus, une grande majorité d’ornithologues considéraient que la bécassine sourde était en grave danger… avant que les chasseurs européens de cette espèce prouvent par étude sur les prélèvements que les effectifs de cette espèce européenne étaient sous estimées, à mon avis VOLONTAIREMENT, d’un facteur 20 à 100!

    La partialité n’est pas l’apanage des chasseurs, il serait grand temps de vous en rendre compte!

  17. Pour les vautours, cela ne fait guère de doute à mon avis qu »ils sont tout à fait en mesure de s’adaptre… en particulier s’ils ont faim!

    Anecdote: un de mes amis pécheurs de brochet a un jour attrapper une carpe avec un « vif » destiné à la pèche du brochet… C’est certes rare mais il peut arriver à un animal de changer ses modes de nutrition si la situation l’exige ou par opportunité, il me semble que cela a d’ailleurs été démontré par Darwin il y a quelques décennies… à moins bien sûr que l’évolution des espèces ne soit qu’un mythe!

  18. Tout à fait Pilet14, vous avez raison, c’est même le B.A.-BA de la connaissance scientifique. Il faut savoir une chose, c’est qu’un scientifique, même faisant partie d’une organisation indépendante, est forcément partial, il est humain après tout ! Bien entendu, si on prend tous les scientifiques d’une discipline, les partialités de chacun se compensent mutuellement, et quand on prend un scientifique de droite et un scientifique de gauche, s’ils sont d’accord entre eux, c’est sans doute qu’ils ont raison. Mais tant qu’on ne sait pas dans quel sens va la partialité des scientifiques, et puisqu’il y a une chance sur un million que tous les ornithologues du monde aient la même partialité, il vaut mieux ne pas leur faire confiance.
    Il est préférable pour s’informer sur les méfaits du tabac de ne pas consulter les cancérologues (des fois qu’ils seraient tous allergiques au tabac, ils pourraient avoir un avis partial), et de demander aux industriels du tabac qui n’ont jamais fait de science pour avoir un avis scientifique et pertinent sur la question.
    Il en est de même pour les climatologues. Il y a des milliers de personnes de disciplines très différentes liées au climat dans le monde, mais après tout, il y a un risque infinitésimal qu’ils soient tous adhérents à Greenpeace, donc pour avoir un avis pertinent, on va demander au pompiste du coin…

    C’est valable pour tous les domaines d’ailleurs. Quand on a un grand nombre de personnes qui ont étudié un sujet, qu’il y a un risque très très très faible (c’est plus simple de gagner au loto en jouant une fois) qu’elles aient une même partialité qui oriente leur avis, il est toujours préférable pour éviter ce risque de demander à quelqu’un qui est impliqué jusqu’au cou dans le sujet et qui n’y connait rien.

    Après tout, fallait y penser, les ornithologues dans le monde, on ne sait jamais, des fois que jamais un seul chasseur n’aurait participé à une étude en ornithologie (après tout, ils savent rarement reconnaître les oiseaux) et qu’en plus tous les ornithologues du monde seraient allergiques à la laine de mouton, bon, ça peut arriver. Alors que finalement, tu prend un berger qui sait pas à quoi ressemble un vautour, tu lui demandes si les vautours bouffent les moutons et tu lui précises que s’il dit oui, ses brebis qui crèvent de maladies, l’Etat va lui rembourser, c’est exactement la personne qu’il faut interroger pour savoir si le vautour bouffe les moutons ou non…

    D’ailleurs, on économiserait vachement d’argent si on faisait comme ça pour la police. Au lieu de chercher des preuves quand il y a un meurtre, on demanderait à la personne la plus susceptible d’être coupable qui à son avis a commis le crime, et ça suffirait pour le mettre en taule…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *