Arrêtons nos simagrées (retraite générale en Afrique)

Je n’entends pas donner la moindre leçon. Cela n’aurait pas de sens. D’abord, je ne me juge pas meilleur. Et d’un. Ensuite, mes éventuelles critiques ne seraient pas entendues. Enfin, les sociétés n’avancent pas à la morale. Elles avancent, quand elles avancent, à la manière qui leur convient. Insolite, le plus souvent. Non, ce que je vais vous dire n’est pas une leçon. C’est un cri. Je ne peux pas le retenir. Il s’impose, et Dieu fasse qu’il obtienne ne fût-ce qu’une seconde de silence.

Les manifestations pour la retraite ? Mais merde ! Mais merde ! N’y aura-il personne pour nous faire redescendre sur terre, down to earth ?  Au moment des innombrables défilés, l’association Amis de la terre publiait un document admirable de netteté. Un document sur la politique criminelle des États européens – la France n’y figure-elle pas ? – au sujet des biocarburants. J’ai consacré à cette saloperie planétaire un pamphlet, qui n’aura pas eu le moindre effet. Car autant vous le dire, je me fous des livres qui ne servent pas la cause qu’ils défendent. Oui, j’ai écrit des choses vraies, certaines, terrifiantes dans La faim, la bagnole, le blé et nous. Mais, oui, ce fut exactement aussi efficace que pisser dans un violon. Je ne cesse de pisser dans les violons, et j’en ai marre.

Dans son étude implacable  (ici, et c’est en français), les Amis de la terre montrent que la politique européenne – 10 % d’énergie « renouvelable », essentiellement des biocarburants, dans les moteurs d’ici 2020 – a d’ores et déjà des conséquences insupportables. Environ 4,5 millions d’hectares de terres agricoles sont sur le point de changer de mains en Afrique pour satisfaire les besoins des lobbies de la bagnole en Europe. Et les nôtres, donc. Je n’ai pas le goût de rire. Je n’ai pas le goût de prendre la moindre distance par rapport à ces nouvelles simplement tragiques. J’ai envie de dire aux si nombreux manifestants d’hier, défilant contre la réforme de la retraite, qu’ils enterraient une nouvelle fois l’idée même de la gauche, à laquelle ils semblent pourtant attachés.

Car la gauche, c’est l’universel. Pas la défense du pré carré. Pas la défense de privilèges monstrueusement indus. Pas le repli sur des valeurs honteusement hexagonales. Je vous le dis comme je le pense : j’ai en moi le rejet radical, total, définitif de cette manière de défendre l’intérêt de quelques-uns. La hiérarchie des malheurs devrait commander. Elle n’est pas même invoquée. Fuck off !

46 réflexions sur « Arrêtons nos simagrées (retraite générale en Afrique) »

  1. A Fabrice. Et tu sais quoi? Ben moi aussi j’y étais, pas seul, avec un humour massacrant en plus! Vendredi je serai sur une tourbière calcaire, dont une cinquantaine d’hectares sont protégés,ayant plus de 120 000 ans. 120 000 ans forcent le respect des doux dingues dont je suis. Mais que sont 120 000 ans en comparaison de certains déchets qui seront bientôt enfouis à Bure?

  2. @Fabrice a écrit :
    Je plussoie, je plussoie !

    Je m’étais bâillonné pour ne pas dire ce que je pensais de ces manifestations que je trouvais un tantinet dégoulinantes de mauvaise foi concernant le réaménagement de toujours la même cage-travail dans un monde devenu machine-travail-planétaire (économie de marché mondialisée).

    Comme si la plupart des gentils travailleurs (1) ne pouvaient pas travailler à temps partiel (quand on sait que le salaire médian est de 1450 € quand même !), récupérer une grande partie des jours de vie qu’ils ont promis de vendre à la mégamachine dès maintenant, avec la chance d’être ne pleine possession de leurs moyens, en essayant de vivre avec moins, boycotter la grande distribution, troquer sa bagnole contre un mi-temps : il existe des solutions, retrouver le temps de faire le marché, « mettre le portable aux chiottes et des coups de pioche dans la télé » (2) , cuisiner, jardiner, bricoler, lire, jouer de la musique, être en bonne santé et non stressé, etc.

    Rien ne les empêche de s’arrêter avant en gagnant moins et faire le pari que pour leurs vieux jours ils vivront simplement et qu’ils pourront toujours se tourner vers des solutions collectives.

    Sa vie on l’a déjà, pas besoin de la perdre pour la gagner.

    (1) : contre le méchant capital qui aurait , aux dires des marxistes traditionnels de la gauche et de l’extrême gauche et leur anticapitalisme tronqué, réaménagé pour ne plus être en dissonance cognitive et le rendre conforme à leur raison (pour ne pas voir qu’il perpétuent toujours et encore en les redistribuant les mêmes catégories de base du capitalisme) capté extérieurement les bonnes forces productives de ce qu’ils considèrent comme l’essence générique et transhistorique de l’homme : le travail abstrait.
    Pour sortir de la semoule qui patine sur place du marxisme traditionnel c’est par ici : http://palim-psao.over-blog.fr/ (qu’est ce que laWertkritik, critique de la valeur ô combien stimulante)

    (2) Paroles de « J’accuse » de Saez : http://www.youtube.com/watch?v=oqaiH8iBZ5g

  3. Mince ! Mal relu.
    Je voulais écrire :
     »
    Fabrice a écrit :
    « Les manifestations pour la retraite ? Mais merde ! Mais merde ! »
     »
    Et dire que j’étais d’accord dans mon message du dessus.

  4. Nous somme dans notre bulle,et notre formatage,par notre culture capitaliste,nous empeche de voir que notre mode de vie e des éffets collatéraux ailleur,ou le p’tit dej,n’est pas forcément sur le menue du lendemain.Les bio carburants est une honte,comme la déforestation,la faim,mais elle rapporte,et ce qui détiennent les leviers du pouvoir ,n’ont vraiment pas envie de s’émouvoir sur les ours blanc sur arte,ou d’aller observer les dauphins a la reunions.leurs faims est financieres,futiles,et sont en globalement dénué de morale . La plupart d’entre nous , sommes fixé sur notre quotidien ,et l’ailleur n’existe pas,en quelque sorte.Embourbé dans la civilisation de l’objet et du paraitre,cette société,qui n’est que le reflet de la majorité,n’as pas pour raison d’etre, de penser,de considerer le monde a travers le prisme de la conscience détaché du reste.

  5. Coucou,

    Vous savez quoi?

    Il faudrait une grève et des manifestations a vie pour changer les choses!

    Le seul avantage a tout les marcheurs que nous avons cotoyés hier,c’est que nous en savons bien plus.Nos yeux et nos oreilles trainent partout,leurs organes sont bouchés.

    Irrémé diablement?

    Bien a vous,Léa.

  6. Je ne crois pas que faire comprendre et partager ces choses est pisser dans un violon. Moi par exemple depuis que je te lit je ne cesse de réfléchir penser et vivre autrement. J’en parle autour de mois, j’essaie de convaincre mes élèves que la vie ce n’est pas seulement avoir une voiture une maison et un nouveau téléphone chaque mois. Donc je comprend cette frustration du rien qui change malgrés les cris d’alerte que tu pousse, mais merci quand meme.
    Un vieux cavalier dans un livre essayait de convaincre ses élèves de la nécessité de pratiquer avec leurs chevaux des « cessions de machoire » une vielle et subtile manière de décontracter le cheval tombée dans l’oublie. Voici sa conclusion.

    la cession de machoire, « Vous la préchez, les gens vous écoutent, ils vous croient…et ils ne la pratiquent pas.
    Seuls quelques élus reçoivent le message… »

  7. Je ne peux qu’être d’accord avec ce qu’écrit Fabrice, et les commentaires qui précèdent le mien.
    Hélas, après 10 ans de militantisme acharné au sein d’une « grande » ONG, j’en arrive à la même conclusion que Yves Paccalet : « L’Homme disparaitra, bon débarras ».
    La seule question que je me pose aujourd’hui est : « pouvait-il en être autrement, étant donné le patrimoine génétique dont la nature nous a doté.
    Il est manifeste que l’homme n’a jamais eu « l’altruisme » d’une fourmi ou d’une abeille, insectes sociaux dont les individus se sacrifient – certes inconsciemment – pour la survie de son espèce, ou tout au moins de sa colonie. Doté de la conscience de sa propre vie et de la capacité de faire les meilleurs choix qui lui permettent d’acquérir du bonheur, chaque spécimen humain, est-il prêt à renoncer à une partie de ce bonheur, pour préserver celui de la générations futures ? Je n’y crois plus. Tout au plus, peut-il penser à ses propres enfants et pour ce faire, quoi de plus efficace » que de lui assurer un héritage matériel conséquent. L’article premier de la déclaration universel des droits de l’Homme et du citoyen, restant, 60 ans après son adoption, qu’une belle utopie qui s’éloigne au fur et à mesure que les héritages se transmettent, et que l’égoïsme se développe grâce à une technologie qui permet à chacun de trouver son bonheur dans des asiles privés de plus en plus confortables. J’ai nommé la voiture et la maison, dont nous préservons le contenu grâce à des système anti-intrusion de plus en plus sophistiqués.
    La capacité naturelle – que l’on appelle intelligence – de l’homme à soumettre la nature à sa cupidité et la conscience qu’il a de son propre bonheur, lui permettaient-il d’échapper à ce funeste destin qui me ramène inévitablement la dernière séquence de « La planète des singes » dans sa version originale ? C’était en 1968, il y a près d’un demi-siècle !!!

  8. j’avoue que celà fait peur car si je ne me trompe pas voyant la carte d’afrique l’agrofuel represente au moins 1/3 de ce continent c’est une horreur.

    Et quand j’entends aussi que l’état va rabotter les niches fiscale (comme ils disent concernant le renouvelable) vraiment de qui se moque t on ?

    Qu’ils aillent prendre l’argent des revenus de la bourses entre autres.

    Et ce matin j’entendais concernant BP aux states, qu’ils allaient verser de l’argent mais cela ne suffit pas car moi je serai plutot pour le fait qu’ils reboisent, financent des installations solaires etc etc car l’argent où va t il aller ????? certainement pas pour l’environnement.

    cordialement

    sophie

  9. Fabrice,
    J’ai parfois un peu de mal à suivre vos raisonnements.
    Pourquoi opposer la défense d’une retraite décente et la survie de la planète ?
    Ne penses-tu pas qu’une paupérisation généralisée va rendre les populations otages des rois de la malbouffe à bas prix.
    Quel avenir pour le « marché » du bio quand on voit certains retraités faire les poubelles des grandes surfaces et les fins de marchés pour ne pas crever de faim.
    Car on en est là, Fabrice, on en est là !
    Rien à voir bien sur avec les défilés Bastille-Nation et les forfaitures des centrales syndicales.
    Mais merde, la grande misère est partout, en Afrique comme dans les pays dits riches en PIB.

    La vérole de la planète, c’est le capitalisme, pas l’Homme.

  10. Il y a un point commun entre les retraites et les agrocarburants : les fonds de pension.

    Le système par répartition en France ne sert pas suffisamment à la finance et ne permet pas la constitution de ces ressources financières que l’on retrouve massivement derrière la spéculation – notamment sur les marchés à terme des denrées alimentaires – et les investisseurs en Afrique, Amérique du Sud qui confisquent le foncier…

    Depuis des années, nos dirigeants rêvent de fonds de pensions français qui pourraient concourir avec leurs homologues japonais, nord-américians ou britanniques. C’est un des buts du démantèlement du système par répartition.

    Sinon, depuis plusieurs jours des émeutes de la faim ont éclaté à Maputo…

    MH

  11. La sécurité bon dieu, on veut de la sécurité. Puisqu’on vous le dit.
    Un idéal, la retraite…
    C’est ça les gars, défilons dans la rue, défendons ce que nos ancêtres ont défendus avec leurs tripes, leur sang… donc forcément juste.
    ça part peut être d’un bon sentiment, mais c’est oublié un peut vite que depuis, le monde a continué de tourner, que c’était le combat du moment, que peut être on s’est même fait grandement entuber…
    A l’heure où tout le monde sent bien qu’un lourd changement pèse sur nos toutes petites têtes d’occidentaux bourgeois (oui, même ça ça a changé, on a changé d’échelle…), l’heure n’est pas au bilan, mais au repli sur le peu qu’on a, la fragmentation, la peur du voleur de poules. La métaphore sur les roms était trop évidente.
    Moi l’athée de 30 ans (plus tôt je ne voyais pas bien les tenants et les aboutissants :)), j’ai envie de pousser un grand cri :
    Tout est lié ! Rien ne se perd, rien ne se crée, tout ce transforme… Science, spiritualité et morale ont à se parler, pas à se combattre.
    Y a t’il une vie après la mort ? la belle affaire, on a une vie à vivre avant, pourquoi faut il la gâcher à tout diviser.
    Ce qu’on gagne, on le prend à quelqu’un d’autre, point. Les agro-carburants ne disent rien d’autre.
    Travailler à temps partiel choisi (j’ai la chance de pouvoir le faire, ma femme aussi…) est ma façon à moi de partager (infiniment peu…), et au boulot, on me regarde avec de grands yeux hallucinés… mais tu repousses encore ton départ en retraite !! oh ?
    Et en plus, je ne peux même pas aller manifester avec les casses couilles, parce que mon banquier me tient par les miennes, et ce mois ci, il sert un peu fort (comme quoi, on ne peut pas tout avoir.)
    Non Fabrice, pas meilleurs, pas juger, juste essayer de déconditionner un peu…
    Surtout pas juger… Fabuleux exemple du système, libre dans sa tête, mais tenu par les couilles 🙂

  12. La retraite: un grand potager (perso ou ouvrier), quelques poules, de l’engagement dans des actions locales, pas de consommation de voyages, des bouquins et parutions, un ordi et une fin à la Tolstoï pour ne pas faire chier les descendants.

    En aurais-je la force ?

  13. Mais une énorme manif uniquement pour défendre Gaïa qui se meure,parler d’elle,lui dire que on l’aime,haut et fort,ca serait vraiment un autre monde,une autre vision de nous même sur cette Terre qui est vivante,agonisante,la peur mène le monde ,mais,le monde c’est nous,a nous de jouer ,de changer en profondeur et cela se fait par étape dans le concret,le reste c’est que de l’idéologie,le monde des idées,du vent, et il souffle fort sur nos têtes,et cette pseudo gauche qui veux toujours ménager tout le monde,consensuelle,et liberale, et qui est dans le mur comme les autres,quelques élus bougent,par conviction,ou changement intérieur profond,le Gers,Rivasi dans la Drôme,Mouans Sartou,plein de petites communes,etc,des maires supers,arrêtés anti-OGM,terres gelées pour installer paysan bio,etc,mais trop rare,le reste ,il suffit de ne plus les écouter,ces journaleux des radios qui en ont absolument rien a foutre des conséquences de ce qu’ils déversent sur les gens,eux même addicts a la propagande totalitaire,qui sément la peur quotidiennement dans les familles,histoire que rien ne bouge,ce baratin mondial seriné comme la lessive qui lave plus blanc,je crois que on est trés nombreux a décrocher ,a fermer les postes,a préferer humer l’air de la vraie vie et de voir la pauvreté qui s’intensifie ici aussi dans les villages et villes.Je crois que je vais bientôt faire de la soupe aux légumes bios dans la rue!

  14. @ celui qui trouve que 1300 euros c’est beaucoup, quelle hypocrisie !! Et pour ne prendre qu’un exemple Fabrice qui travaille dans de nombreux médias et a fait quelques best sellers doit vivre avec une somme plus que confortable. Alors les leçons de décroissance de ces gens là, je sais qu’en faire ! Une smicarde qui trime dans la grande distribution et qui en a plus que marre !

  15. Laure,

    Stop ! Arrêtez vos inepties. Vous ne savez rien de moi, rien de de ce que je gagne, rien de ce que je fais de ce que je gagne. Alors, par pitié ! Je n’ai nulle intention d’étaler ce qui ne vous regarde en rien, mais je sais avoir un comportement cohérent. À tous ceux qui souhaitent m’attaquer de la sorte, je me contente de dire merde une fois pour toutes.

    Pour le reste, j’ai constamment, des dizaines de fois ici même, dit mon point de vue sur la situation de travailleur pauvre en France. Ce n’est quand même pas ma faute si vous n’avez pas lu. Ou si ?

    Fabrice Nicolino

    PS : Cette maladie du soupçon. Cette maladie de l’accusation. Cette maladie de la disqualification.

  16. @ Laure; 1300 euros,
    C’est mieu que de vivre dans un bidonville avec moins de trente euro par mois; c’est mieu que de vivre sur une décharge…En fait moi j’ai même pas ça; et j’ai appris à vivre mieu; et c’est suffisant pour ma gosse; moi; trois chats et un chien…Il faut arrêter la surenchère. La richesse qu’on a ici on l’a doit au Sud! Grace à eux j’ai un frigo remplis de légumes; un toit; du chauffage; je n’en peux plus de vivre sur le dos des autres!!! Je n’en veux plus.

    Il faut se poser la question de savoir si c’est normal de ne pas arriver à nouer les deux bouts avec des sommes pareilles; et refuser de payer des services trop cher…Nos logements, par exemple sont trop cher pour ce que c’est, et en plus énergivores; on doit remettre ça en question; plutôt que d’en demander plus; sinon ce ne serra jamais assez!
    Je pense qu’il faut défendre nos acquis sociaux; mais les vrais; et les généraliser au monde entier; de toutes façon c’est la seule voie vers le respect du vivant.Avoir moins mais mieu et pour tous!

    Ps: Fabrice; il est cassé le blog; depuis trois jours je n’ai que des morceaux???

  17. Sylviane,

    Il y a un problème technique, que m’a signalé Jean-Paul. Il pourra peut-être expliquer la marche à suivre – moi, je ne sais -, mais voici ce qu’il m’écrit, qui reste ténébreux pour moi. Cela se rapporte à l’article titré « Retour de manif sur la retraite ».

    J’ai rechargé la page -elle est normale- avec Firefox.

    Je l’ai rechargée avec Konqueror (Linux KDE) : elle s’arrête à « Où est le
    scandale ? ».
    Il n’y a pas le texte, ni le reste de la page. C’est probablement une anomalie
    du navigateur, mais je suppose qu’elle est provoquée par quelque chose
    d’inhabituel dans la page. Peut-être une balise HTML égarée ?
    Jusque là, ta page s’est toujours affichée normalement.

    Par curiosité, je viens de jeter un œil au code source de ta page.
    Lors de la copie de la citation, tu as collé également son en-tête, avec ses
    balises, directives de formatage, feuille de style…
    Un défaut quelconque fait que la suite est ignorée.

    J’ai viré d’entre les deux textes tout le passage qui suit. Résultat : la page
    ainsi modifiée s’affiche normalement, aussi bien avec Konqueror qu’avec
    Firefox.

    Bon. Est-ce plus clair ?

    Fabrice Nicolino

  18. y’a pas que les fonds de pension qui s’achètent l’Afrique ! Voilà ce qu’on vient de m’envoyer, d’Inde :

    How Maharashtra Ended Famine
    By P. SAINATH
    Maybe the government, the National Advisory Council (NAC) and other assorted
    enthusiasts of the Food Security Bill can learn from Maharashtra about moving
    towards ending hunger altogether.

    In 1963, the government of Maharashtra (population in 2010 over 100 million)
    ended famine forever in the State. It did this without adding a morsel to
    anyone’s diet. It did so simply by passing an Act in the Legislature that
    deleted the word ‘famine’ from all laws of the State. No kidding. This was
    called ‘The Maharashtra Deletion Of The Term “Famine” Act, 1963” (and was dug up
    after decades by an independent researcher from Bangalore.)

    The basis for this? Let the Act explain itself. It asserts that “there is now no
    scope for famine conditions to develop.” Why so? Because “the agricultural
    situation in the State is constantly watched by the State government.” And
    “relief measures as warranted by the situation are provided as soon as signs of
    scarcity conditions are apparent.” Goodbye Famine.

    The next paragraph says the term ‘famine’ “has now become obsolete, and requires
    therefore to be deleted” (emphasis added) from “other laws on the subject in
    their application to the State.” It decrees that “for the words ‘famine or acute
    scarcity’ the word ‘scarcity’ shall be substituted,” in all laws of the State.
    Lucky Maharashtra — it can’t ever have acute scarcity either.
    By slaying famine and acute scarcity on paper, a government kills its own
    responsibility towards citizens, mainly poor and hungry ones, in times of
    crisis. Its burden becomes less. It can concentrate (especially in Maharashtra)
    on boosting the Indian Premier League and its billionaires.

    This approach essentially defines a problem out of existence. You can’t fight
    famine — so abolish it. It’s a proud tradition the State still hews to. Can’t
    stop farmers’ suicides, so redefine who a farmer is. Then redefine what a
    suicide is. Maharashtra has done both. Why not have a law banning the word
    ‘farmer’ or ‘suicide’ or both? Solves an annoying problem in a State that has
    seen, in official count, over 44,000 farm suicides since 1995.

    This is an Act in a State with a gosh-awful record in food production for years.
    That includes a 24 per cent fall in 2008-09. A rich State that has seen far more
    child hunger deaths than many poorer ones. A State that added greatly to its
    hungry with 2 million people losing their jobs between 2005-06 and 2007-08.
    That’s over 1800 each day — and that’s before the global meltdown of September
    2008, according to the State’s own economic survey.
    The 1963 Act casts its shadow to this day. By legal definition, we cannot have a
    serious crisis in Maharashtra. So when there is one, we respond to it on a much
    lower scale than needed. No matter how deadly the crisis, relief work will never
    be up to the mark because it is not required by law to be so.
    The Union government and the NAC can learn from this. Why not just abolish the
    word ‘hunger’ by law? Replace it, maybe, with ‘a mild craving for calories’
    (mild, not ‘acute,’). Or words to that effect. End of hunger. We’ve started down
    that road. The NAC’s idea of ‘universal PDS (public distribution systems) in
    150 districts” is similar. It re-defines the word ‘universal.’ Death by
    definition has been routine for decades in India — consider the poverty line
    debates, for instance.

    Meanwhile, say the ‘experts,’ the millions of tonnes of grain rotting in open
    yards present a “golden opportunity” for India to export this in bulk “and seize
    on the high prevailing global prices of grain.” That is also what the government
    hopes to do. Its affidavit in response to a slap from the Supreme Court speaks
    of liquidating the excess stocks by open market sale (read exports).

    Leave aside for a moment the appalling insensitivity of exporting grain when
    there are, as the Supreme Court says, many “admittedly starving people” at home.
    Just look at the logic of it. You have a gigantic pile up of grain. You have
    these admittedly starving people. You say the production is not enough to go for
    a universal system in PDS — even while boasting we have so much grain, we can
    cash in on high global prices. Remember that the government has bragged of
    “recording the highest ever production of about 235 million tonnes of food
    grains in 2008-09 …” So much so that we cannot store half of it and it is
    rotting.

    Who will you export it to? Are there good global prices for rotting grain? Grain
    that even when in best condition was not of superior quality? What you will do
    is flog it at rock bottom prices to traders who know you won’t consider any
    other option — like letting the hungry eat it — and can knock your prices
    through the floor. And then the traders can export it as cattle feed — like
    India has done before in this very decade. About the only thing Iran and Iraq
    could agree on in 30 years was that the grain exported to them from India was
    unfit for human consumption. Both rejected shipments early this decade. But
    there are always, never fear, European cattle. Talk of sacred cows — these will
    be subsidizhed by some of the hungriest humans on the planet.
    The government knows this is how it will end up — and is not at all averse to
    that happening. Apart from the juicy avenues of corruption it presents to many
    connected to the Food Ministry and the trader lobbies linked to them, it makes
    “sound economic sense” in their worldview. One in which the hungry count for
    little. The National Democratic Alliance did the same thing in 2001-03 and paid
    the price for it in 2004. The United Progressive Alliance feels confident the
    elections are far off. And there are no pesky Leftists to restrain them in this
    innings. This is the time to ram through ‘hard decisions.’
    Meanwhile, even as we talk of ‘exportable surpluses,’ we look around for ways to
    make up our production shortfall. Indian companies are buying land in parts of
    Africa to grow foodgrain. This finds approval with the Working Group on
    Agricultural Production set up by the Prime Minister and chaired by Haryana
    Chief Minister B.S. Hooda. Its report says “We should seriously consider these
    options for at least 2 million tonnes of pulses and 5 million tonnes of edible
    oil for 15-20 years.”

    Indeed, the Hooda report wants us to spread our net further. It says “Indian
    companies can be encouraged to buy lands in countries like Canada, Myanmar,
    Australia and Argentina for producing pulses under long-term supply contracts to
    Indian canalizing agencies.” (Thereby eyeing four continents besides Africa). So
    even as we convert more and more food crop land to cash crop or to non-farm use
    at home, Indian companies (doubtless with handsome government support) will buy
    land and grow grain in poorer countries (which is where it will mainly happen).
    Why? So we can create worse food crises in even poorer nations? But what if the
    locals get restless? They might resent the food they hunger for being shipped to
    India? No worries. What are we building a Blue Water Navy for, anyway?

    A dismal debate all around. Yet, in the next few weeks, the government, the NAC,
    Parliament, and the judiciary will all be called upon to take major decisions,
    even vital steps, on the food security of the Indian people. They might want to
    remember that there is existing legislation to draw from, legislation far
    superior to and of a very different kidney from the “Maharashtra Deletion of the
    Term ‘Famine’ Act, 1963.” That is, the Directive Principles of State Policy —
    that give us the vision and soul of the Indian Constitution.
    Of course, the moment we speak of the Directive Principles, up pops the point:
    “but these are not enforceable!” Yet, the very line of the Constitution which
    says they are not enforceable goes on to say they are “fundamental in the
    governance of the country and it shall be the duty of the state to apply these
    principles in making laws.” How the state — and others — perform their duties
    will be on display in the next fortnight.

    Will the courts say anything about the notion of shipping grain abroad when
    millions go hungry at home? Will the government say something other than ‘no’ to
    the needs of the hungry? Will the NAC rethink its stand on a universal PDS? Will
    Parliament accept fraudulent definitions of food security? Will anyone speak for
    the Directive Principles of State Policy and how policy must work towards
    strengthening them? It would, of course, be silly to expect a government of this
    sensitivity to care a fig for the Directive Principles. But perhaps we can hope
    that the Supreme Court does.

    P. Sainath is the rural affairs editor of The Hindu, where this piece appears,
    and is the author of Everybody Loves a Good Drought. He can be reached at:
    psainath@vsnl.com.

  19. Danielle,

    Merci pour cet envoi. Je précise pour les non-anglophones que l’article rapporte qu’un chercheur indien a exhumé un article de loi de l’État du Maharashtra, datant de 1963, qui interdit l’usage du mot famine. De manière moins férocement drôle, il indique que des entreprises indiennes pourraient être encouragées à acheter des terres dans d’autres pays du monde pour nourrir la population locale dans le même temps que des millions de tonnes de céréales attendant dans les silos indiens, avant d’être exportés au meilleur prix mondial. Fou ? Un peu, mon neveu.

    Fabrice Nicolino

  20. J’ai lu aujourd’hui, je n’ai pas vérifié la donnée, même si elle m’a fortement interpelé, qu’1 français sur 30 possèderais déjà un Iphone… Je ne sais combien à l’achat, mais ce que je sais, c’est plus de 50 € par mois d’abonnement… minimum. pour un forfait, pour un telephone…

    L’homme est un insecte qui a perdu son altruisme…
    merci Christophe, j’aime beaucoup 🙂

    Travailler moins, ou autrement, et pourquoi pas plus longtemps, faire du travail autre chose qu’un esclavage, ancien ou moderne… De nouvelles utopies, voilà pourquoi on doit manifester.
    Manifester pour gagner 2 ans de bagne, c’est toujours trainer ses chaines… Merci la gauche, qui n’y croit même pas elle même… perdu d’avance…

    Le système est à bout de souffle, il ne fournira jamais un iphone à chaque humain, même si c’était le paradis ce machin là !! Alors à quoi ça sert de défendre un délire pareil…

    Les zhommes à Iphone, et les sous zhommes. Voilà l’avenir qu’on nous vend, et qu’on achète, alors, retraités à 60, 62, 65… 67 !! Ultime provocation ultra libérale !! ouhhhhhh !!!

  21. Coucou,

    Pour mettre tous d’accord..

    Un salaire qui permette a chaque humain de vivre correctement.Mondial.Répartitions des richesses.

    Chacun son petit nid,son petit potager,son petit plaisir,sans vouloir être trop gourmand.

    Ceux qui en ont de trop ou qui se contentent de peu,comme notre ami Freddi,partagent avec notre amie Laure.

    Tant que les mentalités n’évolueront pas,il n’y aura pas de changement.A moins d’un bouleversement planétaire impondérable,d’ou s’en suivrait,l’écoute des besoins des autres et l’ouverture totale de l’organe battant.

    Notre socièté moderne est concue pour nous empêcher cette ouverture,et le résultat,ô combien lamentable,est devant nos yeux aujourd’hui.

    Le malaise général,et ses conséquences,celui qui nous empêche d’agir et d’avancer vers et pour le meilleur de tous,est issu d’un simple mot de quatre lettres.PEUR.

    La peur de manquer.

    La peur de manquer est une situation entretenue par la société et nos faiblesses.Donc apprendre le DISCERNEMENT.
    Savoir se contenter du nécessaire et non pas accumuler le superflu.
    Prendre le temps de VIVRE et savoir se REGARDER.

    La peur du qu’en dira t’on.

    REDEVENONS LIBRE de dire,de faire,de penser, d’exister.Remettons les choses à leurs véritables places.

    La peur de l’inconnu.

    La socièté nous a créee des rails.Sortons des voies imposées et ne suivons pas comme des moutons qui avancent bêêêêêtement en allant à l’abattoir.
    Créeons notre monde.Celui dans lequel nous vivons est VIDE D’OSER.

    La peur de la mort

    VIVONS pleinement comme si chaque journée était la dernière.L’ETERNITE n’est pas de ce bas monde.

    Les PEURS.NOUS SEULS pouvons nous en débarrasser.
    AFFRONTONS-LES !
    Tant que nous déciderons d’en être les victimes, notre vie ne vaudra pas la peine d’être vécue.

    Voila….OSONS,pacifiquement,nous débarrassez de ces chaînes « invisibles » que les grands de ce Monde se sont amusés a nous mettre,en emmergera le temps du partage,du respect,et de l’Amour pour TOUS.

    Je ne fais pas la morale,c’est juste pour vous démontrer que tout est possible a qui le désire bien.

    PS.OSER.Je donne un petit exemple!:)))

    Freddi,voulez vous m’épouser?

    Bises,Léa.

  22. Hello,

    Cela date de fin 2009,

    Pays africain bénéficiant d’un climat subtropical et de sols fertiles, bien arrosés, cherche investisseurs étrangers susceptibles de valoriser 250 000 hectares de terres agricoles contre versement d’un loyer modéré. Fiscalité avantageuse, rapatriement des récoltes assuré.

    Des annonces, comme celle-ci, peuvent avoir du succès et attirer beaucoup de clients. Cinq pays se distinguent par leur acquisition en terre. La Chine, la Corée du Sud, les Emirats arabe unis, le Japon, l’Arabie Saoudite.

    Amplification du phénomène : « achat de terre ». Entre 15 et 20 millions d’hectares ont fait l’objet de transaction depuis trois ans surtout en Afrique.

    Examinons le contrat signé par Daewo à Madagascar en 2008 et dénoncé récemment par le régime d’Andry Rajoelina. Le groupe coréen proposait de produire du maïs et de l’huile de palme dans un pays qui consomme essentiellement du riz et qui doit en importer. L’objectif de l’investisseur étranger n’était pas de résoudre la crise alimentaire Malgache, mais plutôt de s’auto sécuriser tout en se positionnant sur le marché mondial, notamment celui des biocarburants.

    http://solumonde.ivoire-blog.com/archive/2009/08/19/danger-la-vente-de-terre-en-afrique.html

    Bonne soirée,Léa.

    PS.Fabrice.Je n’ai rien compris aux explications données suite au problème technique de votre blog.Fire renard?Pas grave!

    Bien a vous.

  23. @Lea il faut télécharger Firefox (gratuit) et effectivement les textes tronqués apparaissent.

    @Azer viendrez-vous à Nimes Samedi 11 septembre? j’y serais

    @Fabrice merci pour ton accueil sur ce blog.

    Excellent article :
    http://www.grain.org/seedling/?id=697

    L’agrobusiness dans le monde : deux décennies de pillage :

    « Avec cet aperçu de l’expansion de l’agrobusiness dans le système alimentaire mondial au cours des vingt dernières années, nous amorçons une réflexion sur ce qu’on peut attendre de ces entreprises dans les années à venir. »

  24. La machine devait libérer l’homme on sait ce qu’il en est.
    Ne pourrait’on pas faire payer les robots, taxer l’énergie en fonction de l’emploi.
    Les caisses automatiques de super marchés, les payments automatiques divers d’autoroutes, de stationnement, même les radars devraient payer des charges sociales.
    Je rêve. bien sur.
    Fabrice on ne peut produire des biocarburants que si l’on peut recycler les résidus dans l’alimentation animale autrement les producteurs d’éthanol au lieu de « valoriser » les résidus, ils se retrouveraient avec des montagnes de déchets impossible à éliminer.
    C’est pour cela qu’il y a des élevages énormes au Brésil et au Mexique.
    L’élevage industriel c’est la clef de voute de l’agro biseness.

  25. Pour compléter le magnifique message de Léa: il faut d’abord tirer un seul fil (ou monter une seule marche, petite si possible) puis tout vient petit à petit en utilisant son courage, sa curiosité, sans se presser, avec discernement si possible…; le chemin prend du relief, la vie a enfin un sens; en parler autour de soi, si vous êtes dans le vrai, les autres vous écouteront et vous diront ou ils en sont (souvent bien plus avancés que l’on pourrait croire); la peur tend à disparaître; alors l’inversion des valeurs apparaît, le monde étriqué n’est pas celui que croit la pensée dominante mais plutôt l’inverse; à la différence d’un monde de consommation, sans profondeur et qui génère constamment la frustration de ce qu’on n’a pas, la « vie frugale » se vit intensément car le présent est là, avec tous ses possibles, et surtout ses limites qui nous construisent; je ne suis plus tout jeune, il me reste beaucoup à découvrir, à apprendre mais j’ai le temps…
    Dominique

  26. Amel, sans H et un seul m est un étang protégé au niveau régional, situé en Meuse. En Meuse aussi le laboratoire de Bure où seront stockés les déchets nucléaires en provenance des centrales. Donc il ne s’agit pas de Bure en Ajoie, mais plutôt de Bure en rabat-joie! A Joulot…Bien le bonjour à Roland le sobre! ( ben oui, l’autre était rond ce veau ).

  27. J’aime bien votre humanisme; ça change de cette catégorie d’écologiste bien calé dans ses bureaux proprets où l’on disserte essentiellement de la stratégie pour 2012…

  28. @Hammel,

    Je crois que STAN a fait un amalgame rapide en voulant désigner les déchets nucléaires haute activité et longue durée de vie, vitrifiés qui devront être enfouis dans un site géologique profond.
    Actuellement il y a un laboratoire qui étudie les évolutions géologiques et les propriétés de l’argile qui devrait recevoir ces conteneurs.
    Ce laboratroie est situé à BURE dan la Meuse. Mais en aucun cas ce labo ne pourra être utilisé pour ces stockage, car les dimensions ne sont pas adaptables.
    Lorsque STAN parle des 120 000 ans d’une tourbière, on ne voit pas trop le rapprochement qu’il peut faire avec les conteneurs vitrifiés dont je vous mets ici un graphique montrant leur activité dans le temps :
    http://i17.servimg.com/u/f17/12/17/43/12/dacroi10.jpg
    On voit sur cette courbe qu’au bout de 400 ans l’activité du déchets est redescendu à celui du minerai naturel d’uranium..Alors effectivement aucune comparaison possible avec les 120 000 ans de la tournière..
    Mais le minerai lui a une demi vie de 4,5 milliards d’années, c’est pour cela qu’on en trouve encore sur Terre..
    Mais STAN doit vouloir lutter contre dame nature .. certainement..
    @+

  29. Bonjour Fabrice,

    En me réveillant, je me suis demandé s’il était possible de faire un article montrant que les sceptiques et les négationnistes ne sont en fait ni sceptiques ni négationnistes : ils sont sûrs d’eux (quel est le mot pour ça ?). Ils sont sûrs d’eux dans la mesure où ils savent que la bagnole rejette des milliards de tonnes de polluants par jour et qu’ils nient ou « doutent » que cela pose problème. Par conséquent, ce serait à eux de prouver que ce n’est pas dangereux.

    Je recherche donc un article que vous avez écrit où il était question que ce soient désormais les industriels qui doivent prouver la non-dangerosité de leurs saloperies pour l’homme, et pas les associations écologistes qui doivent prouver cette dangerosité. Pourriez-vous me dire de quel article il s’agissait ? Ou quelqu’un d’autre ici pourrait-il me donner le lien si cela lui dit quelque chose ?

    Les commentaires réchauffent le coeur. En effet, s’intéresser à la ou sa retraite alors que le monde agonise, c’est être aveugle ! Merci de n’être pas tiède !

  30. Lléa, je viens de reprendre mes esprits après votre proposition humoristique.

    En tout cas, je vous suis totalement sur la manière d’appréhender la vie.

    C’est incroyable comme cela devient de plus en plus facile avec le temps de se sortir de la pensée dominante sans pour autant devenir un ours écolo-râleur.

    Quel pied d’avoir cette liberté (re)trouvée.

    Le plus difficile est d’éviter la misanthropie quand on voit tant d’hybrides Humouton!

  31. Fabrice, Lléa, Freddi, Romulus, je suis complètement en accord avec vous !
    Bises à tous.
    Laure, 1300 euros, c’est beaucoup.
    Nous avons beaucoup de chance d’être nés en France…Imagine toi un instant en femme indienne ou chinoise ou africaine.Leur souci de trouver à manger pour leurs gosses ,chaque jour.
    Imagine toi dans cette vie là.
    Quant à être smicarde dans la grande distribution, rien ne t’y oblige.On est prisonnier(e) du système juste si on le veut bien ! Relis le post de Kerloen !

  32. Marie, merci pour ton lien, je diffuse.

    Laure, moi aussi c’est ce que je gagne en moyenne. C’est un choix. Celui de travailler à la maison, de refuser la course au fric et aux horaires qui t’empêchent de vivre…

  33. Je suis désolé pour l’inexactitude de mes données, qui n’étaient pas à jour.

    Le salaire médian est désormais de 1600 € ! (et non pas 1450€)

    Ce qui signifie que la moitié de la population salariée gagne plus de 1600€ par mois.

    Et qu’un plus grande partie de cette même population peut passer à temps partiel.

    Ce faisant:

    Elle améliorera notablement la condition de ceux qui sont en dessous car ils pourront alors
    avoir accès à des emplois de qualité et refuser les emplois de m*rde (dans le nucléaire, l’agro-
    alimentaire, la pétro-chimie ou la pétro-culture (cobaye/gibier à molécules nécrotechniques :
    pesticides.)

    ElleLaissera une chance à ceux qui dépriment car ils ne trouvent pas de travail et pensent
    qu’ils seraint plus heureux en travaillant.

    Elle réduira son pouvoir de destruction (ou pouvoir d’acahat), de nuisance, de depossession
    des peuples par chaînes de délégations de par son sataut de rouage hyper-spécialisé qui ignore
    les tenants et les aboutissants de son activité parcellisée, sa soumission à une hiérarchie
    managériale schizophrénique aux injonctions contradictoires qui rendent fou, son stress…

    Elle réduira aussi son empoisonnement par la pétro industrie ou agro industrie.

    Elle augmentera sa capacité de rappropriation de vie, sa qualité de vie, la qualité de son
    rapport au temps / ou à la nourriture, sa conscience de faire partie de la nature, probablement
    son état de santé, la richesse de ses relations familiales/amoureuses/amicales, la conscience
    de soi, son identité que l’on construit avec les autres formes de vies (animaux humains et
    animaux non-humains), son esthétisme (capacité de sentir)…

    Bref, un cercle vertueux s’enclenche.

    note : (1) : http://fplanque.net/credit-finance/capital/niveaux-de-salaires-en-france

  34. Un seul commentaire :
    Tu a, encore, tout à fait raison !!!
    Alors continu à pisser dans des violons… Ils finirons, peut-être, par avoir des oreilles !!!

  35. A Krolik. Wouarf! droit dans les yeux. Total…J’aurais misé pour l’Andra! Si j’étais dans la tourbe hier dans quoi serez vous demain?Désolé je ne puis rien pour vous car…Irréversible.Stop.

  36. « […] Quant à être smicarde dans la grande distribution, rien ne t’y oblige.On est prisonnier(e) du système juste si on le veut bien ! Relis le post de Kerloen ! »

    Absolument ! Mais c’est leur argument fatal, aux bagnolards et aux esprits d’esclaves : « ils bossent ».

    J’ai été esclave de la grde distribution comme toi, des usines dans les zones industrielles, des macdo, pendant des années. Un jour, dignité, stop l’esclavage. J’ai préféré le harcèlement du S.T.O. : ils m’ont baisé, je me suis habitué, je les ai baisé, ils m’ont coupé mes droits, je les ai récupérés. Bref, il y a mille solution : tu te mets en arrêt maladie. Tu simules un accident. Tu simules la dépression : le S.T.O. ne peut plus te harceler, tu n’as plus à fournir de preuves de recherche d’emploi. Tu reprends des études pour faire ce qui te plait : si tu as moins de trente-deux ans, tu peux espérer obtenir une bourse pour aller au moins jusqu’à la licence et partager ensuite ton savoir et faire un boulot qui te rapportes pas uniquement un salaire, un boulot qui soit « le gain des gains ». Si tu as plus de trente-deux ans, il existe d’autres solution. On veut te maintenir en esclavage, par conséquent il n’y a pas de honte à simuler la maladie pour obtenir une pension. Il y a mille solutions. Je ne les ai pas toutes, mais une chose est sûre : c’est trop facile de dire « moi je bosse » « moi je suis déjà smicard donc je veux pas me retrouver avec 400 euros par mois », « moi je bosse donc g pas le choa de prendr ma ouatur ».

    Trop facile. L’État a sa part de responsabilité. Elle est énorme. Nous avons aussi une part. Quant nous ne luttons pas. Quand nous critiquons ceux qui gagne 100 euros de plus que nous. Quant nous critiquons ceux qui ne veulent pas nous donner des solutions toutes cuites. À toi de chercher ! Soit courageuse. Ne lèches pas le Q de ton patron pour un smic. Fais-lui plutôt avaler une boîte de Canigou.

  37. @ Marie

    De retour chez moi depuis hier , je prends connaissance à l’instant de votre message .
    J’étais donc à Nîmes mais … connaissez-vous le sens du mot frustration ? Imaginez que vous êtes fin prêt mais que le jour venu :
    – la batterie du réveil s’est déchargée et il ne sonne pas
    – la voiture est aussi en panne de batterie
    – vous prenez l’autoroute pensant rattraper le temps perdu et manquez la bonne sortie à vouloir doubler les autres
    – au péage , votre carte bancaire reste bloquée
    – vous évitez de quelques km la panne d’essence à avoir boycotté la station BP ce qui vous oblige à un détour supplémentaire pour finir chez Total …
    Donc , j’étais à Nîmes à … 17 h , quand la manifestation s’est terminée !
    Un ami me surnommait François Perrin , comme pseudo , ce serait pas mal …
    Enfin , je me console en constatant d’après les témoignages et les vidéos que j’ai vu qu’il y avait plus de monde qu’en 2008 où nous étions 600-700 maximum . Peut-être nous sommes-nous croisé ou côtoyé à la terrasse de l’hôtel Terminus ( devant la gare ) où j’ai pris un verre avec les militants que je devais retrouver à 14 h …
    A tout ceux qui était là-bas , les taureaux reconnaissants .

    Et je ne résiste pas au plaisir de recopier un extrait des chroniques de Luce Lapin dans Charlie Hebdo du 8 septembre :  » Je vous en rapporte ( de l’émission  » C dans L’air » ) quelques propos de l’ex matador Simon Casas :  » Jean-François Khan est un gros âne ambitieux qui ne cherche que la polémique . Si je le croise , je vais lui mettre mon poing dans la gueule  » . Puis Casas déclare qu’il va  » porter plainte contre X en désignant les anticorridas pour harcèlement . Ce sont eux qui sont derrière tout ça . J’ai une paire de couilles , j’ai des convictions et j’emmerde ce pays de cons ! » »
    Reconnaître que les anticorridas sont à l’origine du combat contre la corrida , c’est particulièrement pertinent ! Simon à des couilles et des convictions . Il ne lui manque que le plus important : un cerveau .
    L’article de Fabrice dans le même Charlie Hebdo sur le retour des farines animales ne le concerne donc pas …

  38. Azer! dommage. Je suis d’accord avec vous sur l’anatomie déficiente de monsieur Casa; avez-vous vu les 3 splendides photos de bonne taille accrochées sur ces belles arènes? il est un des 3 personnages représentés.simon casas. production.
    rencontré des toutes jeunes filles enervées! excitées par les manifestants! filles de toreador. c’était triste quand meme de se dire que le sang et la souffrance des « petits bovins » comme disait Théodore Monod ne les touchait pas plus que çà.
    1800 personnes environ.

  39. « Les Français sont bien davantage préoccupés par le chômage, les retraites, la qualité des soins médicaux et le pouvoir d’achat que par l’environnement, selon un sondage TNS-Sofres pour La Croix.
    Quelque 41% des personnes interrogées citent, au premier rang de leurs préoccupations, le chômage et l’emploi, 15% le financement des retraites, 8% le pouvoir d’achat, 7% les inégalités sociales, 6% la santé et la qualité des soins, 5% l’environnement et 4% la sécurité des biens et des personnes !
    Reuters »
    Ceci explique peut être cela, mais fout également le moral dans les chaussettes le lundi matin.
    En passant, 4 % la sécurité des biens et des personnes… Sujet N°1 depuis plusieurs campagne présidentielles… Va comprendre Charles.
    @Marie, merci pour le lien vers cet excellent article.

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