Pourquoi je bois de l’eau en bouteille (no logo)

Il aura donc suffi d’un documentaire – Du poison dans l’eau du robinet ? – pour que tout soudain, la galaxie écologiste, et au-delà, s’émeuve. Quoi, l’eau légale distribuée à domicile dissimulerait donc des saletés ? Je ne peux tout à fait m’empêcher de ricaner. Car enfin, car voyons, tout cela n’est-il pas évident pour quiconque essaie de voir la même chose d’une autre façon, qui n’est pas loin d’être le sous-titre de Planète sans visa ?

Je bois de l’eau en bouteille plastique depuis je ne sais plus combien d’années. En tout cas, longtemps. J’ai essuyé comme de juste des critiques et même de nombreux quolibets. Moi, l’enragé de l’écologie, je cautionnais donc la fabrication d’un plastique tiré du pétrole, si coûteux à fabriquer et à détruire, si plein de toxicité ? Eh bien oui, je l’avoue. Oui. Seulement, il y a tout de même quelques explications à fournir.

Comme à l’habitude, je prendrai des chemins de traverse. En janvier 2007 éclatait une étrange polémique opposant d’un côté la société d’eau embouteillée Cristaline et de l’autre le maire de Paris Bertrand Delanoé et Anne Le Strat, PDG d’Eau de Paris (société d’économie mixte de la Ville de Paris), ancienne élue Verte ralliée aux socialistes (ici). Cristaline avait lancé une campagne de pub agressive contre l’eau du robinet, avec par exemple des formules du genre : « Qui prétend que l’eau du robinet a bon goût ne doit pas en boire souvent ».

Colère altermondialiste tous azimuts. Dans la foulée, Clémentine Autain, météore perpétuel bien connu de la « gauche de la gauche », écrivait sur son blog de bien imprudentes paroles : « J’ai vu dans les rues de Paris une campagne publicitaire pour une grande marque d’eau minérale qui m’a sidérée (…)  Pour le moins décalé, à l’heure écolo… La Ville de Paris distribue une eau potable bonne à boire (j’ai testé pour vous !) et parfaitement équilibrée. Ajouté à cela que son coût est bien inférieur à celui proposé en bouteille plastique (0,17€ le litre de Cristaline contre une moyenne en France de 0,0026€ pour l’eau courante). L’eau du robinet est très rigoureusement contrôlée par les autorités sanitaires. Par ailleurs, personne ne sait vraiment quels sont les effets du plastique sur la qualité de l’eau. Par contre, nous connaissons davantage les effets dévastateurs de la matière plastique sur l’environnement. Mais ce n’est évidemment pas le problème des marques d’eau de source distribuée en bouteilles…».

Excellent résumé de la doxa écolo-bobo sur une question redoutable et pour tout dire ontologique. Mais qu’en est-il vraiment ? Le film Du poison dans l’eau du robinet ? met l’accent sur l’aluminium, les pesticides, le radon, les médicaments. Première stupéfaction : on trouve donc de cela dans le liquide le plus essentiel qui soit à la vie. Faut-il le rappeler ? Le corps humain est essentiellement de l’eau. 70 % de ce que je suis et de ce que vous êtes n’est que de l’eau. Songez-y une courte seconde.

Donc, assurément, et malgré les cris d’orfraie de madame Le Strat et les billevesées de madame Autain, l’eau du robinet pose problème. Mais l’affaire va bien plus loin que cela, et l’on finira bien par s’en rendre compte. Et l’écrire. Et le pleurer. Voyons ce qu’on fait subir à ce qui sert à « fabriquer » ce que les industriels appellent pour leur plus grand profit de l’eau. Je vais essayer d’être simple, ce qui est un rien compliqué.

Soit une eau polluée. Qui contient toutes les merdes de la terre, toutes les chimies, toutes les chieries, toutes les molécules concevables, lesquelles s’entrechoquent dans le vaste brouet. Conduite dans des installations de plus en plus sophistiquées – qui contrôle ces monstres technologiques ? -, l’eau est d’abord oxydée. Pour préparer l’élimination de matières organiques, telle la merde. On utilise du chlore – déjà – et de l’ozone. Et ce ne sont pas des produits anodins, croyez-moi. Deuxième phase : la « clarification ». Je n’invente pas. Séquence clarification. La soupe passe à travers des grillages qui retiennent les matières les plus grosses, avant de décanter dans des bassins, censés retenir des particules un peu plus petites. Les plus minuscules de ces dernières sont filtrées juste après percolation au travers d’un lit de sable, en tout cas granulaire. Pour faciliter le tout, on ajoute à ce stade un produit chimique qui agrège les petites particules. Mais que devient le coagulant ?

Place ensuite à Pasteur, c’est-à-dire à la désinfection. De nouveau, on utilise du chlore ou de l’ozone. Cette partie est décisive d’un point de vue commercial, car si l’industriel venait à échouer là, il aurait des problèmes. Il s’agit en effet d’éliminer tous les germes pathogènes, ceux qui ont des effets immédiats. Ceux qui provoquent des gastro-entérites ou de simples diarrhées. Mais rassurez-vous : à condition de matraquer l’eau, les virus et bactéries trépassent. Et les intoxications aiguës sont donc rarissimes. Le reste, comme on va voir, est invisible.

Que reste-t-il, à ce moment, des pollutions qui ont dévasté l’eau de départ ? Malgré les apparences, presque tout. Des centaines, peut-être des milliers de molécules diverses contre lesquelles il faut bien tenter quelque chose. Attention, ce qui précède n’est pas d’un esprit tordu, aussi contestable soit le mien. La chimie de synthèse a bien mis sur le marché au moins 100 000 produits neufs depuis l’après-guerre. Ce n’est que grossière approximation. Nul ne sait, en vérité, sinon que ces assemblages de molécules n’avaient jusque là jamais existé sur terre. Et que leurs effets restent presque inconnus, surtout si l’on considère leurs effets de synergie incontrôlables.

Pour être encore plus clair, pensez avec moi à ce qui est utilisé dans la métallurgie, l’électrochimie, l’industrie du bois, le raffinage du sucre, les produits cosmétiques, les engrais et la chimie agricole, les combustibles, la pétrochimie, les lubrifiants et graisses, les peintures et vernis, les médicaments de toutes sortes, et cætera. Un fleuve, plutôt un océan de composés toxiques, résistants, rémanents rejoint à chaque seconde l’eau qui servira à nous abreuver.

Et voilà l’heure bénie des traitements lourds, ceux qui justifient le prix du mètre cube d’eau, et la richesse de ceux qui nous la vendent de force. Je vous fais grâce des détails techniques, qui ne sont que techniques. Dans le « meilleur » des cas, car toutes les eaux potables n’ont pas le droit aux mêmes égards, l’industrie utilise l’adsorption sur lits de charbon actif, la dénitrification par usage de résines échangeuses d’ions, et divers procédés utilisant des membranes, qui permettent de passer de l’ultrafiltration à la nanofiltration, l’osmose inverse étant encore un autre procédé.

Après un tel bombardement, il ne devrait plus rien rester. Et, d’une certaine manière, comme je vais tenter de l’expliquer, il ne reste rien. Mais pensons d’abord à ce qui subsiste. Je ne connais pas – l’ami Marc Laimé me donnera peut-être un coup de main ? – quelle est la liste des molécules recherchées in fine, juste avant la délivrance de l’eau dans le réseau de ville. Mais je sais comme tout le monde que l’on ne trouve que ce que l’on recherche. Or il est bien évident que l’on ne peut trouver la trace des milliers de saloperies différentes susceptibles d’avoir échappé au grand hachoir physico-chimique. Qui paierait la note, à supposer que ce fût possible sur le plan théorique ? Puis, comment savoir au juste ce que l’on fait en cassant d’innombrables molécules ? Je suis ignare en chimie, autant le dire, mais il me semble plus que probable que l’on crée ainsi de nouveaux composés, dont nul ne se préoccupe. Le chlore, pour ne prendre que cet exemple, ne réagirait-il pas constamment au contact des matières que les ingénieurs lui font rencontrer ?

Autre question essentielle, celle du niveau d’action des polluants de l’eau. Qui a décidé des normes, dites-moi ? Et qui les défend mordicus ? Et qui nous assure que les cocktails synergiques dont je parlais n’ont pas des effets imprévisibles ? À partir de quel nanogramme une matière a-t-elle une action ? Je sais des chimistes respectés qui pensent aujourd’hui qu’une seule molécule, je dis bien une seule, peut avoir un effet, et un effet néfaste. Alors ?

Reste ce qui, finalement, est le plus important de tout. Qu’est-ce que l’eau ? Je n’en sais strictement rien. Mais les foutus connards qui prétendent que l’on sert de l’eau au robinet n’en savent rien non plus. Moi, je vois que l’eau est vivante. Un élément vivant au centre même de l’aventure de la vie. Et de la nôtre, inutile d’y insister. Il m’arrive, je crois que les infirmiers en blouse blanche sont à la porte, je me dépêche, il m’arrive de penser que l’eau est un être vivant. Aussi bien, l’image qui me vient est celle d’un pauvre garçon que des brutes, par dizaines, passeraient à tabac pendant des heures à coups de barres de fer et de nunchakus. Et qui nous présenteraient ensuite le massacré, mort de ses blessures, en jurant la main sur le cœur : « Ecce Homo ! ». Autrement dit : « Voici l’homme ! ».

Eh bien non, voici-pas l’eau. L’eau a un cycle, fait de bienfaisance continue, d’aide sans fin à la création, de bonheur universel. Et nous osons ce qu’il faut bien appeler une profanation. Et nous osons transformer cette infinie complexité, cette grâce majeure en un bricolage technologique de plus, qui imite la merveille et, le faisant, nous humilie tous. Oui, amis lecteurs, je vous l’écris sans honte. Je me sens humilié dans la profondeur de mon être par ce que ces imbéciles font chaque matin en mon nom. Et en mon nom personnel, sans vouloir convaincre quiconque, j’ai jugé normal de rendre à l’eau l’hommage que je lui dois. Et donc de la boire dans son intégrité, certes relative.

Ne me faites pas plus niais que je ne le suis. Je suis au courant des problèmes que pose cette saloperie d’embouteillage plastique. Et je ne serais pas étonné d’apprendre l’existence de migrations entre plastique et eau. Mais. MAIS au moins, je donne une chance à cette eau-là, qui a traversé un sol forestier sur lequel on ne déverse pas de pesticides – j’ai vérifié, comptez sur moi – de me donner à moi, Fabrice Nicolino, ce qu’elle m’aurait donné si nous étions moins fous. Car nous sommes fous. Et certains soirs comme celui-là, ô ! comme je suis fatigué d’avoir à pareillement radoter. La seule voie possible, nous la connaissons tous. Ne plus polluer aucune source d’eau. Et avant cela, pour y parvenir, considérer toutes les eaux de la terre, douces ou salées, comme sacrées, intouchables. Donc décréter qu’il y a crime dès lors qu’il y a infraction. Ce qui n’arrivera que lorsque notre culture de l’eau et de la vie aura écrasé à jamais les basses valeurs industrielles de la destruction.

En attendant, l’eau, leur eau, ce qu’ils appellent l’eau est morte.

61 réflexions sur « Pourquoi je bois de l’eau en bouteille (no logo) »

  1. Mais on se bat contre la pollution de l’eau ! partout des conférences , des réunions avec agriculteurs , industries … c’est sûr ce n’est pas gagné . D’ailleurs le combat contre la F1 à Flins entendait être mené pour la protection de l’eau et de la terre en priorité . Faut-il le rappeler notre premier ministre révait d’un circuit au bord de l’eau , sur une zone sabloneuse gérée par la lyonnaise …

    Et c’est vrai qu’à force de répéter on a l’impression de lancer des tempêtes dans des verres d’eau pendant que des pseudo-philosophes, des scribouillards refont le monde .

    Ce qu’il faudrait, maintenant que tout a été dit et redit et rabâché , c’est que des textes essentiels , vraiment porteurs et révolutionnaires soient rédigés par ceux qui en ont la compétence , c’est à dire la culture et l’intelligence de coeur nécessaires .

    Voilà, voilà, voilà …..

  2. Sinon, je n’ose pas souvent boire en bouteille, sachant fort bien ce que je bois .
    Et c’est encore un souci pour moi, car j’ai des enfants . Mais le plastoc, le transport, tout le toutime …

  3. Benedicte ..par le toutim tu veux dire cette marée noire, par exemple, dont le responsable est BP firme britannique! et qui risque durer encore 10 ans ?

  4. Fabrice,
    Je crois qu’en France , nous ne sommes pas abreuvés à la même enseigne…Tu parles de l’eau qui est retraitée autour de Paris (et d’autres villes) pour devenir de l’eau de boisson.Mais dans les campagnes, elle peut venir de forages plus ou moins profonds.En Gironde par exemple l’eau est issue de la nappe éocène
    située très profondément sous l’Aquitaine, et elle est réputée être pure……….cependant, cette nappe baisse à cause de sa surexploitation, et des scientifiques craignent que prochainement , l’eau de l’océan arrive dans cette nappe.
    Apparemment, c’est un peu la panique en Gironde …voir le blog du maire de Créon :
    http://www.jeanmariedarmian.fr/?tag=eau-potable-eocene
    Et puis cet article datant d’hier :

    La Lyonnaise des Eaux déconseille à 35.000 abonnés de l’agglomération bordelaise de consommer ou utiliser l’eau du robinet, à la suite d’un problème en milieu naturel et de plaintes de clients.

    Il a donc été déconseillé, par la Lyonnaise des Eaux, à 35.000 abonnés résidant près de Bordeaux de boire ou même utiliser pour la préparation des aliments de l’au du robinet.

    Cet avertissement concerne les communes de Eysines, Bruges, Le Bouscat, Mérignac et Bordeaux-Caudéran.

    Selon un communiqué de la Lyonnaise des eaux, celle-ci a, après enquête, « localisé l’origine du problème dans le milieu naturel en amont d’une usine de production d’eau », à la suite « d’une dizaine d’appels de clients se plaignant de goûts et odeurs anormaux ».

    Fin de l’épisode « eau très pure en Gironde  »
    Fin des haricots.

  5. Je suis assez déçu. C’est un poisson d’avril ?

    C’est pas en allant dans le sens de la solution individuelle (l’eau en bouteille) qu’on résoudra quoi que ce soit.

    Une bouteille sur deux est incinérée sur plusieurs milliards.
    Ça veut dire que pour boire 1 litre d’eau pure pour ma petite personne je vais dans le sens d’ en polluer 100 litres de celle des autres.

    L’eau en bouteille est la marchandise absolue (inodore, insipide et incolore) vendue juste pour ce qu’elle représente (sécurité, hygiénisme, beauté, minceur, égoïsme, élitisme).

    L’eau en bouteille va trop bien avec les grandes surfaces et la société de bagnoles, donc le productivisme, donc ce pour quoi il faut la traiter de plus en plus.

    L’eau est un bien commun et il faut se battre pour qu’elle soit bonne pour tous et accepter et accepter de regarder les risques en face de notre société travailliste, consumériste.

    Car sinon cela voudrait dire qu’il y aurait de l’eau polluée pour les pauvres et de l’eau pure en bouteille pour ceux qui peuvent se la payer.

  6. Lionel,

    Je ne peux rien à ta déception. Je ne bois pas de l’eau en bouteilles pour préserver ma personne – mon Dieu, tant de vin ! -, mais pour exprimer un avis radical sur ce que l’eau est devenue. Je l’ai dit, je ne cherche à convaincre ni entraîner personne. Si solution il y a, elle est dans la rupture avec ce monde et ses artifices. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  7. Lionel,

    J’ai oublié un détail, un vrai détail. j’imagine que tu as calculé combien de gens tu continuais à polluer de manière gravissime en consommant de l’eau du robinet, qui maintient en place le tout. J’imagine.

    Fabrice Nicolino

  8. Fabrice a écrit:

    « j’imagine que tu as calculé combien de gens tu continuais à polluer de manière gravissime en consommant de l’eau du robinet »
    Tu sais très bien que non et tu t’y connais mieux que moi, je ne vais pas me battre sur ton terrain.

    Pas besoin d’être un expert pour voir que c’est à contre sens.

    Mais si artifices il y a c’est bien le règne de la marchandise qui les génère et l’eau en bouteille en est l’un de ses pires exemples…mince !

    Accepter de boire l’eau du robinet c’est se battre contre l’omnimarchandisation du monde et sortir de l’individualisme.

    Pour ce battre contre la société de marché mondialisée et le règne de la marchandise je montre mon obédience en soutenant le pire de ses avatars ?

    Quand l’air sera irrespirable on achètera de l’air en bouteille pour exprimer un avis radical sur ce que l’air est devenu ?

  9. Lionel,

    Eh bien, cette fois, nous ne sommes pas du tout d’accord. Je n’en suis pas heureux, mais je dois bien le constater. L’écologie, pour moi, consiste à renverser la table sur laquelle tous les convives sont assis, au risque de se faire mal considérer. Boire de l’eau en bouteille n’est pas un acte majeur, Dieu sait, mais un (petit) cri néanmoins. Une manière de détruire, de contribuer à détruire si peu que ce soit un consensus politiquement correct qui proclame la cohérence quand, à mes yeux en tout cas, il ne fait que retarder la prise de conscience primordiale. Et pour moi, concernant l’eau, cette prise de conscience ne peut signifier qu’une chose : « N’y touchez pas ! Elle est à nous ! Elle est au monde ! ».
    Les cinéphiles attardés auront peut-être reconnu une allusion au film Un poisson nommé Wanda (A Fish Called Wanda). Et au moment où Otto court dans la rue à la suite de Ken en hurlant : « I love watching your ass when you walk. Is that beautiful or what? Don’t go near him, he’s mine ». En français, cela donne : « N’y touchez pas ! Il est à moi ! ». Bon, j’ai encore bu plus de vin que d’eau. C’est la vie.

    Fabrice Nicolino

  10. Lionel a dit: »Accepter de boire l’eau du robinet c’est se battre contre l’omnimarchandisation du monde et sortir de l’individualisme. » L’eau de robinet n’est-elle pas aussi une marchandise?
    Mais quoiqu’il en soit, la grande majorité des habitants de ce beau pays buvant de l’eau de robinet le combat devrait déjà être presque gagné si seulement Fabrice………

  11. Fabrice,

    Je ne vais pas radoter et je maintiens que boire l’eau en bouteille c’est plutôt s’assoir et s’étaler sur cette grande table.

    Je suis désolé si je me suis un peu emporté sur ce sujet mais il me tient à cœur et mon emportement fut proportionnel (en réaction) au respect que j’ai d’ordinaire pour tes articles, ta pertinence et ton discernement.

    Bien à toi,
    Lionel.

  12. La question de la qualité de notre eau est épineuse…Il s’agit dabord de rester en bonne santé…Et devant l’eau du robinet; nous ne sommes pas tous égaux (et là où elle est meillieur; il y a quand même tous un tas de substances qui passe!)…Maintenant on trouve aussi de l’eau en bouteille en verre consignée…Qu’il faut quand même relaver à l’eau après utilisation!

    Ce qui m’embête le plus moi, avec l’eau en bouteille; c’est l’endroit de captation…Certaines sources sont épuisables; des fois loin; là où une population en a plus besoin que nous (je sais que c’est le cas pour coca; qu’est-ce qui me dis que toutes les bouteilles d’eau viennent d’où on dis???)

    Sinnon il existe des système de filtration d’eau de pluie plus efficace que l’épuration « traditionnel »…A voir sur http://www.eautarcie.com/ par exemple…

    Cela devient vraimment une question de lieus et de moyens…Puisque tous le monde n’a pas d’eau de pluie ni les moyen d’installer ça chez lui!

    C’est là qu’on se rend compte que la crise est grave; quand on a plus le choix!

  13. Quel plaisir de vous lire.

    Oui,vous avez des milliards de fois raison: non seulement l’eau est sacrée, mais il faudrait que chaque individu sur cette planète se prosterne chaque matin devant un verre d’eau en signe de reconnaissance pour tout ce qu’elle nous apporte de vivant, sans oublier sa fonction de « bonne à tout faire », qui nettoie la crasse et les instruments chirurgicaux avant de repartir en besogne, se nettoyant elle même tous les jours, de pluie en ruisseau, de ruisseaux en océans, d’océans en nuages avant de nous revenir purifiée, 100 ans après son passage à travers les filtres merveilleux des montagnes et des collines.

    (D’ailleurs, à ce sujet, il faudrait interdire les spéléos qui polluent des sanctuaires d’eau pure sans motif particulier)

    D’où ma colère sur un autre blog, où l’un de vos amis écologistes(?) vivant en pleine montagne, élu d’Europe Ecologie, n’ose même pas aller affronter le maire de sa commune pour qu’il interdise les canons à neige artificielle, canons qui puisent en hiver dans le maigre filet d’eau de source des cimes (celle que vous pouvez encore boire) avant de fondre en cristaux d’argent qui brûlent les paturages.

    Cher Fabrice, vous avez oublié l’essentiel de la nouvelle chimie contenue dans l’eau: les oestrogènes contenus dans la pilule, ces machins qui transforment nos poissons mâles en femelles.

    Et que vivent la science et les chimistes !

  14. …du vin bio, j’espère ? 😉
    Il me semble que les bouteilles en plastiques sont recyclées pour en faire des textiles, non ?
    Les bonbonnes de 5 litres sont peut-être moins gourmandes en plastique.

  15. Pour rester dans les références culturelles, je dirais « ce n’est pas de la chimie, c’est de la physique ». On aura reconnu éventuellement « Les Palmes de monsieur Schultz ». L’ennui, si l’on ose dire, c’est qu’avec l’eau, c’est bien de cela qu’il pourrait s’agir. Voir l’homéopathie, les travaux de Benvéniste, qu’on considère encore comme un charlatan. Je n’ai jamais rien entendu de ce côté-là en relation avec l’eau du robinet, mais je ne serais pas plus étonné que cela. Dans ce cas, on peut s’amuser encore et encore, la seule solution, même en envisageant le plus coûteux, c’est aussi le plus radical : ne plus polluer

    Quant au plastique qui passerait dans l’eau : oui. Éviter au maximum la chaleur et la lumière solaire directe.

    Quant à ne polluer aucune source d’eau, quel merveilleux programme, quel vaste programme : ne plus polluer du tout !!! Les nomades que j’ai pu croiser au Maroc, les vrais, ceux qui vivent presque tout le temps sous tente et montent en altitude au printemps avec la famille, les poules et bien sûr les troupeaux et les dromadaires de bât, s’installent à des distances de parfois plusieurs kilomètres des sources (pourquoi autant ? Je n’ai pas de réponse) : impossible de souiller l’eau bienfaitrice. Comme on dit dans le Haut-Atlas oriental, comme aussi chez les Touareg : Aman Iman, l’eau c’est la Vie…

  16. et bien moi je bois de l’eau en bouteille car je concidère que je n’ai pas le choix (pour la santé de mes enfants et la notre), pour ce qui est du plastic et bien remettons les bouteilles en verres et consignons les , se serai un geste civique, je ne vais pas empoisonner mes enfants alors que je connais la merde que l’eau du robinet contient.
    Et oui je suis d’accord avec fabrice, NOUS DEVONS COMMENCER PAS NE PAS POLLUER LES NAPPES D’EAU ET LA C’EST PAS GAGNE.
    Et dans les eaux en bouteilles il faut se méfier car toutes ne sont pas excellentes, moi je prends une eau sans nitrate avec un nom a consonnance allemande (je ne sais pas si nous pouvons citer les marques ?)

  17. EH oui Benedicte! Vois, qui est le big boss de cette pollution toute britannique, so british!: ce monsieur-là nul ne le touchera dans la presse, et pourtant dans son genre, il est bien bien, bien, nocif, (rien à voir avec le rital de service)!
    Peter Sutherland est président de l’European Policy Centre, de Goldman Sachs International, de BP (British Petroleum), et aussi de la section Europe de la Commission Trilatérale. Il est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg. Il est aussi directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland. De 1985 à 1989, il a été en poste à Bruxelles en tant que commissaire responsable de la politique de concurrence. Entre 1989 et 1993, Peter Sutherland a été président de Allied Irish Banks. Il fut directeur général du GATT et de l’OMC de 1993 à 1995. » Tous ces pontes anglosaxons dont notre presse n’évoque jamais les frasques!

  18. bernhard aécrit : « L’eau de robinet n’est-elle pas aussi une marchandise ? »

    Pas au sens de la domination de la marchandise, du fétichisme de la marchandise (dans laquelle on projette des rapports sociaux ou des rapports de production) qui définit et détermine,comme fait social total, les sociétés capitalistes.

    Dans ces sociétés capitalistes (de gauche ou de droite) les marchandises ont deux faces :
    -une pour l’utilité (valeur d’usage)
    -l’autre pour l’échange (ou pour faire circuler l’argent) et même pour générer du capital. (valeur d’échange).

    La première face a été considérablement amoindrie, voire réduite à néant, pour hypertrophier la seconde afin de passer d’un rapport MAM (marchandise-argent-marchandise) à AMA (argent-marchandise-argent), puis AMA’ (argent-marchandise-argent augmenté (ou plus-value, ou encore capital).

    On passe alors d’un monde où le rôle de l’argent n’est pas dominant et permet d’échanger localement des produits qui répondent à un besoin à un monde (notre société) de la marchandise dans lequel celles-ci font circuler l’argent qui est passé alors de moyen à but en soi.

    Et c’est ce qui fait que non, l’eau du robinet n’est pas une marchandise au même titre que celle en bouteille.
    Quand on s’abonne à l’eau du robinet ce n’est pas pour paraître plus mince grâce à ce « compagnon minceur »,ni pour être plus beau que le voisin, ni par hygiénisme ou individualisme mais bien pour boire.

    Évidemment, que Fabrice , individuellement, comme beaucoup vont acheter cette eau en bouteille pour sa valeur d’usage, mais socialement et de manière généralisée ces bouteilles vont être achetées pour ce que l’on projette dans celles-ci.

    C’est un peu compliqué et je résume de manière imparfaite ce qui est écrit par exemple dans ce texte :
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-domination-de-la-marchandise-dans-les-societes-contemporaines-par-gerard-briche-36950483.html

    Et, comme j’ai pu le lire plus haut : on ne va pas attendre d’être sortis de l’industrie et que tout soit dépolluée pour remettre en cause l’une des ses marchandises fer-de-lance.

  19. @Fabrice
    « J’ai oublié un détail, un vrai détail. j’imagine que tu as calculé combien de gens tu continuais à polluer de manière gravissime en consommant de l’eau du robinet, qui maintient en place le tout. »
    Je n’ai pas fait le calcul mais étant donné qu’entre les douches, la vaisselle, les chasses d’eau et le linge, un français consomme en moyenne entre 100 et 200 litres d’eau par jour, ce qu’il prend en plus pour sa boisson doit rester relativement négligeable…
    Ce n’est rien finalement par rapport à tous les camions qui sillonent la France pour nous apporter de l’eau en bouteille…

    Je suis cependant d’accord qu’il n’y a rien de plus urgent que de protéger l’eau de toute pollution… tout en sachant que c’est irréaliste. Car même si les agriculteurs faisaient sans pesticides et nous sans eau en bouteille (;-)), il resterait que humains comme animaux contonuent toujours a avoir des besoins naturels, qui souillent l’eau de bactéries et la rendent impropre à la consommation. Même en faisant de notre mieux, certaines eaux resteraient impropres à la consommation sans traitement…

  20. On tourne en rond là…Et pour recycler les bouteilles en plastiques; ou faire des bouteille en papier; il faut combien de litre d’eau??? Et qu’est-ce qui prouve que l’eau en bouteille soit toujours « vivante »…

    Le meillieur moyen de moins polluer l’eau; est encore d’installer des lagunages; et d’utiliser des toilettes sèches et de faire attention au produits d’entretiens; au médocs; et a ce qu’on consomme comme alimants!

    Non; acheter de l’eau en bouteille n’est pas un acte annodin; je ne suis pas daccord…Qu’on puisse ne pas avoir le choix, je comprends aisément…Mais que ce soit une manière de dire son mécontentement; c’est vrai que ça fait un peu « bobo » quand même!

    J’aime bien prendre Joseph Orzagh en exemple; puisque ce monsieur a sa façon milite pour que l’eau ne soit plus une marchandise; mais un droit…Si lui peut le faire; d’autre aussi; peuvent le faire…

    Je me fritte assez souvent avec les décideurs de ma commune à ce sujet…Qui me regardent toujours comme une folle en me répondant qu’ils n’ont pas le choix…
    Actuellement je vis au dessus d’une nappe phréatique; sur laquelle on construit une station d’épurration; j’utilise une chasse d’eau…Et cette situation m’ulcère; même si cela doit me prendre le restant de ma vie pour avoir des toilettes sèche; et un lagunage…Je lutterait jusqu’au bout!
    C’est bien sur personnel; mais il me semble que c’est un choix de vie loin d’être annodin!
    Mais il est clair qu’il faudra qu’on exprime notre mécontentement d’une manière où d’une autre!
    Tous ceux qui utilisent des bouteilles devraient peut-être envoyer leurs vidanges aux compagnies des eaux; avec le paiement de la facture; pour leur signifier qu’ils bossent mal; et qu’ils devront faire face à leur responsabilités…Par exemple.

  21. Ces débats sont intéressants mais on oublie la situation globale sur la planète. Si vous avez la chance de boire de l’eau en bouteille qui est surveillée quant à sa source, vous êtes un vrai chanceux.
    La plupart des eaux de sources sont effectivement des eaux mortes et c’est là un autre souci.
    Pour autant, nous crions au loup dans un pays ou notre niveau de confort est tel que je vais finir par croire que nous sommes en passe de devenir immortels.
    Je rentre de 17 années dans les pays du sud (Tchad, Bénin, Guinée, Niger, Madagascar). Dans ces pays, effectivement l’eau est plus pur au coeur des montagnes non polluées ou des déserts arides mais elle manque cruellement à la population par manque d’infrastructures de bases. L’abandon des politiques et l’absence de bon sens dans nos sociétés mènent à toutes les dérives et toutes les absences. Les fossés se creusent et pour vivre quelques années de plus, nous tuons allègrement 5000 enfants par jour par défaut d’eau potable. Ne l’oubliez pas quand vous décapsuler vos bouteilles en plastique, petits veinards !!

  22. Stabilité climatique étant supérieure à ma petite santé, je continuerai à boire de l’eau du robinet 😀

    … et à signer des pétitions, écrire à l’état (vous vous souvenez, la campagne qu’on a reçue qui disait que pour 75€ par foyer on pouvait ramener notre eau d’ici 2015 à des normes soutenables, et à laquelle personne n’a dû répondre ? là-haut ils doivent se souvenir de ma réponse ^_^), soutenir les agriculteurs bio, faire attention à mes produits cosmétiques, le (presque) jamais utiliser de médicaments… et militer contre les nanotechnologies dont les résidus seraient tout à fait capables de venir se déverser dans notre eau potable.

    Par contre pour femme enceinte ou allaitante et petits enfants, l’eau embouteillée est le top.
    A quand les bouteilles en verre consignées comme en allemagne?! … J’y ai même vu des bouteilles (de marque française :/) en plastique consignées!

  23. D’accord avec Sophie45, ce serait un moindre mal l’eau en bouteilles de verre avec consigne (la consigne du verre existe encore dans quelques pays voisins). Par contre, bonjour le dos…
    J’étais anti-eau-en-bouteille, mais vu que j’attends un petit loupiot, et que notre eau vient d’un barrage où s’écoule gentiment l’eau de ruissellement d’une ancienne carrière de fluor mal sécurisée… vu les effets du fluor et ses dangers, pour cette période de ma vie au moins, je me suis mise à la bouteille (!). Une eau de montagne toute proche d’ici, qui m’a fait redécouvrir le plaisir de boire de l’eau: c’est dingue comme c’est bon! Et pourtant notre eau du robinet est loin d’être mauvaise au goût. Mais la différence est énorme. Miam!
    Et évidemment je suis très stricte en jetant les bouteilles au tri, et en gardant les bouchons pour l’oeuvre caritative qui les récupère pour payer des fauteuils roulants à des personnes démunies.

  24. Au temps où il y avait de l’eau…
    Lire ou relire « Histoire d’un ruisseau » d’Elisée Reclus, réédité récemment. Magnifique plaidoyer pour l’eau. Insupportable réalité : cette époque est révolue.

  25. @ Hacène : au Sahara, les Touareg s’installent toujours très loin des puits, effectivement. Assez loin pour qu’on ne puisse pas les voir, donc, en cette zone, à plusieurs kilomètres. Ainsi, ceux qui viendront chercher de l’eau, ne voyant personne camper autour, ne pourront être gênés par aucune présence, et ne risqueront pas d’avoir l’impression que le puits a été accaparé par un groupe.
    Car l’eau est à tout le monde.
    La comparaison est vite faite entre ce type de culture et celles où l’on trouve normal que certains s’accaparent l’eau pour la vendre aux autres.
    Ah, oui, aussi: le proverbe entier est:
    Aman iman
    Akh isûdar
    (L’eau, c’est la vie, le lait, c’est la nourriture »)

  26. A un moment le maire de Paris avait annoncé qu’il irait se baigner dans la Seine, il ne l’a pas fait, il a eu tort.
    L’année passée il a été compté 280 saumons remontant la Seine à Rouen, alors qu’antérieurement ils crevaient tous bien avant d’arriver là.
    Peut-être que les saumons aiment les eaux torturées des retraitements.
    Mais les gens de l’Agence de Bassin Seine-Basse-Normandie ont tout de même bossé.

    Mais financer les grandes multinationales comme Danone ou Nestlé en leur achetant de l’eau en bouteilles ! Ca non.(Contrex, Vittel, Vichy, etc..)
    Bien sûr en voyage dans des lieux exotiques où il est certain que l’eau n’est pas potable, et bien la seule ressources c’est le Coca-Cola… avec le sucre en sus, mais c’est une question de survie si l’on ne veut pas attraper une tourista quelconque.

    L’eau naturelle des nappes n’est pas fréquentable que cela. Personnellement j’ai foré un puits dans coin en espérant pouvoir en user comme « eau de source ». Eau de source certainement, mais eau de source ferrugineuse. Tellement ferrugineuse d’ailleurs qu’elle colore les carreaux de la terrasse en rouge si le jet d’arrosage est mal orienté. Je n’ai même pas fait faire l’analyse le résultat étant tellement évident.

    Enfin chacun résout son problème à sa façon..La solution n’est pas unique, on est bien libre.

    @+

  27. -l’oeuvre caritative qui les récupère pour payer des fauteuils roulants à des personnes démunies.

    -Il me semble que les bouteilles en plastiques sont recyclées pour en faire des textiles. (1)

    + toute la communication pseudo-santé « alicament » (aliment-médicament) : achetez ! achetez !, vous serez en meilleure santé que les autres, plus mince, plus jeune, plus beau / belle.

    + toute l’imagerie développementiste grotesque et insoutenable que l’on voit sur les étiquettes : « grâce à votre achat et à votre fidélité dans l’eau en bouteille que vous payez 400 fois son prix, vous aidez les enfants des pays Sud (ou pays appauvris par notre « développement », sans jamais faire le lien entre le productivisme consubstantiel aux grandes surfaces et l’état de leurs pays) chez qui on va creuser un puits (comme si ils ne savaient pas trouver l’eau tous seuls avant qu’on leur mette tous nos déchets et qu’on leur vente les bienfaits de notre pétro-culture intensive, polluant ainsi durablement leurs nappes phréatiques) et le rendre dépendant de nos matériels (canalisations, pompes etc.) qu’il ne pourra pas réparer localement.
    Mission accomplie pour le machine-travail-planétaire : des milliers de paysans quittent leurs terres pour se clochardiser autour de villes et s’insérer dans les usines au plus bas prix.

    Ah le faux-nez écologiste et humain derrière lequel avance la privatisation de l’eau !

    note :
    (1) : une sur deux seulement est recyclée ; les autres servent à justifier la construction d’incinérateurs.
    De plus, le passage du pétrole en bouteille et de la bouteille au textile ne se fait pas en remuant le bout du nez comme dans ma sorcière bien aimée, mais bien par des réactions chimiques qui dépensent de l’énergie, du transport pour les bouteilles pleines (20000 camions par jour d’Est en Ouest pour acheminer l’eau en bouteilles en grande surface aux dires de Leclerc en 2005 : http://www.michel-edouard-leclerc.com/wordpress/archives/2005/02/le-train-et-le-camion.php ), du transport pour les bouteilles triées jusqu’aux incinérateurs, aux centres de recyclage etc.

    Cela-dit la propagande et le discours ultra-positif ont bien fonctionné car 9 personnes sur 10 pensent que grâce à leurs bouteilles-plastoc ils vont habiller pour pas cher leurs semblables et eux-mêmes.
    Je bois … et hop une polaire !

  28. Fabrice,

    Je suis, tout comme Lionel, choqué que tu prônes l’usage de l’eau en bouteille. Et plus encore, choqué par le fait que tu le présentes comme un acte écolo.

    Et puis… tu dis :[« Je ne bois pas de l’eau en bouteilles pour préserver ma personne – mon Dieu, tant de vin ! -, mais pour exprimer un avis radical sur ce que l’eau est devenue. »]
    Si acte réellement écolo il y a en buvant de l’eau en bouteille qui le décode comme tel? A mon avis personne! Et pourtant c’est ça qui devrait être important, non?

    Et puis… entre la chimie hasardeuse du traitement de l’eau souillée et celle du stockage en bouteille, qui peut trancher? Pas moi, manifestement pas toi, pas grand monde j’en ai peur en fait.
    http://www.lefigaro.fr/sante/2009/04/21/01004-20090421ARTFIG00013-faut-il-bannir-les-bouteilles-d-eau-en-plastique-.php
    Alors je préfère me mithridatiser au robinet qu’avec le plastique immortel de ces maudites bouteilles.

    Et puis… si tout le monde se mettait subitement à boire de l’eau en bouteille (en ignorant le problème de la production du plastique nécessaire à la fabrication de ses bouteilles, celui de leur transport, celui de l’éventuel tarissement des sources de qualité, celui du recyclage des bouteilles vidées…). Qu’adviendrait il de l’eau souillée? Ferait-on encore tant d’efforts, certes parfois discutables, mais qui permettent néanmoins la vie (je bois de l’eau du robinet du sud de la Picardie depuis ma naissance et je m’en porte très bien) pour tenter de lui redonner tant bien que mal une pseudo virginité. J’ai bien peur que non…

    De deux maux choisissons le moindre.
    Alors, dans une vision à long terme, pour l’eau, pour l’environnement et son équilibre, je prône le contraire : buvons au robinet et exigeons une eau de qualité!

  29. Bonjour,

    Une question,

    Avant,l’eau de toutes les fontaines était potable?
    Ou allait le tout a l’égout?
    Jamais baigné a la rivière étant petit?

    Nous vivons dans un monde tellement aseptisé,que nos défenses immunitaires en sont affaiblies.Résultat:c’est le serpent qui se mange la queue.

    Eaux du robinet ou eaux en bouteille,c’est devoir choisir entre la peste ou le choléra.

    J’opte depuis belle lurette pour la peste,pour ne pas rajouter la pollution des déchets plastiques,et je laisse a mes invités le choléra!

    Ciao,Léa.

  30. On patauge jusqu’au cou dans le caca et on se tape dessus à coup de bouteilles en plastique.
    Le seul truc qui m’a vraiment éblouis dans ces commentaires (le mien compris) c’est cette phrase de Lionel: Accepter de boire l’eau du robinet c’est se battre contre l’omnimarchandisation du monde et sortir de l’individualisme. C’est pile entre Animal Farm et 1984. Je l’encadrer et la mettre à côté d’une affiche sur laquelle des représentants paysans charentais avaient écrit:NITRATES=AZOTE.
    Je me considère comblé.
    Maintenant je retourne au jardin attendre l’orage.
    L’eau sera chargée de pesticides accrochés au gouttelettes, car pour deverser moins de pesticide à l’hectare on fait des trucs très concentrés et très très fins et autant emporte le vent. Ceci m’inspire le lionelisme suivant: MOINS ON POLLUE, PLUS ON POLLUE!

  31. A Benard : et bien déjà moins de pesticides etc etc..

    Et puis si on utilisait bien l’eau avec beaucoup plus de sagesse peut être qu’elle serait moins polluer.

    mais de toute maniere là ou il y a civilisation il y aura toujours même mineur de la pollution, maintenant à nous de résonner avec sagesse et intelligence afin de moins polluer celle qui nous est indispensable. Mais tant qu’il y aura commerce la sagesse……..

  32. @JLLQ. Merci. Oui, c’est peut-être cette idée de non accaparement qui prévaut dans le cas des « grands » nomades du Maroc, où bien sûr il n’y a pas de Touareg (contrairement à ce qu’essaient de faire croire les vendeurs de babioles des souks et même s’il y a des « hommes bleus » dans la région de Tan Tan -je précise pour ceux qui pourraient le croire, pas pour vous, vous l’aurez compris). On m’a rapporté un cas où les nomades s’étaient installés à 7 km de la source (je ne sais pas si c’était dans le HAO ou dans le Saghro). Quelle corvée d’eau ! Quand le nomadisme s’apparente plus à de la transhumance de grande ampleur, les tentes ne sont certes pas à 20 m des sources, mais jamais très éloignées non plus, moins d’1 km.

    En kabyle, en mêlant lexique berbère et emprunt à l’arabe, on dit « aman d laman ». 😉

    Vous avez raison, il y a un écart important entre la vision du monde de ces gens-là et ceux qui nous vendent de l’eau après se l’être accaparée. Ca me fait penser à cette histoire de l’île de Manhattan achetée aux Indiens pour des babioles. On présente souvent les choses ainsi : les pauvres et purs et naïfs indiens se sont fait avoir. Mais on peut aussi simplement dire qu’ils ont pris quelques biens aux blancs en échange de quelque chose qui ne peut se posséder, la terre. Ils pensaient peut-être bien faire une sacrée affaire. Bref ! Quelle folie que certains puissent ainsi décréter que telle source est à eux et qu’ils peuvent l’exploiter à leur guise. Me suis souvent interrogé, à propos des sources captées (pas des forages), sur les quantités énormes d’eau pure qui ne rejoignent pas les cours d’eau et n’alimentent pas les nappes…

    Belle journée. La pluie est là, chouette.

    (PS : dit-on chez les Kel tamasheq, comme chez beaucoup d’autres berbérophones, aghbalou (ou taghbalout) pour la source ?)

  33. sauf votre respect , je vous trouve très très extrémistes.

    Vous voudriez tous pas de pollution. Ok avec vous sauf que la civilisation induit la pollution ce n’est pas pour celà que l’on doit exagérer.

    Si vous ne voulez plus polluer du tout et bien : arrêtez de vous habiller, de vous loger (car vous n’habitez pas tous dans des chalets en bois ou des grottes), de manger des produits commercialisés même bio car ils ne proviennent pas tous de petits producteurs etc etc…

    La morale est bien lorsqu’elle est réflechie et sage, je concidère que l’on peut drolement moins polluer, que la société de consommation est urticante, mais je mesure toujours le pour et le contre dans mes chois de vie privilégiant la santé et la nature.

    Je n’ai pas honte de boire de l’eau en bouteille , je suis juste très triste de devoir faire ce choix car rien ne vous garantie que les entreprises de l’eau feront des efforts si vous buvez tous leurs eaux, et votre santé celle de vos enfants ne compte elle pas plus que celà, moi j’ai tranché, la santé de mes petits avant tout en leur expliquant pourquoi l’un et pas l’autre pour le moment.

    C’EST CREDULE DE CROIRE QUE L’EAU DU ROBINET DEVIENDRA BONNE UN JOUR, DE VOUS VEOLIA ET TOUTE LA CLIC N’EN ONT QUE FAIRE, POUR EUX LES BENEF AVANT TOUT NOS PETITS ILS S’EN FOUTENT TOUT COMME LA NATURE D’AILLEURS LE COMBAT EST AILLEUR? L’EMISSION EST UN BON DEBUT IL FAUT PLUS INFORMER LES GENS C’EST CELA QUI FERA QUE LES ACTIONS SUIVRONT.

  34. De petits acquis permettraient parfois de grands progrès. Le reportage sur l’eau montrait clairement un point de captage en Beauce situé dans une aire d’agriculture chimique.
    Exiger que les zones de captages soient protégées (pas d’agriculture – friches, forêts –, sinon bio), ça serait qd même pas la mer à boire. Quelques dizaines d’hectare sur une commune. Ca paraît tellement évident. Un enfant de trois ans pourrait le comprendre.
    Mais c’est toujours pareil : ne rien dire contre le lobby agro-chimique. Avec parfois les mêmes arguments spécieux des susdits pollueurs ou de leurs sbires inféodés : ben, vous comprenez, si on diminue la dose des pesticides, nos récoltes vont baisser (ce qui est entièrement faux, évidemment).

  35. ARRËTEZ DE PARLER DES BOUTEILLES EN PLASTIQUES, et militons tous pour le verre.( dans un premier temps du moins ).

    il y a des solutions a trouver et non pleurer et culpabiliser , nous ne progresserons pas comme celà.

  36. et puis pour economiser l’eau et bien commencer par les agriculteurs, qui arrosent à tout va, j’en sais quelques chose je vis en Beauce.
    Ce serait un super bon début.

  37. bernhard a écrit :
    « le commentaire de Lionel « Accepter de boire l’eau du robinet c’est se battre contre l’omnimarchandisation du monde et sortir de l’individualisme. C’est pile entre Animal Farm et 1984. »

    Pourquoi ?
    Je ne vois pas le rapport.

    La machine à manipuler pour déposséder, la propagande,le novlangue, le système totalisant est bien du côté de l’économie et de la privatisation de l’eau, pas de mon petit commentaire.

    Je crois avoir répondu de manière argumentée à la question sur la marchandise et j’ai essayé de montrer plus haut le faux-nez « humain » et écolo pour mieux déposséder de l’industrie de l’eau privée.
    Après, encadre ce que tu veux mais je ne suis pas ce raisonnement.

    Et puis la loi Godwin ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin ) le dit très bien : Plus une discussion sur un blog ou un site dure longtemps plus la probabilité de se faire traiter d’extrémiste,de totalitaire ou de nazi plutôt que des arguments construits se rapproche de 1.
    On y est presque !
    🙂

  38. @Lléa. « Nous vivons dans un monde tellement aseptisé que nos défenses immunitaires en sont affaiblies. » Le système immunitaire n’est pas un muscle qu’il faut faire travailler pour qu’il ne s’atrophie pas. Au contraire, quand l’organisme doit constamment se défendre, il s’épuise. Un bon système immunitaire vient d’une bonne santé, ce qui est rarement le cas. Nos concitoyens sont comme les plantes de grande culture, qui devraient pouvoir puiser 28 éléments dans des sols appauvris et auxquelles on apporte N, P et K : mangent très mal, sont stressés (rien de pire pour le système immunitaire), rythme de vie inapproprié et (donc) toujours malades…

    @Jean. On ne puise pas dans un forage juste l’eau qui est tombée tout autour. Donc protéger à coup de quelques centaines d’hectares autour des points de captage, c’est mieux qui rien, mais c’est insuffisant pour ne pas polluer les nappes. L’eau dans le sous-sol voyage, parfois beaucoup.

  39. @sophie45
    Verre ou plastique le problème c’est avant tout d’aller capter de l’eau ailleurs, très loin, parce qu’on est incapables de préserver celle qui se trouve à nos pieds et qu’on pourrait avoir au prix d’un simple puits si on voulait bien faire l’effort de ne pas la polluer.

    C’est le serpent qui se mord la queue : on pollue nos nappes, et pour s’en sortir, on va chercher de l’eau là où c’est pas encore pollué. Pour aller chercher cette eau, il faut de l’énergie pour l’embouteiller et la transporter, et cette consommation d’énergie contribue à la pollution des eaux qui nous empêche de simplement creuser un puits et en boire l’eau.

    Le verre permet d’éviter que l’eau minérale ne soit plus toxique que celle du robinet… mais du coup on consomme plus d’énergie pour la faire venir jusqu’à chez nous (le verre, c’est quand même moins bien quand ce n’est pas local), et puis si on consigne il faut laver (donc consommer de l’eau) et si on recycle c’est très coûteux en énergie…

    On ne peut pas se priver de tout, je suis bien d’accord. Mais on consomme un à deux litres d’eau de boisson par jour (enfin on devrait d’après les médecins). ça fait quand même un emballage plastique par jour et 1,5 kg qui fait quelques centaines de km en camion par jour et par personne.
    L’eau du robinet est effectivement traitée, mais on l’utilise non seulement pour la boire, mais aussi pour le lavage… ce qui fait que se passer d’eau du robinet en boisson n’aura qu’une incidence minime sur notre consommation d’eau traitée. Sachant que l’eau que l’on utilise pour sa chasse d’eau est traitée pour pouvoir être bue… quel gâchis !

  40. Peter Sutherland le grand PATRON DE la grande firme BP responsable de la marée noire du siècle en Louisiane (?) qui ne démisssionnera pas, lui non plus est aussi « le grand patron du TPN (Transatlantic Policy Network), un institut euro-américain ultra puissant crée en 1992, dont le but est de construire un bloc euro-atlantique unifié dans tout les domaines d’ici 2015. »
    http://www.rpfrance.eu/spip.php?article823#Transatlantic-Policy-Network

  41. Criante omerta et discours sanitairement correct

    L’émission « Du poison dans l’eau du robinet » fera vraisemblablement date dans les annales médiatiques sur la question de la qualité de l’eau « château la Pompe ».

    La charge est terrible sur l’incurie et l’omerta qui règnent dans les discours « sanitairement corrects » concernant les dépassements des normes de la part des représentants de l’état, de certains élus, des opérateurs de l’eau sans oublier une bonne partie des associations environnementalistes et consuméristes de France !

    Ce reportage est un électrochoc médiatique salutaire, pertinent et courageux mais, il ya un mais et de taille, la cinéaste ne s’intéresse qu’aux dépassements des normes (Aluminium, pesticides, nitrates) et aux légitimes questions sanitaires posées par les polluants émergents (médicaments et hormones) ou anciens (radon).

    L’écueil de l’excellent travail de vérité de Sylvie Le Gall est là ; ce n’est pas une scientifique (à la différence de F. Veillerette) et elle ne connaît visiblement pas les effets (scientifiquement étayés) des faibles doses (Bisphénol A…), des synergies entre certains polluants et de leur bioaccumulation

    Buvez l’eau du robinet, l’aliment le plus surveillé ! Exact à 0,0003% près ! (100.000 molécules de synthèse fabriquées par les industriels européens –dont la plupart se retrouvent dans les milieux ; air, eaux, sols- sur 30 molécules recherchées par nos rassurantes normes).

    La définition juridique de l’eau potable est qu’elle ne doit pas nuire à la santé. Quelle preuve en a-t-on à terme? Personne au monde n’a la réponse.
    Un seul constat objectif : les maladies dites de civilisation flambent littéralement depuis plusieurs dizaines d’années (cancers, allergies, maladies neurodégénératives…) et l’eau du réseau n’aurait pas sa part de responsabilité dans ce cataclysme sanitaire ?

    Quel est l’impact de l’ingestion, à doses « filées », d’un cocktail de polluants sur notre santé à échéance de plusieurs années ? Nul ne le sait, mais un cancer ou une maladie d’Alzeihmer met des dizaines d’années à se manifester !

    Il n’existe pas de solution parfaite pour le choix d’une eau de boisson de qualité mais toute analyse des différentes offres (robinet, bouteilles, filtrées) devrait s’avérer cohérente d’un triple point de vue :

    Economique (pas de débat car l’eau du réseau est au minimum 40 fois moins cher que le 1er prix d’une eau de source en bouteille)

    Ecologique (les eaux embouteillées ont un bilan carbone catastrophique / la vigilance environnementale est de mise pour diminuer les pollutions des eaux brutes)

    Sanitaire (« médicalement parlant, ni les eaux du réseau, ni les eaux embouteillées ne sont potables » Voir les travaux de Claude Danglot, docteur en médecine et hydrologue sur le site http://www.acme-eau.org/Le-medicament,-du-malade-a-l-eau-potable_a1040.html)

    Cette grille d’analyse posée, il existe, notamment en France, un constat qui devrait faire l’unanimité ; le manque patent d’évaluation de l’effet sanitaire des diverses pollutions, que ce soit pour les aliments, l’air et bien sur l’eau

    Un groupe interdisciplinaire et indépendant de scientifiques et de personnalités qualifiées dans la recherche sur la qualité de l’eau travaille actuellement sur l’élaboration d’un référentiel de tests permettant d’évaluer la qualité de toute eau.

    Une initiative à suivre car elle permettra de passer des sempiternels discours spéculatifs et polémiques des uns et des autres à une approche globale et réelle de la qualité des eaux de boisson!

    Yann Olivaux, auteur du livre « La nature de l’eau »

  42. @ Hacène : Les termes kel-tamasheq que je connais pour « source » sont akarru (pl. ikerrûten), tit (pl. tittawîn),tahaburt (pl. tihûbâr), et tahala (pl. thâliwîn), mais il existe par ailleurs un riche vocabulaire sur les autres types de points d’eau et les puits — cf. le dictionnaire de Foucauld. Oui, il y a de plus en plus de pseudo-Touaregs (jusque dans le Sud-Tunisien!) et, mille fois hélas, même au Sahara central, où les vieux guides — de véritables savants — meurent dans l’indifférence.

  43. @Jean

    Mais la nappe phréatique de Beauce est immense : toute la Beauce. Alors vouloir laisser en « naturel » une partie de quelques dizaines d’hectares ne changera rien de la qualité de l’eau de cette nappe. C’est toute la Beauce ou rien…
    Après vient le problème de la production, avec engrais c’est de l’ordre de 100-110 quintaux à l’hectare, sans engrais ça retombe à 20-25 quintaux les bonnes années, mais ça peut retomber à 10 quintaux.
    Le tout est de savoir où trouver la quantité manquante ?
    L’Ukraine redevient le grnier à blé de l’Europe, c’est peut-être la solution…
    @+

  44. Oui Williams?….juste de la bio-diversité sur « l’eau de vie »!…ou comment passer pour une « bonne poire »!

  45. « Et vous savez ce qui va bientôt se passer et bien je bois devant vous ce verre d’eau,si précieuse car elle manquera si nous continuons un tel débordement »
    René Dumont, campagne présidentielle, 1974

  46. Krolik, ok pour l’histoire des nappes phréatiques. Tout ou rien, peut-être, mais déverser des pesticides directement sur la zone de captage, c’est qd même le symbole absolu d’une cécité incurable.

    Pour ce qui est de la production de quintaux de blé à l’hectare, je te renvoie à une réponse faite par L. & C. Bourguignon à un tenant de l’agriculture chimique. Les rendements de riz en Inde étaient également largement supérieurs avant la pseudo « révolution verte » qui a tout saccagé :

    « La fertilité d’une terre s’apprécie sur la base de sa capacité à fournir régulièrement une production abondante et de qualité. Que les Bourguignon se rassurent, la moyenne des rendements du blé en France était de 16 quintaux à l’hectare, en 1950, quand les techniques agricoles étaient conformes à leurs recommandations. A la suite d’une progression régulière depuis cinquante ans, elle est heureusement comprise entre 65 et 70 quintaux depuis dix ans. »

    Réponse :
    « De nombreux agriculteurs en biologie, qui n’utilisent pas de produits chimiques, produisent leurs 65 quintaux de céréales (Raoul Leturcq, président de l’agriculture bio en Picardie). Combien d’agriculteurs connaissent la loi des rendements décroissants (1) ? De nombreuses études (1) montrent que les teneurs en vitamines, oligo-éléments, fer, etc. de nos légumes, fruits, céréales ont chuté de plus de 50% depuis 1960. L’article «Plant lose their value » (« Food Magazine » du 25 janvier 2005) possède de nombreuses références sur la chute de qualité de notre nourriture, sans parler des résidus de produits chimiques. L. et C. B.]
    http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/la-parole-aux-lecteurs/098412/le-face-a-face-de-deux-agricultures.html

  47. Je ne vais pas porter de jugement sur le sujet, personnellement je boirais aussi de l’eau en bouteille si la mienne était traitée ou gorgée de pesticides comme c’est le cas au niveau de pas mal de réseau. J’ai encore de la chance d’être alimenté par de l’eau provenant d’un captage dont la zone d’alimentation n’est recouverte que de bois et de prés. Cependant, ces C… du syndicat des eaux chlorent quand même l’eau depuis 1995 bien qu’il n’y ai pas eu de problèmes de germes durant les 45 années précédentes.

    POUR HIFI, ne tombent pas dans le panneau des vendeurs de pesticides qui cherchent à noyer le poison.
    Les effets des hormones de la pilule sont sans commune mesure avec ceux des pesticides, les zones non habitées où se déversent des drainages de champs « bien traités » ont aussi des poissons avec des malformations gonadiques et ce n’est pas le seul problème.

  48. « L’écueil de l’excellent travail de vérité de Sylvie Le Gall est là ; ce n’est pas une scientifique! la barbe!

  49. @JLLQ. Merci. Je partage votre attristement. Le désintérêt de ceux qui côtoient les anciens est vraiment navrant. Et universel. Dans le village du Marais Poitevin où j’ai vécu, difficile de trouver des jeunes et des moins jeunes, du coin ou bien des « arrivistes », comme disent certains, qui connaissent deux ou trois choses de leur lieu de vie. Il faut dire aussi qu’imaginer le paysage d’aujourd’hui et se représenter ce qu’il était il y a un siècle (ou moins) n’est pas aisé. Dans le coin appelé par les gens du village « le remembrement » (pfouah !), on l’on ne trouve plus un seul fossé sur des centaines et des centaines de mètres, mon ancienne voisine, qui va vers ses 90 ans, me racontait qu’en hiver, dans sa jeunesse, on y naviguait, en piate au-dessus des prés, et qu’il fallait de temps à autre la secouer de droite et de gauche, pour la dégager du pieux sur lequel elle était « échouée ». Il reste de ce petit coin de paradis un mini timbre poste sympathique, où l’on compte une petite inondation tous les 5 ou 6 ans, à vue de nez.
    Je suis content d’avoir pu lire dans votre livre sur la Vendée mythologique et légendaire que Mélusine est passée non loin, de l’autre côté du Canal des Cinq Abbés (vers le Pain Béni, si mes souvenirs sont bons). Ca, je crois bien que personne n’aurait pu me le dire…

  50. Une précision. Cette vieille voisine buvait bien sûr l’eau de son puits autrefois. Les analyses récentes (et même d’il y a vingt ans) montrent qu’il vaut mieux ne plus s’y risquer. Je n’ai pas vu ces analyses, mais, paraît-il, elles montrent des éléments qu’il faut se garder d’ingérer. Des pesticides ? Sans doute aussi, mais il ne s’agit pas de ça. Non, des matières fécales ! 😯 Bah oui ! Sont nombreux, ceux qui n’ont pas de fosse sceptique et ont dirigé tous les tuyaux d’évacuation vers leur puits !

  51. Fabrice : « cinéphile attardée », groumpf, je ne sais pas trop comment je dois prendre ça… je suppose que mon cas s’aggrave si je précise que « Créatures Féroces », l’opus suivant me fait aussi bien bidonner 🙂

  52. Bonjour,

    Je viens de découvrir le site et faisant des études dans l’environnement je suis assez scandalisée par ce que je viens d’entendre!

    Certes, l’eau du robinet que nous buvons est celle des rivières mais surtout des nappes souterraines qui subissent (mais pas forcément toutes en France) des pollutions par l’homme comme vous le citez.

    Mais vous pensez sincèrement que tous ces problèmes ne se rencontrent pas non plus pour les eaux embouteillées??

    Les eaux minérales ne subissent pratiquement aucun traitement c’est vrai, mais il n’empêche qu’elles ne sont pas considérées comme « potables » car elles contiennent de ce fait des molécules en quantités plus importantes que celles fixées par la norme de potabilité. Et si certaines de ces eaux sont recommandées à des personnes qui sont en carence de certaines molécules (fer, manganèse…) elles ne le sont pas pour tout le monde car utilisées sans aide médicinale elles peuvent au contraire représentées un danger pour celui qui s’en servira. Qui plus est, il est recommandé de changer souvent d’eau minérale pour les consommateurs, afin, justement, qu’il n’y ait pas d’effet sur la santé.

    Quant aux eaux dites « de source » elles subissent elles aussi des traitements comme ceux dont vous parlez et notamment les traitements qui ont trait à la contamination batérienne afin de protéger les consommateurs!! Car une eau de source peut tout à fait être contaminée autant qu’une eau du robinet!! Notamment par infiltration de l’eau… Car vous parlez des espaces forestiers dans lesquels on les trouve soit disant, mais savez vous que certaines activités humaines sont autorisés sur les sols au dessus desquels se situent ces eaux? Par exemple, une agriculture raisonée… Qui plus est, la ressource en eau de l’eau de source est, comme pour les autres eaux que nous prélevons, la pluie. Or, ne connaissez vous pas ce que l’on appelle les « pluies acides »???

    Ainsi, continuez vous donc à croire que les eaux embouteillées ne subissent aucune pollution avant d’arriver dans votre verre?

    Enfin, j’aimerai relever vos commentaires sur deux points.

    Vous parlez souvent du fait que des hommes politiques sont étroitement liés aux firmes d’alimentation en eau potable, mais ne pensez vous pas qu’il en est tout à fait identique pour les eaux embouteillées?!!! Elles représentent en effet un énorme marché juteux, autant que celui de l’eau potable du robinet.

    Les normes sont fixées en fonction des avancées que nous avons tant sur le point technique (jusqu’à quel point sommes nous capables de décontaminer l’eau) comme sur le plan économique ainsi que sur la connaissance scientifique (des tests sont en effet réalisés pour savoir à partir de quelle concentration telle molécule pourrait avoir des conséquences irréversibles pour l’homme, de quels types…). Alors je ne suis pas d’accord quand j’entend écrire qu’on décide des normes à la légère ou sans savoir ce que l’on fait vraiment.

    Quant à ce que certains ont pu vous dire sur votre point de vue écologique des choses ils ont raison: les bouteilles en plastique sont réellement dangereuses pour notre santé car le plastique à tendance à voir certaines de ses molécules se dissoudre dans l’eau et ainsi la contaminer. Les effets du plastique sont de plus en plus reconnus comme étant nocifs pour l’homme (chose tout à fait normale connaissant son origine). Qui plus est il est vrai il faut rajouter encore les effets fortement néfastes de ce type d’industrie en termes d’empreintes écologique (effet du plastique sur l’environnement, transport des eaux embouteillées…).
    Et si vous voulez être encore plus écoeuré, je vous dirai qu’aux USA certaines eaux sont encore nommées « eaux minérales » alors que de nombreuses activités humaines ont lieu aux alentours de sa zone de captage et que de nombreux procédés de traitement sont également réalisés!!!

    Alors, certes les firmes de captage en eau potable, comme les firmes de traitement des eaux, ont encore beaucoup à évoluer pour offrir une eau saine pour la santé de l’homme mais peut être encore faut-il leur en laisser le temps, et cessez de croire que l’eau en bouteille est plus saine!! Je le répète l’origine de ces deux eaux est identique, de même que la manière de les capter, seuls changent les traitements appliqués ainsi que l’acheminement.

    Soyons réalistes, l’Homme aime toujours se plaindre, mais si des traitements n’étaient pas réalisés notamment en termes de décontamination bactériologique, combien d’entres nous porteraient plaintes ou seraint indignés et en colère contre ceux qui nous auraient vendu cette eau et qui n’auraient rien fait pour éviter des gastro-entérites ou autres?

    Notez également que l’eau est porteuse du plus grand nombre de maladies infectieuses, alors comment peut on penser qu’il est ridicule de traiter l’eau!!!

    Vous pensez sincèrement qu’en Afrique où il y a peu d’actions de l’homme l’eau est meilleure??? Savez vous seulement combien d’enfants et d’Hommes meurent chaque jour dans le monde parce qu’ils n’ont pas la chance d’avoir les techniques dont nous disposons à l’heure actuelle en France comme dans le reste des pays « développés » dans l’eau?!!!!!! Les pollutions de l’eau peuvent aussi être naturelles et oui!!!! (contamination naturelle à l’arsenic…)

    Enfin, si nous voulons être en colère comme vous l’êtes alors devrions nous revenir au temps de nos plus anciens ancêtres, mais sommes nous prêt à le faire un jour? Et est-ce-que cela changerait seulement les choses pour l’eau sachant comme je vous l’ai dit que les contaminations peuvent être naturelles et que les maladies infectieuses et mortelles sont le plus présentes dans l’eau??

    A bon entendeur, salut.

  53. Cing fois plus de pesticides dans l’eau du robinet ! (suite à une instruction de la Direction Générale de la Santé, publiée au BO en février 2011)

    A lire sur le site de Générations Futures
    http://www.lesmotsontunsens.com/files/CP070212_eau-1.pdf

    Bonne chance (et surtout bon courage) à tous ceux qui boivent l’eau de leur robinet 🙂

    Cordialement,
    Lou

    Extrait du site Générations Futures :
    « Autrement dit : on va tolérer dans de très nombreuses localités des quantités de
    pesticides dans l’eau 5 fois plus importantes qu’avant décembre 2010 ! » déclare François
    Veillerette, porte Parole de Générations Futures, ONG spécialisée dans la question des
    pesticides, qui s’insurge contre « une instruction du Ministère de la Santé passée inaperçue
    et visant à rendre plus commode la distribution d’eau polluée par des quantités de
    pesticides bien plus importantes qu’avant 2010. Ainsi pour un pesticide comme le folpet,
    pourtant classé cancérigène probable aux Etats Unis, on va maintenant tolérer jusqu’à
    300 μg/L d’eau pendant plus d’un mois alors qu’auparavant on ne pouvait dépasser les
    60 μg/L pendant la même durée ! » proteste t’il.

    P.S. Veillerette a écrit avec Nicolino un excellent bouquin que je vous recommande vivement : « Pesticides Révélations sur un scandale français »)

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