Le monde a choisi la cécité (sur le climat)

Pour moi, une journée de deuil, et je ne m’épancherai pas. La crise climatique s’aggrave, elle est peut-être hors de contrôle (ici), nul ne sort dans les rues pour hurler. Cinquième rapport du Giec. Le désastre est déjà là. France-Inter consacre trois minutes à ce drame absolu dans son journal de 13 heures, et puis passe aux choses sérieuses. Madame Duflot surjoue une indignation à propos des Roms qui, si elle était vraie, l’aurait conduite à annoncer sa démission. Voulez-vous que je vous dise ? Sa loi sur le logement, elle peut se la mettre quelque part. Ça vous choque ? Tant pis. Il est bon de temps à autre de vider son sac. L’heure est de toute façon aux ruptures franches, délaissant les susceptibilités. Et quand je parle d’Inter et de Duflot, il s’agit bien entendu des deux premiers exemples auxquels j’ai pensé. Il en est des centaines.

La dernière fois qu’on a osé parler dans ce pays, ce fut à propos de la torture de masse en Algérie. La dernière fois qu’il a fallu risquer sa vie, ce fut contre le fascisme. La dernière fois que l’on a volontairement omis une vérité essentielle, ce fut sur le stalinisme. C’est à cette aune qu’il faut juger l’indifférence de notre époque au vaste dérèglement en cours du climat. Sauf que la stabilité du climat était la condition première de l’existence des sociétés humaines. Sauf que la menace sur tout et sur tous n’a jamais été aussi grande, de fort loin.

74 réflexions sur « Le monde a choisi la cécité (sur le climat) »

  1. La grande majorité des gens s´en fout éperdument. Il suffit de regarder autour de soi pour s´en convaincre, il suffit de suivre les soi-disants « grands débats de société » pour mesurer le degré d´aliénation de nos contemporains et l´état plus ou moins permanent d´anesthésie mentale dans lequel ils baignent volontairement.
    Les plus déshérités sur cette planète eux, subissent déjà de plein fouet les conséquences du drame climatique, mais comme ils sont occupés à survivre ou à mourir à petit feu, une réflexion sur le changement climatique en cours ne peut faire partie de leur quotidien.

    En complément du lien donné par Fabrice, quelques informations sur le site de Reporterre :
    http://www.reporterre.net

  2. quelle journée de merde, d’accord avec vous, je signe des deux mains, pour couronner le tout j’ai fait tomber ma guitare , elle a un ch’tar, desfois faudrait pas se lever.

  3. Pour l’instant, nous n’avons vu qu’un résumé de 20 pages à l’intention des politiques et des médias mainstream. Le rapport complet est sans doute plus intéressant, notamment en ce qui concerne le découplage hausse du CO2 / hausse des températures, observé ces 15 dernières années. Le soleil peut aussi nous réserver quelques surprises dans les décennies avenir (voir la faible intensité du cycle actuel)

  4. Les prévisions du G.I.E.C.,reçues dans l’indifférence générale, rappellent fortement les prédictions de Cassandre sur la guerre et la destruction de Troie. Et comme rien, ou presque, n’est entrepris pour lutter contre le réchauffement climatique et qu’apparemment rien ne sera tenté dans un proche avenir, il devient de plus en plus probable que l’humanité connaisse un sort semblable à celui de Troie.

  5. Hors sujet : Nous avons en France un ver invasifs qui mettent en danger nos lombrics. Il s’agit du plathelminthe, et il n’y a pas qu’une seule espèce présente en France, mais au moins quatre.
    Il faut surveiller les sols et signaler si l’on en voit. Les enfants ne doivent pas y toucher à cause du mucus secrété qui pourrait être dangereux. Les renseignements ci-dessous :

    http://jacky-la-main-verte.blog.leparisien.fr/archive/2013/09/26/biodiversite-alerte-au-ver-tueur-de-lombrics-14370.html

    http://www.jackylamainverte.com/ce-ver-menace-notre-ecosysteme/#more-1769

    http://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/1181/wanted—appel-a-temoin-

    https://sites.google.com/site/jljjustine/plathelminthe-terrestre-invasif

    La mondialisation aura fait et apporté de nombreux dégâts.

  6. Bonsoir,

    Merci Fabrice.

    Faudrait savoir!
    Ne nous étonnons point qu’il y ai tant de divisions. Pour tout! Pas seulement le changement climatique. C’est trop tard! Trop grave!(Japon) Mais que cela ne nous empêche pas de faire au mieux, et surtout de ne pas, JAMAIS, renoncer pour tout ceux qui ce sont battus pour un « avenir » meilleur. Pour la VIE.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/27/climat-le-rapport-du-giec-n-est-pas-catastrophiste_3486206_3244.html

    Fabrice. Désolée pour vos états d’âmes. Ne peut rien faire. Je me permet de vous serrer sur mon coeur, de loin.

    Bien a vous toutes et tous,

  7. Il me semble que dès le début, il y a eu une erreur majeure, celle de parler de réchauffement climatique et non de dérèglement.

    Quasi personne ne fait la différence entre climat et météo et presque tout le monde pense simplement que l’on se les gèlera moins en hiver et que se sera encore plus « fun » sur les plages en été.

    Personne ne sait ni ne comprend que un ou deux degrés de variation en climatologie entraînent des modifications considérables. Quant à cinq degrés ou plus, même les scientifiques sont incapables de prévoir des scénarios. Mais ça, c’est quelque chose qui ne passe absolument pas auprès du public.
    Si l’on veut frapper les esprits, il faut décrire ce que représente cinq degrés en moins. C’est le dernier maximum glaciaire avec un niveau de la mer de 120 mètres en dessous du niveau actuel et presque toutes les îles Britanniques et toute l’Europe du nord sous des kilomètres de glace.

    La notion de dérèglement aurait eu beaucoup plus d’impact car elle est déjà, et depuis longtemps, répandue, à tort et à travers d’ailleurs. C’était peut-être moins juste scientifiquement mais quand ça crame, il vaut mieux crier « Au feu ! » que « Au phénomène de combustion incontrôlé ! ».

  8. J’ouvre le lien de RM pour lire Chantal Jouanneau. Le titre: « Climat : Ne reste-t-il plus que les gouvernants à convaincre ? » et en bas de la page un bandeau publicitaire pour l’invention du diable, les voyages en avions. Voila voila, il me semble que tout est dit.

  9. @ P’tit nouveau:
    Trois remarques:
    -Pour qu’il y ait dérèglement, il faut qu’il une règle préalable. Celle concernant l’alternance des glaciations et des interglaciaires est connue et ne semble pas contestée à ce jour:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Param%C3%A8tres_de_Milankovi%C4%87
    Au sein des périodes interglaciaires, des épisodes de froids semblent avoir pour origine les « caprices » du soleil dont le cycle court de 11 ans est bien connu, mais les cycles longs plus hypothétiques en raison de l’absence de données fiables sur le temps long de l’histoire.
    -Vous faites bien de rappeler ce qu’ont été les conditions d’existence lors du dernier maximum glaciaire. Pendant que sous nos latitude, on grelotait de froid sous la glace, le Sahara était une prairie verdoyante et fertile. Les changements climatiques ne sont pas à mon avis des problèmes en soit (la faune et la flore s’adaptent, se déplaçant du nord ou sud ou inversement). La question est comment les sociétés humaines peuvent s’adapter ou non. Les populations nomades préhistoriques vivant de chasse et de cueillette ne connaissant pas de frontières s’y sont adaptées en suivant la faune. Depuis que nous sommes sédentaires et agriculteurs, c’est évidemment beaucoup plus difficile…
    -Il faut rappeler quand même que sous nos latitudes, depuis que l’homme vit de l’agriculture (8000 ans quand-même) les périodes de froid ont été dramatiques, simplement parce que les céréales (d’origine moyen-orientale) ont besoin d’étés chauds et sec. A l’inverse, les périodes chaudes (optimum climatique médiéval) ont plutôt été bénéfiques.
    Le gros soucis actuellement, c’est le risque d’un emballement vers la surchauffe. Et la vrai question (à moins de croire que l’homme est capable de contrôler le climat) c’est comment on peut s’y adapter.

  10. Les dirigeants et décideurs actuels sont en train, en se croisant ostensiblement les bras face au désastre climatique, de condamner à mort quelques milliards d’être humains d’ici la fin de ce siècle promis pour être le « siècle de la mort ». Ce sont les plus grands criminels de l’Histoire.

  11. Fabrice
    La prochaine conférence sur le climat est à Paris en 2015, ne serait-ce pas là une excellente occase pour foutre un sacré bordel ?
    Qu’aurions nous d’autre pour nous faire entendre ? Les Anti-TAV de Turin nous donnent l’exemple, ils ne lachent rien.

  12. Il y a des jours ou j’ai l’impression d’être le seul a me soucier du problème du réchauffement climatique donc vos posts me rassurent Je suis effaré par l’inaction voire le cynisme de nos chefs d’états lorsqu’on leur demande d’agir. Il y’a qu’à voir la succession des sommet climats qui n’ont servis a rien, le plus triste c’est que personne ne veut faire le premier pas pour éviter de nuire a la compétitivité économique alors que ne rien faire coûte déjà des milliards….. Plus grave encore a mes yeux c’est la responsabilité des médias ! ce sujet a complètement disparu des émissions ou débats, il ne faut plus en parler car c’est maintenant anxiogène. Continuons de parler de vrais sujets comme le foot ou de Nabila c’est bien plus important….

  13. Mais parmi ceux qui s’en préoccupent, combien sont-ils à mesurer l’ampleur de l’effort sur soi nécessaire?

    Dans une humanité de 7 milliards d’hommes « égaux », et considérant que le système géoclimatique (tel qu’il était en 1990. Il doit être altéré depuis) peut absorber, en gros, 3 milliards de tonnes de carbone d’origine anthropique (environ 10 milliards de tonnes de CO2 ou équivalent), chaque être humain a droit, en gros, à 400-500kg de carbone — consommation directe (carburant, chauffage, déplacements…) et indirecte (produits manufacturés, alimentation, déforestation…).
    Je connais beaucoup de gens que se prétendent très concernés. Aucun d’entre eux n’envisagerait de renoncer à l’avion.

    Les dirigeants, le « système », ne changeront rien. Mais nul n’est obligé d’apporter sa contribution au désastre. Que chacun fasse son examen de conscience…

  14. guy

    Merci mais les glaciations et la paléoclimatologie, je connais un peu même si je m’en suis éloigné depuis un bon moment.
    Dans mon commentaire, je ne parlais pas de science mais de « communication ». Et du point de vue « communication », j’estime que parler de réchauffement était une erreur.

    « -Les changements climatiques ne sont pas à mon avis des problèmes en soit (la faune et la flore s’adaptent, se déplaçant du nord ou sud ou inversement). »
    Vous commettez une erreur majeure. Dans l’histoire de la terre, aucun changement climatique *durable* ne s’est produit aussi rapidement et c’est cette vitesse qui met en danger de nombreuses espèces et écosystèmes.

    « -Il faut rappeler quand même que sous nos latitudes, … les périodes de froid ont été dramatiques, … les périodes chaudes … »
    Dois-vous avouer que la chose m’indiffère totalement si on doit perdre 50 à 80 % de la biodiversité et si la moitié de la population mondiale meure de faim pendant qu’un quart se noie dans la montée des océans. Mon petit confort personnel, tout comme le votre d’ailleurs, est bien le cadet de mes soucis dans la crise à venir.

  15. Voyons, il vaut mieux fantasmer sur l’immigré que l’on n’a jamais rencontré que sur le dérèglement climatique qui se vérifie à peu près tous les jours. En ce moment le bipède m’excède

  16. Au lendemain de l’annonce de la mauvaise nouvelle, saluons la performance de France2 qui a choisi de positiver pour rassurer les dépressifs chroniques de l’hexagone. Parce qu’il y a, ne l’oublions pas, « les cotés positifs du changement climatique ». La chaîne y a consacré un « grand format » de son JT. Le cabillaud a disparu, pas grave s’il y a plus de homards et que les affaires sont bonnes. Ne laissons pas Bruckner rêver tout seul d’aller bouffer des pastèques locales au bord du lac d’Inari histoire de varier les plaisirs.
    http://www.francetvinfo.fr/etats-unis-des-homards-en-abondance_422907.html

  17. Extrait de l’article:

    « en fonction des émissions à venir, la mer pourrait être plus haute 26 cm à 82 cm dans la période 2081-2100 qu’entre 1986-2005. Mais dans le scénario le plus noir, les experts donnent comme fourchette haute le chiffre de 98 cm d’élévation moyenne. »

    Ouais, ça va swinguer. En plus, les populations humaines se déplacent assez massivement pour venir s’agglutiner en bâtissant des maisons partout sur les littoraux alors qu’il nous faudrait déjà commencer à reculer…

  18. Souscription : 5400 euros pour
    sauver l’Observatoire du nucléaire

    …avant le procès fait à l’Observatoire par Areva
    Vendredi 20 décembre 2013 à 13h30

    Rassemblement à 12h30 devant le Tribunal de Grande
    Instance de Paris (4 boulevard du Palais, métro Cité)
    Areva exige plus de 25 000 euros de pénalités…

    Areva veut faire disparaître l’Observatoire du nucléaire mais… encore faut-il qu’il existe encore à la date du procès : l’Observatoire, qui n’a plus un sou en caisse, a besoin de 5400 euros (*) pour les trois mois de smic (octobre, novembre, décembre) de son unique salarié, Stéphane Lhomme, afin qu’il puisse continuer à travailler jusqu’au procès Areva… et en particulier préparer ce procès.
    (*) un mois de smic = 1122 euros net pour la salarié, ce qui revient à 1800 euros TTC pour l’association

    Objectif 5400 euros : souscription pour sauver l’Observatoire du nucléaire… avant le procès Areva.
    Merci de votre aide. Informations et bilan financier : ici

    Précision importante :

    Sachez enfin que nous avons connu la même mésaventure que l’association Acrimed (critique des médias) : de façon parfaitement arbitraire, le fisc vient de nous refuser pour la seconde fois l’agrément d’ « intérêt général » permettant de délivrer des reçus fiscaux : de toute évidence, l’objet et l’activité de l’association (autant pour nous que pour Acrimed) ne sont pas très bien vus dans les administrations…

    Nous remercions les nombreuses personnes qui nous ont fait parvenir des attestations pour notre dossier auprès du fisc, mais nous sommes au regret de vous faire savoir que vos dons ne vous donneront droit à rien… hormis la satisfaction d’avoir aidé l’Observatoire du nucléaire !

    Observatoire du nucléaire, 12 rue des Pommiers, 33490 Saint-Macaire

    D’avance merci.

  19. « foutre un sacre bordel » et bien non, justement non. Il y a une multitude d’initiatives locales et a echelle humaine, dont certaines (comme l’observatoire du nucleaire) font beaucoup plus peur au pouvoir corrompu qu’un « sacre bordel » qu’il est infiniment facile de recuperer, surtout sur le theme du climat, probleme « global » auquel il est trop facile pour le pouvoir d’apporter une reponse « globale » (c’est a dire qu’il controle entierement a lui tout seul), dont on a vu un avant-gout avec le marche des « credit carbone ». Et ce ne fut qu’un debut a mon avis, un ballon d’essai, et l’hyper-arrogante « ingenierie climatique » nous prepare deja des catastrophes encore plus graves que celles que l’on connait.

  20. un peu de repos et d’optimisme avant de repartir: changer son regard çà permet aussi de faire fonctionner le cerveau « du plus con des grands singes »autrement, même lorsqu’il est branché sur « deep écology »

    http://www.youtube.com/watch?v=_TjGQbUz36Q&feature=youtu.be

    et dans mon entourage la lucidité de ce maire « autre »

    http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/29/1719526-ussel-jean-paul-david-la-democratie-c-est-l-alternance.html

    Bref, il faut continuer, Fabrice

  21. « Le monde a choisi la cécité », mais il est en cela largement aidé par la publicité, cette propagande du « bonheur conforme » qui anesthésie complètement les consciences.

    N’oublions jamais qu’une publicité ne vend pas qu’un produit ou une marque, elle vend avant tout un monde idéalisé, « positif », gentil, dans lequel il suffit d’acheter la croissance verte ou une voiture hybride pour sauver la planète…

    Tant que le matraquage publicitaire continuera, les chances de faire évoluer les choses dans l’esprit des gens seront fort faibles. Une solution : soutenir les associations anti-publicitaires dans leur combat contre l’agression de la publicité. il suffirait de quelques milliers d’adhésions pour leur donner le poids nécessaire pour sérieusement entamer le pouvoir néfaste de la pub…

    Roger (membre de l’association « Résistance à l’Agression Publicitaire »)

  22. C’est en réduisant notre empreinte écologique pour lutter contre la crise écologique que l’on réduira le réchauffement climatique, les crises démocratique, économique, climatique et écologique sont liées, aucune n’est à négliger.

  23. Cher Fabrice,
    Perso j’ai une analyse trés différente de la tienne sur le (réel ou supposé) « réchauffement climatique » et j’ai honte de le dire, mais je trouve que certains arguments avancés par une « buse » (pardon pour les buses) comme Berthod sur le sujet n’est pas faux. Je pense que ce phénomène est surestimé et instrumentalisé par le lobby du GIEC (un Patchari qui se fait conduire en limousine à son bureau à Delhi p exemple) pour éviter de parler des « sujets qui fâchent »:
    parler de l' »atmosphère » (comme disait Arletty) celà évite de parler de :
    – l’explosion démographique
    – la destruction de la biodiversité
    – le massacre des océans
    – l’impérialisme du tout -pétrole
    et puis je vais enfoncer le clou : être contre le « réchauffement de l’atmo^sphère » et etre à la fois contre le nucléaire (donc pour l’exploitation du lignite , le gaz de schiste extremement polluants, la construction de barrage hydroéléctriques destructeurs-cf les trois gorges en Chine-car on ne fournit pas de l’énergie à 7 milliards de personnes avec seulement des éoliennes et des panneaux solaires) c’est contradictoire. Il y a une scientifique, adversaire du trés médiatique Juzel, qui explique celà mieux que moi…demande toi pourquoi les médias officiels ne relaient pas ses propos …

  24. Vu de Sirius,

    Désolé, mais non. Ce n’est pas affaire d’opinion, on n’est pas au café du Commerce. Sache que j’adore blablater en terrasse, et que je ne suis pas le dernier à balancer des sottises. Mais là, non.

    Tu me ferais grand plaisir en citant tes sources sur Pachauri, car moi, j’ai enquêté sur cet homme, et je n’ai trouvé chez lui que sérieux et pondération.

    Quant au reste, parler du lobby du Giec te permet aussitôt de mettre en doute le dérèglement climatique, mais dans les deux cas, je vois que tu ne connais pas le sujet. Le Giec est une assemblée mondiale de scientifiques qui, pour la plupart, ne se connaissent pas. Le rapport est un assemblage de connaissances dispersées, mises en forme ligne à ligne, dans la plus extrême prudence. Tout indique que le Giec a même tendance, une tendance politique, à sous-estimer les résultats bruts qu’il obtient. Pour ne pas décourager l’action (http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/28/par-prudence-les-experts-du-giec-auraient-sous-estime-les-effets-du-rechauffement_3486406_3244.html).

    Tu as bien le droit de préférer les propos à l’emporte-pièces, mais sache que Planète sans visa n’est pas là pour contester, si peu que ce soit, la réalité du dérèglement climatique. Il y a des lieux pour cela, du côté de ce M.Berthod que tu cites.

    Tu restes le bienvenu, mais ce qui est dit est dit.

    Fabrice Nicolino

  25. Cher Fabrice,
    Je n’ai pas la prétention de rmplacer la Vérité scientifique par des propos de café du commerce, j’avoue bien humblement mon ignorance, toutefois j’essaie de réfléchir avec le oeu de lumières que m’octroient mon petit cerveau.
    Donc, admettons l’hypothése du réchauffement climatique . Quelles en seront les conséquences?
    1) montée du niveau des océans. Pour moi (je vais peut être te choquer, mais c’est une bonne nouvelle, car l’Océan, c’est la Vie, c’est de lui que provient toute vie (à condition que nous ne le salopions pas avec les marées noires ou les continents de plastique). Les habitants du Tuvalu ou du delta du Gange vont devoir évacuer leurs terres , on appellera çà des « réfugiés climatiques » et ils seront abondamment indemnisés par l’ONU-je vais te sembler cynique, mais il y a -t-il une loi qui veut que des atolls au niveau de la mer et des deltas inondales doivent absolument être colonisés par des populations denses et à la démographie galopante? non! en otre l’exemple des Pays Bas montre ce qu’un peuple industrieux est capable de fer face aux coléres de Neptune!
    2)les sols éternellement gelés des hautes latitudes vont dégeler . Bonne nouvelle, non? on aura besoin de nouvelles terres céréaliéres pour nourir les masses immenses du futur et pour les y loger-« réfugiés climatiques » inclus!- (je pense qu’on sera 20 milliards dans un siècle, mais c’est un autre débat). Certains disent que l’air risque d’être empoisonné par le méthane qui se dégagera au dégel du permafrost dans certaones régions. Mais ce n’est pas prouvé. Donc le positif, là aussi, l’emporte.
    Donc, ma conclusion : au lieu de se faire un ulcére à l’estomac à s’angoisser d’un phénoméne de toutes façons désormais impossible à freiner, essayons au contraire dés aujourd’hui, de faire preuve de lucidité et au lieu de foutre en l’air des sommes colossales de manière inutile, les réorienter vers l’essentiel, la protection de la biodiversité et la lutte contre l’explosion démographique !

  26. Sur le giec le site de manicore est extra :
    Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par l’Organisation Météorologique Mondiale et par le Programme pour l’Environnement des Nations Unies. Comme toutes les institutions onusiennes (l’OMS par exemple), le GIEC n’est pas une association de personnes physiques, mais une association de pays : ses membres sont des nations, non des personnes physiques. Aucun individu – et en particulier aucun chercheur – ne peut être membre du GIEC « en direct » : les personnes qui siègent aux assemblées du GIEC ne font que représenter des pays membres.

    En pratique, à peu près tous les pays membres des Nations Unies sont membres du GIEC (deux exceptions sont Taiwan et le Vatican -climatique !)..et donc dans la pratique quasiment tous les pays du monde sont adhérents du GIEC.
    Il ne s’agit donc pas d’un laboratoire de recherche, mais d’un organisme qui effectue une évaluation et une synthèse des travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier. En gros, le GIEC effectue une revue de presse d’un genre très particulier : il examine et synthétise ce qui s’est publié dans la littérature scientifique sur la question de l’influence de l’homme sur le climat (et par voie de conséquence sur le fonctionnement du climat, avec ou sans hommes) , C’est un point important, car tout chercheur travaillant dans un des domaine concernés – même quelqu’un qui tenterait de remettre en cause l’influence de l’homme sur le climat – verra ses travaux pris en compte dans le cadre des procédures d’expertise organisées par le GIEC dès lors que cela a donné lieu à publication dans une revue scientifique (par contre le GIEC ne tient aucun compte, et c’est normal, de ce qui est publié dans la presse « ordinaire », sur les sites internet, etc ; seules les revues scientifiques à comité de lecture ou les travaux en cours dans les laboratoires de recherche sont pris en compte).

    Faut-il croire le GIEC ?

    Voilà la question intéressante ! Arrêtons tout de suite le suspense : la réponse est oui.

    http://www.manicore.com/documentation/serre/GIEC.html

    et aussi : qui sont les scientifiques

    L’un des termes les plus fréquents dans le débat sur l’effet de serre est « les scientifiques ». Qu’ils soient invoqués pour appeler à la prudence, ou pour justifier la contestation des dangers à venir, il n’y a qu’un seul et même terme : « les scientifiques ». Le profane s’imaginera peut-être qu’il s’agit d’une catégorie homogène et peu nombreuse, et que tout « scientifique » possède nécessairement un avis autorisé sur l’évolution climatique. Rien ne saurait être plus inexact !

    http://www.manicore.com/documentation/serre/scientifiques.html

  27. Le probleme avec ce debat sur le climat c’est qu’on se trouve tout de suite et trop facilement emporte dans l’abstraction et la grandiloquence, et dans « l’emporte-pieces » justement.

    Hors c’est exactement ce qu’il faut eviter, car ca brouille les idees et empeche l’action, qui ne peut avoir de realite que locale, specifique, etc.

    Une des choses les plus importantes c’est de prendre conscience que toute action concrete a enormement de poids, un poids spirituel et des effets ideologiques d’autant plus forts qu’elle est concrete.

    Et je rejoins Fabrice (je crois) lorsqu’il evoquait « la pauvrete » dans son rapport avec l’ecologie: C’est bel et bien la masse des pauvres de la planete qui protege, souvent de maniere absolument litterale, un a un, les arbres encore debouts, les paysages et les rivieres encore vivants, contre le groupe de plus en plus rarefie des riches devenus hyper-riches, qui de son cote se trouve litteralement incapable de resister a l’appel de la « croissance », et rivalise d’inventivite pour trouver qui va le mieux precipiter la chute, par des moyens technologiques de plus en plus inouis, a l’arrogance de plus en plus grotesque.

    Je crois que le desir de « croissance » repond a un desir spirituel mal place.

    Novalis ecrivait: « C’est une erreur de croire qu’une connaissance parfaite rendrait les choses ininteressantes. Au contraire, de meme qu’un oeil mieux exerce procure plus de plaisir a voir les choses, une connaissance plus developpee rend le monde encore plus attractif ». (encore une fois, citation de memoire…. desole!)

    La voila, la « croissance infinie ». Mais on decrete d’un cote qu’elle n’existe pas, pour laisser s’exprimer ce desir par ailleurs, sous forme de devastation!

    Il y a un article que j’aime bien de Paul Aries dans Libe:

    http://www.liberation.fr/politiques/2013/09/27/il-faut-un-pacte-social-plus-protecteur-et-emancipateur_935232

  28. Bonjour
    Cette perception de l’urgence et cette tristesse, je n’ai personnellement plus de mots pour les dire. Cela fait si longtemps que les termes les plus précis, les plus chargés de sens , ne rencontrent que peu d’écoute vraie lorsque l’on parle de la santé de la planète ou même de la survie de l’espèce humaine.
    Malgré tout, certaines choses se mettent en place qui méritent d’être signalées , reprises à plus grande échelle , soutenues…
    Pour cela, il y a les colibris de Pierre Rabhi , les « amis de la terre  » et d’autres que je ne connais pas ou que je connais moins . Mais je voudrais signaler à ceux qui ne le connaîtrait pas, le mouvement citoyen crée par Corinne Lepage en avril 2013. http://lerassemblementcitoyen.fr/

    Ce mouvement n’est pas un parti politique, il se propose comme lieu d’echanges pour agir. il peut être un formidable outil pour les bonnes volontés.
    Pour le découvrir, c’est le bon moment: le Rassemblement Citoyen organise deux journées de réflexion à Versailles, les 5 et 6 octobre prochain – l’occasion de se faire une idée très précise du projet et d’apporter ses propres propositions .

  29. Vu de Sirius,

    Je crois prudent d’arrêter là nos échanges. Le réchauffement n’est pas une hypothèse : il est attesté par des milliers de mesures prises dans des dizaines de laboratoires différents de la planète. Donc, c’est jusqu’à preuve du contraire un fait.

    Je te laisse l’entière responsabilité de tes propos sur les réfugiés du climat. La seule population du Bangladesh dépasse les 150 millions d’habitants, dont la plus grande part est menacée par la montée des eaux. Où crois-tu qu’ils puissent aller ? Sur la Lune ? Je laisse tomber le reste, qui est du même tonneau, du même tonneau que celui de M.Berthod.

    Oui, je suggère très fortement qu’on en reste là. Je le répète : pour ce type de propos, il est d’autres endroits. Planète sans visa ne servira pas à cela.

    Fabrice Nicolino

  30. Bonjour,

    « Pour travailler sur le climat, il faut être membre de gros laboratoires de recherche, qui ont des moyens, et publier dans les revues scientifiques principales.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Strong

    http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9trole_contre_nourriture

    Pas besoin du Giec, de sortir de l’ENA pour constater les dégâts. L’observation de son environnement suffit.

    Désolée, je me retire. Je préfère blablater en terrain vert, a perte de vue. 🙂 Un autre monde.

    N’aimant pas faire le perroquet, les raisons profondes, les remerciements (qui ne seront jamais, jamais assez), la pommade sincère, se trouvent au niveau commentaire sous le pseudo Léa. ;);)

    http://www.vieux-jade.com/article-decrocher-120286808-comments.html#comment115278948

    Avec tout mon Amour, prenez bien soin de vous,

  31. je pense à l’expression française « les gens de peu »
    ceux qui gèrent la rareté au mieux comme dans la chanson « Pauvre Martin » ( de G. Brassens je crois )
    sûrement une majorité de petites gens qui ne prennent jamais l’avion ni la voiture mais que les aléas climatiques touchent le plus

  32. Quand on voit de quelle façon sont traités les Roms, je crains que pour régler le problème des réfugiés climatiques, les dirigeants, approuvés par une grande partie de nos con citoyens, effectuent des dépenses pour les cantonner de l’autre côtés de nouveaux murs et pour bombarder ceux qui oseraient passer.

  33. vu de sirius

    La montée des océans n’est pas le seul problème. Elle s’accompagne, à cause du réchauffement climatique, d’une acidification de l’eau. Ceci va modifier profondément les écosystèmes marins (pour caricaturer à outrance, l’écosystème pourrait se transformer en soupe de méduses).
    Comme les effets du réchauffement seront probablement très durables, la montée des eaux pourrait se mesurer en dizaines de mètres dans les siècles futurs (les glaciers plus les inlandsis groenlandais et antarctique, c’est 68 mètres au dessus du niveau actuel de la mer, sans compter la dilatation de l’eau et la place prise par la surrection du Groenland et de l’Antarctique libérés du poids des glaces).

    Le dégel des pergélisols va relâcher d’énorme quantité de gaz carbonique et, surtout, de méthane qui est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2. Cela va donc amplifier le réchauffement.

    Mais bon ! Les guerres, les génocides, les famines et les dictatures qui vont résultés de la modification de l’écosystème Terre devraient résoudre le problème de la surpopulation humaine.

  34. « Vu de Sirius »: Vous delirez. Ce que vous ecrivez est insense.

    Et je suis gentil.

    L’ONU n’a pas les moyens « d’indemniser abondament » les refugies climatiques, et n’aura jamais les moyens d’indemniser les 10 millions de Danois habitant un des pays les plus densement peuples du monde, le Danemark, et au moins autant au Bangladesh, et sans compter le reste du monde, y compris aux Etats-Unis, ou on a vu le tableau, la desorganisation complete, la violence, la population abandonnee sans nourriture dans des gymnases insalubres, etc. laisses par Katrina a La Nouvelle Orleans, un cyclone encore bien modeste par rapport a ce qu’a vecu le Bangladesh…

    Lisez les journaux bon sang!

  35. Bianca, je suis bien d’accord. Et ce sont aussi les memes qui maintiennent les digues, qui plantent des arbres, qui creusent des etangs, qui soignent les animaux, petitement, au prix de leur travail d’amour quotidien. On ne sait pas si ca empechera l’ocean de monter mais en attendant, ca rend la vie plus belle. Et comme de l’autre cote, du cote de l’abstraction des chiffres et des projets gargantuesques (barrages geants, canaux geants, mines geantes, autoroutes geantes, centrales electriques geantes, « ingenierie climatique »…) on precipite la destruction, il ne faut pas se priver de rendre la vie plus belle la ou on peut, car c’est tout ce qui restera.

  36. Un film sur les « refugies de l’architecture »… A Kolkata.

    Il n’y a pas qu’a Paris que les immeubles brulent, parfois avec leurs habitants, pour liberer de l’espace pour les affaires.

    A Kolkata aussi, et ce film raconte l’histoire de Shambhu Prasad Singh, qui voulait simplement toucher ses droits a l’indemnisation.

    Les appartements dans les immeubles construits a la place des logements de sa famille et de celles de ses camarades, sont parmi les plus chers de Kolkata, et ont ete construits par un consortium des plus puissants groupes immobiliers de la region.

    Autant dire qu’indemniser Shambhu Prasad Singh n’aurait rien coute, rien de rien, a ce consortium.

    Mais il ne fallait pas « poser un precedent »: un pauvre qui se bat pour la justice, c’etait insupportable.

    Je ne pourrais jamais entrer dans ces tours (qui d’ailleurs sont affreuses), ca serait comme pietiner le cadavre de Shambhu Prasad Singh.

    Les refugies climatiques existent deja, dans de nombreuses parties du monde, et ils ne sont pas mieux traites. S’ils l’etaient, les affaires ne seraient plus si rentables.

    Le 15 Octobre,
    Salle Jean-Dame
    17 rue Léopold-Bellan
    75002 Paris

    —————-

    Screening of QUARTER NUMBER 4/11, 15th of October, at Salle Jean Dame, in Paris. The director Ranu Ghosh will be present for the screening. It will be really nice if you could join the screening or spread the word or even arrange for another screening in and around Paris. If you personally cant make it to the screening please spread the word…this work is a very important documentation, it stands as to only eyewitness to a crime perpetrated in cold blood…

    About the Film:

    Shambhu Prasad Singh was a typical Indian « Common Man ». Nobody could ever imagine him to be a « fighter ». His labour quarters looked like an anachronism in the midst of 35 storied high towers that were coming up all around it. It was Calcutta’s prestigious South City Project, Eastern India’s largest mixed use real estate development in South Calcutta. Shambhu had thrown a challenge to the very forces that tried to displace him from his own ground. In the year 2003, Jay Engineering Works decided to sell off the property to a consortium of five major real estate magnets. In a desperate rush Jay Engineering workers were handed over meagre compensations and thrown out of the premises.

    Shambhu and his 13 colleagues refused to take forced volunteer retirement. They filed a court case demanding respectable compensation. They got a stay order from the court. The South City builders managed to evict Shambhu’s colleagues by force from their quarters but Shambhu held on to his ground and stayed there at the staff quarter number 4/11 with his family, without electricity and water supply line. Shambhu resisted his eviction till 2008, 24th Dec.

    Today Quarter no. 4/11 no longer exits and that place has now become a swimming pool. He was continuing his court case but unfortunately on 14th January Shambhu’s body was found on the road side. Police guessed it was a hit and run accident. By following Shambhu Prasad’s narrative, Quarter Number 4/11 explores the injustice that is built into the fabric of a ‘successful’ project. The city is undermined by the pain, exploitation and loss which are built into its fabric, and which remain a constant threat even to its most soaring structures and glittering monuments of modernity.

  37. Florence, l’article de Frederic Keck est un peu bizarre; Ca ressemble a un catalogue de nomenclatures, un repertoire de concepts politiques applicables au controle des populations par le theme de la sante publique, associe a des interpretations personelles (« le retour de l’archaique en Asie »), et en meme temps plein de contradictions.

    Comme celle-ci:

    « L’arme biologique, c’est l’arme du pauvre : peu coûteuse à fabriquer, elle se diffuse facilement par l’air ou les moyens de transport, affectant rapidement et de façon invisible les populations humaines ou animales. D’où l’investissement massif et préventif du gouvernement américain dans la recherche sur les agents biologiques à usage potentiellement militaire (« dual use ») : anthrax, variole… »

    Le raisonnement est le suivant:

    1. « Les armes biologiques sont les armes du pauvre » (hypothese a priori)

    2. « Par consequent » le pays le plus riche de la planete « investit massivement » dans la recherche sur ces armes (fait verifiable).

    La pour le coup c’est une sacree innovation en logique (Aristote accroche-toi!) bravo le philosophe!

    Ca consiste a retourner un fait exactement contre lui-meme, en supposant un autre fait non verifie mais qui serait « prouve » par celui qu’on a retourne.

    Mais la phrase qui vient juste a la suite est encore plus absurde:

    « C’est précisément du fait de leur faible prévalence dans la population (la variole a été éradiquée en 1980 par une campagne de vaccination mondiale) que leur usage intentionnel aurait des conséquences catastrophiques. Alors que la Convention de 1972 avait proscrit l’usage militaire des armes biologiques par les États, son usage par des groupes non appuyés sur un État reste concevable, même s’il est techniquement difficile. »

    Donc, notre philosophe suggere que 1. Les Etats n’utilisent pas d’armes biologiques et que 2. Il est peu probable, en raison de difficultes techniques, que les acteurs non-Etatiques les utilisent.

    Donc l’hypothese precedente serait fausse? Les armes biologiques ne seraient pas (en raison de difficultes techniques) « les armes du pauvre »?

    Mais alors, pourquoi donc le pays le plus riche de la planete investirait « massivement » dans la recherche sur ces armes?

    La reponse est simple, si l’on ne met pas les faits sur la tete: Parceque ces armes sont de plus en plus utilisees, depuis pres de deux siecles, par des acteurs Etatiques et TRES riches.

    C’est l’opium, qui depuis qu’il a ete impose par l’Angleterre a la Chine par la guerre de 1839, a servi continuement a deux usages paralleles: 1. Empoisonner la population-cible et 2. Financer la guerre (on peut vraiment parler ici de « dual use »!) et dont le trafic a decuple en Afghanistan sous l’occupation Americaine, on apprendra bientot les details mais ca semble etre une longue tradition Europeenne de la guerre…

    C’est la variole qui a joue un role essentiel dans l’invasion de l’Amerique par les populations Europeennes, jusqu’aux couverture empoisonnees « donnees » par l’armee Americaine aux Indiens;

    C’est l’alcool (en general frelate) subventionne dans les regions tribales (en Inde, aux Etats-Unis, ailleurs probablement) pour empoisonner la population pauvre et empecher son auto-education;

    C’est la cocaine pour financer les « contra » (la aussi, « dual use »!!!)

    C’est la malaria deliberement aggravee au Bengale par la destruction des infrastructures traditionelles d’irrigation;

    Ce sont les maladies deliberement innoculees, comme la syphilis au Guatemala;

    C’est l’uranium appauvri repandu a grande echelle en Irak et au Sud du Liban;

    C’est la drogue distribuee aux soldats (un vieux soldat coute cher!) etc. etc.

  38. Par contraste sur ce theme, je viens de decouvrir Georgio Agamben:

    « Homo Sacer. Le Pouvoir souverain et la vie nue »

    C’est tres profond, tres erudit, et en meme temps tres clair, sans complications inutiles. A lire et a mediter…

  39. A Stan,

    Merci d’avoir fait passer le lien du film de Yannis Youlontas « Ne vivons plus comme des esclaves! » En souhaitant qu’il touchera, vu que l’on peut le voir aussi gratuitement sur Internet, un public différent de celui des cercles militants.

  40. Je viens de voir une bonne partie du « théma » de Arte de ce soir, avec un triste reportage sur Naples, et ses déchets, envoyés depuis quelques années aux pays-bas.

    Enfin, pour ceux qui partent. Les autres sont enfouis sous des pyramides de bâches noires, tout prêt des champs où sont cultivés les légumes les plus réputés d’Europe…

  41. François,
    J’en ai vu aussi une bonne partie ainsi que le reportage avant sur la simplicité volontaire (moins, c’est mieux !) que l’on peut voir encore sur Arte + 7.
    Reportage intéressant qui évite les caricatures (bobo ramassant les poubelles du marché, là c’est un gars qui gagne 800€ par mois à temps partiel qui mange bio quand même, avec le temps libre il est dans un jardin partagé) et critique le travail.

    Ce qui m’a frappé c’est la volonté de faire de Naples une ville « Zéro déchet ». Pour eux zéro déchet, ça signifie trier les déchets, mais pas les éliminer.
    Le gars du bar a l’idée de proposer son marc de café à ses clients comme compost – bonne idée – au lieu de le jeter. Mais … et là c’est très fort : il leur propose dans un sac plastique ! … le gnaw ! :O)

  42. Merci Laurent de ton décryptage du lien et de ta disponibilité d’esprit.
    J’aurais dû mettre un point d’interrogation.
    Voici plus de mon niveau ? For fun and energy.
    http://www.dailymotion.com/video/xauk9k_michel-tonnerre-quinze-marins_music
    Un beau salopard et du rhum pour finir au gibet.
    Le résumé de destins comme les chérit l’Occident.
    Agamben, je faillis l’acheter (pour le lire ) et j’ai sabordé l’article…
    Quant aux Yin et yang ?
    L’équilibre en dynamqiue.
    L’ordre et la pauvreté : trop de déséquilibre ?
    Beaucoup pourtant ici, j’en suis certaine, nous naviguons en ces mers du « peu » et du tout irradiant de bonté et de beauté (et de liberté).

  43. Merci Florence, ca me fait penser à des histoires anciennes de puits empoisonnés, si je me souviens bien par des armées, pas par les petites gens (qui pourtant se battent aussi entre eux), car les petites gens savent qu’ils pourront un jour avoir besoin du puits. Par cette limite qu’ils fixent ils s’inscrivent dans l’espèce humaine. A l’opposé du « transhumanisme », qui ne se soucie guère de cette terre puisqu’il a décidé qu’il ne lui appartient plus. Je crois que Agamben, par son sens génial de la synthèse entre Foucault, Arendt et Benjamin, nous rapproche de l’écologie: Sur cette terre qui ressemble de plus en plus à un «camp», ou tout est de plus en plus malade ou empoisonné, ou la destruction de l’environnement est une des plus puissantes méthodes de guerre, quels gestes ont encore un sens ? (Je suis désolé d’avoir une vision si « anthropocentrique » de l’écologie, environné de gens qui ne cessent d’appeler au contraire… mais peu importe je crois)

  44. Il y a le beau poeme de Charlotte Delbo, « Prière aux vivants pour leur pardonner d’être vivants »… On pourrait ecrire,

    « …
    apprenez un pas,
    une danse,
    quelque chose qui vous justifie,
    qui vous donne le droit,
    d’être entourés de vos arbres,
    de votre eau… »

    Il y a un endroit a Birbhum, au Bengale, ou les mines de pierre a ciel ouvert ont change la foret verdoyante en un paysage lunaire. Il n’y a plus de route, plus d’arbres, plus de riviere, rien que de la boue a perte de vue, des camions avec les phares allumes en plein jour pour y voir a travers la poussiere, des terrils qui envahissent les champs, les morceaux de roc qui parfois crevent le toit d’une maison a la suite d’une explosion de dynamite, et l’alcool, et tellement d’argent que quiconque proteste ne fait pas long feu. Et tout ca pour concasser les pierres, en faire des granulats pour le beton de Kolkata et d’ailleurs.

    Pas facile d’eviter d’etre complice.

    Selon Foucault, Deleuze avait ecrit une « introduction a la vie non-fasciste ».

    Il nous faudrait une « introduction a la vie non-terroriste ».

  45. la planète meure dans l’indifférence presque générale, ça fait mal… que faire : hurler tout seul dehors, pleurer dans son coin, ou fermer les yeux (comme bcp) ? que faire, franchement je ne sais plus tellement j’ai l’impression d’emm… les gens de mon entourage avec ma révolte

  46. Nadeige, bonsoir,

    Je me permet. Tentez …. si le coeur vous en dit.

    Commencer par aller entourer de vos bras et serrer très fort contre celui cité plus haut, un arbre. Ils ont le pouvoir d’éclaircir les idées, et de rendre ce qui parait compliqué a faire, simple. Observer bien les signes et suivez les. Vous ne les verrez que quand vous aurez lâché prise ….

    Vous rêver d’un monde plus juste? Foncer et faites en sorte que vos rêves se réalisent. S’ils sont égoïstes, égotiques, cela ne marchera. 🙂

    Eliminer ( façons de parler, hein?, pas buter! 😉 ) tout ceux qui vous mettent des bâtons dans les roues. Vous n’avez besoin de personne pour avancer. Confiance!

    Le mot JUSTE, n’a pas la même sonorité pour tous. Ce qui l’est pour vous, ne le sera pas pour d’autres. Beaucoup de vos ami(e)s, si ce n’est tous, vous lâcherons. Un mal néccessaire pour un bien.

    Cela n’engage que moi. Peu me chaut d’ou je viens, ou je vais. Seul est important le parcours entre les deux. Pour le meilleur, le vrai, le bon. Pour tous.

    Bien a vous,

  47. Le monde est en train de crouler sous une montagne d’ordures (il faut voir ce que je ramasse réguliérement dans mon quartier, pourtant « classe moyenne ») mais nos « têtes penchantes » au lieu de s’en préoccuper ont choisi de s’occupper du « sexe des anges », je te répondrai, Fabrice, la fameuse répartie d’Arletty « atmosphére, atmosphère, est ce que j’ai une tête d’atmosphére » ….

  48. Microsoft, une montagne de fric dans les mains d’un seul homme, sans avoir a repondre de rien ni devant personne, investit dans le nucleaire et dans les armes de destruction massive du futur avec l’argent que nous depensons dans nos « ordinateurs individuels »! Beaute de l’informatique…

    Est-ce que le vers n’etait pas dans le fruit des le depart?

    On les a laisse mettre en place un revenu permanent, une taxe privee, avec des logiciels « sans garantie d’aucune sorte qu’ils soient appropries a un usage quelquonque, etc. » sur la base d’un malentendu, et maintenant le malentendu prend des proportions de plus en plus physiques, et s’inscrit dans la geographie: Le climat de regions entieres va maintenant etre decide par ceux qui en controleront le logiciel. Autrement dit, la guerre va prendre des proportions inouies, la torture va devenir collective, et la terre va s’enfoncer de plus en plus dans la maladie…

  49. @ Florence – Commentaire du le 1 octobre 2013 :

    Je n’ai jamais vu de sangsue. Voici ce ver en vidéo :
    http://www.youtube.com/watch?v=Nl1Tbhz-0Ns#t=18

    Ces vers viennent de Nouvelle-Zélande via les plantes en pots. Ils ont été repérés en Essonne :
    http://www.leparisien.fr/espace-premium/essonne-91/le-tueur-de-lombrics-repere-dans-le-departement-04-10-2013-3194081.php#xtor=EREC-109—-480195@1
    Ils auraient aussi été découverts en Mayenne et seraient plus actifs la nuit.

    Hier, 11 octobre, une alerte a été lancée au journal télévisé du soir par le Professeur Justine lui-même.

    Mais apparemment, cela ne semble pas déranger grand monde…. ce n’est pas un animal féroce (pour l’homme).
    Va arriver l’époque où l’on fleurit les cimetières, les plantes en pots vont être achetés en grand nombre, les vers auront la vie belle.

  50. « les plathelmites vont détruire nos sols  » [sic]
    Pour moi ce qui menace nos sols, ce sont les pesticides, les engrais, les métaux lourds,les OGM, les pollutions domestiques, et bien sûr leur disparition pure et simple sous le béton (viabilisation). Alors le plathelminte, hein… »est ce que j’ai une gueule de plathelminte »? hahahaha

  51. hahahaha!vous avez de l’esprit!
    blague à port, il serait intéressant de savoir pourquoi un terreau plein de plathelmintes est moins sain qu’un terreau plein de lombrics voire stérile. Je vous crois sur parole, mais tout de même, une petite explication s’impose!

  52. Ce n’est pas parce que je suis à une Amap que je suis spécialisée dans les vers de terre. Chacun son boulot !
    Le Réseau des Colibris doit en parler simplement parce qu’ils ne savent que dire :
    http://colibris.ning.com/forum/topics/espece-invasive-d-couvert-en-france
    La communauté de l’association « Humanité et Biodiversité » présidée par Hubert Reeves en fait également mention :
    http://humanite-biodiversite.fr/evenement/wanted-appel-a-temoin

    « Un Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de lombrics (ver de terre), vient d’être détecté cet hiver dans trois localités françaises (Finistère, Alpes-Maritimes, Corse). Ce genre de ver n’existe pas naturellement en Europe. Dans les quelques pays où des espèces proches ont été récemment détectés, comme en Angleterre, on observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels. Son origine serait l’hémisphère sud, le plus probablement la Nouvelle-Zélande.

    Dans son aire de répartition naturelle, les lombrics ont développé des stratégies d’évitement qui leur permettent de se maintenir malgré ce prédateur. Mais en Europe, les lombrics ne sont pas préparés à cette menace. Or les lombrics sont des « espèces ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent la circulation de l’eau, elles réassimilent la matière organique du sol, la rendant disponible et exploitable par les végétaux. L’impact de leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels, serait un désastre. Les lombrics sont par ailleurs considérés dans beaucoup d’écosystèmes comme la biomasse animale la plus importante. Ils sont donc une ressource déterminante dans les chaines alimentaires, permettant à de nombreux prédateurs naturels d’exister (insectes, oiseaux, mammifères, amphibiens…). Leur disparition pourrait provoquer la disparition de ces autres espèces. »

    Idem pour le Journal de l’Environnement :
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/wanted-le-museum-traque-un-ver-predateur-de-lombrics,34493

    Je sais que les rumeurs vont très vite sur le net, mais puisqu’ils sont toxiques, je vais faire passer une annonce pour que l’on m’en envoie et je les testerai sur les merles qui viennent dans mon carré de pelouse.
    Je ne manquerai pas de vous tenir au courant hahahaha.

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