Edgardo et l’obsolescence programmée des ordinateurs

Disons donc Edgardo, bien que cela ne soit pas son nom. Admettons qu’il habite Maisons-Laffitte, bien que cela ne soit pas vrai. Ajoutons à ces précautions qu’il ne doit pas déclarer beaucoup ses activités, ce qui est un euphémisme. Et maintenant, allons-y. L’autre soir, traînant avec moi un lourd sac de voyage à roulettes, rembourré à l’intérieur d’un copieux oreiller, je me suis rendu chez lui. Code, vieil immeuble déglingué, cinq étages sans ascenseur. Trois portes sur le palier, dont la sienne, face à l’escalier, mais à main gauche.

Edgardo n’est pas français, et bricole, au noir. D’où ma venue. Je sors de mon sac à malices, outre ses protections et rembourrages un ordinateur acheté en 2005, IMac dans sa version 10.4.11. À l’époque préhistorique de son arrivée chez moi, c’était une sorte de Rolls-Royce dont 90 % des accessoires étaient, comment dire ? Accessoires, précisément. Je n’en avais nul besoin, mais comme ces charmants industriels – Steve Jobs, le fondateur défunt d’Apple n’a-t-il pas été constamment acclamé dans les gazettes ? – pratiquent la vente forcée, je n’avais pas le choix. Ou cet IMac, ou ballepeau.

Je me suis servi de l’appareil pendant des années, glanant ici ou là des mises à jour des logiciels qui me sont indispensables, par chance fort peu nombreux. Avec de plus en plus de difficultés. Réellement. Des messages apparaissaient avec une fréquence rapprochée sur l’écran, m’avertissant que bientôt, les versions utilisées ne serviraient plus à rien, ou presque. Or, comme dans un ballet chorégraphié, je me heurtais à un mur de plus en plus haut, sachant bien qu’il ne pourrait pas être franchi. Il me fallait « moderniser » mes logiciels, mais je ne le pouvais plus avec un appareil de cette puissance-là. Un Mac 10.4.11 est en effet, en ce mois de novembre 2013, une vieillerie, qu’on exposera bientôt dans les musées de leur monde délétère.

Il devenait ardu de télécharger au format PDF certains documents, ou d’ouvrir des textes Word trop récents. D’une façon générale, tout me poussait à acheter un nouvel ordinateur, dont les derniers-nés atteignent la hauteur 10.9. Une vague rumeur m’est parvenue, selon laquelle Apple vend désormais des machines dont le système d’exploitation commande – comme c’est pratique – de nouvelles machines. En bref, je crois pouvoir dire que j’étais coincé. J’allais devoir acheter, moi qui achète si peu. Ce n’est certes pas la somme qui me préoccupait le plus, malgré sa rondeur, mais plutôt la victoire proclamée de l’industrie dans ma petite vie de chaque jour.

Et puis Edgardo. À qui je raconte au téléphone ce qui se passe. Qui me suggère d’abord d’acheter une barrette de mémoire pour ma vieille bique d’ordinateur. Ce que je fais aussitôt, pour un prix de 29 euros. Qui me propose ensuite – Edgardo, bien sûr -, d’apporter mon ordinateur chez lui, ce que je fais, déballant devant lui, comme on a vu plus haut, mon vaste sac noir à roulettes. Edgardo devant sortir, il m’engage à revenir le lendemain. Et le lendemain, me voici de retour, intéressé, intrigué, déjà satisfait de n’avoir pas été tout à fait inerte.

Cette fois, j’y suis. L’opération du Saint-Esprit est terminée, et mon ordinateur, allumé, n’affiche plus 10.4.11, mais 10.6.8, ce qui le relance pour des années au moins dans la course folle au gigantisme électronique. La totalité du contenu est intact, Edgardo m’a ajouté une version 2011 de Word, le fonctionnement est incomparablement plus aisé, plus rapide, et le tout m’aura coûté 80 euros. 30 pour la mémoire, 50 pour Edgardo.

Morale de cette historiette ? L’industrie est par essence voleuse et gaspilleuse. S’entendre avec elle, comme veulent le faire tant de prétendus écologistes, est simplement bouffon. L’esprit public est à ce point à terre que nul ne voit, apparemment du moins, ce qui crève les yeux. Une société qui produirait des biens en fonction de l’intérêt général, pour ne pas dire universel, se comporterait évidemment d’une autre manière. Un ordinateur n’a aucune raison valable de mourir. Sa coque acier-plastique peut durer des siècles, et les pièces de l’intérieur pourraient facilement être numérotées de 1 à 20, ou si l’on veut compter très large, de 1 à 50. Chaque pièce, dotée d’une petite coque et de son numéro, pourrait être extraite par un enfant de six ans et changée après achat de sa remplaçante à la boutique du coin. Tout cela ne demande en vérité que des aménagements subalternes, mais mettrait à bas, il est vrai, tout l’édifice. Car la démonstration vaut pour la bagnole, la musique, la télé, le téléphone et le reste, presque tout le reste.

Avons-nous besoin de toutes ces merdes ? Non. Les achetons-nous ? Oui. Tel que délimité, voilà un gigantesque territoire politique, pratiquement neuf, qui nous permettrait, à condition d’y prendre pied, d’enfin mener de vrais combats d’avenir, prometteurs, émancipateurs. Il ne vous aura pas échappé qu’aucune force ne pose même la question des objets, de leur utilité, de leur usage, de l’aliénation massive qu’ils provoquent, du malheur et de la frustration qui accompagnent si souvent leur convoitise ou leur possession. Aucune force politique ne s’intéresse à ce qui serait pourtant un considérable levier pour commencer d’entrevoir une façon nouvelle d’habiter ce monde. Aucune.

À ce stade, que saurais-je ajouter ? Il faut inventer. Des formes neuves et des actions différentes. Ou des actions neuves et des formes différentes, dans le sens que vous voudrez. Je ne souhaite pas insister, mais vous, amis lecteurs, qui confiez vos espoirs à tel ou tel parti, pourquoi diable, alors qu’à l’évidence, rien ne vient ni ne viendra de ce côté-là ?

51 réflexions sur « Edgardo et l’obsolescence programmée des ordinateurs »

  1. En lisant je me suis dit, tiens el Edgardo va lui installer une distribution GNU/linux libre et totalement gratuite, ben non, bon. C’est dommage car s’il y a bien un domaine ou s’invente des formes neuves et des actions différente c’est bien là. Peut être même que tu n’aurais pas eu à changer ou rajouter de la mémoire.

  2. Bonjour,

    En vous lisant régulièrement j’avais l’impression que vous étiez plutôt critique des démarches individuelles écolo « citoyennes » (le terme est nul mais c’est le premier qui me vient), que c’est bien gentil d’avoir des ampoules basse consommation et d’être végétarien mais que ça fera pas venir le grand soir de la révolution écologiste.

    Bon je suis sensible à cette critique, parce que je suis moi-même végétarien (et presque au point sur les ampoules), et que je le suis aussi parce qu’au quotidien ça me permet de soulager cette horrible sensation d’impuissance, du « que faire ? comment sortir de cette situation catastrophique »… Et à côté j’essaye de voir ce qui se fait côté politique ou militant, associatif. Et bref je suis sensible à cette critique car je suis d’accord : ça ne suffit pas. Mais que faire…?

    Pour en revenir plus précisément à votre article qui parle d’informatique : oui, il existe des choses. Si votre matériel informatique en vient vraiment à ne plus fonctionner du tout (bientôt 10 ans, c’est pas gagné) et que vous devez acheter du neuf, tournez-vous vers des systèmes libres et simples comme la distribution linux « Ubuntu » par exemple, installée sur un ordinateur compatible dont vous avez choisi les composants (plusieurs petits revendeurs proposent de faire ça avec vous), et vous n’aurez plus ces problèmes d’obsolescence logicielle. Pour le matériel « en dur » lui-même, vous changerez les pièces le cas échéant en espérant que ça n’arrive pas trop vite.

    Cordialement

  3. Mon MacMini a été acheté en novembre 2006. Il marche comme une horloge. Cette année, le disque de 80Gigas est arrivé au bout (plein). J’ai donc relancé le vaillant guerrier informatique pour un 500Gigas et un peu de mémoire suppplémentaire. Je n’ai pas reconnu mon macmini: il était encore plus rapide sans chenger grand chose finalement.
    Ce qui me dégoute le plus? C’est le programmeurs qui imposent d’avoir les derniers ordinateurs à la mode. On leur écrit. Ils répondent que mon ordinateur est vieux et dépassé. Je répond qu’il marche super bien et tjs çà se finit pas des insultes type « vas chier », « t’as qu’à programmer ton soft, je suis pas à ton service connard » alors, forcément « on répond « pauvre con, reste dans ta cage ».
    Par exemple? Le programmeur de VLC qui oblige maintenant à avoir un mac 64bits alors que le logiciel marche sur un pc 32bits de y’a 10 ans.

  4. J’interromps ma lecture de cet article pour vérifier la version de mon vieux Mac à moi : 10.5.8.
    La série des messages anxiogènes évoquées me rappelle quelque chose…Pendant plus d’un an, à chaque ouverture de Firefox (et de Google Chrome à la poubelle depuis), j’y ai eu droit. Mon inertie semble avoir eu raison de tout ça : je n’ai absolument rien fait et maintenant tout va bien.
    Pas de morale à l’anecdote, mais un accord total avec la conclusion de l’article.

  5. Bonjour,

    Tout à fait d’accord avec vous ; c’est la vertu des petites boutiques pour qui le service signifie quelque chose.

    J’ai toujours mon PC de 2002 sur lequel je n’ai changé que la carte graphique et augmenté la RAM. Il tourne toujours, malgré il est vrai quelques lenteurs…
    Quant au portable de ma fille, qui plantait et surchauffait régulièrement, la manip nous a été expliqué par le vendeur : cela consistait à enlever la poussière qui s’accumule sous le ventilateur… C’est 2 fois 4 vis à ôter, un coup de pinceau, on revisse et ça repart comme neuf (total de l’opération 5 mn) !

    Il va sans dire que nous achetons là notre matériel neuf ; c’est sur mesure et moins cher.
    Fini tous ces logiciels inutile que l’on force à acheter (sans compter que souvent ils foutent le souc)…

    Bien cordialement
    Axel

  6. L’autre monde informatique est possible et il est là, gratos à la portée de tous. Allez voir la distribution GNU/linux Trisquel. Dans l’ombre des passionné(e)s ont passé des heures à la mise au point d’un système d’exploitation libre et gratuit. Et ça fonctionne super bien.
    Exit le moteur de recherche gougueul, utilisez duckduckgo.
    Microsoft office se remplace par libreoffice.
    A la poubelle Photochop, vive Gimp, illustrataur idem, viva inkscape.
    Je connais des gars qui se prennent pour des super pirates parce qu’ils utilisent des logiciels microsoft ou adobe avec des codes de sécurité dénichés sur le net. Ils ne font que travailler à faire de waurd, poweur poïnte, photochop, illustrataur, des standards de l’informatique qui si ça continue entreront dans le dictionnaire de la langue française, « je photochopise, tu photochopises,…. »
    Pour lutter contre la bouffe industrielle, on ne va pas la voler au supermarché, on se bouge le cul, on va dans une amap, on cultive son jardin etc… C’est plus fastidieux, mais ça en vaut la peine.

  7. Bonjour,
    La morale de l’histoire est juste mais l’exemple mal choisi.
    A peu près n’importe qui ayant un minimum d’intérêt pour la chose pouvait installer un système 10.6.8, pas besoin de rdv avec gorge-profonde.
    Il « suffit » d’acheter le système et de l’installer.

    Par contre la vraie arnaque c’est que l’ordi est bridé et interdit l’installation de systèmes supérieurs à 10.6.8 alors que la machine peut tout à fait le supporter.

    C’est ça la vraie obsolescence programmée de votre iMac et là, contrairement à une machine à laver ou autre, difficile pour le fabricant de prétendre que non non y’a pas d’obsolescence programmée puisque c’est quelques lignes de code qui empêchent la mise à jour…

  8. À tous,

    J’apprends plein de choses, et je ferai sûrement autrement la prochaine fois. Merci donc à tous ! Pour Marc, cette précision nécessaire : non, tout le monde ne peut pas installer seul un 10.6.8.C’est une illusion répandue chez ceux qui savent, mais elle masque le fait brut que 99 % des gens – et j’en suis – sont exactement, face à un ordinateur, comme une poule qui a trouvé un couteau. Non ?

    Bien à vous tous,

    Fabrice Nicolino

  9. Bonjour,
    la seule solution viable de long terme me semble tout de même de se débarrasser des horreurs Apple, Microsoft et autres logiciels privateurs pour utiliser, dans la mesure du possible, les seuls logiciels libres.

    Il ne devrait pas être difficile de trouver un vieil ordinateur d’occasion qui serait malgré tout suffisamment puissant pour réaliser vos tâches quotidiennes.

    L’avantage du logiciel libre, en plus de ne plus dépendre de viles industries qui nous poussent à la consommation, est qu’il est en général moins gourmand que ses équivalents propriétaires.

    Je ne suis pas un parfait exemple puisque mon ordinateur est récent, mais un peu tout de même, l’ayant choisi tout petit, et très peu consommateur d’énergie : j’utilise ainsi un petit VIA Nano 1,2Ghz, probablement équivalent en termes de puissance à un bon vieux Pentium 800, la consommation en moins.

    Et je peux faire tout ce dont j’ai besoin. Mon épouse utilise un ordinateur vieux de 7 ans (Athlon 64 3000+) dont la puissance suffit encore largement pour peu que l’on fasse attention à nos logiciels (c’est à dire, comme dit plus haut, pas de bouses Windows ou de logiciels Adobe, etc., qui eux, sont particulièrement gourmands).

    Bref, si vous le pouvez, je ne peux que vous recommander de vous tourner vers les logiciels libre et GNU/Linux, même avec votre Mac actuel, il doit bien y avoir une ou plusieurs distributions qui fonctionnent dessus (à vérifier tout de même, je n’en sais rien, n’ayant jamais eu de Mac)

  10. Obsolescence programmée? C’est surtout du marketing, parce qu’il n’est pas trés difficile d’améliorer son PC avec de la RAM supplémentaire, 1 DD plus grand, etc…
    Il n’y a guère que les gamers ou les développeurs pour avoir réellement besoin d’une machine dernier cri.
    Quant à « Edgardo m’a ajouté une version 2011 de Word », cher Fabrice, je ne pense pas que ce soit une version officielle! Peut-être que Libre Office, suite bureautique suivie et gratuite, serait plus adaptée.

  11. Je lis ce qui s’écrit et je me dis : c’est moi qui suis victime d’obsolescence, inapte à bidouiller les barrettes de mémoire, les puces des imprimantes au bout de leur course, les disques durs qui rament…
    Pire que ça, incapable du moindre intérêt pour ces manipulations, pressentant que, quoi qu’il en soit, je ferai mal, un peu moins mal peut-être, mais comment parler d’autonomie ou de liberté à propos de ces machines conçues pour nous dominer. L’autonomie, s’il elle existe, est à chercher du côté de la technique qui s’est affranchie de tout contrôle humain, de toute limite.
    Si bien que je songe de plus en plus à me passer de cette informatique, le jour viendra, j’espère et s’il advient, alors j’aurai le sentiment d’avoir gagné en liberté, en autonomie, vraiment.
    Je ne conteste pas tout ce qui peut aller dans le sens de l’économie, évidemment, je me coltine aussi ces outils numériques pour tenter de venir à bout de leurs défaillances à moindres frais (pour moi et pas seulement), mais ça m’ennuie profondément, ça m’agace et finalement, j’en ressors avec le goût amer des piètres arrangements et d’une course sans fin où je finis par m’essouffler.

  12. Fabrice, oui je sais que beaucoup sont à la ramasse devant leur ordi, d’où ma précaution « ayant un minimum d’intérêt pour la chose »… Et c’est bien pourquoi AppleCrosoft et cie drainent tant de fric !

  13. Un jour ou l’autre je devrais moi aussi courir chez un Edgardo avec son unité centrale sous le bras, ou bien tout balancer au recyclage, mais ce qui me retient, c’est de savoir que tout mon vieux matos informatique va arriver sur une plage du Ghana.

    Si vous saviez le nombre de bérets, écharpes, gants, mitaines, couvre-selles, et même, étuis de téléphone et d’ordinateurs portables que j’ai eu le temps de tricoter tandis que mon vieux PC s’allume majestueusement ou répond avec énormément de circonspection à un clic de souris…

    Vive la lenteur, l’hiver, et la pure laine !

  14. Je resert un peu ce qui a déjà été dit dans les commentaires plus haut : il faut utiliser les outils de la mouvance du logiciel libre qui a su remplacer pas mal de logiciels privateurs de liberté, aliénateurs à l’industrie du logiciel (qui est aussi piégeuse que les autres) par des logiciels totalement libre d’utilisation, de modification, de don.

    Avec le système GNU/Linux, par exemple le http://www.debian.org, on peut avoir tout ce qu’il faut pour remplacer un MAC ou un WINDOWS récent sur un vieux PC qui 10 ans ou plus. Il y a des « install party » régulièrement un peu partout en France pour apprendre à en profiter.

    On peut aussi consulter le prêtre de l’église d’EMACS sur http://www.stallman.org pour moins de matérialisme…

  15. Portable MSI acheté en 2003, Ubuntu de longues années, puis Linux Mint. Il respire fort, mais fonctionne du tonnerre 🙂

    Je vise 15 ans minimum pour chaque objet électronique que j’achète.

  16. Bonjour,

    A défaut de passer sous linux, si cela semble trop ardu, il reste très facile d’échanger word par LibreOffice.

    Dans l’école primaire de ma femme, tout les ordinateurs démarrent sous Ubuntu, c’est pas grand chose, mais les gamins sortent ainsi un petit peu du conditionnement imposé.

  17. Je suis au Togo j ai un telephone portable qui a 5 ans j ai changé l écran ici pour 10 euros et j ai fais reboosté mon ordi vieux de 6 ans pour 20 euros et ça marche très bien oui on nous prend pour des neuneux des pompes à fric au nom de la croissance de la sacro sainte ECONOMIE

  18. 🙂

    J’attend avec patience que vous dormiez tous et toutes pour venir mettre le bazar dans le dortoir, a propos de ce sujet …. :o)

    Bonne nuit,

  19. A ceux qui « savent » et aiment un peu cela (quand même) : mon ordinateur est pour moi un outil aussi chiant qu’un marteau ou une masse (sûrement davantage d’ailleurs…) ! A cela près qu’il est bien plus compliqué à réparer.
    Alors oui, devant un ordinateur je suis aussi « comme une poule devant un couteau ». C’est exactement ça et je ne sais absolument pas non plus installer une barette de mémoire sans l’aide d’un Edgardo local… Soyez réalistes les gars !
    Vous me faites penser à tous ceux qui « savent » et à qui on demande un tuyau en informatique justement : au bout de trois mots d’explication, le débit ou le jargon font qu’on ne comprend plus rien et que l’échange ne sert plus à rien sinon à enfermer celui qui sait dans ce qu’il sait et celui qui ne sait pas dans son ingnorance…
    Bon, rien de grave mais … ce n’est pas si simple que ça de bidouiller un ordi (et d’aimer le faire et d’accepter de prendre du temps pour… une horreur pareille !).

  20. bonjour fabrice’

    nous donneriez-vous le contact de cet edward aux mains d’argent? c’est que mon ordi est également à l’agonie, et que je suis moi-aussi une poule sans tête au rayon informatique

    j’ai l’habitude d’aller à réseau 19 (à paris 19ème) pour lui donner des petits coups de fouet mais la dernière fois ils m’ont conseillé de m’en débarrasser..

    quoi?

    après 10 ans de bons et loyaux services?

    10 ans… un portable… ça vous épate, n’est-ce pas?

    donc si qqun sur cette planète pouvait transformer cette vielle carlingue en ford mustang, je prends!

    ça m’épargnera les heures perdues à la recherche d’un nouvel ordinateur (le moins polluant, fait en france, non pensé pour aller dépérir dans une vieille contrée chinoise spécialisée dans le tri du matériel électronique, qui dure dans le temps, etc… bref, la mission impossible)

    allez’

    et merci’

  21. ^^

    Hum,hum,

    Je déteste cela. Faire du mal en mots. La vérité en parole? A vous tous de voir!

    Informés comme nous le sommes, nous ne pouvons refuser l’évidence que toutes les technologies actuelles qui sont mises a disposition de la clientèle ne sont fabriquées que pour ensuite claquer au bout de trois années. Difficilement réparables. Démontage sans casse complète presque impossible, pièces de rechanges souvent inconnues au bataillon, les pas doués de la bricole, attention, s’abstenir!

    J’avoue qu’en lisant vos commentaires, certes instructifs pour qui comprend le langage informatique, j’en perd mon français! C’est plutôt un truc de garçon, non?

    C’est mon deuxième PC. Le premier ayant rendu son tablier suite a un gros orage, rien a récupérer, HS total. Le second est d’occase, et prêté. Qu’il casse sa pipe, je n’en reprendrais pas. Pas vraiment l’utilité. C’est pratique pour se tenir au courant des informations non divulguées sur les médias a gogos, pour faire « connaissance » avec des personnes remarquables, dotés d’un pouvoir de lucidité, de sagesse étonnant, mais il suffit d’observer autour de soi, pour être fixé ce qui s’en vient.

    « Avons-nous besoin de toutes ces merdes ? Non. Les achetons-nous ? Oui. »

    OUI? Merci Fabrice, mais vous ne pouvez répondre a nos places. A la place de tout ceux qui s’expriment sur votre blog. Que savez vous de ce que nous achetons, comment et avec quelle « modernité » nous vivons. La seule chose dont vous pouvez être assuré, c’est que nous communiquons avec le moyen dont vous avez si judicieusement le sujet. Le reste ….

    Nous tournons en rond.
    Tous et toutes.
    Même sans obsolescer.

    A qui cela sert il de pester contre le nucléaire, chacun devant son PC, lumières allumées? Si ce n’est qu’une.

    A quoi cela sert il de râler contre l’industrie du pétrole, et d’utiliser sa voiture très souvent?

    A quoi cela sert il d’avoir des poules, et de sortir sa poubelle a ras bord toutes les semaines?

    Tout les efforts fait par les amoureux du vivant, de la Terre, ne seront pas assez pour changer la donne. Il est trop tard. En « revanche » que ceci ne nous empêche pas de continuer a faire pour le mieux. Merci a toutes et tout, vous qui tentez de changer cette societé en plus bon et juste.

    Bien a vous tous, toutes,

    PS. Fabrice. Avant de lire votre texte, des villois (de la ville) ont amenés une valise a roulette noire remplie a bloc, de joujoux a réparer. Oh surprise! Deux mini PC pour bambins de 3-4 ans.

    Voila, 🙂

  22. Moi, j’ai trouvé un réparateur formidable dans le 20e. Il a pignon sur rue, et il répare tout. Mon sèche cheveux pour 15 euros, ma machine à coudre (Singer l’aurait déclaré morte) pour 80 euros, le vieux projecteur 8mm de Simonne pour 80 euros, après avoir cherché les pièces de ce modèles débtut des années 60 pendant qq temps ! Sa boutique est un caverne d’Ali Baba, il est adorable. Il a pris l’ordinateur d’une jeune femme, mais je ne sais pas comment il s’en est sorti. C’était un vieux portable qui ne s’allumait plus, sauf sur un écran annexe.
    Soutenons ces artisans qui ont des mains en or !

  23. Mais oui, voilà en effet un territoire politique neuf. L’absence de politisation des pratiques d’achat -ou plus exactement l’incapacité à penser l’achat quotidien comme une pratique politique- est un véritable manque.
    Il me semble cependant que ce manque peut s’expliquer à partir des idées mêmes qui sont contenues dans ton texte. En effet, pour être en mesure de concevoir que l’achat quotidien est un acte politique (un acte par lequel nous encourageons et validons des politiques industrielles menées par les industriels), il faut nécessairement penser l’acheteur comme le point de départ, comme la cause du processus. Or, la pensée de gauche, surtout depuis Marx, fait des structures économiques le point de départ. Par exemple dans ton texte, tu insistes sur le fait que l’activité de l’industrie et ta passivité (l’industrie arnaque, force des achats, etc.). Au contraire, selon moi, et en quelques mots, c’est en inversant le schéma et en pensant l’acheteur comme source de ces conduites délétères que nous serons en mesure de réaliser la nature politique de l’achat quotidien.

  24. 10.2.8 (après J.C. quand même) et les pages de Planète sans visa s’affichent sans problème. Je me passe de YouTube comme je me passe de la télé ; j’évite les sites pleins de pub et de scripts qui me forcent à quitter Firefox 2.0.0.20.
    Une de mes premières expériences d’incompatibilité : sur le site de de ma ville, page déchetterie – pour savoir comment trier chacun de mes déchets. Or pour y arriver, il faut leur amener son ordinateur tous les deux ans et en acheter un neuf, car l’information est une animation que j’étais incapable de voir (mais qui a dû permettre à des « créatifs » de se goinfrer).
    Ensuite j’ai rencontré un éboueur qui m’a dit qu’il mélangeait les poubelles jaunes et les poubelles noires jusqu’à ce que l’usine soit capable de les traiter séparément.
    Et je continue de mettre la couche du bébé dans la poubelle noire, parce que c’est le geste qui compte…

  25. ça y est, moi aussi je convertis au bon format : un ubuntu ici, un toutou linux par là en système d’exploitation libre et gratuit (à la place donc de Macdow$) sur des vieilles bécanes prêtes à être jetées et ça repart vif et rapide ; Sinon juste LibreOffice (à la place de la suite de chez microdow$).

    Enfin, savez-vous qu’en achetant un ordi avec window$ pré-installé, vous pouvez vous faire rembourser ce système d’exploitation ? à condition d’y mettre autre chose : ubuntu par exemple ? Et ça vous rapporte de 15eur à 100eur selon le fabricant !

    Plus d’infos : http://bons-constructeurs-ordinateurs.info/

  26. « Aucune force » ? Sauf si on sort de chez soi en quittant son écran… il y a pas mal de gens qui s’organisent pour bidouiller, et qui s’organisent aussi politiquement. Si on met le pied dans les réseaux de gens en lutte, on tombe facilement et rapidement sur des camarades qui s’intéressent à ça.
    Cela dit, perso bidouiller mon petit ordi pourrave ne m’intéresse pas des masses, ne voyant nos dépendances à ces bidules que comme le reflet de notre désorganisation politique à plus large échelle.
    Je voudrais aussi réagir au dernier message de Baptiste : certes en tant que consommateur-rice, on peut jouer un rôle politique. Mais cela fait longtemps aussi qu’on sait que dans le capitalisme, ce n’est pas la demande qui induit l’offre, mais l’inverse. Nier la réalité du rouleau-compresseur des rapports de production et en appeler au consommateur-citoyen est une illusion, du moins à grande échelle.

  27. Lionel :
    Oui je suis tout à fait d’accord avec toi. GNU/Linux est un système libre qui peut être utilisé à toutes les fins, même les pires. Mais il est certain qu’il permet à tout un chacun de se libérer des aliénations mise en place par l’industrie du logiciel, telle que celle que dénonce Fabrice dans son billet.

  28. L’industrie de l’informatique a réussi quelque chose d’assez exceptionnel :
    imposer le rythme de la technologie au consommateur plus encore qu’ailleurs.
    Dès sa mise au point, cette nouvelle industrie voit qu’elle va savoir proposer des systèmes doublant de puissance tous les 2 ans (fameuse loi empirique dite de Moore). Pour exploiter le filon, il va donc falloir embobiner à grande échelle car le besoin n’est pas sur de tels rails.
    Les fabricants de composants électroniques, d’ordinateurs, de télécommunication et de logiciels ont uni leurs efforts et y sont parvenus à un niveau inégalé.
    Première chose à régler : l’addiction du client. Au début le marché est professionnel, mais atteind vite ses limites. On recrute donc dans le grand public en surfant sur le mirage de la nouveauté, de l’image, de la facilité, du lien social.
    Deuxième point délicat : rendre obsolètes des appareils encore tout prêts à fonctionner. Main dans la main les grandes firmes inventent un cercle très vertueux. La toute dernière version du logiciel imposée par des fallacieux prétextes (fonctionnalités et fiabilité améliorées, sécurité accrue, ergononie meilleure, incompatibilité avec des versions antérieures ou des produtis tiers, vente forcée avec l’achat de matériel neuf, version précédente non maintenue, …) ne donne satisfaction qu’avec le surcroît de puissance de la dernière génération du matériel, quitte à ce qu’elle exécute 80% de traitements inutiles. Le malheureux accroché à sa vieille version logicielle et le galeux soudé à son vieux matériel sont rapidement de peu enviés croutons condamnés à l’isolement et à la commisération.
    Troisième alinea du processus : fabriquer tout ça sans trop débourser. La mondialisation toute fraîche offre sur un plateau des lieux où on peut impunément asservir la main d’œuvre et empoisonner la nature.
    Dernière phase : faire disparaître tous ces appareils précocément « has been » de la conscience de l’utilisateur. Là encore, un petit coup de coude à nos amis sous-développés pour qu’ils veuillent bien se dépatouiller en silence du matos qu’ils ont généré et qu’on leur retourne avec plaisir.
    Deux pré-requis indispensables pour que le système fonctionne, partagés avec les autres industries ont été parallèlement traités. Les coûts de transport ont été sous-évalués (merci au pétrole). De l’électricité abondante a permis d’alimenter les machines dites « client » surdimensionnées (80% de traitements inutiles) et les réseaux et centres de calculs qui les interconnectent ( merci à l’atome).
    Edgardo dans tout ça, permet de jouer encore un peu dans les failles du système. Mais son champ d’action se rétrécit. Le smartphone, ordinateur miniaturisé s’il en est, laisse peu de place à ce genre de performance. C’est le modèle de rêve qui est maintenant recherché (voir la grande mode du « Cloud », les évolutions de windows et office, la mainmise de Google) : un terminal blindé connecté à des serveurs centraux situés on ne sait où, bien inséré dans la main du petit homme.

  29. @Juanito

    Je suis confus -et intéressé- par ta remarque. Je ne suis pas sûr qu’il soit nécessaire de nier tout rôle aux structures économiques pour proposer une politisation des actes d’achat.
    Il me semble même que ce genre de juste milieu est nécessaire si l’on ne veut pas tomber dans des absurdités. Imaginer que nous sommes entièrement à la merci des politiques et des décisions des industriels n’est tout simplement pas réaliste.
    De plus, je vois mal ce qu’on aurait à gagner par une telle vision si ce n’est une déresponsabilisation complète. Il y aurait bien un système industriel aveugle et destructeur mais les individus concrets qui achètent les produits et valident de ce fait ce système n’auraient pas de possibilité d’action.
    Évidemment, cela peut sembler dur de réaliser que, loin d’être des victimes d’un système industriel, nous en sommes en fait les principaux soutiens. C’est parce que nous validons chaque jour -par nos achats- ces logiques industrielles qu’elles existent et qu’elles sont en mesure de mettre en danger les équilibres écologiques.
    Ou bien va-t-on soutenir que même si personne n’achetait de produits dangereux les industriels les produiraient ?

  30. Bon salut je me lance même si j’approuve tout ce qui a été écrit: que va t’on faire à court terme de tous ces travailleurs qui fabriquent de l’obsolescence programmé puisque la durée de vie des produits va très fortement augmenter?
    Chômeurs a bonnets rouges?
    Paysans bio?

  31. Freddi,

    C’est une question centrale, en effet, qui n’appelle aucune réponse satisfaisante, à mes yeux en tout cas. Je te dirai seulement que cette révolution d’un genre nouveau, si elle se produit, ne pourra que s’étendre sur une période de transition importante. Ce qui ne règle rien, certes, mais permet au moins de se dire que le temps n’est pas seulement un ennemi.

    Bonne fin de soirée,

    Fabrice Nicolino

  32. Bonjour,

    Des populations du monde entier font face à une pression toujours plus forte des projets de grandes infrastructures et d’extractions de ressources naturelles qui leur sont imposés, qui causent des dommages à la nature et l’environnement, et dans la plupart des cas qui sont au service d’intérêts financiers et spéculatifs et non pas des intérêts des populations.

    Les propositions visant à « compenser » les dommages causées par ces grandes infrastructures se multiplient de par le monde. De façon comparable à la compensation carbone, la compensation biodiversité est basée sur l’idée qu’il serait possible de recréer ailleurs tout ou partie d’un écosystème qui aurait été détruit, y compris en achetant des crédits à une banque d’habitat naturel. La compensation biodiversité est justifiée et promue par banques de développement régionales et multilatérales, ainsi qu’à travers des réformes législatives.

    De nombreux groupes de la planète ont contribué à la rédaction de cette déclaration qui affirme « Non à la compensation biodiversité ». La nature est quelque chose qui ne peut être déplacée ainsi, pas plus que les dommages causées aux populations et territoires peut-être compensés et échangés.

    La déclaration est disponible en plusieurs langues (English, French, Romanian, Finnish, Spanish, Portuguese, German, Italian) sur ce site Internet : http://no-biodiversity-offsets.makenoise.org/ et en français en pièce jointe et ici : http://no-biodiversity-offsets.makenoise.org/francais-2/.

    Pour signer cette déclaration comme groupe, réseau, association, collectif, il suffit d’envoyer un mail à : nobiodiversityoffsets@gmail.com avant le 15 novembre 2013.

    Les signatures individuelles ne seront pas prises en compte.

    Bien cordialement

    Elena, Hannah et l’équipe de rédaction initiale.

    Signataires (au 24 octobre)

    Accion Ecologica (Ecuador)

    African Conservation Foundation (United Kingdom)

    Aliança RECOs – Rede de Cooperação Comunitária Sem Fronteiras (Brazil)

    Attac (France)

    Both ENDS

    Carbon Trade Watch

    CEEweb for Biodiversity

    Centro de referencia do movimento da cidadania pelas aguas florestas e montanhas Iguassu Iterei (Brasil)

    Corporate Europe Observatory

    Counter Balance

    Ecologistas en Accion (Spain)

    FERN

    Food & Water Europe

    Food & Water Watch

    Forest Town Nature Conservation Group (UK)

    Friends of the Earth US (United States)

    Friends of the Siberian Forests (Russia)

    Indian Social Action Forum – INSAF (India)

    International Scientific Forum “Danube – River of Cooperation”

    Iterei – Refugio particular de animais nativos – Portaria IBDF 163/78 (DOU 20/04/1978), Membro oficial da sociedade planetaria (Unesco projeto BRA022/1998) (Brasil)

    Movimento Mulheres pela P@Z! (Brazil)

    New York Climate Action Group (United States)

    Re:Common (Italy)

    School of Democratic Economics

    Terrae Organizacao da sociedade civil (Brasil)

    The Corner House (United Kingdom)

    TNI – Transnational Institute (The Netherlands)

    VZW Climaxi (Belgium)

    World Rainforest Movement (WRM)


    Maxime COMBES
    maxime.combes@gmail.com // Twitter : MaximCombes
    +33 6 24 51 29 44 // skype : maxime.combes
    Alter-Echos (www.alter-echos.org)
    La nature n’a pas de prix, les méprises de l’économie verte, en librairie.

  33. Freddi,

    « Bon salut je me lance même si j’approuve tout ce qui a été écrit: que va t’on faire à court terme de tous ces travailleurs qui fabriquent de l’obsolescence programmé puisque la durée de vie des produits va très fortement augmenter? »

    La réponse la plus logique, à mon sens, est que, si la durée de vie augmente, alors on a moins besoin de travailler pour changer le matériel.
    Donc les gens pourront travailler moins – ils le peuvent déjà mais ne le font pas par manque d’imagination – que faire hors économie ?

    Les individus de la société capitaliste sont Le travail, ne vivent que pour le travail et ont une vision erronée de l’histoire, pensant que l’homme a toujours travaillé pour vivre. Or le travail pour l’argent, appelé travail abstrait, c’est la médiation sociale de la société capitaliste, le fétiche social.

    Donc travailler moins, passer à temps partiel, laisser du travail pour les autres. Ca crée de l’emploi.
    Ça devrait être interdit d’avoir deux temps plein par foyer.

  34. Je voudrai faire écho à ces dernières interventions en rapprochant ce débat de celui proposé sur un autre site à propos du film Super Trash.
    Je n’ai pas vu ce film, seulement quelques extraits. C’est effroyable !.
    Mais les commentaires sont aussi très inquiétants. Ils pointent tous du doigt les « dérives d’un capitalisme extrême ». Dire les choses comme cela me semble déjà ignorer les solutions. Le gaspillage des ressources n’est, à mon avis, pas une conséquence, mais bel et bien le moteur de notre économie marchande. Sans gaspillage il n’y a plus ni profit d’un coté, ni travail de l’autre. Vouloir éliminer les conséquences en conservant le dogme de l' »économie de marché », est forcément voué à l’échec.
    Et je ne parle pas de l’économie parallèle qui consiste à conserver le principe de l’économie de marché en supprimant toutes les contributions « collectives ».

  35. Détruire et recréer, comme après une guerre, c’est bien connu : c’est bon pour le PIB. Car c’est bien là la seule chose que la valeur est capable de faire: se mesurer elle même. Les considérations éthiques, écologiques ou tout autre en ique (et nunc) lui sont étrangères. Tant que l’être humain cherchera à mesurer la valeur de son produit dans un autre ou bien qu’on l’éduquera de la sorte (rapport efforts/résultats, performances, classement et toutes ces foutaises qui ne produisent rien que de l’échec en masse), à défaut de croire qu’il « baise » l’autre, il se fera totalement avoir à terme.

  36. @ Fred

    ali baba se trouve à quelle adresse?

    @ Loz

    super ton lien ( http://bons-constructeurs-ordinateurs.info/) ainsi donc il existe encore des ordinateurs fabriqués en france? je n’ose y croire.. attends, je relis.. la maison-mère est française… la construction aussi?

    Anti-Bug-Computers / Keynux / LDLC / PCLF… je n’avais jamais entendu parlé de ces marques..

    à ta connaissance, sont-elles de qualité?

    les bricoles dont tu parles (= retaper un vieil ordi), y arrives-tu même lorsque la carte mère est ancienne (= plus de 10 ans)? même sur un portable?

    @ tous

    connaissez-vous des structures qui récupèrent les vieux ordi? pour les désosser, réutiliser les pièces, etc.
    ah, je viens de trouver ça: http://www.jetersonordi.com/
    vous savez ce que ça vaut? que font-ils des ordis envoyés?

    @ Freddi

    qqs pistes (en partie intuitives donc en partie bêtes): des réparateurs / des fabricants des matériaux nobles (si nombres de produits sont obsolètes – les ordinateurs, mais aussi paires de pompes, les miennes ne durent jamais plus de 6 mois – n’est-ce pas également car fabriqués à partir de matière de moindre qualité? plus facile et rapide à produire mais peu solide).. la qualité requiert temps et main d’oeuvre / les artisans de filières inexistantes ou quasi à ce jour: la compostage de nos déchets organiques

  37. Super Trash : l’envers du décor pour notre société de consommation. Ce que l’on voit dans ce film dépasse ce que l’on pouvait imaginer.

  38. Un conseil, enregistrer vos fichier textes en format RTF “rich texte format”, utilisable par toutes les versions d’open office ou de world

  39. Bonsoir Freddi,

    Chômeurs a bonnets rouges?

    Ben non! Pas de chômeurs a bonnets rouges ni de http://www.lavande-lingerie.com/lise-charmel-serti-guipure/2969-soutien-gorge-co.html

    S’il nous faut remettre tout en état propre et naturel, il y a du travail pour quelques centaines d’années. Pour toutes et tous.

    Les 70 dernières années ont fait plus de dégâts que toutes celles d’avant. La fée électricité étant passée par la!

    Cordialement,

  40. J’ai la meme experience que celle racontee dans ce joli article, avec d’autres « Edgardo », a qui moi aussi je dois beaucoup!

    C’est drole, que l’industrie qui a base tout son argumentaire commercial sur la « simplicite ». la « liberte » et la « transparence », et, au sein de cette industrie, l’entreprise qui, visiblement, se place a l’avant-garde de cet argumentaire, soit de plus en plus dependante de toute une profession de bricoleurs plus ou moins autodidactes, specialistes passiones qui nous allegent d’un poids considerable, indigeste, qui est d’essayer de comprendre ces incomprehensibles machines par lesquelles transitent une quantite toujours croissante de nos energies.

    C’est bien sur vrai, et tout a fait logique, que l’industrie travaille a reduire le plus possible la possibilite qu’il existe des « Edgardo ».

    Mais leur existence n’etait pas vraiment prevue non plus, et Bill Gates, Steve Jobs, furent aussi des « Edgardo », mais avec des dents plus longues!

  41. Tiens tiens… 10.4.11, c’est exactement mon cas. J’aimerais bien rencontrer un Edgardo.

    Cependant je connais depuis plus de 15 ans un bon « généraliste », rue Pascal (à Paris), spécialisé dans l’occasion de Pomme (et pas que); je trouve qu’il mérite d’être connu.

  42. lucie : « ainsi donc il existe encore des ordinateurs fabriqués en france? »
    Mouai, il ne faut pas rêver non plus. Pour les « compatibles PC », n’importe qui ayant un peu de temps et de connaissances peut « fabriquer » un PC. Et si comme moi, vous préférez vous adresser au petit assembleur au coin de la rue (pour être sûr que les composants sont vérifiés, testés et garantis), il vous « fabriquera » aussi un PC « made in France ».

    Ces machins ne sont que des meccanos très standardisés dont toutes les pièces se trouvent dans le commerce.
    Maintenant, ce « made in France » ne concerne justement que l’assemblage et l’étiquette collée sur la boîte. La quasi totalité des pièces, du boîtier au microprocesseur, sortent de très grandes usines dont la majorité sont en Chine ou dans des pays à bas coût. Seuls les composants haut de gamme ou « sensibles » sont encore produits aux USA, au Japon ou en Europe.

    Pour l’obsolescence, c’est un peu plus compliqué.
    Pour utiliser un traitement de texte, un tableur ou des logiciels simples, un ordinateur vieux de 15 ans ferait l’affaire. Pour la majorité des utilisateurs, un traitement de texte ou un tableur vieux de 15 ans aussi suffiraient largement.

    Pour le web, la tendance actuelle est à de plus en plus d’utilisation de HTML 5 et de JavaScript qui demandent pas mal de ressources et les vieux ordinateurs risquent d’être assez vite dépassés.
    Ici, c’est tout le modèle Internet qui est en cause. Les machines étant plus puissantes, les développeurs peuvent utiliser d’autres technologies logicielles, ce qui pousse les vieilles machines vers la décharge.
    Ce n’est pas franchement plus rapide, c’est plus joli et plus ergonomique selon certains goûts mais est-ce utile, surtout si l’on s’intéresse plus au contenu qu’au contenant ?

    Enfin, il y a quand même des usages où il y a eu de gros progrès justifiant et nécessitant des machines plus puissantes.
    C’est le basculement de l' »analogique » au numérique en photo, illustration, musique et vidéo.
    Les possibilités de traitement numérique, qui ont rendu plus accessible et moins coûteux ce qui se faisait avant « à la main », avec du matériel et/ou des produits coûteux, a permis de démocratiser le traitement photo, le traitement et le montage vidéo, ainsi que l’autoproduction musicale.
    Beaucoup pour le pire, certes, mais aussi avec du bon. Ces techniques, alliées à Internet, ont permis quand même l’éclosion et, surtout la diffusion, d’œuvres véritables qui n’auraient jamais vu le jour avant ou qui seraient restée inconnues.

    Le revers étant la création d’un nouveau marché, en photo et vidéo par exemple, où l’obsolescence est encore pire qu’en informatique. Il s’agit d’ailleurs pour l’instant d’une obsolescence qualitative plus que programmée, les technologies évoluant rapidement (du moins jusqu’à maintenant car les évolutions semblent marquer le pas, en attendant de nouveaux matériaux pour l’instant expérimentaux).

    Personnellement, je pratique la photo, tant pour des besoins professionnels que pour le loisir. Très franchement, je ne regrette ni l’argentique, ni même mon « vieux coucou » d’appareil photo numérique dont les performances étaient en dessous des miennes. Tout comme je ne regrette pas mon PC de 2002 pour le traitement des images (aucune différence pour taper un texte).
    Avec mon matériel actuel, dont la conception a quand même 3 ans, c’est le bonhomme qui est en-dessous du matériel, il n’y a donc pas d’urgence à changer.

    Actuellement, dans le numérique et pour certains domaines, même sans vouloir absolument avoir le dernier produit sorti, il est quand même assez difficile de faire tenir le matériel plus de cinq ou six ans car il y a de réels progrès.

    Bref, pour le numérique, même si l’obsolescence programmée est aussi un vrai problème, selon les utilisations, c’est moins simple que pour les lave-linges. Le vrai problème est dans l’ensemble du modèle économique, la concurrence et le financement de la R & D nécessitant de produire et de vendre à jet continu même si les améliorations sont ridicules.

  43. Bonjour,

    Pour reprendre l’image de la poule et du couteau, je dirais que rien n’interdit à la poule d’apprendre à s’en servir 😉 !

    J’utilise un PC vieux de huit ans et suis sous Linux (Ubuntu puis Debian) depuis six ans. J’ai juste ajouté une barrette de ram de 1 Go.

    J’étais moi aussi une poule devant un couteau. Il existe heureusement pour toutes les poules beaucoup de ressources sur le Net pour apprendre à installer Linux : manuels d’installation en ligne (tutoriels) avec captures d’écran et langage accessible à toutes les poules avec chaque étape détaillé.

    Les Linux d’aujourd’hui ont toutes maintenant un installateur graphique et tout est fait en une 1/2 heure. Avec traductions en français en prime du moins pour les Linux les plus répandus (Ubuntu, Debian, Fedora, Open Suze…)

    Connaissances requises : savoir lire, bien suivre les étapes, lire la doc avant l’install’ plutôt que de chercher à « deviner » comment ça fonctionne, savoir cliquer et cocher des cases et .

    Partitionner un disque dur (une des étapes de l’installation) est un jeu de poussin 😉

    Il y a aussi de très bons forums d’entraide en langue française.

    J’ai sauté le pas alors que j’étais « poule » et tout a très bien fonctionné, ça tourne comme une horloge depuis. La poule a trouvé le couteau, a lu le manuel et a poignardé Microsoft 😉

    Mon PC de 2005 est géré par une Linux régulièrement mise à jour, évolutive contrairement au vieux XP d’origine.

    Le jour où je dois changer de PC j’irais chez un monteur de PC et lui demanderai une machine sans système d’exploitation et compatible Linux.

    La notice de mon PC actuel est scandaleuse, elle proscrit totalement l’ouverture de la tour qui est pourtant indispensable au bon entretien du matériel. Par exemple, un dépoussiérage annuel sans lequel le PC aurait grillé. Mon premier dépoussiérage interne m’a fait gagner 5° (température du processeur) ! Connaissances requises : maîtrise du tournevis (2 vis à enlever).

    Ajouter de la ram est simplissime, il y a des espaces vides pour accueillir une ou deux barrettes supplémentaires, c’est prévu pour ! Ça prends deux secondes. Bon, ok, trois secondes…

    Vive les poules qui apprennent 😉

    Et je ne suis pas un « bricolo », j’ai juste lu quelques manuels de base et ai « osé » ouvrir la boîte.

  44. Nous avons démontré le lien entre obsolescence du matériel informatique et logiciel en 2010 (voir http://www.greenit.fr/2010/05/24/logiciel-la-cle-de-l-obsolescence-programmee-du-materiel-informatique/) et défini plus récemment l’obsolescence logicielle ici http://www.halteobsolescence.org/quest-ce-que-lobsolescence-logicielle/.

    La clé consiste à ne mettre à jour son système d’exploitation et ses logiciels que lorsque c’est absolument indispensable. Et à n’utiliser que des formats standard ou très bien supportés, par exemple RTF pour les traitements de texte plutôt que ODP ou OpenXml, etc.

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