Il est des lectures heureuses. Seulement, il ne faut pas les louper. Or j’ai failli passer à côté du rapport (ici) nommé « Expertise collective scientifique “l’Ours brun dans les Pyrénées” du Muséum National d’Histoire Naturelle ». Je dois reconnaître que le titre n’est pas engageant, mais si l’on se plonge dedans, cela devient passionnant. Si. Avant de commencer, deux mots sur l’Ours. Cet animal grandiose a été le vrai roi du territoire qu’on appelle la France pendant des centaines de milliers d’années. Et même quand les hommes ont commencé à défricher et à piéger, il demeurait une sorte de dieu sylvestre auquel les peuples présents ici rendaient d’innombrables cultes. Je renvoie à l’admirable livre de Michel Pastoureau, L’Ours, histoire d’un roi déchu (Le Seuil, 2007).
Le monde de la vitesse et de la machine pouvait-il cohabiter avec la Bête ? En tout cas, il ne l’a pas fait. Le XXe siècle a marqué la fin du monde de l’Ours. Le dernier des Alpes a été aperçu en 1937, alors qu’il en restait une grosse centaine dans nos vastes Pyrénées. Et puis probablement 70 en 1954, et puis trente, et puis quelques-uns, et puis un seul, cantonné dans l’Ouest béarnais, entre vallées d’Aspe et d’Ossau. Il ne reste donc qu’un mâle héritier de cette prodigieuse histoire, que les hommes appellent Cannelito, né en 2004. Il poursuit sa vie au Béarn, sans pour le moment rencontrer âme sœur. Côté Béarn, c’est râpé, car en tout état de cause, il n’y aura plus jamais d’ours né d’un père et d’une mère pyrénéens. Précisons que Cannelito lui-même a pour père un ours « slovène ».
Slovène ? Oui, car parallèlement, et pardonnez si je survole, l’État a accepté sous la pression de quelques braves, parmi lesquels je souhaite citer Roland Guichard et Jean-François Breittmayer – il y en a d’autres, évidemment ! -, une timide réintroduction. À partir de 1996, quelques ours ont été prélevés en Slovénie – un pays presque 30 fois plus petit que la France qui abrite…400 ours – puis relâchés dans les Pyrénées centrales, où il n’y en avait plus aucun. Vous avez sûrement entendu parler de Ziva, Melba, Pyros. Au total, huit ours ont été relâchés et compte tenu des naissances depuis, les Pyrénées comptent au moins 22 ours en liberté.
C’est dans ce contexte que paraît en septembre l’expertise du Muséum, rédigée par des spécialistes indiscutables, dont Luigi Boitani, un biologiste de réputation mondiale que j’ai eu l’honneur de rencontrer à Rome il y a une douzaine d’années. Que dit le texte ? Des choses limpides : dès demain, nos splendides Pyrénées pourraient abriter 110 ours, car sur le plan biologique, les ressources sont là. Et même 250 si l’on prend en compte un territoire plus vaste où les ours circulent sans s’y installer. Mais la situation actuelle conduit au dépérissement et à la consanguinité. Non seulement les deux populations – Béarn et Pyrénées centrales – ne sont plus connectées, mais le pool génétique des ours « slovènes » est trop restreint. Dans le jargon des spécialistes, le statut des ours est jugé « défavorable inadéquat ».
En fait, sans réintroduction rapide dans le noyau central, la consanguinité menace à dix-quinze ans, et peut-être avant. Il faut donc agir, et la meilleure façon de le faire est de renforcer simultanément les deux populations, celle du Béarn et celle des Pyrénées centrales. C’est « de loin le meilleur plan en ce qui concerne la viabilité de l’Ours brun dans les Pyrénées ». En résumé, et pour seulement préserver les chances d’un avenir viable, il faudrait vite relâcher entre 7 et 17 ours. Pour les ennemis de la nature et de la vie sauvage, cette perspective est comme un chiffon rouge agité sous leur nez. Je crois que beaucoup d’entre vous n’imaginent pas la bassesse, l’imbécillité et la violence verbale de ceux qui réclament la mort des ours. Il faudra songer à faire un florilège de leurs délires, mais ce n’est pas le jour.
Ce jour est de gloire, car il n’y a aucun doute, et tous sont placés au pied du mur. Ou l’on trouve le courage d’avancer, sur un chemin certes difficile. Ou on laisse mourir une nouvelle fois les ours vivant dans les Pyrénées. Ce qu’on appelle une alternative. J’aimerais être sûr que tous les protecteurs de l’animal sont conscients que nous disposons d’une chance historique. Nous pouvons en effet entraîner toute une coalition en faveur de l’ours, soutenue par les plus hautes autorités scientifiques qui soient. Je sais le débat à l’intérieur du petit monde des associations, et je ne veux en la circonstance froisser personne. Chacun peut avoir son point de vue, mais je redoute une trop grande proximité avec les services officiels de l’État, peureux comme à leur habitude, et bien incapables de prendre en charge la lutte en faveur de la biodiversité. Je redoute un accord au rabais entre associations « raisonnables » et défenseurs intransigeants, dont j’estime faire partie. Pour une fois, au-delà de divergences bien réelles, et qui ne sauraient disparaître, dites-moi, vous tous amis de l’ours, ne pouvons-nous pas nous entendre ? Ne pouvons-nous pas exiger unanimement que l’impeccable avis scientifique du Muséum serve de base à toute signature et tout engagement ? Est-ce trop demander que de réclamer 17 ours de plus ?
Je rêve, je sais. Mais je rêve réellement de 250 ours dans les chênaies-hêtraies du pays magique.
Merci Fabrice. J’ai rajouté à ton texte, une carte pour comparer les densités Pyrénées/Sud de la Slovénie, il n’y a pas besoin de commentaire.
Bonjour,
Et pour le loup, vous écrivez quoi ? José Bové est-il sérieux en s’en prenant aux loups ?
Bien amicalement.
entendu ce matin Maud « la rameuse » F…y à la radio, sur l’air de « enfin une vraie écolo qui est pour les gaz de s(c)hi(s)t(e) » …
vive la communication !
Merci à Fabrice de bien relever que nous sommes entrés dans une ère nouvelle (carrément !) avec ce rapport d’expertise : on sait maintenant qu’une population viable est un objectif possible, on sait même comment s’y prendre.
On sort enfin du saupoudrage où les assos étaient réduites à demander un ours par-ci, un autre par-là en déshabillant honteusement Pierre pour habiller Paul… pour obtenir zéro enfin de course et à tous les coups !
Maintenant, c’est la viabilité qu’il faut viser, nécessairement.
Le chemin sera long et difficile mais quoi ? Des ours vitrines pour les touristes, les aides agricoles et certains naturalistes qui pistent encore les poils de cul d’ours morts… ou des ours libres et sauvages enfin en chemin vers la viabilité ?
Attention que l’union associative permette cela sans fractures et que les habitudes minimalistes de certains ne perdurent pas : ce n’est pas aux assos de trancher, c’est à l’Etat, il doit prendre ses responsabilités, se positionner quant à la viabilité, annoncer son plan, son nombre d’ours. Les assos ne peuvent qu’exiger le maximum, c’est à dire le minimum pour l’ours : un plan visant la viabilité, 17 ours à la fin du plan.
Les décisions politiques reviennent à l’Etat qui seul assumera s’il ne joue pas le jeu de cette étude.
Quiconque ne joue pas ce jeu flinguera l’ours d’ailleurs, mais aux yeux de tous cette fois.
On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas !
La responsabilité de chacun est désormais énorme, que chacun soit à la hauteur et réfléchisse bien aux enjeux réels en sortant de la défense de son petit pré carré : on sort du tripatouillage où l’on devait essayer de sauver miette après miette en ne sauvant plus rien depuis la fin des lâchers de 2006 : le noyau béarnais est éteint par exemple, l’échec y est patent et terrible. Il faut se réveiller, ouvrir les yeux, en tirer des leçons pour une stratégie totalement différente. Totalement !
Le boulot est énorme mais Fabrice a raison, la nouvelle est finalement excellente malgré le drame et la tâche peut être exaltante. En avant, tous ! 😉 Oui, tous !;-)
Et ceux qui reste au bord seront balayés par le courant, qu’ils le sachent bien.
Merci à Fabrice pour cette prise de position en faveur de la nature pyrénéenne et de son représentant le plus emblématique. Nous ne devons plus accepter sans réagir de leçons données par tous ceux qui sans vergogne mettent la biodiversité et le sauvage de cette nature dans les vitrines du Museum de Toulouse …
Deux rappels : La pétition pro ours qui pourrait bientôt servir pour une juste cause :
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Petition_Ours_Pyrenees_Peticion_oso_Pirineos/
et ce lien chez Ferus pour transmettre la parole du plantigrade :
http://www.ferus.fr/actualite/appel-a-financement-pour-projet-de-sensibilisation-sur-l-ours
Deux cent cinquante ours sur 400 Kms de chaîne pyrénéenne c’est parfaitement possible. La qualité du territoire le permet. Ne reste plus qu’à peser sur les décisions et à convaincre les pouvoirs publics de mettre en place, conformément aux engagements pris par la France, une vraie politique éthique de cohabitation et faire en sorte que chacun à son niveau se mobilise pour cela.
Merci à vous tous de vous préoccuper de l’avenir légitime de l’ours dans les Pyrénées.
Cher Fabrice,
250 ours dans les Pyrénées. Nous avons des rêves communs. Il y a des années qu’un songe me ronge: revoir une ourse flanquée de ses deux boules de poils arpenter de nouveau les pentes du Sesques.
Et puis comme dans un cauchemar, ce bon vieux conseil général de l’Ariège, sous le regard bienveillant de son inoxydable mentor dont les accointances n’échappent à personne, proclame dans un élan unanime et touchant, le retrait immédiat et sans conditions de la bête malfaisante.
Et l’on voudrait qu’en haut lieu nos « reniementeurs », dont l’audace n’est pas la vertu première, osent affronter sabre au clair cette vénérable assemblée empreinte des valeurs de bon sens que défend ce bon peuple pyrénéen.
Shakespeare disait : « Ils ont échoué car ils n’ont pas commencé par rêver ».
Alors rêvons.
Bien à vous.
Yves.
L’absence d’ours dans les Pyrénées c’est surtout l’opportunité pour certains opposants de toucher des primes d’élevage de plusieurs dizaines de milliers d’euros en laissant les moutons non gardés sur les estives , ce qui permet d’avoir une (des) activité(s) professionnelles parallèles .
C’est une simple question à la base de gros sous , l’élevage dans ces conditions permet de cumuler un ou plusieurs emplois .
Cher Artza, cher Yves,
Quel plaisir de vous lire ! Et comme je vous ai délaissé ! Il faut vraiment que nous allions voir ensemble ce vallon oublié. Amitiés,
Fabrice Nicolino
pour celles ou ceux qui sont passionnés par les ours ,vous pouvez lire les bouquins de Douglas Peacock sur les grizzlys,ils sont excellents
Oui, beaux textes que ceux de Peacock. L’un des meilleurs, c’est aussi, pour les Pyrénées, car il y a des ours en France 😉 Celui de Camarra (épuisé mais trouvable) « Boulevard des ours » et puis, Yves, merci d’être là, le très beau « La quête de l’ours « … d’Yves Salingue !
Yves, tu as raison au sujet des « reniementeurs » et de ceux qui « ont échoué car ils n’ont pas commencé par rêver. »
Pesons de tout notre poids pour qu’ils ne recommencent pas aujourd’hui !
Ca pourrait être d’actualité plus tôt qu’on ne le pense !
Nous devons TOUS nous réveiller. TOUS !
Je voulais conclure par un… tous sur le pont pour un « Plan Ours 2014 » digne de ce nom !
L’ours va avoir besoin de toute la famille de ses amis, au grand complet !
« Désespérez d’abord. Une fois désespéré, on est libre d’oser. »
(F. Terrasson)
je suis partant avec Yves et Fabrice 😉
J’en profite :
« Le chagrin de l’Ours »
Les Kanthys du nord sibérien
De Dominique Samson Normand de Chambourg
Je me suis procuré ce livre chez Survival, je viens de m’y plonger.
http://nuagerouge.iblogger.org/Resumes_religion.html#R_Chagrin_Ours
Bien loin des ours, les manigances des requins de la finances…
Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation
http://www.bastamag.net/Comment-les-banques-speculent-sur
En attendant les 250 ours, voici une bonne nouvelle qui peut être reproduite ailleurs :
Le conseil régional d’Ile-de-France s’oppose au Grand marché transatlantique
http://www.reporterre.net/spip.php?article5415
Cher Fabrice,
Merci pour ce rappel indispensable et cette tentative pour réveiller les consciences et les énergies. C’était hier la Saint Valentin, et nous tous amoureux de cette nature sauvage si bien symbolisée par l’Ours brun, ne pouvons que nous réjouir de lire ces lignes écrites par notre cher Muséum National d’Histoire Naturelle.
Avec mon frère Jean-François, nous avons vécu dans l’ombre des derniers ours pyrénéens. Quand nous filmions nos premiers vautours et découvrions les premiers Gypaètes de ces montagnes, nous étions toujours près des ours…Sans jamais les voir ! À ce moment une quarantaine d’ours survivaient en Béarn et dans ce qui n’était pas encore le Parc National des Pyrénées, en haute vallée d’Ossau, une dizaine de plantigrades faisaient partie du paysage… Ils étaient presqu’invisibles mais un jour de Juin 64, nous en avons vu trois différents le même jour, ramassant des fourmis dans une de ces forêts de pente où il est si difficile de se déplacer, entre les hêtres et les sapins gigantesques et souvent abattus. Instants magiques à jamais gravés dans nos vies !
Est-ce que la force d’un rêve peut convaincre tous ceux qui s’opposent à ce retour et qui jusqu’à maintenant ont triomphé ?
Cher Michel Terrasse,
Merci, merci beaucoup pour cette si belle évocation. Et merci pour tout ce que Jean-François et vous-même avez fait pour nous tous.
Fabrice Nicolino
Oui, comment ne pas remercier les frères Terrasse pour tout ce qu’ils ont fait ?
Une partie de cette histoire de la quête des derniers gypaètes avec Robert Hainard se trouve dans le très beau livre aux éditions Hesse, « Le cercle rouge ».
Ma réponse à la question est que non, la force d’un rêve ne pourra jamais convaincre tout le monde.
L’ours a beaucoup souffert de ce que l’Etat (par exmeple) attende que tout le monde soit d’accord pour agir. Y a-t-il un seul domaine (économique, social même environnemental) où l’on n’agit que lorsque l’unanimité est là ? Non, bien sûr.
Ce qu’il faut avec ce rêve, c’est qu’il commence d’abord par convaincre TOUS les défenseurs de l’ours de ne pas se contenter de miettes ! Avec quelques miettes, on ne refera jamais un bon pain.
Bonsoir,
Merci a toutes, tous,
« Il n’y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit. »
René Char
😉 😉
Merci, Fabrice, de relayer cette information majeure pour tous les naturalistes et amoureux de la nature du sud ! Je l’ai déjà très largement diffusée il y a quelques jours dans les cercles concernés.
Merci, Artza, pour ton bouquin superbe,même si je te l’ai déjà dit il y a quelques années, tu me reconnaîtras si je dis que si nos Pyrénées sont terre d’Ours, de manière trop ténue aujourd’hui (mais demain sera sûrement meilleur pour Martin, en tout cas nous ferons tout pour qu’il le soit), elles sont ausi depuis toujours aussi terre de Lynx (notre « Grosminet » ou « Chat jaune »)et sont redevenues, même timidement encore, terre de Loup.
Et si les ennemis de ces animaux splendides sont aussi les nôtres.
Et merci à toi aussi, Michel, pour ce que toi et ton frangin avez apporté et apportez encore à la défense de nos amis ailés.
Et que vive l’Ours en France !
Re merci à Fabrice qui me donne l’occasion de participer à ce forum pour que vive l’Ours et de retrouver ainsi tant d’amitiés éloignées.
Hier quand j’ai écrit cette conclusion que je voulais un peu lyrique (est-ce le but des conclusions ?..), laissant espérer que les rêves de nous tous puissent faire écueil à la méchanceté humaine ambiante, j’avoue que je n’y croyais pas trop et les messages (non identifiés envoyés de « Papours »… merci de m’éclairer un peu), ne me laissent pas la moindre illusion.
Nous vivons dans un monde de brute !
Michel Terrasse
Michel, mon but n’est pas de briser les illusions : l’adversité contre l’ours est très minoritaire mais très organisée. Attendre que cette minorité d’ultra change d’avis pour espérer agir comme le propose avec beaucoup de clarté l’expertise du MNHN, cela revient à laisser crever l’ours. Ce n’est pas possible.
Alors nous allons continuer à convaincre bien sûr ! L’opinion est déjà très majoritairement derrière nous, y compris dans les Pyrénées. C’est là qu’il y a beaucoup d’espoir et une vraie lumière au bout du tunnel. Et vous savez quoi ? On n’est pas loin d’y arriver ! Jamais par la brutalité, mais sans laisser les brutes imposer leur loi justement.
Mes meilleurs voeux de reussite a tous ceux qui ont « ose rever », mais surtout ne se sont pas contentes de rever!
Et nos amis , sur l’autre versant des Pyrénées , on ne serait pas en mesure de les associer dans cette vaste entreprise ?
Les notions de frontières n’existent que chez les humains , pas chez les ours .
les gènes des Cantabriques seraient certainement une solution discrète et + européenne !
Déclaration Universelle
des Droits de l’Animal
La Déclaration Universelle des Droits de l’animal a été proclamée solennellement le 15 octobre 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris. Elle constitue une prise de position philosophique sur les rapports qui doivent désormais s’instaurer entre l’espèce humaine et les autres espèces animales. Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l’Animal en 1989, a été rendu public en 1990.
PRÉAMBULE :
Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s’étant différenciés au cours de l’évolution des espèces,
Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d’un système nerveux possède des droits particuliers,
Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l’homme à commettre des crimes envers les animaux,
Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l’espèce humaine du droit à l’existence des autres espèces animales,
Considérant que le respect des animaux par l’homme est inséparable du respect des hommes entre eux,
IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :
Article premier
Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques.
Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.
Article 2
Toute vie animale a droit au respect.
Article 3
Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.
Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.
L’animal mort doit être traité avec décence.
Article 4
L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire.
La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.
Article 5
L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.
Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée.
Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce.
Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.
Article 6
L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal.
Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.
Article 7
Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.
Article 8
Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est à dire un crime contre l’espèce.
Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.
Article 9
La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi.
La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.
Article 10
L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Animal a été proclamée solennellement à Paris, le 15 octobre 1978, à la Maison de l’Unesco.
Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l’Animal en 1989, a été rendu public en 1990.
Alain, « nos amis » ce sont avant tout les espagnols de l’autre côté des Pyrénées mais ils ne bougent pas beaucoup pour augmenter la population d’ours brun et la rendre viable… sinon en fichant une paix royale aux ours, ce qui est pas mal ! Mais insuffisant… ce rapport d’expertise le montre bien.
Les ours des Cantabriques (environ 200) ne sont pas jugés en assez bonne santé démographique encore pour qu’on les lâche dans les Pyrénées.
Les ours viennent de Slovénie, c’est exactement la même ligné génétique que les ours pyrénéens originels (lignée dite « ouest »), il font exactement la même chose que les pyrénéens originels une fois lâchés et ils s’adaptent très bien aux Pyrénées.
Le rapport d’expertise explique bien qu’il n’est plus question de perdre du temps sur la source d’origine des ours à lâchers dans les Pyrénées.
Il y a environ 600 ours en Slovénie, ce pays donne les ours gratuitement à la France et chaque ours lâché dans les Pyrénées est décompté d’un plan de chasse. Ce sont donc des ours qui échappent à la mort (sinon eux directement, du moins le nombre correspondant).
Bonne journée 😉
Bonjour,
des ours dans les Pyrénées, on en rêve bien sûr!
Mais il faudrait :
1) en relâcher plusieurs ( sinon ce n’est pas la peine)
2) un biotope protégé sans la menace des chasseurs
et de l’IPHB et là on est loin loin d’ y être.
Sinon arrivera ce qui est arrivé à Cannelle pourtant
bien repéré , j’avais vu ces crottes 1 mois avant…
Pour l’instant ces conditions sont loin d’être requises, il y a un important travail en amont à faire.
Un petit bonjour à Mr Terrasse que j’avais vu
à Bayonne sur une soirée consacrée à Robert Hainard.
Oui, en relâcher plusieurs, c’est bien l’enjeu.
Oui, il faut un biotope protégé (le rapport d’expertise explique que c’est largement le cas) et le travail sur la chasse avance bien.
Oui, l’IPHB doit être neutralisée quant à sa capacité de nuire et c’est le cas : elle a été déssaisie du thème de l’ours depuis 2006 et elle est actuellement aux abois financièrement (et profondément critiquée de toute part tant elle fait double emploi : ce n’est en réalité qu’un syndicat intercomunal claniste, clientlèliste et anti-nature…).
Bref, la balle est dans le camp des associations et surtout, de l’Etat… qui jamais ne s’est prononcé depuis 2009 sur un quelconque objectif de « viabilité » de l’espèce. Or c’est l’objectif et… on sait maintenant, chiffres à l’appui, que c’est possible ! Là est l’optimisme que célèbre ici Fabrice avec raison : une page est tournée, soyons à la hauteur, tous.
Serrons nous les coudes, remontons nos manches et… en avant !
Derrière l’ours, il y a la protection de l’ensemble du massif pyrénéen, bien entendu… tout en évitant de faire porter ce lourd fardeau au seul ours !
Du fait des problèmes de consanguinités, il est clair qu’en dessous de 200 individus, une population d’ours n’est pas viable sur le long terme.
Comme toi Fabrice j’aime les ours et tout ce qui fait la vie et comme toi j’ai les mêmes colères de ce monde à l’envers qui s’enfonce dans la merde.
Pour autant, j’aime tellement les ours et tout ce qui vie de beauté, de symbiose, que je ne souhaite pas savoir que 250 ours auront à vivre sous la pression de notre incommensurable légèreté. Peut-être dans un autre siècle, mais là, aujourd’hui c’est casse-gueule pour eux.
Plus aucune mouche ne traverse notre espace de ce fait je ne vois pas comment à quelques centaines de kilomètres 250 ours pourraient y vivre.
Moi je suis pour les ours a condition que l’on délimite des zones pour eux et nous.
Je me voit mal me promener avec mes enfants en allant cherché des fraises sur les versants des montagnes en sachant que y a Maman ours qui a également ses rejetons a protégé.
Je suis désolé mais je ne fait pas le poids face a l’ours.
Alors certes c’est cool l’utopie des ours 100/250.
Mais bon autant limité les voitures et la largeur des voies plutôt que de vouloir tous et encore de tous.
Et pourquoi pas limité& les naissances aussi car je trouve que cela pollue trop a long terme cette expansion a outrance de la population et que ce n’est pas compatible actuellement avec les visions écologique.
@Sans parti et @Shuiariegeois : regardez bien cette carte où l’on voit la surface occupée par 600 ours slovènes par rapport à la surface des Pyrénées.
Gardons raison, il y a de la place pour tous dans les Pyrénées, inutile de délimiter et de zoner à outrance : les ours savent où aller et c’est toujours loin des hommes. Les dangers pour l’Homme sont minimes. En Slovénie, là où vivent 600 ours, il y a des randonneurs, de l’élevage, de l’apiculture, de l’exploitation forestière… et pas d’accident avec les ours.
Et il y a… 31 ours dans les Pyrénées en 2014 !
Attention, on parle de l’Ours brun, lignée génétique « Ouest » (ours des Cantabriques Espagnoles, d’Italie, des Pyrénées françaises, des pays d’Ex-Yougoslavie…etc..), et non pas du gros Grizzly américain qui s’empare du sandwich des touristes !
Le grizzly est aussi un Ursus Arctos, mais différencié de l’ours d’Europe de l’Ouest depuis si longtemps que sa corpulence et son comportement sont très différents, notamment vis à vis de l’Homme. Les Slovènes le répètent : je randonne partout où vit l’ours, je n’ai pas peur et je ne risque pas grand chose… (paroles de montagnards slovène).
Voici la carte, elle parle d’elle même (voir la 2ème, celle qui superpose la première sur la chaîne des Pyrénées…) :
http://www.buvettedesalpages.be/2014/02/et-pourquoi-pas-250-ours-dans-les-pyrenees.html
Merci P.P,
Peur de l’ours. La peur n’évite pas le danger, que je sache! Peur de ce qu’il n’y a pas lieu d’être, et pas peur de toutes les saloperies de proximités.
Les humains n’usent que peu de leurs réflexions.
En ouvrant leur frigo, des milliers d’ours y sont cachés.
Bien a vous,