Plus que deux jours (avant la fin du monde)

Il faut se dépêcher d’aller chez le marchand, car nos heures sont désormais comptées, comme vous ne manquez pas de le savoir. Amoureux du téléphone portable, de la bagnole et des montres Patek Philippe (c’est une allusion, oui), voici venir le 10 septembre 2008. Et le trou noir par quoi se finira donc notre aventure commune. Pschitt ! Pfuitt ! Surtout et avant tout, chut !

Il me semble que j’ai bien du mérite, de prendre ainsi sur mes dernières heures pour vous raconter la chose. Du moins, au point où nous en sommes, un peu de prétention, un brin d’autopromotion ne risquent pas de nuire (longtemps) à ma réputation.Toujours ça de pris.

Donc, un grand bastringue international appelé le Cern, dont le nom officiel est Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Ce gentil monstre intégral est simplement le plus grand laboratoire mondial de physique des particules. Installé sur la noble frontière entre la France et la Suisse, tout proche de Genève, il compte environ 3000 salariés à temps plein, mais reçoit surtout 6 500 scientifiques du monde entier qui se relaient auprès de machines parmi les plus compliquées de la planète. Le Cern est pour eux une sorte de Graal, une puissance supérieure à tout ce que des nigauds comme moi sont capables d’imaginer.

La preuve immédiate par le physicien Marzio Nessi, qui travaille au Cern depuis 1989. Notez bien qu’Atlas, dont parle ci-après Nessi, n’est encore rien par rapport au grand sujet dont je vais vous entretenir. Notez : « De nombreux éléments nous indiquent que les découvertes qui seront faites au LHC pourraient modifier radicalement nos idées, non seulement sur les composants fondamentaux de la matière mais peut-être même sur la nature tout entière. Au sein de l’expérience ATLAS, depuis le début, nous avons rêvé, conçu, réalisé des prototypes et maintenant nous construisons, testons et installons un détecteur à la hauteur de cet enjeu. Nous avons toujours su que la tâche ne serait pas facile ; l’ampleur de cette entreprise est dix fois supérieure à tout ce que notre communauté scientifique a pu maîtriser dans le passé (ici) ».

Des trémolos de cette sorte sont dans la bouche de presque tous ceux qui ont le privilège – pour eux inouï – d’aller faire joujou là-bas. Certains sont grotesques, d’autres seulement stupéfiants. Passons maintenant au plat de résistance : le Grand collisionneur de hadrons (LHC selon son acronyme anglais) est un accélérateur de particules. Dans un tunnel de 27 kilomètres de long, nos sublimes scientifiques vont réaliser – le 10 septembre prochain, réglons une dernière fois nos montres – l’une des plus belles expériences jamais réalisées. Peut-être – mais le saura-t-on ? – la plus extraordinaire, et la dernière.

À chaque tour dans le tunnel, deux faisceaux de hadrons – qui sont de vraiment petites bêtes -, gagneront en énergie. Chaque faisceau circulera dans le sens inverse de l’autre, et à un moment donné, bing, ou plutôt bang. Le LHC, ce collisionneur de rêve, projettera les deux faisceaux, soumis à de très hautes énergies, dans un choc frontal à une vitesse proche de celle de la lumière. Et alors, si on est encore là, on devra applaudir, car les conditions existant au début de l’Univers, au moment précis de ce que les physiciens nomment le Big Bang, devraient avoir été réunies.

Voilà le résumé : des scientifiques du monde entier créent un laboratoire, installent des machines, et prétendent recréer la situation prévalant au moment de la création de l’Univers. Je ne commente pas même le postulat, qui sincèrement me fait ricaner en profondeur : nos petits cerveaux humains seraient capables de penser  ce qui a pu se passer il y a 13,7 milliards d’années. Non, je ne commente pas cette fantasmagorie, car je me perdrais en route, et je veux vous dire autre chose.

L’Américain Walter Wagner et l’Espagnol Luis Sancho ont porté plainte contre le Cern, devant un tribunal d’Hawaï, pour tenter de faire interdire l’expérience. Laquelle, disent-ils, pourrait créer au passage un trou noir comme il en existe dans l’Univers, qui finirait par avaler toute la matière disponible autour de lui. Pas seulement le Cern et les quelques zozos assis devant leurs ordinateurs géants, mais la terre entière, et nous. En quelques minutes. End of the Game. Fin du monde. Tout le monde descend.

En somme, les deux hommes accusent les preux de Genève de prendre un risque colossal, sans être sûrs de rien. Bien entendu, les autorités du Cern – j’ai entendu le directeur à la radio renvoyer ces ploucs à leur ignorance – jurent qu’aucun scientifique vrai n’oserait avancer de telles absurdités. On se doute, comme on se doute ! Je ne vais pas me fatiguer à paraphraser les deux braves du tribunal de Hawaï, et vous renvoie plutôt à une citation saisissante d’un article de Sylvestre Huet dans Libération (ici) : « Le problème, c’est l’infini et les frontières de la connaissance. L’infini ? Si la probabilité de création d’un trou noir dans le LHC est proche de zéro, et seulement dans le cadre de théories spéculatives et non validées, elle n’est donc pas nulle. Or, le danger, lui, n’a pas de limite, puisque l’on parle de la disparition de la Terre. Multiplions quelque chose, même minuscule, par l’infini, et nous obtenons un risque… infini. Donc à ne pas prendre, selon le principe de précaution. L’argument est imparable ».

Je dirais même plus : imparable. Ces gens, intelligents dans le minuscule territoire qu’ils sont capables d’explorer – la physique des particules – sont dotés de pouvoirs théoriques qui les changent instantanément en bourriques, si vous me passez le mot. En bourriques démentes, en grotesques démiurges qui feraient honte au moindre scénario de science-fiction. Voilà ce qu’est devenue la science dans un monde incontrôlé, et peut-être incontrôlable. Des assemblées de fous, armés de sceptres divins, lancent des imprécations, organisent des libations géantes au cours desquelles pissent octets, pixels, courbes et graphiques, et fantasment sur des savoirs hors de portée humaine.

Le drame, qui n’est pas loin d’être absolu, c’est que chemin faisant, ces supertechniciens créent des outils et artefacts grâce auxquels la frontière de leur délire sera encore reculée. Car ce n’est pas une première. Souvenez-vous de l’atome, dont tous les hommes, y compris de science, croyaient il y a moins d’un siècle qu’il ne pouvait être coupé. Le mot lui-même vient du latin atomus, indivisible, et plus loin encore du grec atomos, qui signifie précisément incassable. Les grands-parents des grands-savants du Cern pensaient donc que l’atome était un, pour l’éternité. On a vu, depuis Hiroshima et Nagasaki que la fission de cette unité supposée pouvait donner des résultats. On a vu à Tchernobyl où menait gaiement l’atome, lorsqu’on se montre capable de le casser. Car tout est là : savoir casser ce qui semblait incassable. Mais bien sûr, le Cern est plus malin.

Autre événement plus récent, qui concerne les nanotechnologies. Il n’est pas exclu – qui pourrait assurer du contraire ? – que des nanorobots, se répliquant seuls et à l’infini, ne s’emparent de toute la vie disponible, changeant la terre en gray goo, en glu, en gelée répugnante. On a le droit d’en rire, on a le droit d’écrire que ces aberrations en chaîne auront tôt ou tard une fin. Mercredi 10 septembre ? Si tel est le cas, je ne serai pas là pour commenter, ni vous pour envoyer un commentaire. Alors j’en profite : le Cern est un organisme résolument idiot et nous sommes décidément de foutus crétins. Si.

En cas de désaccord, prière de me le faire savoir sous quarante-huit heures.

33 réflexions sur « Plus que deux jours (avant la fin du monde) »

  1. J’adore ton humour ! ;))
    Bon, si je comprends bien, dans 2 jours tous nos problèmes risquent d’être résolus ? C’est pas beau, ça ? ;)))

  2. Réflexion d’un quidam lambda, façon brève de comptoir poli par Socrate : bah ! faudrait pas que Fabrice il change d’opinion comme de chemise, parce que sinon on saura plus où il en est… Pour rappeler les commentaires sur le chemisier de Mme Chazal pendant l’annonce de telle ou telle tragédie.
    Plus sérieusement, j’avais lu, ou entendu, il y a quelques années, que lorsque fut larguée la bombe sur Hiroshima, les calculs théoriques n’étaient pas finis et qu’on prenait le risque, même minime, d’une réaction en chaîne ! Bon, info à prendre avec des pincettes, tant on dit tout et n’importe quoi : j’ai ainsi appris récemment qu’Einstein n’aurait jamais prononcé la phrase qu’on lui prête sur les abeilles et la fin (faim d’abord) de l’humanité !
    Cependant, pour en revenir à l’essentiel, j’aime moins la chemise !

  3. Non mais c’est bien les diablogues aussi , 9a permet de digérer Johny qui est parti en guerre . Bon,le tee shirt c’est plus seyant,simple et énergique . Encore deux jours pour l’enfiler ….

  4. Alors, buvons! A la mémoire de Sigmund, surtout. Même lui n’aurait pas osé prédire que nous puissions, même au plus profond de nos merdiques fantasmes (– et c’est le cas de le dire –), souhaiter d’être avalés par un gigantesque trou noir de notre « création ». J’ai bien dit, black hole. Ceci étant dit, les quelques binocleux crane d’œuf niveau Nobel que j’ai pu fréquenter dans ma vie sont plutôt du genre rétention anale, serrés du sphincter. A tout vouloir garder en eux. Bien rangé, bien propre, bien ordonné (…et la moitié de leur accélérateur se trouve où*, déjà ?) L’univers et la vie sur terre, on le sait, c’est bien trop chaotique, sale, désordonné, anarchique. La complexité du vivant ? Bah, beurk, caca. Donc, tout ca ne m’étonne pas du tout. Maintenant, on va avoir droit à un colossal trou de balle à la place de ce que fut jadis la terre. Toute la merde alentour, aspirée, nettoyée, sous contrôle, pour de bon. Hmm, à cogiter un peu plus le truc, ce serait bien la preuve supplémentaire qu’il s’agissait bien d’un suicide. BANG ! Trou de balle. Acte manqué – ou simplement réussi? Peut-être (c’est une hypothèse), l’euthanasie vaut mieux que l’écocide. Et que nous le savons. Une mort rapide, instantanée, efficace et sans souffrances. Mais shht !, tout cela est inconscient – bien entendu. Et je finis donc par la même question que l’autre jour : Qui ici a lu « Pourquoi tout n’a-t-il pas encore disparu », de feu Baudrillard ? En deux jours, fastoche. Le texte ne mesure que 40 pages. Fabrice a (encore) raison : ne clamsons pas idiots. Mieux vaut péter de rire.
    d

    *pour le coup de la suisse, pardonnez moi, c’était un joke. Rassurez-vous: j’aime autant la propreté que le chocolat.

  5. Jean Rostand, l’écrivain mais également le biologiste, avait écrit cette phrase : « La science a fait de nous des dieux avant même que nous méritions d’être des hommes. » Là (mais pas que là…) est assurément le problème. Dans son « Pantagruel », Rabelais avait justement asséné que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il me semble qu’il a grand péril à voir s’accroitre le fossé entre les progrès technologiques et les progrès spirituels. La croissance de grand écart nous mène tout droit vers une utilisation et/ou une non-maîtrise de techniques dépassant notre capacité de jugement moral. C’est comme donner une grenade à un enfant. Il finira par la dégoupiller. Pour voir.
    Nous ne savons pas nous arrêter : voilà le problème ! Toujours plus…
    Le mieux serait-il l’ennemi du bien ? Il semblerait.
    Il est urgent de développer notre spiritualité, sous peine d’écourter la jeune histoire de l’Humanité.
    Il y aura un jour un dix septembre. Une grosse cote pour les bookmakers désireux de faire une dernière fois du fric. Tombée du rideau. La farce sera achevée.

  6. Meuh non ! c’est pas une chemise noire ! La chemise est à carreau. En noir, c’est un tee-shirt…
    Ca change tout le temps. De deux choses l’une. Soit Fabrice stresse et a décidé de passer les prochaines 48 heures à changer sa photo pour ne pas voir venir l’échéance fatale, soit son ami punk des Cévennes (ou par là) lui a bidouillé un quelque chose qui change à intervalle régulier (ou pas d’ailleurs)…
    Promis, mercredi 10 au soir, si on est encore tous en vie, je débouche un grand cru de jus de pommes en pensant à vous tous… et en attendant la prochaine grande idée de nos meilleures scientifiques. Soit dit en passant, pourquoi n’y a-t-il plus de grandes découvertes en science depuis des décennies ? La physique est à la traîne, et la biologie qui avait pris un temps la relève, idem depuis un peu moins longtemps…

    Viens de voir, le temps j’écrive ce pas si long message, celui de David R. « Ne clamsons pas idiots ». Autant que possible, oui ! Mais quelle grande gloire de mourir comme on aurait dû vivre…

  7. Pour empêcher toute attaque féministe, je précise qu’il n’y avait pas lieu de mettre un E à « meilleurs scientifiques ». Ce qui n’est d’ailleurs pas non plus une autre allusion…

  8. Fabrice a dû passer dans un accélérateur de particules, voilà qu’il a encore changé de haut. ça fait peur! en ce qui me concerne, j’ai vérifié, j’ai les mêmes fringues que celles que j’ai mises ce matin. mais pour combien de temps?

  9. je préfère relire keats !
    « The poetry of earth is never dead :
    When all of birds are faint with the hot sun,
    And hide in cooling trees, a voice will run
    From hedge to hedge about the new-mown mead;
    That is the grasshopper’s – he takes the lead
    In summer luxury, – he has never done
    With his delignts; for when tired out with fun
    He rests at ease is ceasing never :
    On a lone winter evening, when the frost
    Has wrought a silence, from the stove there shrills
    The criket’s song, in warmth increasing ever,
    And seems to one in drowsiness halt lost,
    The grasshopper’s among some grassy hills . »

  10. Ou le black hole du 10 septembre façon Baudelaire :
    « Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres
    Adieu, vive clarté de nos étés trop courts! »

  11. Vous n’auriez pas plus drôle? Genre ça…

    Mon oncle, un fameux bricoleur
    Faisait en amateur
    Des bombes atomiques
    Sans avoir jamais rien appris
    C’était un vrai génie
    Question travaux pratiques

    Il s’enfermait toute la journée
    Au fond de son atelier
    Pour faire des expériences
    Et le soir il rentrait chez nous
    Et nous mettait en transe
    En nous racontant tout

    Pour fabriquer une bombe A
    Mes enfants, croyez-moi
    C’est vraiment de la tarte
    La question du détonateur
    Se résout en un quart d’heure
    C’est de celles qu’on écarte

    En ce qui concerne la bombe H
    C’est pas beaucoup plus vache
    Mais une chose me tourmente
    C’est que celles de ma fabrication
    N’ont qu’un rayon d’action
    De trois mètres cinquante

    Y’a quelque chose qui cloche là-dedans
    J’y retourne immédiatement

    Il a bossé pendant des jours
    Tachant avec amour
    D’améliorer le modèle
    Quand il déjeunait avec nous
    Il avalait d’un coup
    Sa soupe au vermicelle

    On voyait à son air féroce
    Qu’il tombait sur un os
    Mais on n’osait rien dire
    Et puis un soir pendant le repas
    Voilà tonton qui soupire
    Et qui nous fait comme ça

    A mesure que je deviens vieux
    Je m’en aperçois mieux
    J’ai le cerveau qui flanche
    Soyons sérieux, disons le mot
    C’est même plus un cerveau
    C’est comme de la sauce blanche

    Voilà des mois et des années
    Que j’essaye d’augmenter
    La portée de ma bombe
    Et je ne me suis pas rendu compte
    Que la seule chose qui compte
    C’est l’endroit où ce qu’elle tombe

    Y’a quelque chose qui cloche là-dedans,
    J’y retourne immédiatement

    Sachant proche le résultat
    Tous les grands chefs d’État
    Lui ont rendu visite
    Il les reçut et s’excusa
    De ce que sa cagna
    Était aussi petite

    Mais sitôt qu’ils sont tous entrés
    Il les a enfermés
    En disant « Soyez sages! »
    Et, quand la bombe a explosé
    De tous ces personnages
    Il n’en est rien resté

    Tonton devant ce résultat
    Ne se dégonfla pas
    Et joua les andouilles
    Au tribunal on l’a traîné
    Et devant les jurés
    Le voilà qui bafouille

    Messieurs, c’est un hasard affreux
    Mais je jure devant Dieu
    Qu’en mon âme et conscience
    En détruisant tous ces tordus
    Je suis bien convaincu
    D’avoir servi la France

    On était dans l’embarras
    Alors on le condamna
    Et puis on l’amnistia
    Et le pays reconnaissant
    L’élu immédiatement
    Chef du gouvernement

  12. Chaque galaxie obéit à ses propres lois spatio-temporelle, la vie d’une étoile comme le Soleil n’est qu’un battement de paupière à l’echelle du cosmos, la sphère de vos connaissances n’est limitées que par votre imagination…

  13. @ nicolas, imagination sans limitte dans la ménagerie de verre : voilà le paradoxe humain.
    @ sylvie
    la poésie de la terre ne meurt jamais
    Quand tous les oiseaux défaillent par le brûlant soleil
    Et se blotissent dans la fraicheur des arbres, Une voix s’élève et court
    D’une haie sur l’autre, tout autours des prairies nouvellement fauchées ;
    C’est la voix de la sauterelle – elle dirige le choeur
    Des riches plaisirs de l’été – elle n’est jamais au bout
    De ses réjouissances : quand elle est épuisée d’avoir joué comme une folle,
    Elle se délasse à l’aise au pied d’une herbe exquise .
    La poésie de la terre ne cesse jamais :
    En un soir d’hiver solitaire, quand la gelée a bâti son édifice de silence, voici que du poêle s’élève un cri aigu,
    La chanson du grillon, qui, toujours plus chaleureuse,
    Semble à l’ouïe à demi perdue dans la somnolence
    le chant de sauterelle parmis l’herbe des collines .

  14. je reste un peu pantoise ?alors le monde pourrait finir comme ca? un mercredi 10 septembre, (un jour ou je travaille pas en plus) dans l’indifférence générale puisque personne n’en parle.tout le monde va vaquer a ses occupations et hop un trou noir…
    je suis décu, l’apocalypse, la fin du monde ca devrait etre un peu tragique, durer un minimum pour que tout le monde puisse s’en apercevoir et se désespérer…bref un peu comme dans un film américain!
    bon comme dit hacène la crise écologique sera résolue en un temps record, a peine un frisson dans l’univers.
    en meme temps ca serait une facon assez jolie de disparaitre, presque bio pourrait on dire. le big bang ca c’est naturel!!!
    mais essayer de savoir expérimenter découvrir, savoir ce qu’il ya au dehors du bocal, c’est le propre de l’homme et je ne pense pas que ca soit son pire défaut.tenter le bigbang n’est que la suite logique de la maitrise du feu.
    j’imagine en des temps lointains un Fabrice craignant aussi la fin du monde et exhortant ses pairs a ne pas s’approcher de cette chose qui brule et dévore tout sur son passage.;)
    je plaisante un peu et je sais bien que jouer avec les atomes est dangereux. mais c’est le propre de la science de toujours reculer ses propres limites et je pense que l’esprit humain ne doit pas et ne peut pas s’arreter.
    Fabrice je ne comprends pas bien cette notion de savoir hors de portée de la pensée humaine. qui donc doit décider quels domaines sont a explorer et d’autres non.surement nous ne pourrons jamais totalement saisir ce monde infini mais nous devons quand meme essayer.on ne peut pas juste s’arreter et dire :ca y est la science est assez avancée, nous n’avons pas besoin de savoir d’autres choses.
    je pense au jardin d’eden,c’est vrai nous perdons le paradis avec la connaissance c’est ce qui fait de nous des hommes et non des animaux.

  15. et c’est tant pis pour nous( pensée qui me vient quand j’entends mon chien ronfler sans se soucier de crise écologique ou de fin du monde)

  16. Alors, c’était donc ça tous ces trous noirs dans l’univers ? Des savants fous qui ont fait péter leur planète ?
    Mais le 10 ? C’eût été plus classe d’attendre le 11, genre anniversaire …
    Quoiqu’après ça le temps, les dates, pfff !

    Le p’tit air qui me vient en tête, c’est :
    A l’envers, à l’endroit de Noir Désir.

     » On n’est pas encore revenu du pays des mystères
    Il y a qu’on est entré là sans avoir vu de la lumière
    Il y a l’eau, le feu, le computer, Vivendi et la terre
    On doit pouvoir s’épanouir à tout envoyer enfin en l’air

    On peut toujours saluer les petits rois de pacotille
    On peut toujours espérer entrer un jour dans la famille
    Sûr que tu pourras devenir un crack boursier à toi tout seul
    On pourrait même envisager que tout nous explose à la gueule

    Autour des oliviers palpitent les origines
    Infiniment se voir rouler dans la farine

    A l’envers, à l’endroit, à l’envers, à l’endroit
    A l’endroit, à l’envers, à l’envers, à l’endroit

    Y a-t-il un incendie prévu ce soir dans l’hémicycle ?
    On dirait qu’il est temps pour nous d’envisager un autre cycle
    On peut caresser des idéaux sans s’éloigner d’en bas
    On peut toujours rêver de s’en aller mais sans bouger de là »

  17. Un « trou Lorrain »…un « trou Normand »…un trou..la…la…i…tou !! Suisse et pour finir un trou noir !. Qu’il n’en sorte qu’un mg d’anti- matière et ils auront leur étonnement !!! Bon ..et si nous allions faire un tour du coté de l’avancée des déserts ?

  18. @ Mariouchka, oui…mais non . En effet, que cela vienne d’un quelconque Prométhée ou d’un fruit , l’esprit humain creuse sans cesse , ce qui est dans sa nature . En effet, ce serait joli de disparaitre façon bio à cause d’une échapée de rayons cosmiques . Pourquoi pas . Du moment que nous l’avons tous décider n’est-ce-pas , et que ça ne concerne que l’espèce humaine . les autres organismes peuplant notre terre, que valent-ils ? Notre conscience de la vie et de la mort nous donne des droits, des possibiltés…et très certainement aussi des devoirs sinon, que pouvons nous valoir à nos propres yeux ?
    les trous noirs sont l’obsession de mon enfance, je voulais les mettre à jour, à l’adolescence, les différentes théories des cordes concernant l’univers m’ont ravie, celles concernant la masse cachée m’ont un peu cassé du rêve . la science, oui, très bien , mais dans quelle direction et dans quel but ?
    n’a-t-on pas abandonner un peu vite les énergies renouvelables il y a quelques décennies parce que d’autres se vendraient vite et mieux , et on verrait plus tard ?
    ne fait-on pas tous les jours des essais cliniques sur des populations du tier monde au détriment de leurs existences, parce que c’est scientifiquement nécessaire (et surtout financièrement interessant ?)
    maitrise-t-on le nucléaire et les déchets de ce dernier ?
    Avant d’inventer des sur-hommes et des nano robots, avons nous accepter sereinement nos limites temporelles , la beauté d’un visage marqué par les expressions de toute une vie ?
    avant d’inventer des chats rouges , pour l’art, avons nous fini le travail de ressencement des différentes espèces qui peuplent la planète ? connaissons nous toutes les disponibiltés dont nous disposons sur terre ? Quel super-calculateur a réuni ces données ?
    Vois-tu la science n’a pas réponse à tout, n’est pas omnipotente et n’a pas toujours figure de sainteté .

  19. Bénédicte : à propos des essais thérapeutiques, une info : 49 nourrissons sont morts depuis le début de l’année dans un hôpital de New Delhi après des essais thérapeutiques pratiqués par une firme pharmaceutique bien connue

  20. Mariouchka, tu me cites, mais ce n’était pas moi (aucune importance, évidemment).
    Concernant, l’avancée des déserts, Stan et Bénédicte, oui, évidemment. Mais on en sait déjà beaucoup sur les diverses situations où les choses se présentent ainsi. On aurait pas besoin de plus de connaissances scientifiques pour lutte contre la désertification, il faudrait simplement, si j’ose dire et pour faire vite, arrêter de faire n’importe quoi. Voir par exemple l’article de Pierre Rognon, spécialiste du Sahara et auteur notamment de l’intéressant « Biographie d’un désert » (L’Harmattan), intitulé « La résistible avancée du désert », dans le Monde Diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/1995/02/ROGNON/1168.html
    Quant à la progression des connaissances, les scientifiques devraient avoir (parfois -certains voient clair) un peu plus de recul sur ce qu’ils font et surtout beaucoup plus d’humilité. Pour imager la situation, on peut voir la connaissance scientifique comme une sphère flottant dans l’inconnu. À mesure que la science progresse, que les connaissances scientifiques s’élargissent, la sphère gagne en volume et sa surface de contact avec l’inconnu,notre ignorance regardée en face, augmente. À mesure qu’un bon scientifique (surtout dans les sciences dites « dures ») progresse, il devrait être de plus en plus humble. Ce qui normalement devrait le pousser à être prudent…

  21. @ Hacène, concernant les déserts et ta conclusion , j’adhère . je me souviens de « commencement et fin de la physique  » de stephen hawking .

  22. extrait du journal space news
    « Que l’on parvienne ou non a découvrir la ou les théories ultimes de l’Univers, la physique théorique aura réussi à accomplir le programme que Platon avait assigné aux astronomes: « sauver les apparences », c’est-à-dire rendre compte des phénomènes.

    Née dans la contemplation des astres, elle arrivera peut-être, à la fin de ce siècle, au terme de sa vie. Si elle parvient, d’ici là, à résoudre complètement le mystère de l’Univers et de ses lointaines galaxies.

    A la fin du vingtième siècle, la physique théorique semble proche de son apogée. Mais, paradoxalement, sa réussite n’annonce-t-elle pas sa disparition en tant que science, et son retour vers ses origines philosophiques ? Telle est la question que les perpectives actuelles suggèrent à bon nombre de théoriciens. »
    et je rappelle que ce sont des physiciens aguéris qui se prononcent contre l’experience de demain .

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