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À propos de la forêt dans le monde (un scandale authentique)
Donc, France Nature Environnement (FNE) copine avec l’industrie du bois de manière à octroyer un label commercial, en France, aux monocultures de pins et de Douglas (voir l’article précédent). C’est lamentable, assurément, mais cela ne touche pas aux joyaux de notre Couronne planétaire. Au moins, du moins, les forêts tropicales et boréales ne sont pas concernées. Sauf que si. Elles le sont. Exactement de la même manière. Ou plutôt d’une façon beaucoup plus grave, avec la pleine, entière et consciente coopération de quelques responsables de FNE. Car ils sont au courant, pour l’essentiel, depuis longtemps. Comme je ne sais l’expliquer vraiment, je me contenterai provisoirement de dire qu’ils ont perdu la tête. Mais voici l’histoire.
Le label PEFC est international. Il délivre aussi des certificats de bonne conduite pour les forêts boréales et tropicales. Et cela donne des résultats inouïs. Avant de détailler, je dois nommer une fois encore Sébastien Genest, le président de FNE. Je ne lui cherche pas noise, je lui demande seulement d’assumer publiquement ses positions publiques. Et en voici une, de taille.
C’est lui – il est forestier – qui a poussé FNE à soutenir le label PEFC. Et il est aujourd’hui membre de son bureau international (ici). Regardez donc ces têtes satisfaites d’elles-mêmes, et ces titres ! Chairman, Vice Chairman, Board Member. Oh, il n’y a pas besoin de longues études pour comprendre comment marche un tel système. Quoi qu’il en soit, Sébastien Genest est au bureau international, où il sert de caution mondiale à un label qui se situe pourtant aux antipodes de l’écologie. Et il est le seul ! Le SEUL ! Aucune autre association écologiste n’a osé apposer son nom au bas des tracts PEFC, ce qui est tout de même rassurant. Mais aussi très inquiétant. Au nom de quoi FNE, qui ne dispose d’aucune expertise, d’aucun relais, d’aucun engagement dans les pays-clés de la biodiversité, ose-t-elle parler au nom de tous ? Au nom de quoi ose-t-elle prétendre que le label PEFC est bon dans les lointaines contrées boréales et tropicales ? Ce serait farce, en d’autres circonstances.
Aux États-Unis, un autre label existe depuis des lustres, American Tree Farm System (ATFS). Comme il a le même but que PEFC – vendre du bois -, il était logique que les deux s’épaulent. De rapprochement en rapprochement, un accord est conclu en 2007, mais qui doit être avalisé par un audit rigoureux. Pensez, ces gens sont sérieux. Or donc, PEFC donne mission à un organisme indépendant, ITS, basé en Australie, de certifier le certificateur qu’est ATFS. Le choses deviennent alors passionnantes.
Car il s’agit d’une rencontre entre deux adversaires assumés de l’écologie. ATFS, le label américain, est de son côté sponsorisé par le géant de l’agochimie BASF ! Si vous voulez souffrir, allez voir comment les deux larrons accordent des récompenses ensemble (ici). C’est simplement effarant. Et quant à l’organisme indépendant censé garantir l’engagement d’ATFS, il s’agit de la société International Trade Strategies Pty Ltd, dont le propriétaire s’appelle Alan Oxley (ici).
Oxley ! Nous n’habitons pas en Australie, et c’est dommage, car cet homme y est connu là-bas pour ce qu’il est. Je vous résume. Oxley a été l’ambassadeur de l’Australie aux négociations du Gatt – l’ancêtre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – il y a plus d’une vingtaine d’années. Peu d’hommes de son pays auront fait davantage pour la mondialisation de l’économie, synonyme de destruction de la vie. Vraiment peu. Mais il faut ajouter qu’Oxley est un lobbyiste acharné au service de l’industrie transnationale et qu’il est éditorialiste d’un site internet très marqué à droite, TCS Daily (ici). J’ajoute que lorsqu’Oxley a commencé à y écrire, ce site était soutenu, entre autres, par l’entreprise pétrolière Exxon Mobil.
Et c’est logique, terriblement logique, car Oxley a été au cœur des manœuvres pour retarder la prise de conscience du dérèglement climatique en cours. Selon des sources dignes de foi, il ferait partie d’un groupe qui a tenté et tente probablement encore d’influencer les journaux et les décideurs en faveur du scepticisme climatique. En somme, il serait un Claude Allègre, rémunéré pour ses services, à la différence de l’autre.
Dans ces conditions, M. Oxley était-il l’homme désigné pour certifier que le bois labellisé ATFS est durable ? C’est en tout cas ce qu’il a fait. Le 7 août 2008, le label ami de BASF, adoubé par le lobbyiste Oxley, entrait dans la grande famille PEFC, sous les applaudissements du bureau international dont fait partie Sébastien Genest, président de FNE.
Dingue ? Je vous laisse le soin de juger. Et m’apprête à clore cet éprouvant chapitre par un événement bien plus inouï encore. La Tasmanie, île proche de l’Australie, compte quelques forêts primaires parmi les plus belles du monde. Des arbres hauts de plus de 100 mètres et vieux de quatre siècles protègent un monde auquel nous devons tout. Le dernier des écologistes devrait être prêt à l’action la plus vive pour les préserver.
Des entreprises forestières se sont pourtant attaquées, ces dernières années, à cet héritage sacré. Après tronçonnage des arbres-cathédrales, passage d’hélicos et largage de napalm – comme au Vietnam – pour cramer les souches et laisser la place à des plantations d’eucalyptus à croissance rapide. Comme avec les Douglas du Morvan, napalm en moins. Pour que les bestioles qui auraient survécu ne puissent boulotter les tendres pousses d’eucalyptus, du poison neurotoxique a comme de juste été épandu autour des plants. Le tout pour fabriquer du papier. Du papier à chiottes, par exemple.
Et ce saccage dégueulasse a reçu le label PEFC. Oui. D’après The Wilderness Society, plus de 140 000 hectares de forêts primaires de Tasmanie auraient été convertis en plantations depuis 1997. Mais cette manière de tout détruire serait durable ! En Australie, l’affaire a fait un raffut du diable, à l’initiative de nombreuses véritables associations écologistes Si vous voulez en savoir plus, reportez-vous au copieux dossier réuni par les Amis de la Terre, impeccable en la circonstance (ici). Le gouvernement australien a promis 50 000 dollars pour aider PEFC à contrer la campagne écologiste de protestation. L’ambassade australienne à Paris assure que l’argent n’a pas été versé. Dans tous les cas, se rend-on bien compte, ici, de ce que cela signifie ?
Depuis 2007, la conversion des forêts primaires aurait pris fin, du moins à grande échelle. Car les coupes rases de forêts primaires continuent, suivies de « nettoyage » au napalm. La conversion en eucalyptus serait limitée à des blocs de dix hectares, lesquels peuvent évidemment, quand on les additionne, représenter des surfaces géantes. Le label PEFC ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Non pas. Le prochain objectif est d’une importance majeure, car il s’agit de la Malaisie, pays d’Asie du sud-est où subsistent, dans la partie malaisienne de Bornéo, d’exceptionnelles forêts primaires.
Mais il y a – elle n’est pas la seule, de loin ! – la compagnie Samling Global Limited, fondée en 1963 en Malaisie. Enregistrée aux Bermudes, son chiffre d’affaires approchait 400 millions de dollars en 2006. Elle exploite des concessions forestières en Malaisie, au Guyana – Amérique du Sud – et en Nouvelle-Zélande, sur environ 4 millions d’hectares. Comme je n’écris pas un livre, je ne peux détailler ici tous les conflits déclenchés cette compagnie avec les populations locales. Au Sarawak, les Penan chers au cœur du Suisse Bruno Manser – disparu dans de troubles circonstances – se battent contre la Samling depuis des décennies.
Un autre peuple de Bornéo, les Kenyah, sont mobilisés en ce moment même contre la compagnie. L’an passé, les Kenyah ont dressé des barricades pour empêcher les camions de la Samling d’emporter des arbres de leur forêt du haut Sungai Sebua, du Sungai Jekitan et du Sungai Moh. Sur leurs dérisoires pancartes, on pouvait lire : « Samling, ne volez pas les richesses des terres des pauvres pour les donner aux riches de la ville ».
Je pense que cela suffit comme cela. La Samling est donc dirigée par de très braves gens. Lesquels ont obtenu en 2005 une certification forestière appelée Malaysian Timber Council Certi?cation (MTTC, ou Conseil malaisien de certi?cation du bois). Exactement comme les Américains d’ATFS. Restait, et reste au moment où j’écris, à réussir la dernière partie de l’opération, qui consiste à faire reconnaître le label malaisien MTTC par PEFC, ce joli machin cautionné par Sébastien Genest et FNE.
Car, je vous le rappelle, tout n’est que commercial et industriel. Si vous avez le label PEFC sur votre bois, fût-il celui des Kenyah, il pourra être vendu dans le monde entier. Et sinon, vous devrez trouver une autre combine. En ce début du mois de mars 2009, où en sommes-nous ? Selon mes informations, l’affaire avance à grand pas. Un processus de reconnaissance du label malaisien MTCC par PEFC est en cours. Au terme de ce « travail » (ici), la Samling devrait donc pouvoir disposer du sésame sur toutes ses grumes, le mot qui ouvre tous les marchés, PEFC. Bien entendu, toutes les associations écologistes malaisiennes dénoncent cette imposture. Mais que sont-elles, face à la clairvoyance de FNE ?
Oh, j’allais oublier. France Nature Environnement a bien de la chance. Oui, bien de la chance. Car dans la discrétion qui sied à ce genre de pratiques, le ministère de l’Agriculture français prend en charge le salaire de certains de ses chargés de mission. Au moins d’un, qui occupe une partie de ses journées à travailler sur le cas malais.
Dans ces conditions, je me permets de proposer à Sébastien Genest un débat contradictoire. Où il voudra. Quand il voudra. De la manière qui lui conviendra le mieux. Je ne poserai qu’une condition : venir accompagné de deux témoins. Et je suggère que nous discutions sans agressivité ni complaisance de cette certification PEFC. Moi en tout cas, je n’ai rien à redouter. Et l’enjeu concerne la totalité du mouvement écologiste. FNE, à mes yeux, doit se reprendre et quitter le bureau international de PEFC. Nous devons, tous ensemble, empêcher la certification en cours de l’entreprise Samling. Pour commencer. Pour recommencer.
Par recoupements on ne pouvait pas ignorer la situation.
Mais avec ce document précis on ne peut plus rester sans agir.
Ton commentaire va me hanter toute la journée.
Je vais encore planter quelques arbres en plus cet après-midi.
Je vais planter un chêne vert un cormier et un grand poirier en ton honneur.
Je diffuse l’information sur mon blog de suite ! C’est scandaleux ! Immonde, effroyable… Un immense merci pour ce dramatique éclairage.
J’espère de tout coeur que Sebastien Genest acceptera le débat contradictoire.
Fabrice,
Pour info, le lien présenté en fin de phrase ici : « Si vous voulez souffrir, allez voir comment les deux larrons accordent des récompenses ensemble (ici) » ne fonctionne pas.
Incroyable! Sidérant!
J’ai jeté un oeil au lien sur le dossier des Amis de la Terre sur la Tasmanie et ce passage est fou (les documents sont même téléchargeables pour ceux qui veulent vérifier: http://www.amisdelaterre.org/La-fin-de-la-deforestation-en.html):
Quand PEFC reçoit 50 000$/an pour contrer les campagnes des ONGs
Il y a quelques mois, nos collègues de The Wilderness Society ont reçu anonymement un document explosif.
Ce document confidentiel expose la stratégie de communication des entreprises forestières, du gouvernement d’Australie et du gouvernement de Tasmanie pour contrer les campagnes des ONGs.
Stratégie de communication pour contrer les campagnes des ONGs Dès les premières lignes, ce document donne le ton : « Une stratégie de communication efficace doit protéger les parts de marché de la Tasmanie sur les marchés internationaux en éliminant la préoccupation environnementale qui entraine les clients vers d’autres fournisseurs » (« An effective communications strategy to protect Tasmania’s international markets must eliminate environmental concerns as a cause for customers to choose other suppliers »)
Pour cela, tous les clients qui posent trop de questions doivent être renvoyés vers PEFC qui se charge d’assurer la communication à la place des entreprises et du gouvernement (« Valued existing or potential customers would be offered a special service. When contacted by conservation groups, by letter or email, they would simply advise the group that its inquiry would be referred to the PEFC or the Beijing Forestry Academy. »).
En réponse, PEFC doit envoyer une lettre pré-écrite et alerter un point focal en Tasmanie afin d’identifier en permanence les « campagnes émergentes et les menaces » (« Using materials and a web-based information system provided by the Australian and Tasmanian governments, the PEFC would then send a pre-prepared letter and an appropriate electronic (or hard copy) information pack to the conservation group. The customer would then be advised the matter had been dealt with and the details would be forwarded to a central point in Tasmania, where a data-base of all conservation-based contacts with customers could be assembled to identify emerging campaign trends and threats »).
En échange de ces bons services, les gouvernements d’Australie et de Tasmanie s’engagent à verser à PEFC, 50 000$/an.
salut Fabrice, salut à tous
peut on place ce débat dans un cadre peut être plus large, de la « récupération » ?
je ne sais pas si je m’exprime clairement
je pense à un article sur l’histoire d’un syndicat
http://lucky.blog.lemonde.fr/2009/02/09/a-propos-de-la-cfdt/
« Comment ce syndicat a pu ainsi changer progressivement de nature, jusqu’à devenir aujourd’hui le premier partenaire du MEDEF et l’appui souvent assumé et hautement revendiqué des réformes gouvernementales antisociales, comme sur les retraites ou les allocations de chômage ? »
qu’en pensez vous ?
j’ai l’impression qu’on e
Pour info, le mail que je viens d’envoyer au magazine le Nouveau Consommateur.
Il est temps de taper du pied dans la fourmillière!
Je ne suis pas membre de FNE mais si j’ai bien compris ils organisent bienôt leur assemblée générale: j’ai bien envie de prendre ma carte de membre rien que pour demander des explications!
—–
Bonjour,
Je viens de lire ces articles époustouflants sur le blog de Fabrice Nicolino dénoncant le label PEFC. http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=521#comment-8467
Pourtant, je vois régulièremment des pubs pour PEFC dans votre magazine et vous semblez très proche de PEFC. Je viens de jeter un coup d’oeil sur le site de PEFC et de nombreuses articles indiquent votre proximité avec ce label http://conso.pefc-france.org/ArticleViewer.aspx?i=9086
J’ai donc deux questions:
1/ Est ce que vous saviez que PEFC était un label bidon ? Le papier du magazine est certifié PEFC mais j’ose espérer qu’il ne vient pas de Tasmanie!
2/ Est-ce que vous recevez de l’argent de PEFC via ses publicités?
Chacun a droit à l’erreur. J’ose esperer que vous ne saviez pas ce qui se cachait derrière PEFC même si je trouve cela très regrettable, de ne pas avoir fouiller un peu pour un magazine de développement durable.
J’apprécie par ailleurs votre revue et j’espère que vous annoncerez bientôt publiquement la fin de ce partenarait odieux.
Un lecteur débousolé
désolé pour la phrase coupée
j’ai l’impression qu’on a affaire a quelque chose d’assez général de l’ordre du « brouillage » des « valeurs » …
mais je ne sais pas trop comment l’exprimer.
Bravo pour ton courageux travail d’investigation.
Derrière toute cette affaire il y a la « récupération verte », qui est l’écologie du plus grand nombre, et qui n’a rien à voir avec la connaissance, le respect, et l’amour de la nature.
Pour ceux qui ont biberonné La Hulotte, la « conversion » des dominants à la protection de l’environnement donne des hauts le coeur.
La « lutte contre le réchauffement climatique » est le plus flagrant prétexte de cette perversion.
Bravo pour ce que tu as dit sur les Caisses d’Epargne, qui se vantent d’être la première banque du développement durable… ce qui en dit surtout beaucoup sur le DD.
Un exemple parmi d’autres, les têtes chercheuses du Centre d’analyse stratégique (ex commissariat au plan), qui d’ailleurs coordonnaient les réunions de grenelle de l’environnement, travaillent sur la « monétarisation » des « services rendus par l’environnement ».
Cf l’exemple des abeilles, parce que les ruches transportées par camion pour pollenniser les déserts de vie de l’agriculture industrielle, ultrachimisée, transgénique, et productiviste, c’est évidemment la même chose que l’oeuvre mystérieuse et merveilleuse de la nature!
Que dire des mangroves réduites à leur fonction de protection contre les tempêtes.
Ou la transformation des forêts primaires ou encore semi-sauvages en gigantesques plantations destinées à produire du papier, du soja pour les cochons chinois, des meubles Ikea, chez nous, en Indonésie, ou en Finlande…
A relire le livre du cher Francis Hallé (le « Monod des plantes »), explorateur de la canopée: Plaidoyer pour l’arbre Actes Sud Juillet 2005; spécialement la page 88 avec le dessin de Christian Seignobos (des hommes en complet veston s’intéressant à un grand Eucalyptus, alors que les habitants ont les yeux tournés vers un arbuste indigène qui leur est bien plus utile)
et le texte suivant … »Une arboriculture productiviste met en place sous nos yeux une planète couverte d’Eucalyptus: la mondialisation des arbres est en marche, mais hélas elle favorise surtout les industriels des pays riches…..
Paradoxe au train où vont les choses, la Tasmanie risque d’être le seul pays au monde à n’avoir plus d’Eucalyptus. Le gouvernement de cet état australien, sourd aux injonctions des protecteurs de la nature s’entête à vendre les dernières parcelles boisées à des compagnies d’exploitation forestière pratiquant la coupe à blanc pour l’industrie papetière. Les jours des derniers grands Eucalyptus sont comptés. »
Je suggère à un animateur de télévision compétent, Nicolas Hulot par exemple, de faire se rencontrer Fabrice et Sébastien dans un abri construit au niveau d’une canopée; je souffle à Fabrice l’idée de prendre contact avec Francis Hallé pour lui demander d’être un de ses témoins. Nicolas a déjà consacré une partie d’émission à celui qui a décrit l’architecture des arbres. Les forestiers français de l’école de Nancy ne s’intéressaient pas à l’architecture des arbres; pour eux seules comptent les dimensions du tronc, qui comme les animaux d’élevage et les plantes de grande culture doivent produire la plus grande masse consommable. dans le minimum de temps.
Et avant, je conseille à Sébastien Genest de lire (ou de relire?) Francis Hallé. Comment a t’il pu en arriver là?
C’en est à vomir … entre ce billet qui s’ajoute à ma lecture du livre d’Emmanuelle Grundmann et cette nouvelle (http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3626 ) qui donne envie de chialer et dont bien sur rien n’est dit dans les grands média traditionnels qui ont bien mieux à faire en parlants de faits divers ou de sa petitesse …
Article très intéressant sur la question de la récupération des associations de protection de la nature et de l’environnement pour justifier une démarche commerciale.
Toutefois il serait intéressant d’élargir le débat à un niveau supérieur, à savoir le rôle et le but de la certification forestière (sans rentrer dans un guerre entre les différentes marques existantes, PEFC, FSC et autres). Par exemple, pourquoi ne pas associer également WWF (associé à la certification FSC) au débat ? Car dans ces attaques répétées contre l’une ou l’autre des marques, se cachent souvent des intérêts financiers qui ne disent pas leur nom.
De plus, quelques rectifications s’imposent :
– PEFC n’est pas un label, c’est une marque. A la base, il s’agissait d’une démarche Européenne (Pan European Forest Council) ne visant aucunement les forêts tropicales. FNE en faisait déjà partie à cette époque et avait permis d’avoir une démarche visant l’amélioration continue de la gestion forestière des forêts européennes. Le but était d’être constructif et de proposer des améliorations au système en y participant, ce qui part plutôt d’une bonne intention. En passant au niveau mondial, FNE perd sans doute de sa représentativité et cela pose un vrai problème.
– la remarque de Jean-Pierre sur les forestiers ne prenant pas en compte l’architecture des arbres peut faire sourire n’importe quel sylviculteur. En effet, pour arriver au résultats que vise la gestion forestière, à savoir des arbres droits et sans défaut (hormi dans le cadre de certaines forêts servant uniquement à produire de la pâte à papier), il est au contraire très utile de la prendre en compte. Un arbre bien architecturé produira bien plus de bois que qualité. A quoi cela sert de produire du bois ? A disposer d’un matériau bien plus écologique que le béton par exemple. Ne l’oublions pas non plus.
Philippe, c’est affreux; j’ai balancé l’info, histoire de déranger certaines consciences si tranquilles qu’elles donnent des envies de « plumes et de goudron »..
çà, c’est pas mal non plus : le rhinocéros de Java
Dans le parc indonésien d’Ujung Kulon, les scientifiques s’inquiètent du faible nombre de jeunes animaux aperçus ces dernières années. « Nous craignons que l’avenir ne dépende que de deux ou trois femelles », selon Adhi Rachmat Hariyadi, le chef du projet au WWF.
Le rhinocéros de Java se trouvait anciennement dans un vaste croissant allant du nord de l’Inde à l’Indonésie, en passant par la Birmanie, la Thaïlande et la péninsule malaise. L’espèce très chassée s’est raréfiée en même temps que disparaissait son habitat forestier.
Un jeune homme, vaillant, courageux et passionné s’est lancé, il y a 10 ans, dans un vaste programme de réhabilitation des gibbons de Bornéo et des Siamangs de Sumatra, primates protégés mais prélevés illégalement dans leur milieu naturel pour être vendus comme animaux de compagnie ou pour alimenter les trafics internationaux d’animaux « exotiques ». Il lutte également avec le soutien des populations locales contre la déforestation intensive. A Bornéo, les forêts sont converties en plantation de palmiers à huile, cette huile qui se retrouve dans la grande majorité de nos produits de consommation courante, même dans le bio. Ce jeune homme, Aurélien BRULE, dénonce l’extrème urgence à protéger efficacement ce qui reste de la forêt primaire à Bornéo, non seulement pour préserver la faune, mais aussi pour revendiquer le droit à la terre des populations autochtones dont la survie dépend étroitement des ressources naturelles de ces forêts.
Il a crée son association : KALAWEIT
http://www.kalaweit.org
Bonjour,
à compter de demain matin je relaye sur notre site (à raison d’un par jour) tous vos articles concernant FNE
Pour Fabien: bien sûr, les forestiers prennent en compte naturellement les arbres bien formés, c’est évident;mais « les clés de lecture de l’architecture des arbres ont d’abord été trouvées et formalisées par les botanistes Halle et Oldeman 1970; Halle et al.1978″(Aux Origines des plantes t.1) A partir de là, on a pu construire des modéles mathématiques et simuler la croissance sur ordinateur. Des chercheurs de Montpellier, mais pas de Nancy.
Mais c’est du détail.
Une petite précision quand vous traitez dans votre billet des titres des personnes membres de PEFC: vous semblez rire des termes « chairman » « vice chairman » et « board member »: ces termes sont la traduction anglaise des titres « président » « vice président » et « membre du bureau » : toute association , toute ONG dispose d’un président et d’un bureau. Il n’apparait encore moins anormal qu’une organisation internationale emploie les termes en anglais qui est la langue internationale.
Cette parenthèse dans votre argumentaire discrédite l’ensemble de votre analyse
j’ajouterai également que dans la série des têtes satisfaites d’elle même , vous vous défendez bien avec la photo de vous sur votre blog
Mon cher monsieur Mickaël,
Vous n’êtes pas obligé de me croire sur parole, certes. Et je doute que vous le fassiez. Mais enfin, sachez que vos quatre messages – deux ici, deux avant – m’ont tous donné un sourire éclatant. Il est distrayant d’avoir des adversaires de votre trempe. D’aussi bons lecteurs. D’aussi fins analystes. Si. C’est devenu rare.
Continuez d’aussi bien vous porter, vous ferez des heureux. Bien à vous,
Fabrice Nicolino
oh mon cher monsieur fabrice
vous semblez désappointez face à ce que je vous explique: en effet vous ne semblez pas expert en traduction mais vos arguments concernant les titres sont pour le moins saugrenus car que vous le vouliez ou non : toute association dispose d’un président (en français) ou chairman (en anglais) donc attaquer les gens sur leurs titres et leurs mines satisfaites est absolument ridicule.
@Mickael
J’espère pour vous et pour vos lecteurs que le journal dans lequel vous sévissez emploie des bons correcteurs…
@ Latour , en lisant les commentaires, vous vous apercevrez que certains lecteurs (dont je fais partie) sont déjà au courant de la plupart de ces scandales . Et oui « scandale », comment employer d’autres mots ? Alors vous pouvez tenter maladroitement de détourner la conversation vers d’autres , bon . L’intérêt de votre commentaire ?
quelle activité sur votre blog de si bon matin M. Nicolino: on efface des messages , on publie des messages défensifs de ses amis ….
madame Aline,
Je n’ai strictement rien à cacher, même si vous pensez visiblement le contraire. Sachez que j’assume la totalité de mes positions publiques. La preuve, je crois. Mais ce blog que j’ai créé, je le rappelle sans détour, n’est pas et ne sera jamais un défouloir pour des personnes qui restent prudemment anonymes, à la différence de moi.
De mémoire, j’ai dû supprimer quatre ou cinq commentaires en 18 mois d’existence de ce blog. Il y a fatalement une part d’arbitraire dans cet exercice, mais je l’accepte. Quatre ou cinq, dont deux tous récemment. Car ils contenaient des imputations injurieuses ou diffamatoires à mon encontre. Et je ne suis pas encore prêt à me laisser piétiner sans réagir.
Ce qui vaut pour tel vaut pour vous. Vous pouvez intervenir sur ce blog, même si vous êtes en désaccord complet avec moi. Mais en respectant des règles de base sans lesquelles vos commentaires seront considérés comme des spams et traités comme tels. Ai-je été suffisamment clair ?
Bonne journée,
Fabrice Nicolino
Fabrice,
Pour avoir été le représentant de la section régionale de FNE dans les instances PEFC dès 2002 et donc ayant participé à définir ce qu’était la « politique de gestion forestière de qualité » (sic) et ses indicateurs (re-sic), et en avoir démissionné âpres quelques mois considérant mon action digne d’un « pissou dans un ruisseau », je pourrais t’en raconter des tonnes sur les pressions des lobbying forestiers (la foresterie publique dans notre cas étant encore plus moyen-ageuse que la « privée », si si!). Je pourrais même te raconter l’histoire de cette réunion, dont le président de l’Association de Certification Forestière n’était autre que le Directeur Régional de l’ONF (bonjour l’objectivité… quand les juges sont aussi parties…) et dans laquelle nous avions bataillé fermement pendant une heure (avec les collègues de la LPO) pour obtenir 5% de de la surface forestière en réserves intégrales (jamais obtenus bien sûr) dans la région et pendant laquelle un ami de la LPO avait du partir plus tôt. Resté dans mon coin à l’abri du regard du président de séance, pour mémoire le DRONF, j’ai entendu une phrase pour le moins surprenante de sa part : « nous allons enfin pouvoir travailler sérieusement » (eu égard au départ des « écolos ») qui a bien entendu provoquer un rire gras de l’ensemble des représentants de la filière, rire témoin de leur adhésion à cette analyse… Je vous passe ma réaction (et ma démission). L’ONF, outil de gestion durable des forêts « multifonctionnelles » du 21 éme siecle… Fabrice, tu as mon mail, si tu veux des infos plus précises et les coordonnés du collègue (plus courageux que moi) de la LPO qui est resté dans cette « instance » et qui fait l’inventaire depuis 2002 des cas de non conformité à la politique de gestion durable PEFC sur des parcelles qui conservent le label , je peux te filer cela… mais pas ici….
Bien à toi,
Et bravo,
Mat,
Je te contacterai. Mais pas ici, bien sûr. Merci !
Fabrice Nicolino
Plusieurs questions se posent avec cette affaire de PEFC. A part quelques labels bien précis comme AB pour Agriculture biologique – bientôt avec des OGM ? – ou Nature et Progrès, combien de labels ne sont que des attrape-couillons ?
Le label IGP (Indication Géographique Protégée) indique que le produit vient de la région indiquée, mais n’ajoute aucune contrainte, ni garantie de qualité. Le label Agriculture Raisonnée ou FARRE est soutenu par tous les fabriquants de chimie et d’OGM qui en sont membres.
Pour ce qui est du bois, il y a eu une tentative honnête de faire quelque chose de bien avec le FSC, mais aujourd’hui la bataille fait rage entre de nombreux groupes écolos – notamment du Sud – et les industriels qui ont en partie détourné ce label (voir le site du Mouvement Mondial pour les forêts humides : http://www.wrm.org.uy/. (tous les textes ou presque y sont aussi traduits en français).
Le PEFC a dès son origine été conçu comme une réponse des industriels aux écologistes pour éviter qu’ils mettent leur nez dans leurs affaires.
PEFC c’est comme FARRE : c’est essentiellement une contrainte du respect des… contraintes légales – ce que tout citoyen se doit de faire – avec deux ou trois recommandations facultatives pour ceux qui veulent aller plus loin.
Ce sont bien sûr toujours ce rare agriculteur ou ce sylviculteur isolé qui sont montrés pour faire valoir le système. L’arbre qui cache la forêt, si l’on peut dire…
FNE s’est planté avec le PEFC mais persiste. Lors du Grenelle, FNE a proposé unilatéralement et contre l’avis de nombreux participants un nouveau machin : le label HVE pour l’agriculture de Haute Valeur environnementale.
La FNSEA et l’Association des Chambres d’Agriculture soutiennent avec enthousiasme. Luc Guyau soutient : « la certification HVE est l’occasion d’apporter plus de cohérence aux différentes démarches environnementales dans lesquelles les agriculteurs sont engagés ». La coopérative Champagne Céréales aussi : « C’est une démarche de progrès ».
Que choisir, parmi bien d’autres, ne soutient pas cette initiative car il ne veut pas « que l’on fasse passer au consommateur une allégation environnementale franchement minimaliste ».
MH
Merci Fabrice de parler des actions du PEFC dans les forêts tempérées, boréales et tropicales trop souvent passées sous silence, et de cet étrange soutien de la FNE (entre autres)…
La situation en Tasmanie et dans certaines forêts boréales est dramatique, les coupes rases appuyées par le PEFC criminelles. Quant à Bornéo, le seul mot qui me vienne à l’esprit est apocalyptique.
Que les critiques de certains portent sur la traduction des titres des personnes au sein du PEFC me feraient sourire, peut-être même rire à gorge déployée si la situation n’était si dramatique.
quel feuilleton ( noir) . C’est une réalité hélas, et les forêts tombent dans une grande indifférence, chacun de nous peut agir en utilisant du papier recyclé, bannir mouchoirs et autres produits en papier, refuser la ,publicité dans la boîte avec un stop pub, ne pas oublier que nous avons encore un pouvoir lors des élections, car la déforestation comme en Tasmanie est terrible, en France sur une échelle moindre il se passe la même chose y compris dans les forêts domaniales qui sont entretenus avec nos impôts . Si FNE est caution du désastre, d’autres association se battent avec acharnement pour qu’une autre politique forestière soit mise en place en France et que l’Etat s’engage a ne plus acheter des ^pr
suite , excuses
que les importations de bois tropicaux soient soumises à un contrôle sur la traçabilité du bois .
les articles de Fabrice permettent le dialogue , les politiques devraient en prendre l’exemple, car qui demande aux citoyens ce qu’ils souhaitent comme forêt?
Fabrice,
Nous avions organisé il y a deux ans à la demande de Yann Arthus-Bertrand une rencontre informelle entre des représentants de FNE, des Amis de la Terre et de l’ONF pour tenter de comprendre, en écoutant les arguments des uns et des autres, pourquoi ces deux labels/marques concurrents se faisaient la guerre. En apparence, ce dénigrement réciproque nous semblait absurde.
Il nous a semblé évident que les intentions de chacun étaient sincères mais les approches différentes. Les deux labels ne sont pas équivalents et surtout le label PEFC, moins exigeant, n’offrait de garanties que dans les pays européens (A l’origine PEFC = Pan European Forest Certification). Ailleurs, ce dernier était à géométrie variable puisque chaque membre étant indépendant les uns des autres applique des critères qui lui sont propres. La cas de la Tasmanie avait été évoqué et je me souviens que nous avions insisté auprès de FNE pour que le ménage soit fait via les instances internationales du PEFC chez certains de leurs membres tel que l’AFCS en Australie qui, par leurs pratiques, mettait à mal la crédibilité du label PEFC. Ce qui pose un problème dans une économie mondialisée où la provenance des bois n’est pas toujours connue du consommateur final. Tout n’est pas noir pour autant puisque dans de nombreux pays, des forêts gérées durablement affichent les deux labels FSC et PEFC.
Reste que, sans vouloir condamner FNE qui fédère de très nombreuses associations de terrain et des militants déterminés, cette fédération a été en l’occurence un peu un ventre mou. Et il y plein d’explications à cela, des bonnes et des moins bonnes. FNE manque de stature internationale et certaines âmes pas très charitables le lui ont reproché et ont tenté de lui dénier toute vision planétaire en la cantonnant à une sorte de provincialisme français. Sièger au board de PEFC International est donc tentant.
Comme toi, je pense toutefois que Sébastien devrait en tirer les conclusions. Dans certains cas, on peut changer les choses de l’intérieur en occupant un strapontin, dans d’autres pas. Il vaut mieux alors faire pression de l’extérieur.
Amical salut,
Olivier
Cher Fabrice,
Je vous félicite une fois de plus ! J’ai publié votre excellent texte sur mon blog.
Je me suis toujours demandée comment il était possible de gérer durablement des forêts ? Si nous souhaitons les préserver, nous devons renoncer à leur exploitation, et non pas les comparer à des monocultures pesticidées. Or, les forêts sont transformées en plantations (souvent OGM) au détriment de leur biodiversité et des peuples autochtones qui en dépendent, pour être ensuite certifiées par les lobbies et leurs marionnettes.
De toute façon, je ne pense pas que l’humain soit capable de gérer durablement quoi que ce soit. Mais la surpopulation mondiale et sa grandissante consommation le démontreront bientôt…
bonjour à tous,
et merci Fabrice.
1- il existe des assocs environnementales qui ont une autre idée de la démocratie, de la transparence, et qui ont pour cela refusé de participer au Grenelle. Pour ceux qui ont raté le premier contre Grenelle, un deuxième rendez vous est en train de s’organiser à Lyon pour le 2 mai. Un grand moment de vrai engagement citoyen à ne pas manquer.
2- en tant qu’adjointe à l’environnement d’une ville ayant un domaine forestier de 1100 ha, je confirme : l’onf est incontournable et fait ce qu’elle veut ou quasiment (les contrats sont sur 15 ans, un mandat local 6 ans…). Cependant chez nous un arbre n’est pas planté, mais sélectionné parmi les sujets poussés après les coupes en « régénération naturelle »; donc pas de clonage ni d’ogm et encore moins de pesticides. A part dans le Morvan proche de chez nous où les sapins sont plantés pour ceux qui ne savent pas renoncer à Noël, et même là, les pratiques ont quand même évolué et les monocultures de douglas deviennent plus rares, en tout cas l’onf n’en propose même pas chez nous.
3- une bonne manière de savoir d’où vient le bois de nos projets municipaux est d’exiger un appro et des essences locales. Comme ça on peut vérifier sur place la tête des forêts. Il y a des clauses dans les marchés publics qui autorisent ce genre d’exigence, il faut obtenir de vos élus qu’ils les intègrent dans les cahiers des charges des appels d’offres. Si vous acceptez que l’école de vos enfants ait des fenêtres en bois exotique, FNE a de bons jours devant elle.
4- les militants dans les assocs locales adhérentes à FNE ne sont pas forcément responsables de la compromission des dirigeants nationaux, donc il vaut mieux entamer un dialogue local avant de condamner l’ensemble du mouvement… Il y a par exemple des gens très bien qui se battent vraiment pour la réduction des déchets. Même si ils se sont fait avoir au grenelle sur ce sujet comme sur les autres.
5- j’ai longtemps constaté que les élus, les dirigeants, … ne faisaient rien ou pas ce qu’on attendait d’eux. Il reste deux solutions : soit vous votez pour la bonne personne et vous la contrôlez pendant tout son mandat, soit vous vous dites un jour que finalement vous allez le faire vous même au lieu de critiquer de loin. Ce que j’ai fait, et c’est passionnant. Et rien n’oblige à adhérer à un parti politique, c’est plus facile pour éviter d’avoir à accepter des compromis
Bien à vous,
cordialement
Miren
Bonjour Fabrice,
Je suis propriétaire forestier et récemment ex-adhérent d’une coopérative.
Votre article éclaire d’un jour nouveau le fait qu’une partie de PEFC en France est directement mis en oeuvre par des coopératives forestières plutot que les associations PEFC locales.
Ces coopératives sont essentiellement des acheteurs et exploitants de bois. Juge et partie, c’est déjà gênant.
Pire : les propriétaires forestier de ces coopératives sont automatiquement (sauf avis contraire de leur part) considérés comme PEFC par la coopérative, qui peut revendre ainsi revendre le bois comme certifié.
C’est une des raisons pour laquelle j’abandonne à la fois PEFC et ma coopérative, celle-ci faisant passer les coupes de bois avant la gestion (pour ne pas parler de la gestion durable).
Jean-Luc,
Je suis personnellement très heureux de votre décision. Et je vous en remercie chaleureusement.
Fabrice Nicolino
Bonsoir. Ou en est la situation 10 ans après ? Pour ma part, jai arrêté le papier…