Les pedzouilles sont dans la rue (pas moi)

Ce mardi 27 avril 2010, des milliers de paysans venus des régions défilent à Paris. Surtout des céréaliers, mais tel n’est pas vraiment le problème. Ils réclament tous qu’on leur garantisse un revenu décent, ce qui semble bien normal. Sauf que, dans cette histoire, rien ne l’est. Non, rien n’est normal. Et pour commencer, comme à l’habitude, le ministre en charge des questions est un petit démagogue dont le rôle unique est d’empêcher l’éparpillement des voix de paysans aux élections présidentielles de 2012. Car Sa Seigneurie Nicolas 1er, entendant bien se représenter, redoute que cet électorat, promis de toute éternité à la droite, ne lui fasse en partie défaut.

D’où Bruno Le Maire. Un mot. Ce type, aujourd’hui ministre de l’Agriculture, sujet auquel il ne connaît rien, était encore directeur de cabinet de Villepin il y a trois ans, quand notre Bonaparte de bazar se trouvait être Premier ministre. S’il l’avait suivi dans ses pérégrinations, Le Maire dirait ce que Villepin clame sur la politique de Sarkozy. Qu’elle est néfaste, qu’elle est dangereuse pour la France comme pour les paysans. Mais ayant choisi héroïquement la soumission pleine et entière au Président en titre, il invente des fables sur ces pauvres paysans et ces vilains seigneurs, qu’il arrive peut-être, parfois, à croire. Qui sait ? Jusqu’où une carrière de cette sorte peut-elle mener ?

Mais revenons au fond des choses. Michel Debatisse, oublié depuis des lustres, est l’homme de la destruction de l’agriculture française. Plus qu’aucun autre. Le pire est que cet homme était sincère, probablement bon, certainement intègre. Né en 1929 en Auvergne, fils d’authentique gueux, il se forme à la belle école de la Jeunesse Agricole Catholique (JAC), où l’on apprend à lire, à réfléchir, à agir. Il sort de la guerre incandescent, puis crée avec d’autres un mouvement appelé le Centre national de la jeunesse agricole (CNJA). Il croit puissamment dans la soi-disant modernisation de l’agriculture, qui mise tout sur les tracteurs, les engrais, les pesticides, le remembrement, l’arasement des talus, le recalibrage des ruisseaux et rivières, la mise à la retraite anticipée des vieux pedzouilles. Sitôt le retour du général De Gaulle au pouvoir, en 1958, Debatisse devient l’interlocuteur privilégié. Car il est jeune. Car il représente ces paysans nouveaux, ivres d’une idéologie progressiste, qui ne demandent qu’à marcher avec l’État gaulliste.

La grande aventure commence. Sur fond de Marché commun naissant, il s’agit de rationaliser, de regrouper, d’emprunter, d’équiper, puis de pulvériser les records de productivité, et bien entendu de conquérir des parts de marché. En Allemagne, en Italie, et bientôt dans ce qu’on appelle depuis peu le tiers monde. Debatisse trouve en Edgard Pisani, ministre de l’Agriculture de De Gaulle un partenaire idéal, qui lui offre les moyens de la France pour dynamiter le vieux monde agricole. Et tout explose en effet. Et la Beauce comme la Brie, qui comptent parmi les plus belles plaines agricoles au monde, voient leur sol mourir un peu plus année après année, matraqué par la chimie. L’élevage hors-sol et la barbarie qui l’accompagne déferlent. Les centres techniques et scientifiques de l’Inra – institut public – mettent au point des méthodes Frankenstein à la demande. Nous y voilà : le formica apparaît dans les fermes, puis la Renault 12, puis la télé grand écran. Enfin.

Par un système de vases communicants parfait, les paysans, eux, disparaissent. En 1945, ils étaient environ 6 millions, quand la France comptait 40 millions d’habitants. Nous sommes 64 millions, et il reste probablement moins de 400 000 agriculteurs à plein temps. Debatisse, l’homme de la modernisation, doit se retourner dans sa tombe, car ce n’est pas, je crois, ce qu’il avait imaginé. Qu’importe ! Il est bien normal d’être jugé sur ses actes plutôt que sur ses intentions. La destruction systématique de la civilisation paysanne est aussi un bouleversement radical du paysage et de l’esprit. Et leur remplacement par un vide bourré d’électronique, d’objets interchangeables, d’écrans et d’impulsions à la milliseconde n’est-elle pas un pur miracle de la technique ?

Poursuivons. Debatisse a non seulement créé le CNJA, mais aussi présidé la FNSEA, le « syndicat » qui cogère avec l’État, depuis soixante ans, toutes les décisions concernant la campagne. Imaginez la CGT apposer sa marque sur toutes les grandes décisions publiques touchant l’industrie, et vous serez encore loin de compte. En tout cas, Debatisse a dirigé la FNSEA de 1966 à 1978, d’abord comme secrétaire général, puis comme président. Et il est entré immédiatement derrière dans le gouvernement de Raymond Barre, où il fut, entre 1978 et 1981, secrétaire d’État, je n’invente rien, aux Industries agricoles et alimentaires. Telle est l’une des savoureuses particularités de cette affaire : tous les chefs de la FNSEA sont de droite, et (presque) tous finissent par entrer en politique. Debatisse, donc. Mais aussi François Guillaume, président de la FNSEA de 1979 à 1986, puis député du parti de droite de 1993 à 2007. J’ajoute deux choses sur le même. Un, il a été ministre de l’Agriculture de Chirac entre 1986 et 1988. Une référence. Et, deux – ne fêtons-nous pas l’anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl ? -, il a déclaré le 6 mai 1986 : « Le territoire français, en raison de son éloignement, a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l’accident de Tchernobyl ».

Où en étais-je ? Oui, Guillaume. Son successeur, ô combien de droite, n’est autre que Raymond Lacombe, chef de la FNSEA dans l’Aveyron, puis président national entre 1986 et 1992 (il est mort en 2002). Ce n’est pas qu’on lui aurait refusé un poste de député, c’est qu’il n’en a pas voulu. Mais il accepta en revanche, et à partir de 1984, un poste tranquille au Conseil économique et social. On ne présente plus le suivant, Luc Guyau, militant UMP de longue date. Président de la FNSEA entre 1992 et 2001, il a si merveilleusement servi les siens que Son Excellence Sérénissime Nicolas Sarkozy lui a offert une sinécure de luxe à la FAO, qui siège à Rome. Chut ! Luc travaille. Comme président. On espère pour lui que la cantine romaine est bonne.

Le président en titre de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, lui aussi UMP, a finalement refusé l’invitation qui lui avait été faite de représenter son beau parti aux élections européennes. Et, tiens, ce noble syndicaliste est au départ producteur de lait. Or, comme chacun sait, la situation de ces derniers est désespérée. On parle de dizaines, voire de centaines de suicides. Cela ne donne pas l’envie de se moquer, non pas. Mais cela commande en revanche de comprendre un peu. Et comprendre, c’est accuser. Directement, sans état d’âme, d’une voix ferme. Tout ce que vivent les survivants du cataclysme de la modernisation, ils le doivent aux hommes – surtout des hommes – qui ont conduit les choix publics depuis 1945. Essentiellement ce duo dramatique formé par le ministère de l’Agriculture et la FNSEA. Ce sont eux qui ont créé le cadre et défini les lois. Ce sont eux les responsables et les coupables. Et, sauf erreur, les manifestants envoyés sur Paris ce mardi le sont par la FNSEA.

Imparablement logique. Il y a beau temps que ce « syndicat » ne (se) pose plus aucune question intéressant la société et notre avenir commun. Ce qu’il veut, c’est grappiller, obtenir une dernière fois l’obole que les gouvernements de droite et de gauche lui ont toujours octroyée. « Encore une minute, monsieur le bourreau ! ». Une minute, rien qu’une minute, car cette fois, cela sent l’hallali. Le couple maudit prétendait jadis – hier – vouloir nourrir le monde.Telle était la base de leur propagande conjointe. Il fallait cracher des quintaux de blé pour nourrir ces malheureux petits Africains. Avez-vous remarqué le retournement complet ? Ces gens-là, qui n’ont plus comme objectif que de fourguer ce qu’ils produisent dans des conditions écologiques dantesques, réclament de concert des aides pour la fabrication de carburants d’origine végétale ! Des biocarburants ! Des nécrocarburants !

Voilà où ils en sont, dans un monde où un milliard de frères humains souffrent de famine chronique. Ils préfèrent changer du colza, du blé, du tournesol en carburant de bagnole plutôt que de mettre en question le système qui les a fait rois. Dans ces conditions, serez-vous surpris ? Bien que désolé – ce n’est pas de l’hypocrisie, je les plains pour de vrai – que tant de paysans soient aujourd’hui les victimes de cette fuite en avant, je ne défilerai pas ce mardi en leur compagnie. En revanche, oui, je signerais des deux mains un pacte qui engagerait la société d’un côté et les restes de l’armée paysanne de l’autre. Un pacte écologique et social qui permettrait de refonder sur des bases totalement neuves une agriculture paysanne et biologique, réoccupant peu à peu les territoires d’où elle a été chassée.

Je ne suis pas pour le compromis, qui serait ici pure absurdité. Ce système moribond ne peut plus sortir de l’impasse dans laquelle il s’est enfoncé, nous entraînant tous dans son aventure. Il est trop tard. Et ceux qui réclament de passer de 2 à 6 % d’agriculture bio en France en 2012 – tu parles !- ou qui rêvent d’une diminution de l’usage des pesticides – mon œil ! – servent en réalité de faire-valoir à l’agriculture industrielle. Une seule solution : la destruction. Quand on veut aller en train de Paris à Montpellier et qu’on se rend compte qu’on est dans le train de Metz, que doit-on faire ? A : demander au contrôleur s’il ne serait pas possible d’aller moins vite. B : descendre à la première gare venue, et trouver le train qui conduit bel et bien à Montpellier. N’hésitez pas à me répondre, j’adore les problèmes simples et compliqués.

PS : J’ajoute une interrogation subsidiaire. Pourquoi José Bové et ses soutiens, dont je fus, ont-ils loupé à ce point le coche ? J’ai toujours pensé et souvent écrit que le démontage du MacDo de Millau, à l’été de 1999, ouvrait un espace inattendu, mais vaste, à une grande discussion sur l’avenir de l’agriculture en France. Il était possible alors d’imaginer un projet ambitieux et neuf, qui mette en mouvement une bonne partie de ceux qui refusent le monde mortifère dans lequel on nous oblige à vivre. En 2003, de mémoire, quelque 250 000 personnes se sont rassemblées sur ce plateau du Larzac cher à mon âme. Et puis quoi ? Et puis, rien. La responsabilité de Bové dans cet énorme gâchis, que nous paierons longtemps, est certaine à mes yeux. Mais la nôtre également. Mais la mienne aussi, cela va de soi. Que s’est-il passé ? Ou plutôt, pourquoi ne s’est-il rien passé ?

40 réflexions sur « Les pedzouilles sont dans la rue (pas moi) »

  1. bonjour
    avez vous entendu le ministre sur la radio nationale ce matin ?
    l’expression « il invente des fables sur ces pauvres paysans et ces vilains seigneurs » me parait assez bien décrire le discours.

  2. Il ne s’est rien passé parce qu’à l’époque le grand public a pris ce démontage de Mc Groslard’s et le rassemblement du Larzac pour une entreprise au mieux rigolote et futile, au pire terroriste et dangereuse pour la croissance française (blood n guts! notre roquefort!).

    Ce grand public inculte et moutonnier, dont je faisais méchamment partie, passait ses repas du midi et du soir, ainsi que ses soirées du samedi et du dimanche, à regarder les émissions publicitaires entrecoupées de spots de pubs que nous diffusaient Canal+ (ah, l’esprit canal…qu’il faudrait jeter dans le canal) et autres chaînes de pub :-/

  3. oui, pourquoi ?…
    Entendu ce matin à France-Inter le ministre de l’agriculture. Il prétendait que les agriculteurs sont les gens les plus écologistes qui soient. (Et les pesticides ?…) Puis renchérissait que, crise oblige, ça n’était pas le moment de leur demander de replanter des haies. Qu’on verrait plus tard…

  4. Pourquoi ? A la va-vite, je lance quelques points pour la discussion, en essayant de nommer ce qui a entravé les initiatives de ces dernières années :
    1- les énergies mobilisées vers la défense d’une cause juste et fondamentale (ex. : contre les OGM, la défense du service public) mais découplée, qu’on le voulait ou non, de l’ensemble de la reconsidération de l’activité paysanne, de la question des biens communs, de notre mode de vie, d’habiter, d’éduquer, etc.
    2- les énergies mobilisées dans l’éternelle construction de la force de gauche qui manque, tournant sempiternellement autour de la question de la prise du pouvoir, de la formation d’un parti, de la fascination / haine à l’égard de personnalités charismatiques, etc. au lieu de la mise en oeuvre de mouvements auto-organisés, plus soucieux de défaire le monde tel qu’il se tisse entre nous et donc de retisser maille après maille autre chose que d’apparaître dans les médias et de conquérir un poste à Bruxelles ou dans les conseils régionaux …
    3- la montée d’un sentiment d’urgence et la sortie de « l’indifférence pathologique » à l’égard des désastres écologiques (selon l’expression de Castoriadis) d’une manière assez schizophrénique (Nicolino et Kempf nous l’ont suffisamment montré non ?), dérisoire (le Grenelle !) ou inquiétante (montée d’un capitalisme vert, d’une bureaucratie de l’environnement – déjà envisagée comme scénario possible par un Gorz ou un Castoriadis ; montée d’une culpabilité purement individuelle ; montée, par la prise de conscience, d’un discours de guerre : sauver la terre quoi qu’il en coûte …). Dans tous les cas rien n’est réellement réglé ou affronté, cela s’empire, mais surtout est évacuée la lourde question politique : quelle institution globale voulons-nous ? comment faire pour articuler la construction d’un autre mode vie et la construction d’un autre rapport social ? comment rompre tout autant et avec un mode de vie suicidaire, et avec un rapport social profondément hiérarchique et inégalitaire, et avec un régime politique qui est fait pour que les hommes soient privés de la possibililité de participer directement à la transformation des affaires communes ? comment faire pour que nous désirions autre chose que la « jouissance de nos intérêts privés », des gadgets et des divertissements, pour que nous retrouvions le goût de la chose publique et l’amour de la beauté ?

  5. Gonflés, les céréaliers?
    Et pas qu’un peu!
    Ils ne cessent de clamer qu’ils ont perdus 50% de leurs revenus par rapport à 2007. Oui, mais ils ne disent pas qu’en 2007, ces mêmes revenus ont augmentés de 50%…
    Très peu sont enclins à se remettre en question, notamment sur les questions environnementales. Tout ça avec la bénédiction des syndicats et de l’ONIC, car l’agriculture française est faite pour et par les céréaliers.
    Cette manifestation me fiche des boutons.

  6. paysans céréalier,politique,industriels,sont tous aveugles de ce qui se passe,et se foutent bien des haie,des éléphants,africains,et bien sur de la mort des sols.les ésprits s’enveniment et ce depuit plus de 2000 ans

  7. Je ne sais pas si le défilé de gros tracteurs flambants neufs à Paris ne va pas être décalé de l’idée que se font les parisiens des « paysans ».
    Le mouvement est sectorisé aux céréaliers qui vont voir leurs aides baisser au profit théoriquement des autres productions.
    Pourquoi les cours ont chuté,la spéculation sans doute ? mais parce qu’il y a une faiblesse quelque part.
    Soit il y a surproduction ou une baisse de la demande.
    La consommation de viande baisse et donc moins de céréales pour l’alimentation du bétail(moins 5%)
    (La faute à l’auteur du livre Bidoche bien sur.
    On peut rire un peu.)

  8. « …. Un pacte écologique et social qui permettrait de refonder sur des bases totalement neuves une agriculture paysanne et biologique, réoccupant peu à peu les territoires d’où elle a été chassée. » »
    il y a tant de gens qui sont ignorants de ces dimensions..il y a un réel travail de pédagogie et d’information à faire (tous les jours, même aujourd’hui..)

    il est où le registre? où il faut signer?

  9. Hors sujet mais ça vaut le coup:

    Ceux qui veulent en savoir plus sur cette hérésie peuvent aller sur le facebook du groupe: « NON a la vidange du Haut Rhone en periode de reproduction des poissons »

    « Je suis pêcheur et je viens de découvrir avec stupeur votre groupe. Décidément dans toutes les régions ils veulent détruire la nature. Dans la Somme nous risquons de perdre le droit de pêche des anguilles à cause des pêches intensives de civelles effectués par les professionnelles espagnols, les anguillères de Haute Somme ont été fermées à cause d’une pseudo pollution aux PCB, chez vous c’est la tentative de détruire la bio-scénose du Rhône et tout cela pourquoi: LE FRIC!… »

  10. http://www.agrisalon.com/06-actu/article-23876.php
    Céraliers : Bruxelles n’hésitera pas à aider « si nécessaire »

    [ 27/04/2010 16:59 ] La Commission européenne observe « avec attention » l’évolution des cours des céréales sur les marchés et « n’hésitera pas à réagir si nécessaire » par des mesures d’intervention pour aider les producteurs, a indiqué mardi un de ses porte-parole.

  11. je viens de lire ceci :
    Les poissons respirent, mais les Services Industriels de Genève (SIG) sont moins contents. La vidange du barrage de Verbois, qui devait se faire à la fin de mai, est reportée à l’année prochaine.
    Cette opération, ravageuse pour la faune fluviale, devait notamment permettre d’effectuer des travaux sur l’ouvrage.

    Le report de ceux-ci fera perdre environ un million de francs aux SIG.

    Le retard des préparatifs en France est à l’origine de tout, car lors des vidanges de Verbois, dont le but est d’évacuer le trop-plein de sédiments charriés par l’Arve, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) en profite pour vidanger ses propres barrages en aval. Or, l’ampleur des démarches administratives a été sous-estimée: «Depuis les dernières vidanges, au début des années 2000, le contexte juridique français et
    http://www.tdg.ch/geneve/actu/vidange-rhone-reportee-million-perdu-2010-04-21

  12. Le mieux serait de sauter en marche au risque de se rompre le cou.
    Sinon, puisque le train ne s’arrètera pas à TUCUMCARI c’est qu’un Lee Van Cliff sans peur tire sur la sonnette d alarme et face arréter le train…

  13. La question n’est pas (après les 300 000 personnes au Larzac en 2003) « pourquoi il ne s’est RIEN passé » mais bien … « pourquoi il ne se passe plus JAMAIS rien… ».
    Merci encore une fois Fabrice de mettre le doigt où il faut !
    Je viens de retrouver une connexion internet après un petit déménagement… mais ça rame tellement que j’ai du mal à prendre encore plus de temps pour dire ce que j’ai envie de dire… entre temps, j’ai eu à tenir tête, dans ma ville natale (quel incroyable concours de circonstance…) à Jean Lassalle parti dans une nouvelle croisade insensée contre la nature… c’est dire si j’ai des choses à vous dire, surtout après lecture de la très bonne note sur l’ours des Pyrénées… je suis à vous dès que possible 😉

  14. Pourquoi il ne s’est rien passé ?
    Parce que tout le monde s’en fout…
    Agir, ça veut dire quoi ?
    Ca veut dire rompre avec ses habitudes de pourri gâté pour certains. Et il y en a beaucoup.

    Je ne suis pas d’accord avec toi Fabrice sur la notion de « destruction ». Qu’est que ça veut dire au juste ? Dans le domaine de l’agriculture ?
    Brûler les terres ? Les rendre non productives ? Mettre une bombe au Ministère de l’Agriculture ?
    ??
    J’avoue que je ne comprends pas.
    La raison est la suivante à mes yeux. On s’est fait enfumé par les politiques et la télé qui nous a lobotomisé depuis 60 ans.
    On est devenu tellement flemmards qu’on préfère jouer avec son mulot en plastique plutôt que d’entreprendre des actions dans les domaines urgents. Et oui le problème de l’agriculture est urgent.
    Je ne supporte pas les gens qui démontent les actions des militants. C’est insupportable. Ces gens (au bout du rouleau pour certains) risquent leur vie ou la mette en danger pour informer ou pour faire bouger les choses.

    Cette notion de « destruction » est brutale, Fabrice. S’engager dans l’action peut se faire efficacement avec beaucoup de pédagogie. Il suffit d’écouter les témoignages dans Carnets de Campagne de Bertrand sur France Inter.

    Il faut surtout le faire avec beaucoup d’enthousiasme si on veut faire adhérer notre entourage.
    La conversion va être longue.
    Je préfère cela que le « chaos »…

    Changer signifie « y aller ». « Faire une action ». « Monter une assoce ». Etc…

    Laissons nos mulots et faisons concrètement. Au lieu de nous morfondre…

    Le salut passera pas nous. Pas par l’élite !
    Oui la FNSEA s’est fourvoyée. A nous, consommateurs, d’imposer les choses.

  15. Pour Phamb,

    Le mot destruction, c’est le moins que je puisse dire, a mauvaise réputation. Je le maintiens pourtant. Non que je rêve de terres brûlées, tout au contraire. Simplement, le système de l’agriculture industrielle, pour reprendre une expression de Michelet appliquée à la Révolution française, est un « bloc ». On ne peut en retirer des éléments qu’on aimerait garder. Il s’agit d’un mode de production qui tourne le dos aux principes élémentaires de la vie, et en ce sens, pour moi, il devra être détruit.

    Ce qui ne signifie pas qu’on en fera autant avec les machinistes de cette tragédie. Les paysans ont un grand, un immense avenir, à la condition que nous définissions ensemble, au plus vite, lequel.

    Au-delà, l’emploi du mot « destruction » se veut, mais oui, pédagogique. Car la plupart de ceux qui entendent changer réellement les choses croient encore à la cosmétique, et ne veulent surtout pas qu’on leur parle d’affrontement, de conflit, de bagarre. Moi, je combats comme je peux cet affaissement de l’ardeur, ces visions émollientes du changement. Désolé de me répéter, mais nous allons vers des secousses, et il vaut tout de même mieux se préparer.

    Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  16. Cher Fabrice,

    Je comprends bien ton point de vue.
    Dans le « bloc », il y a « La Terre », la « surface agricole à travailler ». Celle-ci malheureusement, ne peut pas être détruite…On en a besoin pour produire nos denrées.

    Ce qu’il faut détruire, c’est le système de production majoritaire actuel, ça oui…Je dirais plus softement qu’il faut le convertir (mais pas au sens « cosmétique » du terme).

    Donc je reprends ta méthode de questionnement devant la situation actuelle :

    1) On attend qu’un Ministre de l’Agriculture, avec l’accord de la FNSEA, décrète que le système productiviste actuel, c’est de la merde et que l’on va tous basculer dans un système vertueux.

    2) On se bouge à la base pour créer, trouver, monter des projets qui réinventent de nouvelles productions et de nouveaux circuits de distribution.

    Dans le 1), on risque de maintenir l’effet « cosmétique » dont tu parles. Donc ça ne viendra jamais.

    Dans le 2), je ne vois pas ce qui peut nous en empêcher ? A part notre flemmardise ambiante d’occidental. Et ça, c’est un GROS problème.

    Notre salut dans le domaine de l’alimentation (la diversité, la souveraineté alimentaire,…), et ça presse vraiment…ne viendra que par la méthode 2), la nôtre, celle du Citoyen de la Terre.

    Le reste, c’est du blabla…
    C’est loin d’être facile, car les rails du confort sont difficiles à quitter…

    Pierre de Chartreuse.

    PS : J’aide toutes les semaines notre producteur AMAP dans sa production (surtout en ce moment car il a besoin d’aide en cette période d’ensemencement). Il me donne une leçon de vie à chaque scéance : Ses difficultés relationnelles avec ses « potes » de l’intensif (il en est entouré), ses méthodes, le climat, le traitement de la Terre, la Vie, la flore, la faune, les relations humaines…
    C’est magique et ça repose l’esprit.
    Il faudra préférer ce genre de relation plutôt que la zappeuse ou le mulot si on veut évoluer dans le bons sens.

  17. il ne s’est rien passé, après l’action Bové? pas tout à fait d’accord, mais mauvais esprit..10 ans après José Bové est (avec d’autres)devenu député européen pour un certain nombre d’années. perdu dans une marée de libéraux pro agriculture intensive..Et personne ne p
    a part cela on a cassé avec la notion de patrie les liens historiques des hommes avec leur sol, leur territoire, leurs bêtes et leurs productions
    le sol et les terres de de la creuse ou de Provence ou de la Nièvre; on a fait de cette relation première écologique et première relation presque un péché pour les hommes d’ici, en mêm temps qu’on la reconnait pour les indiens; en fait ce qui est arrivé aux indiens est peut-être aussi arrivé aux hommes d’Europe, d’une façon plus complexe; et là ce sont lezs firmes transnationales qui mettent le grappin sur les sols, les semences et tout le reste..

  18. Extrait du JT 13 heures de France 2, du 27 avril.

    Bruno Le Maire :

    « Nous sommes en train de rentrer dans un nouveau monde agricole. Dans ce nouveau monde agricole […], il y a de nouveau acteurs comme l’Inde, la Russie, la Chine. Il faut en tenir compte. Il faut donner aux agriculteurs les moyens de se battre à armes égales contre ces nouveaux concurrents et il faut en même temps prévoir une protection de l’Europe. La protection de l’Europe, ça s’appelle la régulation des marchés agricoles ».

    Christine Bourgeon, agricultrice et Maire d’une petite commune :

    Question : qu’est ce qui a changé depuis 30 ans, qu’est ce qui ne va plus dans votre métier ?

    « Ce qui a changé tout d’abord, c’est la structure même des exploitations. Il y a 30 ans, on vivait sur des petites exploitations de polyculture-élevage. Petit à petit , on s’est spécialisé par culture. Aujourd’hui, je ne fais plus que de la vigne, je suis seule sur une exploitation de 4 hectares et demi de vigne en Bourgogne. […] Aujourd’hui on ne vit plus sur des petites structures, ce n’est plus possible.
    Ce qui a changé, ce qui me touche le plus aujourd’hui, c’est le regard des gens sur les paysans que nous sommes. On était il y a quelque temps encore les nourrisseurs de la planète. Aujourd’hui nous sommes montrés surtout comme des pollueurs et des empoisonneurs et pour nous c’est une vraie souffrance […], ce regard […], parfois à cause de vous les médias, sur le métier que nous faisons qui est difficile ».

  19. Fabrice. Oui, les paysans sont cocufiés à un point inimaginable par l’Etat, leur syndicat majoritaire collaborationniste de droite depuis toujours, l’INRA qui les a trompés, le Crédit Agricole qui leur prête des sommes folles pour acheter des gros joujoux et des équipements de type industriels, et la grande distribution qui ramasse l’oseille au final, sans parler des spéculateurs de la mondialisation.

    On en arrive aux tsunamis. La machine folle mise au point par la droite imbécile et que la gauche n’a pas réformée quand elle l’aurait pu, va échapper aux mains de ses créateurs.

    José Bové et ses soutiens ont-ils loupé le coche ? José Bové a fait ce qu’il a pu et beaucoup donné de sa personne. J’ai regretté qu’il quitte la direction de la Confédération Paysanne. Mais il a alerté la population et interpellé les pouvoirs publics avec ténacité et constance. Si rien de suffisant n’a abouti, ce n’est pas de son fait. La responsabilité en incombe aux pouvoirs publics, aux politiques en place. Point. Inutile de nous déchirer. Selon moi, ce déchirement est un symptôme. Il apparaît quand le pouvoir n’entend pas la contestation légitime. Quand le pouvoir bâillonne, méprise, ignore, écrase la contestation citoyenne. Nous ne sommes pas en guerre mais qui ne voit pas que Pétain est au pouvoir. Maintenant, si, forts de cette expérience, nous trouvons des moyens d’actions plus efficaces, mettons-les en œuvre. Quels sont-ils ?

    Faut-il rappeler pour savoir où nous en sommes, pour savoir dans quel Etat nous vivons en France, que l’association Kokopelli qui vend des graines de légumes de variétés anciennes a été poursuivie en Justice par un semencier concurrent et un organisme d’Etat, et a été condamnée alors qu’elle œuvre pour le bien de l’humanité ? Faut-il rappeler qu’on a à peine le droit d’utiliser du purin d’ortie dans son potager ? C’est gratuit et insupportable pour un système devenu dément.

  20. Janot,

    Deux mots. Un, je déplore que tu essaies d’épargner Bové, comme s’il était une icône. Je suis désolé, mais il porte sa part de responsabilité, et elle n’est pas tout à fait secondaire. On peut avoir de l’estime pour un homme – c’est mon cas en ce qui concerne Bové – et le critiquer, parfois durement. C’est une règle essentielle à mes yeux.

    Deux, non, non et non ! Pétain n’est pas au pouvoir. Pétain était le chef d’un État aux bottes du nazisme, je t’en prie ! Restons-en au raisonnable.

    Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  21. @ erick

    Je me réjouis de la détresse des éleveurs , très sincèrement !
    Voici un site d’une rare médiocrité , destiné à faire de la pub pour la viande aux ados . Sa présentation a été modifiée car on pouvait lire , il y a peu , les mots  » filles-viande-plaisir  » accolés dans la page d’ accueil …

    http://www.planetviandz.org/

    Chacun jugera l’honnêteté de ce machin …

  22. Déjà le mot « agriculteur » ne convient plus. Il vaudrait mieux parler « d’artisans » ou « industriels de la terre ». La terre n’est plus considérée comme nourricière au sens premier du terme(cf « nécrocarburants »), mais comme un outil, un objet qu’il faut affuter au maximum pour le rendre efficace, tout comme l’éleveur ne voit plus dans ses animaux que des futurs steaks sur pattes…

    Pas forcément responsables, mais tous coupables…coupables d’avoir cèdé aux technocrates de Bruxelles qui les ont poussé à cèder à la facilité du maïs tous terrains , à produire des montagnes de beurre dans les années 70, à exploiter les nappes phréatiques pour produire encore et encore, toujours plus, dans une Europe de députés-bouffons qui siègent pendant des mois sur le thème de la « fessée » alors que nos abeilles disparaissent, que l’on trouve plus de 20 pesticides dans nos fruits européens, et que certains états sont déjà en faillitte…Alors un tracteur rutilant de plus ou de moins dans les rues, c’est sans importance et surtout moins dommageable pour certaines pauvres vaches que certains « agriculteurs » s’obstinent à traîner dans leur manifs de peur qu’on ne sache pas lire leurs revendications…

  23. Agir pour l’Environnement – Réseau Action Climat France – Réseau Sortir du Nucléaire – Les Amis de la Terre – MDRGF – PRIARTéM – Résistance à l’Agression Publicitaire – CNIID – Association pour un Contrat Mondial de l’Eau – ACIPA – Union Nationale de l’Apiculture Française – Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique – Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports

    Loi Grenelle 2 : Rassemblement à l’appel de 13 ONG !

    Rassemblement mardi 04 mai 2010 à 16 heures
    à proximité de l’Assemblée nationale (Place Edouard Herriot)

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    Après plusieurs mois et années de tergiversations, la loi Grenelle2 arrivera enfin devant les députés le 4 mai 2010. Face à l’urgence écologique, le gouvernement et les parlementaires ont opté pour une course de lenteur que les grands discours écologiques n’ont pas cachée bien longtemps. En deux ans et demi, certains groupes politiques et lobbies ont ainsi eu le temps de raboter les modestes acquis du Grenelle de l’environnement et du Grenelle des ondes. Plus que jamais aujourd’hui, nous sommes fondés à nous inquiéter des dérives d’un processus démocratique qui, au lieu de mettre au cœur de l’action publique les contraintes écologiques, s’est astreint à recouvrir d’un vernis vert pâle une politique essentiellement productiviste et consumériste.

    Centrale nucléaire à Penly, lignes à très haute tension, construction de nouvelles autoroutes et mises en concession autoroutière de routes nationales, projet de nouvel aéroport, terminal charbonnier, épandage et renouvellement de pesticides tueurs d’abeilles, implantation d’antennes relais sans contrainte réelle, construction d’incinérateurs, abandon de la fiscalité écologique (taxe carbone et taxe poids-lourds), lois anti-éoliennes, financement des nanotechnologies, absence de contrôle réel et efficace des publicités faussement écologiques, développement des agro-carburants, abandon du frêt ferroviaire… la longue liste des anicroches, reculades et décisions anti-écologiques et unilatérales qui ont plombé le processus « grenelle » nous amène à une grande amertume et une non moins grande inquiétude.

    Quels que soient les faux-semblants de l’idéologie dominante, les mensonges des climato-sceptiques, les errements d’experts à la solde des lobbies ou les renoncements d’élus qui organisent systématiquement leur irresponsabilité, les contraintes écologiques ne sont pas négociables et les crises écologiques adviendront.

    La non régulation écologique de l’économie et des politiques publiques aboutira inévitablement à une crise systémique dont les plus faibles économiquement et socialement seront les premières victimes.

    Nous, acteurs et actrices engagé-es de la société civile, appelons les citoyens et citoyennes à participer à un rassemblement devant l’Assemblée nationale le mardi 04 mai 2010 à 16h.

    Pour que les parlementaires ne restent pas sourds à nos demandes, ce rassemblement intitulé « Du bruit pour l’environnement » se fera en musique. Chaque manifestant est appelé à venir avec un sifflet ou un instrument de musique.

    Pour les absent , une pétition est signable ici :

    http://www.cyberacteurs.org/actions/form.php?id=90

  24. On a voulu le progrès à tout prix.
    Il va falloir ramer à l’envers. Sur le terrain. En local.
    C’est la seule solution.

    Une pensée pour tous les animaux qui vont mourir en Louisiane…à cause de notre sacro sain pétrole…
    Aujourd’hui une nouvelle marée noire. Demain un accident nucléaire ? Un déluge ?

    Ah oui, c’est vrai : « Après moi le déluge… »

  25. Centrale nucléaire à Penly, lignes à très haute tension, construction de nouvelles autoroutes et mises en concession autoroutière de routes nationales, projet de nouvel aéroport, terminal charbonnier, épandage et renouvellement de pesticides tueurs d’abeilles, implantation d’antennes relais sans contrainte réelle, construction d’incinérateurs, abandon de la fiscalité écologique (taxe carbone et taxe poids-lourds), lois anti-éoliennes, financement des nanotechnologies, absence de contrôle réel et efficace des publicités faussement écologiques, développement des agro-carburants, abandon du frêt ferroviaire… projet Iter aussi..à croire que les gens qui disent que ce sont des satanistes qui ménent la barque, n’ont peut-être pas tort..tellement tout ces projets sont contre la nature..attention, les satanistes existent: un article du MONDE de 2006 ou 2007 disait que la marine anglaise autorisait les satanistes à pratiquer leur rite à bord.
    Certes cette hypothèse est border line.

  26. sait-on que monsanto est installé dans 12 départements français ? que parmi ses 12 sites, 2 sont particulièrement « interessants » ?
    – dpt de la Somme : Centre de recherche scientifique et technique
    – dpt d’Eure et Loir : Centre de recherches graines, semences – production
    Monsanto semble faire « partie de la famille »: adresse et numéros de téléphone dans les pages jaunes.

    qui serait partant pour une « reconduction à la frontière » (ou pour une bonne destruction, ici ça s’impose)

  27. Monsanto est aussi à Saint-Andiol, la firme y a racheté « De Ruytter seeds »

    http://www.latelevisionpaysanne.fr/video.php?lirevideo=178#178

    si vous écoutez ce reportage vous noterez que, comme d’habitude, nulle mention n’est faite de la faune;
    noter aussi que Monsanto à Saint-Andiol n’est pas dans les pages jaunes du bottin voici ce que l’on trouve à la place :
    « De Ruiter Graines
    .Le Petit Mas 13670 SAINT ANDIOL

    réunion action à la mairie de Saint-Andiol (13)en leur présence..et dans la salle de nombreux braves citoyens courroucés les soutenaient! le comble de l’esprit collabo, sans aucun égard pour son pays, sa terre ses abeilles;
    Delenda Syngenta, delenda Monsanto: il faut les foutre dehors: point. mais que vont dire aussi les chercheures de cette proposition?

  28. merci pour ce lien, marie . il y a effectivement deux départements d’où Monsanto a « disparu » dans le sud-est ; en droit commercial français l’enseigne, ou même le nom propre, peut faire partie du lot ; et monsanto devenir la société Tartempion . il faut trouver leur talon d’achille et les virer ou les detruire

  29. Pas trop d’accord avec « il ne se passe rien ». En fait, il se passe plein de choses un peu partout, dans plein de domaines différents, mais tous ces petits ruisseaux tardent à faire une grande rivière. Pourquoi?

    Une hypothèse serait que les organisations les mieux placées pour donner le top (à trois, on y va, tous ensemble!) ne font pas ce boulot là, mais, on dirait, font au contraire des prouesses de contorsions pour justifier d’émietter les mouvements qui pourraient converger.

    Il y a quelque chose à reconstruire, et de préférence pas sur les modèles anciens, si faciles à pervertir puisque, comme les poissons, ils pourrissent par la tête.

    C’est pas gagné, mais c’est loin d’être rien.

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