Archives mensuelles : septembre 2008

Ils veulent tuer Moby Dick

La nouvelle étonnera les plus endurcis : la chasse commerciale à la baleine pourrait reprendre. La pêche industrielle et une poignée d’États crapuleux – la Norvège, l’Islande, le Japon – tentent depuis des années de faire sauter le verrou du moratoire. Car il y a moratoire. Car, depuis 1982, devant l’évidence du danger, les pays membres de la Commission baleinière internationale (CBI) ont décidé de stopper provisoirement le massacre des baleines. Entré en vigueur en 1986, ce moratoire sur la pêche commerciale a empêché le pire. Mais 30 000 baleines, pense-t-on, ont tout de même été tuées depuis, sous les motifs les plus divers. Au Japon, par exemple, on prétend détruire ces animaux mythologiques au nom de la science.

Dans la réalité, tu parles ! Aidée par les services officiels de l’État, une société privée a vu le jour il y a deux ans. Geishoku – son nom – se faisait fort de vendre 1 000 tonnes de viande de baleine en 2007, via Internet. Je n’ai pas suivi depuis cette date, mais de toute façon, il est évident que les quelques Moby Dick qui peuplent encore les abysses ne sont pour les marchands que de la bidoche.

Exceptionnellement, je ne vais pas vous accabler de chiffres déprimants. Sans le moratoire de 1986, un nombre significatif d’espèces de baleines aurait disparu. Grâce à lui, la situation s’est peut-être – peut-être – stabilisée. Comment savoir ? Les biologistes pensent que la baleine à bosse irait mieux, mais que le quart de toutes les espèces seraient encore menacées de disparition. Oui, comment savoir ? Les écosystèmes marins et sous-marins subissent eux aussi une crise globale d’extinction de la vie. Et, sans être le moins du monde un spécialiste, je doute vivement que les baleines puissent échapper au sort commun.

Quoi qu’il en soit, les protecteurs poussent un sacré coup de gueule (ici, mais en anglais), car depuis hier, 15 septembre, une poignée de bureaucrates entendent décider seuls de l’avenir. Une réunion presque secrète, qui doit durer jusqu’au 19 septembre, se tient en effet au Trade Winds Resort de Saint Petersburg, en Floride (États-Unis). Une réunion présidée par William T. Hogarth, président en titre de la Commission baleinière internationale (CBI). Il est possible que ces braves gens discrets se mettent d’accord pour relancer la sanglante machine.

C’est possible, car il y a aujourd’hui plus de 80 pays membres de la CBI. Pensez-vous qu’il soit difficile pour le Japon de convaincre des délégués d’aussi puissantes nations qu’Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Palaus, Tuvalu ? Je vous livre le commentaire de Patrick R. Ramage, responsable du Fonds international pour la protection des animaux (ici) : « Ces réunions à huis clos font peser une menace sérieuse sur l’avenir (…) Les baleines sont confrontées à un nombre de menaces plus élevé que jamais (…) La dernière chose dont nous ayons besoin est d’un accord secret de reprise de la chasse à la baleine. Le Dr. Hogarth devrait soit reprendre le processus d’étude approfondie, soit simplement annuler les réunions ».

« Death to Moby Dick ! God hunt us all, if we do not hunt Moby Dick to his death ! » (chapitre 36 de Moby Dick, d’Herman Melville). Le capitaine Achab, notre cauchemar.

Un mot de plus pour Nicolas Hulot

Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut rien entendre. J’ai écrit ici même, samedi dernier, une lettre destinée à Nicolas Hulot, auteur d’une sortie épouvantable sur les biocarburants (et les OGM, d’ailleurs). Je lui envoie un complément, tiré d’un site internet, Carfree, qui résume une enquête implacable, irréfutable, sur ce que sont pour de vrai les biocarburants. Il est aussi destiné à ces lecteurs qui semblent considérer qu’Hulot n’a rien dit de si révoltant que cela. Eh bien, si : les mots de notre écologiste national sont révoltants. Car les biocarburants sont une réalité simple autant que tragique. Je ne sais pas quoi ajouter, car j’ai le coeur au bord des lèvres.

Les Amis de la Terre International, plus grande fédération écologiste mondiale, publient aujourd’hui le rapport « Alimenter la destruction en Amérique latine » (1) sur l’impact réel des agrocarburants sur ce continent. Basé sur des études menées dans 7 pays, il met en évidence l’aggravation des conflits fonciers, l’éviction des populations pauvres, les conditions de travail désastreuses et l’augmentation de la déforestation liées au développement des agrocarburants. Les agrocarburants bénéficient aux multinationales, investisseurs, spéculateurs et grands propriétaires terriens, mais pas aux populations locales. La cause principale est l’exportation d’agrocarburants vers l’Europe et les Etats-Unis : pour stopper la destruction, l’Union européenne doit rejeter tout objectif contraignant d’incorporation dans les transports.

Le nouveau rapport « Alimenter la destruction en Amérique latine » (1) montre que l’explosion des plantations d’agrocarburants dans les 7 pays étudiés (2) se fait par des monocultures intensives, qui nécessitent de grandes quantités de terres, de produits chimiques et d’eau. Elles poussent les autres types d’agricultures vers les forêts et les savanes, aggravant la déforestation et la destruction de la biodiversité.

Lucia Ortiz, des Amis de la Terre Brésil, explique : « Les conditions de travail sont extrêmement faibles, parfois proches de l’esclavage. Le travail forcé des enfants existe dans plusieurs pays. En outre, les superficies de terres exigées par les agrocarburants entraînent des déplacements forcés de communautés locales, avec des conflits sur le droit à la terre dans tous les pays étudiés, aggravés par la spéculation foncière et l’usage de la violence dans certains cas ».

Adrian Bebb, des Amis de la Terre Europe, ajoute : « Les gouvernements introduisent des dispositions extrêmement favorables à l’agrobusiness (exemptions fiscales, droits de propriété, infrastructures). L’absence de planification de l’usage des terres et l’opacité dans le secteur nourrissent la corruption et les conflits d’intérêts, les gouvernements fermant souvent les yeux face à des activités illégales des producteurs et des propriétaires. Les principaux bénéficiaires sont les gros producteurs, traders et investisseurs, aux dépens des populations locales et de l’environnement ».

Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre France, conclut : « Le rapport met en évidence que les agrocarburants menacent le modèle d’agriculture familiale indispensable dans ces pays pour la production vivrière. L’Union européenne est une des causes majeures de cette catastrophe (avec les Etats-Unis) : elle doit stopper ses importations d’agrocarburants venant des pays du Sud. Pour répondre à ses enjeux climatiques et énergétiques, elle doit lutter contre la surconsommation de carburants plutôt que d’aggraver les inégalités et les destructions dans d’autres régions du monde. Nous lancerons début octobre avec le CCFD et Oxfam une campagne dans ce sens, ciblant la Présidence française de l’Union européenne ».

Source: www.amisdelaterre.org

Notes :

(1) Le rapport est disponible sur : http://www.foei.org/en/publications/pdfs/biofuels-fuelling-destruction-latinamerica

(2) Brésil, Argentine, Uruguay, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Salvador

Sarah Palin, au sommet inversé du monde

C’est merveilleux, la vie est belle, tout va de mieux en mieux. Dans quelques mois – quelques années ? -, le monde pourrait bien se retrouver avec une présidente of the United States of America. Sarah Palin, évidemment. Il y faudrait deux petites conditions qui n’ont rien de cinglé : que John McCain soit élu en novembre prochain, contre Obama; que McCain meure en cours de mandat et soit remplacé par Palin.

McCain a 72 ans, mais quelles années ! En 1967, au cours d’une gentille mission de bombardement sur Hanoï, son avion est abattu , et lui aussi. Dessous, il y a une grande ville, des gosses et des marchés, toute une vie simple que McCain a pour mission de réduire en confetti. Dans la légende fabriquée par le politicien, cette date marque son entrée dans le panthéon des Héros. Il souffre, car il est blessé, puis bastonné par ceux qui le récupèrent à moitié noyé dans le lac Truc Bach, où son parachute l’a mené. Les Vietnamiens ne comprennent pas bien le langage américain du tapis de bombes sur des civils, et se montrent agressifs. Quels barbares !

Bon, ne rions pas trop. McCain passe des années dans des geôles qui n’ont sans doute pas été drôles, et cet homme pourrait, tout bien pesé, être plus près de 90 ans que de 72. Dans l’hypothèse où il serait élu, il n’est donc pas fou d’imaginer une disparition (à peine) prématurée. Et donc, Palin. 44 ans, cinq enfants, dont le dernier, bébé, est trisomique. Cette redoutable politicienne est parvenue, contre la bureaucratie du Parti républicain, à conquérir le poste de gouverneur de l’Alaska.

Elle a tout pour nous plaire. Vraiment tout. Elle adore les flingues, l’industrie pétrolière, les animaux sauvages quand ils sont morts. Elle serait, si elle était un homme, un beauf comme on n’en fait plus guère. Mais regardez plutôt les photos qui suivent, et vous m’en direz des nouvelles. J’en suis désolé, mais je n’arrive pas à les reproduire, ce qui est bien dommage. Voici l’adresse où vous pourrez admirer madame Palin en train de se repaître de la chair morte de la vie (ici). Il est d’autres admirables documents où l’on voit madame Palin en maillot de bain, armée d’un fusil de précision. Elle se marre. Elle aime. Le sang, la tripaille, le pire. Sur un autre cliché, on la voit installée sur un sofa d’où pendouille une peau de grizzly (). Elle veut également permettre aux chasseurs de loups de tirer sur cette merveille depuis des avions de tourisme. Dieu du ciel, nous touchons le fond.

Quoi d’autre ? Oh, elle se bat de toutes ses forces pour faire passer un gazoduc au travers d’un des plus beaux pays du monde, cet Alaska que, pour notre grand malheur, elle gouverne. Elle souhaite, elle dont le mari travaille pour la transnationale BP, ouvrir aux compagnies pétrolières la fabuleuse, la grandiose réserve naturelle arctique (Arctic National Wildlife Refuge). Elle milite pour une relance du programme électronucléaire américain.

Voilà donc ce qui nous attend peut-être dès demain. Une femme plongée dans l’idéologie la plus éloignée de la nature qu’on puisse imaginer. Dotée d’un minuscule savoir – elle a fait des études de journalisme, je ne parviens pas à retenir un gloussement -, Sarah Palin, si elle en a le pouvoir, aggravera tout ce qui peut l’être encore. C’est dingue ? Je confirme : c’est dingue.

Une lettre pour Nicolas Hulot

Bonjour,

Nous nous connaissons un peu, c’est-à-dire pas beaucoup. J’ai eu l’occasion de t’interroger deux ou peut-être trois fois dans le cadre de mon travail, nous nous sommes croisés par ailleurs. Si je m’autorise à t’envoyer ce mot public, c’est pour la raison que tu incarnes l’écologie en France, aux yeux de millions de personnes.

Il se trouve que j’ai souvent, et depuis longtemps, salué ta démarche. Quand je dis longtemps, je parle de dix ans environ. J’ai soutenu ta personne et tes actes à une époque où tu n’étais pas la personnalité incontestable d’aujourd’hui. Et je l’ai fait jusques et y compris dans des journaux – Politis, par exemple – où ta réputation était exécrable. La presse comme le public oublient vite, mais il fut de bon ton, pendant des années, de vilipender l’homme lié l’industrie la plus vile – toi -, du moins dans les milieux où j’avais mes habitudes.

Je n’ai pas le moindre mérite, et je crois ce que j’écris. Je voyais en toi une sincérité, un mouvement réel qui me plaisaient sans détour. J’appréciais et j’apprécie toujours la liberté intérieure qui t’a permis de rompre avec un passé tout autre que ton présent. Ce préambule pour te dire que je t’en veux, pour la première fois depuis de longues années.

Et j’ajouterai que je t’en veux beaucoup. Je viens en effet de découvrir ta présence au Salon international de l’élevage – le Space – de Rennes, grande foire productiviste, ô combien ! Cela ne serait rien, car je crois bien sûr qu’il faut dialoguer avec des adversaires, cela ne serait rien, donc, si tu n’avais prononcé là-bas des mots qui ne passeront pas ((ici). Ainsi, face à ceux qui ont changé ce pays en un désert peuplé de pesticides, tu as déclaré sans état d’âme : « Dans tous les cas, Ogm et agrocarburants sont des sujets trop compliqués pour être simplifiés. Ce sont des sujets et des problèmes à traiter avec raison et rationalité ».

Eh bien, je te le dis franchement et (presque) en face : j’ai honte pour nous tous et d’abord pour toi. Laissons de côté la question des OGM, qui m’éloignerait de mon propos d’aujourd’hui. Et restons-en à celle des biocarburants, dont l’industrie – planétaire, et nullement française – est purement et simplement criminelle. Je ne vais pas radoter sur ce thème que j’ai traité tant de fois, notamment dans un livre qui t’a été envoyé.

Les biocarburants affament les plus pauvres de ce monde, par dizaines de millions supplémentaires. Et fatalement, dans ce monde malade, conduisent à des milliers d’exactions, dont les preuves directes abondent. Des dizaines de dossiers documentés existent, avec des centaines de noms de gens tués, violés, chassés à coups de trique. Est-il si étrange que les communautés paysannes du bassin amazonien, de celui du Congo, d’Asie du sud-est refusent d’être chassées pour faire place nette à cette saloperie appelée par antithèse biocarburants ?

Les carburants végétaux ravagent aussi la biodiversité unique de ce qui reste de forêts tropicales, sur des dizaines de millions d’hectares. Ne me dis pas, Nicolas Hulot, que tu ignores tout du sort actuel des orangs-outans d’Indonésie ! Ou de la reprise massive de la déforestation au Brésil. Ou de la vente de portions entières de pays africains, du Mali à la République démocratique du Congo.

Pour comble, les biocarburants aggravent la crise climatique dans des proportions considérables. Cela, ce n’est pas moi, Fabrice Nicolino, qui le clame sur la place publique. Mais des scientifiques de réputation mondiale, comme le Néerlandais Paul Crutzen. Ne me dis pas, Nicolas Hulot, que tu n’as jamais entendu parler de tout ça ! Cette industrie criminelle n’a jamais pu – pour cause – produire la moindre étude sérieuse en faveur de ses thèses purement commerciales, et voilà que tu voles à son secours. Comment est-ce possible ?

Comment est-il possible que ton Comité de veille écologique, où siègent des gens indiscutables, où siège mon ami Jean-Paul Besset, ne t’ait pas au moins mis en garde ? Je suis peut-être naïf, mais je ne le comprends pas. De toute façon, cette question va bien au-delà. Quand on prend les responsabilités que tu as acceptées, on doit se tenir. On doit tenir une position morale. En l’occurrence, et sans l’ombre d’un doute pour moi, tu as franchi une ligne rouge sang qui sépare deux mondes. Une frontière. Celle qui oppose les gueux, les pauvres, les humiliés de cette planète implacable d’un côté, et ceux qui profitent du désordre et de l’injustice de l’autre.

Et moi en tout cas, Fabrice Nicolino, je sais où je suis. Ta déclaration de Rennes nous éloigne. Jusqu’où ? Et pour combien de temps ? Peut-être t’en moques-tu, mais sache que je suis blessé, meurtri, déçu.

Beau comme un jury anglais (neuf femmes, trois hommes)

Celle-là est aussi incroyable que superbe. Si incroyable qu’on se pince. Et si belle qu’on relit trois fois le même article (ici, mais en anglais). Voilà en quelques mots : un tribunal anglais vient de donner raison à des ecowarriors, des écoguerriers aussi décidés que valeureux. Le mieux est que je vous raconte le contexte, comme on dit.

Le voici : la centrale thermique de Kingsnorth, située dans le Kent, a été construite entre 1963 et 1973. Elle peut fonctionner au fuel, mais dans la réalité, elle aura essentiellement utilisé du charbon, combustible désastreux du point de vue climatique. Les émissions de gaz carbonique de ces vieilles centrales sont en effet colossales. Celle-là devrait arrêter ses activités en 2015, mais dès 2012, l’opérateur E.ON UK prévoit de lancer sur le site deux nouvelles centrales au charbon, les premières ouvertes en Grande-Bretagne depuis 1986. À croire la propagande officielle, ces installations permettraient évidemment de réduire les émissions de CO2 de manière miraculeuse.

La suite ? Cela devient marrant. Une coalition se forme contre Kingsnorth 2, qui regroupe à la fois des groupes écologistes – Greenpeace, par exemple – et chrétiens, comme Christian Aid. Le 8 octobre 2007, 5 de Greenpeace se changent en alpinistes qu’ils sont, et se mettent à escalader la cheminée de Kingsnorth 1, qui fait tout de même 200 mètres de haut. Je vous donne leur nom, car ils le méritent : Huw Williams, 41 ans; Ben Stewart, 34 ans; Kevin Drake, 44 ans; Will Rose, 29 ans; Emily Hall, 34 ans.

Arrivés là-haut, ils se mettent à peindre. Leur intention est d’écrire sans détour : « Gordon, bin it ! » en lettres géantes. Soit : « Gordon, jette-la à la poubelle ». Gordon, c’est le prénom du pauvre gars qui a remplacé Tony Blair 10 Downing Street, le Premier ministre, quoi. La poubelle désigne le lieu où doivent être placées les centrales à charbon. Mais les écologistes sont rattrapés en pleine action par une cruelle injonction de la Haute Cour, et descendent avant d’avoir terminé. Un seul mot a été peint, qui peut paraître bizarre, surtout vu de loin : « Gordon ».

La suite est attendue : la direction de Kingsnorth porte plainte, et réclame aux hooligans 35 000 livres, soit environ 42 000 euros, pour les frais de nettoyage de sa cheminée. Le procès, qui aura duré huit jours, vient de se dérouler en grande pompe, et sa conclusion est, elle, stupéfiante. James Hansen, l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de la crise climatique, est en effet venu des États-Unis pour apporter un soutien enthousiaste et raisonné aux barbouilleurs. L’homme, qui a eu maille à partir pendant des années avec l’administration Bush, avait au préalable déclaré : « En face de telles menaces [ liées au changement climatique ], c’est une folie de proposer une nouvelle génération de centrales basées sur l’usage du charbon, qui est le plus polluant, le plus sale de tous les combustibles fossiles. Nous avons besoin d’un moratoire sur la construction de ces centrales, et devons parvenir à fermer les anciennes au cours des deux prochaines décennies ».

Pas si mal, non ? J’abrège. D’autres témoins sont venus soutenir les peintres du dimanche dont le directeur de The Ecologist, Zac Goldsmith, et le tribunal, en son immense sagesse, a décidé de relaxer purement et simplement les prévenus. Au nom, accrochez-vous au bord extrême de ce blog, d’un droit supérieur à celui de la propriété. Les cinq voyous, ont estimé les juges avaient a lawful excuse pour agir comme ils l’ont fait. C’est-à-dire une excuse légitime ! La menace de chaos climatique justifiait, au yeux du jury – 9 femmes, trois hommes – une action décidée contre l’entreprise.

Vous imaginez, je pense, les cris d’orfraie des officiels du ministère de l’Énergie et des responsables de la centrale. Et de Gordon, qui se fout bien davantage du climat que des mauvais sondages actuels, qui l’enterrent vivant. Je ne dirai pas que c’est une incitation à la désobéissance tous azimuts, mais d’un autre côté, cela y ressemblerait presque. Voilà qui peut donner quelques idées, pour sûr. Il y a tant à faire par chez nous.