Archives mensuelles : décembre 2000

Adieu, veaux, vaches, cochons et buffles

Voilà qu’on apprend que le tiers des animaux d’élevage est désormais en voie d’extinction. Soyons mesuré : c’est déraisonnable. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a étudié au total 6.400 races de mammifères et d’oiseaux dans le monde entier : boeufs, chèvres, moutons, buffles, yaks, cochons, chevaux, lapins, poulets, dindes, canards, oies, pigeons et autruches.

Résultat donc : 740 races sont mortes et enterrées, deux autres disparaissent chaque semaine,  et 2255 suivront dans les vingt ans qui viennent. Le rythme s’accélère dans des proportions réellement fantastiques : en cinq ans, la proportion de races menacées de mort est passée de 23 à 35%. Est-ce fâcheux ? Très.

L’un des experts de la FAO, Keith Hammond, résume ainsi le problème :  » Nombre de pays en développement ont des climats chauds et stressants, secs ou humides, qui requièrent des races particulières. Il nous faut conserver ces races locales. Ceci permet aux agriculteurs de sélectionner le cheptel ou de développer de nouvelles races en réponse aux changements environnementaux, aux maladies et à l’évolution de la demande des consommateurs. La diversité génétique est une assurance contre les problèmes futurs et les menaces comme la famine, la sécheresse et les épidémies ».

C’est plus clair, n’est-ce pas ? En Sibérie, par exemple, le bétail Yakut est parfaitement adapté au froid glacial de la région. Seulement, il ne reste qu’un millier de têtes. Aux Philippines, la poule Banaba se protège des prédateurs en volant dans les arbres. Elle est en outre résistante aux maladies respiratoires et à la variole aviaire. Bon, on a compris : ils sont indispensables, mais ils meurent quand même.

Mais pourquoi diable ? Première explication avancée par la FAO : ils seraient ringards. Leur image est, figurez-vous, négative car ils ne vaudraient pas, en termes de productivité, les bestiaux des pays du Nord. Ces derniers – deuxième explication et complément de la première – se livrent à une guerre commerciale soigneusement dissimulée pour exporter massivement leurs animaux dans le Sud.

Ajoutons – cela, la FAO ne le dit pas – que leurs méthodes de propagande sont hélas bien connues. Conséquence et bientôt cause supplémentaire de ce massacre programmé : sur les milliers de races domestiques survivantes, seules 400 ont droit à des (coûteux) programmes de reproduction. Comme de bien entendu, presque toutes sont au Nord.

Est-ce plus important que le salon de l’auto, les 80 ans de Jean Daniel ou le match si passionnant de la cohabitation à la française ? A vous de voir.

Publié dans le numéro 630 de Politis, en décembre 2000

La véridique histoire des pionniers de l’antimondialisation

Comment la global tribe, un réseau de 20 personnes, a défié le commerce mondial et préparé le terrain de Seattle

Au temps de la préhistoire, en 1986, personne ne se doute encore de rien. A Punta del Este, en Uruguay, l’administration Reagan convie les pays signataires du Gatt – l’ancêtre de l’OMC – à un huitième round de négociations commerciales. Leurs représentants acceptent, sans état d’âme apparent, de livrer aux transnationales de nouveaux domaines autrefois protégés : l’agriculture, les services au sens le plus large, jusqu’à la santé et l’éducation, les investissements, la propriété intellectuelle. C’est une révolution, totalement invisible et simencieuse, dont aucun journal au monde ne rend compte. Intéressant, n’est-ce pas ?

En septembre 1989, la Française Agnès Bertrand, secrétaire générale d’Ecoropa, un minuscule groupe écolo, est à New York, pour y remettre à l’ONU, avec beaucoup d’autres, 3 millions de signatures en défense des forêts tropicales. Elle y noue des liens avec un groupe de radicaux du Sud – dont Vandana Shiva et Martin Khor -, qui l’invitent à une réunion sur l’agriculture en janvier 1990, sur l’île de Penang (Malaisie).

 » Je n’avais même jamais entendu parler du Gatt, se souvient-elle, et je me retrouvais brusquement avec des gens très fort intellectuellement qui détaillaient les nouveaux courants économiques mondiaux. Et ce n’était pas une introduction ! La leçon a duré cinq jours, et ce que je découvrais était si hallucinant que je devais m’agripper à la table. Au nom du commerce, un truc obscur qui s’appelait le Gatt s’apprêtait à déferler sur la planète et à breveter la vie, le vivant !  »

Rude choc, provoqué, une fois n’est pas coutume, par des intellectuels du Sud. Au même moment, aux Etats-Unis, la jeune avocate Lori Wallach, lobbyiste au Capitole de l’association de consommateurs Public Citizen, commence elle aussi à dresser l’oreille. Lorsqu’elle tente de rallier des représentants de l’industrie alimentaire à des normes plus sévères – par exemple, pour les résidus de pesticides -, elle entend de plus en plus souvent :  » Pourquoi m’embêtez-vous avec ça ? De toute façon, avec le Gatt, tous ces règlements vont devenir illégaux. « . Et certains ajoutent :  » Des normes plus sévères ? Vous voulez rire ! De toute façon, elles seraient en contradiction avec le Codex « .

Le Codex ? Il s’agit d’un obscur comité consultatif de la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), installé à Rome, chargé d’harmoniser les réglementations sur la qualité des produits végétaux et animaux. Dans le plus grand secret, les gens du Gatt ont décidé de le transformer en machine de guerre, chargée de dire le droit mondial. En quelques années, d’ailleurs, sa composition a changé : on y trouve des représentants de Coca, Pepsi, Nestlé, Rhône-Poulenc, etc.

Lori se lance dans une enquête presque policière, et découvre bien vite que la réprésentante du président Bush aux négociations du Gatt, Carla Hill, est sur le point de signer des accords qui remettraient en cause certaines lois américaines sur la protection de la santé ou de l’environnement. Or, qui est Carla Hill ? Une ancienne lobbyiste d’intérêts industriels américains et coréens. Mieux encore : désignés par l’admistration Bush – le fils fera-t-il mieux ? -, près de mille délégués des plus grands groupes économiques  » conseillent  » directement les négociateurs. Les trois principaux comités spécialisés de la délégation américaine au Gatt comptent, parmi leurs 111 membres, 92 employés de groupes industriels et 16 salariés de syndicats patronaux.  » Ce fut, expliquera-t-elle plus tard, comme si j’avais découvert une conspiration en plein coeur des Etats-Unis « .

Les deux femmes – Agnès et Lori – étaient sans doute faites pour se rencontrer, mais quand ? Un jour de 1991, l’Anglais Teddy Goldsmith passe à Washington et rend visite à une vieille connaissance, un certain Ralph Nader. Ce dernier lui dit  » Mais au fait, je ne t’ai pas encore présenté Lori Wallach. Ne bouge pas, je l’appelle  » Lori arrive, sympathise avec Teddy, puis aborde la question du Gatt. L’Anglais, qui connaît Agnès depuis déjà une dizaine d’années, et qui sait qu’elle s’intéresse de près à l’Uruguay Round, saute au plafond :  » Comment ? Vous ne connaissez pas Agnès Bertrand !  »

Pas encore, mais ça va venir. A Paris, Agnès s’agite sur tous les fronts. En ce printemps 1991, elle fait circuler une idée beaucoup débattue à Penang : pour contrer le Gatt, rien de mieux que de réunir paysans, écologistes et consommateurs. Serge Graff et Marie Legrand, de l’UFC-Que Choisir, sont vite séduits, ainsi que Guy Le Fur, responsable à l’époque de la Confédération paysanne. Greenpeace, de son côté, ne dit pas non, de même que France Nature Environnement.

Le 27 septembre 1991, une conférence de presse annonce la création de l’Alliance paysans-écologistes-consommateurs. Agnès déclare, entourée de Marie Legrand et de Guy Le Fur :  » Nous assistons à une concentration sans précédent de l’industrie agroalimentaire. Les multinationales contrôlent tout, des semences – qui seront bientôt brevetées avec des royalties sur cinq générations – au supermarché.  » Pas mal vu.

Le 2 avril 1992, c’est le baptème du feu. La Chambre de commerce international organise à Paris, au Grand Hôtel, un colloque sur le commerce mondial. Au matin, quelques conjurés se pressent sur les trottoirs proches de l’Opéra. Guy Le Fur – un José Bové avant l’heure, en moins guilleret -, est là, avec blouson noir, les mains dans les poches, faussement décontracté. Il y a Agnès bien sûr, son frère Alain, en chemise blanche, Ben Lefetey, qui rejoindra les Amis de la terre, une poignée d’autres. Une camionnette EuroDollar s’arrête devant l’hôtel. On la prendrait facilement pour un fourgon de transport de fonds, mais celui qui en surgit n’est pas un convoyeur, et les sacs qu’il en sort ne sont pas d’argent, mais de plumes.

 » Je crois, dit Agnès aujourd’hui, que nous les avions eues pour presque rien chez Emmaüs, qui avait d’ailleurs rejoint l’Alliance. Il y avait au total deux camions pleins !  » De fait : les plumes de poules et poulets se mettent à voler en neige épaisse. Un flic prend un sac entier sur la tête et dit sobrement :  » On arrête « . Agnès, hilare, retient de la main droite l’un des chapeaux qui a fait sa réputation, et de l’autre décolle une plume qui colle à sa lèvre.  » Tous plumés par le Gatt ! « , hurle-t-elle.  » Arrêtez, monsieur ! « , reprend le flic en s’adressant à un militant, tandis que des collègues arrivent en courant.  » Oui, répond l’autre, vous me l’avez déjà dit « . Les beaux messieurs du colloque, derrière les vitres, se demandent ce qui peut bien se passer dehors. Guy Le Fur, sur le trottoir, l’explique parfaitement :  » Nous sommes bel et bien plumés par les grands négociateurs du commerce mondial. Le Gatt remet en cause l’avenir des paysans du monde entier, la qualité des produits, et les ressources naturelles de la planète « . Avez-vous remarqué ? Ces pionniers s’en prennent déjà, avec brio, à la malbouffe.

Voilà l’heure de la rencontre franco-américaine : au printemps 1992, Agnès invite Lori en France pour une tournée des popotes, notamment dans le Perche, à La Ferté Vidame, où la Française a une petite maison. La République du Centre titre alors :  » Paysans et consommateurs du monde entier à La Ferté Vidame « . Lori Wallach, dont le discours est désormais rodé, dénonce :  » Le Gatt est lié à tous les problèmes que nous affrontons partout dans le monde. Attention ! c’est un mécanisme qui échappe à tout contrôle.  » A l’arrière-plan sur la photo, Ben Lefetey et Arnaud Apoteker, de Greenpeace, achèvent un sandwich qui n’a pas l’air transgénique pour un sou.

Malgré les plaisirs de l’amitié et des rencontres, ce sont des années de chien qui commencent.  » On nous traitait de paranos, rapporte Agnès, et parfois même de menteurs. Du côté des journalistes, c’était souvent le mépris. Combien de fois on a été désespérés !  » Au 24 rue de l’Ermitage, Paris XXème, Agnès Bertrand, rejoint par Etienne Vernet, se bat contre le silence et l’incompréhension avec un téléphone et un fax qui plus souvent qu’à son tour tombe en panne. Le local d’Ecoropa est une seule pièce – une verrière ouverte à tous les vents – au bout d’une rue pavée, impossible à chauffer. Et toujours pleine d’un foutoir invraisemblable.  » Ne l’oublions pas, rigole Etienne, c’était avant Internet ! L’une de nos phrases-clés, au téléphone, c’était : Mon fax ne marche pas, je t’envoie le truc par courrier. Et tout était toujours d’une extrême urgence : quand les copains américains envoyaient des documents de la négociation sur le Gatt, il fallait foncer, traduire, envoyer ça partout !  »

Eh oui, les nouvelles sont brûlantes. Public Citizen récupère quantité de notes et courriers confidentiels qui montrent à quel point tout est bel et bien organisé, dans le dos des peuples et des opinions. Un seul exemple, parmi tant d’autres : le 23 novembre 1992, Carla Hills adresse une lettre émue à Frans Andriessen, vice-président de la Commission européenne, censé défendre les intérêts de l’Union européenne.  » Dear Frans, I want first to thank you for the héroic role you have played in bringing about the agreement we achieved last week « . Ce qu’on pourrait traduire par :  » Cher Frans, je veux d’abord vous remercier pour le rôle héroïque que vous avez joué dans le déblocage de l’accord que nous avons obtenu la semaine dernière « . Et Carla Hills ajoute même :  » J’ai apprécié votre sensibilité aux difficultés que nous avons rencontrées avec notre électorat « . Tu parles.

Que foutent donc nos chers parlementaires ? Ils dorment profondément. Les gens de l’Alliance, le 5 avril 1992, tentent pourtant de les réveiller en organisant dans les bureaux de la commission des Finances une conférence de presse. Agnès, ce jour-là :  » Les discussions sur le Gatt, messieurs et mesdames, ne sont pas des discussions, mais des tractations bi ou trilatérales où Arthur Dunkel (directeur général du Gatt) mène la danse. Ce qu’on signe, il y a peu de parlementaires ou même de chefs d’Etat qui en aient la conscience complète, car ce n’est pas eux qui débattent, mais les lobbies professionnels.  » Peine perdue : il n’y aura pas, malgré les demandes de l’Alliance, de débat parlementaire. Dans la foulée, Agnès and co installent sur les grilles de l’Assemblée un immense oreiller sur lequel est écrit : Dormez, nous ferons le reste. Offert par le Gatt, sponsorisé par les multinationales.

Et les ministres ? Aux abonnés absents eux aussi. L’Alliance fait livrer à dix d’entre eux, par coursier spécial, un cadeau supposément offert par Arthur Dunkel en personne. Il s’agit d’une piquette infame achetée à très bas prix, et rebaptisé cuvée spéciale du Gatt. La bouteille est acompagnée d’une lettre de ce cher Arthur :  » Jusqu’à présent, vous n’aviez pas le droit à ce cru multinational sous prétexte d’atteinte au bon goût comme à la santé des consommateurs. Désormais, si votre gouvernement tentait de vous en interdire la dégustation, il serait passible de représailles économiques « . Mais les ministres du Mitterrand finissant ont d’autres chats à fouetter.

Et la presse ? Silence presque total, silence presque complice, à l’exception de quelques uns, dont Politis, qui publie notamment en Une du n°233 une BD anti-Gatt lancée au début de 1993 par Ecoropa. Toute cette agitation anti-américaine, tous ces libelles – lâchons le mot – anticapitalistes, pouah !, très peu pour les journaux de la gauche caviar. Mais Politis a toujours préféré le pâté et le rouge qui tache.

Plus grave encore : dans ces années premières, disons de 1990 à 1995, aucun parti – même les Verts -; aucun syndicat – à la remarquable exception de la Confédération paysanne -, aucun poids lourd de la politique ne se lançèrent dans la bataille. Où était la gauche, où était l’extrême-gauche, où était l’esprit critique ? Bien plus qu’ailleurs, dans cette fascinante physique corpusculaire, dans cette chimie groupusculaire qui préparait la cristallisation du grand Refus. On veut dire le (provisoire) triomphe contre l’AMI et Seattle.

Vous n’y croyez pas ? Vous ne vous souvenez pas ? Relisons ensemble l’affiche du contre-sommet du G7, en juin 1996, à Lyon. Qui l’organise ? Ecoropa, les Amis de la terre, Silence, l’Observatoire de la globalisation, quelques autres groupes analogues, avec la participation financière d’une fondation américaine. Où sont les autres ? Côté français, on ne voit guère surnager que Christian de Brie, du Monde Diplomatique, François Dufour, de la Confédé paysanne, Jean-Luc Thierry, de Greenpeace, Annick Coupé, de Sud-PTT. En revanche, tous les copains d’Agnès ont fait le déplacement.

Depuis 1994, tous se retrouvent dans The International Forum on Globalisation (IFG, sur le net : www.ifg.org), un staff mondial d’une cinquantaine de personnes qui coordonne une grande partie de la bataille planétaire contre la mondialisation. Dans cet étonnant réseau des réseaux, on retrouve sans surprise le patriarche Nader, le Malaisien Martin Khor, surnommé Slave driver – le conducteur d’esclaves – parce qu’il ne veut jamais arrêter de travailler, Lori et Vandana bien sûr, Teddy Goldsmith l’infatigable, Jerry Mander du Public Media Center, les Canadiens Maude Barlow et Tony Clarke, le Philippin Nicanor Perlas, le Mexicain Ignacio Peòn Escalante, la Chilienne Sara Larrain.

L’été dernier, le bureau de l’IFG s’est retrouvé à Sauve, dans le Gard, où Agnès a entre-temps créé un très opportun Institut pour la relocalisation de l’économie. L’ambiance ?  » Joyeuse, amicale, attentive, répond Agnès. Nous mélangeons sans problème l’énergie nécessaire et la tendresse. Entre nous, nous nous appelons la global tribe, la tribu mondiale contre la globalisation. En France, pays rationaliste s’il en est, on a du mal je crois à admettre que notre mouvement est ancré dans la spiritualité. Mais comment aurions-nous pu tenir sans cela, dans un combat tellement déséquilibré ? « .

AUTRE ARTICLE

Teddy Goldsmith, le précurseur

Cet homme ne ressemble pas à un ouvrier du défunt réalisme socialiste. Bien qu’il porte volontiers le pull over ou des tenues savamment négligées, Teddy Goldsmith, lorsqu’il descend à Paris, loge dans son club select des Champs-Elysées. Et dans ce cas-là, pour le journaliste qui souhaite le recontrer, il n’y a plus qu’une possibilité : trouver une cravate, seul Sésame estampillé.

Né en 1928, ce fils franco-britannique de la grande bourgeoisie commence, après des études à Oxford, une carrière dans le business. Mais ce qui l’intéresse bien davantage, c’est le voyage, les rencontres, les peuples, la nature. L’anthropologie et l’écologie. A la fin des années soixante, il participe au lancement de Survival International, qui se consacre à la défense des peuples indigènes, et en 1969, crée à Londres une revue, The Ecologist, qui deviendra une référence mondiale.

Sa voie est alors tracée : l’ennemi, c’est le système économique global, qui lamine les cultures et détruit les équilibres naturels. Au fil des ans et des décennies, il s’illustre dans de magnifiques combats contre la FAO ou la Banque mondiale, les grands barrages, la déforestation. Sans l’argent de sa fondation, bon nombre d’actions contre la mondialisation n’auraient jamais vu le jour.

En France, où des gens pressés le confondent avec son frère Jimmy, longtemps ultralibéral, il n’a pas toujours eu la meilleure des réputations. De façon récurrente – et Politis l’a défendu sur ce terrain -, Goldsmith est accusé sans l’ombre d’une preuve de liens avec certains courants d’extrême-droite. Tout au contraire, et même s’il n’est pas de gauche au sens classique, sa vie entière démontre qu’il est un grand humaniste.

Publié dans le n°628 de Politis, décembre 2000