Archives mensuelles : octobre 2018

Wargon = Macron

Franchement, le dégoût monumental. Faut-il que Macron vive dans un sentiment de totale impunité. Faut-il que ces gens ignorent tout des frontières morales, des limites que la décence la plus élémentaire exige pourtant. Macron a donc donné un secrétariat d’État à l’Écologie à une lobbyiste de Danone, Emmanuelle Wargon. Laquelle, vous le savez déjà, vantait cet été encore les « bienfaits » de l’huile de palme : c’est ici.

C’est une insulte profonde. Elle ne sera pas oubliée ici. J’espère qu’elle ne le sera pas en quelques autres points de la si vilaine scène française. Avec ces gens-là, il n’y a rien à faire que combattre. Et que ceux qui préfèrent les mots vains et les enflammades de cafés du commerce mettent leur bonnet de nuit. S’il est encore un peu de sacré, je dirais qu’ils viennent de franchir une ligne invisible mais réelle. Dans les plantations maudites d’Indonésie, où les mafieux découpent la forêt par lot de 100 00 hectares, il n’y a pas que mes frères orangs-outans. Il y a aussi mes frères humains qui triment pour une misère en roupies. Et qui ramassent sur leur dos du paraquat, cet herbicide pourtant interdit, et pour cause, en Europe. Qui les tue.

Emmanuelle Wargon complice du crime ? Evidemment. Emmanuelle Wargon criminelle ? Evidemment. Elle est secrétaire d’Etat.

Ce que nous avons fait le 5 octobre

 

Ci-dessous, le mot rédigé par l’association « Nous voulons des coquelicots » (https://nousvoulonsdescoquelicots.org) après les 500 rassemblements d’hier au soir.

 

  Mais quel beau commencement !

 

Comment vous dire notre joie ? Nous n’y parviendrons pas, car elle est immense. Notre mouvement, votre mouvement, n’existe que depuis trois semaines et a déjà recueilli 270 000 soutiens, dont 260 000 sur internet et une dizaine de milliers sur papier.

Hier 5 octobre, à 18h30, ont eu lieu, selon nos estimations, environ 500 rassemblements en France, dont beaucoup devant les mairies de village. Certains avec six personnes, comme à Bagnères-de-Bigorre, d’autres avec plusieurs centaines de présents, comme à Caen – 300 personnes – ou Vannes, avec 250 dont notre amie la chanteuse Emily Loizeau.

Ce qui frappe à la lecture des 300 messages qui nous sont parvenus, c’est votre enthousiasme. Ce si vaste plaisir d’être ensemble face à une tache qui reste pourtant herculéenne. Nous n’en finirions pas de rapporter tant et tant de témoignages qui nous émeuvent aux larmes. Il est certain que nous avons ensemble gagné notre premier pari : celui de créer une toile indestructible, un rhizome couvrant la France entière qui nous unit jusqu’en octobre 2020.

2020 ? Vous le savez désormais, nous nous retrouverons le premier vendredi de chaque mois, qu’il pleuve ou gèle, ou que la canicule nous foudroie. On a le droit au parasol, aux braseros, aux écharpes et aux maillots de bain. Ce qui va compter plus que tout, c’est notre capacité à durer tout en rassemblant toujours plus de volontés.

Excusez à l’avance, mais le plus dur est devant nous. Mais aussi le plus beau, le plus exaltant. Il s’agit de sortir de nos ghettos respectifs, et de partir à la rencontre de la société, que nous devrons visiter dans le moindre recoin. Il va falloir créer, imaginer des rendez-vous, des événements qui prouveront à tous que nous voulons tous des coquelicots. Vous avez été géniaux, et nous n’en doutions pas. Le 2 novembre, nous serons deux fois plus nombreux, au moins. On va gagner.

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Un message de Claire, de Saillans dans la Drôme (1200 habitants), où 28 personnes se sont réunies.

 

« Une conviction : ce n’est que si CHACUN prend la responsabilité de faire jouer son réseau personnel que nous y arriverons. Nous sommes CHACUN responsable de la réussite ou de l’échec des rassemblements. 
Sur la centaine de personnes que j’ai contactées par mails et messages, près de 30 sont venues. Mais elles ne sont pas venues sans effort de ma part. Je les ai contactées chacune trois fois : une première fois pour donner l’info en début de semaine, une deuxième ce matin pour un petit rappel et une dernière fois deux heures avant.
 Il faut se « mouiller », oser envoyer des mails à des personnes qu’on n’a pas vues depuis longtemps ou dont on n’est pas certain qu’elles soient d’accord avec l’action proposée. Il faut prendre des petits risques d’agacer les personnes peu habituées aux pratiques militantes. Il faut un peu embêter le monde ».