Archives mensuelles : juillet 2013

Des nouvelles du monde réel (le Burkina)

Redescendre sur terre. Arrêter de penser, une seconde, comme les êtres gavés de biens matériels que nous sommes tous. À des degrés divers, certes. Mais que signifient ces degrés quand tant d’humains – près de 3 milliards – vivent avec moins de deux dollars par jour ? Quand tant d’humains – près d’1,5 milliard – vivent avec moins d’1,25 dollar par jour ?  Tous les courants de la politique commune oublient de parler de la colonne vertébrale du monde réel, fait de gueux qui feraient rougir notre Moyen Âge.

Je reçois depuis des années des nouvelles du Burkina, via  l’ONG Terre Verte. Je ne demande à personne de pleurnicher. Mais de penser une seconde au moins à ceux qui se penchent chaque jour sur leur lopin, en se demandant si la pluie viendra ou pas. Juste une seconde distraite à Nicolas Sarkozy, au Tour de France, au printemps pourri.

D’abord, une présentation de l’ONG par elle-même :

Bienvenue sur le site de TERRE VERTE

Intégrer la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture sahélienne au Burkina Faso.

champ Zai Guie Terre VerteL’ONG TERRE VERTE intervient au Burkina Faso depuis 1989 dans la réalisation de périmètres bocagers (wégoubri en langue mooré), un concept nouveau d’aménagement rural mis au point par la Ferme pilote de Guiè dans les années 90 et maintenant repris dans d’autres fermes pilotes burkinabè.

La dégradation du milieu rural sahélien s’est aggravée durant ces dernières décennies, mettant en péril les populations rurales. L’embocagement de l’espace rural permet de résoudre les problèmes liés à cette agriculture extensive.

Par une approche globale du problème, la Ferme pilote de Guiè a réussi à intégrer la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture sahélienne. Le concept repose sur la création de périmètres bocagers en copropriété, comprenant des parcelles individuelles et des communs dont la gestion est organisée autour d’un groupement foncier des bénéficiaires. Il en résulte un milieu totalement restauré où agriculture n’est plus synonyme d’érosion, où élevage n’est plus synonyme de surpâturage et où les arbres et arbustes sont harmonieusement intégrés à l’environnement.

C’est ce concept que nous vous invitons à découvrir au travers de notre site.

Bien environnementalement votre.

Henri GIRARD
Président de TERRE VERTE
Coordonnateur Burkina Faso
Directeur de la Ferme pilote de Guiè

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Ensuite les nouvelles fraîches :

Pour la suite, IL FAUT CLIQUER ici.pdf

Le Brésil a la tête pleine de merde

Cet article a paru dans Charlie Hebdo le 26 juin 2013

Le pays de Lula est devenu un repaire de beaufs et de bœufs, qui ne rêvent que de nucléaire, de barrages et d’avions de combat. L’écologiste Marina Silva sauve l’honneur et réclame un vrai changement.

Nul ne sait comment va tourner la mobilisation en cours au Brésil. Quand s’arrêteront les manifs ? Selon la version officielle, la merveilleuse croissance d’un pays devenu la septième « puissance économique mondiale » a créé des tensions, des contradictions, et de nouvelles exigences. Une partie des classes moyennes voudrait consommer davantage, à moindre prix. Le certain, c’est que derrière le rideau de scène se joue une tragédie.

Premier détour par Marina Silva, qui aura sa statue, aucun doute. Plus tard, quand elle aura été flinguée par des pistoleiros, cette joyeuse engeance au service du fric et des propriétaires terriens. En attendant, elle fait bien chier la présidente en titre, Dilma Roussef. Car Marina, longtemps membre du Parti des travailleurs (PT) de Lula et Roussef, n’a pas supporté la corruption massive de ses anciens copains et la destruction systématique des grands écosystèmes du pays, à commencer par les fleuves et la forêt amazonienne.

Ancienne très pauvre, proche du syndicaliste Chico Mendes, buté en 1988 par des tueurs à gage, elle est devenue écologiste, dans le genre sérieux, c’est-à-dire radical. Et populaire. Toute seule ou presque, elle a obtenu 19,33 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle du 16 mai 2010, contraignant Dilma Roussef, qui succédait à Lula, au ballottage. Ce qui ne s’oublie pas chez ces gens-là.

Si Marina Silva a tant cartonné, c’est parce qu’elle incarne une autre vision du Brésil. Ministre de l’Environnement de 2003 à 2008, elle s’est progressivement fâchée avec tous les apparatchiks du parti de Lula. Par exemple à propos du sort des Indiens, dont 500 ont été assassinés depuis 2003 selon les chiffres de l’Église catholique. Marina Silva n’a pas hésité à prendre position pour ceux qui s’opposent au barrage géant de Belo Monte sur le rio Xingu, en pleine Amazonie, dont le coût pourrait dépasser 20 milliards de dollars. Dans le Brésil d’aujourd’hui, c’est une déclaration de guerre à toutes les élites, à commencer par celles du Parti des travailleurs.

D’autant qu’elle s’oppose aussi au soja transgénique, dont les dizaines de millions d’hectares envahissent et trucident le cerrado, une savane d’une incroyable biodiversité, qui abriterait 160 000 espèces de plantes, de champignons et d’animaux. Selon les chiffres du gouvernement, la moitié du cerrado – environ 2 millions de km2 au total – aurait disparu en cinquante ans.

Pour faire bon poids, Silva critique aussi la transformation d’une part énorme de la canne à sucre en éthanol, un biocarburant destiné à la bagnole, et la déforestation de l’Amazonie, redevenue massive ces dernières années. On imagine la réaction des patrons, des bureaucrates et des politiques de toute couleur, qui misent tout sur le « développement », autre nom de la destruction.

On ne s’en rend pas compte en Europe, mais les rêves de grandeur de Lula et Dilma se paient au prix fort. Comme la Chine à une autre échelle, le Brésil dévaste ses territoires les plus beaux et bousille un à un ses équilibres les plus essentiels. Le maître-mot est : puissance. Dès 2008, le Brésil avait annoncé sa volonté de construire 60 centrales nucléaires au cours des cinquante prochaines années. Et de construire des dizaines de barrages sur les plus belles rivières du pays. Et d’exploiter au plus vite des gisements de pétrole off shore, au large de ses côtes. Et d’augmenter encore la production d’éthanol, qui représente déjà le quart de la consommation nationale de carburant.

Le Brésil est un pays devenu fou de son énergie et de ses réalisations. Et comme tout autre de sa taille, il entend désormais être un gendarme continental. En avril 2013, au moment du salon de l’armement de Rio de Janeiro, le gouvernement de Roussef a lancé cinq appels d’offres internationaux en vue d’acheter 15 milliards d’euros d’avions, de navires de guerre, de satellites. 15 milliards, à rapprocher des 11 milliards que pourraient coûter la coupe de foot des Confédérations – en cours – et le Mondial l’an prochain.

Le Brésil est un géant dont la tête est pleine de merde.

Sur Philippe Martin, ministre de l’Écologie (une suite)

Permettez-moi d’en avoir un peu marre. J’ai écrit ici un papier sur le nouveau ministre de l’Écologie Philippe Martin, et l’on me tombe dessus avec des arguments de plus en plus étranges. Voilà, d’après un dernier commentaire, que Martin serait mon « vieil ami », etc. C’est ridicule, et si je prends le soin d’écrire ici, c’est dans l’espoir fou d’éviter ce genre de malentendus. Peine perdue.

Je vous prie donc de relire ce que j’ai écrit et dont je ne retire pas un mot. J’ai eu l’occasion de voir une personne – Philippe Martin -,  œuvrer, et j’en ai tiré la conclusion qu’il était une bonne personne. Et pour le reste, j’ai indiqué qu’il avait le choix entre une mission ministérielle ordinaire, qui le conduirait à l’oubli le plus rapide, et une voie infiniment plus étroite qui ferait de lui « l’un des quelques lumignons au milieu de la grande nuit où nous sommes ». Le tout est bardé de conditionnels, pour la raison simple que « le seul sujet qui intéresse est de savoir ce qu’il fera ». Oui, pardonnez mon pédantisme, mais c’est du futur. Du futur accolé à des conditionnels. Je souhaite donc qu’on me lâche la grappe.

Pour le reste, quoi ? J’aime les animaux, je n’aime pas la chasse, je déteste la corrida. L’agriculture industrielle me semble un désastre d’une nature si complexe, et si complète que je sais ne pas être capable d’en faire le tour. Elle marque sans l’ombre d’un doute l’affaissement d’une civilisation, la nôtre. Quand je pense à l’arrivée des tracteurs et des pesticides, il me vient souvent l’image du formidable historien que fut Fernand Braudel. Dans L’identité de la France, il note ceci : « Le chambardement de la France paysanne est, à mes yeux, le spectacle qui l’emporte sur tous les autres, dans la France d’hier et, plus encore, d’aujourd’hui », ajoutant : « La population a lâché pied, laissant tout en place, comme on évacue en temps de guerre une position que l’on ne peut plus tenir ».

Tels sont mes sentiments personnels. Ceux qui me lisent le savent bien. Ceux qui me découvrent ne devraient pas avoir grand mal à l’apprendre. Mais je crois que l’on a tort de remplacer la raison par l’émotion. On peut très bien être contre la corrida et le foie gras et être un gros con. Non ? Je sais des fascistes bon teint qui se feraient tuer pour leur toutou, leur âne ou leur perroquet. Je sais également d’authentiques militants de la vie, des écologistes donc, qui n’ont aucune relation personnelle à la nature. Notez que cela me stupéfie, mais cela existe.

Je ne crois évidemment pas que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, tellement chargé de suffisance et de sottise, se transformera sous nos yeux en une unité de combat écologiste. Mais je pense, mais j’espère qu’une personne authentique peut entrouvrir une lucarne. Écrivant cela, j’ignore évidemment si Philippe Martin sera cette personne, comme j’ignore quelle serait la taille de cette très éventuelle lucarne. Je suggère simplement d’attendre un peu, ce que nous ferons de toute façon.

Philippe Martin, nouveau ministre (de l’Écologie)

Juste un mot concernant Philippe Martin, notre nouveau ministre de l’Écologie, en remplacement de Delphine Batho, qui a cru pouvoir faire joujou avec ses vieux amis*.

Si je parle de lui ce soir, c’est que je le connais. Bien assez pour avoir une excellente opinion de l’être humain qu’il est. Eh oui ! tout arrive sur Planète sans visa. Je sais la valeur de l’homme, et je le salue donc ici, sans la moindre hésitation. Seulement, la question n’est pas exactement de savoir si j’apprécie la personne nommée Philippe Martin. Le seul sujet qui intéresse est de savoir ce qu’il fera.

Deux obstacles majeurs sont sur sa route. Un, l’administration centrale du ministère de l’Écologie est entre les mains des grands corps techniques de l’État, et singulièrement ceux des Ponts et Chaussées, qui ont eu la malignité de fusionner avec les Ingénieurs du génie rural et des eaux et forêts (Igref) pour former le corps des Ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts (Ipef). Même si certains individus gardent toute leur valeur, le corps, lui, est l’ennemi de l’écologie et de ses équilibres profonds. Et comme il est né en 1716 et qu’il est depuis enkysté dans l’appareil d’État, je crois pouvoir écrire qu’il est d’un autre poids que Philippe Martin.

L’autre obstacle s’appelle le parti socialiste, à commencer par le président en titre, François Hollande. La presque totalité de ces gens sont d’une inculture qui réussit encore à m’impressionner. Hollande lit L’Équipe tous les matins – vrai -, mais il ne sait rien de l’extrême gravité de la crise écologique. La nature n’existe pas. Les animaux non plus. La vie, à peine davantage. Son parti ne vaut pas mieux, qui est fait de baronnies et de vassaux, tous obsédés par le dérisoire pouvoir politique, ses avantages et ses chausse-trapes. Il n’y a rien à attendre de ce côté-ci. Mais rien.

Alors, que peut faire Philippe Martin ? C’est un grand garçon, et il n’a pas besoin de mes conseils. Mon avis en tout cas, qui s’adresse à tous, est qu’il peut entrer à sa façon dans l’histoire en se dissociant. Je ne parle pas de cogner contre chaque porte, ce qui ne sert à rien. Je me moque du montant du budget alloué à l’Écologie, qui n’a pas le moindre sens. Serait-il multiplié par trois que cela ne changerait rien aux tendances lourdes de ce pays, voué comme les autres à la destruction des écosystèmes. En revanche, sans s’enliser dans des combats sans intérêt, un homme conscient peut jouer un grand rôle d’éveilleur public.

Oui, je crois que Martin, qui n’a pas grand-chose à perdre – à mes yeux, en tout cas -, pourrait être un formidable messager. Il pourrait être le premier politicien français à prendre au sérieux la crise écologique. Il pourrait parler, faire circuler les paroles vraies, et assumer d’être différent de ses collègues du gouvernement. Il est social-démocrate – qui l’ignore ? – et nul ne songe à lui demander de devenir un autre. Il est social-démocrate, mais cela ne lui interdit pas d’aider, depuis son poste, à la formulation publique de quelques grandes urgences de notre temps. Le climat. La biodiversité. L’eau. Ce ne sont que trois exemples, mais ils disent assez l’ampleur de la tâche.

Philippe Martin peut n’être qu’un énième ministre, qui sera oublié dès qu’il aura tourné le dos. Ou bien l’un des quelques lumignons au milieu de la grande nuit où nous sommes.

* Par pitié, ici au moins ! Delphine Batho a démontré 100 fois qu’elle ne savait rien de l’écologie, et qu’elle s’en battait l’œil et le flanc gauche. Le fait qu’elle se fasse lourder ne signifie qu’une chose : elle n’a pas évalué le risque politicien qu’elle prenait. Et elle en paie le prix. Politicien. Qu’a-t-elle fait depuis un an ? Strictement rien. Probablement pensait-elle pouvoir jouer une carte personnelle dans ce gouvernement impuissant autant que baroque. On l’aura mal informée.

Rions de Mélenchon (c’est l’été)

Je me permets de rigoler du Great Leader Chairman, du Grand Manitou Lui-Même, Jean-Luc Mélenchon. Lui et ses excellents camarades du PCF sont vent debout contre l’espionnage américain, mais ils ont comme il se doit la mémoire qui flanche. Car qui veut savoir sait depuis au moins 15 ans. Je dis 15 ans, j’aurais pu écrire 65. Je vous mets pour le fun un extrait d’un article de Philippe Rivière, paru dans Le Monde Diplomatique de juillet 1999 :

« LES Etats-Unis sont-ils désormais si puissants qu’ils ne craignent plus les réactions de leurs alliés européens ? Il avait fallu l’obstination d’un chercheur néo-zélandais, Nicky Hager, pour dévoiler l’existence d’un formidable réseau de surveillance planétaire, le système Echelon, en place depuis les années 80… Son enquête (1) exposait en détail, pour la première fois, comment l’Agence de sécurité américaine (National Security Agency, NSA), un des organismes américains les plus secrets, surveille, depuis presque vingt ans, l’ensemble des communications internationales (2).

M. Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale sous la présidence de M. James Carter, avoue, non sans cynisme : « Quand vous avez la capacité d’avoir des informations, il est très dur d’imposer des barrières arbitraires à leur acquisition. (…) Devons-nous refuser de lire (3)  ? » L’embryon du réseau d’espionnage américain date du début de la guerre froide lorsqu’un premier pacte de collecte et d’échange de renseignements, dénommé Ukusa, fut établi entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis. A ces deux Etats se sont joints le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Depuis les années 70, des stations d’écoute implantées dans ces pays captent les signaux retransmis vers la Terre par les satellites de type Intelsat et Inmarsat. Et une centaine de satellites d’observation « écoutent » les ondes : radio, téléphones cellulaires, etc.

Par ailleurs, affirme Duncan Campbell (4), tous les réseaux de communication sont écoutés, des câbles sous-marins (des capteurs sont déposés par des plongeurs spécialisés) au réseau Internet (la surveillance du réseau mondial est particulièrement aisée : la quasi-totalité des données transitent par des « noeuds » situés sur le territoire américain, même lorsqu’il s’agit de connexions européennes ! Ainsi, chaque jour, des millions de télécopies, de télex, de messages électroniques et d’appels téléphoniques du monde entier sont passés au crible, triés, sélectionnés, analysés ».

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Bon, à ce stade, c’est déjà marrant. On est en plein remake et je constate qu’en 1999, date de ce papier, un certain Lionel Jospin, et tout le PS avec lui, était au pouvoir, comme c’est le cas aujourd’hui. J’ajoute que Mélenchon s’apprêtait à devenir ministre – il le devint le 27 mars 2000 -, et qu’il n’a pas ouvert le bec. Membre alors de la minorité du PS, il eût pu aisément lancer une vaste campagne autour de la défense des libertés, mais non, rien. Il devait préparer son premier Conseil des ministres.

En un sens, il y a mieux, c’est-à-dire bien pire. Mélenchon est l’allié indéfectible du ci-devant parti stalinien – le PCF -, au point qu’on se demande si l’histoire atroce de ce dernier ne lui est pas plus agréable que celle du PS, parti auquel il a appartenu 31 ans. Eh bien, rappelons aux innombrables oublieux que le parti communiste a soutenu jusqu’à l’extrême fin le régime totalitaire de la RDA, c’est-à-dire jusqu’à la chute du Mur en novembre 1989. D’innombrables textes existent, et parmi eux des discours de soutien de Georges Marchais, grand héros de Mélenchon, adressés à cette ignoble crapule que fut le chef de la RDA, Erich Honecker.

Vous êtes nombreux, j’imagine, à avoir vu le film Das Leben der Anderen (La vie des autres), ce film allemand sorti en 2006. On y voit comment la police politique stalinienne, la Stasi, surveillait sa population. J’ajoute que cette agence infernale employait  91 000 agents officiels et 175 000 informateurs, soit 266 000 personnes sur une population générale de 16 millions environ. En clair, tout le monde était fliqué. On a découvert après la chute du Mur que des époux avaient espionné pendant des décennies leurs épouses, et inversement. Aucun régime, à ma connaissance, n’est allé aussi loin. Même l’Union soviétique n’a semble-t-il pas eu les moyens matériels de surveiller d’aussi près son peuple. Mais je reconnais que l’on peut en discuter.

Ce qui demeure indiscutable, c’est l’horreur des régimes totalitaires. Les dirigeants actuels du PCF ont soutenu de leurs forces déclinantes ces systèmes, et quand ils protestent contre les Américains aujourd’hui, j’ai comme l’envie de les envoyer se faire foutre. Quant à Mélenchon, un mot sur ses déclarations d’amour au parti allemand Die Linke. Je sais que tout est oublié, mais moi, désolé, je monte la garde. Die Linke provient d’une fusion entre des groupes de la gauche syndicale de l’Ouest et les restes du défunt parti communiste au pouvoir en RDA, le SED. Sans la puissance électorale maintenue de l’ancien SED dans la partie Est de l’Allemagne, Die Linke existerait à peine.

Mais cela n’ennuie évidemment pas Mélenchon, ni aucun de ses bons amis. Moi, si.