ÉCOEUREMENT ÉCOEUREMENT ÉCOEUREMENT

Ce jour du 9 décembre 2008. Dégoût. Nausée. Écoeurement. Deux pages de pub immondes dans deux quotidiens français de premier plan. Libération et Le Monde. Dans le premier, c’est page 7. Dans le second, c’est page 9. Deux pages de publicité et de propagande, qui sont deux mots synonymes dans l’univers de la réalité. Les deux sont à la gloire de l’industrie française des biocarburants tirés de la betterave à sucre. Les deux mentent effrontément, insistant entre autres sur une diminution des émissions de CO2 de 60 % grâce à cette industrie de la mort.

Je vais vous dire : que ces mecs me fassent un procès, je m’en fous. Les biocarburants sont un crime contre l’homme et la nature. Et deux grands quotidiens français acceptent de vendre leur cul à cet immondice. Soit. Soit. Le pire est que je suis complice, car j’achète à l’occasion ces journaux qui se vendent. Qu’au moins, chaque lecteur d’ici sache que j’en ai marre. Les biocarburants sont la mort du monde, des hommes et des bêtes. C’est couillon, mais il faut choisir son camp. Moi, je sais. Je m’apprête à ne plus jamais acheter ces merdes de journaux.  Qu’il advienne ce que doit. Il y a au moins 967 millions d’affamés chroniques sur terre. Et la betterave est une plante alimentaire que de purs salauds destinent au réservoir des bagnoles. Aiuto ! Je n’y suis plus. Je n’en puis plus.

33 réflexions sur « ÉCOEUREMENT ÉCOEUREMENT ÉCOEUREMENT »

  1. Pas de coup de blues Fabrice : qui achète encore le Monde et Libé, sérieusement ?
    Laissons les collabos où ils méritent : au fond du caniveau.
    C’est une contre-culture, mieux (ou pire !) une contre-civilisation que nous avons a créer et … dans ce projet urgent et haletant, Libé et Le Monde ne sont pas et ne seront jamais…
    A propos de saut civilisationel… de philosophie (branchée sur l’action) et d’anthropologie (j’ose), ça fait des mois que j’ai envie de te parler de ça, Fabrice. Je le fais ici et avec tous les lecteurs de ce si bon blog qui guérit l’âme… :

    Je vous propose cette communication (bien imparfaite mais tant pis : ce n’est pas mon métier, je suis juste « instit »…) réalisée dans le cadre du colloque « Biodiversite, Naturalité, Humanité ».
    C’est juste pour ceux que ça titille et qui veulent aller plus loin dans la compréhension de nos contemporains, de nous mêmes et de notre monde… mais pour en changer enfin réellement et en connaissance de cause. La découverte des travaux de Durand par un ami depuis 20 ans (il me distille ça en infusions depuis !) a été une vraie révélation pour moi, peut-être ce le sera aussi pour vous si vous ne connaissiez pas ? :

    N.B : à la fin du texte, il y a une adresse courriel, que ceux qui veulent en savoir davantage sur les travaux de Gilbert DURAND et les espoirs qu’il suscite, m’envoient un message, j’ai compilé une sorte de synthèse de quelques pages plus explicite que le résumé ci-dessous :

    « Naturalité … et changement de civilisation ?

    En matière de « naturalité », les réticences de certains de nos contemporains semblent si profondément ancrées en eux que l’on peut parler ici d’anthropologie. Les travaux de l’anthropologue Gilbert DURAND peuvent aider à comprendre ces blocages, son œuvre apporte même un réel espoir de réconciliation entre l’Homme et la Nature :

    Comprendre l’humain … mais l’humain tout entier

    Pour comprendre l’humain, il s’agit ni plus ni moins que de le considérer enfin dans sa globalité et sa complexité. C’est dans la Tradition (1) de l’occident, au sens des hermétistes du XVIIIème siècle (la non séparation de l’Homme et de l’univers pensé) que puise notre anthropologue pour mettre en cohérence et prolonger les acquis parmi les plus pointus de la pensée contemporaine et finir par fonder rien de moins qu’une  » nouvelle anthropologie »(2).

    L’humain « non mutilé » est porteur d’espoir

    Les travaux de Gilbert DURAND sur la figure traditionnelle de l’Homme tendent à prouver que l’occident contemporain possède en lui les capacités « anthropologiques » de devenir ou redevenir un « peuple accordé à la nature » comme l’écrivait si justement le regretté François TERRASSON.

    Connaitre la figure Traditionnelle de l’Homme :

    Ainsi, Gilbert DURAND, grand pourfendeur de l’idée d’un Homme « maître et possesseur de la nature », pense que depuis le XIIIème siècle,  la pensée occidentale se détourne de la figure de l’Homme vers le monde des choses. Pour une science de l’Homme qui ne soit ni réductrice, ni mutilante, il propose de prendre conscience du contenu de la figure traditionnelle de l’Homme organisée autour de six caractères. En voici quatre parmi les plus directement liés à nos réflexions sur la naturalité :

    -l’Homme traditionnel se conçoit comme faisant partie du cosmos, il entretient des sympathies avec tous les êtres, animal, végétal, minéral, astral.

    – La pensée traditionnelle « leste » les choses d’un sens, de qualités cachées, que seule une pensée indirecte, symbolique, peut révéler.

    – L’Homme traditionnel est un Homme apaisé. Son éthique s’inscrit en terme d’épanouissement de la vie et non en termes de volonté de puissance.

    – La vie, pour l’Homme traditionnel, est conçue comme un retour à sa vraie demeure, une « quête du Graal » ou de la « Terre promise ». Le « chacun pour soi » de l’Homme occidental moderne le coupe des autres, du monde, mais aussi de toute raison qui l’excède, de toute transcendance, il est comme en exil dans sa solitude.

    Comprendre le moteur de notre conscience : le symbole

    Seconde condition  pour cesser de nier la globalité humaine : la pleine reconnaissance des  pouvoirs de l’imagination créatrice. C’est le symbole, c’est à dire le processus général de la pensée à la fois indirecte et concrète qui constitue la donnée première de la conscience humaine. Sa prise de conscience ne peut qu’être décisive pour l’équilibre biologique et psychosocial de l’humain.

    Quelles raisonnances avec nos questions sur la naturalité ?

    Symbole? Imaginaire ? Bien d’avantage que Prométhée ou Dionysos, c’est la figure d’Hermès qui devrait s’imposer à notre temps. Dieu des carrefours et du commerce, Hermès est surtout la divinité des « bornes ». Le nouveau mythe de notre temps devrait être celui du lien entre les différences, de la médiation entre prochain et lointain, celui des bornes, des limites qui définissent seules rencontres et carrefours.

    La naturalité : un changement de « mythe directeur » ?

    C’est une rupture, un changement d’imaginaire qui est ici souhaitable dans les rapports que notre société entretient avec la nature. Ce souhait est-il en voie de réalisation avec la « naturalité » ? Gilbert DURAND qui évoque l’existence de « mythes directeurs d’une société » a justement travaillé à la description des utilisations sociales de l’imaginaire. Notre civilisation est encore trop occupée à s’affronter aux écosystèmes plutôt qu’à s’y accorder. Hermès est encore trop timide chez nos semblables et peut-être aussi en chacun de nous… le savent-ils et le savons nous ? Des individus à la société, oseront-ils et oserons nous l’avouer et en tirer des conséquences constructives voire radicales pour en finir réellement avec la mutilation omipotente de la maîtrise et de la possession cartésienne qui aboutit à effacer à la fois l’homme et la nature sous nos yeux ?

    Patrick PAPPOLA pappolaecole@yahoo.fr

    (1) Dans un sens philiosophique fort éloigné de toute allusion à un quelconque « bon vieux temps » conservateur : il s’agit plutôt de ce qui est permanence chez l’humain, les progrès récents des sciences anthropologiques mènant à une prise de conscience que «l’Anthropos» ou l’Homo Sapiens n’a pas réellement évolué depuis son origine terrestre.
    (2) « Le nouvel esprit anthropologique » est le sous titre de l’une de ses deux oeuvres magistrales : « Sciences de l’homme et tradition », Paris, Albin Michel (1re éd. Tête de feuille-Sirac, Paris, 1975). La seconde étant « Les Structures anthropologiques de l’imaginaire », Paris, Dunod (1re édition Paris, P.U.F., 1960), 11ème réédition à ce jour ( !) sans compter les éditions étrangères… »

    Merci d’être allés jusqu’au bout 😉

  2. bonjour,
    Félicitations pour vos prises de position et vos livres. Je les appelle les NECROCARBURANTS, ceux qui vendent ces produits devraient être poursuivis pour crime contre l’humanité. Préférer nourrir les autos plutôt que les hommes, c’est carrement inconscient.
    Tout comme ceux qui produisent des plantes pesticides brevetées.
    Hubert Reeves a dit dans un de ces discours que « la Nature avait peut être fait une bêtise : donner un cerveau à l’homme ». Je commence malheureusement à le croire.
    Va nous en falloir du courage pour modifier tout cela.

  3. Je râle souvent dans mon coin contre Ouest-France mais ce matin on a droit à un très bon article « Les pays pauvres vendent leurs terres aux pays riches.
    RU2E MONDIALE VERS LES TERRES CULTIVAVLES .
    La Chine, la Corée du Sud, les monarchies du Golfe, et de grands groupes achètent ou louent dans le tiers monde.
    Le cas de Madagascar est dramatique.
    Un accord de principe avec le conglomérat Daewoo a été conclu l’été dernier.
    6 milliards d’euros pour 1,3 millions d’hectares
    pour produire du Maïs et de l’huile de palme.
    Cela représente la moitiè des terres arables de l’Ile, sans compter qu’une partie de la concession intègre un reste de forêt primaire.
    70% de la population vit dans les campagnes.
    C’est à vomir.
    On trouve l’article sur le site de Ouest-France.
    3Les pays pauvres vendent leur terres aux pays riches »

  4. cher fabrice

    Gardez le moral, on a besoin de vous…Mon fils est en cm2… »leçon » de sciences (ou est-ce de l’hist-géo?)sur le développement des énergies, l’histoire du pétrole, etc..l’instituteur ne pense pas à mal, doit être persuadé de ce qu’il dit, grosso-modo: »les biocarburants réduisent la pollution et protègent notre planète »… comme vous j’appelle au secours:c’est catastrophique!La sensibilisation à la protection de l’environnement est maintenant au programme,et comment, sans le vexer, faire comprendre à ce monsieur de bonne foi que le contenu de sa « leçon » (à apprendre) par des enfants de 10 ans est à la fois la conséquence et la manifestation d’une publicité dont il devient l’acteur, étant responsable de la diffusion d’un mensonge éhonté(école publique)alors qu’il a autorité sur des enfants qui lui accordent entière confiance?

  5. sainte colère en vérité!
    Perso j’ai envoyé bouler depuis 2005 ces journaux et autres revues bon ton telle que telerama, qui en plus d’ouvrir leurs pages au terrorisme publicitaire, instillent la pensée unique, notemment en période électorale.

  6. A PP (de la part d’un autre « primaire ») : globalement d’accord avec cette approche, sachant que l’Homme “maître et possesseur de la nature” ne peut évidemment être qu’une illusion. Ce sont les bornes qui manquent, oui, notre époque étant celle de l’impunité généralisée; les cancers peuvent toujours exploser, les pauvres crever de faim, les espèces animales disparaître à la vitesse V, etc., le mode de vie occidental n’est pas négociable, comme disait Bush père.

  7. Une rage compréhensible que je vis souvent devant tant de bêtise, d’esprit de lucre, de destructions-innovations, de mépris pour le biotope et ses défenseurs.
    Ouais ce sont des salauds et le monde, libération sont là pour complaire aux gentils bobos écolo turbo-bécassine, cyber gédéon dont le seul soucis est que le développement durable -cette création marketing imbécile – rend plus propre et hygiénique leur cocon.

    Rage, oui. Mais pire : dégoût.

    léonard

  8. Les pauvres vendent leurs terres.
    Les femmes des pays pauvres vendent leur ventre (mères porteuses), leurs enfants, leurs sexe…
    Les pauvres vendent leurs organes.
    Après, ils n’auront plus qu’à gonfler les bidonvilles et y crever en silence…
    Bon sang, qu’est-ce qu’on peut faire ???

  9. Descartes a écrit « COMME maître et possesseur de la nature ». Bon, c’est surtout pour ne pas se prendre pour Dieu, mais enfin… Je n’aime guère Descartes. Et plus largement, la philosophie a beaucoup de mal avec l’idée de Nature. Surtout en France. Et surtout, ne pas dire en fac de pilo que l’homme est un animal. Sacrilège…

    Puisque le moral n’est pas bon, comme ça, ce sera fait :
    http://radar.zhaw.ch/resources/airtraffic.wmv
    (À l’échelle de la carte, un point est considérablement plus grand que le plus grand des avions, mais bon, c’est parlant…)

  10. ce qui était ridicule, dans la pleine page de pub du Monde (c’était pour « Abengoa, the global bioethanol company », ou il ne faut pas écrire ça sur ton site?), c’est qu’ils n’avaient même pas pris la peine de traduire l’intégralité du texte. Il restait des phrases en espagnol (je crois que c’était de l’espagnol).

    Je ne pense pas que cette industrie se rende service en se payant des publicités aussi ridicules. Si elle se défend aussi lamentablement contre l’accusation de nocivité des agrocarburants, c’est que l’acte d’accusation est fondé. Fabrice est bien placé pour le savoir.

    Quant au Monde (je ne tire pas sur l’ambulance Libé), la récurrence des publicités pour des firmes « d’énergies renouvelables » comme Vestas et Abengoa décrédibilise tout ce qu’ils peuvent écrire sur les questions environnementales (sans parler de leur désir de fournir une vision « équilibrée »).
    A quand une pub invitant à partir moins loin, moins souvent, à manger moins de viande, à vivre dans plus petit, à moins de vautrer dans l’orgie de consommation de produits hi-tech???

    Quand on sait l’impact conscient et inconscient qu’ont ces médias prescripteurs de pensée correcte sur les classes dirigeantes du pays, on se dit qu’on n’est pas sorti du merdier…

  11. A Hacène : merci pour ta précision (habituelle), même si cela ne change pas grand-chose au fond métaphysique (?) dominant de notre époque.
    A Olivier : en effet, on arrive au summum de la saloperie – reste plus qu’à tuer les Malgaches (à part les dirigeants, les forces de maintien de l’ordre et ceux qui « bénéficieront » d’un emploi sur les terres de Daewoo). C’est du génocide aussi soft que la guerre dite chirurgicale…

  12. Hacène merci pour cet envoi que je vais transmettre à ceux (où je travaille)qui vont faire shopping à Londres en avion pour 4 jours! Réchauffement climatique?: connait pas!

  13. Le gros de ce ma¨s produit ira à l’alementation des élevages hors sol, avec les risques sanitaires qui vont avec.
    Les 300 000 ha huile de palme iront bien sur aus nécro carburants.
    Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’une crise alimentaire dans les pays pauvres, corespond à une crise sanitaire chez nous.
    L’Europe utilise sept fois sa surface agricole utile pour nourrir ses élevages hors sol médicalisés.
    Ce trop de production pollue nos sols l’air l’eau et provoque des résistances aus antibiotiques mais aussi de graves maladies immunitaires, qui risquent de devenir pathogène pour l’homme.
    Le porc est largement touché par un circonvirus le PCV2 appelé aussi Maladie d’amaigrissement du porcelet.
    On en est à reproduire les petits cochons par césarienne dans des bâtiments à air filtré, silos à air filtré, camoins pour le transport des cochettes dans les maternités de porcherie,à air filtré.
    Ces maternité sont largement plus protégées qu’service d’hémathologie.(je puis vous l’affirmer)
    Tout es lié.
    Les éleveurs de porcs se réjouissent de pouvoir utiliser les résidus des biocarburant dans l’aliment du bétail.Le mode de production de ces produits industriels, sont bien sur arrosés pour des rendement maxi.

    J’ai sous les yeux un petit livre de citations concernant la pénurie alimentaire de Marcel Corman Perésident de l’union des producteurs de viandede Bretagne.
    « Le consommateur n’a pas conscience que le mode de production actuel corespond à ce qu’il recherche,quant à la qualité des produits et à ce qu’il peut payer.
    Nous n’avons pas été capable de le lui expliquer.

    Il faut lancer le boycot des viandes produites en hors sol médicalisé.

  14. boycott, voeux pieux, colère, rage, ras le bol et rien ni personne qui bouge. C’est sur que c’est désespérant. Des fois j’ai bien la tentation de ne plus réfléchir à tous ces problèmes, à faire comme les autres à m’occuper que de moi et des miens… Bref, c’est le (gros) blues.

  15. Extrait de « The fool’s gold of carbon trading »

    The complexity naturally means the system is open to abuse. Last year The Sunday Times revealed how SRF, an Indian company that produces refrigeration gases at a sprawling chemical plant in Rajasthan, stood to make £300m from selling certificates to overseas companies including Shell and Barclays. The Indian company had spent just £1.4m on equipment to reduce its emissions – and was using the profit to expand production of another greenhouse gas, a thousand times more . Other manufacturers damaging than CO2 in India and China producing similar products are expected to earn an estimated £3.3 billion over the next six years by cutting emissions at a cost of just £67m.

    Internal papers leaked from the UN show that such problems arose because the system for checking companies involved in emissions reductions schemes was seriously flawed. One official estimated that up to 20% of the carbon credits issued did not represent genuine reductions in greenhouse gas emissions. This meant that the real effect of the system had been to increase the amount of greenhouse gas in the atmosphere.

    L’intégralité de l’article : http://www.timesonline.co.uk/tol/news/environment/article5257602.ece

  16. hodelaly oye bonnes gens : le département des yvelinnes via mr pierre bédier, a , parait-il, préempté sur 140 hectares afin de concevoir le circuit de formule 1 avec l’accord de Matignon (serait-ce même une demande ?). Bref, 140 hectares entre Flins et les mureaux en plein corridor écologique, sur une zone de captage alimentant pour le moins 400 000 personnes, il faudra donc fermer l’usine de captage, un projet d’environ la bagatelle de 200 000 millions d’euros dont lagardère et prost payeraient une partie …nous bougeons nous ? toutes le bonnes volontés peuvent dès à présent contacter le gab d’ile de france . il s’agit d’aller vite , vite contre l’absurde , vite aussi contre la voiture du future bourrée de chanvre et roulant au blé, d’une eau polluée toujours plus avec des taxes toujours plus élevées pour rembourser les pollutions, d’une agriculture lointaine faute de terres disponibles sur place , de races animales définitivement éteintes et de cannots traversant la médidéranée toujours plus bondés ,ect . je vous le dis tout de go : « y en a marre  » .

  17. Jean-Yves, tu as raison. Les producteurs n’ont fait que ce que les consommateurs demandaient : de la quantité pas chère. Le problème est qu’on aurait dû expliquer aussi quelles en étaient les conséquences sanitaires et environnementales. On a foncé tout droit sans se poser de questions, comme d’habitude.

    Bénédicte : que faire ? Les Verts ont-ils protesté ? Y a t-il une pétition ?

  18. Au nom de quelles précieuses valeurs tacitement partagées et acceptées par une grande partie des composantes du peuple (excusez ce gros mot)français, va t-on pouvoir agir pour empêcher, par exemple, la mise en oeuvre de ce projet incohérent dont parle Benedicte?
    Voilà des années que les pouvoirs surfent sur et flattent à fond nos tendances à l’individualisme forcené; ce n’est plus une société, mais un catalogue de catégories (les jeunes, les vieux, les gros, les pauvres, les beaux, les moches, les sdf, les homos, les hetero, les blondes, les maigres,etc..etc.
    Et où sont passés les êtres humains? Elle est passée où ta carte?
    A présent qu’il faut présenter aux prédateurs de toute sorte un mur solide de NONS A (la liste est pas si longue)bien résistants , eh bien c’est difficile, évidemment. Comment agréger de façon efficace et opérationnelle une blonde et un pauvre? un vieux et un jeune? en plus, franchement les écolos nous font ch..avec leurs papillons et leurs patates bio!

  19. Allez, une bonne nouvelle, ça vous dit ?
    Je viens de recevoir un message de la PMAF (Protection Mondiale des Animaux de Ferme), association que j’ai d’ailleurs découverte grâce à vous, Fabrice, il me semble.
    Et bien, le projet de ferme-refuge pour les animaux d’élevage maltraités va voir le jour. Terrain et bâtiments sont maintenant acquis. Mais ils ont encore besoin de notre aide. Plus de détails ici : http://www.pmaf.org:80/lettres/appels/appel_PMAF_101208.html
    Si on ne peut aider financièrement, on peut faire circuler. Merci !

  20. @ hélène, les verts protestent et ne sont pas les seuls, pour l’instant, on essaye de réunir les forces vives au plus vite . le dernier obstacle possible au projet qui est un véritable fait du prince (pas de consultation de population, ect) , ce sont les gens . le mouvement ou non des individus pourra seul changer la donne . et je crois que nous devons enfin devenir solidaires d’une région à l’autre, nous devons, malgré nos divergence , nous unir contre ce que Fabrice dénonce ici chaque jour , l’inacceptable profit à court terme de quelque uns au détriment de tout le reste .

  21. @ marie, comme tu as raison . je me demande même où sont les gens puisqu’on ne parle plus que de consomateurs, et dans le meilleur des cas, de consom’acteurs . Et ceux qui ne consomment pas comme nous , ont-ils encore droit à l’existence ? je suis éffarée de constater que nous en sommes rendu là . réveil !

  22. Un texte très percutant, avec les explications introductives d’un ami :

    « Avec beaucoup d’autres, et j’en suis*, tu luttes pour défendre l’homme et la planète …. et pourtant, tout va de mal en pis. Quand les forces du bien avancent d’un petit pas, les forces du mal avancent aussi, mais à une tout autre allure. Les meilleurs esprits constatent la faillite de tous nos idéaux de fraternité, de partage, de respect de l’environnement. Crois-tu que la morale, l’honnêteté, la raison, l’altruisme militant suffisent à inverser le cours des choses?

    Nous ne sommes pas pour cela démunis. Encore faut-il délaisser le jeu orgueilleux de l’homme maître et possesseur de la nature et de ses succédanées que sont le mythe du progrès et le sentiment d’exister par la consommation et/ou le pouvoir. Toute la culture occidentale incite à la défiguration de l’homme et à la destruction de la biosphère.

    Tu as bien compris. J’affirme qu’il n’y a d’autre salut que de se redonner cette vision du monde occultée depuis tant de siècles, qui redonne à l’homme sa juste place dans l’univers.

    >, cette adresse de la mystique Hildegarde de Bingen, nous devons la faire nôtre et agir en conséquence.

    Je ne fabule pas. S’il est vrai, comme le prétend l’anthropologue Gilbert Durand, que les sciences humaines ont un siècle de retard sur les sciences  »dures », il est tout aussi vrai que ce même Gilbert Durand comble ce retard avec son ouvrage de référence: Science de l’homme et tradition sous-titré  »le nouvel esprit anthropologique », livre subversif qui dénonce le rapetissement du monde à l’univers des choses et à la défiguration de l’homme, mais qui en contrepoint, indique quels sont les atouts en notre possession pour refonder une nouvelle civilisation. A défaut de cet autre vision du monde, il est à craindre que les âmes bien intentionnées ne remplissent que le tonneau des Danaïdes du malheur.

    Comment cette épistémologie en rupture pourrait-elle être mise en oeuvre? En fondant un petit groupe persuadé du bien-fondé de la proposition. Celui-ci, par cooptation, par diffusion dans les médias utilisables, réajuste tous les discours à partir des fondements nouveaux, il devient le poil à gratter de la pensée contemporaine. Il interpelle et dénonce les propos ou agissements qui, sous couvert de contestation au système, sont à leur coeur défendant, les garde-fous.

    Pourquoi la mise en cause des > de la civilisation peut atteindre un plus grand assentiment de la part des gens ? Les citoyens ont le sentiment confus d’un monde en déshérence, sans espoir. Nous sommes à la fin d’un cycle et à l’ heure où le destin se joue: soit nous décidons d’un monde vivable, soit nous ferons place aux totalitarismes.

    Mais ce n’est pas la raison qui sera le principal moteur de la reconversion mais les voix qui sauront dire le mythe de la Terre promise. Nous aurons plus besoin de chanteurs, de poètes, de troubadours que de gens savants expliquant aux ignorants. Viendra le temps où les raisons de ce nouveau monde pourront être discutées et approfondies démocratiquement. Mais déjà au stade préliminaire, le petit cercle de sympathisants qui commence à se former doit avoir une idée un peu documentée de quoi il s’agit. Lisons Science de l’homme….

    * membre des Verts et de la Commission culture jusqu’en 1995; tête de la liste des Verts aux municipales de La Ciotat en 1995; ex-secrétaire du groupe des Verts de la Ciotat. Désabusé maintenant.

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    151008 – Cazenave – Voici quelques réflexions de Michel Cazenave, responsable de l’émission sur France-Culture  »Les Vivants et les Dieux » . J’ai appris l’existence de la pensée de Gilbert Durand dans une de ses émissions. C’est, avec Yves Jaigu, alors Directeur de France-Culture, qu’il a mis sur place en 1979  » Le colloque de Cordoue  », colloque qui a fait grincer bien des dents de droite et de gauche. Cet ex-gaulliste résolument hors norme apporte dans le texte ci-dessous des réflexions et interrogations qui ne sont pas étrangères à nos questionnements. Peut-être viendra le jour des réponses pertinentes à mettre en oeuvre.Soulignées par moi quelques phrases un peu  »scandaleues »’….mais bonheur par qui le scandale arrive. [désolé, le surlignage a sauté en passant d’un courriel à l’autre…].

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    L’action politique doit intégrer les contraires

    Michel Cazenave utilise le dérèglement du climat pour faire une lecture symbolique du temps. Pour lui, seule l’action politique peut encore nous sauver de l’abîme. Mais à condition que l’autoritas sache dialoguer avec l’invisible.

    Nouvelles Clés : Peut-on faire une lecture symbolique des bouleversements climatiques ?

    Le taoïsme ou l’hermétisme disent que « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » et que le dérèglement du ciel correspond à un dérèglement des hommes…

    Michel Cazenave : Dans l’état actuel de nos connaissances, je ne pense pas que l’on puisse faire une lecture directement symbolique. Le réchauffement du climat relève d’abord de la science. On ne peut plus dire : « La tempête est le souffle que Dieu nous envoie. » On ne peut même plus tenir un propos taoïste, comme dans l’histoire de ce pays où règne une grande sécheresse et où un sage réussit à faire tomber la pluie après s’être enfermé pendant trois jours dans une maison pour « rétablir l’accord de la terre et du ciel » en éprouvant son propre accord avec le flux cosmique. Nous savons qu’aujourd’hui les perturbations climatiques sont les effets de nos propres comportements.

    Tout cela pose en revanche de graves questions symboliques sur l’humanité que nous sommes en train de construire et sur l’horizon vers lequel nous cinglons : si nous n’arrêtons pas notre manière de vivre, de produire, etc., il se pourrait que d’ici quelques siècles il y ait disparition de l’espèce humaine. Ou alors on entre dans la science-fiction et on imagine que, sous la pression, l’espèce va muter. Comme dans Sous le soleil brûlant de minuit, ce roman SF de Robert Syberberg où, l’homme n’ayant su s’arrêter à temps dans sa course vers l’abîme, survient un changement climatique complet, avec l’été perpétuel partout et l’assoiffement que vous imaginez. Le roman aboutit à cette question philosophique : devons-nous changer les conditions que nous avons créées ou nous adapter ? Revenir en arrière pour reprendre autrement l’embranchement mal pris, ou continuer en supposant que nous allons connaître un saut évolutif – que nous le prendrions nous-mêmes en main ? Sommes-nous définitivement les dominateurs de la nature (et éventuellement de nous-mêmes) et allons-nous muter dans une nouvelle espèce ? Ou bien nous trouvons-nous pris dans une loi d’harmonie ? – et là, on retrouve les intuitions de fond du taoïsme, mais relues d’une manière précisément symbolique. Aujourd’hui bien plus que jadis, nous sommes obligés d’être conscients du fait que le symbole parle d’une réalité suprasensible. Pas de la réalité matérielle.

    Ce qui se passe dans le ciel, avec les effets de sécheresse ou le trou dans la couche d’ozone, relève uniquement de la science. Mais la science ne rend compte que de ça. Elle ignore le reste. Et le reste, c’est précisément par le symbolique qu’on y accède.

    Nouvelles Clés : Ce qui nous oblige à redéfinir ces mots…

    Michel Cazenave : Et à nous rendre compte que nous n’avons aucune mémoire de la très longue durée. Quand on considère les cent mille dernières années et ce que l’humanité a dû traverser (sécheresse, froid, etc.), il apparaît que nos ancêtres ont affronté bien pire que ce qui nous effraye aujourd’hui. Lâchés dans les conditions paléolithiques, nous disparaîtrions.

    La nouveauté tient à ce que ces chocs ne sont plus naturels, mais engendrés par nous.

    Nous avons créé un monde qui est désormais à la fois d’une puissance extraordinaire, et d’une fragilité jamais vue – au moindre grain de sable dans la machine, tout s’enraye (voyez les récentes pannes d’électricité géantes). Nous sommes désormais incapables de supporter la moindre sortie de la règle.

    Nouvelles Clés : Comment se fait-il que nous ne sachions pas gérer le monde que nous avons généré ?

    Michel Cazenave : C’est que nous nous trouvons dans une société où, à travers les activités scientifique et la technologie (sur lesquelles je ne crache pas, on l’a compris), nous ne connaissons plus désormais la réalité que de manière indirecte. L’univers sensible dans lequel nous vivons est presque entièrement artificiel et, surtout, refermé sur lui-même. Et là, il y a un gros problème : qu’est-ce qu’une société à ce point close sur elle-même qu’elle n’a plus la moindre ouverture sur un au-delà et se trouve donc coupée du symbolique ? Car le symbole, c’est ce qui assure la présence manifeste auprès de nous, sous une face visible, de quelque chose qui est de l’ordre de l’invisible et du suprasensible. Nous l’avons oublié. Nous sommes enfermés dans notre propre sensible, notre propre rapport au monde – en l’occurrence, nous ne nous considérons plus nous-mêmes que comme des agrégats de matière et de machines, que l’on peut réparer, jusqu’au jour où ils sont trop usés et où on les jette. Nous nous sommes complètement enfermés là-dedans ! C’est vrai que nous sommes aussi cela – mais ne sommes-nous que cela ? Je déteste autant le réductionnisme des matérialistes que celui des spiritualistes, qui voudraient oublier que nous sommes aussi des machines biochimiques. Nous sommes de la matière ET de l’esprit. La question est de faire l’articulation entre les deux. C’est là que le symbole prend sa place.

    Mais attention : pour certains de nos contemporains, tout devient symbole. Du coup, plus rien n’est symbole ! Je pense à certains mouvements de développement du potentiel humain, dans lesquels on vous dit : « Écoutez votre corps, toutes vos maladies sont symboliques d’autre chose. » Si toute maladie devient un symbole d’autre chose, cela signifie qu’à la limite, le corps n’existe plus et le discours devient en fait : « Écoutez votre corps, ainsi vous n’aurez plus à en tenir compte. » Je dis non : écoutons notre corps et voyons si, d’aventure, ça renvoie à autre chose. Il est évident qu’il y a des cancers psychosomatiques, résultat de mélancolie profonde ou de dérèglements psychiques, mais il y en a d’autres qui ne sont que des dérèglements cellulaires ! On retombe toujours sur le même problème : celui du discernement.

    Nouvelles Clés : Les dérèglements climatiques ramènent l’individu à sa responsabilité personnelle et à sa manière de vivre. Il se demande notamment quels « actes quotidiens », à la fois physiques et symboliques, il pourrait poser pour participer à la grande réforme – en gaspillant moins, en étant plus en contact avec les éléments, etc.

    Michel Cazenave : Au risque de choquer : l’action individuelle, je n’y crois pas !

    Le christianisme est venu nous montrer comment instaurer des rapports différents entre les hommes, généralement sur le thème « changez-vous vous-même et le reste de l’humanité changera » : deux mille ans plus tard, je ne vois pas bien la différence. Si je prends le bouddhisme et la « libération de la conscience par soi-même », je n’ai pas l’impression qu’il ait changé la face du monde non plus. Je respecte beaucoup le christianisme et le bouddhisme par ailleurs. Mais, à partir du moment où l’on traite de problèmes collectifs, il y a, qu’on le veuille ou non, une dimension politique aux choses. Si l’on ne règle pas les problèmes à ce niveau-Ià, les réponses individuelles ne servent à rien. Peut-être permettent-elles de freiner un peu le cours des choses : on plongera dans l’abîme deux ou trois jours plus tard, mais on y plongera quand même ! Comment rattacher le politique à la nécessité d’une lecture symbolique du monde ? Prenons l’exemple a contrario le plus évident. Je suis frappé de voir à quel point les États-Unis – qui entraînent pour une grande part le monde où nous vivons – sont, d’un côté, extrêmement matérialistes, et, de l’autre, extrêmement spiritualistes. Et combien ils vivent ce double état dans une totale schizophrénie culturelle – leurs ponts symboliques ont été coupés !

    Leurs Églises et leurs rituels sont complètement déconnectés de leurs vies réelles – même quand ils poussent ces rituels jusqu’à la transe, comme dans nombre de sectes protestantes. Ils n’ont pas de régulations collectivement organisées. Là, j’avoue que ma farouche méfiance vis-à-vis des institutions religieuses touche une limite : ces dernières ont justement eu, pendant des millénaires, la fonction d’articuler un lien entre vie spirituelle et vie matérielle. Comment gérer le monde sans contredire sa vision spirituelle ? Je pense que tant qu’il n’y aura pas eu une transformation en profondeur des structures sociales et des structures mentales qui sont les nôtres, on ne s’en sortira pas. Autrement dit, ce que j’appelle de mes vœux, c’est l’avènement d’une nouvelle religion !

    Nouvelles Clés : Ouh là, attendez ! D’un côté, vous dites que seule la dimension politique peut répondre aux questions dramatiques qui pèsent sur notre espèce. De l’autre, vous attendez une nouvelle religion. Ça se marie comment ? Dans une néo-théocratie ? !

    Michel Cazenave : Certes non ! Reprenons point par point. Une religion est un phénomène collectif, dans lequel chacun participe et qui en même temps organise la société. Ce qui me frappe, c’est de voir à quel point le christianisme actuel court après la société civile, au lieu de la mener. Il ne structure plus. Et nous sommes, je crois, dans un état de grande déshérence. Cela n’empêche pas toutes sortes d’aventures spirituelles de se vivre individuellement dans le monde – on trouve son salut comme on peut, et cela forme une sorte d’humus, à partir duquel éventuellement, un jour ou l’autre, surgira une forme religieuse. C’est-à-dire une forme d’organisation qui réinstaure, collectivement, le rapport à l’invisible et le rapport au sacré. Si par ailleurs j’entends par « politique » l’organisation de la collectivité, le religieux se pose alors bien évidemment comme une des composantes essentielles du politique.

    Nouvelles Clés : Concrètement, comment se manifeste cette composante ? On reste quand même dans le cadre de la séparation de l’Église et de l’État, oui ? Et la laïcité ?

    Michel Cazenave : Oh, je suis très laïc ! On entre là dans des domaines difficiles à penser, parce que nous sommes imbibés de pensée binaire : c’est « oui ou non ». On a beaucoup de mal à penser l’oxymore, c’est-à-dire la conjonction des opposés. Or, il nous faut : d’une part, une conjonction profonde entre le politique et le religieux ; d’autre part, une séparation entre les deux. Nous sommes obligés de penser les deux ensemble. Je pense que c’est l’un des grands défis de notre temps. Dépasser l’antagonisme frontal entre ceux qui pensent : « C’est laïc, donc le religieux et le politique n’ont rien à voir », et les fondamentalistes, pour qui : « Le religieux et le politique, c’est la même chose. » Tout le problème est de vivre dans la tension entre ces deux pôles – et là, mon côté taoïste ressort. Comment vivre à la fois la jonction et la séparation ? Les mesures concrètes, relevant du politique au sens quotidien, doivent être prises par des instances classiques, laïques bien entendu. Et pourtant, la structuration de l’humanité en tant que tout global, ça relève à mon sens d’une vision religieuse. C’est-à-dire d’une vision qui intègre des passerelles – des liens symboliques – avec l’invisible. C’est complexe. Les politiques qui le comprennent et l’assument sont devenus très rares. De Gaulle en était un.

    Nouvelles Clés : Croyez-vous qu’avec sa culture, l’Europe puisse jouer ce rôle-là ?

    Michel Cazenave : Pas du tout. Soyons réalistes : dans l’Europe nouvelle, qui va voir le jour en 2004, la majorité des vingt-cinq pays membres sera aux ordres des États-Unis.

    Nouvelles Clés : Et du côté des maîtres, c’est-à-dire des Américains, vous ne croyez pas à ce mouvement contre-culturel, que certains appeIlent les Cultural Creatives ?

    Michel Cazenave : Comme les ruses du capitalisme sont étonnantes !

    Comme le système libéral est capable de tout reprendre à son compte, même les plus vives contestations ! Un « capitalisme vert », je n’y crois pas. C’est fondamentalement antinomique.

    Nouvelles Clés : Que dire alors de la Chine !?

    Michel Cazenave : Oui, mais avec les Chinois, c’est différent. Ils sont formés par leur grand esprit traditionnel, ce qui leur permet justement de marier les contraires à tel point qu’ils continuent à être dirigés par une dictature communiste, tout en étant plus capitalistes que les Américains ! On voit bien comme ils savent jouer de cette bipolarité. Je ne sais pas ce que ça va donner dans trente ou cinquante ans, mais il est à parier que, d’ici un siècle, ils seront la première puissance.Ils ont des capacités que nous avons perdues. Que ce soit la Révolution culturelle ou l’actuel boum économique, on n’y comprend rien si l’on n’a pas en tête le jeu du yin et du yang.

    Nouvelles Clés : Et nous, que devenons-nous ??? Michel Cazenave : Nous devons résoudre la question cruciale du politique : comment bâtir du collectif en respectant la liberté de chacun ? Comment concilier liberté et sacré ? Et comment concilier liberté et autorité ?

    Une société ne peut tenir sans autorité ; mais comment retrouver le sens profond de l’Autorité – au sens latin du verbe augeo : non pas ce qui empêche, mais ce qui augmente ! On l’a oublié, mais l’autoritas latine (« ce qui rend auteur ») augmente le bien public parce qu’elle est revêtue d’une légitimité. Et ça repose au fond sur une conception sacrée du pouvoir, qui faisait que l’autorité avait beaucoup plus de devoirs que de droits.

    C’est l’ancienne philosophie, qui nous vient de Perse : le chef est redevable de son peuple devant Dieu. Cet esprit-Ià, il nous faudra le retrouver. »

  23. Bénédicte, pour le projet de formule 1 il ne faut pas rater les enquêtes publiques.
    Tiens moi au courant, par fabrice.
    Il y a forcément sur 150 hectares des failles a explorer.
    Sur une carte IGN repérer tous les cours d’eau.
    Aller déja faire du repérage, faune, flore.
    Ces repérages prennent du temps sur plusieur saisons si possible.

  24. http://fr.youtube.com/watch?v=h7QrHcdPU74
    J’espère que lien va fonctionner.

    pour FABRICE et tout ceux qui en ont assez de ce manque d’harmonie. un beau morceau de musique intrumental de Horace Silver. titre: PEACE. Voici extraites quelques paroles .
    « There a place that I know,
    where the sycomores grow and daffodils have their fun…Where the care of the days seems to slowly fade away
    in the glow of the evening sun
    peace when the day is done
    If I go there real late let my mind meditate
    on every thing to be done. »….
    If I search deep inside let my conscience be my guide
    then the answers are sure to come
    don’t have to worry none..
    Une bonne journée.

  25. @ jean-yves morel , j’ai transmis à fabrice . il y a dequoi faire avec ce dossier . c’est sur une zone de captage bi-eau , ect …il est temps que les citoyens de ce pays se battent pour préserver ce qui peut l’être et developper ec qui doit l’être avec cohérence , àl’instar de nos politiques et grandes entreprises qui nous entrainent droit dans le goufre .

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