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Monsieur Francis Sorin n’est pas content (sur le nucléaire)

Un précédent papier (ici), que j’ai consacré à la privatisation du nucléaire en France, me vaut la réponse courtoise de M.Francis Sorin. Lequel est le directeur d’une société savante dédiée à l’industrie nucléaire,la Société française d’énergie nucléaire (SFEN). Cette dernière est bien connue dans le monde finalement clos du nucléaire. Elle est ainsi présentée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche : « Créée en 1973, la Société Française d’Energie Nucléaire a joué un rôle important dans la réussite technique et économique du programme électronucléaire français et de grands programmes de recherches nucléaires, ainsi que dans le rayonnement international des techniques françaises grâce aux fructueux échanges entre spécialistes qu’elle a organisés ».

Je vais bien entendu répondre à monsieur Sorin, en tentant de rester dans le ton qui est le sien. Il a le droit de parler calmement, et nous avons, ce me semble, le devoir de l’écouter. Mais aussi celui de lui répondre. Je m’y attelle sans tarder.

Bonjour,

Je suis consterné par la représentation que certains de nos compatriotes se font encore du nucléaire. Comme s’il s’agissait d’une entreprise maléfique pilotée par des puissances infernales !

Doucement! Revenons à un peu de rationnalité. Considérons les faits et arrêtons d’agiter des fantasmes!
Les réflexions publiées dans ce forum révèlent une méconnaissance profonde des réalités du nucléaire. On en dresse un portrait caricatural en surévaluant systématiquement les risques qu’il représente. Il faut pourtant constater -si l’on fait le bilan mondial de ces 50 dernières années – que par rapport aux sources électrogènes traditionnelles (combustibles fossiles et hydraulique)le nucléaire se classe de loin comme l’énergie qui induit le moins de dommage pour la sécurité et la santé des individus et pour l’environnement. On me répondra Tchernobyl, radioactivité, déchets… Ces items ont certes une forte charge émotionnelle, mais tout cela ne remet nullement en cause le constat précédent.

Je viens d’écrire un livre sur toutes ces questions (voir présentation sur le site de la SFEN www.sfen.org): « Le nucléaire et la planète, 10 clés pour comprendre », Editions Grancher.Je ne veux pas me faire de la pub déplacée et je ne prétends pas détenir la vérité…mais j’invite toutes les personnes de bonne volonté…et les intervenants de ce forum, au premier rang desquels M.Nicolino, à mieux s’informer sur ces questions (à travers mon livre ou autres documents sérieux, peu importe…)

Je ne conteste pas le droit à tout un chacun de récuser le nucléaire… mais ce serait tellement mieux si on arrétait de dire n’importe quoi sur cette énergie !

Francis Sorin, directeur du Pôle Information de la Société Française d’Energie Nucléaire

Le nucléaire change de mains (ni vu ni connu)

Nous avons bien de la chance, savez-vous ? Aller se plaindre encore, après toutes les révolutions que la France nous offre sans rechigner ? Nous sommes des ingrats, voilà bien la triste réalité. Le dernier exemple en date vous aura peut-être échappé, preuve que, décidément, nous regardons tous le doigt du sage alors qu’il nous montre évidemment la lune. Le doigt, en cette occurrence, c’est ce contrat français raté aux Émirats Arabes Unis.

Vous vous souvenez ? C’était hier. Malgré la diplomatie activiste de notre admirable président, le président sud-coréen Lee Myung-Bak a bel et bien signé le contrat du siècle – pour lui – avec le Sheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyan, président des Émirats. Les Coréens construiront donc quatre réacteurs, et nous perdons la bagatelle de…combien, au fait ? Le contrat signé porte sur un peu plus de 20 milliards de dollars, mais on ne sait pas ce que le consortium français exigeait en échange de sa nouvelle merveille technologique, l’EPR. Certains évoquent une offre à 35 milliards de dollars, d’autres vont jusqu’à 40 et moi, je m’en contrefous, mais grave.

Plutôt, je suis heureux, même si cela ne durera pas. J’imagine notamment la tête d’Anne Lauvergeon, patronne d’Areva, apprenant la déroute de ses équipes commerciales. Madame Lauvergeon est une femme assurément remarquable, dans un sens qui ne lui plaira peut-être pas. Elle représente à la perfection notre époque d’artifices et de depistaggio, comme disent les Italiens pour désigner les trucages visant à perdre l’esprit. Polytechnicienne, ingénieur des Mines, elle doit bien être de gauche, puisqu’elle est devenue en 1990, sous Mitterrand, secrétaire générale-adjointe à l’Élysée, puis sherpa du président, et à ce titre chargée de préparer pour lui les sommets internationaux.

Le reste va de soi. Des postes de plus en plus élevés, dans le privé cette fois, puis une nomination en 1999 au poste de P.D-G de la Cogema, qui allait devenir Areva, fleuron de notre nucléaire. Merci qui, au fait ? Je veux dire, pour le nucléaire ? Merci Jospin, bien entendu. Je ne serais pas étonné que notre excellent Claude Allègre, alors ministre de la technologie – entre autres – ait eu son mot à dire. Or donc, Lauvergeon. Et un immense fiasco, qui rejaillit sur elle et menace désormais sa carrière. Comme je suis triste.

Au-delà, car il faut bien aller au-delà, nous assistons dans l’indifférence générale à un mouvement colossal de notre société, qui s’appelle la privatisation de l’industrie nucléaire. Cela, ce n’est pas un contrat perdu, c’est une déroute en rase campagne. Le prix que nous payons pour avoir été incapables de comprendre l’échec du mouvement antinucléaire après Malville – en 1977 – et partant, d’y remédier. Car enfin, et croyez bien que je suis désolé d’écrire ce qui vient si près d’une nouvelle année, mais enfin ? Passons en revue la composition du consortium français qui vient de prendre cette si belle raclée.

Qu’y trouve-t-on ? Areva, bien sûr, qui reste essentiellement un groupe public. EDF, de même, mais où la participation de l’État ne cesse de baisser. Plus de 10 % du capital appartient déjà à des investisseurs privés. Et son président Henri Proglio, nommé sur ordre de Sarkozy, n’est autre que le patron – non exécutif – d’une entreprise privée de premier plan, Veolia. GDF-Suez ? L’État n’en possède que 35,7 %. Et moins encore à l’avenir. Vinci, ses routes, autoroutes et rocades ? 100 % privé, et près de 34 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2008. Mais Vinci – encore bravo – a été le mécène de la restauration de la galerie des glaces de Versailles. Alstom et ses turbines géantes, qui équipent le barrage des Trois-Gorges en Chine ? 100 % privé, avec Bouygues comme actionnaire principal. Enfin Total, qu’on ne présente plus, champion des champions, plus gros chiffre d’affaires de notre pays avec 180 milliards d’euros en 2008.

Il n’est ainsi pas exagéré de parler d’une révolution, dont les conséquences se feront fatalement sentir un jour ou l’autre. Car à qui diable peut aller la fidélité d’un patron du privé ? À l’intérêt général, universel et perpétuel ? J’imagine que vous avez un début de réponse sous la main. Encore deux points sans importance. Le premier : EDF est soupçonnée en Grande-Bretagne d’espionnage à l’encontre de Greenpeace. Le second : Total a englouti en 2 000 le groupe Elf, et donc son personnel spécialisé, formé au service Action de la DGSE, avec les magnifiques résultats qu’on sait en terre africaine, du Gabon de Bongo à l’Angola de Dos Santos, en passant par le Congo de Denis Sassou Nguesso.

Qu’ajouter ? Le nucléaire est une folie intrinsèque, qu’il soit à la charge du public ou du privé. Car il mènera tôt ou tard à cette catastrophe qu’aucun de ces crétins n’est en mesure de prévoir. Le nucléaire est un crime moral d’une ampleur à peu près sans précédent, par les risques qu’il fait courir à tous, descendance comprise. Certes, certes, certes. Mais refiler un bébé pareil à des gens qui ne songeaient déjà qu’à la destruction du monde, et qui s’y employaient jour et nuit, est-ce bien une heureuse manière de finir l’année 2009 ? Sarkozy et ses amis mériteraient ce que ce bon couillon de Louis XVI appelait par mégarde une révolte. Tel sera mon vœu principal pour 2010.

Avisse à la population sur l’art de faire durer le développement

Cela ne me fait pas tant rire que cela, mais force est d’avouer que c’est drôle. Probablement suis-je au fond un bien mauvais coucheur. En tout cas, rappelez-vous : en septembre 2007, au cours de ce décidément impayable Grenelle de l’Environnement, la plupart des associations écologistes de la place ont échangé miroirs, rubans et colifichets contre une magnifique opération politicienne. D’un côté, elles recevaient l’onction des huissiers et de l’amuseur-en-chef de l’Élysée. Et de l’autre, ce dernier pouvait annoncer sous les vivats une « révolution écologique » française.

Encore bravo à tous les comédiens pour leur numéro. Et n’oublions pas ceux qui, dans les coulisses, s’occupaient du décor. Nous sommes en décembre 2009, et le Grand Emprunt national tant attendu sort enfin des bureaux scellés où il était enfermé. Premier constat décoiffant : certains parlent de 35 milliards, d’autres de 22. Le vrai chiffre est 22 – contre 100 envisagés par une partie de la droite -, auxquels il faut ajouter 13 milliards qui devraient être remboursés par les banques. De toute façon, quelle importance ? 5 milliards devraient – qui vérifiera jamais ? – aller au « développement durable ». Après tout, rions de bon cœur, ce sera toujours ça de pris. On va refiler de l’argent à tous les instituts publics et boîtes privées qui nous ont mené à la situation présente, parmi lesquels le CEA, Total, l’Ademe, l’Inra, l’IFP, etc (ici).

On parle pêle-mêle de séquestration de CO2 avec essais à Lacq, dans les Landes. De biocarburants bien entendu, de nucléaire évidemment. Oh la jolie farce ! Pour bien cadrer l’opération, il fallait un expert, et l’État impartial en avait un, par chance, sous la main. Ce sera le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Le CEA, c’est historiquement l’armée dans ce qu’elle a de plus opaque et secret, pour la raison évidente qu’on lui doit notre bombe atomique. Le CEA a joué également un rôle clé dans le triomphe de Superphénix, dont nul ne sait combien de milliards d’euros il nous aura coûté après démantèlement, s’il a lieu un jour. 10 ? 100 ?

En pleine possession de sa prodigieuse intelligence, l’homme qui ignorait en 2007 combien de sous-marins d’attaque nucléaires nous avons, Nicolas Sarkozy soi-même, vient d’annoncer que le CEA changeait de nom. Autre temps, autre nom. On efface tout et on recommence. Le CEA devient le « Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives ». Attention les yeux, car voici venir un court cours de philologie. Alternatif est, dans cet usage, discutable, car il signifie dans l’intitulé remplacement, alors que ce mot désigne en théorie un choix entre deux possibilités. Mais ce n’est pas le plus intéressant. Non. Ma question est celle-ci : qui diable a pu imposer une telle expression ? Elle n’a rien d’évident. Il aurait été évident d’écrire : « et aux énergies renouvelables », ce qui, au passage, aurait fait plaisir aux écolos-gogos. Oui, qui ? Moi, je fais l’hypothèse que la nomenklatura qui dirige le CEA n’aura pas supporté le mot renouvelable, qui est trop connoté, qui évoque clairement le langage de l’adversaire. Je peux me tromper, évidemment, mais permettez-moi de penser au poids de la culture militaire dans les hautes sphères de cette belle institution.

Au-delà, et finalement, c’est bien l’essentiel, le choix du mot « alternatives » fonctionne tel un lapsus scriptae de première force. Car il s’agit bel et bien de remplacer ce qui est. Et donc, de continuer à l’avenir de consommer comme des abrutis sans jamais mettre en cause notre modèle criminel et suicidaire de gaspillage énergétique. Il s’agit de suivre la même route, avec les mêmes objectifs, avec les mêmes acteurs. Vous le saviez déjà ? Crotte, moi qui voulais faire le malin. Si vous avez le temps, lisez quelques phrases piochées sur le site même du CEA (ici) : ne me dites pas que nous sommes tombés en de mauvaises mains. Et vive l’atome, au fait !

De l’art d’enfoncer une porte ouverte (sur le Kazakhstan)

Kazakhstan, Qazaqstan, morne plaine, vaste steppe. Disons que c’est au milieu, mais de quoi au juste ? Ce pays est aussi grand que cinq France entières, mais ne compte que 15 millions d’habitants, compte non tenu des innombrables troupeaux de brebis, d’ânes, de chevaux, de vaches, de chameaux. Où est-ce ? Du côté de la Russie, bien entendu. Mais avec une large fenêtre sur la mer Caspienne à l’ouest, et des frontières qui lient ce pays de pasteurs à la Chine, à l’Ouzbékistan, au Kirghizistan, au Turkménistan, et à la Russie donc.

Du temps de Staline et des sbires qui lui succédèrent, la steppe eut deux avantages considérables. On y installa des îles de l’archipel du Goulag, sachant que d’éventuels évadés ne trouveraient pas le moyen de revenir vers Moscou. Et d’autre part, comme il était aisé d’écraser une population de bergers disséminés, le régime décida, dès 1949, de faire du Kazakhstan la capitale nucléaire de la soi-disant Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Dès 1949, les ingénieux ingénieurs firent exploser la RDS-1, une bombinette de 22 kilotonnes. Où ? À Semipalatinsk, pays perdu, pays maudit, pays martyr de l’industrie militaire nucléaire.

Semipalatinsk, ce n’est pas qu’un point sur la carte. C’est une immensité de 18 000 km2 abritant un polygone d’essais inouï, où auront explosé au total 460 bombes nucléaires A et H. Vous imaginez ? Moi non plus. C’est dans ce riant pays que notre bien-aimé président Sarkozy vient de faire une visite d’amitié au satrape en place, Noursoultan Nazarbaev. Ce dernier est en place depuis que l’Union soviétique a disparu, en 1991, et il pourrait fort bien rester au pouvoir vingt ans encore. Car il n’a que 69 ans. Et toutes ses dents, ou presque.

Notre bien-aimé, notre si bien-élu président chéri avait emmené dans ses soutes de grands philanthropes, comme Total et GDF Suez (ici), qui auront fait sur place de considérables affaires et pris de grosses participations dans des entreprises kazakhs propriétaires de gisements gaziers. Car, nous y voilà bien sûr, le satrape est cousu de pétrole, de gaz et d’uranium. Évidemment ! Sinon, Notre Sarkozy n’y serait pas allé. Sinon, le Kazakhstan serait traité comme la dictature d’opérette qu’il est. Sinon, il aurait droit aux foudres de Bernard Kouchner, le preux. Pensez.

Pendant que nous ne faisons rien, le Kazakhstan, qui fournit déjà 10 % de l’uranium destiné à nos centrales, se prépare à terme à devenir notre premier fournisseur. On le sait, le Niger et ses maudits Touaregs ne sont plus aussi sûrs que par le passé. Il faut trouver ailleurs. Au chapitre des questions, j’en poserai une : quel est le deal ? Pensez-vous sérieusement qu’un pays comme le Kazakhstan fournirait gaz, pétrole et uranium sans quelque immense contrepartie, éventuellement secrète ? Notez qu’il ne s’agit que d’une question. Dans les années 80, la France socialiste et cocorico de Mitterrand a aidé le Pakistan à se procurer la bombe avec laquelle il menace l’Inde – et le monde – de désintégration. Nul n’a alors songé à protester, intérêt national supérieur oblige. Eh bien, je constate que nous remettons le couvert. Motus, bouche cousue. C’est exactement comme cela que se préparent les guerres. Et qu’elles se perdent

Lula, grand couillon devant l’Éternel (sur les JO)

Vous avez entendu les nouvelles comme moi : les Jeux olympiques de 2016 auront lieu au Brésil, et non pas dans le Chicago d’Obama, et non pas dans le Japon des yakusas, et non pas dans le Madrid du vieux franquiste Juan Antonio Samaranch. Avant cette date, le Brésil accueillera dès 2014 la Coupe du monde de foot, et si après tout cela, le Parti des Travailleurs (PT) du président Luiz Inácio Lula ne reste pas au pouvoir un siècle au moins, ce sera à désespérer de la télé, des paillettes et des plumes dans le cul.

Le grand journal brésilien de Rio, O Globo titre sur toute la largeur de sa une : Lula, Obama ligou duas vezes do Air Force 1 para dar os parabéns. Ce qui veut dire que le président américain Obama a appelé deux fois Lula depuis son avion Air Force 1 pour féliciter l’ancien métallo de São Paulo. La messe est dite. L’ancien pauvre que fut Lula aura pleuré dans son mouchoir en direct live, à la télé, et le pire de tout, à n’en pas douter, est qu’il était sincère. Il n’y a rien de pire qu’un pauvre qui passe sa vie à être reconnu par les riches. J’ai quelques lumières sur le sujet.

Les JO vont coûter entre 12 et 20 milliards d’euros, mais le bonheur national n’a pas de prix. Je vous ai parlé plus d’une fois (notamment ici) du délire qui s’est emparé de ce grand corniaud de Lula. Son rêve si banal, son rêve si banalement cauchemardesque est de placer le Brésil dans le groupe des huit puissances majeures du monde. Il est en train d’y parvenir. Avec l’éthanol tiré de la canne à sucre – et de la sueur des crève-misère -, qui fait rouler les bagnoles. Avec le pétrole off-shore, dont les nouveaux gisements paraissent très prometteurs. Avec les 60 centrales nucléaires – 60 ! – programmées au cours des prochaines décennies. Avec les armes qu’il achète en priorité à la France par milliards d’euros. Avec le soja transgénique planté sur des millions d’hectares, qui remplit les poches des amis de la présidence et la panse de notre si cher bétail. Avec des barrages de plus en plus grands sur les principaux affluents de l’Amazone, fleuve des fleuves. Avec des routes transamazoniennes de plus en plus belles, de plus en plus larges, pour permettre de sortir le bois de nos placards et d’entrer les défricheurs.

Les paysans sans terre restent et resteront sans terre. La grande forêt ne pèse et ne pèsera de rien en face des lamentables plans de l’équipe au pouvoir. De rien, inutile de rêver. Le Brésil suit à la lettre la trace que notre Occident malade laissera dans l’histoire : celle du gaspillage effréné de ce qui reste. Celle du clinquant, de la fête sur le pont du Titanic. Rappelons à tout hasard que Lula est de gauche, et que tous les états-majors socialistes français lui ont déjà déplié le tapis rouge un nombre incalculable de fois. Rappelons la vérité, cela changera.