Michelin se fout du monde et de l’Inde

Donc, comme je vous l’ai signalé ces derniers temps, Michelin, chantre historique du catholicisme social – mais oui -, construit une usine en Inde, dans le Tamil Nadu. Les natifs ces sots, de la caste des Intouchables, ne veulent pas. Je ne reprends pas tout, que vous pouvez retrouver en utilisant le moteur de recherche interne à Planète sans visa. Qu’y a-t-il de nouveau ? Aujourd’hui, mes amies chères Annie Thébaud-Mony et Josette Roudaire, en présence de l’Indienne Madhumita Dutta, ont tenu une conférence de presse à Clermont-Ferrand, siège de Michelin, soutenus par le syndicat CGT de l’entreprise.

Gloire à eux, bien entendu. Et le combat continue, bien entendu. Vous pouvez lire un papier du Parisien, ici ou regarder un reportage de France 3, ici. Dans ce dernier, le petit ponte de Michelin est pathétique.

3 réflexions sur « Michelin se fout du monde et de l’Inde »

  1. Et le mur du son vient d’être traversé, ils en ont parlé ce matin à la radio (france inter, je crois).

    Mais bien sûr, Michelin contre attaquait de suite, paraît qu’ils vont faire un bien fou, là bas, ces philanthropes diplômés. On vous pique vos terres, et en échange on y construit des routes pour faire passer nos camions?

    Alors, heureux?

    Hors sujet: ça fait plaisir d’entendre le mot « intouchable » prononcé à bon escient. Je n’ai pas vu le film et n’en pense aucun mal, sauf que, par rapport aux véritables intouchables, le titre est un peu abusif, non?

  2. Bonsoir,

    Pauvres parmi les plus pauvres …

    http://www.vodeo.tv/documentaire/la-croix-des-intouchables

    « Intouchable » désigne, par définition, celui qu’on ne peut pas toucher, c’est-à-dire celui qui est si indigne et si impur qu’il risque de souiller autrui par la vue ou par le contact physique.

    Tous les intouchables sont l’objet de sanctions dégradantes. Ils doivent vivre à l’écart des villages. Ils ne peuvent posséder d’autres biens que des animaux domestiques. Ils ne peuvent porter que les vêtements pris sur des cadavres.

    Circuler la nuit en ville leur est strictement interdit. Ils sont exclus des puits du village car ils pourraient corrompre l’eau.

    Ils ne peuvent pas partager le repas avec d’autres castes, ni servir à manger ou la préparer.

    Aux intouchables, on réserve les tâches les plus difficiles ou les plus dégradantes ou celles qui frappent d’impureté : cordonnier, fossoyeur, tanneur, vidangeur…

    Enfant hors caste ou « intouchable »

    La civilisation indienne s’est formée à partir de l’invasion, vers 1 500-1000 avant notre ère, des plaines de l’Indus et du Gange par des peuples de souche indo-européenne venus des plateaux iraniens.

    Le peuplement originel du sous-continent indien, appelé dravidien, connaît alors une civilisation avancée.
    Mais, les Dravidiens sont vaincus et soumis par l’envahisseur. Ils forment alors le quatrième rang social, à fonction domestique, tandis que les envahisseurs s’organisent de manière tripartite.

    Cependant, une fraction de la population dravidienne refuse de se soumettre. Elle est alors considérée comme dangereuse et répugnante. Elle forme peu à peu, bien malgré elle, le cinquième groupe dont descendent les intouchables.

    Les Intouchables aujourd’hui

    L’Inde moderne ne reconnaît pas constitutionnellement l’existence des castes. Pourtant, elles continuent à imprégner les mentalités et les comportements.

    La constitution de 1950 a remplacé le terme « Intouchable » par « harijan » c’est-à-dire peuple de Dieu.
    Malgré tout, l’exclusion dont les anciens intouchables demeurent l’objet, est visible dans le domaine économique.
    Ils constituent les classes les plus pauvres : ouvriers agricoles sans terre, manœuvres sous-payées, chômeurs non assistés …

    Tsss …

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