Henri Trubert m’a téléphoné

Allez, je vous dis (presque) tout. Hier matin, mon téléphone antédiluvien sonne. C’est Henri, Henri Trubert, mon éditeur de la maison Les Liens qui libèrent (www.editionslesliensquiliberent.fr). Il était chez Fayard quand j’ai écrit en 2007, avec François Veillerette, un livre sur les pesticides, Révélations sur un scandale français. Quand je dis qu’il était chez Fayard, je pense en vérité qu’il nous a reçus, puis publiés, dans des conditions de confiance parfaites. Depuis, je le tiens pour un ami.

Hier donc, il m’appelle pour me demander d’être prêt. Il vient de lire l’article du journal Le Monde que vous trouverez ci-dessous, et qu’une lectrice de Planète sans visa, Marie-R – merci ! -, a déjà signalé. Il constate l’évidence que ce papier important recoupe parfaitement le sens de mon dernier livre, Un empoisonnement universel (Comment les produits chimiques ont envahi la planète). L’ayant constaté, il souhaite remuer Paris et obtenir que je passe sur les télés – Canal, TF1, que sais-je, mais au JT comme on dit – de manière à commenter à ma manière ces épouvantables informations.

Henri est ainsi, et je l’aime ainsi. Il y croit. Il a tort. Ces questions n’entrent dans aucune case de l’univers médiatique. Attention, je ne suis pas en train de me plaindre. Ce système aveugle et imbécile m’a laissé parler en septembre, au moment de la sortie du livre. Plutôt beaucoup. Non, il ne s’agit pas de moi, c’est beaucoup plus grave. On peut dire à peu près n’importe quoi, même la vérité, mais à la condition que cela soit bref et figure coincé entre ces insignifiances qui rendent le tout à peu près indestructible. Y a-t-il quelque chose à faire ? Tout de suite, je ne vois pas. Mais la suite n’est pas encore écrite. Lisez plutôt ce qui suit, qui exigerait bien entendu une réunion extraordinaire de notre si pathétique Conseil des ministres. Lisez.

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La pollution met en danger le cerveau

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart

Des enfants exposés in utero à des niveaux élevés de deux phtalates présentent en moyenne un quotient intellectuel (QI) inférieur de plus de six points à celui d’enfants moins exposés. Cette conclusion préoccupante est le fruit d’une étude au long cours, conduite par des chercheurs de l’université Columbia (New York), et publiée mercredi 10 décembre dans la revue PLoS One.

Les phtalates sont des plastifiants présents dans de nombreux produits courants – objets en PVC, textiles imperméables, cuirs synthétiques, mais aussi rouges à lèvres et à ongles, bombes de laque ou certains shampooings. Ils sont interdits dans les jouets, en Europe comme aux Etats-Unis, mais rien n’est fait pour éviter l’exposition des femmes enceintes.

L’étude a porté sur 328 New Yorkaises, dont l’urine a été analysée au cours du troisième trimestre de grossesse pour y mesurer la concentration en quatre phtalates. Les tests de QI ont été réalisés auprès de leurs enfants à l’âge de sept ans. Pour les 25 % de ceux nés de mères dont les taux de DnBP et DiBP étaient les plus élevés, le QI était respectivement de 6,6 et 7,6 points inférieur à celui du quart des enfants dont la mère montrait la concentration la plus basse de ces deux phtalates. L’étendue des concentrations n’avait rien d’inhabituel et se situait dans l’échelle de celles mesurées au niveau national par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

« Ampleur troublante »

« L’ampleur de ces différences de QI est troublante, note Robin Whyatt, qui a dirigé l’étude. Une baisse de six ou sept points pourrait avoir des conséquences substantielles sur la réussite scolaire et le potentiel professionnel de ces enfants. »

Cette étude n’est que la dernière en date d’un corpus toujours plus vaste de travaux qui pointent l’impact sur le développement cérébral de différents polluants, au premier titre desquels figurent les perturbateurs endocriniens. La montée de l’incidence de l’autisme pourrait être l’un des symptômes de l’imprégnation de la population – notamment de l’enfant à naître – par ces produits chimiques.

De toutes les maladies non transmissibles, l’autisme est l’une de celles dont la fréquence augmente le plus rapidement. Si vite qu’il est même difficile d’y croire. En mars, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains, l’équivalent de notre Institut de veille sanitaire (InVS), rendaient publiques les dernières estimations de la prévalence des troubles du spectre autistique chez les garçons et les filles de 8 ans aux Etats-Unis. Selon ces chiffres, un enfant sur 68 est désormais touché par cet ensemble de maladies du développement, regroupant l’autisme profond, les syndromes de Rett et d’Asperger, etc.

Augmentation quasi exponentielle

Le plus impressionnant n’est pas tant le chiffre lui-même, que la rapidité de son évolution : il est supérieur de 30 % à celui publié seulement deux ans auparavant (un enfant sur 88) par le même réseau de surveillance mis en place par les CDC, et a plus que doublé en moins d’une décennie. Au cours des vingt dernières années, les données américaines suggèrent une augmentation quasi-exponentielle de ces troubles, aujourd’hui diagnostiqués « vingt à trente fois plus » que dans les années 1970, selon le rapport des CDC. 40 % de ces enfants dépistés aux Etats-Unis présentent un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70.

D’autres troubles neuro-comportementaux sont également en forte croissance ces dernières années. Outre-Atlantique, l’hyperactivité et les troubles de l’attention touchaient, selon les chiffres des CDC, 7,8 % des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à 9,5 % en 2007, puis à 11 % en 2011. Par comparaison, en France, leur fréquence est estimée entre 3,5 et 6 % pour les 6-12 ans.

Aux Etats-Unis, un enfant sur six est concerné par un trouble du développement (troubles neuro-comportementaux, retard mental, handicaps moteurs, etc.).

Dans un ouvrage scientifique tout juste publié (Losing Our Minds. How Environmental Pollution Impairs Human Intelligence and Mental Health, Oxford University Press, 2014) Barbara Demeneix, directrice du département Régulations, développement et diversité moléculaire du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), soutient que cette augmentation rapide de la fréquence des troubles neurocomportementaux est, en grande partie, le résultat de l’exposition de la population générale à certaines pollutions chimiques diffuses – en particulier les femmes enceintes et les jeunes enfants.

Selon la biologiste, cette situation n’est, en outre, que la part émergée d’un problème plus vaste, celui de l’érosion des capacités cognitives des nouvelles générations sous l’effet d’expositions toujours plus nombreuses à des métaux lourds et à des substances chimiques de synthèse. Le sujet est, ces dernières années, au centre de nombreuses publications scientifiques. Philippe Grandjean, professeur de médecine environnementale (université Harvard, université du Danemark-Sud), l’une des figures de la discipline et auteur d’un livre sur le sujet (Only One Chance. How Environmental Pollution Impairs Brain Development — and How to Protect the Brains of the Next Generation, Oxford University Press, 2013), va jusqu’à évoquer une « fuite chimique des cerveaux ».

La thyroïde en cause

« L’augmentation de la fréquence de l’autisme que l’on mesure ces dernières années est telle qu’elle ne peut pas être attribuée à la génétique seule et ne peut être expliquée sans faire intervenir des facteurs environnementaux, dit Barbara Demeneix. De meilleurs diagnostics et une meilleure information des médecins et des familles permettent certainement d’expliquer une part de cette augmentation, mais en aucun cas la majorité. » Et ce d’autant plus que les critères diagnostiques utilisés par les CDC sont demeurés identiques entre 2000 et 2013. « En France et en Europe, il n’existe pas de suivi historique de la prévalence de ces troubles aussi précis qu’aux Etats-Unis, mais il est vraisemblable qu’on assiste aussi à une augmentation de leur incidence », ajoute Barbara Demeneix.

Autre argument fort suggérant que l’augmentation de fréquence de l’autisme ne relève pas d’un biais de mesure : le sexe-ratio est constant. Les garçons sont toujours cinq fois plus touchés que les filles. Or, si l’accroissement constaté était artéfactuel, une modification du sexe-ratio aurait de grandes chances d’être observée.

Comment expliquer une telle épidémie ? Pour la biologiste française, l’une des causes majeures est la prolifération de molécules de synthèse capables d’interférer avec le fonctionnement de la glande thyroïde. « Depuis de nombreuses années, mon travail consiste à comprendre comment un têtard devient une grenouille. Les molécules-clés de ce processus sont les hormones thyroïdiennes, qui jouent un rôle crucial dans les transformations lourdes du développement, explique Barbara Demeneix. En cherchant à comprendre comment ces hormones agissent dans la métamorphose du têtard, je me suis posé le même type de questions sur leur importance dans le développement du cerveau humain. »

Lire aussi : Pollution : « L’intelligence des prochaines générations est en péril »

Les hormones thyroïdiennes sont connues pour moduler l’expression des gènes pilotant la formation de structures cérébrales complexes comme l’hippocampe ou le cortex cérébelleux. « Nous savons avec certitude que l’hormone thyroïde joue un rôle pivot dans le développement du cerveau, précise le biologiste Thomas Zoeller, professeur à l’université du Massachusetts à Amherst et spécialiste du système thyroïdien. D’ailleurs, la fonction thyroïdienne est contrôlée sur chaque bébé né dans les pays développés et la plupart des pays en développement, ce qui montre le niveau de certitude que nous avons dans ce fait. Pourtant, malgré le fait que de nombreuses substances chimiques ayant un impact documenté sur la thyroïde soient en circulation, les autorités sanitaires ne font pas toujours le lien avec l’augmentation des troubles neurocomportementaux. »

Dans Losing Our Minds, Barbara Demeneix montre que la plupart des substances connues pour leur effet sur le développement du cerveau interfèrent bel et bien avec le système thyroïdien. Ces molécules ne sont pas toutes suspectées d’augmenter les risques d’autisme, mais toutes sont susceptibles d’altérer le comportement ou les capacités cognitives des enfants exposés in utero, ou aux premiers âges de la vie. C’est le cas des PCB (composés chlorés jadis utilisés comme isolants électriques, lubrifiants, etc.), de certaines dioxines (issues des processus de combustion), de l’omniprésent bisphénol A, des PBDE (composés bromés utilisés comme ignifuges dans l’électronique et les mousses des canapés), des perfluorés (utilisés comme surfactants), des pesticides organophosphorés, de certains solvants, etc.

« Le travail de Barbara Demeneix est très important, estime la biologiste Ana Soto, professeur à l’université Tufts à Boston (Etats-Unis) et titulaire de la chaire Blaise Pascal 2013-2014 de l’Ecole normale supérieure. Elle a conduit un travail bibliographique considérable et c’est la première fois que l’ensemble des connaissances sont rassemblées pour mettre en évidence que tous ces perturbateurs endocriniens, mais aussi des métaux lourds comme le mercure, sont capables de perturber le fonctionnement du système thyroïdien par une multitude de processus. »

Substances très nombreuses

Les composés bromés peuvent inhiber l’absorption d’iode par la thyroïde qui, du coup, produit moins d’hormones. Les molécules chlorées peuvent en perturber la distribution dans les tissus. Le mercure, lui, peut inhiber l’action des enzymes qui potentialisent ces mêmes hormones… Lorsqu’une femme enceinte est exposée à ces substances, son fœtus l’est également et, explique Barbara Demeneix, « le risque est important que la genèse de son cerveau ne se fasse pas de manière optimale ». Pour limiter au mieux les effets de ces substances, la biologiste insiste sur la nécessité d’un apport d’iode conséquent – absent du sel de mer – aux femmes enceintes, garant de leur bon fonctionnement thyroïdien.

Le problème est que les substances susceptibles de perturber ces processus sont très nombreuses. « Les chimistes manipulent des phénols auxquels ils ajoutent des halogènes comme le brome, le chlore ou le fluor, explique Barbara Demeneix. Or les hormones thyroïdiennes sont composées d’iode, qui est aussi un halogène. Le résultat est que nous avons mis en circulation des myriades de substances de synthèse qui ressemblent fort aux hormones thyroïdiennes. »

Les scientifiques engagés dans la recherche sur la perturbation endocrinienne estiment en général que les tests mis en œuvre pour détecter et réglementer les substances mimant les hormones humaines sont insuffisants. D’autant plus que les effets produits sur les capacités cognitives sont globalement discrets. « Si le thalidomide [médicament retiré dans les années 1960] avait causé une perte de 10 points de quotient intellectuel au lieu des malformations visibles des membres [des enfants exposés in utero via leur mère], il serait probablement encore sur le marché », se plaisait à dire David Rall, ancien directeur de l’Institut national des sciences de la santé environnementale américain (NIEHS).

Lire aussi : Pollution : les coûts faramineux de la perte de QI

L’érosion du quotient intellectuel de même que les troubles neurocomportementaux comme l’hyperactivité et les troubles de l’attention ou l’autisme « sont le talon d’Achille du système de régulation, souligne le biologiste Thomas Zoeller. Ce sont des troubles complexes, hétérogènes et aucun biomarqueur caractéristique ne peut être identifié. Du coup, il y a beaucoup de débats sur la “réalité” de l’augmentation de leur incidence. Ce genre de discussions ne décide pas les agences de régulation à être pro-actives, en dépit du fait que l’incidence des troubles du spectre autistique augmente si rapidement que nous devrions tous en être inquiets. »

L’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), l’organisme intergouvernemental chargé d’établir les protocoles de test des substances chimiques mises sur le marché, a cependant appelé, fin octobre, au développement de nouveaux tests susceptibles de mieux cribler les molécules interférant avec la thyroïde. Et ce, avec « une très haute priorité ».

L’affaire ne concerne pas uniquement l’intelligence des prochaines générations mais leur santé au sens large. « Les épidémiologistes remarquent depuis longtemps que les gens qui ont un quotient intellectuel élevé vivent plus longtemps, et ce même lorsqu’on corrige des effets liés à la classe sociale, dit Barbara Demeneix. Or selon la théorie de l’origine développementale des maladies, notre santé dépend en partie de la manière dont nos tissus se sont développés au cours de notre vie intra-utérine. Les facultés cognitives pourraient ainsi être une sorte de marqueur des expositions in utero et pendant la petite enfance à des agents chimiques : avoir été peu exposé signifierait un quotient intellectuel élevé et, du même coup, une plus faible susceptibilité aux maladies non transmissibles. »

37 réflexions sur « Henri Trubert m’a téléphoné »

  1. Industrie chimique, industrie agroalimentaire, même combat : démolire la santé humaine.
    A l´exemple des boissons gazeuses sucrées. Elles vous rabotent les télomères.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article27439

    Vous apprécierez au passage les liens d´amour qui unissent l´industrie et le monde politique : le patron de la chaîne Quick (fast-food)était le secrétaire général de l´Elysée. Et Quick installe des fontaines de soda, gratis, dans ses « restaurants ». Mais lisez plutôt !

  2. robert poujade (86 ans en 2014) 1er ministre de l’environnement français (années 70..)a écrit dans « le ministre de l’impossible » : “Libérales ou socialistes, les sociétés dites « développées » ont détruit l’environnement. « La puissance des moyens techniques appauvrit et ruine le milieu naturel. » Le culte de la croissance aboutit à la destruction de la vie elle-même. Il se traduit par l’asservissement des peuples et l’épuisement de la terre. »
    tout est dit tout se vérifie jour après jour dans notre société de marché fondé sur la consommation, l’immédiateté et le tout se vaut; il n’y a plus de hierarchie dans l’information tout est donné en pature comme un infame et confus boulgi boulga ; seuls quelques curieux outillés parviennent à suivre, et sont ensuite livrés à la moquerie publique…à la populace; tout cela est vraiment sinistre…j’aurais la curiosité de voir ce que pense ce monsieur en 2014 (s’il a gardé toute sa tête, évidemment et la curiosité du monde tel qu’il va)

  3. Merci Fabrice,

    QI. Je n’ai rien sur les huîtres, dont l’expression est d’ailleurs une injure a leur encontre, mais sur les coquilles. Cela vous branche?

    http://www.letelegramme.fr/bretagne/coquilles-vides-un-casse-tete-chinois-09-12-2014-10454421.php

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    Pour piger la gravité de ce qui se passe, sur un autre registre.

    A offrir a ceux dont le cerveau n’est pas encore totalement pesticidé.

    Les armées secrètes de l’Otan. Daniel Ganser.

    Bien a vous,

  4. 🙂

    1 beau rutabaga
    6 belles patates
    1 verre d’eau
    Ail
    Oignons
    Huile d’olive
    Herbes au choix

    Dans une vieille cocotte, genre celle de la mamie chérie.
    Mettre l’huile d’olive, ail et oignons. Faire revenir.
    Y rajouter le rutabaga, et les patates, épluchés lavés, coupés en carrés. Touiller deux minutes.
    Verser le verre d’eau et couvrir.
    Laisser mijoter, sur le vieux poêle, genre celui de papy chéri.
    Selon vos goûts. Légumes croquants ou pour sans dents.
    Rajouter les herbes quelques secondes avant de servir.

    🙂

  5. Désolée,

    A partir d’aujourd’hui, Violette, dès qu’il s’agira d’une moche nouvelle, en rajoutera une belle.

    C’est a prendre ou a laisser! 🙂

    Violette ne sera pas fachée s’il était décidé d’une expulsion, même musclée.

    Bien a vous toustes,

  6. Des limites de l’approche scientifique réductionniste. La plupart de ces produits ont été inventés pour, du moins on l’espère, « régler un problème ».

    L’exemple typique est le mercure, neurotoxique connu, dans les amalgames dentaires. Au départ, il s’agissait certainement de régler un problème. On l’a réglé, et on en a créé immédiatement un beaucoup plus grave: On sait remplacer une dent, mais pas un cerveau …

    Le « principe de précaution » devrait servir au moins à ce poser cette simple question: est-ce que la façon de régler un problème ne va pas en induire d’autres encore plus graves.

    Mais la science est divisé en spécialités. Le spécialiste du dentier ne connaît rien en cervelas.

    On peut donc poser que la transdisciplinarité est un passage indispensable vers une science encore plus scientifique.

    Hop.

  7. Les profs qui ont de la bouteille trouvent qu’effectivement les enfants changent depuis quelques années au niveau intellectuel, qu’ils ont de plus en plus de difficultés à se concentrer.
    Pour eux, c’est un sujet d’interrogation récurent,beaucoup d’incompréhension devant ce phénomène,on parle de manque de sommeil, de trop de temps devant les écrans,de parents qui n’assument pas,mais voilà peut-être le fond du problème….
    Pas réjouissant du tout!

  8. Le 1er décembre, un premier dossier avait déjà paru dans Le Monde. Je vous donne l’entretien in extenso avec Philippe Grandjean, qui n’est pas encore en accès libre sur le site du Monde (comme l’article sur le « coût » de la pollution…). Même s’il paraît évident que les notions de QI ou d’intelligence (entre autres choses : seule l’intelligence logico-mathématique et verbale est artificiellement « mesurée ») sont bien problématiques, mais les études approchent bien d’une réalité effroyable (qu’on refuse de voir et de croire…). L’ironie de l’histoire, c’est le gouffre immense entre les rêves (cauchemardesques) d’une pseudo « maîtrise » technique du « progrès » de l’humain « augmenté » (via la génétique ou les gadgets high tech) et la non maîtrise exponentielle des effets en retour de la démesure technologique. Plus on développe les moyens d’augmenter notre prétendue puissance, plus nos impuissances se multiplient. Merci en tout cas à Fabrice pour le gros boulot sur l’empoisonnement chimique. Quant à passer au JT et à la télé, on sait ce que Bourdieu ou d’autres en disaient… L’important me paraît ailleurs, une sensibilité et une solidarité avec les résistances et les créations dissidentes, ici ou là. Et donc, avant l’article promis, une autre chose, apparemment sans relation avec ce qui précède, ou presque… : un article de David Graeber sur Kobané et le Rojava, une expérience démocratique ignorée (le parallèle avec la guerre d’Espagne ne devrait pas manquer de t’intéresser Fabrice),
    en anglais :
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/oct/08/why-world-ignoring-revolutionary-kurds-syria-isis?CMP=twt_gu
    et en français :
    http://www.lavoiedujaguar.net/Pourquoi-le-monde-ignore-t-il-les
    et la charte de Rojava : http://peaceinkurdistancampaign.com/resources/rojava/charter-of-the-social-contract/

    Maintenant l’entretien promis entre Foucart et Philippe Grandjean (Le Monde du 1er décembre) :
    «L’intelligence des prochaines générations est en péril»
    Propos recueillis par Stéphane Foucart Le Monde
    Professeur de médecine environnementale à l’université Harvard et à l’université du Danemark-Sud, Philippe Grandjean est l’un des pionniers de l’étude des effets de la pollution sur le cerveau en développement
    – Le cerveau est-il un organe comme les autres, du point de vue de sa sensibilité aux polluants?
    – Non. D’abord, lorsqu’il est en train de se développer, chez le fœtus ou le jeune enfant, le cerveau humain est un organe extraordinairement sensible à certains toxiques. Ensuite, une fois que son développement est achevé, vous devez vivre avec toute votre vie. Vous pouvez vous passer d’un rein – vous pouvez même en donner un! Vous pouvez bien vous en sortir dans la vie avec une fertilité réduite, etc. Mais votre cerveau est l’instrument par lequel vous réalisez votre potentiel, par lequel vous produisez des richesses au bénéfice de l’ensemble de la société, par lequel vous parvenez à surmonter les problèmes que vous rencontrez…

    Par exemple, nous avons étudié les enfants de femmes qui travaillent au Danemark dans des serres. Elles sont au contact de mélanges de pesticides. Dès que leur grossesse a été connue, elles ont toutes été mises à l’écart des pesticides jusqu’à la naissance de leur bébé. Ceux-ci n’ont donc été exposés que pendant très peu de temps, au tout début de leur vie fœtale. Et pourtant, en les comparant à des enfants qui n’ont pas du tout été exposés à ces produits, nous constatons que leurs capacités cognitives sont diminuées.
    – Y a-t-il un problème de régulation de ces substances?
    A l’évidence, ces produits ne sont pas suffisamment testés pour leurs effets sur le développement du cerveau avant d’être mis sur le marché. Aujourd’hui, les industriels et les régulateurs nous disent qu’il n’y a pas de problèmes importants de neurotoxicité développementale avec les produits en circulation et que nous devrions attendre dix à vingt ans pour avoir suffisamment de recul et des très hauts niveaux de preuve pour chaque produit, avant de chercher à éviter l’exposition de la population. Ce n’est pas éthique ni approprié. Cela met en péril l’intelligence des prochaines générations, qui en auront bien besoin pour trouver comment surmonter tous les problèmes que nous leur laissons.
    – Aujourd’hui, quels sont les effets avérés de ces divers polluants – métaux lourds, pesticides, perturbateurs endocriniens – sur les populations?
    – Nous savons avec certitude que le plomb, le mercure, certains polluants organiques, certains pesticides et certains solvants font perdre des points de quotient intellectuel aux enfants. C’est certain. Cela se passe aujourd’hui. A l’échelle de la population, il y a aussi l’augmentation de l’incidence des troubles autistiques, du déficit d’attention et du trouble d’hyperactivité, mais je dirais que sur ces deux points, le jury délibère toujours. Nous avons des preuves indirectes, notamment à partir d’études sur les animaux, mais pas de preuves directes et définitives – ce qui est très difficile à obtenir à l’échelle d’une population. Mais de quels niveaux de preuve avons-nous besoin pour agir sur des questions aussi importantes? Je dirais pour ma part qu’il est plausible et même probable que ces substances contribuent à l’autisme et à l’hyperactivité.
    – Vous avez récemment publié une remise à jour de l’ensemble des substances posant des problèmes pour le cerveau en développement. Quelles sont-elles?
    – Le manganèse, par exemple, ou les retardateurs de flamme bromés, des produits utilisés en Europe pour ignifuger les plastiques de l’électronique ou les meubles… Le DDT l’est également, mais il est désormais interdit dans la plupart des pays. Des études récemment publiées aux Etats-Unis montrent très clairement que le chlorpyrifos, l’un des pesticides les plus utilisés en Europe, est toxique pour le neurodéveloppement. Si la mère est exposée, alors l’enfant le paiera en points de QI. Or ce produit est si massivement utilisé qu’on en retrouve couramment des résidus dans la nourriture.

  9. je n’en peux plus! on ne sert à RIEN!http://www.reporterre.net/spip.php?article6692

    Autorisation de destruction pour 70 espèces protégées
    Pour voir le jour, Villages Nature a en effet nécessité quelques dérogations. La construction de ce lieu « dédié à la célébration du vivant » n’aurait pas été possible si la préfecture n’avait délivré une autorisation de détruire 70 espèces protégées. Mais sur le sort des tritons et crapauds, Marie Balmain se veut rassurante : « Cette dérogation, c’est surtout une question de procédure. » Les maîtres d’ouvrage l’ont promis, d’ici au début des travaux, la quasi-totalité des animaux protégés aura été mise à l’abri. Car le projet est bien un « aménagement post Grenelle II », comme le claironne son directeur. Désormais contraints d’appliquer strictement la loi de 1976 qui impose « d’éviter, de réduire et si possible compenser » l’impact d’un aménagement sur l’environnement, les maîtres d’ouvrage se sont engagés à recréer des zones humides et des corridors de biodiversité. Mais l’opération la plus délicate a lieu en ce moment. Depuis le mois de mars, à grand renfort d’épuisettes, des équipes de Villages Nature attrapent les amphibiens un par un. Ils les relâchent ensuite, quelques centaines de mètres plus loi, dans des mares épargnées.

  10. Nous y voilà ! Je dis cela car aux états-unis, le débat sur l’augmentation du nombre d’enfants atteints d’autisme est un débat brûlant. Certes, il a bien déjà atterri en France, mais se bornant aux plages de la thérapeutique ( débat autour de l’hyperactivité, de l’utilisation des drogues psychoactives, des thérapies comportementales opposées à des approches psychodynamiques empruntées de psychanalyse). Mais il ne me semble pas que le débat ait beaucoup porté sur l’étiologie et précisément sur des causes chimiques. Une des raisons, c’est que se trouvait au milieux du chemin, un obstacle qui embêtait tout le monde : l’affaire Andrew Wakefield, du nom de ce médecin britannique qui lança l’hypothèse que le vaccin ROR ( en anglo-saxon MMR) pût être à l’origine de l’augmentation du nombre de cas d’autismes. L’affaire, bien plus compliquée que ce que les media français ont pu chichement rapporter s’est acclimatée aux USA où Wakefield a émigré suite à son exclusion de l’ordre des médecins britanniques. Je ne veux pas, quand bien même le pourrais-je, prendre parti ici sur cette question qui comprend de multiples aspects ( scientifiques, juridiques , éthiques ) : j’en parle juste pour indiquer que par delà l’océan, l’objet de l’article de Foucart a donné lieu à de chauds débats. L’expression d’épidémie d’autisme – de syndromes du spectre autistique (aux contours fluctuants) devrait-on dire – est en soi un objet de débat fort discuté qu’aborde brièvement Foucart.

    Dans son billet je note que celui-ci signale parmi les différents polluants pouvant interférer avec le développement hormonal normal on trouve le mercure et d’autres métaux lourds ( pas seulement les phtalates sur lesquels se concentre plus l’article). Avec le mercure on retrouve -à tort ou à raison, mais de fait- le débat impliquant certains vaccins. Avec les métaux lourds on tombe dans un débat sur l’effet sanitaire des effluents urbains riches en métaux lourds ( mais aussi sur ceux propres(sic) à l’extraction des gaz de schiste cf débats au Québec par ex.)

    J’ai l’impression qu’aux USA ces questions, considérées politiquement incorrectes par les 2 partis mainstream, sont abandonnées à une mouvance proche du tea party…J’attends sur ce point les analyses de personnes plus informées.

    Pendant longtemps l’orthodoxie médicale a dit non non non la barrière hématoencéphalique est infranchissable, la barrière placentaire est infranchissable, la muqueuse gastrique est infranchissable…Et les nouveaux-nés n’éprouvent aucune douleur …c’est sans danger.

    Merci à marie de nous donner l’occasion de quelques rappels historiques que j’ai poursuivis là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ministres_fran%C3%A7ais_de_l%27%C3%89cologie

  11. Le ratio un sur 68 ne correspond pas au nombre d’enfants « autistes » nés en 2014 rapporté à celui du nombre total de naissances mais du nombre d’enfants autistes… âgés de 12 ans en 2014 : autrement dit le graphe est une projection qui a douze ans de retard, ce qui ne laisse pas d’inquiéter effectivement. Cf Dr; Stephanie Seneff ( https://www.youtube.com/watch?v=UnVx6Mljdpc ) qui en juin dernier aurAIT mis en évidence une corrélation entre l’emploi du Glyphosate ( matière dite active du Roundup qui en contient bien d’autres)et le nombre de cas d’autisme. Je n’ai pas les moyens de vérifier la pertinence de cette hypothèses/affirmation mais ce qui retient mon attention c’est que les mécanismes incriminés font jouer des interactions entre molécules inhibant ou favorisant l’assimilations de substances favorables ou défavorables au développement…tout comme dans le sol, l’effet des produits chimiques peut être notablement amplifié ou minimisé par des microorganismes. De fait le microbiome est actuellement le graal des multinationales…

  12. En même temps, le fait que les gens deviennent plus cons, je me demande si ça pose un problème à ceux qui veulent les diriger.

    Ça me fait penser au « Meilleur des mondes », quand on nous décrit le labo où sont « alcoolisés » les fœtus humains qui deviendront des futurs esclaves, pour les rendre plus dociles.

  13. Violette, vous avez tout à fait raison de résister de cette manière !
    Au lieu de hurler de désespoir à la lecture de cet article, j’ai décidé de faire de bonnes crêpes, avec du rhum !

  14. Merci François, j’abonde dans ton sens…

    Par ailleurs restons vigilants sur le crédit que l’on peut accorder aux études qui nous tombent dessus tous les jours ; comme on peut le rappeler on n’a jamais prouvé que fumer donne le cancer, il y a seulement de fortes présomptions… On va toujours trouver un centenaire qui aura fumé toute sa vie pour invalider la preuve. L’étude dont nous parlons est réalisée sur un très petit nombre d’individus, et malgré toutes la bonne volonté de l’auteur, le nombre de paramètres pouvant influer sur les résultats est énorme, donc méfiance.
    La seule étude sérieuse à mon sens liant santé et alimentation sous toutes ses formes est le rapport Campbell, facile à lire, très complet, et qui a pris en compte des milliers de personnes sur plusieurs continents pendant plusieurs dizaines d’années, alors seulement on peut se risquer à coreller tel trouble avec tel paramètre.
    Et ne pas oublier, par rapport aux métaux lourds par exemple, qu’on en a sous les pieds depuis toujours…
    Mais c’est vrai que du côté des élèves ça s’arrange pas, enfin si, parce qu’on nous les drogue copieusement, de sorte qu’ils soient supportables par le système ; et ils le sont, pour certains on dirait qu’ils ont fumé du matin au soir, c’est assez spécial…
    Dois-je jeter mon clavier qui laisse échapper des polyphénols à tour de bras… mystère…

  15. Nos élèves ont de plus en plus de pathologies psy.
    Je mets ça sur le compte de l’isolement éducatif (chacun dans sa petite boîte transmet ses pathologies psy à son enfant), sur le dos de l’individualisme forcené (chaque individu croit détenir la vérité absolue quant à la meilleure manière d’éduquer sa descendance…) sur le dos du morcellement souvent contradictoire entre les différents acteurs médicaux, éducatifs et sociaux, sur le dos de la misère sociale et culturelle liée à la crise et à notre civilisation chancelante (culte du fric, de l’écran, du matérialisme, de la performance personnelle la plus imbécile…), sur la drogue du travail qui fait que beaucoup passent peu de temps avec leurs enfants (même si travailler est une nécessité pour survivre chez de nombreux parents) et sûrement, certainement, sur notre milieu de vie tellement contaminé !
    Mais Fabrice a raison : vous n’imaginez pas comme tout le monde s’en fout…

  16. Si les gens deviennent de plus en plus cons c´est parce qu´ils le veulent bien, en grande partie du moins, qu´ils se laissent manipuler, qu´ils ne réfléchissent pas. On peut aussi, sans problème aucun, résister en disant non le plus possible à la séduction superficielle des biens de consommation parfaitement inutiles. Il n´y a pas encore de police secrète genre gestapo qui vient vous chercher à domicile et vous torture pour vous obliger à « consommer », à vous conduire en brave petit soldat du libéralisme.
    Je rappelle une citation de William Leiss (historien, philosophe canadien) qui m´a beaucoup marquée :
    « Dans les tyrannies d´antan, les sujets reconnaissaient leur esclavage aux entraves manifestes qui restraignaient leurs mouvements physiques et à la terreur que leur inspiraient les sbires du pouvoir, tandis que les citoyens de demain, manipulés à la source même de leur être, pourraient bien aimer leur servitude et la baptiser liberté. »

    Je recommande la lecture de son ouvrage « The domination of nature » 1972. Je ne sais s´il existe une traduction en français.
    Et encore un rappel de lecture : »Le printemps silencieux », de Rachel Carson. Ecrit en 1962 !

  17. J’ai lu l’article et les commentaires sur « Le Monde » édifiant, s’il est vrai que l’échantillon est d’un peu plus de 300 personnes, un seuil de significativité de 5%, ne veut pas dire qu’il n’y a pas de différences, mais qu’il y a 5%de chance pour que les résultats soient dus au hasard et 95% qu’ils résultent de l’exposition aux produits en question.
    Si le seuil avait été de 10% (1 chance sur dix que se soit du au hasard) l’étude aurait été rejetée, bien qu’inquiétante.

    Il y a aussi d’autres facteurs qui interviennent des polluants : les pesticides (cf les maladies neurodégénératives des agriculteurs), les composés volatiles de l’informatique (il y a plus à craindre au niveau de l’unité centrale que du clavier)…
    l’excès d’écrans et le manque d’intérêt pour l’avenir ne sont pas à négliger.

    Au sujet des vaccins, il ne faut réfléchir en terme de pro ou anti, mais évaluer correctement le rapport bénéfice risque comme pour les autres médicaments et laisser le patient libre de choix.

    Actuellement, il y a un abus de vaccins (3 à 7 fois plus de doses qu’il y a 30 ans) a forcément un impact sur la santé. Si le vaccin contre la polio, a probablement un rapport bénéfice risque favorable, ce n’est pas le cas du vaccin contre l’hépatite B ou le Papillomavirus pour les personnes qui ne sont pas à risque.
    Quand à la rougeole, maladie généralement bénigne en France chez l’enfant, il serait plus prudent de se limiter à une vaccination des adultes qui n’ont pas été immunisés.

  18. ah ah ah ah et quand tout ces débiles font carrière politiques, financière et militaire…
    Nous avons le monde dans lequel nous vivons… Mieux vaut en rire – à l’écart…
    Parce que il n’y a plus de larmes….

  19. Merci a touste,

    Z’en faites pas, la technologie viendra au secours des cerveaux lents.

    http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=12604

    http://www.maxisciences.com/google-project-glass/google-project-glass-les-fonctionnalites-des-lunettes-google-devoilees_art28695.html

    « il suffit que l’utilisateur pointe l’animal du doigt, dans le champ de vision des Google Glass, pour qu’une fiche encyclopédique concise provenant de Wikipédia s’affiche, précisant diverses informations »

    On pourrait craindre que ces appareils, capables de nous rendre superficiellement plus intelligents, nous abêtissent en fait en profondeur. Ainsi, pour Nicholas Carr, l’ère de l’information va inexorablement s’ouvrir sur une ère des troubles de l’attention –à force de tweets et d’hyperliens, notre cerveau s’habituera à une stimulation constante, et nous ne serons plus capables de lire un livre, et encore moins de supporter la contemplation profonde que nécessite toute sagesse réelle.

    http://www.letudiant.fr/educpros/entretiens/laurent-alexandre-chirugien-fondateur-de-doctissimo-mieux-vaut-un-bon-mooc-qu-une-formation-academique-depasse

    Que prédisez-vous d’ici quinze à vingt ans ?
    En 2030-2035, on interdira les voitures conduites par des gens. La Google Car roulera 24 heures sur 24, associée au système Uber, qui permet de repérer la voiture la plus proche. Il sera possible de réguler les bouchons et de diminuer la pollution. On peut donc prévoir l’arrivée des voitures sans chauffeur. Il faut recruter des chauffeurs qui aient l’intelligence et la plasticité cérébrale nécessaire pour se reconvertir. Même chose pour les chirurgiens. D’ici à 2030, ce métier aura disparu et, la puissance informatique étant multipliée par 1.000 à chaque décennie, il n’y aura que des robots autonomes. Dans vingt ans, la moitié des métiers auront disparu.

    La société d’aujourd’hui est en train de nous en pondre une ou tout sera automatisé. Future société d’assistés, et de flemmards. Tout les savoirs des anciens seront balayés comme des fétus au vent. Il sera encore possible de penser par soi même, mais pas d’agir. En a peine cent ans « l’intelligence humaine » aura réussie a détruire ce qui fait de nous des humains. Une société sans âme. Triste.

    —————-

    http://lesbrindherbes.org/2014/12/10/la-hongrie-detruit-tous-les-champs-de-mais-ogm-de-monsanto/

    —————-

    Marieline, 🙂

    Un oeuf
    Farine
    Eau
    Lait végétal
    Huile
    Pomme

    Faire une pâte a crêpe, plus épaisse.

    Huiler le fond de la vieille poêle. Rajouter les pommes coupées en dés. Caraméliser un peu. Verser la pâte a crêpes.

    Bien a vous toustes,

  20. Violette vous avez raison;
    hier matin à 7h30 en partant travailler avec mon vieux véhicule diesel et ses 265 000 km au compteur s’imposaient à mon regard deux collines merveilleuses dans un ciel rose et bleu;
    j’en avais les larmes aux yeux et me disais que je pouvais stopper , descendre et marcher sur le sol, respirer et telle une abeille dans une fleur, devenir poudreuse de cette beauté.
    J’ai continué ma route.
    Arrivée peu après sur mon lieu de travail j’ai « réceptionné » un enfant en lui disant « tu as vu comme le ciel est beau? ».
    Il avait un large sourire et des yeux bien vifs.

  21. Marie, vous voyez bien que tout n’est pas perdu !

    Et Violette, merci pour cette recette que je vais tester tout de suite,car c’est l’heure du goûter… !

  22. Non Violette, moi ce serait plutôt la 2, quand j´ai l´air rêveur 🙂
    Aussi des bises, du grand Nord. Envoie du soleil si tu peux, on ne sait plus ce que c´est par chez nous !

  23. J’avoue que j’avais lu mais pas lu l’article du monde, sentant que c’etait un peu la meme chose que le livre de Nicolino mais avec un titre plus accrocheur. En fait il faut lire l’article quand meme, meme si c’est penible.

    Sinon, c’est vrai qu’il y a des choses auxquelles on tient beaucoup plus qu’a la vie, comme rappelle Sarclo dans l’introduction a « British American Tobacco »:

    https://www.youtube.com/watch?v=nVjZIqEbR34

    C’est vrai quoi, a part le sexe et le pouvoir, y’a quoi d’interessant a faire? Ah oui, la drogue aussi. La production d’opium atteint un record historique apres 15ans d’occupation de l’Afghanistan. Une strategie militaire pas tres high tech mais qui marche du tonnerre.

  24. Je voulais dire: « vu mais pas lu ». Meme sans fumer d’opium! J’espere que c’est pas les phtalates qui font leur effet…

  25. Gné? 🙂

    Opus Dei?

    Sait pas!
    Fait pas dans le religieux.
    Me branche pas.
    Pas besoin d’intermédiaire pour aimer et faire confiance.

    Bien a vous,

  26. bonjour,

    c’est un article impressionnant à tout point de vue. Ca fait froid dans l’dos …

    J’imagine que l’exposition aux écrans (télé, console, ordi …)* ne doit pas arranger la chose.

    * j’exclue les blogs internet de la liste ….

  27. Logique de profit ,logique de mort !

    Pas question d’arrêter l’empoissonnement :
    commission-europeenne-devrait-abandonner-les-paquets-air-et-economie-circulaire_4541368_1652666.html
    Pas sur que vos enfants et arrières petits enfants auront les capacités de vous accuser…

    Oui,reste les paradis artificiels !

    Désolé une fois de plus

  28. Bonjour à toi Fabrice Nicolino,

    Ce n’est certainement pas « l’endroit » adéquat mais je te souhaite de tout coeur un prompt et bon rétablissement. J’entends ce matin que Pelloux quitte Charlie.
    J’ai la curieuse impression que le fric, une fois encore, va tout foutre en l’air.
    Cela fait bien longtemps que je ne lis plus Charlie. Depuis Val pour ne rien te cacher. Mais passons. Pour avoir connu et travaillé avec Choron, Berroyer,Gourio, Cavanna,…début des années 80, j’en suis bien triste. Vous faire dézinguer pour ça….à pleurer.
    Portes toi bien.

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