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La guerre aux bêtes (José Bové monte encore au front)

Je l’ai assez dit ici : j’aime bien José Bové, que je ne suis pas loin de considérer comme un ami. Je le connais depuis un quart de siècle, ce qui signifie que je l’ai rencontré bien avant le démontage du McDo de Millau, qui a fait sa célébrité. Mais comme, en outre, je me vante de ne pas respecter la hiérarchie sociale, fût-elle médiatique, je n’ai jamais hésité à ferrailler contre lui. C’est ainsi, ce ne sera jamais autrement. Et sur la question du Loup, José Bové montre à mes yeux qu’il n’est pas un écologiste au sens que je donne en tout cas à ce mot. Je sais que les définitions ne manquent pas, ce qui crée une immense confusion des esprits, mais la mienne ne changera pas. En attendant, en espérant le jour où nous aurons inventé un mot nouveau, je me répète : José Bové n’est pas un écologiste.

Cette fin d’été est marquée par une nouvelle levée de boucliers dans la région même où s’illustra, au 18ème siècle la Bête du Gévaudan : entre la Lozère et la Haute-Loire actuelles. Une manifestation d’éleveurs, rassemblée par la FNSEA, vient d’avoir lieu à Langogne, là où j’ai pêché jadis à la mouche – nul n’est parfait – quelques truites aussitôt cuites au feu. Jusque-là, rien d’étonnant. Une manifestation de plus, pour dire que le pastoralisme est incompatible avec l’élevage de brebis. Sauf que Bové s’est senti obligé de soutenir à distance, occupé qu’il était à participer aux Journées d’été d’Europe Écologie, à Marseille. Déclaration au quotidien Le Midi Libre  le 24 août : « Un loup s’est fait écraser à l’entrée de Millau en février. Ses congénères peuvent désormais arriver sur le rayon Roquefort. Il faut envisager une législation renforcée pour protéger les territoires ruraux et d’élevage. Le tir est la seule solution à certains endroits. On a vu que les mesures mises en place ne suffisaient pas. Soit on met l’homme et le maintien des paysans comme une priorité, soit on met le loup et ça veut dire que l’espace disparaît. On aura des animaux hors sol à l’intérieur pour permettre au loup d’être sur l’espace ». (Merci à Érick de m’avoir envoyé la copie).

Il ne s’agit pas même de polémique : l’homme prime. Selon Bové, Le loup fait disparaître l’espace par un coup de baguette magique, car cet espace, c’est celui des humains, et il faut choisir. Eux ou nous. L’Homme ou la Bête, ritournelle des civilisations humaines depuis des milliers d’années. Comme le raisonnement de Bové s’applique fatalement ailleurs, on voit où l’on irait si l’on retenait son point de vue. Partout où l’animal gêne les activités économiques, il doit disparaître. Et comme tel est le cas de l’Afrique à l’Asie, des Amériques jusqu’en Océanie, en passant par la vieille Europe, il doit disparaître partout. Dans les mers y compris, car le requin ne sabote-t-il pas les efforts de l’industrie du surf ?

Bon. José Bové est selon moi un environnementaliste. Ce qui importe réellement, c’est ce qui entoure, « environne » le roi des animaux, c’est-à-dire l’homme. C’est un courant, assurément puissant, mais qui n’a jamais été le mien. Quand j’entends le mot « environnement », si je le peux, je passe mon chemin. Un écologiste, à mon sentiment, considère l’ensemble, les interdépendances, la beauté et la nécessité de chaque espèce. Et dans ce vaste tout, l’homme n’est jamais qu’un élément, certes décisif, mais qui doit composer, partager, céder, éventuellement reculer. L’écologie est donc bien un acte de rupture mentale considérable, pour la raison que l’homme n’a cessé d’avancer, d’occuper les espaces, de ruiner un à un  les territoires conquis. Je vois bien ce qu’une telle vision a d’invraisemblable sur une Terre désormais surpeuplée [oui, je crois que la Terre est surpeuplée, mais oui,  je compte bien défendre la vie des hommes existants ] mais enfin, je n’en ai aucune autre à ma disposition.

Pour en revenir au Loup, j’en ai marre d’entendre tant d’abrutis d’ici ou là opposer une poignée d’urbains dégénérés, ignorants autant qu’indifférents, aux si braves habitants des montagnes, courageux bien sûr, lucides et réalistes de surcroît. J’en ai simplement marre de cette absence de pensée, qui habille si mal la défense d’intérêts personnels. Pas de malentendu ! Je comprends que des éleveurs de brebis ne supportent pas la présence du loup. Et même qu’ils réclament son éradication. Mais la marche d’une société ne peut être l’agrégat des revendications de tous les groupes et de chaque individu. Nous sommes collectivement malades d’une exacerbation de l’individualisme, fondement hélas des sociétés modernes. Il y a deux siècles, la proclamation de l’individu était une émancipation. Aujourd’hui, étendue jusqu’au délire par les publicités au service de la marchandise et de la consommation perpétuelle, elle n’est plus que terrifiante régression.

Oui, les éleveurs doivent être entendus. Mais, oui, la société doit dire que la défense de la biodiversité est une valeur supérieure, qui s’impose à tous. Ayant affirmé cela avec force, elle doit – nous tous devons – proposer un pacte national pour la coexistence avec les grands prédateurs, qui sont ici chez eux. Ce pacte consisterait en des droits pour tous, animaux compris, et des devoirs pour les humains. Des devoirs pour nous, car sauf grave erreur, c’est bien nous qui commandons. Et qui tuons les brebis par millions. Et qui tuons au gaz neurotoxique les enfants de Damas aujourd’hui. Après ceux d’Halabja en 1988, grâce aux Mirage français fournis à l’excellente armée irakienne. Après tant d’autres. Avant bien d’autres.

Défendre les loups présents en France est un acte évident de civilisation.

La guerre aux bêtes (un été pourri)

Qu’il fasse beau, qu’il vente ou qu’il gèle, qu’il pleuve sur les plaines ou que les plages brûlent, cet été 2013 est évidemment pourri. Pour les bêtes, dont les hommes n’ont rien à faire. Les animaux dégustent, autant qu’hier, peut-être moins que demain, et nul ne se lève pour les défendre. A part vous ? Oui, à part vous. Mais cela ne sera pas suffisant.

Sus aux loups et aux louveteaux

Vous qui aimez ces êtres, pardonnez à l’avance ce qui suit, car les nouvelles ne sont pas fameuses. On commence par une lettre adressée au préfet des Alpes Maritimes le 2 juillet 2013 par six associations, dont la LPO, l’Aspas, Ferus, France Nature Environnement (FNE), qui demande des éclaircissements. Le 18 juin, dans le cadre d’un plan d’État scélérat, des agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont buté une louve. Or elle était allaitante. Or elle allaitait probablement 5 louveteaux, qui ont fatalement rejoint, depuis, le vaste domaine où s’égaillent les loups assassinés.

Les associations suggèrent au préfet de décompter les cinq louveteaux sacrifiés du total des loups – 24 – que le plan Loup prévoit de tirer. J’espère qu’elles ne m’en voudront pas, mais je ne supporte pas que l’on prête la main, fût-ce d’une manière aussi indirecte, à la décision étatique de tuer des loups, dont je rappelle qu’ils sont officiellement protégés par la Convention internationale dite de Berne. J’ai déjà dit ou écrit quantité de fois que le retour du Loup en France, après 1992, posait des problèmes, et que toute solution passait par des compromis.

Je ne me suis jamais moqué des éleveurs, même si certains sont d’évidence de simples chasseurs de prime. Je suis pour le débat libre, mais de l’autre côté de la ligne de mire, il n’y a personne. La Confédération paysanne, en qui je plaçais des espoirs, se déshonore chaque jour un peu plus, qui réclame la peau du Loup chaque fois qu’un micro s’ouvre devant un responsable. Communiqué de la Conf’, en date du 22 mai, qui dénonce la : « pression insoutenable que produit la prolifération de l’espèce loup ». La biodiversité, c’est bon pour les peuplades. C’est bon pour les Africains, qui voient leurs cultures dévastées par des éléphants en mal de migration. C’est bon pour les paysans de l’Inde, dont plusieurs dizaines sont tués chaque année par les derniers tigres du pays. Pas pour nous, qui nous gorgeons de mots sans signification et de grandes envolées du haut des tribunes. Putain, comme les blablateurs me pèsent !

Le 9 juillet, on apprenait que le préfet du Var recherche des tueurs spécialisés de loups, en Amérique du Nord ou en Russie.

Ces si sympathiques paysans industriels

J’ai croisé Christian Pacteau par l’intermédiaire de Générations Futures, une association de combat contre les pesticides, et je savais son engagement en faveur des busards dans le Marais poitevin, notamment autour de la baie de l’Aiguillon. Ces oiseaux nichent à terre, dans des prairies ou des champs, et sans le concours des paysans, il est difficile de sauver nombre de poussins. Une lame de fauche utilisée au mauvais moment détruit évidemment un nid qui se trouve au sol. Bref. Christian, dans un mail adressé au réseau Busards au début de cet été  :  « Vous connaissez tous les hécatombes de prédateurs, notamment du Milan royal en raison de l’usage de la bromadiolone (…) Les agriculteurs de la Baie (…) ont décidé, sans jamais proposer de dialogue à la LPO, de refuser de collaborer à la protection des Busards, donc de refuser la localisation dans les champs et, puisqu’ils sont propriétaires des chemins de remembrements payés à 50% au moins par le Conseil Général, d’interdire leur usage aux stagiaires chargés de la surveillance (…) Ce n’était pas toujours facile, cela devient impossible
La nature n’est pas en sursis, sous nos yeux elle s’effondre »
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Les loups et les busards ne sont pas seuls dans le collimateur. La Fédération des acteurs ruraux (FAR), lancée dans les Alpes en novembre 2010, veille. L’un de ses responsables, Joseph Jouffrey, est président de la Fédération départementale ovine (FDO) des Hautes-Alpes. Son genre à lui, c’est ça : « Alors que nous vivons en symbiose avec la nature nous voilà considérés comme des terroristes ». La faute au « néocolonialisme environnementaliste ». Mais ça devrait s’arranger dès que les loups et les ours auront été exterminés. Jouffrey ne dit pas ces derniers mots explicitement, mais je jure bien que l’esprit du monsieur n’est pas éloigné de la lettre.

Sur le site internet de la FAR, en ce triste été, on trouve cet extrait d’un article du quotidien régional Le Dauphiné Libéré, en date du 10 juillet : « Entre colère et inquiétude à Plan-de-Baix dans le Vercors drômois. Hier mardi, une vache laitière qui venait de vêler dans une prairie à quelques mètres du domicile d’un exploitant agricole, a été attaquée, vivante, par 150 vautours. “Ils ont tout mangé, ils sont même entrés à l’intérieur !” témoigne l’agriculteur. “Ces vautours doivent crever de faim ! Mais qu’allons-nous faire avec nos bêtes”… ? »

Et un autre, tiré d’un article du même journal, deux jours plus tôt, soit le 8 juillet. Nous ne sommes plus dans le Vercors, mais en Savoie : « Samedi, entre 13 h 30 et 14 heures, une génisse en pension au lieu-dit Fondorsol à Saint-Julien-Montdenis a été attaquée par une cinquantaine de vautours. Ces derniers ont réussi à l’isoler du reste du troupeau avant de se jeter sur l’animal âgé de deux ans. Des vététistes passant à proximité ont assisté à l’attaque, mais ils n’ont rien pu faire, à part prévenir les propriétaires se trouvant plus bas, en train de faire les foins. Ces derniers ont signalé l’attaque à la Direction départementale des territoires de Savoie ».

Les « déificateurs » du monstre

Et encore d’autres extraits, d’autres journaux, rapportant les mêmes histoires de vautours découpant, au rasoir de leur bec, vaches et veaux, en attendant les tendres bébés aux joues rondes, victimes toutes désignées des futures agapes. Une randonneuse de 53 ans, tombée en avril dans un ravin pyrénéen, n’a-t-elle pas aussitôt été dépecée par ces salopards ? Commentaire avisé de la FAR : « Les déificateurs de ce prédateurs tous comme l’administration qui les autorise a créer et entretenir une surpopulation de prédateurs sont responsable de ces attaques ». Je ne me suis pas permis de retoucher, car je tiens à ma peau de « déificateur ». Où l’on voit en tout cas que les vautours feraient bien de planquer leurs miches, car il s’agit comme il se doit de les éliminer.

Faut-il vous faire un dessin ? J’en doute. Les ennemis des bêtes retrouvent, intacte, leur haine du sauvage et de tout ce qui échappe à leur délétère emprise. Ils ne tarderont pas à planter les rapaces nocturnes sur leurs granges en polystyrène. Enfin, ils trouveront autre chose, car tout de même, ne sont-ils pas nos vrais « progressistes » ? Comment voulez-vous que les vautours, conformés par l’évolution pour être des charognards se mettent à tuer des animaux vivants ? C’est inepte, contraire aux connaissances de base, mais que s’en foutent les abrutis ? Il s’agit de montrer qu’on en a, n’est-ce pas ? Que l’on ne va pas se laisser emmerder par des écolos-des-villes et des animaux-des-champs. Qui commande la nature, dites-moi donc ?

En conséquence directe, ce n’est pas à ces dangereux crétins que je m’adresse, mais à vous. Le Vautour fauve, réintroduit à si grand-peine en France – je m’incline au passage devant la ténacité des frères Jean-François et Michel Terrasse – compte quelques centaines d’individus, et c’est de loin le plus nombreux dans nos ciels. Le Vautour moine, le Percnoptère, le Gypaète barbu – les trois autres espèces vivant en France – ont des effectifs dérisoires. Et il leur faut échapper aux lignes à haute tension, aux pesticides, aux chasseurs fous, beaucoup moins rares qu’eux. Vous trouverez au bas de cet article un commentaire avisé du grand naturaliste Roger Mathieu, auquel il n’y a rien à ajouter. Et poursuivons ce chemin de croix.

Un si joli terrier artificiel

Philippe Charlier – merci ! – m’envoie un compte-rendu de l’Assemblée générale de la Fédération des chasseurs de la Nièvre, qui date d’un an. Elle s’est en effet tenue le 5 mai 2012, mais le texte n’en a, semble-t-il, jamais été rendu public. On va donc y remédier, mais avant cela, sachez que le maire-adjoint de Nevers, Christophe Warnant, a ouvert cette belle séance sur des mots d’anthologie. Voici : « Nous faisons annuellement appel à vos services. Nous allons le faire prochainement pour éliminer les oiseaux qui sont en trop grand nombre dans cet espace urbain ». Bienvenue à Nevers, ville socialiste, et merci à Christophe Warnant, vaillant militant du parti au pouvoir.

Donc, cette assemblée générale. Intervention tout en beauté de madame Émilie Philippe, secrétaire de l’association Vénerie sous terre. Pour ceux qui ne connaissent pas ce délicieux passe-temps, je précise que la vénerie sous terre consiste à acculer dans leurs terriers des animaux comme le Blaireau ou le Renard, par exemple à l’aide de chiens entraînés. Puis de les sortir de force, par exemple à l’aide de pinces. Puis de les tuer. Puis de s’embrasser pleine bouche en essuyant le sang qui coule.

Ce jour d’assemblée, madame Émilie Philippe a besoin d’un coup de main. On ne parle pas assez des soucis et tracas des équipages de vénerie. Voyez-vous, et c’est madame Émilie Philippe qui parle, « nous recherchons une bonne âme, habitant à proximité, qui accueillerait un couple de renards ». Voilà qui est bien mystérieux si l’on ne connaît pas le reste. La suite : « Nous avons pour projet la mise en place d’un terrier artificiel, pour que toute personne qui le souhaite vienne entraîner ses chiens, c’est un outil qui manque cruellement ». Ces excellentes personnes font donc prisonnier un couple de renards, de manière que leurs chiens puissent les terroriser, dans un terrier artificiel, le temps d’un nécessaire apprentissage. En deux mois, conclut madame Émilie Philippe, « à deux équipages, nous avons déjà comptabilisé une centaine de renards ». Vous aurez probablement remarqué l’euphémisation de l’assassinat, qui devient par extraordinaire un simple acte comptable. Les vrais tueurs ont toujours trouvé des mots de remplacement pour décrire leurs activités.

Les tigres fantômes du parc Jim Corbett

Est-ce tout ? Encore deux bricoles. Le journal indien Down to Earth – ohé ! Laurent Fournier –  publie une enquête formidable et désastreuse sur le sort fait aux tigres sur le territoire du parc national Jim Corbett, le plus ancien du pays. C’est long, et en anglais (ici). Également en anglais, une chronique du grand journaliste britannique George Monbiot, que je ne lisais plus depuis un atroce papier sur le nucléaire qu’il avait commis. Je m’y remets, apparemment. Dans ce texte (ici), Monbiot constate cette évidence que les défenseurs de la nature ont très souvent baissé pavillon, et se contentent des miettes et confetti qui leurs sont concédés. Son titre : « The Naturalists Who Are Terrified of Nature ».

Enfin, un très remarquable effort de l’association Robin des Bois, qui lance un trimestriel consacré au « braconnage et la contrebande d’animaux » (lire-ici.pdf). Que vous dire d’autre ? Si même nous n’étions que dix à défendre nos frères les animaux, il faudrait encore se lever pour eux. Or nous sommes un peu plus, et cela ne se sait pas assez. Savez-vous ? Je vomis ces barbares, et leurs innombrables soutiens. Comme dirait l’autre, on ne lâche rien. Ni personne. Pas la moindre libellule. Pas le dernier des orvets. Pas un seul ver luisant. Nous avons raison, car la vie est un principe supérieur à la mort qu’ils répandent.

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Les explications du naturaliste Roger Mathieu sur les vautours :

Pour ceux qui veulent essayer de comprendre et ne pas mourir idiots, voici “comment ça marche” :

Pour se nourrir, la plupart des organismes vivants répondent à des stimuli. Concernant les vautours, le stimulus majeur est l’immobilité totale et prolongée d’un animal avec absence de réaction lors des manœuvres d’approche des oiseaux. Ce comportement est celui d’un cadavre. Un animal sain et en pleine possession des ses moyens laisse les vautours indifférents et n’a rien à craindre.

Entre ces deux scénarios classiques, Il existe des circonstances exceptionnelles qui leurrent les vautours et les incitent à se poser. Le comportement anormal d’un animal immobilisé, incapable de se mouvoir à l’approche des oiseaux et présentant des plaies importantes ou des saignements peut déclencher l’intervention des vautours. Ces stimuli se rencontrent, par exemple, à la suite d’une mise bas particulièrement difficile d’un animal allongé, isolé, et incapable de se mouvoir. Dans ces circonstances et en l’absence d’intervention humaine les vautours peuvent intervenir et entraîner la mort par hémorragie. S’agissant d’animaux domestiques, ces faits qui supposent l’accumulation de facteurs défavorables, sont rarissimes.

Un peu plus fréquents sont les interventions des vautours ante mortem sur des animaux couchés, incapable de se mouvoir, victimes de blessures graves ou d’une pathologie avancée ou aiguë ( entérotoxémie bovine par exemple). Dans ces cas, les vautours ne font qu’anticiper la mort d’animaux condamnés. Ces scénarios exceptionnels ne peuvent s’apparenter à des comportements de prédation. Le comportement de prédation  sous entend qu’il existe une volonté délibérée du prédateur de mettre à mort sa proie avant de la consommer ; le stimulus déclenchant la prédation est précisément le mouvement de la proie.

A l’inverse, dans le cas des vautours, le stimulus est l’immobilité absolue de l’animal cible (animal mort) ; les cas d’intervention ante mortem se produisent sur des animaux qui, par leur immobilisme et leur absence de réaction, leurrent les vautours, les incitent à consommer, entraînant la mort par hémorragie « sans intention de la donner ».

Roger Mathieu

Un aigle de Bonelli en moins sur la terre et au ciel

Ci-dessous, un communiqué de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) de Rhône-Alpes. Il arrive, comme on verra, que le plomb des chasseurs, ces amis de la biodiversité, menace directement la survie d’une espèce. J’ai déjà pu voir un aigle de Bonelli en vol, dans le sud de la France. Et je n’ai pas oublié l’éclair de beauté dans un ciel bleu.

Un Aigle de Bonelli retrouvé mort en Ardèche

 par Kévin MATHIEU

Mis à jour le lundi 10 juin 2013

 Un Aigle de Bonelli retrouvé mort dans la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l’Ardèche. La présence de 5 plombs explique la mort !

Le 3 avril 2013 un agent de la Réserve Naturelle Nationale des Gorges l’Ardèche (SGGA [1]) a signalé la présence d’un cadavre de rapace à la LPO [2] Rhône-Alpes. Cette dernière a retrouvé cet oiseau, le surlendemain (5 avril 2013) au sein de la Réserve, en bordure de rivière en plein milieu du canyon sur la commune de La-Bastide-de-Virac. Transporté par le service garderie de l’ONCFS [3] Ardèche, les examens vétérinaires et les radiographies ont révélé la présence de 5 plombs de petit calibre qui sont à l’origine de la mort de cette espèce protégée.

Un acte non isolé détruit tout un espoir

Il s’agissait d’une femelle d’Aigle de Bonelli âgée d’environ 4 à 5 ans qui avait été repérée depuis plusieurs mois par la LPO sur la partie amont des Gorges de l’Ardèche. Alors que la population d’aigle de Bonelli ne compte que 2 couples dans le sud Ardèche depuis plus de 30 ans, la présence de cet oiseau représentait l’espoir, pour tous les acteurs de la conservation de cette espèce en Rhône-Alpes, de l’installation tant attendue d’un troisième couple.

Une fois de plus cette espèce est victime d’un tir en France. La Liste est hélas déjà longue, mais certainement très incomplète (les cadavres ne sont pas toujours trouvés) : un cas en mars 2008, un fin octobre 2009, un début 2011, un en novembre 2012 et un probable fin décembre 2012.

Une espèce très menacée

Il est consternant de constater de nos jours et année après année, la présence de plombs sur les aigles de Bonelli retrouvés morts, alors qu’il s’agit de l’espèce de rapaces la plus menacée en France. Avec seulement 30 couples en 2013, et moins de 30 jeunes envolés par an, la population ne peut supporter de tels actes.

Un partenariat autour de l’Aigle de Bonelli en France

L’aigle de Bonelli fait l’objet d’un Plan National d’Actions, réunissant en Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon, plusieurs structures (associations naturalistes, conservatoires des espaces naturels, collectivités locales, État, gestionnaires d’espaces naturels, fédérations de chasse…). En Rhône-Alpes ce plan est coordonné par la LPO Rhône-Alpes et la DREAL [4] Rhône-Alpes. Ce plan national a pour objectif de garantir la survie de l’espèce sur le long terme. Les principales actions menées portent sur le suivi et la surveillance de la reproduction (dérangements), la réduction des causes de mortalités d’origine anthropique (électrocution, percussion des câbles électriques, tirs) la gestion des habitats et la sensibilisation du public local à la conservation de cet aigle des garrigues.

Mais aussi en Ardèche

La LPO est à l’origine des actions de conservation de l’Aigle de Bonelli en Ardèche. Elle est à l’initiative d’un programme d’actions menées depuis 1991 sur la gestion des espèces proies de l’aigle. Pour ce faire, elle a mobilisé l’ensemble des partenaires comme le Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche, les associations et sociétés de chasse communale, l’ONF [5] Ardèche, l’ONCFS Ardèche et le Conseil Général de l’Ardèche. Plusieurs opérations de développement des populations de lapins de garenne ont été conduites grâce à ce partenariat (création de garenne et de cultures faunistiques, capture et lâchers de lapins de garenne) et des mesures conservatoires ont été négociées avec les chasseurs locaux (préservation de la quiétude des sites de reproduction de l’aigle).

Un acte lâche qui coûte cher à tous

Un acte aussi lâche met à mal les efforts humains, techniques et financiers consentis par chacun des partenaires aussi bien les naturalistes, les gestionnaires, les élus et les chasseurs locaux. Quel désastre pour tous les amoureux des gorges de l’Ardèche, habitants, visiteurs et autres acteurs !

La LPO Rhône-Alpes et la FRAPNA [6] Ardèche ont décidé de porter plainte contre « X » pour destruction d’espèce protégée et de se porter partie civile.


Contacts presse :DREAL Languedoc-Roussillon
Florence Fabry
04.34.46.64.20
florence.fabry@developpement-durable.gouv.fr


Autres contacts :LPO Coordination Rhône-Alpes
Coordinateur technique du Plan National d’Actions Aigle de Bonelli en Rhône-Alpes
Michel Mure
04.75.35.55.90
michel.mure@lpo.frConservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon
Coordinateur technique du Plan National d’Actions Aigle de Bonelli
Olivier Scher
04.67.29.90.65
pna@cenlr.org

Conservatoire – Etude des Ecosystèmes de Provence
Opérateur technique du Plan National d’Actions Aigle de Bonelli en PACA
Irène Nzakou
04.42.26.74.31
irene.nzakou@ceep.asso.fr

DREAL Languedoc-Roussillon
Coordinatrice du Plan National d’Actions Aigle de Bonelli
Patrick Boudarel
04.34.46.66.54
patrick.boudarel@developpement-durable.gouv.fr


Pour en savoir plus :Site du Plan national d’actions Aigle de Bonelli : www.aigledebonelli.fr.Pour consulter l’article publié sur le site web du dauphiné : www.ledauphine.com – Un Aigle de Bonelli tué dans les gorges de l’Ardeche.

Mais qui veut donc la peau des 24 loups ?

Résumons la situation. En règle générale, les humains ne tolèrent aucune concurrence. Eux seuls ont le droit d’occuper le monde, de torturer, d’éliminer. Le Loup, qui habitait les terres qu’on appelle la France depuis des centaines de milliers d’années – peut-être davantage que nous -, a été buté par les soudards habituels. Des primes d’État, de la strychnine, des coups de fusil, et bon débarras. Au tout début des années Trente du siècle écoulé, le Français de souche était enfin tranquille. Seul, rotant, égrotant à l’occasion, mais peinard.

Et puis le Loup est revenu. Seul, contrairement à ce que fantasment tant de crétins. Seul. Depuis ses refuges italiens des monts Apennins, où il n’avait jamais disparu. En 1992, il est vu dans le Mercantour, au-dessus de Nice. Comme c’est un athlète accompli, comme c’est un aventureux personnage, il n’a cessé depuis d’avancer. Les Alpes, puis la vallée du Rhône, la ligne TGV, l’autoroute, le fleuve. Il a installé quelques compagnons dans les Cévennes, il a été vu dans le Gers, il a poussé même jusqu’aux Pyrénées catalanes. Je crois que l’on peut appeler cela un miracle.

Combien sont-ils ? Peut-être 250, peut-être un peu plus, alors qu’ils étaient aux environs de 25 000 au moment de la Révolution de 1789. Il y en a 2500 en Espagne, sans doute 1200 en Italie. Mais la France éternelle retrouve, intactes, ses mœurs barbares. Le député socialiste de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), Christophe Castaner, vient d’annoncer en fanfare que 24 loups pourraient être légalement abattus en cette année 2013. Cela donne un article burlesque, tiré d’une dépêche de l’AFP (ici) , où le faux le dispute au controuvé. Mais commençons par rire. Le communiqué tautologique de Castaner annonce délicieusement  « un accord unanime accepté par tous ». À trop vouloir prouver, on finit par se ridiculiser.

Mais l’important est ailleurs. Le titre dit en effet : « Ecolos et éleveurs d’accord sur le nombre de loups à tuer ». Est-ce vrai ? Bien sûr que non. Castaner se fabrique une place dans les journaux télévisés grâce au Loup, voilà à peu près tout. On n’a pas assez dit combien de roitelets de province, qui de droite qui de gauche, à propos du Loup ou au sujet de l’Ours, ont bâti de la sorte leur image publique. Certes, il est plus facile d’encourager les tirs sur le loup que de régler le sort du pastoralisme en France. Cette activité, sans solution de continuité chez nous depuis le Néolithique, est proche de l’extinction à cause de l’évolution mondialisée de l’économie, que soutient de toutes ses forces le député Castaner. Mais comme il n’a aucunement l’intention de risquer sa carrière pour les bergers, il se contente de servir la soupe aux porteurs de flingots. C’est bien.

Cette pantomime commune s’inscrit dans le cadre d’un Plan Loup 2013-2017, annoncé le 5 février par la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Sa philosophie repose sur une indifférence fondamentale aux gravissimes questions posées par l’effondrement de la biodiversité. Ces gens s’en cognent totalement. Oui aux colloques, oui aux breloques, oui aux larmoiements télévisés sur le sort de l’Éléphant et du Tigre, mais sus au Loup.  Je sais qu’ils trouveront ces propos déplacés, outranciers,voire imbéciles. J’assume sans difficulté. Le plan Loup prévoit de tuer de plus en plus de loups, et de faciliter les indemnisations pour les brebis qu’ils pourraient croquer. Prose, lamentable prose de Le Foll et Batho : « Le loup est et restera une espèce strictement protégée. Il est néanmoins possible de tenir compte de la bonne dynamique de population de l’espèce afin de mettre en place une gestion plus fine ». La gestion plus fine, c’est le flingue.

Revenons aux élucubrations de Castaner. Le Groupe national Loup (GNL) me fait penser, mutatis mutandis, au Comité permanent amiante (CPA), qui a permis à l’industrie de l’amiante de continuer de fourguer son poison mortel avec l’aval des syndicats ouvriers dûment représentés (ici). Comme le CPA, le GNL regroupe tout le monde, ce qui permet à Castaner de parler d’unanimité : les services d’État, les éleveurs, les politiques, les associations de protection de la nature. Ces dernières sont trois à siéger dans cette structure consultative, qui sert en fait de paravent « démocratique » aux décisions prises ailleurs, pour des raisons essentiellement politiciennes. Trois : le WWF, France Nature Environnement (FNE), et Ferus

En tout cas, 24 loups au tableau de chasse de 2013. J’ai voulu savoir ce que les associations-caution avaient dit au cours de la fatidique réunion du GNL. Car en effet, ou, ou. Ou elles sont d’accord avec l’abattage de 24 loups, ou non. Qui ne dit mot consent ? Aucune, je le constate, n’a osé se démarquer des propos « unanimistes » de Castaner. Cela ne m’étonne guère, soyons franc, de la part du WWF et de FNE. Mais Ferus, que j’ai toujours tenue pour une association combattive (ici) ? Pour en avoir le cœur net, j’ai appelé le président de Ferus, Jean-François Darmstaedter. Son propos ne m’a pas paru d’une clarté cristalline, mais enfin, voici : « Nous ne sommes pas d’accord avec les tirs de prélèvement de loups. Le GNL est consultatif et l’État y annonce ses décisions, sans vote. Nous n’avons pas approuvé. Nous prenons acte de la décision d’abattre 24 loups ».

Dieu du ciel, si Ferus en est là, où en sont les autres ? Et jusqu’où iront les tirs contre les loups ? Je précise pour finir un point essentiel. Défendre le Loup est une affaire complexe, et il est certain que sa présence peut être, localement, une grave gêne pour les éleveurs. Je ne me fous pas de ces derniers, et toute solution véritable passe par une prise en compte de leurs problèmes. Ceci posé, tout est question de cadre, de paradigme si vous voulez. L’ancienne manière de penser – le progrès, la domination de la nature, la croissance, l’économie avant tout – conduit tout droit à une deuxième extermination du Loup en France. Car cet animal est un obstacle réel au développement sans fin des activités humaines.

Si l’on modifie radicalement les priorités, si l’on admet cette triste évidence que la vie disparaît à folle vitesse, si l’on reconnaît que l’emprise humaine sur les écosystèmes et le vivant doit être diminuée, alors oui, des solutions seront trouvées. Sur fond de déprise agricole et de disparition – que je regrette – de la civilisation paysanne, des millions d’hectares, en France, sont retournés à la friche, et bien souvent à la forêt. Le Loup a sa place, une grande et belle place chez nous, et ceux qui pensent le contraire sont des adversaires de l’écologie.

Le GNL est un adversaire décidé de l’écologie. Ceux qui y siègent sont ou seront des adversaires de l’écologie. Je viens d’avoir mon ami Pierre Athanaze, président de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), au téléphone. L’Aspas (ici) est une magnifique association, à laquelle il n’est pas interdit d’adhérer. Et Pierre, outragé et furieux, vient de me dire : « Tu sais quoi ? On est en train de gérer le Loup, qui est une espèce protégée, comme un gibier. Comme une espèce chassable ». Et il a raison. Le Loup, si fragile encore, devient une cible, avec la complicité d’associations censées le protéger. Le Loup s’apprête à être tiré comme un lapin.

Les navires de Sea Shepherd éperonnés !

Breaking News, comme on dit de l’autre côté de l’Atlantique. Dernière heure, ce 20 février 2013 à 21 heures, heure de Paris. Ça chauffe dans l’Antarctique, où les défenseurs des baleines affrontent notre monde barbare.

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Les navires de Sea Shepherd éperonnés par les baleiniers japonais dans le sanctuaire antarctique

20 février 2013 - Escalade de violence en AntarctiqueLes navires de Sea Shepherd Conservation Society, le Bob Barker et le Steve Irwin, ont été éperonnés par le navire-usine de la flotte baleinière japonaise, le Nisshin Maru dit « l’étoile de la mort » – un monstre d’acier de plus de 8 000 tonnes. Cet abattoir flottant est 10 fois plus lourd que le Steve Irwin.

Le Bob Barker et le Steve Irwin étaient derrière le Sun Laurel, le navire-ravitailleur de la flotte baleinière nippone – le Steve Irwin à bâbord, le Bob Barker à tribord.

Avec un haut-parleur, le Shonan Maru #2, le navire de sécurité japonais, a ordonné au Sam Simon, navire australien de Sea Shepherd se trouvant en eaux antarctiques australiennes, de quitter la zone sur ordre du gouvernement japonais. Des grenades assourdissantes ont été lancées sur le Bob Barker et le Steve Irwin par l’équipage du Nisshin Maru.

Le Capitaine Peter Hammarstedt a informé le navire-usine Nisshin Maru par radio que le Bob Barker maintiendrait son cap et sa vitesse et que l’obligation légale et morale d’éviter la collision incombait au Nisshin Maru.

Le Nisshin Maru a alors viré de bord et s’est approché par tribord. Il a presque percuté le Bob Barker avant de se tourner vers le Steve Irwin et de l’éperonner au niveau de la proue.

Le Nisshin Maru a maintenu son cap de collision et a éperonné le Steve Irwin une nouvelle fois à bâbord.

Le Nisshin Maru a ensuite éperonné le Bob Barker. Le Steve Irwin a accéléré afin d’éviter un nouvel éperonage.

Le Bob Barker a remplacé le Steve Irwin sur le côté gauche du Sun Laurel.

Le Steve Irwin a fait demi-tour et le Nisshin Maru a poussé le Bob Barker contre le Sun Laurel, le coinçant en sandwich. Le Nisshin Maru a ensuite reculé derrière le Bob Barker et l’a éperonné à pleine vitesse contre le flanc gauche du Sun Laurel, détruisant l’un de ses deux radeaux de sauvetage et détruisant le bossoir permettant de lancer l’autre radeau. Le Nisshin Maru a ensuite de nouveau éperonné le Bob Barker par l’arrière, détruisant l’un de ses radars et la totalité de ses mats.

2013_escalation_in_antarctica_01Tout le courant a été coupé à bord du Bob Barker qui a émis un signal de détresse May Day. A l’émission de ce signal de détresse, le Nisshin Maru s’est retourné et s’est enfui vers le nord.

Le co-chargé de campagne de Sea Shepherd Australie, l’ancien sénateur Bob Brown, a informé le gouvernement australien des mutltiples violations des lois internationales par la flotte baleinière et a demandé à ce que Tokyo soit sommé de retirer ses navires de cette region située au nord de la base Case australienne et de cesser de violer ouvertement les lois australiennes et internationales. Des navires de la Marine devraient être dépêchés sur place pour faire respecter la loi.

Actuellement, le Sun Laurel est en train d’être escorté vers le nord par la flotte de Sea Shepherd puisqu’il n’a pas d’équipement de sauvetage de secours adapté aux eaux très dangereuses de l’Océan austral.

Jeff Hansen, directeur de Sea Shepherd Australie a affirmé: « Le Nisshin Maru s’est rendu responsable de collision volontaire et d’un délit de fuite. Il a éperonné le Sun Laurel, mettant la vie de son equipage en danger et les a ensuite tout simplement abandonnés. »

Tous les navires font maintenant route vers le nord, les braconniers japonais, se trouvant à deux miles au devant de la flotte de Sea Shepherd.

Les trois navires de Sea Shepherd ont été éperonnés, le Bob Barker essuyant les plus gros dégâts. Le courant est maintenant rétabli à bord du Bob Barker. Heureusement, aucun membre d’équipage n’a été blessé.

Nous avons rempli notre mission en empêchant le Sun Laurel de réapprovisionner l’abbattoir flottant, le Nisshin Maru en carburant. Nous continuerons jusqu’au bout à protéger les baleines de ce sanctuaire.