Cracher dans la soupe des journalistes (les cas Alberganti et Nau)

Le texte qui suit est long, et la première partie est d’ordre un peu personnel. Qui voudrait commencer à lire le véritable sujet du jour – un papier paru sur le site en ligne Slate pourrait s’épargner les sept premiers paragraphes. Notez que je serais ravi que vous restiez avec moi du début à la fin.

Je crois pouvoir écrire, sans me vanter, que je n’ai pas l’esprit corporatiste. Parmi les innombrables journalistes que j’ai pu croiser dans ma vie, bien peu m’auront convenu, encore moins impressionné. La profession – c’est un signe des temps – est massivement corrompue sans seulement s’en douter. Je ne parle pas des enveloppes distribuées de la main à la main, emplies de bon argent frais. Non, cela, je ne l’ai pas vu. Mais j’ai été le témoin de bien d’autres choses, et vous me permettrez sans doute d’être plus concret.

J’ai travaillé pour l’hebdomadaire Femme Actuelle comme secrétaire de rédaction au moment de son lancement à l’automne 1984. Comme il y a prescription, je puis vous dire en deux mots que j’ai réussi alors un coup difficile. Car je n’étais nullement secrétaire de rédaction, poste hautement technique, et bien au-dessus de mon savoir de l’époque. J’avais 29 ans, et un bien grand besoin de croûter. Par la grâce d’une insider  – une femme de l’intérieur -, je me suis pointé un lundi matin en prétendant avoir travaillé pour d’excellents journaux de la place. Je vous jure que je n’en menais pas large. Ce fut l’un des labeurs les plus éprouvants de ma vie, le plus dur même, je crois bien.

À chaque minute, je craignais d’être démasqué comme l’imposteur authentique que j’étais. Et puis non. Après des jours et des jours épuisants de folle(s) et drolatique(s) ruses, j’ai été intronisé. Malgré quelques sérieuses alertes – je le répète, c’était technique -, j’ai réussi les deux semaines de remplacement qui étaient proposées au début. Le vendredi de mon départ programmé, et dans les cinq dernières minutes, la responsable du service, Nicole Ligney, m’a proposé de rester à plein temps, s’excusant de ne pas me proposer meilleur salaire. Elle ne savait pas que je n’avais jamais gagné autant d’argent de toute ma vie ! Je suis resté, et j’ai obtenu de la sorte ma première carte de presse, qui permet d’entrer gratuitement au musée.

C’est également à Femme Actuelle que j’ai compris qu’on pouvait parfaitement réaliser un journal populaire sans se vautrer dans la bassesse. Pour ceux qui n’ont pas connu les années 70, je rappelle le lamentable exemple du Parisien libéré de ce temps, qui faisait du lepénisme avant l’heure, perpétuellement à l’extrême bord du racisme le plus abject. Non, Femme Actuelle, qui devait finir par vendre 2 millions d’exemplaires par semaine, ne rabaissait pas le propos et même, en règle très générale, ouvrait des débats de bonne tenue. Je le jure, j’y étais. Ce qui ne m’empêche pas de me souvenir du reste. Une bonne part de la rédaction croulait sous les cadeaux publicitaires des firmes sur lesquelles elle prétendait ensuite donner son avis. Comme les envois étaient massifs, le standard de la rue Raffet était proprement débordé, au point que l’ordre avait été donné d’envoyer les présents commerciaux au domicile privé des rédactrices, car le journal ne comptait pratiquement que des rédactrices. Et le journal donnait ensuite, en toute indépendance, des conseils sur les fringues, les produits de beauté, les colifichets.

Je ne vais pas dresser la liste de tous les journaux pris dans ces rets. J’ai vu également comment les livres sont, en règle plus que générale, traités. Un peu partout, jusque dans la presse jugée sérieuse et référentielle. C’est horrible. Il n’y a pas un journaliste sur dix qui lise. Mais la plupart reçoivent gratuitement – en service de presse – des bouquins sur lesquels les invités marcheront en entrant dans le bureau du destinataire, ou qui seront vendus dans le quartier parisien de Saint-Michel sans qu’on ait seulement songé à ôter la page dédicacée. Variante : notre grand PPDA, qui recevait au temps de sa splendeur probablement vingt livres par jour, s’obstinait à adresser à l’envoyeur un mot manuscrit l’en remerciant. Le plus souvent à l’aide d’un parapheur, comme les ministres, car le Grand Homme n’avait évidemment pas le temps. Ni de lire, ni de remercier lui-même. Moi, je suis pour l’abolition de ce service de presse gratuit. Si un journaliste a envie de lire, qu’il le prouve, et ce n’est pas gagné.

J’ai également connu le règne abominable – pour moi – du renvoi d’ascenseur. Des voyages payés dans mon dos par l’institution dont j’étais censé parler au cours d’un reportage. Il m’est ainsi arrivé de consacrer un long article, publié dans l’un des plus grands magazines français, à un Parc naturel régional. Avant de réaliser sur place qu’il y avait anguille sous roche. Que tout était minutieusement préparé à mon insu. Que je devais parler de tel ou tel, ce que je n’ai d’ailleurs pas fait. Une autre fois, et pour ce même magazine, je me suis vu proposer, dans un magasin de luxe qui faisait partie de mon sujet, un blouson de qualité. Sans que le mot échange, vous vous doutez, ne soit jamais proposé. Non, en effet, je ne cite pas le nom de ce journal que tout le monde connaît. Pour une raison simple : l’un de ses chefs, pour qui je travaillai directement en ces deux occasions, pourrait bien avoir été l’un des purs et simples corrompus, au sens financier, de mon expérience personnelle. Et je n’ai aucune preuve.

Jamais on ne m’aura offert directement de l’argent. Une fois, pour me clouer le bec, on m’a proposé un travail on ne peut plus fictif, qui m’aurait rempli les poches pour une année.  C’était drôle, je vous raconterai cela une autre fois. De même que les quelques procès de presse que j’ai eu à affronter, et qui n’ont pas tous été des parties de plaisir. Bon, voilà que je réalise, un peu tard, que je prends mes aises au moment même où je souhaitais vous parler de deux valeureux journalistes, Michel Alberganti et Jean-Yves Nau. Ces deux-là viennent de publier sur le site de Slate (ici) un article titré : « Nucléaire, gaz de schiste, bisphénol: le gouvernement se prive de la science ». Notons ensemble, pour commencer, qu’ils eussent pu titrer : « se prive de science ». Mais non, la science est une, irrévocablement.

Avant d’entrer dans le cœur de mon commentaire, deux mots sur les auteurs. Alberganti et Nau ont longtemps été journalistes au Monde. Le premier de 1995 à 2009, le second de 1980 à 2009. Le premier comme responsable de la rubrique Sciences, le second comme titulaire de la rubrique Médecine. Ce n’est pas rien, n’est-ce pas ? À ce titre, ils ont pu notablement influencer une partie significative de la société française. Je me dois de préciser tout de suite que Nau a été au centre d’un petit scandale dans le vaste pandémonium de l’affaire du sang contaminé. Le principal acteur de cette abominable histoire, le docteur Garretta, a été condamné en 1992 à quatre ans de taule. Or Jean-Yves Nau avait été salarié pendant quelques mois de 1988 par une société dirigée par Garretta, pour préparer une exposition sur la transfusion sanguine. Le menu souci, c’est qu’au moment où l’affaire du sang empoisonné éclate en 1991, Nau est tout naturellement chargé de la suivre. Il ne prévient pas Le Monde qu’il connaît Garretta au point d’avoir été son employé au moment même – 1988 – où il était celui du Monde.

Je précise que Nau n’a été convaincu d’aucun trucage. Mais il n’est pas interdit de se poser des questions de morale élémentaire. Et je reprends le cours de mon commentaire en vous livrant un mot sur les itinéraires respectifs, au plan de la carrière, des deux signataires du billet de Slate. Alberganti n’a rien d’un scientifique, et son diplôme des Arts et Métiers l’aura conduit à certifier les navires transportant du gaz au bureau Veritas puis à travailler dans la presse technique – Industries et Technologie, L’Usine nouvelle – avant d’entrer au Monde. Croyez-le, cela ne m’inspire aucune réserve, mais cela me semble important de le noter. Quant à Nau, il a été docteur en médecine avant de devenir journaliste. Médecin, donc, comme l’aura été son ancien employeur Michel Garretta.

Le papier que ces deux journalistes signent dans Slate est un concentré, d’une rare densité, de pure et simple idéologie. Attendez, je vais m’expliquer. Alberganti et Nau épinglent le gouvernement à propos de trois décisions : la (soi-disant) interdiction de l’exploitation des gaz de schiste ; la fermeture en 2016 de la centrale nucléaire de Fessenheim ; l’interdiction du bisphénol A. Et nos deux amis – je suppose qu’ils le sont, amis – d’en appeler à la science, qui aurait été bafouée dans les trois cas cités. Restons-en, même si j’aimerais beaucoup sortir du cadre, à la science. L’article pointe, concernant les gaz de schiste, une évidence. Hollande a parlé dans un contexte difficile pour lui, et s’il n’était tenu par la présence de deux ministres EELV et l’existence d’une opinion critique, il aurait probablement déclaré autre chose.

Oui, mais c’est le cas de tout pouvoir. Et quand Slate prétend opposer la politique des gouvernements précédents – sur le sang, sur l’hormone de croissance, sur la vache folle -, qui auraient suivi la science, et le pouvoir actuel, il se moque du monde, car la politique a toujours été au commandement. Évidemment, doit-on ajouter. Mais la vraie malignité est ailleurs, dans cette opposition factice entre science et décision publique. En substance, disent les journalistes, l’interdiction – supposée – des gaz de schiste ne repose sur aucune considération scientifique. Et là, ils dérapent. Alors que les pétroliers peinent à fournir des études sérieuses en leur faveur, il ne manque plus de travaux scientifiques pointant des problèmes bien réels, touchant au paysage, à l’eau, au climat. Question centrale : pourquoi ne pas écrire cela ? Parce que Nau et Alberganti ne le savent pas ? Mais en ce cas, qui les informe sur le dossier ? Et n’est-il pas troublant de constater – comme je l’écrivais ici il y a quelques jours à propos de l’actuel journaliste du Monde Jean-Michel Bezat -, que l’industrie des gaz de schiste est lancée dans une lourde opération de communication ?

Le nucléaire ? Franchement, l’article devient détestable. La centrale de Fessenheim est en service depuis 1978. En 2016, si elle ferme à cette date, elle aura 38 ans d’activité dans les pattes. C’est énorme, car personne ne conteste que les centrales vieillissent. Et qu’elles doivent fermer. Refuser cette idée, c’est d’évidence affirmer que le nucléaire ne représente strictement aucun danger. Je constate que ni Nau ni Alberganti ne prennent la peine de seulement évoquer les innombrables avancées scientifiques sur la question du nucléaire, et par exemple sur l’effet des faibles doses de radiation. Ainsi, alors que la science officielle chère à Nau et Alberganti assure que les doses reçues autour de Tchernobyl aujourd’hui ne sauraient avoir des effets sérieux sur la santé humaine, des médecins de terrain et de grande valeur, comme le professeur Bandajevsky, ont prouvé tout le contraire. Nau et Alberganti ont bel et bien choisi leur camp : celui d’EDF et de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il est piquant pour qui connaît l’histoire du nucléaire – c’est mon cas – de voir à quel point cette industrie de la terreur s’est développée sans la science, mais à 100 % par la politique, le lobbying, le secret le plus total. Alberganti et Nau sont de bien curieux aficionados.

Enfin, le bisphénol. On touche le fond. Ce poison, comme jadis le DDT, sera interdit en janvier 2014. C’est une bonne nouvelle parce que des études scientifiques prouvent les terribles perturbations endocriniennes dont est responsable le bisphénol. Le fond de l’argumentation de Slate est ici : « C’est donc en l’absence de données consensuelles nées de l’expérience que les interdictions le concernant ont commencé à être prises ». Le mot clé est consensuelles. Il faudrait, pour complaire à Nau et Alberganti, que tout le monde soit d’accord. Qu’il n’y ait aucune position si peu que ce soit contraire. Eh bien, n’est-ce pas exactement ce qu’ont plaidé jadis les industries criminelles de l’amiante et du tabac ? Mais si, mais si ! Les structures qui conseillent ces nobles entreprises en coulisse savent faire, remarquablement. Dans un livre paru en silence aux éditions Le Pommier (Les Marchands de doute), Naomi Oreskes et Erik M. Conway décrivent avec une clarté glaçante comment ils ont fait. Comment les grands Manitous du tabac, de la chimie, du pétrole ont pu manipuler les opinions en suscitant des études confuses autant qu’opportunes, venant semer le trouble et l’incertitude au moment où la décision politique s’imposait.

Ce livre, je vous en reparlerai, car il est exceptionnel de force. Mais vous avez sans doute entendu parler des formidables papiers du journaliste – du Monde, lui aussi, voyez qu’il n’y a pas complot – Stéphane Foucart sur les « conspirateurs du tabac » (ici). Des preuves venues des États-Unis établissent que des grands noms de la science – y compris en France – ont participé, dans des conditions qui restent à éclairer, à cette désinformation majeure. Où veux-je en venir ? Certainement pas à une accusation de corruption contre Nau et Alberganti. Je suis raisonnablement certain de leur honnêteté. Seulement, ils baignent dans la si douce idéologie du scientisme et du progrès. Et quand l’on est dans cette disposition d’esprit banale, comme Nau et Alberganti, on devient ipso facto une cible de choix pour les services spécialisés. Car l’on sait dès l’avance, comme Nau et Alberganti, que le nucléaire, le pétrole, la chimie sont la condition de cette si magnifique marche en avant de l’humanité. Et j’ajoute par-devers moi : marche vers l’abîme. Il faut et il suffit – c’est fait dans Slate – de trouver et disposer de jolies fleurs sur la couronne mortuaire.

Oui, je sais. J’ai accusé les deux amis de faire dans l’idéologie concentrée. Comme monsieur Jourdain faisant de la prose sans le deviner, chacun fait de l’idéologie. Même moi ? J’en ai bien peur. Mais un autre jour, je vous dirai pourquoi, à mon  sens, l’écologie en produit bien moins que d’autres. Restons donc en contact.

52 réflexions sur « Cracher dans la soupe des journalistes (les cas Alberganti et Nau) »

  1. Et comment restons en contact !
    (au fait la fiche pour vous contacter ne fonctionne pas…)

    Chaque jour amène son flot de bêtises, c’est affligeant, démoralisant, énervant, etc.

    Mais il faut bien ouvrir les yeux quand même…

  2. Femme actuelle : quelques articles parfois intéressants noyés dans une soupe de produits cosmétiques, de fringues de mauvais goût ,de publicité débiles, vraiment, je n’ai jamais supporté ce journal que ma mère achète toujours…
    Tu dis que dans les années 80 je lisais déjà du Fabrice Nicolino,sans le savoir ?? nooon, j’y crois pas !

  3. Bonjour,

    Merci Fabrice.

    Ce n’est jamais assez long quand c’est bien écrit et vrai.
    Curieusement la première partie m’émeut beaucoup. J’ai toujours aimé écouter ce que les autres avaient au fond d’eux. Pas de curiosité malsaine, loin de là.

    Quant au reste … le vernis, pas brillant du tout, finira bien par craquer un jour …

    Bien a vous toutes et tous,

    PS. L’ami du geai des chênes est revenu. Avec deux autres. Ils sont quatres a présent. Comme les mousquetaires. Un pour tous, tous pour un. Sans reine.

    😉

  4. Marie-Line,

    Je n’écrivais pas ! J’étais secrétaire de rédaction et je n’ai écrit le moindre article. J’espère que tu te sens mieux… Bises,

    Fabrice Nicolino

  5. Bon Slate, c’est le site d’Attali, le scientiste hyper-génie, transhumaniste, éminence grise de Tonton et président de la commission pour la libération de la croissance (eh oui, une fois libérée elle s’est cassée) et responsable du rapport sur l’économie positive.

    Je ne suis pas intervenu lors des échanges récents sur la science entre Laurent et Frédéric il me semble avec qui je partage une grosse partie d’opinions, mais j’y ai vu, à mon sens, la même confusion que l’on rencontre au sujet du travail.

    C’est-à-dire qu’on a tendance à le naturaliser en disant que ça a toujours existé et en affirmant que lorsque l’on refait un mur chez soi, qu’on peint, qu’on fait le repas eh bien c’est du travail.

    Ainsi Frédéric ne devait pas jeter la science car lui même en jardinant ferait de la science.

    Ainsi l’on ne sort pas du débat entre la bonne science et la mauvaise science, du bon travail et du mauvais travail.

    Et ce car des formes de socialisations, de structures collectives au cours de l’histoire restent dans l’angle mort de la critique.

    La science est bien évidemment la connaissance du monde et de la nature mais est indissociable du monde, du type de société qui la produit.

    Ainsi, depuis la Révolution scientifique du XVIIè siècle à la révolution industrielle du XIXè siècle, la mythologie du progrès est de la science s’est créée en oubliant son passé populaire en en voyant une ligne droite croissante tout au long de l’histoire avec des inventions dues à des super-cerveaux, personnages mythiques (Pasteur, Einstein, Galilée, Newton…).

    « Cette recomposition a donné naissance à un lieu social inédit, depuis lequel il est dès lors légitime de s’accaparer et de transformer la totalité des savoirs humains afin d’en faire des instruments au service de la domination des travailleurs et des peuples (*). Cet espace social […] n’est autre que ce que l’on rassemble aujourd’hui sous le terme générique de science au singulier et se trouve désormais être l’apanage des chercheurs, ingénieurs et autres experts qui prétendent ainsi détenir le monopole de la vérité sur le monde – voire, ce qui est le plus grave encore, sur nos vies. »
    Guillaume Carnino / Cédric Biagini Préface du livre Histoire populaire des sciences (Clifford D. Conner Ed. L’échappée, 2011).

    (*) et au service de l’ascension de la caste en devenir de ceux que l’on appelle les scientifiques.

    Donc la science, aujourd’hui et depuis déjà au moins deux siècles est la science du capitalisme, la techno-science (même s’il existe quelques rares exceptions), au service de la marchandise, et du travail et de l’argent.

    C’est pour cela que le mot science est utilisé au singulier.

  6. Pourquoi « l’écologie en produit bien moins que d’autres » (de l’ideologie)… Je suis preneur, moi aussi !

    Sinon, l’argument de Alberganti et Nau est un classique:

    « Tant qu’il restera un seul scientifique, une seule etude mettant en doute la toxicite des gaz de schiste, du nucleaire, du bisphenol, etc. on ne peut pas les interdire ».

    Sous-entendu, le consensus est necessaire pour l’interdiction, pas pour l’autorisation.

    Cela semble du bon sens mais c’est en realite un mensonge car dans notre monde hyper-regule, ou une autorisation est necessaire pour re-planter ses propres semences, l’industrie ne prend aucun risque et n’avance pas un seul pion avant d’avoir protege ses arrieres sur le plan legal. Les parametres du business se definissent tres en amont, en definissant l’environnement social et legal d’une technologie en parallele avec son developement technique. Et c’est la que la corruption la plus ehontee bat son plein.

    Dans ces conditions, puisque l’industrie n’ose pas assumer ses responsabilites et n’exploite une technique qu’apres avoir obtenu un blanc-sein legal, il n’y a aucune raison de continuer a imposer la charge de la preuve sur l’interdiction.

    C’est l’autorisation qui doit demontrer sa parfaite innocuite et obtenir des resultats « consensuels ».

    Sinon, si la preuve de la toxicite est a la charge de la collectivite, cela revient, comme avec le Comite Permanent Amiante, avec faire porter sur la societe le cout de son propre empoisonnement.

  7. Lionel, veux-tu suggerer que parceque la science au sens d' »espace social » est en partie responsable de la confusion entre science et technologie, il nous faudrait tous renoncer a la science ? Pour moi cela sonne un peu comme si, les medecins en tant que groupe social etant en partie responsables de l’instrumentalisation de nos vies au profit des entreprises de sante, il nous faudrait renoncer a nous soigner. Comme si tu leur abandonnait le concept de sante, sur lequel ils auraient desormais droit de propriete. Et par cet abandon tu construit ce groupe homogene qui n’existe pas, comme une prophetie auto-realisatrice. En fait, l’idee que « de rares exceptions » ne feraient que confirmer une sorte de « regle » est fausse: Ou que l’on regarde, on ne verra que des exceptions. Mais il faut regarder un peu en profondeur, en prenant son temps, au cas par cas. Je viens de lire un livre (trouve au fond d’un tiroir chez un client!) de Edward Teller, l’inventeur non repenti de la bombe H, le denonciateur de Openheimer, bref un representant typique de ce que la techno-science peut probablement produire de pire… et bien c’est un des meilleurs livres de physique que j’ai lu. Devrais-je denoncer les brillantes explications de Teller sur la relativite, sur la mecanique d’Archimede, sur Kepler, sur la mecanique quantique… comme les elucubrations de l’esprit malefique responsable de la bombe H, instrument servile de la techno-science?

  8. Merci Fabrice, pour ce très beau papier. Ce qui relève de l’histoire personnelle n’est en rien anodin, cela éclaire la grande histoire du monde. La singularité d’un parcours, sa complexité, sa subjectivité, sont autant d’éléments à revendiquer, pour nous relier les uns les autres.
    Je dois dire que cet article du Monde est tristement représentatif de l’idéologie scientiste dominante.
    Quand il existe le moindre doute sur les risques d’un produit, d’une technologie, que se passe-t-il aujourd’hui ?
    Les industriels les mettent sur le marché, en nous assurant de l’absence de danger. Les agences de sécurité sanitaires laissent passer, les milieux politiques et syndicaux se réjouissent de la croissance et des créations d’emploi, les consommateurs se précipitent.
    Des premiers cas de maladie apparaissent, des scientifiques indépendants et des associations lancent l’alerte.
    Les industriels financent des études bidon, dépêchent des experts ayant des conflits d’intérêt, embrouillent, désinforment. Les politiques et les journalistes concluent à l’absence de preuve claire et conviennent qu’il est urgent d’attendre.
    Pendant ce temps là, la technologie continue de diffuser ses poisons à très grande échelle. Les études scientifiques indépendantes se multiplient, des recommandations émanent d’instances de plus en plus nombreuses…
    Les pouvoirs en place soulignent l’absence de consensus scientifique, en appellent à de nouvelles recherches…
    Les industriels gagnent plusieurs années, autant d’années de vie perdue pour ceux qui sont les victimes de ces faux progrès.
    Ce qui bloque, dans cette question, c’est une pensée technique, scientiste, placée au-dessus de toutes les autres. Une pensée aveugle « qui sait dès l’avance que le nucléaire, le pétrole, la chimie sont associés à cette si magnifique marche en avant de l’humanité ». C’est là, probablement, la racine de bien des maux.
    Je reprends la question de mon début de commentaire : Quand il existe le moindre doute sur les risques d’un produit, d’une technologie, que devrait-il se passer ? Nous devrions purement et simplement en interdire la diffusion tant que l’on n’a pas acquis la certitude de son innocuité. Bref, renverser la charge de la preuve.
    Il est édifiant que nous ayons accepté l’idée que cette preuve soit apportée après la sortie d’une nouveauté technique. Il est monstrueux de constater que cette preuve doive porter sur des risques déjà encourus et non sur l’innocuité a priori.
    Ce qui rejoint le commentaire de Laurent quand il écrit : « C’est l’autorisation qui doit démontrer sa parfaite innocuité ». En sachant que cette démonstration peut être parfois impossible, tant la complexité des interactions entre molécules et polluants peut être inextricable. Alors vient l’humilité et la sagesse de renoncer à une nouveauté. Des années-lumière de la pensée dominante.
    Frédéric

  9. A Avignon, j’avais réussi ainsi à me procurer à moitié prix des livres neufs envoyés à un journaliste, avant qu’il ne soient disponibles en librairie. Pour le plus grand plaisir de mon bouquiniste….

  10. J’ai pu juger Alberganti sur France Culture, et encore sur les gaz de schiste : un débat si pipé, en long, large et en total… De la grande science, en effet.

    Slate est promu par Attali ? Comme cet homme est généreux et pédagogue… J’ai tellement hâte qu’il m’aide à me coller un utérus artificiel (où, d’ailleurs ?). Et Slate, quel est le sens de ce mot franchouillard ? Une lettre ne serait-elle pas erronée ? Ca brille comme un gros caillou (fait pour la casse).

    Dans la rubrique internet – sale ou chouette machin : la radio ne marche plus guère, à la suite de cela, et de tant d’autres : existe heureusement l’hydre à mode binaire pour garder quelque contact avec le « réel ».

    Notre plus grand problème n’est-il pas de nous croire objectifs, et pis encore : jamais idéologiques, r-ah non. Rien que d’écrire cela, j’ai envie de rire, d’un rire immense. (Rire libérateur, enfin)

    Au cas où d’autres y trouveraient le même grand plaisir, que dis-je, le comble je crois bien, que j’y ai trouvé, je copie la fin de la préface qu’Annie Le Brun a rédigé pour la réédition de son petit essai Appel d’air écrit en 1988 (Verdier, 2012, p. 8)

    « Quant à viser juste, je me référerai à Victor Hugo, remarquant dans une note d’Océan datée entre 1866 et 1868 : « Le mot hasard est vide de sens. Il y a une loi pour les actions des hommes comme il y en a pour les actions des choses. Rien ne ressemble à ce qu’on nomme le hasard que ce qu’on nomme le nuage. Eh bien, les nuages sont exacts. » S’efforcerait-on de n’en rien savoir, les rêves commes les nuages sont exacts. »

    « Les nuages sont exacts » : c’est aussi le titre de la préface.

    J’aurais aimé conclure avec un dessin de Reiser nous souhaitant « bonne nuit ». Cela n’a pas l’air possible (outre des droits ?), et l’heure du jour est encore claire. Dommage.

  11. Gaz de schiste: la gestion du risque fait partie de tout projet industriel.

    La président du Medef, Laurence Parisot, a regretté mardi que le gouvernement ait fermé la porte à toute exploitation du gaz de schiste car il faut comprendre que la gestion du risque, ça fait partie de tout projet industriel.

    Quand on veut une France industrielle, il faut comprendre que la gestion du risque, ça fait partie du projet industriel, a déclaré la patronne des patrons lors de sa conférence de presse mensuelle, estimant qu’en interdisant tout, on bloque tout progrès dans la maîtrise et la gestion du risque.

    Lors de la conférence environnementale vendredi, François Hollande a annoncé que toute demande de permis soupçonné de viser le gaz de schiste serait rejetée. Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement, a argumenté le président.

    Mardi, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a précisé que les permis d’exploration d’hydrocarbures déjà accordés seraient annulés s’il apparaissait qu’ils visent en réalité les gaz de schiste.

    Je ne souhaite pas plus que la plupart des Français prendre un risque de pollution de la plus petite de nos nappes phréatiques, (…) de mini-séisme souterrain, je ne souhaite pas non plus que nos paysages s’enlaidissent, a rétorqué Mme Parisot. Mais, a-t-elle insisté: ces trois risques là sont gérables.

    Le Medef fera tout pour que les entreprises françaises qui ont des atouts de ce point de vue là puissent continuer à améliorer leur savoir-faire, leur expertise sur cette nouvelle source d’énergie, a-t-elle prévenu.

    Elle a cité les exemples de la Pologne et des Etats-Unis où, selon elle, l’exploitation des gaz de schiste et des huiles conventionnelles changent la donne notamment parce que leur coût est moindre. Nous avons du mal à comprendre pourquoi nous nous priverions d’un tel atout, s’est-elle étonnée.

    Mme Parisot a conclu son propos sur le sujet en promettant de ne pas demander l’exploitation aujourd’hui. Mais, a-t-elle plaidé, si on pouvait au moins recenser nos réserves, si on pouvait au moins en connaître l’étendue et donc mesurer l’impact économique que cela pourrait avoir.

    18 septembre 2012

  12. L’hebdomadaire français Charlie Hebdo publie des caricatures de Mahomet

    PARIS – L’hebdomadadaire satirique français Charlie Hebdo publie dans son numéro à paraître mercredi des dessins représentant le prophète Mahomet, a annoncé son directeur Charb.

    Ces dessins choqueraient ceux qui vont vouloir être choqués en lisant un journal qu’ils ne lisent jamais, a estimé son directeur, Charb, interrogé par la chaîne de télévision iTélé. Il a estimé que les dessins publiés en page intérieure et en dernière page du journal ne sont pas plus provocants que d’habitude. La liberté de la presse est-elle une provocation ? a-t-il demandé.

    18 septembre 2012

  13. Moi aussi ça m’avait échapper, comment on passe de « Femme actuelle » à « Charlie-Hebdo » ^^

    Bon un moment il faut manger Ok, je peux comprendre. Mais quôwâââ le secrétaire à une carte de presse Oo

    Mais non quoi, c’est un sésame ça??? Dans mon jeune temps, ça avait un pouvoir hypnotique sur moi la carte de presse. Bon j’ais grandit du coup; encore bieeeeeeen! Il faut lire entre les lignes, savoir que les mots changent de significations, que les journaleux ne lisent plus depuis un bail ect

    Encore bien qu’on a des blogs où les gens sont ravit qu’on reste 😉

  14. « Et n’est-il pas troublant de constater – comme je l’écrivais ici il y a quelques jours à propos de l’actuel journaliste du Monde Jean-Michel Bezat -, que l’industrie des gaz de schiste est lancée dans une lourde opération de communication ? ». Je me suis fait la même réflexion : en plus des points déjà cités plus haut, jeudi sur France Culture une chronique peu avant 18h (désolé de n’avoir retenu le nom du fou furieux) disait en conclusion que ça ne valait pas la peine de se priver de gaz de schistes au bénéfice d’un hypothétique éolien, samedi toujurs sur France Culture JM Colombani déplorait que l’on se prive de recherches pour rendre propre l’extraction de ces gaz de schistes, lundi à C dans l’air, même question ou à peu près à Claude Allègre dont on devine la réponse.
    L’exploitation stoppée, on terrorise insidieusement l’opinion en brandissant du « on ne survivra pas sans exploiter nos fantastiques ressources ».

  15. Vais me faire incendiée,

    Pétition

    « Nous estimions en effet, comme beaucoup d’éleveurs, que l’abattage sans étourdissement préalable n’était pas compatible avec les principes de l’agriculture biologique qui prônent un plus grand respect des animaux ».

    Humanologue.

    Nous estimions en effet, comme beaucoup d’humanologues, que l’abattage n’était pas compatible avec les principes de valeurs qui prônent le plus grand respect des animaux.

    Vous avez vu les commentaires?

    Non a la souffrance
    Le bien être des animaux
    Par respect des animaux
    Parce que je suis humain
    La mort sans étourdissement est une honte

    ^^

  16. Allo,

    « Un poison » : l’enquête secrète qui accuse les OGM et Monsanto
    Tumeurs, pathologies lourdes… Une enquête française menée en secret révèle une « hécatombe » parmi les rats.

    Les OGM sont « lourdement toxiques et souvent mortels pour des rats. » La communication d’un groupe de scientifiques dirigé par le Pr Gilles-Eric Seralini et un livre à paraître dans la semaine prochaine est une véritable bombe pour les multinationales telles que Monsanto.

    Les scientifiques ont souvent cultivé la discrétion. Gilles-Eric Seralini, chercheur en biologie moléculaire à l’université de Caen, a lui fait entrer son équipe en clandestinité. Leur sujet d’étude ? Le maïs transgénique. Et surtout l’impact de leur consommation sur la santé. Mails cryptés, noms de code, téléphonie interdite, acquisition d’échantillons Monsanto par voie détournée… Rien n’a été négligé pour éviter les fourches caudines des multinationales spécialisées dans le domaines des OGM, leurs lobbies et leurs armées d’avocat. Et permettre ainsi la tenue d’une enquête indépendante.

    http://www.sudouest.fr/2012/09/19/un-poison-l-enquete-secrete-qui-accuse-les-ogm-et-monsanto-825407-4696.php

    Bien a vous toussss,

  17. Tous Cobayes ?

    Date de sortie 26 septembre 2012 (1h 55min)

    Réalisé par
    Jean-Paul Jaud Avec Philippe Torreton

    Genre
    Documentaire

    Nationalité
    Français

  18. Alors, comme çà la viande tuée hallal peut être déclarée bio? et bien c’est dégueulasse; les innocents font toujours les frais !
    Viande bovine « Bio » : un label qui trahit la confiance des consommateurs.
    Malgré la crise économique, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les produits issus
    de l’Agriculture biologique, notamment la viande. Le « Bio », loin d’être une simple mode, répond
    à une attente sociétale forte dans les domaines de l’environnement et de la protection animale.
    Ainsi, le règlement européen n° 834/2007 encadrant la production biologique précise que « toute
    souffrance est réduite au minimum pendant toute la durée de vie de l’animal, y compris lors de l’abattage ».
    Pour autant, aucune exigence spécifique sur la fin de vie de l’animal n’est mentionnée dans le texte
    communautaire, contrairement aux viandes « Label Rouge » où les notices techniques nationales
    précisent les grands principes de l’opération d’abattage à respecter pour obtenir l’obtention d’un
    tel label (notamment l’amenée des animaux au poste d’étourdissement).
    Invoquant l’imprécision du texte européen, l’organisme français de certification « Ecocert » vient
    donc de délivrer le label « Agriculture Biologique » à des steaks hachés « halal », provenant de
    bovins égorgés et non insensibilisés avant la saignée. Ces steaks hachés seront commercialisés
    dans quelques jours sous la marque « Tendre France© ».
    En 2010 et 2011, l’OABA avait interpellé la FNAB (Fédération Nationale de l’Agriculture
    Biologique), l’Agence Bio et le ministère de l’Agriculture (DGPAAT) sur ce sujet. Nous estimions
    en effet, comme beaucoup d’éleveurs, que l’abattage sans étourdissement préalable n’était pas
    compatible avec les principes de l’agriculture biologique qui prônent un plus grand respect des
    animaux.
    Ni le ministère, ni la FNAB et l’Agence Bio n’avaient daigné répondre à nos courriers. Un silence
    qui trouve aujourd’hui son explication : la certification Bio admet désormais les méthodes
    d’abattage particulièrement douloureuses pour les animaux.
    « Ecocert » prend donc le risque de voir les consommateurs se détourner de la viande bovine
    « Bio », dans la mesure où ce label n’est plus synonyme de respect du bien être animal.
    Contact presse : Frédéric FREUND, Directeur de l’OABA – 01 43 79 46 46

    PS je ne me souviens plus si FNicolino en parlait dans son livre Bidoche, des modes d’abattage..

  19. Merci de ne pas confondre science et technique, même s’ils se rejoignent parfois.
    L’étude sur le OGM qui vient de sortir, c’est de la science, alors attention à ce que l’on dit.
    Sur l’arrêt des centrales, voyez ce qui se passe à Fessheim, quand les centrales financent à 50% une ville, celle-ci est pieds et points liés à celle-la. J’ai connu cela à Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme dont tous les équipements sportifs et culturels étaient financés par la mane de la central nucléaire. Voilà qui en dit long sur notre dépendance…

  20. La mairie de Paris et les grands opérateurs télécom ont annoncé hier un accord sur un projet de nouvelle charte de téléphonie mobile à Paris. Les niveaux de champs électromagnétiques maximaux à ne pas dépasser dans les appartements et les bureaux sont fixés à 5 volts par mètre ou 7 v/m avec la 4G.
    D’après les scientifiques indépendants, on commence à constater des effets sur la santé à partir de 0,6 v/m et la prudence recommanderait de ne pas dépasser 0,2 v/m, ce que préconise d’ailleurs le Conseil de l’Europe, instance bien connue pour être un repaire d’écologistes extrémistes.
    «C’est un progrès par rapport à la charte précédente» estime l’adjoint au maire de Paris chargé de la qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers, et du bureau des temps. Pour lui, la charte permet de remplir les deux objectifs que s’était fixés la Mairie: «avoir la meilleure couverture possible en matière de téléphonie mobile sur Paris et notamment pour les futurs déploiements 4G, et maintenir au plus bas possible les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques», qui baissent d’environ 20% avec la nouvelle charte. Ce projet de charte sera soumis au vote du Conseil de Paris, les 15 et 16 octobre prochains.
    De l’amiante au tabac, en passant par le bisphénolA, les Ogm, les pesticides, le DDT, le nucléaire… et les ondes de téléphonie mobile, les manipulations sont les mêmes.
    J’espère qu’un jour, ceux qui décident en notre nom, n’auront pas un enfant gravement malade de tous ces poisons, qui viendra leur demander : « Pourquoi ? Et toi, tu as fait quoi ? »
    Frédéric

  21. @luline, peux-tu être plus précise sur tes nuances concernant science et technique ? Elles se rapportent à quelle message ? Ca m’intéresse alors merci d’essayer d’aller plus loin…;-)

  22. Bio ou pas bio, j’ai arrêté de manger de la viande. Comme ça c’est vite réglé… et je ne m’en sens que mieux (dans mon corps et dans ma tête)
    Parler de bien-être animal pour des animaux qu’on envoie à l’abattoir ! Je ne savais pas que tuer pouvait faire partie du bien-être !… c’est nouveau, ça vient de sortir !

  23. A propos des abattages sans étourdissement, quelques mots.
    On peut, à son niveau individuel, arrêter ou réduire sa consommation de viande et de produits laitiers. Ce qui n’empêche absolument pas de se préoccuper des conditions de vie et d’abattage des animaux d’élevage. D’ici à ce que tout le monde soit devenu végétalien, il y a à faire de ce côté là. D’ici à ce que nous-mêmes individuellement, soyons végétaliens à 100% (et pas seulement végétariens), on peut aussi s’inquiéter du sort des animaux : Comment sont-ils traités durant leur vie ? Combien dure le transport qui les mène à l’abattoir ? Dans quelles conditions sont-ils tués ? Sur tous ces plans, il faut se questionner et progresser. Non par des mesures cosmétiques, mais par des changements radicaux qui passent aussi par une réduction drastique (et même une suppression, rêvons un peu) des élevages et des abattoirs industriels.
    Néanmoins, l’abattage sans étourdissement est une horreur innommable. Une horreur de plus à celles qui peuvent exister, certes, mais une horreur quand même à ne pas évacuer d’un trait de plume. Le fait la cautionner par un label bio me révulse. Même si je ne consomme plus de produits laitiers et quasiment plus de viande.
    Frédéric

  24. Laurent Fournier ,
    « et bien c’est un des meilleurs livres de physique que j’ai lu. Devrais-je denoncer les brillantes explications de Teller sur la relativite, sur la mecanique d’Archimede, sur Kepler, sur la mecanique quantique… comme les elucubrations de l’esprit malefique responsable de la bombe H, instrument servile de la techno-science? »

    Oh ! :ox

    Ce n’est pas à vous que l’on va apprendre que la science pure est une belle idée apparue justement au moment où science, grand capital et armée marchaient main dans la main (à l’issue de la seconde révolution industrielle), que « la fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la graine (Gandhi) » et donc que les applications sont dans la science (pure) comme les fruits sont dans la graine.

    Vous pouvez lire ce que vous voudrez mais cela ne permet pas de séparer la science de ses applications.

    Pour ceux que ça intéresse, un texte très intéressant de Guillaume Carnino :
    Le mythe de la science pure

  25. C’est ce week-end la journée mondiale contre les gaz de schiste à St Cristol lèz Alès ans le Gard ?
    J’espère pouvoir y aller.

  26. ça me fait plaisir de voir cité Stéphane Foucart. Car comme bien d’autres personnes ici, j’ai appris aujourd’hui pour l’étude de Séralini, passant de site en site et trouvant les informations confuses. Heureusement, j’ai fini par lire l’article du Monde, écrit par ce Stépĥane Foucart, et enfin j’ai pu avoir une description claire du protocole (avec les groupes utilisés, par exemple). Et j’ai apprécié également l’humilité du ton expliquant qu’il n’y a pas eu d’avis scientifique tiers. De la clarté, de la neutralité… c’est un journaliste que j’apprécie à nouveau !

  27. Lionel, le texte de Guillaume Carnino est tres erudit, et interessant. Mais il a beaucoup de contradictions. La premiere, la plus evidente, est la suivante:

    Carnino presente des « faits » pour en tirer une « conclusion », en s’appuyant sur la logique et la relation de causalite. Sa methode n’est pas differente en cela de la methode scientifique. Et la conclusion de Carnino, c’est que la science est une construction sociale au service des institutions qui la font, et dont la methode est de « former, en un point focal, la puissance du vrai ». La formule est jolie ! Et pas completement fausse, j’en conviens. Mais qu’en est-t-il de la methode de Carnino, si on lui applique sa propre analyse ? En quoi ne serait-elle pas au service de la forme sociale a laquelle Guillaume Carnino appartient, ou dans laquelle il s’inscrit ?

    De deux choses l’une:

    1. Soit la these de Carnino est effectivement au service d’une institution/forme sociale particuliere, et alors les « faits » qu’il raconte ne sont qu’un recit dont on ne peut tirer aucune conclusion certaine;

    2. Soit la these de Carnino est vraie mais alors il echoue a le prouver, il nous faut donc decider de le croire… ou pas.

    Pour moi, Thomas Kuhn a sur la pratique de la science une vision plus coherente que celle de Carnino. Kuhn, tout en deniant a la science le role de « religion eternelle du vrai » que certains voudraient lui donner, lui reconnait tout de meme l’aptitude a construire du sens, et montre precisement comment. (« la structure des revolutions scientifiques », 1966)

    Enfin, deuxieme contradiction, il dit que la science pure est une invention recente, et que de toute maniere elle n’existe pas. Il a raison au sens ou l’epistemologie, ou theorie de la connaissance scientifique, est une invention recente, qui a permit d’isoler le concept de science parmi les diverses formes que peut prendre la connaissance. Donc effectivement on ne parlait pas de « science pure » dans le passe. Mais il a tord de penser que la science a toujours ete de la technique au service de la domination, de la puissance et de la guerre. Je pense que l’on admettra que les methodes des Grecs de l’antiquite pour mesurer le diametre de la terre, la distance de la terre a la lune, la distance de la terre au soleil, la theorie des atomes, etc. n’ont eu aucune application, ni pratique ni militaire ni meme ideologique, pendant des millenaires. C’etait bien de la « science pure ».

    Autre exemple: La theorie des leviers d’Archimede. C’est une theorie tres interessante parceque Archimede explique les lois des leviers sans faire appel au concept de travail (ou des « travaux virtuels ») qui est le cadre conceptuel qui vient a l’esprit le plus intuitivement aujourd’hui pour se representer un levier (meme si on n’a jamais entendu parler des « travaux virtuels »), a tel point que meme un ingenieur genial comme Jacques Heyman pretend que la loi des leviers de Archimede impliquait sans le savoir le concept de travail virtuel, ceci montre qu’on peut etre un savant erudit et projeter quand meme par inadvertance ses idees sur les faits. Bref la demonstration d’Archimede n’utilise pas, pas meme de maniere implicite, la notion de travail. La chose importante a noter c’est que la demonstration n’est nullement necessaire pour faire des leviers. Les lois de proportion des leviers etaient connues avant Archimede, et ne demandent pas grand effort pour les assimiler et, en un sens, les « comprendre », si l’on entend par « comprendre » etre capable d’utiliser ces lois comme un ensemble de regles claires qui servent a resoudre des problemes pratiques. Au contraire, le raisonnement d’Archimede est suffisament complique pour que personne ne soit tente de l’appliquer a chaque fois qu’il faut resoudre un probleme de levier. Je ne crois pas qu’aucun ingenieur ne se donne la peine de se plonger dans ces details conceptuels, ni hier ni surtout aujourd’hui, ou la theorie des travaux virtuels offre un cadre bien plus facile et intuitif.

    Donc, voila la difference entre la science et la technique: L’effort considerable d’Archimede pour expliquer de maniere rationelle les leviers n’est dans la pratique d’aucune utilite pour fabriquer des leviers, et n’est d’ailleurs pas utilise.

    Cet exemple particulier illustre comment, pour reprendre le mot de Jean Dieudonne, la science est bel et bien faite, « pour l’honneur de l’esprit humain ».

  28. Premier point, Guillaume Carnino n’est pas scientifique mais historien. Il relate des faits historiques. Il ne crée pas ces « faits » par des machines avec des hypothèses, des axiomes.

    « Enfin, deuxieme contradiction, il dit que la science pure est une invention recente, et que de toute maniere elle n’existe pas. Il a raison au sens ou l’epistemologie, ou theorie de la connaissance scientifique, est une invention recente, qui a permit d’isoler le concept de science parmi les diverses formes que peut prendre la connaissance. Donc effectivement on ne parlait pas de “science pure” dans le passe. Mais il a tord de penser que la science a toujours ete de la technique au service de la domination, de la puissance et de la guerre… C’etait bien de la “science pure”.

    Laurent je crois que vous n’avez pas bien compris le propos, car c’est un joli contre sens.

    Ce qui est dit c’est que la science pure est une idée récente – comme argument – pour enfumer le bon peuple : c’est au moment où la science est le plus au service des pouvoirs militaires et économiques, par déni ou pour rationaliser (au sens de rendre conforme à sa raison, en tordant la réalité) que naît l’argument de la science pure…

  29. Lionel, l’idee que la discipline historique serait exoneree de la rigueur scientifique est pour le moins discutable ! Vous etes sur que c’est l’opinion de Carmino ?

    Ensuite, ou est mon contre-sens exactement ?

    Enfin, vous attribuez une intentionalite aux defenseurs de la « science pure » qui n’engage que vous. On peut defendre la these exactement opposee, en disant que la « science pure » est une idee recente, pour clarifier ce qu’est la science au moment meme ou la confusion s’accroit de plus en plus entre, d’une part, « comprendre » au sens d’etre capable de construire une machine et de la faire fonctionner, et d’autre part, « comprendre » au sens de clarte conceptuelle. Cette confusion est d’ailleurs defendue des le debut de son article par Carnino, car il comprend que sans cette definition tres orientee de la science son explication ne sera pas intelligible.

    Donc je persiste a dire qu’il faut juger l’idee de Carmino sur son aptitude a se justifier (ou a s’expliquer, ou a s’analyser… comme vous voudrez) elle-meme.

    Si, comme vous semblez le suggerer, la these de Carmino ne serait pas « scientifique », alors elle serait quoi ? Mythique ? Religieuse ? De quelle maniere puis-je, citoyen lambda, l’evaluer et m’en faire une opinion personelle ? Que suggerez-vous ?

  30. Laurent,
    Effectivement, elle n’est peut-être pas exonérée du peu de rigueur que la science a, mais certainement plus détachée du côté religieux qu’est devenu la science, et économique.

    Votre contre-sens est que vos propos persistent dans l’idée que la « science pure » existe et qu’elle aurait eu une quelconque utilité (pour clarifier), ce qui est l’exacte contrepied de Guillaume Carnino qui prétend que la science pure n’existe pas (voyez le titre de l’article) et qu’elle permet aux scientifiques, aux experts de tout poil de se dédouaner tout en servant les intérêts des puissants et le leur.

    C’est encore plus clair dans l’émission d’OLS (sur radio libertaire) :
    émission radio interview de Guillaume Carnino sur le livre Histoire Populaire des Science

    C’est plutôt la thèse scientifique qui est mystique et religieuse, j’ai plus tendance à croire les historiens, les sociologues et les anthropologues car ils sont beaucoup plus indépendants de l’économie et moins enclins aux réductionnismes te toute sorte.

  31. Lionel, je n’ai pas l’impression que vous lisez vraiment ce que j’ecris !

    Une these qui explicite sa methode et ses presupposes, et qui peut s’appliquer a elle-meme sans engendrer de contradiction, ne demande a personne d’adherer ou de rejeter. Il n’y a qu’a l’examiner, et chacun peut et devrait le faire.

    Vous pouvez appeler cela comme vous voulez, mais c’est la methode qu’on a traditionellement appellee « scientifique ».

    Si certains estiment qu’ils peuvent s’en passer, c’est a leurs risques et perils.

  32. Selon vous, Lionel il n’y a donc que l’économie qui peut biaiser un point de vue. Et les historiens et les sociologues ne manient donc que des « faits », et baignent dans l’objectivité et la neutralité.
    C’est tellement farcesque que je n’ai rien à ajouter. Toute discussion sérieuse est impossible à partir de bases aussi puériles.

  33. A Lionel et tous ceux, nombreux, qui critiquent la science. En résumé, que voulez-vous dire? La science, les sciences, c’est pas bien et faut pas en faire? J’avoue avoir un peu de mal à voir où ce débat mène (intéressant quand même).

  34. Laurent Fournier,

    « Une these qui explicite sa methode et ses presupposes, et qui peut s’appliquer a elle-meme sans engendrer de contradiction, ne demande a personne d’adherer ou de rejeter. Il n’y a qu’a l’examiner, et chacun peut et devrait le faire »

    Et c’est là que se situe une grosse partie du scientisme et du réductionnisme, puisque l’on oublie que les présupposés sont faux et ne correspond en rien de réel : ex absence de frottements, focalisation sur une partie de l’élément examiné, interaction avec l’expérimentateur, soit un cerle (qui n’existe pas dans la nature), une ligne droite, et j’en passe…

    Penser que la règle résultat est vrai, et pire qu’il s’applique au réel et aux vies c’est du scientisme.

    Valérie,
    Vous déformez mes propos, mais effectivement, au revoir allez discuter dans la cour des grands, vous qui aviez compris ex nihilo la wertkritik (ou la théorie de la valeur) sans jamais y avoir pensé.

    Azrael,
    Ce que je veux dire c’est que c’est un réductionnisme majeur de séparer la science de ses applications et que la science est devenue la nouvelle religion et l’outil pour la caste des scientifiques et autre ingénieurs, experts, pour leur assise dans la société aux côtés des puissants, et pour déposséder les simples gens de leurs connaissances.

    Chacun étant un chasseur de dogme,d’obscurantistes, se mettant en scène et se représentant comme au temps de l’Inquisition, portant seul la flamme de la Vérité en disant …et pourtant elle tourne !
    Sans jamais voir que si deux scientifiques ne sont pas d’accord et qu’il disent tous les deux la vérité c’est certainement qu’il y a un problème et que c’est peut-être eux les nouveaux obscurantistes.

    L’un des bons moyens pour savoir quelle est la religion de sociétés et le degré de croyance est de demander aux gens qui la peuplent, qu’est-ce qui va vous (ou nous) sauver ?
    La réponse est « La science » 9 fois sur 10.
    Avant c’était Dieu, avant les Ours, etc.

  35. Decidemment, Lionel vous me faites reflechir !

    La critique sociologique de la science revient tellement souvent que vous m’avez incite a y reflechir un peu plus. Ca semble logique mais en premiere analyse ca ne semble pas verifie par les faits. Les scientifiques, en tant que personnes, n’ont probablement pas l’influence (nefaste ou benefique) que certains leur pretent.

    Combien de chefs d’etat ont une formation scientifique ou technique ? Vous aurez du mal a en trouver ! Sans chercher, je n’en connais que deux: Mahmoud Ahmadinejad (logistique) et Ehud Barak (ingenieur). Il y en a surement quelques autres, mais c’est une rarete. Raymond Poincare l’avocat est devenu notre President, son cousin Henri Poincare matheux est reste a faire de la science… C’est assez typique. Le cas Allegre n’est pas typique mais on n’a pas l’impression qu’il laissera un souvenir imperissable, ni dans la politique ni dans la science !

    Vous me direz, les politiques ca fait longtemps qu’ils ne sont que la facade de l’empire financialo-militaro-industriel… D’accord, alors quelle est la formation des gens qui dirigent la finance et l’industrie mondiale ? Ils ont presque toujours eu une formation dans les humanites, l’economie, le juridique, les sciences humaines.

    Il y a bien Bill Gates, Steve Jobs, les fondateurs de Google, qui ont eu une formation technique de base, mais personne ne dira que ce sont des scientifiques !

    Par contraste, regardez les noms connus de la lutte anti-nucleaire depuis 1960 a nos jours: les scientifiques, de Jean Rostand aux Belbeoch, sont enormement sur-representes par rapport aux autres disciplines. Pareil sur la lutte contre les OGM ou les pionniers de l’agriculture biologique (Albert Howard, Raoul Lemaire, Masanobu Fukuoka…)

    J’ai l’impression que les scientifiques sont sur-representes dans le mouvement ecologique. Peut-etre bien que faire de la science met en contact etroit avec la realite !

  36. @Michel, tu parles de la campagne Oxfam, quest’ce que c’est? je n’arrête pas de voir des bannières publicitaires sur les sites que j’ai l’habitude de visiter justement d’Oxfam. Tu peux m’en dire plus?
    @Azrael: Sache juste qu’il n’existe aucune question à laquelle la science ne répond pas.

  37. Lionel,

    le reductionnisme ce n’est pas dire :

    « Nous negligeons le frottement pour simplifier les equations car l’erreur resultante est inferieure a la precision de la mesure »,

    c’est de dire : « Le frottement n’existe pas ».

    L’habilete du scientifique c’est de choisir le bon niveau entre trop de particularisme, trop de details, et trop de generalite, trop d’abstraction.

    Trop d’abstraction et on tombe dans la tautologie, trop peu d’abstraction et on ne sait plus ce qu’on veut montrer, on se perd dans la nomenclature, dans l’informe.

    Le reductionnisme c’est ignorer le reel par amour excessif de l’abstrait. Ce n’est d’ailleurs pas exclusif a la science !

  38. Lionel, merci de votre réponse, mais en pratique ça donne quoi? Se détourner du travail de tous les scientifiques? Ranger dans la même case toutes les pratiques de la science, et dans une autre tous les sujets sur lesquels des scientifiques peuvent se pencher?
    Je n’écris pas tout cela parce que je condamne votre vision critique entièrement. Il est évidemment important de critiquer la science, les sciences, les différentes pratiques scientifiques, les scientifiques, ce que vous voulez, oui. Mais où vos propos conduisent-ils de manière concrète ? Je veux dire, s’ils vont plus loin que le simple et indispensable regard critique et le refus, tout aussi indispensable, d’une vision naïve des choses.

  39. Laurent,
    On va arrêter là car cela me fait quelque chose (sincèrement) de ne pas être d’accord avec vous alors que je partage nombre d’analyses et j’apprécie vos interventions comme celles de Frédéric.

    Vous me semblez très optimiste avec la science, je ne vais pas dire béat, mais sachez que j’ai une formation scientifique mais j’ai perdu la foi et je suis devenu athée.

    :o)

    bon alors y’aura du monde à St Cristol lèz Alès contre les Gaz de Schiste demain ?

  40. Lionel, moi aussi j’aime bien ce que vous ecrivez et j’y apprends des choses. Faut pas prendre les choses trop personellement, un echange ca permet parfois de voir les choses sous un angle legerement different. La critique de la science est surement utile mais il ne faut pas aller jusqu’a l’abandonner sinon on se jette pieds et poings lies dans la gueule du loup ! Ce qui m’ennuie c’est cette alliance objective entre d’une part la techno-science qui dit qu’il n’y a rien a comprendre au-dela du « faire », pour laquelle le but supreme est d’imiter l’univers avec une machine, et d’autre part une critique venue des sciences sociales (Latour, etc. et apparement aussi Carnino) qui, prenant ce developement moderne comme son axiome en conclu que la science n’existe tout simplement pas, n’a jamais existe, et est impossible.

  41. @Aurélie
    Il y a au contraire beaucoup de questions auxquelles la science n’apporte pas de réponse. Soit parce que la science n’a pas assez avancé sur ce sujet (par exemple : comment la vie est-elle précisément apparue sur Terre, ou dans quelles conditions peut-elle apparaître ?), soit parce que la question est en dehors de son champ de compétence (l’existence de Dieu en est un exemple évident).
    Et quand la science apporte une réponse, celle-ci est considérée en général « jusqu’à preuve du contraire », parce qu’une avancée complémentaire va tôt ou tard chambouler cette version des faits. A la marge toutefois, quand Einstein a rendu Newton obsolète, les pommes n’ont pas cessé de tomber par terre !

  42. Je trouve qu’il y en a beaucoup qui règlent leur compte avec leur prof de math ou de physique chimie.

    Le propre du scientifique est de douter, y compris de ses connaissances et de son expérimentation. Alors que le scientiste a des certitudes.
    Pour cela l’article d’Alberganti et Nau ne me choque pas, ce sont juste les interrogations de deux personnes sur les méthodes de prises de décisions des hommes de pouvoir et de leur attitude envers la science.

    Que dire à l’inverse d’une phrase comme : « pointant des problèmes bien réels, touchant au paysage, à l’eau, au climat ».

    Passons sur « paysage et l’eau » (encore que …), et analysons le « climat ».
    La production de gaz de schiste en soi n’a que peu d’influence sur le climat. C’est la consommation qui agit. Or, si l’on se contente d’interdire la production tout en favorisant la consommation comme le fait le gouvernement actuel, il est clair qu’il vaut mieux, pour le climat, produire du gaz de schiste à Montélimar qu’importer du gaz, dit « conventionnel », du Kazakhstan ou de Sibérie.

    Le mieux serait bien sûr d’arrêter de fabriquer des bagnoles et des avions !

  43. @Armando
    Je trouve au contraire que cette article montre bien le doute scientifique.
    Nous avons une étude qui montre l’effet néfaste du cruiser.
    Certains écologistes et apiculteurs n’ont jamais eu le moindre doute à ce sujet. Il n’ont pas attendu la preuve scientifique pour le savoir, et toute preuve scientifique du contraire n’aurait sans doute pas ébranlé leur certitude, puisque toute étude scientifique n’ayant pas les réponses voulues est forcément fausse.
    D’autres scientifiques commentent cette étude et posent un doute. Sur lequel une réponse est apportée.
    Qui ne doute pas ? Les journalistes, qui considère que le doute en question est une affirmation du contraire…

    Bref, il y en a qui ne doutent de rien… 😉

  44. Non contents de faire le panégyrique du gaz de schiste, du nucléaire et du bisphénol, les braves Alberganti et Nau s’attaquent aussi aux conclusions de l’étude du Pr Séralini sur les OGM. Tant qu’à faire, autant être exhaustifs. J’espère pour eux que ces messaieurs sont bien payés par leurs commandiataires et qu’il n’ont pas de descendance.

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