Sur la pointe des pieds

Je m’esquive, je me sauve, je disparais dans la nature. Ne comptez donc pas sur moi au cours des prochains jours, car je regarderai le ciel, en plein jour comme au milieu de la nuit. Je rejoins le monde enchanté où les animaux mènent leur vie sans que nous en ayons seulement conscience. Il y a deux jours, j’ai mangé avec Vincent Munier, un exceptionnel photographe dont je vous ai déjà parlé (c’est ici). Et nous avons parlé, entre autres choses, de la nuit, ce nouveau monde perpétuel.

La nuit. Cette nuit qui me lavera un peu de toutes ces misères accumulées. Je ne vous embêterai donc pas en vous parlant du sort inouï fait aux orangs-outans sur l’autel des biocarburants. Je ne vous dirai pas le temps passé à les admirer dans leur vilaine cage du Jardin des Plantes de Paris. Et vous n’aurez pas droit au pleur qui me vient quand je songe aux éléphants du parc des Virunga, en République démocratique du Congo, ce pays martyr de la folie humaine.

Au fond, je vous envie. Vous aurez la paix. Et moi aussi, avec un peu et même beaucoup de chance. On se retrouve mercredi prochain, si vous êtes toujours là.

2 réflexions sur « Sur la pointe des pieds »

  1. C’est vrai? De vraies nuits ? D’encre de chine? Avec des etoiles vraies, en chair et en os, qu’on peut montrer a nos enfants – histoire de leur raconter que nous en sommes de la poussiere? Rends moi service alors, Fabrice, et dessine leur un orang-outan (aux etoiles)…

  2. ouiiiiiiiiiii ! les nuits sont très belles en ce moments . ballet de chauve-souris, chouettes, crissements de hérissons et nostalgie crapautesque ! vas-y bon sang ! et profites de ce magnifique mois de Mai

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