Rachida Dati la barbare (et ses chers amis)

Vous savez quoi ? La gerbe. On appelle cela vulgairement et justement la gerbe. Quand les aliments mal digérés remontent irrépressiblement et que tout finit à vos pieds. J’y suis, exactement. L’accouchement de Rachida Dati n’a rien à voir avec la crise écologique ? Il me semble que si. Je suis sûr que oui, à la réflexion.

Donc, la dame accouche par césarienne, selon un plan média particulièrement affûté. Et après cinq jours, laisse sa petite à une domestique – je doute qu’il faille écrire un – et puis s’en va comme si de rien assister au Conseil des ministres. Après avoir déclaré au journal Le Parisien : « Je reviens, mais avec pour moi une priorité qui est aussi ma fille ».

Je crois qu’il n’est pas injuste de souligner l’inventivité de madame Dati dans le domaine de la rhétorique. Paraissant dire quelque chose, elle nous livre son contraire en une seule et même phrase. Car qu’est-ce qu’une priorité ? Justement ce qui passe en premier. Or la ministre évoque deux priorités, sa charge et sa fille. Cette dernière, notez avec moi est “aussi” une priorité. Donc une affaire seconde.

J’ajouterais de manière peut-être injuste : seconde et infime. Voilà une femme de 43 ans qui donne naissance à une minuscule mouflette qui n’a rien demandé et commence pourtant sa vie avec le poids sur elle des pages les plus noires de Balzac. Nous sommes dans La Comédie humaine, pour sûr. Vautrin, alias l’abbé Herrera, rôde dans les parages de ce qui se transformera, tôt ou tard, en drame. Imaginez seulement, dans quinze ans, la petite Zohra découvrant par la lecture de la presse de ces jours les conditions folles de sa naissance. La question du père, dont tout porte à croire qu’elle n’est, pour madame Dati, qu’une affaire de pouvoir parmi d’autres. Imaginez.

Au-delà, cette fuite hors de la maternité – dans tous les sens du terme – est la négation même de la vie, du lien, du bébé, de la mère. Du corps des deux – pensez à ce qu’est une césarienne -, de cette relation qui ne se fera pas. Elle est la proclamation provocatrice de l’individu, qui aurait donc tous les droits. Dont celui de rembarrer l’histoire de l’espèce, l’amour pour ses petits, les règles sociales les plus élémentaires. Madame Dati est une barbare. Et il est donc logique qu’elle se trouve en poste dans un gouvernement barbare désigné par un chef barbare, inculte, insignifiant et pourtant puissant, monsieur Sarkozy.

On ne peut rien attendre de gens qui, comme eux, ne considèrent que l’instant, la microseconde, la parade, le reflet dans le miroir, le téléphone portable allumé en toute occasion, même au cours d’une audience papale (ce fut le cas pour notre président l’an passé). Je me souviendrai longtemps de la petite histoire suivante : il y a dix-huit mois, quand Cécilia s’appelait encore Sarkozy, madame Dati trompettait dans tout Paris que la femme du président était sa « soeur ». Avant de la jeter aux chiens dès que le maître courut à d’autres fantaisies.

Je plains de toute mon âme la petite Zohra. Je lui souhaite le meilleur, tout en craignant le pire. Le rapport de tout cela avec la crise écologique ? Mais voyons, vous le savez tout comme moi. Pour affronter l’incroyable destruction de la vie sur terre, il faut tresser sans relâche. Entre individus, tribus, peuples et sociétés. Il faut du temps, de l’altruisme, de l’amour, de la tendresse, de l’attention, de la réflexion, il y faut, il y faudra, il y faudrait tout le génie de l’homme, et davantage encore. Les tristes sires qui règnent sur notre monde malade n’ont pas cela en rayon. Tout ce qu’ils ont à nous offrir, c’est eux. I don’t buy it. Et je les maudis.

PS : Madame Dati est une grande amie de notre sous-ministre à l’Écologie, madame Kosciusko-Morizet, celle qui fait des bises à Bové, lequel le lui rend bien. Extrait d’un article récent du journal Le Monde : « C’est l’acte de naissance du « G2 ». Cette appellation a surgi lors d’un entretien croisé donné par les deux femmes au quotidien Sud-Ouest à la faveur de l’université d’été des jeunes UMP à Royan, à la fin de l’été. Au journaliste qui leur demandait si elles n’étaient pas déçues de ne pas appartenir au « G7 » qui réunit chaque semaine sept ministres autour de Nicolas Sarkozy, les deux femmes ont répondu en substance : « On s’en moque, nous on fait notre G2 ! » Dont acte. Une fois par mois, les deux femmes partent ensemble pour une demi-journée « sur le terrain » à la rencontre de leurs électeurs ». Tellement chou.

40 réflexions sur « Rachida Dati la barbare (et ses chers amis) »

  1. Raton a peut-être l’esprit tordu mais il voit dans les propos d’Elisabeth Badinter (répondant à Isabelle Saporta du journal Marianne)une grande communauté d’esprit avec Rachida Dati…

    Elisabeth Badinter: «On retourne un siècle en arrière»
    Marianne: Pourquoi de plus en plus de jeunes femmes abandonnent-elles leur travail dès qu’elles deviennent mères?
    Elisabeth Badinter: Dans les années 90, il y a eu un retour en force du discours de certains pédopsychiatres affirmant que le placement en crèche d’enfants «trop jeunes» était nuisible à leur développement. Dans le même temps, l’OMS et l’Unesco ont pris conjointement la décision de promouvoir l’allaitement. S’est ensuivie une pression incroyable exercée sur les jeunes mères pour qu’elles allaitent et restent à la maison. D’ailleurs, la critique de l’allaitement, le refus de s’y soumettre relèvent désormais de l’indicible. Comme s’il était entendu que les femmes refusant d’allaiter étaient forcément mal informées. On ne cesse d’abreuver les jeunes mères d’études scientifiques certifiant que l’allaitement les préservera du cancer du sein et de l’utérus et sera bien meilleur pour la santé de l’enfant comme pour son développement psychologique, social et intellectuel! Les résultats de ces études ne sont pas tous confirmés, mais qu’importe, ils sont répercutés par les plus hautes instances supranationales et jouissent par là même d’une crédibilité maximale.

    L’allaitement n’est-il pas la première brèche dans les acquis féministes?
    E.B.: L’allaitement, c est l’assignation à résidence des femmes. C’est un retour au début du XXe siècle et une annihilation de tous les progrès réalisés depuis quarante ans. Au nom de quoi? D’un principe moral qui veut que l’on doive tout à l’enfant. Depuis la contraception, on fait un enfant quand on le désire, mais en contrepartie on lui doit tout. Et notamment d’accepter de vivre la vie de nos grand-mères au nom de son bien-être. L’allaitement ouvre sur une obligation de se soumettre à des pressions écologiques de plus en plus fortes. Couches lavables, refus des petits pots et de tout ce qui peut faciliter la vie des jeunes mères. L’artificiel est devenu diabolique.

    Pour vous, ce discours écologique n’aurait jamais rencontré un tel succès si les femmes n’avaient pas été déçues par le monde du travail?
    E.B.: Bien entendu. C’est parce que le divorce est consommé entre l’entreprise et ses collaborateurs, et tout particulièrement entre l’entreprise et les femmes, que le discours écologique a pris une telle importance. Les femmes des années 80 avaient le sentiment que leur vie professionnelle était assurée pour peu qu’elles se démènent suffisamment. Bien entendu, cela ne les empêchait pas de buter contre le fameux plafond de verre que l’on oppose toujours à l’ascension féminine. Mais, en ce temps-là, les femmes croyaient en leur avenir professionnel. Aujourd’hui, la confiance n’existe plus. La crise économique a modifié la valeur et l’image du travail. Les jeunes générations se vivent comme «jetables».

    Mais, en adoptant le modèle de leurs grand-mères, ces jeunes femmes ne risquent-elles pas de perdre leur indépendance?
    E.B.: Aujourd’hui, un couple sur deux divorce au bout de trois ans de vie commune. Comment feront ces jeunes femmes si elles souhaitent un jour quitter un mari ou un concubin dont elles dépendent financièrement? La liberté ne se négocie pas.

    Samedi 22 Novembre 2008
    I.S.

    Source :
    http://www.marianne2.fr

  2. Je trouve que c’est vous le barbare par votre jugement d’une situation personnelle. Une femme enceinte ou une mère ne nous appartienne pas. Elle sait très bien comment mener sa vie. Les mères sont assez culpabilisées comme ceci sans qu’on en rajoute une couche. On n’aurait jamais mais oh grand jamais dit la même chose à un nouveau père. Et si elle ne désire pas donner le nom du père ou qu’elle a choisi d’avoir un enfant seule ce n’est vraiment pas mais alors pas du tout de nos affaires.
    En plus ça n’a tellement aucun rapport avec l’environnement…

  3. Ce qui est sûr, c’est qu’Elisabeth Badinter n’a pas quitter le 5ème arrondissement . parce que là où j’habite, il y a également celles dont les statistiques ne parlent jamais : les secondes, troisièmes épouses, mômes mariées de force, et les 4 pièces contenant une vingtaine de gosses de mères différentes . « ces femmes dans le vent « parlent la société sans connaître la plupart de leurs facettes .
    « Entre individus, tribus, peuples et sociétés. Il faut du temps, de l’altruisme, de l’amour, de la tendresse, de l’attention, de la réflexion, il y faut, il y faudra, il y faudrait tout le génie de l’homme, et davantage encore. « …alors changeons de dirigeants , de classes politiques .

  4.  » ces femmes dans le vent  » (la bande à badinter) parlent d’une société qu’elles ignorent . désolée, je suis fatiguée !

  5. Pour Cécile Gladel,

    Eh oui, il semble bien que l’on soit toujours le barbare de quelqu’un. J’accepte volontiers d’être le vôtre, car je ne partage pas les valeurs qui vous importent. Pour commencer, je ne parle jamais d’environnement. Jamais, jamais, jamais. Je considère pour ma part la crise écologique, qui n’a rien à voir avec ce fourre-tout servant de cache-misère à la pensée humaine. Bien entendu, je maintiens la totalité de ce que j’ai écrit. Sachez au moins que j’ai retenu ma plume. Je pense pire. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  6. @ cécile Gladel, je vous avoue qu’au tout début, j’ai ressenti la même pulsion que vous . c’est vrai qu’entant que mère , nous sommes la cible de tant de critiques, voire d’agression, que nous sommes spontanément sur la défensive . mais voyons plus loin , voulez-vous ?. Si vous travaillez, avez vous déjà , en tant que mère, essayé d’obtenir un congé lors de la maladie d’un de vos enfants ? Croyez vous que la publicité faite par madame Dati à la maternité va encourager les chefs d’entreprise à davantage de flexibilité ? je me suis faite agressée une fois par des jeunes , j’étais enceinte . Il existe un rejet tellement fort à l’heure actuelle de la mère , de la part même d’enfants . Comment expliquez vous ce phénomène , qui est de société car assez fréquent ? Quand au père, c’est bien simple, il n’a pas de place dans ce monde français du toujours plus . garder son enfant malade ? assister à son anniversaire plutôt qu’à une réunion ? enfin, avoir la possibilité de la garde après divorce ? Science fiction . Il est dépossédé de son rôle, ce qui l’arrange ou le désespère . les familles mono-parentales reçoivent la majorité des aides des associations caritatives, les enfants laissés à eux-même font leurs propres lois, avec toute l’intransigeance de leurs âges, plutôt agressive . les plus grands travaillent ou volent après le collège pour aider maman . venez vous ballader aux restos du coeur , dans les maisons de quartier, ect . Quand nous parlons de liberté de la femme, ne soyons pas dupe . Et cessons d’oublier qu’il faut être deux pour faire un enfant . les gosses, eux, s’en souviennent .

  7. J’ai eu la même réaction en apprenant que Rachida Dati reprenait le travail 5 jours après. Il est évident que sa fille ne sera jamais une priorité, ça n’est pas possible. Elle bénéficiera sans doute d’une excellente éducation, des meilleures écoles, etc. Mais qu’est-ce qui remplace la présence d’une mère (et d’un père) ? Rien. Et on ne guérit jamais de cela. Elle lui reprochera forcément un jour de ne lui avoir consacré « que » 5 jours de son précieux temps !

    Evidemment, ce discours peut paraître culpabilisant pour des parents, en particulier pour les mères. Mais il faut savoir ce qu’on veut, et on ne peut pas tout avoir, le beurre, l’argent du beurre et la crémière avec ! Alors venir greffer des discours soi-disant féministes et déculpabilisants… c’est trop facile. Les choses sont plus complexes. Il n’est pas question pour autant de renvoyer les femmes à la maison, mais se couper de son enfant c’est se couper de l’essence même de la vie. Du corps. De l’affectif. De notre côté animal, terrien. Prendre le temps d’aller chercher son enfant à l’école, lui montrer une recette de cuisine, ce n’est pas rien.
    Etre heureux dans son métier, ce n’est pas rien non plus. C’est complexe. Tout est affaire d’équilibre, des compromis sont nécessaires…

  8. Tout-à-fait, Bénédicte. La « liberté » de la femme, c’est un bon truc pour justifier son abandon, affectif et social.

  9. Imaginez l’idée: Rachida porte Zorah, avec elle au conseil des ministres, dans un couffin! elle l’allaite, lorsque l’enfant le demande, devant la mine attendrie de Christine Boutin, avec en off, la bonne grosse voix de pâté de Roselyne Bachelot, autour, les silencieux ministres. Une nativité de notre temps..avec les rois mages à la porte..Ah quelle image! Au loin, très, très loin, les bombes sur Gaza, et loin, loin vers ses pieds de Mater à talons, ses justiciables particuliers les prisonniers!!Au moins là on avait une super production.

  10. pour citer Ferré ; notre tête ne nous appartient plus, mais notre corps si.
    mais hélas combien d’enfants conçu dans l’amour, savons nous encore ce que le mot amour exprime ? le paraitre, le regard des autre, foutaise.
    c’est notre façon de vivre et de penser qui est à revoir, au quotidien. un temps pour chaque chose et aimer ce qui est, sans se juger sois même ni les autres.
    pour moi, un enfant à besoin des deux parents, au quotidien, pour s’épanouir. d’amour, de caresse, de presence, de compréhension, il est unique.
    j’ai une tendre pensée pour ces femmes africaines qui portent leur enfant sur le dos, toute la journée, malgré leurs activité.
    nous vivons vraiment une drôle d’époque, loin de la vie, la vraie, alors merde, en attendant que cela devienne un bon compost.

    ne formez pas de bataillons, ne prenez plus les armes, céfero n’a jamais existé.

  11. J’ai aussi été marquée par l’article de marianne et ce battage médiatique autour de la maternité de votre ministre de la justice; attention ce com va être long; mais j’ai bien des choses à dire sur le premier lien; et aussi sur la bien pensente « ligue de la leche »…

    Tous dabord il est plus qu’évident que la répartition « homme-femme » de notre société est a repenser; il y a des aquis c’est vrai, mais mis à mal, et pas terrible comme réussite dans la réalisation personnel, aussi bien pour les femmes que pour les hommes…Une majorité en tous cas!
    Cette société n’est pas adaptées aux familles, point final; le jour où les hommes aurront un congé paternité aussi long qu’un congé maternité; certaines inégalité face au travail changerront peut-être! Et dans le cas où les couples se sépares; peut-être que cette fameuse garde-alternée deviendrait moins une lutte de pouvoir; et plus un aquis pour tous…Demander à un homme de se charger complètemment d’un enfant alors que sa carrière ne lui à pas permis de créer de lien; et cette garde-alternée ne se résume plus qu’a une question de paiemment de pension alimantaire dans biens des cas…(je ne vise personne messieurs, ne vous sentez pas visez personnellement, cette situation je l’ai vécue, et je me suis bien rendue compte qu’il s’agit malheureusement d’une majorité de cas!)

    Je suis aussi une décroissante convaincue; et je vois bien autour de moi qu’une majorité de femmes se retrouvent devant la problématique des doubles journées; et que l’écologie rajoute une couche sur cet état de fait (je le répète ce n’est pas le cas de tous; il y a des familles ou le père est très actif, mais ils ne sont pas majoritaires!)
    De même que beaucoup d’hommes se sentent lésés si on parle de fémminisme; car beaucoup en ont souffert…On a donc plus le droit de remettre certains état de fait en cause…En tous cas on est difficilement entendu!

    Dans le cas de madame Datti; la première chose qui me choque moi c’est son age pour une maternité; mais c’est devenu tellement normal que ça ne se voit plus; on doit tellement démontrer qu’on est capable de s’assumé avent d’assumer une famille que l’age de la procréation recule là où cela devient dangereux pour les mères et les enfants; et la procréation assisté deviens un vrai marché; qui ne sert plus seulement qu’a aider des couples qui ont de réelle difficultés a procréer!

    Si il y avait une vraie égalité; une femmes arrivée à un haut poste n’en arriverrai là pour être obligée de démontrer qu’elle peu le faire malgré tous!

    J’en arrive donc à mon témmoignage sur ce que j’ai vécu par rapport à la « ligue de la leche »…
    J’ai une fille de six ans, lors de ma grossesse j’avais pris la décision d’allaiter mon enfant; puisque tous me poussait à croire que c’est ce qu’il y avait de mieu pour elle… Seulemment voilà; le cordon ombilical était trop court; et j’avais un enfant dans mon ventre trop proche de mon estomac; durant neuf mois je n’ai pas pu m’alimanter correctement, et cet enfant n’étais pas bien gros à l’arrivée, il a dailleur fallu provoquer l’accouchement car malgrée les contractions qui on fini par disparaitre, elle a eut de grosses difficulés a se placée comme il faut…Moi qui rêvait d’un accouchement naturelle j’ai été servie!(j’ai été accrochée durant presque 48h à une perf de péridural, et je ne l’ai pas regrettée dutout!)

    Première connerie donc, comme elle était trop petite et fluette; on ne l’a pas laissée sur mon ventre à l’arrivée comme je le souhaitais pour qu’elle trouve le chemin de la têtée, j’ai à peine entraperçu cette petite chose de 46 cm et 2kq 500…Malgré qu’elle n’ait pas pris de poids on m’a laissé sortir de la maternité; les trois première semaine que j’ai vécue avec cette enfant ont été un enfer…

    Durant quinze jours; j’étais en contact avec la ligue de la leche qui m’expliquait qu’il fallait tenir bon et que l’allaitement allais devenir aisé; en fait ma petite louloute avait des têtée trop faible, et mon lait n’est jamais monté en quantité suffisante pour la nourrir; elle dépèrrissait de jours en jours, et j’avais la poitrine en sang à force d’essayer…Malgré qu’elle commençait à perdre du poids, ni les pédiatres ni les infirmières ne pouvaient me conseiller, car aucuns ne pouvaient remettre en cause ma décision de l’allaiter…Me rendant compte que ça ne marchait pas, j’ai voulu la passée au biberrons; et là durant une semaine ça à vraimment clacher, ces personnes de la ligue se rendaient à mon domicile pour soit-disant m’aider à réussir l’impossible; et on me téléphonnait tous les jours, un vrai harcelemment, j’en ai entendu de toutes les couleur sur ma responsabilité de mère, et le papa était complètemment perdu dans tous ce qu’il entendait, tous ce qu’il assimilait c’est que je n’étais pas capable d’être une mère, et il ne me voyait plus comme une « vraie femme »…On m’a même dit(véridique) que si je donnais le biberon à ma fille elle allait devenir délinquante…Moi ce que je sais d’un allaitement réussi déjà c’est qu’il faut être au calme, et subier un harcèlement à ce moment c’est vraimment dingue!

    Comme j’étais officielemment seule responsable de cet enfant qui crevait de faim; et que le père étais perdu; j’ai pris ce bébé où on commençait à voir à travers sa peau; sous le bras pour me rendre dans une pharmacie et lui acheté de quoi lui faire un biberon; et j’ai envoyé baladé la ligue de leche qui m’ont une dernière fois traitée de mère indigne, trois jour après j’avais un bébé tous frais et tous rose, mon couple en avait pris un sérieu coup, et mon lien avec mon enfant était en lambaux tellement je m’en voulais!
    J’ai gardée du stress durant les sept premiers mois tellement j’avais peur que cela ais joué sur son dévloppemment; elle avait pris de l’avence en langage et disait des mot à 7 mois, elle à donc sortit un joli « regarde » complètement articulé devant un pédiatre qui me traitais de courge parce qu’un enfant ne dit pas de mots à 7 mois…C’est seulement là dans ce cabinet de pédiatre douteux; que je me suis sentie rassurée et que je me suis vraimment laisser allée à devenir mère!

    Je me suis bien-sûr demandée si je n’avais pas fais une dépression post-partum, mais ce n’était pas le cas, et je n’ose même pas immaginée ce qu’on fait endurée à ces pauvres femmes qui subissent ces dépressions!

    Je laisse donc mon témmoignage ici pour expliqué que l’instinc maternelle et le premier lien c’est vraimment des absurdités et du bourrage de crane; on ne nous dit pas assez que ces petits bouts ont beaucoup de ressources; et que le principal c’est de construire une vraie relation aussi bien pour la mère que pour le père! Ne nous laissons pas piègè par des choix, qui parfois ne sont pas cohérants, malgré le bon vouloir!

  12. Bien sûr que l’accouchement de Rachida Dati a quelque chose à voir avec la crise écologique. D’ailleurs maintenant j’en suis encore plus convaincue puisque Ségolène Royal vient de lui apporter son sontien.
    Voilà une démonstration de la surpuissance de la technologie : la césarienne, les médocs qui vont avec, les biberons pour la mouflette et une technicienne de l’élevage d’enfant pour s’ajuster à l’emploi du temps de la ministre (oh! pardon, « du » ministre). Où est l’humain ?
    C’est quasiment une insulte faite aux femmes qui, elles, sont obligées de recourir à la césarienne et qui ont toute leur vie le manque de ne pas pu participer en conscience au moment où elles donnent la vie.
    Effectivement la grossesse n’est pas une maladie et nos arrière grands-mères accouchaient parfois en revenant des champs. Mais il y a aussi eu depuis une attention particulière portée aux façons différentes d’accoucher dans le monde, c’est-à-dire à la culture de l’accouchement. Certaines façons sont barbares, d’autres en lien total avec l’humain pour la mère, l’enfant et le père. Ce sont ces dernières qui devraient nous inspirer si on veut réellement parler de progrès pour l’humanité.
    La technologie qui s’insinue de plus en plus dans les actes liés au corps, médicaux ou autres, n’est sûrement pas source de progrès pour l’humain. Le recours à la technologie -puisque nous en avons la connaissance- ne devrait être que le dernier recours et surtout il devrait avoir l’assentiment entier de la « personne ». Nous sommes totalement dépossédés des décisions concernant notre corps, sous prétexte que nous n’avons pas les compétences, dites médicales, mais de plus en plus technologiques, concernant notre état de santé.
    L’écologie, c’est aussi un mode de vie, une philosophie du rapport au corps, une écoute de notre phisiologie et de nos besoins organiques, le mental comme partie intégrante d’un corps – le tout formant la personne -.
    En tant que femme et mère de deux enfants (adultes maintenant), j’adhère totalement aux propos de Fabrice. Ne laissons pas la technologie s’insinuer comme vérité dans notre quotidien. Redevenons acteurs de notre vie et donc de toute décision à prendre pour notre corps et pour notre conscience.
    C’est en étant chacun acteur de sa vie que l’on contribue à bâtir un collectif viable pour tous.

  13. Impeccable imperméable ou comment Vidourle enfla, passa outre et se vit offrir l’éternité et la beauté sur un plateau d’argent.

    Écoute le gel
    De sa voix cristalline il chuchote à l’oreille glacée du fleuve
    Et, transparent, Vidourle écoute le seigneur
    Qui voudrait le piéger, l’abolir
    Tentant de le séduire
    Écoute le gel, il susurre et chacun de ses mots est enrobé de brume
    – Je te ferai robe de bal plus blanche et plus légère
    Que celle de l’araignée
    Je poserai des vitres claires à toutes tes fenêtres
    Et des diamants sur chaque chose
    Même tes vieilles marmites auront un air de fête
    Ton dos plat, jeune et lisse à jamais
    Tournera vers le ciel ses glorieux reflets
    Adieux rides, bulles et miasmes
    D’en haut l’oiseau visitera ta vitrine à poissons
    En louant de son chant ta beauté éternelle et figée
    Tu seras digne enfin, dompté, immobile et de loin on viendra t’admirer
    Sur toi patineront en rond
    Les petits enfants
    Mais écoute, gel, du fleuve la réplique
    Et sa dernière pique
    C’est aussi l’enfant qui lancera la pierre
    Me brisant en éclats tranchants qu’il portera innocent
    À sa bouche
    De la lèvre fendue le sang en gouttes claires
    Viendra souiller ma sombre blancheur
    Et ses larmes salées auront raison de ma rigueur
    Je ne veux pas de tes bijoux, garde ta camelote
    Répond Vidourle qui bouillonne et sanglote
    Je laisse aux berges la dentelle
    Et les jupons de demoiselle
    Et préfère garder intacte et fraîche ma vigueur
    Pour aller ferrailler, buller et mourir
    Au bout du monde, là-bas
    A la mer
    ca n’a rien à voir mais c’est bien non ? c’est sur le site http://lamerecastor.canalblog.com/
    avis aux rongeurs qui fréquentent celui-ci

  14. C’est exactement ce que tu écris, Fabrice : « Et il est donc logique qu’elle se trouve en poste dans un gouvernement barbare désigné par un chef barbare, inculte, insignifiant et pourtant puissant, monsieur Sarkozy. »
    A propos de sa « puissance » qu’il renforce chaque jour, je me demande ce que nous attendons tous (les habitants de ce pays s’il en reste) pour nous mettre à hurler toute notre énergie contre la suppression des juges d’instruction qui aura pour conséquence berlusconienne la fin du jugement des « affaires » politiques genre l’affaire ELF !
    Je me demande tous les jours si la salopards qui ont voté Sarko cherchaient VRAIMENT tout cela.
    Et pour ce qui est de sa puissance, n’oublions pas aussi qu’il va bientôt nommer (forcément dans son sérail) le patron de France Television. Berlusconi je vous dis !
    Bon courage à tous, mais chaque jour qui passe me fait peur quand je vois le gouffre qui sépare de plus en plus mes valeurs … et le pouvoir en place c’est à dire ce qu’ils font de notre monde.
    Comment faire ????
    Enfin, bien d’accord avec toi Fabrice, je n’utilise PLUS jamais depuis longtemps le terme anthropocentrique d' »environnement ». Je parle d’écologie, certes, mais surtout, de NATURE ! (et même, de « naturalité »).

  15. A P.P. : D’accord avec les dangers de cette berlusconisation même pas rampante qui ne veut ni juges gênants ni journalistes fouineurs – voir ce qui est arrivé à l’un d’entre eux du côté de la Polynésie…

  16. Là monsieur Fabrice vous faites dans la vulgarité. Ca vous branche les histoires de famille, de cul, de maternité, de père biologiques, de coucherie, d’amants des seigneurs qui nous gouvernent et de leurs valets ?
    Que cela soit lamentable pour vous l’attitude de Rachi, OK, mais y’a qu’en même pas urgence sur son cas de peu d’intérêt.
    Non ?
    Votre blog m’est pas celui de closer ni des autres merdes insipides imprimées.

    Léonard.

  17. Léonard,

    Je crois que vous projetez, comme on dit. Où avez-vous pris que je parlais de cul et de coucherie ? Je parle de naissance, d’enfant, de père, de mère et de vanité absolue. D’humanité, donc. Gageons que vous aurez mal lu.

    Bien à vous,

    Fabrice

  18. Sylviane, je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir de tels fanatiques aussi parmi ces personnes censées aider les mères et les bébés. C’est assez stupéfiant.

    Pour les femmes politiques, je propose la réduction de la grossesse à 6 mois… on pourrait aussi faire l’impasse sur parler à son enfant, l’élever correctement, gérer sa crise d’ado, etc. Trop dur pour des parents qui ont tellement mieux à faire !… 😉

  19. Une barbare, Rachida Dati? Mais non, enfin! Pour fêter la naissance de sa fille, elle a fait envoyer une peluche à chaque mère emprisonnée! C’est pas gentil?

  20. En rapport avec les voies cristallines du gel et les rivières ?, absolument !. En rapport avec ce blog ?, j’espère !. Samedi 13h30, un couple de Loutres passe devant moi et des amis, encadrant deux jeunes Loutres, apparemment nées à la fin de l’été dernier. Elles viennent de parcourir des kilomètres pour retrouver une eau vive. ( vérifié par la suite ). Je suis pris d’une intense émotion lorsque le couple se met en protection de leurs petits, nous ayant détecté, car ils sont complètement à découvert. Voilà, simplement, dix minutes de communion avec la nature. A Léonard je suis tenté de dire: qu’en pense votre disciple ?. ( ce n’est pas une provoc ! ).

  21. MOi je trouve qu’il faire attention avec les mots. Une mère ministre qui revient après un accouchement éclair est t’elle une barbare ?
    Ce mot appliqué ainsi n’est il pas diffamatoire ? Je ne suis pas pro Dati loin de là mais bon c’est sa vie privé.
    De plus en ces temps de garde vue de journaliste pour propos tenu sur le web, je trouve que vous devriez être plus prudent.

  22. Suzan,

    C’est audacieux. De votre part, je veux dire. On afficherait sur la place publique pendant des mois cet acte en effet privé au départ, mais cela ne concernerait pas le commentaire ? Hum. Puis, j’ai nommé madame Dati et ses chers amis. Je les oppose – tous – à une certaine vision de la civilisation. La mienne, en l’occurrence. Et de ce point de vue, oui, ces gens sont des barbares. Pas au sens qu’ils incarneraient la soif du massacre tous azimuts. Mais pour la raison qu’ils représentent, à mes yeux du moins, l’inexorable décadence de valeurs morales que je juge élémentaires.
    Enfin, croyez-vous qu’on puisse mener la planète vers un ailleurs sans critiquer, durement parfois, ceux qui nous mènent si près du précipice ? C’est une question, pas une réponse.

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  23. ce que je veux dire c’est qu’une femme qui fait profession de vie publique quand elle est enceinte ça se voit. Pas besoin de faire de la pub, le ventre grossit et les commentaires enflent !
    Après les valeurs morales… Celles de Dati ne sont pas les miennes c’est certain. Mais réfléchissez. N’est ce pas aussi barbare de mettre un enfant à la crèche à trois mois et de retourner travailler ? Ca l’est moins parce que c’est légal ? Moi je ne crois pas. Tout simplement nous sommes tellement habitués à accepter les règles que nous ne les critiquons pas plus que ça. Par contre quand cette femme ministre là, pousse le bouchon à l’extreme alors, vous criez à la barbarie. La société dans son ensemble est barbare avec les femmes, les enfants les hommes aussi.
    Rien d’audacieux dans tout cela, simplement une certaine façon de réfléchir autrement et comme vous dites de voir la même chose d’une autre façon.

  24. @ marie, ouais, ouais, le clip illustre parfaitement les personnages . mais j’essayais de me détendre !!!! en plus j’ai la grippe donc une humeur de cochon! a lire dans le canard enchainé aussi, « le journal de carla » , trop meugnon !
    @ Stan, heureux Stan !

  25. Benedicte j’ai bien aimé le lien que tu nous as donné la mère Castor.c’est une petite merveille de simplicité. Rien à voir avec le clip qui déchire (aux antipodes).

  26. @ marie . oui ! de simplicité et de beauté .Tu as lu garde robe? et melchior, gaspard et balthazard ? et vu ses gâteaux ? Nous gagnerions à ce que certains de ses textes soient publiés, la mère castor sait être une vraie poétesse . Comme je fais également des spectacles avec enfants , je la trouve très inspirante .

  27. Benedicte, c’est (malheureusement)moins drôle que le clip mais, si tu ne l’as lu, je te conseille //www.protection-palestine.org/spip.php?article6846

  28. ~@ marie, je n’avais pas lu cet article,merci . Mais j’ai vu la clinique bombardée aujourd’hui à Gaza, ls bâtiments de l’ONU également et le silence international religieusement appliqué, à part par la Bolivie et le Venezuela . Deux poids, deux mesures ? En tout cas, les israëliens se sont couverts de honte , et ne sont pas les seuls .

  29. Benedicte et les autres

    http://unavionpourgaza.com/

    C’est qd même désolant de devoir en arriver-là! mais où fuir où se réfugier?
    il faut (moralement)affronter cette sinistre réalité et garder le sourire, n’est-ce pas? Ils n’auront ni ma joie ni ma colère!
    Un peu de Saint-Augustin :

    L’espoir a deux filles de toute beauté : la colère et la bravoure. La colère face aux choses telles qu’elles sont, et la bravoure nécessaire pour les changer.

    Les temps sont mauvais? Soyons bons et les temps seront bons, car nous sommes le temps.

  30. Benedicte, j’espère que ta grippe va te lâcher, je crois me souvenir en effet, que le 17 janvier une action est envisagée contre le circuit de Flins? Me trompes-je?
    Sinon, c’est drôle, mais nous nous donnons rendez-vous depuis quelques temps chez Rachida..et ses barbares.

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