Pourquoi je ne voterai surtout pas pour Europe Écologie

Ne votant pas, je ne vote pas. Je sais bien que la plupart d’entre vous font leur devoir, mais il faut bien que quelqu’un tienne le rôle du voyou. C’est donc moi : je ne voterai pas, mais je ne voterai pas, surtout, pour les listes d’Europe Écologie, ce qui mérite une petite introduction. Avant de vous la livrer, j’aimerais dire que les commentateurs ont le plus souvent la mémoire qui flanche. Par extraordinaire, et par chance, ce n’est pas, pas encore mon cas.

Il me faut donc écrire que les divagations journalistiques quotidiennes sur le score possible, attendu, vraisemblable d’Europe Écologie doivent être contrebalancées. Figurez-vous qu’aux élections municipales de 1977, il y a donc 33 ans, les écologistes obtenaient déjà 8,4 % des voix dans les villes de plus de 9 000 habitants (16 millions d’électeurs inscrits dans cette catégorie cette année-là). Brice Lalonde parvenait à 13,86 % dans le 5ème arrondissement de Paris et Antoine Waechter – l’insubmersible – à 13,09 % à Mulhouse. En 1988, aux présidentielles, le même Waechter obtenait 3,88 % des voix, et en 1989, aux élections européennes, 10,59 % des voix. Dominique Voynet n’a rassemblé que 1,57 % des suffrages aux dernières présidentielles de 2007, et Daniel Cohn-Bendit, aux européennes de 1999, présentées comme un triomphe, 9,72 %. Aux régionales de 1992, dernier exemple qui me vient, l’ensemble Verts et Génération Écologie a dépassé les 14 %. Ma conclusion n’étonnera guère : ça va, ça vient. Entre René Dumont – 1,32 % des voix en 1974 – et Dominique Voynet en 2007, quel beau chemin parcouru, non ? René Dumont, qui ne mâchait pas ses mots, osait alors expliquer face aux caméras ce qui demeure pour moi une évidence : « La voiture, ça pue, ça pollue et ça rend con ».

Je n’insiste pas davantage. L’histoire, cette marâtre du rêve, est là pour nous ramener aux réalités. Les écologistes officiels ne gagnent pas de voix, et chemin faisant, ne racontent plus que des fadaises acceptables par le système dont ils vivent, plutôt bien. Je ne déteste pas les Verts ni Europe Écologie. J’ai connu, je connais encore nombre de valeureux qui sont à bord de l’attelage. Des amis comme François Veillerette ou Jean-Paul Besset en sont. Des cœurs purs, comme Jean-François Caron ou Thierry Grosjean, y croient encore et toujours. Aussi bien, le débat n’oppose certes pas des « fondamentalistes » dans mon genre et des « pragmatiques » comme Cohn-Bendit. Le débat oppose ceux qui croient à la réalité implacable d’une crise écologique planétaire désormais dévastatrice, et ceux qui pensent à autre chose, parfois seulement à eux-mêmes.

Je ne voterai surtout pas pour Europe Écologie, parce ces messieurs et dames ont le devoir sacré, sur le papier hélas, d’aider ce pays à trouver une voie neuve. Les autres partis m’indiffèrent davantage, car eux au moins ne font pas semblant. Les autres se foutent royalement de ce qui se passe au Sud, sous le niveau des mers, au milieu des forêts tropicales, chez les orangs-outans et les tigres. Les écologistes officiels, eux, parlent chaque matin de la fin programmée du monde, puis repartent siéger, qui au Conseil régional, qui en mairie, qui au Parlement européen. Cela n’arrive même pas à me choquer, car j’ai déjà écrit maintes fois que ce mouvement, queue de comète de mai 1968, attaché à des valeurs aujourd’hui perverses, comme l’hédonisme ou l’individualisme, ne peut pas rompre. Il ne dispose pas du cadre intellectuel et moral qui lui permettrait, au moins, de tracer des lignes, et d’entraîner ailleurs que dans de nouvelles impasses.

Ce mouvement est mort alors qu’il se croit vivant, incarnant l’avenir en marche. Il est mort pour la raison qu’il ne sait ni penser, ni dire. Dans ces conditions, comment pourrait-il agir ? Le bricolage ridicule de ces élections régionales – ici un Philippe Meirieu ou une Laurence Vichnievsky, là un Robert Lion – masque le vide. Et quel que soit le résultat de ce dimanche, le vide demeurera. Des gens qui proclament chaque matin l’urgence se montrent définitivement incapables de rendre compte des quarante années passées de leur propre mouvement. Qu’il ait échoué – comme nous tous – crève les yeux. Mais le reconnaître obligerait à secouer pour de bon l’édifice, qui convient encore à trop de gens, trop d’ego, trop d’appétits personnels. On ne le fera donc pas. Ce que Cohn-Bendit et ses amis réclament, c’est quarante ans de plus. Pour encore, et toujours, faire la même chose. Mais moi, voyez-vous, je crois à ce que j’écris. Et je sais, oui je sais, que le temps nous est réellement compté. Je ne cours donc pas le moindre risque de me déplacer dimanche.

145 réflexions sur « Pourquoi je ne voterai surtout pas pour Europe Écologie »

  1. Pour ma part, je pratiquerai l’abstentionnisme civique, à savoir le « vote blanc », même s’il n’est pas reconnu en France (le 30 janvier 2003, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi n° 1459 (2002-2003) tendant à la reconnaissance du vote blanc aux élections. Mais ce texte n’a pas été examiné par le Sénat). Je suis au regret, cher Fabrice, de partager ton opinion sur la baudruche « Europe Ecologie ».

  2. Bien que je ne vote plus depuis un certain temps, il me semble qu’en regard du pourcentage des voix, il soit nécessaire de considérer le nombre des suffrages obtenus par un parti d’une élection à l’autre. Car, celui-ci peut, selon l’abstention,progresser en pourcentage tout en perdant des voix (ou l’inverse).

  3. Fabrice
    Cela fait maintenant plus d’un an que je consulte votre blog, mais c’est la première fois que j’interviens.
    Tout d’abord merci pour toutes ces informations, ces coups de gueules, …
    Néanmoins, je ne suis pas du tout d’accord à propos des élections ou de la politique.
    S’abstenir, c’est faire le jeu du pouvoir en place, en l’occurrence l’UMP.
    Parmi les candidats, il y en a quand même qui sont sincères et qui veulent vraiment changer le système actuel. Je pense par exemple au Parti de Gauche (voir les sites de Corinne Morel-Darleux, Martine Billard ou François Longerinas)ou encore aux Alternatifs ou au M’PEP. Avez-vous lu leurs propositions en matière d’agriculture ?
    Il ne faut négliger aucun moyen pour exprimer notre mécontentement. Une nette opposition à la politique actuelle ne peut que renforcer la détermination des gens à se bouger.
    En ne votant pas et en incitant vos lecteurs à ne pas voter, vous faites le jeu des dirigeants actuels et allez contre ceux qui souhaitent véritablement le changement.
    Alors puisque le temps nous est compté, mettons toutes les chances de notre côté ; VOTEZ, VOTEZ Front de Gauche, NPA, ou Europe Ecologie, mais VOTEZ !

  4. Moi pas voter aussi. Trop clair les programmes : on continue comme avant, y ‘a juste une crise financière à régler. Pour le reste on verra plus tard comme le dit le pseudo scientifique Allègre( je suis effrayé par la bêtise, la médiocrité de ses propos, son arrogance et surtout sa malhonnêteté intellectuelle)alias le mammouth.
    Quant à Cohn bendit c’est vraiment un super politique. Les bancs de Bruxelle sied bien à son surpoids.
    réflexion ce matin à 6HOO écoutant la radio sur l’augmentation des acouphènes chez les 12-25 ans(40 % d’entre eux seraient atteints): merci les vendeurs de balladeurs qui permettent ainsi d’accroître l’activité médicale des pays(médecins spécialistes de l’oreille interne)des labos(gouttes et produit d’atténuàtion de la nuisance sonore, anti-depresseurs, etc..) appareils médicaux d’exploration et le déficit de la sécu.
    Merci car gràce à eux le PIB s’accroît.
    C’est madame Lagarde qui est contente.

  5. J’ai pris le temps de vous lire toutes et tous sur cet échange.
    En tant qu’animal social, je dirais que l’humain que je suis, s’épanouit dans le social, donc j’aimerai avoir les moyens de le vivre pleinement ce potentiel social sans lequel je ne suis qu’un « Vicomte pourfendu » (Italo Calvino).

    Encore une fois on est invité à voter, cette fois, une petite dernière fois pour les régionales.
    Ben, voui ! là haut ils ont décidé de changer leurs règles du jeux pour 2014. Est-ce que la démocratie va s’en trouver élevée ? Hum, je n’ai pas l’impression.

    Hum, votez ! j’aime ça, et .. j’aime pas ça.

    J’aime ça, parce que j’ai l’impression de faire mon devoir. Peut-être le connaissez-vous ce sentiment de culpabilité qui traîne de derrière nos fagots d’éducations nationales, qui apparaît lorsqu’on se dit qu’on se doit de le faire au moins au regard de ceux sur terre qui n’ont pas ce droit et aussi le refrain du respect … en tant qu’héritier .. patati patata.

    Et … J’aime pas ça, parce que je dois voter pour un parti politique,
    et ça, j’aime de moins en moins l’idée des partis politiques. Et oui, car les partis, comme le dit ce nom commun, divise, en multipliant les choix.

    Nos oligarques ont bien essayé pourtant de nous faire avaler la pilule des 2 parties uniques avec « la fabrique du consentement », mais … y a de la scission dans l’air face aux problèmes en tout genre qui vont grandissant qui décrédibilisent les oligarques au pouvoir.

    Comme beaucoup, je me pose la question :

    A-t-on vraiment besoin d’eux ?

    dans le niveau actuel de démocratie, oui.
    Car nous sommes en démocratie représentative, quelque fois un peu participative, pour désamorcer d’éventuelles tensions sociales des quartiers des villes.
    Pour cela, c’est pas mal efficace le parti. Ils parviennent à canaliser les aspirations sociales vers des sphères de prises de décisions où les conflits et affrontements se déroulent dans arènes très policées, où ils ne risquent pas d’y avoir de révolution, grâce à la vitesse du temps perdus du fait du résultat de leurs conflits partisans.

    Mais, a-t-on besoin d’eux ?
    Dans un niveau de démocratie plus élevée ? NON.
    Ils disparaissent de fait. Organiser une démocratie directe participative, voir mieux, co-constructive, et là tout à coup, la population n’est plus diviser en droite/gauche et centre, stratégie du : « zy va que j’t’embrouille ».

    C’est ce j’ai pu observer dans la Commune de Vandoncourt qui depuis 40 ans pratique la démocratie directe co-constructive. Il n’y as pas de parti. Il y a une équipe municipale est 8 commissions d’habitants avec près de 30% de la population en âge de participer qui co-construisent les projets.
    Est-ce pour autant que les Damas (habitant de Vandoncourt) sont ni de droite ni de gauche ? Et bien si. Lorsqu’est organisé un suffrage pour diviser les gens et bien, ces mêmes habitants s’expriment dans les mêmes proportions que tous les français.

    Y a-t-il de futur élus qui se présente avec l’idée de promouvoir cette idée géniale :

    la démocratie directe ?

    De la nourriture saine abordable ? Des isolants écologiques pour faire baisser les factures de chauffage ?
    Que les communes dans un premier temps deviennent des démocraties directes, je suis persuadé que l’éducation entre nous permettra de réelles avancées dans ce sens.

    Tant qu’on votera dans un système de démocratie de représentation, je ne peux que m’attendre à la division et aux conflits des classes sociales.

    En bref, tant que les élus locaux etc. garderont l’exercice du pouvoir les résolutions aux divers problèmes sociaux, environnementaux et économiques n’avanceront pas assez vite… pour les plus pauvres et la Vie, sous toutes ses formes, en générale.
    Les plus riches se croient à l’abri, mais n’y échapperont pas non plus. La dernière tempête dans le sud ouest ne les a pas épargné.
    Mais demain ils seront un peut moins riche. Les plus pauvres, eux, sans rien.
    Mais nous y perdrons collectivement notre âme, adolescent que nous sommes, à ne pas avoir respecter le monde de nos enfants.

    Perso j’irai voter comme d’hab depuis quelques années : « Blanc ».

  6. José,

    « Parmi les candidats, il y en a quand même qui sont sincères et qui veulent vraiment changer le système actuel. »
    C’est sûr. Mais s’ils changent un jour quelque chose, ce sera en dehors des assemblées élues. Au dedans, on ne peut rien changer de sérieux, on ne veut d’ailleurs pas le faire car, en vérité, elles ne sont pas faites pour ça. Qui s’y frotte, s’il est sincère, le découvre et Schwarzenberg est resté quarante-huit heures. Davantage et il se trahissait.

    Pour ma part, je ne veux pas d’un système où l’on me demande de choisir qui décidera de MA vie à MA place, qui me demande de choisir mon maître.

    « Les vaches, les moutons, les oies, les dindons
    S’foutent un peu qu’leur gardeux ait nom Paul ou nom Pierre
    Qu’il soit noir comme une taupe ou rouquin comme carotte
    […]
    Mais les pauv’s électeurs sont pas des bêtes comme d’aut’es
    Quand l’temps est à l’orage et l’vent à la révolte… !
    … Ils votent… »

    Gaston Couté

  7. Voter blanc ne sert à rien.
    Il faut soit voter, soit rester planté et attendre la rupture…(soit les 2…)

    Oui, l’idée de rompre, c’est bien. Mais qui va seulement le faire. Qui va bouger son petit doigt pour montrer la voie de la rupture…???

    Hein, qui ? Dans notre société bien grasse ? Je ne vois pas de doigts levés… !!

    La seule possibilité qu’il reste c’est de voter pour un courant qui soit le plus proche de la protection de l’environnement.

    N’en déplaise à Fabrice.
    L’espoir est mince, mais il est là. Il faut changer l’état d’esprit et ça va venir. Il faut y croire.

    Rompre dans le chaos, ben….pas glop…me concernant.

    Bon week-end.

    PS : Il faut penser à élager et à acheter des semis car ça va bientôt commencer, la vraie saison…

  8. Je lis souvent vos billets, je partage quelquefois vos coups de gueule, aujourd’hui je ne suis pas d’accord. Nous avons ce droit, chèrement acquis par nos aïeux, de voter, de nous exprimer LIBREMENT même si ce droit n’apporte pas toujours ce que l’on en attend. Vous ne voulez pas voter, soit! Mais dans ce cas, je ne vous reconnais pas le droit d’inciter ceux qui votent à s’abstenir! Ne pas voter, c’est avoir peur d’aller jusqu’au bout de ses opinions! Si aucun candidat ne vous convient, faites comme Christina, ci-dessus. Votez blanc, c’est déjà s’exprimer…Et si vous attendez la fin du monde terré dans votre cave, laissez au moins à ceux qui veulent toujours se battre pour une meilleure planète le privilège de s’exprimer et d’essayer de changer les choses.

  9. Alain,

    Désolé de me montrer désagréable, mais vous déconnez. Un, où avez-vous imaginé que je serais « terré » dans quelque cave que ce soit ? Je vis, figurez-vous. Deux, où avez-vous pris que j’empêchais quiconque d’aller voter ? J’exprime un point de vue argumenté, différent du vôtre, et c’est tout. S’il faut, en face des menaces qui pèsent sur nous tous, exprimer encore et toujours des idées « acceptables », eh bien je préfère être direct : ne comptez pas sur moi.
    Fabrice Nicolino

  10. Bonjour,

    Fabrice, même si ce n’est pas là l’essentiel de votre billet, je n’ai pas bien compris le point sur « ce corniaud » de René Dumont.

    On est bien d’accord, la voiture, ça tue ? Directement sur la route. Et indirectement à cause des guerres liées au pétrole (ou aux ravages des biocarburants).

    La voiture, ça pollue. Tout au long de son cycle de vie. Quand on la fabrique, quand elle roule et quand on la recycle (ou qu’on l’élimine)

    Et la voiture, ça rend con. Moi le premier quand je suis dans un embouteillage. Pas besoin d’être au volant d’ailleurs, il suffit de dire du mal de la bagnole sur un forum pour voir aussitôt arriver une cohorte d’énervés. Bon, normalement, pas ici :o)

    René Dumont était-il un corniaud parce qu’il rappelait tout haut ces trois vérités ? Ce qui d’un point de vue électoraliste n’était, je vous l’accorde, pas très stratégique dans la société du tout automobile des années 70, mais simplement réaliste.

    Cela dit, ce n’est pas à Europe Ecologie qu’on entendra dire beaucoup de mal de la voiture…

  11. pour ma part je voterai aussi. Ne pas voter (à mon avis) c’est laisser la porte ouverte à sarko et sa bande.

  12. Fabrice

    Je vous dirai que pour moi « Europe Ecologie » représente le « moins pire » et c’est pour cela que je vais voter pour eux.

    Jean-François Caron en nord pas de calais (npdc)est un homme qui gagne à être connu, que ne veut pas « raser gratis », qui dit que les choses ne seront pas simples, ces colistiers ont des parcours intéressants comme Jean Louis Robillard qui anime un lieu d’expérimentation pour de futurs paysans en bio.

    Ce qui bouffe la démocratie c’est le tout médiatique avec des « personnages » et non plus des humains qui n’existent que par le prisme d’un écran de télé, et qui n’ont parfois pas de réalité locale, ils sont comme en suspension dans l’air au dessus de la plèbe. Parlons par exemple d’un Jacques Lang aux abonnés absents au conseil régional npdc, il n’y a quasi pas siégé.

    Nos vieilles sociétés se sont dé-démocratisées, le faible intérêt pour ces élections et bien dommage je trouve qu’il y a un essai – la décentralisation – dont nous aurions pu profiter en tant que citoyens pour décider davantage de nos affaires à une échelle qui me semble plus proche de nos réalités.

    Bien à vous.

  13. Fabrice.
    Il y a quelques mois déjà, tu m’as fait une brillante démonstration de realpolitik en me citant l’exemple du salaud de Churchil, avec lequel il ne fallait pas hésiter une seconde à s’allier pour vaincre l’ennemi commun qu’était le nazisme.
    Je l’ai beaucoup méditée, ta leçon. Même si je ne me souviens plus très bien à propos de quoi tu me la faisais.
    Je vais me permettre de te la ressortir.
    En espérant qu’elle te fasse le même effet qu’elle m’a fait alors.
    Bien à toi.

  14. l’autre jour j’avais déjà des doutes sur ce vote.
    aujourd’hui j’en ai encore. mais je voterai quand même. J’ai élimine les partis traditionnelles de toute évidence et aussi Europe écologie.Il ne reste que le parti de gauche???

    Pour la tisane c’est évident. Quelle drôle de monde.
    Bonsoir à vous

  15. Paradoxalement, dire qu’on ne vote pas, c’est encore voter. Difficile de s’échapper du Village…

    Celà dit, voter ou pas, dans ce système ou un prochain, n’est pas important puisque les idées n’y sont pas vraiment.

    Commençons par faire le plein d’idées. Sans oublier d’agir.

  16. Moi non plus je ne vote pas, surtout pour cette raison là:

    Méthode Condorcet, Paradoxe de Condorcet
    Dans de nombreux ouvrages, (Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix – Essai sur la constitution et les fonctions des assemblées provinciales – Sur les élections ), Condorcet s’intéresse à la représentativité des systèmes de vote. Il démontre que le vote à la pluralité peut très bien ne pas représenter les désirs des électeurs dès lors que le premier candidat ne récolte pas plus de la moitié des voix.
    Il propose son propre système de vote, la méthode Condorcet, dans lequel l’unique vainqueur est celui, s’il existe, qui comparé tour à tour à tous les autres candidats, s’avèrerait à chaque fois être le candidat préféré. Néanmoins, il admet que ce système est peu réalisable à grande échelle et échange une correspondance très riche avec Jean-Charles de Borda concepteur d’un autre système, la méthode Borda.
    Il met en évidence une faille dans son propre système de vote — le paradoxe de Condorcet — qui prouve l’impossibilité, dans son système, de dégager avec certitude une volonté générale à partir d’une somme de volontés individuelles. Kenneth Arrow prouvera par la suite que cette impossibilité est inhérente à tout système de vote (Théorème d’impossibilité d’Arrow)….

    On ne peut etre gouverné dans l état actuel des choses que par des personnes qui conviennent majoritairement à … personne…

  17. Pour ma part, je voterai. Je ne sais pas exactement pour qui je voterai (probablement pour Europe Ecologie – mais mon mari m’a fait judicieusement remarquer qu’il n’était inscrit nul part sur leur bulletin qu’il était en papier recyclé), je sais bien plus sûrement pour qui je ne voterai pas (UMP, PS et FN).

    Je voterai, en attendant à la fois tout et rien de ces élections.
    D’abord pour le rien : ce sont des élections régionales. Le conseil régional a la responsabilité des lycées, d’une partie des transports (en particulier les fameux TER qui sont bien plus nécessaires que le TGV pour limiter les transports routiers ô combien polluants et meurtriers), de quelques réserves et parcs naturels (ceux qualifiés de « régionaux »), et puis quelques subventions aux entreprises, aux
    formations… ça ne va pas loin ! Ce n’est pas ça qui peut changer quoi que ce soit au sort des orang-outans et des tigres, de la forêt
    tropicale, ou de quoi que ce soit à l’extérieur de la région, et même à l’intérieur, ça reste limité…

    Et pour le tout : au-delà des problèmes de TER (qu’ils promettent tous, mais certains sont plus crédibles), de subventions privilégiées pour les entreprises propres, ou de la gestion des écosystèmes fragiles (réserve de chasse ou naturelle ?), il y a un enjeu crucial
    de ces élections : une zone de bocage, une pauvre zone de bocage, ridicule par rapport à tous ces hot spot à sauvegarder si loin de ma région, insignifiante pour les Parisiens, les Bordelais, les Lyonnais et sans doute même les Vendéens. Celle-ci pourra être détruite et remplacé par du béton, pour un aéroport flambant neuf histoire d’en avoir un en plus parce qu’il y en a déjà au moins 2 dans la région sous-exploités et dont la fréquentation est en baisse, alors l’UMP et
    le PS promettent d’en mettre un de plus…
    Si eux sont élus, promis juré il n’y aura plus de haies, plus de champs et plus de vaches. Mais si on est assez nombreux pour voter pour un des autres partis, alors peut-être que le bocage de
    Notre-Dame-des-Landes sera sauvé. Voila pourquoi j’irai voter ce dimanche (mais peut-être pas le suivant)… pour rien et tout à la fois.

  18. rien à voir avec le sujet douloureux abordé, je vous envie les uns et les autres d’avoir pris votre parti de ces urnes à venir! Je reste qud à moi au milieu du gué je voudrais et je ne veux pas! cette oscillation interne est très pénible! Enfin, bref, pendant ce temps-là…voilà que se bouleverse un monde, une civilisation : Des îles grecques en échange de l’argent allemand…Voilà, ce que proposent en toute simplicité, des membres de la coalition gouvernementale d’Angela Merkel dans un contexte de forte tension entre la Grèce; » extrait du climat et des mots doux échangés: « En partant en 1945, les Allemands ont pris tout l’or de la banque de Grèce ! On ne demande pas qu’ils le rendent, mais qu’ils disent au moins merci et qu’ils cessent de parler de nos déficits. » c’est chouette! non? comme dirait Vialatte: c ainsi qu’allah est grand!
    la suite sur agoravox.

  19. Pour celles et ceux qui seraient de passage à Dijon le 28 mars (on ne sait jamais):

    « Libérons les terres ! 28 mars – Dijon – 13h place Wilson

    Manifestation pour l’accès aux terres et l’autonomie alimentaire – Pique-nique, concert, déambulation, action, interventions et débats…

    publié le 12 mars 2010

    Pour défricher ensemble les bases d’une agriculture locale, directe, bio et s’émanciper collectivement du modèle productiviste et industriel…

    Pour faire sauter le verrou de l’accès au foncier en zones rurales ou péri-urbaines. Libérons les terres !

    Avec la participation/intervention de : la Confédération Paysanne 21, Terre de liens, de jeunes agriculteurs locaux, le réseau européen Reclaim The Fields2 ,l’association Plombières environnement, l’association Kir, Espace autogéré des Tanneries, les Faucheurs volontaires 21, Food not Bombs1 Dijon, Groupe libertaire Dijon…

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    logoliberons

    Dans sa course au rendement, le modèle agricole dominant, basé sur une logique industrielle et productiviste requiert un usage massif de pétrole, de pesticides, d’engrais, d’emballages plastiques, le transport des aliments sur des milliers de kilomètres et provoque la stérilisation des sols et des cours d’eau, la désagrégation de liens sociaux dans les campagnes et l’exode rurale, l’exploitation et le maintien dans la misère de millions de sans-papier-e-s et sans-terres en Europe et dans le monde. Son développement à l’échelle mondiale n’aura fait qu’aggraver les inégalités sociales, la destruction de la biosphère et livrer le vivant, des champs jusqu’aux semences et engrais, aux tenants de l’agro-industrie mondiale et à leurs trusts.

    L’agriculture industrielle est un cercle vicieux dévastateur. Des mythes progressistes aux mentalités conservatrices, du rouleau compresseur économique aux choix étatiques, son offensive est toujours féroce, même relookée « écolo ». Partout dans le monde, des millions de paysans se battent pour garder un contrôle sur leur ressources, pouvoir nourrir les leurs et ne pas finir dans des bidonvilles. En Europe, les politiques alimentaires ont presque réussi à faire disparaître totalement la « paysannerie » en faisant en sorte qu’il soit presque impossible pour les petits agriculteurs de vivre du travail de la terre et pour les jeunes de s’installer comme paysan. Elles ont rendu la plupart d’entre nous complètement dépendant-e-s, coupé-e-s de tout savoir-faire » », espaces et pratiques connectées à la production de notre alimentation.

    Autour de Dijon, des maraîchers, paysans et des associations regroupant des citadins ou des ruraux, dénoncent et défient la domination de l’agriculture conventionelle. Des initiatives variées mettent l’accent sur les divers freins institutionnels et politiques à l’installation que rencontrent notamment des projets bios orientés vers la vente directe et locale ou vers des associations. Mais l’accès au foncier demeure souvent verrouillé face à des visions en porte à faux avec l’agro-industrie et ses hypermarchés.

    Chaque jour des hectares de terres dans le monde sont grignotées par le béton, et les anciennes ceintures maraîchères font sans cesse place à des zones commerciales, des parkings et des immeubles. Dijon ne transige pas à la règle : les campagnes alentours sont tenues par les gros producteurs, la ceinture maraîchère est en friche ou bitumée, et les jardins ouvriers, reflets de communautés sociales et trésors de débrouilles, tendent à disparaître, malgré les fortes demandes à ce sujet. On nous parle sans cesse d’éco-quartiers, mais au delà-du flon flon vert pour l’image et de la réalité eco-aseptisée qu’elle cache, ce que nous souhaitons (re)créer aujourd’hui ce sont des zones maraîchères au sein et en périphérie des villes. Nous voulons des terres où puissent se développer des projets agricoles pour des paysans qui souhaitent s’installer, aussi bien que des potagers qui permettent à des citadins de cultiver une partie de leur nourriture.

    Les initiatives de libération de terres laissées en friche ou vouée au béton, et la mise en place de potagers collectifs sont parmi les moyens possibles pour défricher les bases d’une agriculture, locale, directe, bio…. Elles questionnent les modes de productions et le cloisonnement producteurs-consommateurs. Elles permettent de briser en acte le brevetage et la commercialisation systématique du vivant, et de fertiliser les liens qui se tissent à partir d’une terre partagée, habitée et travaillée…

    Parce que la nourriture est un besoin primaire, parce qu’autonomiser l’alimentation de l’agro-industrie est à la charnière de tout projet social émancipateur, parce que nous voulons mettre nos idées en pratique et relier des actions locales aux luttes globales, parce que le refus de la nourriture industrielle ne se situe pas sous plastique et hors de prix dans un rayon high tech de supermarché. : libérons les terres ! »

  20. Excellent post, M.Nicolino.

    Dommage que vous ne vous présentiez pas, j’aurais voté pour vous, càd pour un écologiste actif, intègre, et exigeant, et non pas comme certains de vos anciens amis (?) qui vivent au milieu des montagnes, qui se targuent d’être des écolos et qui ne bronchent pas quand les canons à neige balancent devant leurs yeux jour et nuit de la neige de culture empoisonnée par des nitrates d’argent, puisant aussi au passage dans des sources de l’eau potable, pour produire une neige qui va finalement polluer nos ruisseaux et nappes phréatiques déjà très mal en point !

  21. Je rappelle (et je suis surpris que personne ne l’ait fait) qu’il existe une autre liste se réclamant de l’écologie, c’est « l’alliance écologiste indépendante », qui elle n’oublie pas de parler de la Nature et des animaux, contrairement à « Europe Ecologie » qui n’a d’écologique que le nom.

  22. Hello,

    « Dommage que vous ne vous présentiez pas ».

    Pardon?
    AH!NON!
    Il n’en n’est pas question.
    Ne lui mettez pas des idées saugrenues dans la tête.
    Laissez le nous!
    Ils vont nous le « casser » a Paris,il reste avec nous!

    Je rigole…

    Cordialement,Léa.

  23. Difficile de dire des choses pertinentes après le commentaire d’Arnaud.
    Je me souviens d’un exercice mathématique sur Arte (dans Archimède, il y a 12 ans) où en fixant un vote imaginaire bien ajusté et en faisant varier plusieurs cas de règles de détermination des élus, on obtenait des résultats opposés.

    Fabrice a raison de na pas voter dans le sens où il apparaît que le vote est une arnaque (et comme dit Renaud, si ça servait à quelque chose, y’a longtemps que ce serait interdit). Encore raison quand on se rend compte que le vote blanc ne sert à rien, pour l’instant, car dans les résultats de synthèse on ne nous donne jamais le pourcentage de non exprimés, et quand l’abstention atteint 60% ça ne change pas grand chose…

    Mais Fabrice a tort car le droit de vote a été, sous nos latitudes, et l’est toujours pour des contrées malheureuses, un moteur dans la construction de la justice sociale. Pour ceux qui en sont privés, ça doit être difficile à avaler. Et puis, si le vote blanc était pris en compte, ou l’abstention, ça pourrait changer une peu le jeu. Mais pour y arriver, il faut commencer !

    Je ne fais pas de synthèse, je ne crois pas que ce soit possible. Moi, j’irai voter, et même j’irai m’enfermer toute la journée au bureau de vote pour représenter une partie de l’opposition et ainsi être certain que le potentat local ne songe même pas (même plus) à tricher.

  24. Oui, excellente idée ! Je vais faire pareil et laisser mon voisin y aller, lui, pour nous donner des élus complices du nucléaire, de la route tous azimuts et des OGM, entre autres joyeusetés.Comme ça, j’aurais de quoi râler pendant au moins 6 ans !
    De toute façon, franchement, comment pourrais-je, moi, un pur et dur, accorder une confiance (même critique) à des gens comme François Dufour avec tous ses engagements suspects (ATTAC, Confédération paysanne, etc.) ? Même cet irresponsable (ce que je ne suis pas, moi, évidemment) de Gilles-Eric Séralini, grand pourfendeur de Monsanto & Co, les soutient, c’est vous dire !!!!

  25. Décidément la question de l’abstention aux élections est une de celles qu’il est impossible de seulement évoquer sans s’attirer immédiatement les foudres des biens-pensants.
    Il y a des gens qui ne votent pas parce qu’ils refusent de cautionner le système de la représentation « démocratique »; ce qui ne les empêche nullement d’agir politiquement, bien au contraire.
    Contrairement à ce que l’on cherche à faire croire, l’abstention assumée est EVIDEMMENT un acte politique.

  26. Voter n’empêche pas non plus « d’agir politiquement », il me semble – c’est ce que font d’ailleurs les gens cités ci-dessus. Quant aux bien-pensants, il y en a dans tous les « camps »…

  27. À ceux qui votent,

    Depuis le temps que vous votez, il a bien dû parfois vous arriver de « gagner » ! Non ?

    J’aimerais bien que vous nous donniez des exemples des effets positifs qui s’en sont suivis…

  28. Oh, ce n’est certes pas à la hauteur de votre prochain (pour quand, déjà ?) renversement du système de la représentation “démocratique” : accès des filières bio pour la restauration scolaire, développement d’un vrai réseau de pistes cyclables, etc.

  29. Bruno,

    Je suis navré de te sentir aussi atteint. Pour moi, en face d’une situation comme celle que nous vivons, beaucoup de questions doivent être revisitées de fond en comble, dont celle des élections. Je n’ai jamais remis en cause la démocratie, qui est un projet, qui reste une utopie. Mais il me semble que maintenir en place des fictions n’est plus de mise.

    Le temps a passé. Les temps ont changé. Il est certain que la bataille pour le suffrage universel a été un moment important de l’histoire politique. Mais il est tout aussi vrai qu’aucune question importante ne peut plus être réglée de cette façon, à l’échelon national qui plus est. Par ailleurs, ce n’est pas à toi que je l’apprends : quantité de structures inconnues pour l’essentiel à ce niveau il y a quelques décennies – les transnationales – sont bien plus puissantes que les États, souvenirs d’une époque qui s’éloigne à grande vitesse.

    Autrement exprimé, si l’on ne remet rien en cause de ce qui est, fût-ce pour d’excellents motifs mémoriels, eh bien, rien n’avancera jamais, au rythme en tout cas où ce serait nécessaire. Je ne prétends pas que ne pas voter changera grand chose, dans tous les cas. Mais je suis convaincu qu’il faut trouver le chemin de la transgression ordinaire pour permettre à nos petits cerveaux d’être mieux irrigués. En trouvant, par exemple, de nouvelles directions.

    Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  30. Je demandais, Bruno, des choses effectivement réalisées et non pas des souhaits : dans quelle commune, donc, ces pistes cyclables, cet accès à la filière bio dans les cantines ? En quelle année et à la suite de quelle élection ?

    Vous êtes bien méprisant, Bruno. Je vous ferais remarquer que le monde sans pesticides, sans OGM etc bref le monde écologique dont vous rêvez (non ?) semble, lui aussi, bien inaccessible à l’heure où nous parlons. Faut-il pour autant y renoncer et renoncer à dire que c’est ça, la bonne direction ?

    C’est justement parce que ce monde détestable est rudement bien accroché qu’il faudra autre chose que des élections pour le faire plier.

    Le dimanche 28 mars, à 15 heures, je serai – non pas au fond de ma cave – mais à la Pointe de la Torche (Plomeur, Finistère), à une manifestation contre les pesticides (dans le coin, c’est une catastrophe). S’il y a des Finistériens sur le blog, qu’ils fassent circuler l’info… Comme d’habitude, à tout ce que nous organisons, il n’y aura pas d’élus. Les maires n’aiment pas prendre de risques.

  31. @Jeanne Guiader
    Personnellement, il ne m’est jamais arrivé de « gagner ». J’ai subi tout au plus des défaites mitigées : soit le pourcentage de mon parti était suffisant pour que sa voix pèse un peu, soit grâce à une victoire au second tour (donc pour le moins mauvais des deux qui restaient dont je ne voulais pas).
    Et une victoire mitigée aussi : mon député est le bon, mais il n’y en a que 5 de son parti…

    Passons à ce que j’y ai gagné :
    – concernant les européennes, où les verts, bien que minoritaires, sont suffisamment nombreux pour exister : j’y ai gagné que les champs plantés en OGM ne sont pas ultra-majoritaires dans notre pays, et qu’on a encore le choix de manger autre chose que des OGM. Si la victoire avait été complète, il n’y aurait pas un seul champ OGM. Là, c’est juste une défaite mitigée, mais avec une défaite complète, on serait dans la même situation que les USA.
    – pour les présidentielles, victoire au second tour pour celui que je détestais le moins (Chirac/Le Pen en 2002) : l’IVG est encore légal, la peine de mort n’a pas encore été rétablie, on ne fout pas les homosexuels en taule… le reste de ce qui a été gagné a été perdu en 2007…
    – pour les législatives, défaite mitigée par victoire au second tour du moins détesté : le PACS, les 35 heures, le mercredi sans chasse (abrogé par la défaite suivante), la baisse du chômage (idem), la fermeture de la chasse au gibier d’eau au 31 janvier… si j’avais vraiment gagné, j’aurais pas eu d’A28, et ç’aurait été mieux pour les pique-prunes…
    – pour la victoire mitigée aux législative : mon député a voté contre HADOPI et les autres lois liberticides…

    On gagne vraiment plus avec des manifestations et des pétitions ?

  32. A voté Europe Ecologie!
    pour ma part c’est comme si c’était fait.
    un papier signé…Fabrice Nicolino, publié dans Charlie Hebdo le 24 février dernier et consacré à Jean-François Caron (tête de liste Europe Ecologie dans le Nord-Pas-de-Calais) a achevé de me convaincre.
    extrait:
    « Après avoir été vice-président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, il dirige cette fois la liste Europe Ecologie pour les régionales. Non sans avoir lancé dans sa ville quantité de programmes foldingues, axés sur une autre forme de développement. Pipeau? Même pas. A coups d’innombrables réunions avec les habitants, bousculant les habitudes, des élus comme des employés communaux, Caron promeut le solaire, la récupération des eaux de pluie, l’habitat écologique. Sur le modèle des remparts antiques, il a imaginé une ceinture verte qui relie les quartiers extérieurs, permettant de circuler à pied ou à vélo, sans passer par le centre. On y flâne, on y flirte, on y regarde pousser les feuilles et siffloter les oiseaux »
    à Loos-en-Gohelle, grâce à Jean-François Caron, l’oeuvre de destruction en cours marque le pas. Ce n’est pas rien.
    Ceci est également une réponse à Jeanne qui réclame « des choses effectivement réalisées ».

  33. Depuis de longs mois, je lis avec attention le blog de Fabrice ,mais si je partage sa révolte et son indignation,pour ma part, j’ai voulu malgré tout essayer de m’introduire (un peu) dans le système et je fais donc partie du conseil municipal de mon village depuis 2008. Effectivement, rien n’est facile : j’ai visité le centre de tri , celui d’enfouissement des déchets, la cuisine où sont préparés les repas des enfants des écoles et des personnes âgées…Tous les principes que nous défendons ne sont pas encore mis en oeuvre, loin de là. Que faire alors ? Prendre la fuite devant l’énormité de la tâche ou essayer de grignoter du terrain jour après jour, de façon dérisoire sans doute, mais pour avoir au moins le sentiment de ne pas rester sans rien faire ? Nous avons distribué des étiquettes « stop-pub », aidé à l’achat de composteurs, voté l’interdiction des OGM sur la commune, le refus du passage de la ligne THT, nous allons aménager un cheminement piétonnier…., tant de petites actions qui contribueront peut-être à modifier le comportement des habitants. l’environnement. Que dire de plus ? Que notre maire est candidat sur une liste d’Europe Ecologie et que c’est sans doute le seul de toutes listes qui se batte sur le terrain pour la survie des ours dans les Pyrénées. Antigone est loin, j’ai accepté d’être modeste, au moins quelque temps , pour ne pas avoir le regret de ne pas avoir tenté cela aussi.

  34. J’irai voter et je continuerai à m’agiter entre deux élections.

    Lorsqu’en 92 les écolos ont fait plus de 14%, tout d’un coup, les décrets d’application de la Loi Littoral ont été promulgués.

    Sans eux et le travail acharné de quelques assos qui déposèrent recours sur recours au Tribuanl Administratif, les 120km de côte landaise auraient été golfisés, résidentialisés, privatisés pour une élite friquée…

    A l’échelle planétaire, ce n’est vraiment pas grand chose, je sais.

    Mais, localement, quand je suis sur une plage encore sauvage, c’est quand même quelque chose qui valait le coup…

    C.

    PS : dans le Sud-Ouest, on est plusieurs assos a avoir lancé un appel « Pas une voix pour les pro-LGV ».

  35. Je ne peux qu’approuver la 1ère phrase de Christian Berdot, bien sûr.
    Quant à la question de Jeanne (au passage : excusez-moi si je vous ai paru méprisant), voici un exemple parmi d’autres :
    http://www.youtube.com/watch?v=oAEHJejd7Gs
    Dans la même commune, idem pour les voies cyclables dont la Mme Vélo du gouvernement Villepin avait laissé un réseau tape-à-l’oeil et incohérent.
    Fabrice, je ne suis pas peiné mais, bon, croire que ne pas aller voter remettra en cause le système, ça m’étonnerait – regarde aux USA, cette abstention massive depuis des décennies dont les politiciens se moquent totalement. Le film de Naomi Klein que je recommandais récemment montre que l’ultra-libéralisme s’accommode très bien de la dictature ou d’une démocratie de façade. A nous, en votant ET en agissant, d’essayer de changer cette donne.

  36. Merci à Yoda et à Raton Laveur.
    Merci à Yoda pour son honnêteté : beaucoup de victoires qui n’en sont pas vraiment.
    Deux trois petites réflexions :
    – le fait que les OGM n’aient pas encore envahi le sol de France est-il le résultat de la présence des Verts au Parlement Européen ou celui des multiples luttes anti-OGM, de la franche hostilité des Français aux OGM ?
    – les gens qui mangent de la viande (en tout cas non bio) mangent des animaux ayant mangé des OGM (je sais, ce n’est probablement pas tout à fait la même chose mais quand même…)
    – concernant l’horreur de la vie sous Le Pen… effectivement ! Ceci dit, Chirac a fait le lit de Sarkozy et franchement, ne trouvez-vous pas que le ton se durcit franchement, au fil du temps ? Lois « anti-terroristes » (cautionnées par la gauche et qui ne seront pas abolies par elle si elle reprend le pouvoir, j’en fais le pari !), flics se croyant tout permis etc. Ce n’est pas l’extrême-droite officielle mais insidieusement et sans que personne ne réagisse trop, on y va…

    Quant à la chasse, le PS s’en fout et même les écolos au pouvoir ont été bien mous sur le sujet.

    Les pétitions sont rarement efficaces, je suis d’accord. Mais, au moins, elles n’impliquent pas de délégation de pouvoir. Elles servent seulement à dire qu’on est nombreux à penser telle ou telle chose, à le faire savoir.

    Les manifestations, grandes, nombreuses, répétitives… oui, peuvent apporter beaucoup plus que les élections : c’est le mouvement des femmes qui nous a donné la contraception et l’avortement, celui de 36 les lois que vous connaissez, le mouvement des noirs en Afrique du Sud la fin (relative) de l’Apartheid…

    Le mot de Raton Laveur est intéressant et troublant. J’espère que Caron sera élu. Nous verrons ce qu’il fera effectivement. À suivre…

    Pour finir, vous allez voter Europe Ecologie ou NPA (j’aime pas que les femmes se cachent) ou je ne sais quoi, au premier tour. Mais, au deuxième, vous allez majoritairement voter PS…
    C’est bien la gauche qui est au pouvoir en Grèce, en ce moment, non ?

  37. Bon d’accord, ne votez pas, méprisez les tous, tous ces militants de base (tous des cons, n’est-ce pas ?) . Mais alors, QU’EST-CE QUE VOUS FAITES TOUS, LA, CONCRETEMENT ? c’est bien beau de pousser des coups de gueule, mais au quotidien, VOUS FAITES QUOI VRAIMENT ? ( rien qu’un petit test, combien parmi ceux qui ont posté un commentaire ont REELLEMENT arreté de prendre l’avion, vendu leur voiture, décidé de ne plus consommer quoique ce soit produit à plus de 200 km de chez eux etc ?)
    C’est quoi votre RUPTURE, vraiment ?
    moi, tout cela me met vraiment en colère !

  38. Pascaline

    Je crois que vous devriez vous calmer, mais vous faites ce que vous voulez. J’ai entendu ce genre d’arguments toute ma vie, et fort heureusement, comme dit la chanson, « lo olvidaba siempre más », je l’oubliais à chaque fois davantage.

    Je pourrais aisément raconter ici ce que je fais, et qui est très concret, si cela peut vous rassurer sur mon compte personnel. Mais je n’ai par chance aucun compte à rendre.

    Sur un autre plan, si vous me connaissiez tant soi peut, vous n’écririez certainement pas « tous des cons, n’est-ce pas ? ».

    Enfin, je trouve à la fois rigolotes et navrantes les personnes qui, admettant le matin que le monde s’effondre, font comme si de rien n’était le reste de la journée. Je vais vous dire : tout, TOUT doit être repensé. L’acte de voter n’est qu’un élément infime, INFIME et presque indétectable même, de la mise en question, de la mise en cause de nous-mêmes et de nos pratiques. Renoncer à interroger cet acte revient à renoncer à interroger les autres. Bien à vous néanmoins,

    Fabrice Nicolino

  39. Raton Laveur,

    J’avoue ne pas bien comprendre. Vous essayez de me mettre en contradiction avec moi-même ? Cela ne serait pas très compliqué, je le reconnais sans peine. Mais l’exemple me semble très mal choisi. J’ai parlé de Caron, que je trouve formidable. Quel rapport avec le vote Europe Écologie ? Pour ma part, je n’en vois rigoureusement aucun.

    Fabrice Nicolino

  40. Bruno,

    Il va de soi que les politiciens se moquent éperdument du niveau de l’abstention, et je n’ai heureusement jamais pensé à eux en précisant que je n’irai pas voter. La question de fond, taraudante et presque insupportable, est celle-ci : que faisons-nous du temps qui reste – incertain – avant les premiers vrais craquements ?

    Je dois avouer une profonde lassitude envers ceux, nombreux ici je le sais bien, qui se complaisent dans la schizophrénie la plus complète. D’un côté, il faudrait croire que les écosystèmes essentiels à la perpétuation de la vie sont désormais proches de la rupture. Mais de l’autre, il conviendrait de maintenir un train-train de sénateur, et se satisfaire d’une plage sauvée – désolé, cher Christian Berdot – quand les mers du monde entier sont dévastées.

    J’ai dit, et je répète, que les scores écologistes aux élections générales n’ont cessé de faire du yo-yo depuis quarante ans. Tantôt hauts – 1977, 1989, 1999, 2008 – tantôt bas, comme en 1988, 1995, 2002, etc. Pendant tout ce temps passé en illusions et fausses mobilisations, la destruction, de (relativement) locale, est devenue globale. Avant de vous plaindre des pégreleux comme moi qui envoient chier sans détour ces élections sans signification humaine, je crois que vous pourriez vous poser d’autres questions. Sur vous-mêmes.

    Fabrice Nicolino

  41. à Fabrice,
    Vous m’aurez mal lu.
    Ce que j’ai voulu exprimer est fort simple.
    Votre article paru dans Charlie Hebdo montre ce qu’un élu, militant écologiste, peut faire sur le terrain. Je connais un certain nombre d’élus au coeur pur, conscients de la réalité de la crise écologique. On trouve leurs noms sur les listes Europe Ecologie. Je ne crois pas à un hasard complet. Comment le dire plus simplement? Je n’ai pas grand chose à partager avec des Dany Cohn-Bendit mais je veux par ce vote au premier tour exprimer mon soutien à ces politiques de terrain qui disent « non », qui s’opposent, qui se mettent parfois en danger, eux et leur famille. Je pense biensûr à François Arcangeli, évoqué par Palouma, maire d’Arbas et présent sur les listes Europe Ecologie en Midi-Pyrénées. Les faits de résistance de François Arcangeli ces dernières années, ce n’est pas rien.
    Je comprends la tentation abstentionniste ou le vote blanc, mais je trouve mon opinion tout aussi respectable.

  42. et contrairement à Pascaline, je n’ai AUCUN doute sur vos engagements au quotidien. Je lis TERRE SAUVAGE depuis plus de vingt ans et vos articles, qui se font trop rares dans ce magazine ont longtemps été pour moi une source inépuisable de contacts associatifs. Enfin, j’ai lu et fait circuler chacun de vos ouvrages qui, chacun, ouvrent des axes de réflexion nouveaux. Sans parler de vos articles ici…

  43. Hello,

    Fabrice, tu prônes la révolution sans le dire, tu parlais des 100 têtes à couper l’autre jour…;-)

    Que vaut-il mieux:
    attendre sans rien faire et raler…
    ou croire que même avec des gens qui font l’autruche on peut avancer quand même ?

    je ne sais pas trop pour ma part, mais j’irai voter dès fois que … un réveil peut être !

    enfin, continue à faire l’aiguillon, c’est aussi important !

  44. Ben dis donc ça passionne du monde cette histoire d’élection !
    Quand j’ai eu 18 ans la première chose que j’ai faite c’est aller chercher ma carte d’électeur avec beaucoup d’espoir. Et aujourd’hui je me dis aussi que pour la première fois de ma vie (pas si longue quand même … 33 ans) je ne voterai peut être pas.
    Le problème n’est pas à mes yeux Europe Ecologie, même si je lui reproche d’avoir vidé les associations et collectifs et de laisser le terrain militant un peu vide de gens motivés, mais plutôt le réel rôle du politique dans notre société. Je ne crois pas que les hommes politiques décident vraiment, et je sais que je n’apprends rien aux gens très cultivés (beaucoup plus que moi) qui visitent ce blog. Donc je ne vois pas pourquoi je me prononcerais pour ce qui n’est qu’un simulacre de démocratie.
    Demain j’irai prendre un petit dej’ au bord de la Garonne en admirant le paysage, ce sera tout aussi utile que d’aller plier un papier dans une enveloppe …
    P.S.: et sinon il parait que le FN en Ile de France propose de désengorger les transports publics en les interdisant aux chômeurs et aux sans papiers … ils ne manquent pas d’humour ces gens là !!!

  45. « dis donc ça passionne du monde cette histoire d’élection » !Marina, oh ben non alors, çà me gonfle! toujours le même cinoche, toujours les mêmes promesses non tenues etc..etc..et toujours les mêmes comportements..! pendant ce temps-là les affaires continuent évidemment..FNSEA, consommateurs de grande surface, et de routes, et de train à grande vitesse o! Toulouse-Paris 3 heures au lieu de 5! çà vaut le coup de bousiller grenouilles, crapauds, villages et autres zéros économiques, Non? Vous voyez un coup d’arrêt à tout cela, objectivement, et pas dans tes rêves? pas moi, je dirais au contraire , de plus en plus fort : croa, croa, croa la croissance! nos compatriotes veulent tout cela! le problème il est là c ton voisin et ton cousin qui veulent tout cela, faut qd mêm réaliser; alors, il faudra déployer des trésors de je ne sais quoi (comme à la télé) pour leur faire entendre la voix d’une nature très mal barrée.
    Il y a aussi quelque chose d’étonnant, c le manque de référence aux autres peuples d’Europe, cela devrait nous aider à détruire ce qu’il faut détruire. Désolée mais je ne vois que la violence pour stopper le mouvement sinon…une autre ére arrivera, les grosses firmes ont le temps d’attendre..

  46. Je vais faire dans le paradoxe: je considère que voter/pas voter ne mérite ni un billet, ni 50 commentaires.

    En votant, on ne fait ni grand bien, ni grand mal. En votant pas, non plus.

    Cette fois, je vais voter. Sans enthousiasme, sans illusion. Et je vais voter pour Europe Ecologie (enfin, je crois). Juste parce que c’est intéressant de tester un autre discours, que leurs positions sur les transports en commun me semblent pas con, qu’ils cherchent des emplois ailleurs que dans le tout chimique et le tout pétrole. Que certains d’entre eux (pas tous) sont de vrais militants de terrain.

    Si je me trompe, bah, ça m’aura coûté une demi-heure de mon temps, et le petit 21/29 que je vais déposer n’est qu’un goutte dans la marée de professions de foi et de bulletins inutilisés que j’ai déjà reçu par la poste.

    J’ai sûrement fait oeuvre plus utile en emmenant mon petit-fils voir comment on installait les filets à batraciens sur la route près des étangs. Mais l’un n’empêche pas l’autre.

  47. Hervé,

    Oui, je pense que seule une révolution pourra(it) changer le cours des événements. Mais, non, je ne souhaite couper aucune tête, malgré ma véhémence. Les têtes, de toute façon, repoussent, et il faudrait songer à raccourcir aussi les nôtres.

    Sans rire, je pense bien davantage à de vastes et pour l’heure inimaginables mouvements civils de masse. Et non violents. Si. Enfin, tant que cela reste possible.

    Fabrice Nicolino

  48. en attendant Godot et le vaste mouvement civil de masse je poste un mot de ce bouffon coluche, oh ce n’est qu’un bouffon :

    « Quand je vois un pauvre entrer dans un bureau de vote, ça me fait le même effet que si je voyais un crocodile entrer dans une maroquinerie ! ben oui; çà reste d’actualité, car vous je ne sais pas mais les pauvres, ceux qui ont 600 euros mensuels pour vivre, manger, rêver (oh un peu seulement) loyer etc..etc..maladie; eh bien je les vois pas dans tous ces réseaux qui veulent changer les choses..et si je les vois (ce qui est rare généralement je les amène, et bien ils ne sont pas outillés, notamment au niveau du discours et de la sureté de soi.

  49. En France vous avez un droit que je vous envie; le droit d’abstention! Oui quoiqu’on en dise; c’est un droit; et dans les pays où il n’existe pas, la démocratie en sort diminuée!

    On nous donne des « dringuelles » bien sur pour nous motiver à voter; mais en contre partie; qu’est-ce qu’il y a???

    Au états-unis par exemple un il a un noir à la maison blanche; c’est vrai…Mais au état-unis la crise est tellement dévastatrice qu’ils sont autorisés à sortir dans les lieus publiques armés…Même pour aller au stade où au musée ils peuvent être armé; des fois qu’ils croisent « un sallop de pauvre »!

    Je me souviens de ma mère qui m’expliquait la première fois qu’elle est allée voter; ben oui il n’y a pas si longtemps encore les femmes ne pouvaient pas voter!
    Je me souviens de l’Afrique du Sud qui scandait « one man, one vote »!
    Je me souviens de ma honte de ne pas savoir pourquoi voter; et de ma peur de voir monter l’extrémisme si je vottait blanc…

    Mais au bout du compte; les partis actuels sensée être démocratique sont quand même bien « réacs »!
    Je n’ai pas voter pour que l’expert payé par un lobby dise à l’élu qu’il doit être « réaliste ». Je n’ai pas voté pour l’OMC ou le Codex Alimentaruis! Je n’ai pas voter pour que j’achète des produits en magasin qui tuent!

    Non au bout du compte je n’ai jamais voté pour cette comédie destructrice qui donne des « dringuelles » en contre partie de choses toujours plus inacceptable! Et pourtant je fais mon « devoir » puisqu’il est obligatoire!

    Je ne sais pas ce que je raconterrais à ma fille lorsqu’elle serra en age de voter; ni qu’elle serra sa qualité de vie à ce moment là…Si sans doute que je m’excuserrais de m’être faite ballader et bannaner!

    Amis français; bon courage pour votre dilemme de voter où non, demain; pour une dringuelle qui exigerra une contre partie; n’oubliez pas que vous avez un droit de plus que moi!

  50. Il faut remettre les choses à leur place et se dire que ce sont des élections régionales : à l’évidence elles n’auront pas d’influence sur le devenir des océans…
    Mais vous savez, pour ceux qui ont Europe Ecologie en horreur, il a aussi des listes de Décroissants. Ne faisons pas la fine bouche. Si c’est le moment de s’exprimer, même sans grande illusion, faisons-le. Et n’oublions pas que le FN et sa clique, eux, le feront !

  51. Fabrice, franchement, j’aurais préféré que tu repousses à plus tard la remise en route de ce blog, plutôt que d’être aussi déçu !

  52. Juste une petite anecdote magnifique entendue hier à la fin du film de Naomi Klein, que vous devriez aller tous voir.
    Elle raconte que pendant les années du New Deal du président Roosevelt, celui-ci avait pour habitude de recevoir les syndicats et les associations militantes. Il les écoutait longuement exposer toutes leurs revendications.
    A la fin de la réunion il avait pour coutume de leur dire : descendez dans la rue et imposez-le moi.
    Je trouve cela très beau.
    A bon entendeur.

  53. Georges,

    Par chance pour moi, je n’écris pas pour être porté en triomphe. Et nul n’est obligé de me lire. Et nul, me lisant, n’est obligé d’être d’accord avec moi. J’ai toujours pensé, et souvent écrit, que mon point de vue est minoritaire chez les minoritaires. Et même ultraminoritaire chez les ultraminoritaires. Ce qui ne veut nullement dire que j’ai raison. Je ne sais d’ailleurs pas très bien, en l’occurrence, ce que cela pourrait vouloir dire.

    Mais il est une chose que je proclame, et que j’assume : je pense ce que j’écris. Ceux qui n’ont pas envie d’être égratignés par mes paroles peuvent très bien fermer le poste. Bien à toi. Si.

    Fabrice Nicolino

  54. Mon sentiment à l’égard des élections est bien résumé par cette chanson du groupe québécois « vulgaires machins »:

    Le directeur général des élections
    Demande ma participation
    Aller voter comme une pauvre chiotte
    Vous vous torcherez avec mon vote

    Mon devoir de citoyen
    Mon rôle à jouer face au destin
    Pour que le monde crève en d’sous des ponts
    J’fais confiance aux politiciens

    Un vote de moins un vote de moins
    Un vote de moins le mien
    Mangez donc un gros char de marde
    Ça va vous faire du bien
    Un vote de moins
    Pour ce beau pays de crétins…

    Décalissez-la ma planète
    Décrissez Mars avec
    Les électeurs sont des morons
    Profitez-en y vous la laissent

    Y sont occupés dans l’ salon
    A faire la production
    De vidage de barils du colonel
    Pour la nation
    De parasites perdants et morons…

    un vote de moins un vote de moins
    un vote de moins le mien
    mettez dans votre assiette c’que j’ai digéré ce matin

    j’ veux rien savoir j’ai rien à voir, fais c’que tu veux ça m’dérange pu
    chus pu capable d’y croire, y m’auront pas les corrompus
    j’ai pas de temps à perdre à faire valoir un point qui vaut pu rien
    puisque maintenant, un rot en fait pas ben moins.

  55. « Ce mouvement est mort alors qu’il se croit vivant, incarnant l’avenir en marche. Il est mort pour la raison qu’il ne sait ni penser, ni dire. »
    Oh là, la phrase définitive qui place son auteur en juge intouchable puisqu’il « assume » en pensant ce qu’il dit (c’est la moindre des lapalissades), est « minoritaire » donc démarqué de la masse, et renvoie en négatif au discours extrémiste : « tous pourris ». Cette phrase définitive définit finalement très bien notre ami Fabrice lui-meme.

  56. à tous,
    J’ai lu tout ceci et tout cela des intentions et des réalités de chacun et à la réflexion je me dis que perdu pour perdu autant que cela soit le plus tôt possible, en ce sens il y aura moins de dégât car plus l’on fait durer la chose plus il y a de souffrance pour la vie et il ne sert à pas grand-chose de maintenir en vie une telle monstruosité que notre existence humaine tel qu’elle se perpétue actuellement. La véritable rupture est la fin de notre monde que chacun se le tienne pour dit !
    Que le cataclysme final est lieu en 2012 ou en 2015 ou encore en 2040, je m’en fous, le plus tôt sera le mieux, qu’on mette fin au massacre ! je propose même d’en rajouter quelque peu et d’aider à précipiter le dragon dans la fosse en ripaillant de luxures et de stupres à plus soif, histoire à ne pas faire dans les détails.
    Après tout, les anges de l’apocalypse ont surement leurs raisons ! Ne vous déplaise, ils font partie du jeu.

  57. Pour Calzettoni,

    Vous dites n’importe quoi, ce qui ne me dérange pas plus que cela. Ma foi, vous n’êtes pas le seul. Au lieu de discuter une pensée qui, certes, est contestable de bout en bout – la mienne -, vous préférez l’éructation. Et ce petit plaisir malsain qui consiste à m’attaquer personnellement en me prêtant des visions que je n’ai jamais eues, comme le démontrent des dizaines de textes, ici même, que vous n’avez pas lus. Je ne vous en fais pas le reproche, je vous signale ce qui est, et que vous ignorez.

    La seule question que je me pose sérieusement, à propos de tous ceux qui se lèvent si haut, si fort, contre mon propos anti-électoral, est celle-ci : qu’ai-je donc touché chez eux ? Oui, quoi donc ? Qu’ils me disent clairement quelles sont, pour eux, les frontières de la pensée critique. Ce sera plus net et plus franc.

    Fabrice Nicolino

  58. Mais bien sûr, Fabrice, que je connais et que je comprends ton point de vue à propos de l’abstention et que je le respecte, si si ! Mais ce que je redoute, c’est qu’il soit suivi par de nombreuses personnes qui n’avaient pas réellement de vraies raisons de ne pas y aller et qui t’utiliseront comme référence de leur attitude.
    Que tu aies mille fois raison sur le fond n’est pas le sujet, et je respecte infiniment cette démarche tant qu’elle est personnelle. Moi aussi, j’ai cette même envie d’envoyer chacun se faire voir mais qui va en profiter le plus ?
    Oui, ils ne sont pas parfaits, ni les uns ni les autres, parmi ceux dont on attend beaucoup. Mais tu as bien vu ce qu’il y a en face ? Et est-ce que ce serait vraiment impossible d’imaginer qu’avec ces candidats imparfaits, il n’y aurait pas un peu d’espoir d’arriver à se faire entendre ?
    Ce que je voudrais te dire, en toute amitié, c’est que si les gens comme toi ne participent pas de l’intérieur à construire cette autre chose devenue indispensable, alors qui est-ce qui reste sur le terrain ?
    Ben oui !… Ce qu’on a déjà, tiens…

  59. Calzettoni,

    Mais arrête donc ton char ! Où est ton argumentation ? Quelle pensée contestes-tu ? Et que penses-tu toi-même, toi dont j’ignore jusqu’au nom ? Il ne te vient pas à l’esprit que la discussion entre humains vaut mieux que ces aboiements contre moi ? Eh bien, je trouve cela désolant. Je crois que je suis comme ça. Et que, tout bien considéré, je ne vais pas changer.

    Fabrice Nicolino

  60. Du calme cher confrère, au lieu d’invoquer Freud quand on conteste ton nihilisme commence par répondre aux critiques qu’on te fait de manière circonstanciée, commence par nous épargner ton diszcours culpabilisant et éructant : « plaisir malsain », « aboiements », « désolant », décidemment tu n’as que le mépris à la bouche. Surtout ne change pas, tu serais obligé de te remettre en question. PS : tu ignores mon nom ? mais c’est Calzettoni, c’est pourtant bien marqué.

  61. Fabrice, tu as touché l’espérance, et le respect que nous avons de notre république, aussi imparfaite soit-elle.
    Cette élection, ça n’est pas élire des « pourris », contrairement à ce que certains croient (ce n’est pas ton opinion). C’est voter pour des gens de terrain, qui souvent ne roulent pas sur l’or. Des élus locaux qui ne ménagent pas leur peine, se fadent des réunions sur les ordures ménagères, sillonnent les campagnes, vont se cailler le c… à distribuer des tracts sur les marchés. Des « valeureux », comme tu le dis toi-même.
    Dire que leur boulot ne sert à rien, non désolée. Toutes les élections ne sont pas sur le même plan, mais je m’en voudrais de fouler aux pieds le boulot de tous ces gens.

  62. Calzettoni,

    J’arrête là ! Nous n’appartenons pas au même univers intellectuel et moral. Répondre de manière circonstanciée ! Mais tu te crois au Lux Hôtel, en 1937 ?

    Fabrice Nicolino

    PS : c’est ma toute dernière intervention sur ce sujet si peu grave des élections de demain. Même Calzettoni peut envoyer autant de commentaires qu’il veut. À condition de rester poli, cela va de soi.

  63. Ce qu’écrit calzettoni résume assez bien l’idée que lorsque l’on pue des pieds cela finit par contaminer l’esprit.

    Je ne vois pas en quoi quelqu’un qui dit et redit n’exprimer qu’un point de vue personnel, ne chercher aucune reconnaissance à travers ce qu’il écrit, peut être assimilé à un juge ?

    Que ce soit sur un plan législatif ou sur un plan symbolique le jugement sert une cause. Quelle est celle de Fabrice Nicolino? Sinon celle d’un humain nettement plus conscient du monde dans lequel il vit que ne le sont la plupart des blogueurs qui le lisent.

    Comment peut-on décider sans paraître suspect de compassion envers le système de pensée des dominants, qu’un point de vue MINORITAIRE sur le monde puisse être assimilé à un jugement?
    Personnel veut simplement dire qu’il n’est porteur d’aucun pouvoir de jugement. Personnel signifie identifié le plus possible à sa conscience d’être humain parmi les humains sans avoir besoin de quelconques représentants pour dire et être ce qu’il EST. Punto finale.
    Je ne voterai pas non plus pour cette mascarade ni pour les suivantes tant que ce qui reste de démocratie continuera à prendre la forme de plus en plus visible d’une interface indispensable à la survie de ce monde schizoïde.

  64. Toute cette violence devient pénible.

    Quand même : Georges, franchement, c’est trop drôle : Fabrice a raison mais il faudrait que sa démarche reste personnelle, que personne ne l’imite ??? Ça rappelle un peu « Il ne faut pas désespérer Billancourt, non ? »

    Quant à parler de ceux « dont on attend beaucoup », sachez-le : justement, nous n’en attendons rien.

    J’ai demandé à mon compagnon, toujours précieux quand il s’agit de prendre du recul « ce que Fabrice avait touché ». Il a juste dit : « Mais c’est parce qu’ils savent qu’il a raison, tiens ! »

    Brave Gérard…

  65. Jeanne, (et « brave Gérard »),
    Mais bien sûr qu’il a raison !
    Mais justement, j’aimerais tellement mieux qu’il ait raison face à ses (nos) adversaires plutôt qu’en dehors de la partie !
    Oui, de manière « personnelle », c’est une attitude respectable que de s’abstenir. Par contre souhaiter l’abstention des autres n’aurait de sens que dans la certitude d’une adhésion totale de tous les électeurs. Tant qu’il y aura un seul bulletin exprimé, celui-ci donnera un succès à cent pour cent !
    Et puis Jean Ferrat est mort, et Jean Marie le Pen est toujours vivant, et ça…

  66. Le même genre de tabou dés qu’il est question de démographie, par exemple.
    peut-être qu’ils n’aiment pas être réveillés, dérangés dans leur schéma de pensée. et puis ce serait si bien de pouvoir y croire.

  67. Pas d’accord pour le coup. J’irais voter… et pas comme d’hab. Cette fois ce sera pour EE. Mare de ces batards qui nous gouvernent.
    EE est à ce jour la seule alternative.

  68.  » Sans rire, je pense bien d’avantage à de vastes et pour l’heure inimaginables mouvements civils de masse.Et non violents. » Il y a encore des mouvements de masse très importants, planétaires, mais chez les Grues. Certainement des retours d’Extramadure, qui se reposent près de chez moi. Alors puisque cela est encore possible…Dimanche, sûr, nous ouvrirons dans un coin perdu de ce qu’il reste de nature une vieille réserve en ton honneur. Amicalement, stan.

  69. puisque la politique ne sert a rien, je ne vais pas voter, donc rien ne change, donc c’est bien la preuve que la politique ne sert a rien.

    De toute façon je n’ai pas assisté a un seul meeting, je n’ai pas participé à la rédaction des programmes, je ne m’implique pas plus dans la vie municipale que dans un parti ou un syndicat, sauf dans une association mais vraiment une toute petite parce qu’à partir de 3 personnes ça devient très compliqué.

    Donc du haut de mon donjon je vous contemple, misérables vermisseaux qui vous agitez parce qu’au fond de la boite de Pandore, il ne restait qu’un seul de tous les maux échappés : l’espoir.

  70. Pour ma part je pense également que voter ne sert à rien, et je resterai à la maison.
    Sinon, si je croyais vraiment que mon vote pouvait changer quelque chose je choisirais l’alliance écologiste indépendante, car plus proche de l’idée que je me fais de l’écologie que le parti de Cohn-Bendit, qui n’en est qu’une grossière caricature.

    Enfin, à la lectures des diverses interventions, je constate que le « repoussoir » chez beaucoup reste le FN. Grave erreur !
    Le pire c’est l’UMP, car la droite affairiste est bien plus détestable et dangereuse que la droite des valeurs.
    C’est l’UMP le parti du productivisme, des industriels pollueurs, des bétonneurs, l’UMP encore qui s’est alliée au parti de l’extrême chasse le CPNT.
    On ne peut qu’attendre le pire de ces gens-là et du grand démagogue Sarkozy qui a réussi à faire croire aux naïfs qu’il se souciait d’écologie avec la farce du Grenelle de l’environnement.
    Et il faut reconnaitre aussi qu’il n’y a non plus rien de positif à attendre du PS, ni d’ailleurs du FG et du NPA, qui n’ont jamais rien compris aux vrais problèmes qui se posent à la planète et ne remettent pas du tout en cause la croissance et le productivisme.
    En fait tous ces partis voient le monde avec les oeillères de l’anthropocentrisme, et c’est pourquoi ils nous conduisent droit dans le mur.

  71. Bien sûr, j’ai cité le FN, mais il n’est plus rien, on est d’accords.
    Bon ben, ne votez pas alors !… Même si je sais très bien que les vrais pouvoirs sont entre les mains des lobbies, des grandes multinationales, j’y tiens encore, à mon bulletin de vote ! Purée mais on est encore en démocratie, non ?
    Et quant aux désespérés qui pensent que l’humanité n’a qu’à crever, eh bien je vous en prie, après vous !!!

  72. Monsieur Z, je crois comprendre ce que vous avez voulu dire sinon je ne suis pas d’accord avec vous : le pire, ça reste évidemment le FN, faut pas rigoler avec ça !
    Par contre, on peut dire que ce n’est (peut-être) plus le danger n°1 car ce parti de type néo-fasciste est affaibli.

  73. Bonjour,

    Fabrice, les autres,
    Je ne pense qu’il soit nécessaire de faire une révolution pour dépasser notre héritage démocratique.
    Face à cet héritage, nous restons ici même, pour la plupart d’entre nous, prostrés dans l’acceptation du système dans lequel nous nous trouvons, encré dans l’espoir qu’un groupe d’individus viennent à nous offrir une salvatrice alternative. Une saine démarche si nous avions le temps de l’espoir.
    Si celui qui en reste au « non vote », sans pour autant oeuvrer à proposer un autre système de fonctionnement de notre société, alors voter ou ne pas voter c’est à mon sens la même chose : accepter le système démocratique qui a court.
    Quand bien même chacun d’entre nous, nous tentons, à nos niveaux d’interventions sociales respectifs, de trouver des solutions ponctuelles aux offres de transport, à la paupérisation, à la dégradation des milieux etc., je constate qu’ici même, sur les échanges autour de la question du Vote pour les régionales nous en sommes à discuter de savoir : « je vote pas, je vote, et pour qui ? Et pour quoi ? » alors que là n’est plus le débat face « aux urgences ».

    Je rejoins Fabrice et Ossian qui pointe du doigt LA SITUATION A DÉPASSER et dont j’ai aussi fait mention dans une intervention, ici même, hier : le mode de fonctionnement de nos « démocraties représentatives » de moins en moins directes. (cf élections pour les Communauté de Communes, d’agglo, urbaine etc. élections de représentant de Pays etc.).
    Face à de multiples choix politiques d’actions très concrètes à mettre en oeuvre, il n’est pas raisonnable d’espérer que nos élus nous sortent de la M…e seuls, par la mise en place de projets, mesures fiscales etc., car ils leur faut notre « conscientisation » (si possible consentement) des projets locaux mises en oeuvre pour que ceux-ci soient plus efficaces. Or, comment faire quant on est élu pour « booster » des projets locaux si la population n’est que peu voir pas informée.
    De plus, face aux sentiments de la régression démocratique qui se généralisent, suite aux multiples coup de butoir suite aux passages en force de la part des oligarques comme cela a pu l’être par le passé avec le nucléaire, les divers manipulations médiatiques, tentatives d’imposer des propositions technologiques OGM, Nanotechno, Necrocarburant, Petrochimie en générale, OMC, catalogue de semences, freins à des solutions plus « respectueuses » etc.
    Ajouté à cela, le peu de cas que nos élites politiques se font du changement climatique anthropique (cf Copenhague) qui est le symptôme de notre mal développement. A mon sens, il n’y a qu’une seule voie qui serra efficace tout en respectant nos constitutions : la démocratie directe au niveau locale. (pour plus d’arguments en ce sens voir mon post précédent) 🙂
    Et je trouve que ce n’est pas nier la démocratie qu’une telle proposition d’élévation du niveau de celle-ci, au contraire, c’est pour moi la chérir que de proposer cela.
    Il n’est donc pas nécessaire de faire une révolution (au sens d’effectuer une trajectoire qui nous ramène au point de départ) mais de proposer à nos concitoyens, une EVOLUTION de nos démocraties en élevant leur niveau. Une démarche non violente, respectueuse dans un premier temps de nos institutions et qui a le mérite de ne pas offrir d’angle d’attaque aux oligarques etc.

    Qu’en pensez-vous ?

  74. Bon ! les gars, allez voter si ça vous chante pour la bande de joyeux drilles qui vous borderons, maternerons, vous prometterons, vous sanctionnerons, vous mépriserons.
    Pour les anti-votes dont je fais partie tapons-nous la cloche à midi arrosée d’un bon petit Bourgogne premier cru déclassé et aimons le regard que nous porterons nos convives aimés. Que les autres restent dehors et courent au bureau de vote

  75. à Jeanne,
    Vous dîtes, quelques messages en arrière :
    « J’ai demandé à mon compagnon, toujours précieux quand il s’agit de prendre du recul, etc… »
    Petite suggestion, demandez lui pourquoi tant de gens n’iront pas voter. J’imagine qu’il pourrait répondre : « Mais c’est parce que ce qu’ils ont leur va très bien comme ça, tiens ! »
    Brave Gérard…

  76. Ce matin, sur les ondes radiophoniques, l’animateur nous l’a bien dit : « Pas d’excuses pour ne pas aller voter. Si vous avez oublié votre carte d’électeur etc etc… si malgré tout, vous estimez que vous avez mieux à faire, il ne faudra pas venir vous plaindre après. »

    Tout est dit dans ce discours officiel, dans cette voix du pouvoir : en dehors des élections, pas de contestation admise. Les révolutionnaires au panier !

    Ce sera mon dernier message là-dessus. Il faut que je descende de mon donjon : j’ai promis la rédaction d’un tract pour demain.

  77. RESPIREZ.. a écrit »Que la politique ne sert a rien »; » si elle sert à donner des places et des pouvoirs à une certaine fraction de la population « élite, charismatique, ou pas » qui oubliera ensuite qu’elle vient du suffrage) ; elle sert, et elle a servi, mais si on la compare au phénomène religieux (religare, relier), elle ne peut faire du bien aux gens, que s’il y a du lien entre eux (du vrai: axé sur des valeurs qui dépassent les clans: ex, l’idée de liberté,(bien oublié de nos jours, enfouie sur cette nasse de conformisme omniprésente, étouffante) ensuite autre idée de base : le territoire, la terre, une idée du territoire que le gens veulent préserver, parce qu’ils l’aiment..ancêtres, etc..etc..mais çà ici, c mal vu, çà sent la patrie etc..etc..je vous laisse remplir la case..j’ai l’impression que seuls les américains peuvent s’en prévaloir sans aucun complexe et sans risquer, pour cela, la mise au pilori par le système dominant.

  78. Bonjour à tous,

    et bien ça chauffe, dites !
    Bien , en ce qui me concerne, je viens d’aller voter et je suis d’accord avec Christian berdot .
    Et au-delà de ses propos, je rapelle qu’une région à les moyens de subventionner à grande échelle tel outel projet, est responsable d’infrastructures concernant les transports, de la construction , le developpement et l’entretien des lycées , etc .
    A titre d’exemple concret, lorsque nous avons combattu la F1 dans les Yvelines (et je rapelle ici que Fabrice Nicolino est pour beaucoup dans cette victoire) , la région , présidée par Jean-paul Huchon, était résolument contre . Imaginez que l’Ile de France ait été dirigée par Valérie pécresse à ce moment-là, nous aurions eu vraiment du fil à retordre et de grandes chances de perdre .
    je rapelle que le conseil général des yvelines a déjà dépensé (officiellement, donc vous pouvez doubler la mise) plus de 8 millions d’euros pour ce projet de F1 en pubs de papier glacé, en études d’impacts mais surtout marketing qui ne sont que vent et fumée . Et nous avons payé ttoute cette fumée, nous Yvelinois .la région aurait certainement contribué à ce gouffre parmis bien d’autres . Par ailleurs, sitôt élu, le conseil général a détroussé financierement les petites communes au profit des grandes villes qui, c’est bien connuy, en ont tant besoin (Versailles, Saint-Germain…), et vous voudriez que je laisse faire la même chose au niveau régionnal ? Sans moi .

    je veux , pour ma région, le développement de transports en commun cohérents, la réhabilitaion écologique de grands bâtiments publiques, un soutien financier fort en faveur d’une économie tournée vers l’environnement . Ca ne se fera pas avec Valérie Pécresse , Olivier Besancenot et j’en passe . Ces élections, c’est très concret .

  79. En réalité, comme l’indique d’ailleurs clairement le titre de l’article de Fabrice, il s’agit moins du fait d’aller voter ou pas que de celui de ne SURTOUT pas voter pour EE. Franchement, il y a quelque chose qui m’échappe là-dedans : si EE obtient 20 % des voix, ce ne sera certes pas le grand soir espéré par certains (mais sans doute quelques petits pas – mieux que RIEN, non ? – comme en témoignent plusieurs intervenants). En quoi un tel score empêcherait les « révolutionnaires » (et les autres pauvres votants qui obéissent aux injonctions de la radio…) de continuer à agir ? Autrement dit : en quoi EE à 2 % (sachant que ce serait très probablement au bénéfice des autres, UMP, FN et PS) constituerait une bonne nouvelle dans la lutte nécessaire et urgente (on est tous d’accord là-dessus) contre la crise écologique ???

  80. Fabrice, même si je partage ton avis sur la situation critique qui est, et ton pessimisme sur la suite, je suis navré de ton abstentionnisme que je ne comprends pas.

    Je trouve aussi la charge contre E.E. excessive. Nous sommes bien d’accord, E.E. n’est pas assez radicale. Mais si elle l’était, quel serait son score électoral ?

    Tu souhaites que ceux qui votent s’interrogent sur ce qui est touché en eux par ton abstention ? Pour ma part, elle me fait mal, je la ressens comme la défaillance, voire la désertion d’un ami sur le front. Ma déception est d’autant plus vive qu’elle vient d’un ami cher et estimé. Je suis donc consterné et les bras m’en tombent. J’éprouve aussi le sentiment d’Hélène qui nous dit que c’est l’espérance en nous qui est atteinte et le respect que nous avons de notre république.

    Il faut des intellectuels, des penseurs, des poètes, des contestataires, des visionnaires – tu en es – qui défrichent les espaces nouveaux de la pensée. Et puis il y a, forcément, le train-train ingrat mais incontournable des décisions du conseil municipal. On élit pas des penseurs. On élit pas des visionnaires. On élit des conseillers municipaux. Et tu sais combien ça peut être au ras des pâquerettes. La bêtise crasse, souvent… Et puis, il y a les commerçants chassés par la porte qui rentrent par les fenêtres… C’est la vie, dans sa petitesse. Es-tu en colère contre la vie ? Pardon si je me trompe.

    Enfin, ce n’est parce que le système capitaliste mondialisé met à mal la démocratie qu’il faut lui donner la main pour l’abattre. Ne soyons pas des enfants gâtés.

  81. Je pense que certains d’entre vous connaissent « Commune présence », de Char. Et les autres, je l’espère, ne se plaindront pas de découvrir ce texte.

    Fabrice Nicolino

    Tu es pressé d’écrire
    comme si tu étais en retard sur la vie
    s’il en est ainsi fais cortège à tes sources
    hâte-toi
    hâte-toi de transmettre
    ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
    effectivement tu es en retard sur la vie
    la vie inexprimable
    la seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir
    celle qui t’es refusée chaque jour par les êtres et par les choses
    dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
    au bout de combats sans merci
    hors d’elle tout n’est qu’agonie soumise fin grossière
    si tu rencontres la mort durant ton labeur
    reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride
    en t’inclinant
    si tu veux rire
    offre ta soumission
    jamais tes armes
    tu as été créé pour des moments peu communs
    modifie-toi disparais sans regret
    au gré de la rigueur suave
    quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
    sans interruption
    sans égarement

    essaime la poussière
    nul ne décèlera votre union.

  82. Ces élections sont toujours pour moi un grand dilemme, presque une torture, et j’envie ceux qui ont fait leur choix, quel qu’il soit.
    Voter ou ne pas voter ? Voter, blanc, vert… ? Voter pour une personne ou voter pour un programme ? Voter pour ou voter contre ? Autant de motivations que de votants, motivations individuelles qui seront au final noyées dans les masses.
    Les interprétations et analyses qui suivent restent ce qui me désole le plus. Ces régionales sont censées être des élections de proximité (et, par ici, en Languedoc-Roussillon, la tentation est grande de tenter de détrôner l’indécrottable), mais je sais bien que leur résultat sera récupéré par le niveau supérieur et qu’on n’échappera pas à la rituelle carte de France partagée entre rose et bleu.

  83. Salut Janot L.

    Je ne te comprends pas quand tu dis à Fabrice : »Enfin, ce n’est parce que le système capitaliste mondialisé met à mal la démocratie qu’il faut lui donner la main pour l’abattre. Ne soyons pas des enfants gâtés. »

    Si tu remontes plus haut dans la succession des posts, tu pourrais lire ceci de Fabrice (pt 2) qui t’aurait peu être évité une perte de temps.

    ————————
    fabrice le 13 mars 2010

    1. […] Pour moi, en face d’une situation comme celle que nous vivons, beaucoup de questions doivent être revisitées de fond en comble, dont celle des élections.
    2. Je n’ai jamais remis en cause la démocratie, qui est un projet, qui reste une utopie. Mais il me semble que maintenir en place des fictions n’est plus de mise.
    3. […] Il est certain que la bataille pour le suffrage universel a été un moment important de l’histoire politique. Mais il est tout aussi vrai qu’aucune question importante ne peut plus être réglée de cette façon, à l’échelon national qui plus est. Par ailleurs, ce n’est pas à toi que je l’apprends : quantité de structures inconnues pour l’essentiel à ce niveau il y a quelques décennies – les transnationales – sont bien plus puissantes que les États, souvenirs d’une époque qui s’éloigne à grande vitesse.
    4. Autrement exprimé, si l’on ne remet rien en cause de ce qui est, fût-ce pour d’excellents motifs mémoriels, eh bien, rien n’avancera jamais, au rythme en tout cas où ce serait nécessaire.
    5. Je ne prétends pas que ne pas voter changera grand chose, dans tous les cas. Mais je suis convaincu qu’il faut trouver le chemin de la transgression ordinaire pour permettre à nos petits cerveaux d’être mieux irrigués. En trouvant, par exemple, de nouvelles directions.
    —————————————

    Ce serait géant que Fabrice nous offre un article critique de notre démocratie actuelle pour ouvrir ainsi le débat sur la manière dont nous pourrions remédier sans révolution, à l’amélioration du fonctionnement de notre démocratie. Déclencher ouvertement un débat sur la création d’un squelette de propositions réalistes que nous, habitants de ce pays, nous pourrions participer à mettre en place. 🙂 !!

    Fabrice, suis entière d’accord sur l’idée de remettre en cause notre mode de fonctionnement qui lui seul nous permettrait d’oeuvrer beaucoup plus rapidement. (pt4)
    Je ne te rejoins pas pour autant lorsque tu dis être contre ce système d’élections. (pt2) Je te rejoins cependant lorsque tu dis qu’il est nécessaire de réviser le « mode de fonctionnement » actuel dans le contexte de valeurs mises en oeuvre par ceux sensés nous représenter et qui fait perdre tout son sens au fonctionnement démocratique. Je ne dis pas pour autant que ces hommes et femmes sont tous pourris, mais que le nombre actuel de pourris ne permet plus la confiance dans ce système de démocratie représentative.
    Mettre en place un nouveau « mode de fonctionnement » à mes yeux ne veux pas dire : « révolution » à laquelle semble aspirer Fabrice (voir son post plus haut) ; mais correspondrait plus à devoir proposer un projet de société qui soit une Evolution à laquelle s’identifierait les habitants de ce Pays, ou du moins les quelques 30% de « créatif culturel » qui déjà oeuvre au quotidien avec d’autres valeurs que celle que les acteurs de ce Capitalisme d’irresponsables tentent de nous imposer.
    Un projet qui peut dans un premier temps respecter le cadre institutionnel actuel. Car imaginer sortir d’emblée de ce cadre c’est à mon sens ouvrir le flan à la violence armée des oligarques. Et perso je ne suis pas partant de créer un projet de société sur la base d’un conflit armé qu’un mouvement social révolutionnaire aurait gagné. La révolution des oeillets au Portugal ne fit certes pas de mort, ni la révolution Orange.
    Mais nous sommes en France avec des Oligarques qui eux sont soudés sur leur poste de pouvoir et seront toujours près à se serrer les coudes pour défendre leur système d’enrichissement personnel. De plus, l’éducation nationale de Jules Ferry n’a-t-elle pas été conçu pour éliminer tout désir de révolution ? (cf propos de Jules Ferry pour motiver la mise en place de ce ministère.)

    Bonne journée

  84. Taux d’abstention aux élections régionales : 52% . Des inscrits. Car on oublie souvent celles et ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Prise de conscience que les élections ne servent pas à grand chose ? Plutôt écoeurement des gens vis-à-vis des politiques. On en n’est pas encore au taux d’abstention du roman de José Saramago « La lucidité ». Mais après l’extrait de la chanson de Gaston Couté donné par Jeanne Guiader, la « Grève des électeurs  » d’Octave Mirbeau est de circonstance.

     » Une chose qui m’étonne prodigieusement — j’oserai dire qu’elle me stupéfie — c’est qu’à l’heure scientifique où j’écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose. Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ? ….
    Il est bien entendu que je parle ici de l’électeur averti, convaincu, de l’électeur théoricien, de celui qui s’imagine, le pauvre diable, faire acte de citoyen libre, étaler sa souveraineté, exprimer ses opinions, imposer — ô folie admirable et déconcertante — des programmes politiques et des revendications sociales….. 
    A quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion peut bien obéir ce bipède pensant, doué d’une volonté, à ce qu’on prétend, et qui s’en va, fier de son droit, assuré qu’il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin, peu importe le nom qu’il ait écrit dessus ? — Qu’est-ce qu’il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ? Qu’est-ce qu’il espère ? Car enfin, pour consentir à se donner des maîtres avides qui le grugent et qui l’assomment, il faut qu’il se dise et qu’il espère quelque chose d’extraordinaire que nous ne soupçonnons pas…. .
    Voilà pourtant de longs siècles que le monde dure, que les sociétés se déroulent et se succèdent, pareilles les unes aux autres, qu’un fait unique domine toutes les histoires : la protection aux grands, l’écrasement aux petits. Il ne peut arriver à comprendre qu’il n’a qu’une raison d’être historique, c’est de payer pour un tas de choses dont il ne jouira jamais, et de mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent point….
    Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent, chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouge, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes, si tu lisais parfois, au coin de ton feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur les maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles….
    Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite les suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promets un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas, d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t’imaginer que le spectacle auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien. Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.
    Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.
    Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève.  »
    Octave Mirbeau
    [1898]

  85. Il semblerait que le grand vainqueur de ces élections soit le parti de Fabrice! Il devrait en briguer la présidence…

    Résultat? Tout continue comme avant…

  86. Le respect. Drôle de mot, le respect. Désuet. Inutile. Inappréciable. Inapprécié.
    Papa me disait qu’il fallait respecter l’autre, même si son opinion était différente. Il me disait que les perspectives pouvaient ne pas être les mêmes. Que la vie se chargeait de pondérer les avis. Bref, qu’il fallait faire profil bas lorsqu’il était question de trancher. Respecter l’avis de l’autre. Mais également respecter son propre avis et ne pas le galvauder. Y croire, quoi ! Avoir une foi en quelque chose, en une idée, en une vision, en une conviction…
    Bah… il paraitrait que les chemins peuvent être multiples… oui… multiples…
    Il paraitrait que nul ne détiendrait une vérité unique mais que chacun détiendrait ce qui pourrait être sa propre vérité. Charge à chacun de la chérir dans le respect de l’autre, de soi-même et du monde auquel il appartient.
    L’égo est une chose. Le bonheur en est une autre. Qui sommes-nous pour nous égosiller vainement ? N’avons-nous pas conscience un seul instant d’une dimension supérieure qui nous dépasserait ? En sommes-nous restés à de vaines querelles d’épiciers ? Le court terme nous gouverne-t-il qu point d’occulter le véritable enjeu de notre pauvre condition ?
    Je viens de regarder quelques commentaires post-électoraux et je suis sidérée -pas étonnée – mais sidérée par la petitesse des propos échangés. Je n’épargne aucun parti. C’est juste pitoyable. Le niveau du débat ne dépasse pas l’école primaire (pardon pour les élèves de l’école primaire). Je ne regrette aucunement mon vote « blanc ». Je le revendique et je l’assume.
    Je suis convaincue que la classe politique n’est pas à la hauteur des enjeux de notre société. Je suis convaincue que notre inaction est responsable du niveau médiocre de notre classe politique. Nous ne pouvons rien attendre de nos dirigeants. La balle est clairement dans notre camp. Le problème est que le peuple n’est pas structuré, ni homogène, et surtout pas conscient de l’état délétère de notre société.
    Il n’y aura pas d’homme providentiel. Nous en sommes réduit à attendre l’attente de notre seuil maximal de résistance. Et ce sera la révolte. Ou la révolution. La violence. Hélas.
    Le chemin est tracé. La logique est implacable. Le scénario est cousu de fil blanc. Il faut être aveugle pour ne pas le voir ou le décoder.
    Subir ou agir, telle est la question.
    Si l’action est choisie, quelle serait-elle ?
    S’il n’est jamais trop tard, il n’est également jamais trop tôt…
    Je suis curieuse de savoir si je suis la seule à éprouver cette sensation d’urgence et de nécessité.

  87. Moi je dirais que les gens sont flemmards…
    Plus envie de se déplacer…
    Il y aurait un vote par Internet, il y aurait beaucoup plus de participation…*

    On parie ?

    PS : Bon allez, je vais aller affûter les outils pour le jardin…

    *) Il faut se bouger…Ca blablate trop sur les blogs…

  88. Chère Christina, « seule à éprouver cette sensation d’urgence et de nécessité » Pas seule, mais pas nombreux..? Et surtout ce sentiment me semble, neutralisé, stérilisé par …..Pierre Desproges, autre bouffon, disparu, l’exprime très bien :
    « Convenez avec moi que ce mépris constitutionnel des minorités qui caractérise les régimes démocratiques peut surprendre le penseur humaniste qui sommeille chez tout cochon régicide. D’autant plus que, paradoxe, les intellectuels démocrates les plus sincères n’ont souvent plus d’autre but, quand ils font partie de la majorité élue, que d’essayer d’appartenir à une minorité. Dans les milieux dits artistiques, où le souci que j’ai de refaire mes toitures me pousse encore trop souvent à sucer des joues dans des cocktails suintants de faux amour, on rencontre des brassées de démocrates militants qui préféreraient crever plutôt que d’être plus de douze à avoir compris le dernier Godard. Et qui méprisent suprêmement le troupeau de leurs électeurs qui se pressent aux belmonderies boulevardières. Parce que c’est ça aussi, la démocratie. C’est la victoire de Belmondo sur Fellini. C’est aussi l’obligation, pour ceux qui n’aiment pas ça, de subir à longueur d’antenne le football et les embrassades poilues de ces cro-magnons décérébrés qu’on a vus s’éclater de rire sur le charnier de leurs supporters. La démocratie, c’est aussi la loi du Top 50 et des mamas gloussantes reconverties en dondons tisanières. La démocratie, c’est quand Lubitsch, Mozart, René Char, Reiser ou les batailleurs de chez Polac, ou n’importe quoi d’autre qu’on puisse soupçonner d’intelligence, sont reportés à la minuit pour que la majorité puisse s’émerveiller dès 20 heures 30, en rotant son fromage du soir, sur le spectacle irréel d’un béat trentenaire figé dans un sourire définitif de figue éclatée, et offrant des automobiles clé en main à des pauvresses arthritiques sans défense et dépourvues de permis de conduire. »

  89. Christina, pendant que tu planes sur ton petit nuage, le FN se maintient dans 12 régions. C’est peut-être bas de plafond, petit, méprisable, mais c’est du réel.
    Bravo les abstentionnistes….

  90. l’alliance ecologiste est a droite Fabrice et il y a Governatori dans le coup,qui est un mec qui en veux et pique les idees,opportuniste, et fait rien,je connais bien et je l’ai vu a l’oeuvre,quand EE moi dans ma region je connais bien le mec qui se presente et il été super et de tout les combats et actifs de terrain depuis des années,alors tu sais,cela depend des gens,des citoyens president d’assoce qui en on marre et se presente ,donc tout le monde estb pas pareil,la difference ,mais pitié pas l’alliance ecologiste non,Governatori qui fait son fric avec du bois des forets primaires etc,là tu deconnes,

  91. l’alliance Ecologiste est a droite Fabrice et il y a Governatori dans le coup,qui est un mec qui en veux et pique les idées,opportuniste, et fait rien,je connais bien et je l’ai vu a l’oeuvre,quand EE moi dans ma region je connais bien le mec qui se présente et il été super et de tout les combats et actifs de terrain depuis des années,alors tu sais,cela depend des gens,des citoyens président d’assoce qui en on marre et se présente ,donc tout le monde est pas pareil,la différence ,mais pitié pas l’alliance écologiste non,Governatori qui fait son fric avec du bois des forets primaires etc,là tu deconnes,ou ceti de Waecther dont tu cause pas mieux,a droite,bon

  92. @ Hélène; je risque encore de te décevoir; mais tand pis…Je suis triste aussi de voir les scores du FN; bien sur; mais en 2002 leur score était de 16,86% avec une abstention moins grande…Ce qui fait monter ce genre de parti; ce n’est pas l’abstention; ça joue un peu; mais en gros se sont toujours les même qui votent pour ce genre de chose; plus une partie de la population qui est déçue; et qui préfère voter ça que rien…

    Comment on en arrive là; avec des débats graveleux genre « identité national »; un débat qui n’est pas du fait du FN; mais où les médias les convient sous prétexte de « démocratie »…J’ai entendu des pointures politiques françaises traiter des gens de « bougnioules » et ce dans des partis différents…Avec une campagne aussi déplorable; que les gens s’abtiennent ou non; cela donne ça…

    Le seul moyen de lutter contre « ça »; descendre dans la rue pour faire des manifs anti-racismes; c’est ce qu’on a fait ici; et qu’il va falloir recommencer certainnement car ce genre d’idées est malheureusement contagieuse!

    Maintennant; vous avez un deuxième tour; plutôt que de vous jeter la pierre l’un l’autre; décidez de ce que vous allez en faire…Ici Fabrice n’appelle pas à l’abstention; puisqu’il se dis lui-même voyou; mais il appel juste à réflechir; et je n’ai jamais lu chez lui de propos déplacé comme j’ai pu en entendre durant cette campagne!
    Et je rappel que ce qu’on fait de son vote est par principe personnel; ce n’est donc pas la peine de se prendre le bec pour ce que le voisin fait de son vote…Par contre descendre dans la rue pour exprimer que voter FN est une connerie ça oui; mais il faut le faire avent!

  93. Hélène : Je n’ai pas le sentiment de « planer sur mon petit nuage ». Je te laisse bien volontiers me prêter cette sensation. Mais vois-tu, je rejoins pleinement notre hôte Fabrice, en pensant que la profondeur du problème dépasse de très loin le cadre de ces élections. Je refuse de voter en étant certaine d’être déçue. J’ai pour cela choisi le vote blanc comme je l’ai expliqué plus haut. Je respecte et comprend parfaitement ceux qui ont choisi par conviction (et non pas par paresse) de s’abstenir. Les voies d’expression sont plurielles et pas toujours aussi apparentes et évidentes qu’on peut le penser de prime abord. Je ne souhaite pas entrer dans la logique de voter pour un tartuffe pour en dégommer un plus tartuffe. C’est mon choix et je suis claire dans ma tête. Petit nuage ou pas. Les lignes Maginot sont probablement à réinventer et il n’est pas interdit de prendre, chacun et chacune à sa mesure et à sa façon, un peu de hauteur. Je pense même que cela est salutaire pour ne pas laisser notre esprit englué dans cette gangue qu’on lui impose, l’air de rien.
    Cela ne m’empêche pas de respecter ton avis, de le comprendre et de te féliciter d’avoir des convictions qui te portent. Les miennes sont juste autres sur ce point.

  94. Mais je suis tput-à-fait d’accord avec toi, Sylviane. Cette campagne a été lamentable. Cette histoire d’identité nationale a fait ressortir les vieux démons qui ne mourront jamais, malheureusement.
    Maintenant il y a un 2° tour. Il faut choisir entre la peste et le choléra, et chacun fera en son âme et conscience.
    On peut penser ce qu’on veut des élections. N’empêche que tout est bon pour exprimer ses idées : aussi bien le vote que les manifs, actions, pétitions, livres, etc…

  95. Christina, je dois être bête mais je ne comprends toujours pas. Si tu ne votes pas, d’autres ne vont pas se gêner. Après, on a la démocratie qu’on a méritée. On va pleurer parce que les Français ont élu Sarko en 2007.
    Bref… je m’arrête là. Je retourne à ma peinture. L’art, ça ne sert à rien mais c’est (aussi) ça qui en fait la beauté ! 😉

  96. « L’art, ça ne sert à rien » ???
    Au contraire, je suis d’avis que l’art est essentiel à une civilisation. Décidément, nos prismes sont quelque peu différents ! Mais la différence est belle lorsqu’elle est acceptée comme une richesse… c’est l’indifférence qui est le premier marche-pied vers l’exclusion, la haine et les gros ennuis qui rappliquent derechef !
    Vive la peinture !!!!!!

  97. Hélène; c’est bien ce que dis Fabrice; s’agit-il encore d’une démocratie lorsqu’on a le choix qu’entre le choléra et la peste??? Et comment l’exprimer???

    Surtout oui, retournes à ta peinture; tu n’imagines pas ce que tu exprimes et transmet avec l’aide de tes pinceaux; la culture est un fondemment démocratique et humain!Et ce que tu fait sert bien plus que tu ne le penses!

    Bise et bonne peinture!

  98. Hélène, vous êtes tellement dans une logique électoraliste, c’est à dire de pourcentages, que vous en oublier la réalité. Combien de personnes ont voté FN en 2004 ? Environ 3 millions. Combien en 2010 ? Environ 2 millions.

    Alors, ils ont fait le plein ?

  99. Je sais, Sylviane, un 2° tour c’est frustrant. Un compromis pas satisfaisant.

    « L’art ne sert à rien, c’est juste essentiel ». Nicolas Gogol

    Bonne journée à tous.

  100. Tous ces commentaires sur le sujet, c’est comme papoter dans un torrent.

    Grosses réflexions à grand renfort de références, puissantes motivations à ne surtout rien faire, belles analyses et gentilles visions. Quelques introspections juvéniles, style diary…

    Les échéances passent, les résultats tombent.

    Un silence et on reprend. Grosses réflexions, puissantes motivations sur ce qu’il fallait surtout faire, belles rétrospectives et toujours les gentilles hallucinations.

    J’ajoute, papoter dans un torrent glacé : le temps est compté.

  101. Christina, Marie,
    Sommes nous nombreux à ressentir l’urgence et la nécessité ?
    Cette urgence apparaît après avoir fait les constats et ceux-là ont commencé à être pointé du doigt. La question de l’urgence est certainement bien perçue par une grande majorité d’entre nous, vue les nombreuses crises que nous traversons, la sensibilité de chacun est forcément interpellée par une d’entre elles. Et face au constat de tant de crises simultanées, Albert Jacquard, Michel Serre, parlent de Mutation en cours de nos sociétés humaines ; Edguard Morin lui parle de Métamorphose nécessaire. (http://tinyurl.com/ck9gzb). Et dépasser une crise n’implique pas les mêmes transformations pour nos sociétés que ce qu’implique une mutation de celles-ci. Ce qui rejoint le fameux souhait affiché par certaines associations environnementalistes de changer de paradigme, (Sans bien oser envisager dans le détail ce que cela implique)
    J’ai eu l’expérience de vivre nombre de soirées d’échanges sur des questions environnementales, et les débats s’ouvrent bien vite aux questions des financements, de la démocratie, chômage, paupérisation etc..
    Après, comme tu le soulignes Christina la question de la nécessité déclanche, celle de l’action par exemple, face à laquelle beaucoup se sentent impuissants. J’interprète cela par le désir qu’à l’individu « bloqué » dans se sentiment d’impuissance, de vouloir participer à en régler un maximum et perdu dans sa conscience d’individu de n’être qu’un atome face à ce qui leur apparaît être une galaxie de problèmes à résoudre. Cependant, j’ai l’impression que des personnes comme toi (à la lecture de ton blog), que je pense pouvoir « classer » dans les créatifs culturels et Alter Créatifs (entre 33 et 37% de la population adulte d’Europe de l’ouest), sont des êtres qui agissent au quotidien (association, choix et mode de vie). J’espère que ça répond à Marie sur la question du nombre 😉 !
    Un « soucis » cependant : les Créatifs Culturels sont peu organisés au niveau national et encore moins en parti politique et ne s’identifiant bien souvent pas à la culture du « chef », ils semblent peu enclin à être des leaders au sens de : meneur de groupe. Il semble qu’ils fonctionnent plus par la transversalité des savoirs, horizontalité pour les prises de décision et mise en action. (Cf actions menées à Copenhague où les forces de l’ordre n’arrivaient pas à arrêter les têtes dirigeantes car il n’y en avait pas).
    Comment faire alors pour que ces 35% (env.) de la population puissent s’exprimer localement et faire de telle sorte que leur expression soit mieux pris en compte lors de décisions de politique locale ?
    Je vous avouerai que cette question me taraude l’esprit aussi et la réponse que j’apporte à l’impuissance des habitants de ce pays et la mise en action politique des Créatifs Culturels, résiderait dans un premier temps, en mon sens, en l’élévation du niveau de nos démocraties locales.
    Concrètement : passer d’une démocratie de représentation à une démocratie directe participative voir de co-construction des projets dans les mairies. On résout ainsi le dépassement du sentiment d’impuissance des uns par leur mise en action sur des projets concrets et les autres par la mise en ouvre de « leur lumière » vers d’autres manière d’être des individus et d’autres manières de faire dans la mise en oeuvre des projets politiques locaux. (cf mon blog pour un exemple de mairie où cela fonctionne déjà en France).
    Après je fais confiance à la mise en place de projet locaux d’Education Populaire pour informer au mieux les uns et les autres pour éclairer sur les « bons » choix à des projets à mener localement.
    Qu’en pensez-vous ?

  102. Fabrice,
    Je suis allé voter hier, sans illusion aucune, avec simplement l’idée de réduire la part du gâteau PS/UMP.
    Ceci dit, je suis assez d’accord avec toi sur le fait que ça ne sert pas à grand-chose…
    En te lisant, j’ai eu une fois de plus le sentiment que tu cherches à amener tes lecteurs ailleurs.
    La constatation du vide béant de tout cela ne peut que nous conduire soit au nihilisme et au désespoir, soit à « faire un pas de côté » et à changer notre regard sur le monde.
    Je crois de plus en plus que seule une conversion totale pourrait nous sortir du désastre dans lequel nous sommes plongés. Attention ! je ne mets aucune connotation moralisante dans ce mot. Simplement ce qu’il veut dire, un RETOURNEMENT, une autre façon de regarder le monde, ne plus le prendre comme un dû, mais comme un Don… Frère Dominique parlerait probablement d’attitude eucharistique…
    Philippe

  103. L’on peut penser que la démocratie ne sert à rien si l’on se dit que la « surprise » électorale est impossible, et que l’affrontement sera forcément « PS-UMP », dans la dernière ligne droite.
    Théoriquement, pourtant, la surprise est possible (cf Le Pen au second tour).
    Si 30-50% de nos concitoyens avaient voté pour EE, un premier pas dans le sens de la révolution écologique que l’on attend tous, impatiemment, aurait forcément été effectué. Les décisions concrètes, locales, prises par les conseils régionaux, n’auraient pas été les mêmes, etc.
    Je pense que les élections, quelles qu’elles soient, peuvent changer le cours du monde.

  104. @ Jo Le Bug : Tout à fait d’accord.
    Blablater c’est bien, mais il faut maintenant AGIR.
    « Rompre, réinventer une nouvelle voie, etc…etc… » Ok. Et bien faisons.

    Qu’est ce qu’on fait concrètement ?
    On est tellement bientôt au bord du gouffre qu’il faut vite changer nos habitudes. Elle ne changeront pas d’en haut…Donc il faut agir en bas. Reprendre les « fondamentaux » en quelque sorte.
    La rupture brutale ne pourra se faire que dans le chaos. Vous voulez le chaos ? Qui veut le chaos ici ? Ne soyons pas hypocrite : Personne.
    Je crois qu’on ne se rend pas compte que ce que c’est vraiment le merdier…
    Le tunnel n’est pas fermé. Nous savons ce qu’il faut faire (sauver la biodiversité, Fabrice nous en remet tout le temps une couche et c’est ce qui a de plus important…, consommer autrement, jeter autrement, se déplacer autrement…).
    Toutes ces actions ne peuvent surgir que des petites cellules qui ensuite grandiront…

    – Pour moins polluer (et préserver notre santé), il faut laisser sa bagnole, organiser du covoiturage dans son quartier.
    – Pour manger sain (et préserver notre santé), il faut acheter, se procurer des aliments « propres » (aller vers le paysan bio, le valoriser, l’aider)
    Etc…Ah oui, c’est sûr, il faut se retrousser les manches…

    La rupture (je dirais le changement) passe par les solutions locales (ne ratez pas le dernier film de Coline Serreau).

    Et pour les scrutins, il faut voter pour le moins pire. Car on a beau dire, mais la représentativité, elle amène de l’argent, concrétise certains projets, en évite des catastrophiques…). Et le moins pire, et ben c’est EE.
    Le blablatage, ça commence à suffire.

    Bon courage.

    PS : Bon allez, je vais aller retourner mon compost…

    PPS : Ecoutez les carnets de campagne de Philippe Bertrand. Ca donne des idées pour les rassemblements en local…dans tous les domaines.

    PPPS : Il faut lire le dernier livre de JM Pelt : « Les dons précieux de la Nature »…

    PPPPS : Plantez des arbres fruitiers…

  105. A batons rompus: Je crois que je trouve çà bête: remettre sur selle les socialos encore? arrêtez avec le FN, ce n’est pas que je le défende, pas du tout, mais enfin le chômage, la pollution, les pesticides etc…etc…etc..liste à compléter.. n’est pas de leur fait sapelipopette, mais bien des « normaux » : ump et Ps qui se sont succédé aux manettes et prises de décision (souvent dans notre dos)depuis 20 ans! quand tu pennses que la Martine A. est la figlia de Delors; çà va quoi! y a pas de raison de se réjouir de cette opérette à 2 sous! Pour moi agir c d’abord être gentil; je ne sais pas si je me fais comprendre; car être « gentil » ce n’est pas être niais, mais ouvert et bon; et ces denrées morales sont très rares par ici (enfin je trouve) et je ne parle pas seulement de « papa, maman la bonne et moi ».mais d’une société, dans laquelle il est ou non agéable, ou déprimant de se mouvoir et d’échanger. Ceci dit si certains se sentent impuissants, c aussi parce que la majorité des autres s’en Fichent; çà ne vous arrive jamais cette sensation devant le flot de bagnoles vers 5 heures, de l’am ou vous voyez 1 personne par voiture et vous dites il va falloir se battre pour que la municipalité mette au point un système de covoiturage.. par ex. Alors que ce devrait couler de source!
    Phamb, tu as oublié comment défendre les abeilles contre les ogres

  106. @ Tinsmar : Je trouve ton analyse intéressante et pertinente. Il m’apparait aussi que la dimension locale soit l’une des plus efficaces pour pouvoir apporter un début de réponse au maelström qui nous entraine vers les abysses de notre civilisation en perte de sens. Cela implique un transfert de pouvoir, donc pour notre oligarchie politique et surtout financière une perte de pouvoir. Cela implique également une véritable rupture par rapport à un modèle où le citoyen n’est plus perçu et pire, ne se perçoit plus que comme un CONsommateur. C’est là que l’éducation, et pas seulement celle de nos écoles, a un rôle nécessaire mais non suffisant à assumer. Cette éducation est le fait des parents, des amis, des voisins, des collègues, de tout ce lien social qui doit fonctionner en gommant l’égo pour générer et sourcer un véritable partage. Cela peut paraitre une « rêverie » à celui qui n’a jamais goûté aux bienfaits d’un partage sincère et non intéressé. L’investissement humain en vaut la chandelle et les retours sont gratifiants. Il faut changer les esprits. Les lois suivront. Inversons les processus et remettons l’humain là où il devrait être. N’hésitez pas à me taxer de rêveuse, d’utopiste, de farfelue. Cela défoule et peut même rassurer certains esprits engoncés dans cette réalité pragmatique qu’on leur impose. Mais posez-vous la question en votre for intérieur, en votre âme et conscience : croyez-vous réellement en une évolution sans révolution des esprits ? Le système n’a-t-il pas déjà atteint ses limites avant l’explosion finale ? Observez les indicateurs financiers, culturels, économiques, démographiques, sociologiques, écologiques, moraux…

    J’ai un peu, beaucoup, digressé, mais c’était juste pour dire que je crois effectivement à une solution qui ne viendra pas d’en haut, mais localement, au niveau de l’individu et d’une nouvelle capacité pour tout un chacun d’aborder la vie et sa vie avec un regard responsable, partageur et source d’un enrichissement qui ne sera pas que monétaire.

    Allez, vous pouvez mettre le disque de John Lennon (imagine)…

  107. Phamb, je suis bien d’accord : « Toutes ces actions ne peuvent surgir que des petites cellules qui ensuite grandiront… »

    Je voudrais pas dire, mais ça ressemble furieusement à la démocratie, non ? Qui elle-même commence au niveau local. Ce qui veut dire : si vous n’êtes pas content de ce qui se passe dans votre municipalité, eh bien créez une cellule d’opposition, présentez-vous, allez distribuer des tracts sur les marchés, etc etc.
    Depuis que je bosse pour une communauté de communes, je comprends beaucoup de choses, dont la première est que ce sont toujours les mêmes qui se remuent. L’immense majorité n’en a rien à faire ! Ah si, pour râler, oui.

    Tinsmar, tu poses les bonnes questions. Mais au sein des municipalités, il y a déjà moyen de s’exprimer, des réunions publiques, etc. Seulement, la plupart des gens ne s’y intéressent pas. Mais si quelque chose les touche vraiment de près, ils fondent une association : la preuve qu’on peut toujours se remuer, peut-être justement parce qu’on y est encore, en démocratie.

    Marie, moi aussi je trouve dommage de voter pour des candidats que l’on approuve pas à 100%. Là on avait l’occasion de faire avancer les choses… Je peux comprendre qu’on ne vote pas, par manque de convictions. Mais quand on en a (et des fortes !) c’est impardonnable.

    Et si quelques-uns appellent de leurs voeux je ne sais quelle révolution ou quel chaos, désolée mais ce sera sans moi !

  108. oui Fabrice nous avons échoué, oui j’ai voté, mais que faire , c’est désespérant et angoissant, est-ce à dire que nous sommes définitivement en déperdition ? je ne sais pas si je ne vais pas jeter l’éponge, pas facile de continuer en pensant que le combat ne sert à rien

  109. Pour Hélène,

    Je suis très content que tu interviennes ici, et je suis sincère. Mais les derniers mots de ton ultime commentaire me font mesurer l’étendue de certains malentendus entre nous. Je te cite : « Et si quelques-uns appellent de leurs voeux je ne sais quelle révolution ou quel chaos, désolée mais ce sera sans moi ! ».

    Je n’ajoute pas mon grain de poivre au motif que je me sentirais visé, même si c’est aussi le cas. Mais je ne peux laisser passer. Comme bien d’autres, me semble-t-il, tu confonds le message et le messager. Le message est clair : nous sommes déjà dans le chaos. Et il ne fait que devenir plus vaste. Nous demeurons protégés par le statut, en cours de révision, de l’Occident. Pour une poignée d’années. Pas davantage selon moi, mais ce peut être vingt ans, et pour beaucoup, c’est un bail à long terme. Pas pour moi.

    Cela, c’est le message. Et les messagers – j’en suis, je ne le nie pas – n’en sont pas plus responsables que cela. Ils peuvent en être bouleversés, attristés, épouvantés. Tel est mon cas. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  110. Pour Lulu,

    Je ne suis pas désespéré, malgré toutes les bonnes raisons de regarder ailleurs. Il faut serrer les dents, et serrer les rangs. Cela tient chaud, et de toute façon, il n’y aurait rien de plus absurde, sachant ce que nous savons, défendant ce que nous défendons, que de préférer la désertion. Métaphores militaires ? Oui, car nous sommes en guerre. Et notre rôle est clair, et même limpide : tenir.

    Je t’embrasse,

    Fabrice Nicolino

  111. le combat ne sert pas à rien.

    cependant,
    voter,dans le système actuel,n’est pas combattre.
    s’abstenir non plus,d’ailleurs.

    le combat est ailleurs.

    Fabrice a raison de dire que nous bénéficions sur terre d’un statut privillégié occidental.

    poursuivre en pensant que ce système est juste,qu’il faut juste du temps pour que les autres nous rejoignent est impossible:la terre ne pourrait le supporter.

    si on veut de la justice sur la terre,ce qui est la principale condition pour un mieux vivre ensemble,il faut réformer ce système.

    comment va se réformer ce système ?
    dans l’enthousiasme ou dans la douleur?

    l’avenir passera par l’écologie humaniste,par la notion de PARTAGE ou par …l’élimination.

    avez-vous vu beaucoup de candidats parler de partage?
    parler d’abandonner ce que vous avez pour que d’autres,ailleurs,puissent vivre dans des conditions dignes?

    c’est beaucoup plus facile de gagner en cajolant nos « chers » petits égoïsmes.

    pascal

  112. Je suis bien consciente que nous y sommes déjà, dans le chaos, même si en Occident ça ne se voit pas trop pour l’instant. Et c’est bien ça le problème d’ailleurs, cet aveuglement chez la plupart de nos politiques !…
    Alors quelles solutions ? quelles actions ? Pour moi, un bulletin de vote est toujours bon à prendre : c’est cet ultra-capitalisme qu’il faut foutre en l’air, cette chose qui est la cause de toute la destruction à laquelle nous assistons avec effroi, c’est le mot !

    Les changements viendront quand nous serons vraiment dans le caca, c’est certain. Là il faudra nous adapter, inventer. Il va y avoir de la casse… mais c’est notre destin et on y va…

  113. Il ne faut pas regretter la poussée du FN…car elle se fait au détriment de l’UMP !

    Encore une fois le pire c’est la droite affairiste, c’est elle qui a bétonné le littoral, elle qui subventionne les agriculteurs les plus pollueurs, elle qui est au service des chasseurs, ce n’est pas un hasard si le CPNT s’est allié à l’UMP.

    Le scandale du halal, avec la souffrance des animaux qui en résulte, qui en est responsable ?
    D’une part la droite affairiste (nouveau marché juteux que celui de l’obscurantisme musulman) et d’autre part la gauche, avec son droit de l’hommisme sacralisant notre espèce aux dépens de toutes les autres !

  114. Peut-on parler de poussée du Front national ? Ce parti obtenait 3584064 suffrages aux élections régionales de 1984; il a réuni hier 2223760 suffrages ; donc, une hémorragie de plus de 1300000 électeurs entre ces deux élections. Une des explications tient à ce que certaines des idées du F.N. sont au pouvoir depuis 2007.
    Europe Ecologie a rassemblé 2803759 bulletins de vote aux élections européennes de l’an passé; lors du scrutin d’hier, 2372340, soit une perte de plus de 400000 électeurs. On répondra que les scrutins ne sont pas comparables; d’accord, mais quand même.
    Sur l’un des principaux dirigeants d’Europe Ecologie, on peut lire ce qu’en dit Paul Ariès dans un article publié dans  » Le Sarkophage  » sous le titre  » Dany? Nein Danke! « . On y apprend ce que Daniel Cohn-Bendit veut faire de ce parti.
     » Vanitas vanitatum …  » comme dit l’Ecclésiaste.

  115. Pour répondre à René, il faut préciser qu’en raison de la forte abstention tous les partis ont subi une hémorragie de voix.

    Mais en pourcentage, basé sur les électeurs ayant voté, il y a eu une poussée du FN qui, rappelons-le, avait obtenu moins de 5% aux législatives de 2007, et encore l’année dernière n’avait fait que 6,30% aux européennes.
    Hier il a obtenu près du double, et cette poussée s’est faite au détriment de l’UMP, donc on ne peut la déplorer, tout ce qui affaiblit le parti des affairistes et du mépris de la Nature est une bonne chose.

  116. Parce que le FN est un parti d’écologistes, peut-être ? et de démocrates ?
    Pfff, là c’est à pleurer. Pour moi le sujet est clos de toutes façons.

  117. Hélène, le Fn avec sa politique de chacun chez soi est quelque part un écolo, mais sans le savoir, comme monsieur Jourdain.
    « même si en Occident ça ne se se voit pas pour l’instant », je ne sais pas où tu vis Hélène, mais par chez moi, çà se voit..Bon s il faut sortir de la « matrice », allez fouiner dans les interstices, les populations intersticielles comme les appelaient, tout à fait officiellement les énarques de la république; aussi dans certaines campagnes ou seules 4 abeilles se battent en duel au printemps, et 2 oiseaux pépient encore, dans des ciels vides; je note ce que je vois; pas plus.
    dans les files de l’ANPE c pas mal non plus; ainsi que dans certains bars. il faut donc faire un peu de terrain, sortir de son cocon, faire du transversal; attention c pas une leçon, c un constat.

  118. on ne doit pas mettre la même définition pour le mot « écolo ».
    respecter,soit disant, la nature sans respecter l’humain va à l’inverse de cette notion.

    respecter l’humain c’est refuser l’idée selon laquelle des hommes et des femmes ont moins de valeur,moins de droits que d’autres sous prétexte qu’ils et elles ont:
    une autre race,une autre couleur de peau,une autre religion,des parents nés ailleurs etc….

    quand je parlais politique basée sur l’égoïsme plus haut,le FN en est le summum.

    je respecte les gens qui n’ont pas trouvé ,dans le système actuel, d’alternative crédible et qui votent FN pour affirmer leur colère:ils se trompent mais la responsabilité est largement partagée par une classe politique décadente.

    par contre je ne respecte pas les dirrigeants du FN qui jouent avec les plus bas instincs de l’humanité pour essayer d’obtenir le pouvoir.

    pascal

  119. ok pascal tu as raison.

    la responsabilité est largement partagée par une classe politique décadente.
    aussi par tout le monde, cette classe politique décadente est le reflet de nous.

  120. je suis d’accord avec ça
    cependant avec un bémol:

    je fais de l’éducation populaire avec des jeunes et je les trouve beaucoup moins égoïstes que la génération précédente,la mienne.

    je pense qu’ils et elles ,le respect qu’on leur doit,sont une très bonne raison de résister à la médiocrité ambiante.

    pascal

  121. Dans cette société atomisée, surtout les soustraire à l’influence des marchands! ou du !moins tenter de la contrecarrer! mais ils disposent de moyens très séduisants!au surplus la lecture si importante pour la liberté intérieure, exercice en berne; plus de transcendance! quels sont les valeurs qui vont les entrainer au surpassement? quel sera l’idéal à poursuivre? l’aventure à vivre?

  122. mince, de vous lire m’enerve un peu,
    ne pas aller voter, ne sert absolumment a rien tant que le vote blanc ne sera pas comptabiliser, et que proposez vous d’autres?
    il ya de petits partis tres interessant, notamment les alternatifs rouge et vert, non pas parti, mais parti mouvement, cela fait longtemps qu’ils parlent d’ecologie, de feminisme et d’autogestion, tout le monde leurs pique leurs idees
    en ce moment l’autogestion est a la mode, alors que cela fait des annees qu’ils en parlent, l’ecologie idem, bien avant les verts et le feminisme et…. meme braouezec ce soir sur france inter, c’est nouveau parle de parti mouvement, venant de lui, c’est risible
    alors regardez autour de vous!!!!!!!!!!!!
    prune

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