Plus important que les élections régionales (si ça se trouve)

Je suis porteur d’une nouvelle inouïe : il existe chose plus notable, ces jours-ci, que le second tour à venir des élections régionales. Et si je me moque, soyez au moins certains que c’est avec le plus grand sérieux. Mon papier sur ce filandreux rendez-vous électoral a déjà attiré près de 150 commentaires, et je gage que ce qui suit n’en fera pas autant. Ce n’est pas indifférent, car ceux qui écrivent sur Planète sans visa, je le crois du moins, ont déjà modifié leur manière de considérer le réel. Apparemment, pas assez tout de même.

Je veux vous parler du tigre. Il en reste actuellement 3 000 en liberté, dans ce monde entier que la bête parcourait jadis de l’Asie à l’Europe actuelles. Je ne peux guère parler de l’animal lui-même, car sa beauté fracassante me rend muet. Elle me stupéfie. Elle cloue ma main sur place, à côté du clavier de l’ordinateur. Le 19 mars 2008, il y a donc exactement deux ans, j’écrivais ici même ces mots, que je me contente de recopier :

« Jamais je ne quitterai le tigre. Jamais il ne quittera mon rêve. Et je sais bien pourquoi : il est le dieu de la forêt, le Grand Van de Sibérie. Un esprit, si vous préférez ce mot. Je reste hanté à jamais par les récits de Nicolas Baïkov, officier russe installé à Harbin, ville chinoise de Mandchourie. Oh, je vous parlerais bien volontiers de Nicolas, qui le mérite tant. Mais je n’ai pas le temps, ni la place d’ailleurs. Ses meilleures nouvelles sur le tigre sont réunies dans la petite collection Payot, si le cœur vous en dit. Permettez-moi ce court extrait : « Il y a environ quarante ans, le tigre dont nous parlons, encore jeune à cette époque-là, fut pris dans les filets lors d’une chasse impériale chinoise et destiné au jardin zoologique de Pékin, mais des hommes savants de la cour de Chine reconnurent en lui le Grand Van et le remirent avec respect en liberté. L’empereur chinois assista en personne à cette cérémonie et le tigre, se sentant libre, s’approcha tranquillement du souverain, lui fit un salut profond et retourna lentement vers ses forêts natales. Telle est la légende ».

Baïkov fait bien de le préciser : une légende. Car la réalité est autre. Amba, le grand héros de la taïga, cher au coeur du chasseur Dersou Ouzala, vient de passer environ deux millions d’années en notre compagnie. Comme c’est étrange ! Il a notre âge, celui de l’espèce humaine. Bien qu’on ne sache pas tout, bien que nous sachions si peu, il est admis que le tigre est né dans le territoire qu’on appelle aujourd’hui la Sibérie.

Et puis il a étendu son pays, gagnant la Caspienne, les îles de la Sonde, l’Inde, la Chine bien sûr. Pendant le temps d’une longue inspiration, le tigre s’est contenté de bondir, de rugir et d’élever sa progéniture. Le XXème siècle héroïque des hommes l’a changé en vagabond, en maraudeur, en splendide intrus de notre monde malade. Trois des huit sous-espèces de l’animal ont tour à tour disparu : les tigres de Bali et Sumatra, celui de la Caspienne aussi ».

Pourquoi y revenir, au moment où « socialistes » et « écologistes » discutent des places qui seront les leurs dans ces Conseils régionaux absolument sans le moindre intérêt ? Je ne polémique pas, je nous secoue le crâne à tous. Le temps passé en vain ne revient pas. Il trépasse, et ajoute au désarroi général. Voilà pourquoi je suis furieux contre tous ceux qui font semblant de croire qu’un ectoplasme en forme de bulletin de vote est aussi important qu’un tigre bondissant dans le sous-bois tropical. Ou boréal.

On parlait de 3 500 tigres vivant en liberté dans le monde il y a deux ans. Ils ne seraient plus aujourd’hui que 3 200. Mais peut-être sont-ils encore 6 000, ou 10 000 ? Cela ne change rien au fait que les hommes les jettent dans la vaste fosse du néant. 3 200 contre 6,5 milliards d’humains, qui s’octroient le droit de vie ou de mort sur les dizaines de millions d’espèces qui existent encore, tant bien que mal. Il est un ancien flic écossais, John Sellar, qui a pris la tête il y a une dizaine d’années de la Tiger Enforcement Task Force (TETF), une unité spécialisée dans le combat contre le braconnage des tigres. Cette TETF est adossée à une bureaucratie de plus, la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages), qui est réunie à Doha (Qatar) pour un blabla de plus. Et Sellar en a profité pour dire la simple vérité. Lui, qui se bat pour le tigre depuis tant d’années – l’animal est déclaré en danger depuis 35 ans ! -, n’en peut plus.

« Nous avons lamentablement échoué, a-t-il déclaré. Dans le monde entier, il reste probablement moins de 3 200 tigres. Je suis policier, mais pas besoin d’être mathématicien pour se rendre compte que quelque chose ne va pas. Nous avons misérablement échoué sur le tigre. Ces animaux sont braconnés parce que les gens veulent leur peau pour décorer leur maison ou s’en faire des vêtements et aussi parce qu’ils sont utilisés en médecine traditionnelle. Chaque partie du tigre peut être utilisée et il existe un véritable marché sous-terrain : les gens sont prêts à payer pour tout article authentique et il y a toujours des praticiens qui achètent des os ou de la viande de tigre pour approvisionner leurs clients spécialisés ».

Y a-t-il un lien entre cette tragédie absolue – le tigre ne reviendra pas de sa mort pour distraire nos nuits blanches – et la ridicule querelle des élections régionales ? Bien sûr, il est possible que je déconne, mais pour ce qui me concerne, je suis convaincu que oui. Tout est finalement affaire d’ordre, de priorité, de hiérarchie. Quand on dispose de peu de temps de vie, comme c’est notre cas, et que nous le dilapidons dans la télé, le téléphone portable et les discussions électorales, il est bien certain qu’on regardera mourir le tigre sans bouger d’un millimètre. Avant de se lamenter en chœur dès que le mal sera accompli. Je n’ai pas la solution, mais j’ai en tout cas la question.

PS : Je vous signale un livre d’Armand Farrachi, qui sort ces jours-ci chez LLL (158 pages, 15,5 euros) : Une semaine chez les ours. Farrachi a tenu le journal d’une huitaine en Slovénie, au pays des ours. J’aime. Oui, j’aime. Outre le plaisir de la lecture, on peut éventuellement y apprendre des choses. Dans le massif de Kocevje, en Slovénie, il y a environ 400 ours. Sur 40 000 hectares, soit 400 km2. Beaucoup ? Je me demande ce que diraient les grands délirants qui ne rêvent que d’exterminer la vingtaine d’ours (sur)vivant en France. Savez-vous la taille de nos Pyrénées ? 19 000 km2, soit près de 50 fois la superficie de la forêt de Kocevje. Là-bas, 400 ours. Chez nous, une vingtaine, qui seront toujours trop nombreux. Je lis chez Farrachi, à propos du loup, ce qui vaut pour l’ours : « Ce en quoi le loup plaît particulièrement aux misanthropes de mon espèce, c’est qu’il est probablement l’animal le plus détesté par les crétins. Et qui terrorise les crétins sera toujours cher à mon cœur ».

44 réflexions sur « Plus important que les élections régionales (si ça se trouve) »

  1. « Je ne polémique pas, je nous secoue le crâne à tous. Le temps passé en vain ne revient pas. Il trépasse, et ajoute au désarroi général. Voilà pourquoi je suis furieux contre tous ceux qui font semblant de croire qu’un ectoplasme en forme de bulletin de vote est aussi important qu’un tigre bondissant dans le sous-bois tropical. Ou boréal. »

    J’ai un peu de mal à suivre la logique comparatiste ou exclusive ici à l’oeuvre.
    Voter n’est pas forcément faire semblant de croire à quoi que ce soit, et être d’un naïveté sans borne. Je continue à penser que si EE avait obtenu 50% ou plus des suffrages, le sort de l’écologie en France en eût été différent. Cela sans aucune naïveté sur la disproportion entre une telle avancée, si jamais elle avait eu lieu, et l’ampleur de la tâche.
    L’acte de voter n’implique pas, par ailleurs, l’impossibilité d’une écoute et d’une empathie permanente et viscérale pour le monde végétal qui nous entoure.
    L’on peut enfin aller voter et adorer R. Char ou d’autres poètes, et considérer que la respiration de ces derniers est essentielle à notre équilibre vital.
    Cordialement.

  2. Frédéric,

    Il me semble bien que nous ne sommes pas d’accord. Pas grave. Je pensais à l’instant à une phrase d’Alfred Sauvy, disant, à propos de tout autre chose : « l’argent ne peut être dépensé qu’une fois ». Eh bien, je crois, moi, que le temps ne peut être employé qu’une fois. Toute cette énergie dissipée – au sens de perdue – dans ces affaires électorales sans vraie signification, ne le sera pas ailleurs, où elle serait tellement plus utile.

    Cordialement,

    Fabrice Nicolino

  3. Et pendant ce temps là, 11 tigres de Sibérie sont morts de faim au cours des trois derniers mois en Chine. Le zoo de Shenyang qui les détenait avance le manque de finances pour les nourrir correctement !!
    Et pendant ce temps là, les assos ne parviennent toujours pas à faire interdire les animaux sauvages, et donc les tigres, dans les cirques en France,
    Et pendant ce temps là… j’arrête ici, la liste serait trop longue. Sauver les tigres dans la nature ? je n’y crois plus. Pas plus que nous ne sauverons les éléphants ou les requins. Même le populaire lion voit ses effectifs diminuer au Kenya… Et l’ours des Pyrénées, sous perfusion depuis tant d’années… pitié pour ce moribond.
    Pour en revenir à EE, je connais bien 2 des candidats de mon département, dont l’un est un voisin. Je sais leur engagement et leur sincérité. Mais au cours d’une petite réunion pré-électorale, l’une des candidates a clamé, et ça sonnait comme une excuse : »mais non, EE ne s’occupe pas que des arbres et des petits oiseaux, il faut arrêter de nous assimiler à ce genre d’actions… » Voilà, tout est dit.

  4. Armand Farrachi est un récidiviste! Le souvenir de ses mots dans « Les ennemis de la Terre, réponses sur la violence faite à la nature et à la liberté » paru il y a plus de dix ans me fait monter les larmes.
    Sa rage est intacte :
    « je ne fraterniserai jamais, par principe, avec quiconque tue pour le plaisir, et prendrai toujours le parti du taureau contre le torero, de l’ours contre le chasseur. Comme le disait Jean-Pierre Melville, l’auteur du Samouraï : « Je ne peux pas être ami avec un homme qui chasse, c’est absolu. » Si les animaux menaient une lutte armée contre les hommes, je leur fournirais des armes et des renseignements. »
    tout comme sa capacité d’emerveillement…
    « […] peu après un chevreuil, lui aussi gris derrière roux devant, vient goûter l’herbe tendre et fleurie de la prairie. Il se gratte contre un arbre en étirant le cou, les yeux fermés par le plaisir qui doit lui couler dans la gorge jusque dans la poitrine. Il semble évident que les animaux éprouvent une volupté d’être, de marcher sur la terre, de se frotter contre un tronc, de humer l’air, d’être constamment en contact physique avec quelque chose de bon; Je mesure tout ce qui les sépare des éternels grincheux dont je pourrais bien faire partie. »
    tout est là, tout est dit.

  5. http://fr.news.yahoo.com/82/20100312/twl-onze-tigres-sont-morts-de-faim-dans-8f38f87.html

    Je confirme l’info de Sylvie…Plutôt que de dire à d’autres zoo qu’ils sont en difficulté; ils préfèrent laisser agoniser des animeaux qui sont déjà si peu de représentants de leur espèces…

    C’est l’année du tigre; l’année internationnal de la biodiversité…Et cela ne ressemble qu’a une mascarade…Je sais que pleins de gens oueuvrent pour la sauvegarde de pleins d’espèces; mais je me sent tellement impuissante devant un tel désolemment…

  6. Farrachi,oui son livre est super,allez voir sur notre site CVN,le livre est disponible nous les ecolos radicaux on resiste au laius les animaux ne sont pas l’egal de l’humain,,Charollois qui avait sorti l’année 2009,Pour en finir avec la Chasse,le mort loisir un mal français chez radicaux libres,collection dirigée par Armand Farrachi,un trés bon livre.D’autres livres collectifs en préparation sur la chasse dont un ,parmi lesquels le frére a été tué par un chasseur en faisant du vélo et athanase de l’Aspas,mais dur de les sortir car le lobby est puissant et les menaces bien concrètes,Charollois y a eu droit et des séveres ,a la sortie de son livre,alors dès qu’on parle de cela ici ou ailleurs,on vous tire dessus,en Roumanie,c’est tres dur de parler de cela en France et pays de l’est,les rétorsions sont dures et ils vous menacent,sympa,je connais.

  7. Cher Fabrice, merci vivement de votre réponse. Le temps presse en effet, face à notre impatience de nous unir au vent…

    « Tu es impatient de t’unir au vent, au vent qui parcourt une année en une nuit. D’autres chanteront l’incorporation mélodieuse, les chairs qui ne personnifient plus que la sorcellerie du sablier. Tu condamneras la gratitude qui se répète. Plus tard, on t’identifiera à quelque géant désagrégé, seigneur de l’impossible.

    Pourtant.

    Tu n’as fait qu’augmenter le poids de ta nuit. Tu es retourné à la pêche aux murailles, à la canicule sans été. Tu es furieux contre ton amour au centre d’une entente qui s’affole. Songe à la maison parfaite que tu ne verras jamais monter. A quand la récolte de l’abîme? Mais tu as crevé les yeux du lion. Tu crois voir passer la beauté au-dessus des lavandes noires…

    Qu’est-ce qui t’a hissé, une fois encore, un peu plus haut, sans te convaincre?

    Il n’y a pas de siège pur. »

    René Char(Le Poème Pulvérisé, http://www.pierdelune.com/char3.htm)

  8. j’adore cette dernière phrase, même si on pourrait remplacer « crétins » par « ignorants » qui n’est tout de même pas la même chose.

    Alors un petit scoop sur « planète sans Visa »: saviez vous que le lynx a été réintroduit dans le Jura il y a pas mal d’années?, eh bien oui vendredi soir en rentrant d’une réunion, j’ai aperçu un lynx à deux cent mètres de chez moi à la lisère du bois clunysois en Saône et Loire, Bourgogne, (non ce n’est pas pour voter au régionale, c’est juste pour situer).
    J’ai appelé l’ONC qui devrait venir demain pour faire des relevés. Le lynx animal difficilement approchable parviendrait-il à se développer et à agrandir son territoire ? (le loup y parvient bien…) D’après le garde de l’ONC, je serai le premier à voir cet animal en S et L. Bon il reste encore à trouver des preuves !!!!!!!!!!

    Voilà c’est juste un petit scoop, pour dire qu’il reste quelques bribes d’espoir tout de même…

  9. @DD

    Prend soin du lynx; je savais que le loup était revenu seul; je ne savais pas qu’on avait réintroduit des lynx…

  10. J adore les tigres c le fond d ‘écran de mon ordi. J ai travaillé pendant dix ans en temps qu indépendant, pendant ce temps j ai mis de coté quelques euros noirs, non déclarés,pas grand chose rasurez vous, cet été je casse cette tirelire en grande partie pour aller aider en afrique du sud à la protection des guépards et des leopards et n ayant pas voté je suis aussi trop content de dépenser ainsi mon argent qui n irra pas dans l entretient d une hélisse de porte avion.

  11. Puisque l’on reparle d’élections et d’une tâche d’ampleur et urgente…

    Qu’est-il possible de faire pour sauver les tigres ? Ou pour qu’il n’y ait pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ?
    -> des manifestations, des pétitions ? Elles servent à montrer à ceux qui peuvent faire quelque chose que des gens s’en préoccupent. Si ces personnes sont élues, cela peut effectivement les faire plier : leur seule préoccupation étant d’avoir un nouveau mandat, si elles sont convaincues que des démarches pour sauver les tigres ou renoncer à l’aéroport le leur fera gagner, alors elles le feront. Il est d’ailleurs assez paradoxal que la majorité n’est pas un facteur très important. Je donne deux exemples pour illustrer :
    – la chasse. Les chasseurs sont minoritaires en France. Non seulement il y en a peu, mais en plus on trouve plus de personnes formellement opposées à la chasse que de chasseurs. Pourtant, tous les politiques font toutes les concessions aux chasseurs. Pourquoi ? Tout simplement car les chasseurs votent, de façon unie. Tandis que les personnes opposées à la chasse, quand elles votent, le font indépendamment de leur opposition à la chasse. Ainsi, quand un politique prend une mesure pro-chasse, il sait que cela lui fera gagner les votes des chasseurs, sans lui faire perdre un seul vote anti-chasse. De même, le fait qu’une majorité de personnes soit opposé à la chasse ne garantit en rien à un parti qu’il gagnera la moindre voix en faisant des promesses anti-chasse, car ceux qui votent vraiment en fonction de leur opposition à la chasse sont minoritaires
    – l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique. A NDDL et dans les communes limitrophes, EE et le modem, opposés à l’aéroport, ont totalisé plus de 50% des voix à eux deux. Mais dans le reste du département, ils sont minoritaires. Les gens opposés à l’aéroport n’ont pas exprimé particulièrement leur voix, soit ils se sont abstenus, soit ils ont voté PS parce que d’autres sujets les préoccupaient plus. Les futurs élus savent donc bien que même si des millions de personnes manifestent contre l’aéroport, cela n’a aucune importance car ces mêmes millions de personnes aux prochaines élections ne voteront pas toutes pour un parti anti-aéroport, ils n’ont donc rien à perdre à aller contre la majorité tant qu’elle ne s’exprime pas. Manifester quand on ne va pas voter ensuite, c’est vraiment perdre son temps.

    -> éduquer la population pour qu’elle prenne conscience du problème ? Comme je l’ai soulevé plus haut, une population convaincue qui ne vote pas en fonction de ses convictions (ou qui ne vote pas par conviction), ça ne change rien au schmilblick tant que ce sont des élus qui décident. De plus, ça fait des dizaines d’années qu’on s’y attelle, y’a déjà bien des espèces et des milieux naturels qui ont disparu entre temps…

    -> faire un coup d’état, y aller avec la force ? c’est ce que font tout les totalitaristes du monde, et la perspective d’un totalitarisme vert me fait gerber… J’aime pas l’idée d’imposer à autrui ce que j’estime être le mieux pour lui. Par ailleurs, tant qu’on est minoritaires, c’est pas gagné…

    -> ne rien faire, tomber dans le fatalisme ? si on était ainsi, trainerait-on par ici ?

    Bref, je ne prétends pas apporter de solution, simplement alimenter la réflexion. Ce ne sont pas les élections régionales qui vont sauver les tigres, ni aucune élection nationale d’ailleurs (par contre, le bocage de Notre Dame des Landes, c’était possible… snif…). Mais quoi d’autres ? Seuls parmi 6 milliards d’individus dont la majorité a d’autres préoccupations plus urgentes (et une bonne partie ignore tout du problème), que peut-on faire ?

  12. Bonsoir,

    10.000 moutons sont morts dans 5-7 jours de pâturage des plantes de coton génétiquement modifié
    Citer

    [Lien vers onlinehealthnews.org]

    Aliments génétiquement modifiés: les toxines et les échecs de la reproduction

    De Jeffrey M. Smith

    La rhétorique du gouvernement américain depuis le début des années 1990 proclame que génétiquement modifiés (OGM) ne sont pas significativement différents des aliments naturels de plantes. Cette affirmation est politique, pas scientifique. En fait, les scientifiques de la FDA avait secrètement averti que l’épissage des gènes étrangers dans les cultures pourrait produire des effets secondaires dangereux, notamment des niveaux élevés de toxines. Leurs préoccupations ont été validées.

    Presque chaque animal indépendant une étude d’alimentation de sécurité sur les aliments génétiquement modifiés, ainsi que plusieurs études sur l’industrie, montrent des effets indésirables ou inexpliqués. Même la première récolte soumis au processus d’examen volontaire de la FDA, la tomate FlavrSavr, a montré des preuves de toxines. Sur 20 rats femelles nourris avec de la tomate GM, 7 estomac développés lesions.1 Selon l’expert Arpad Pusztai, PhD, de telles lésions chez l’homme »pourrait conduire à mettre en danger la vie des hémorragies, en particulier chez les personnes âgées qui ont recours à l’aspirine pour prévenir [caillots de sang] »2.

    Les régimes alimentaires GM mai endommager le foie

    Le foie transforme les toxines; son état peut révéler des toxines dans l’alimentation. Les cellules du foie de souris nourries GM « Roundup Ready » soya ont eu des changements structurels, 3 qui, selon généticien moléculaire Michael Antoniou, PhD, «doit tenir compte de certains« insulte »sur le foie par le soja génétiquement modifié. » Antoniou, qui ne la thérapie génique humaine recherche, a déclaré que bien que les conséquences à long terme du régime alimentaire de soja génétiquement modifiées ne sont pas connus, elle « pourrait entraîner des dommages au foie et, par conséquent toxémie générale. » 4 En outre, les rats nourris au maïs génétiquement modifié avaient des lésions du foie et des indications de toxicité; 5 lapins nourris au soja génétiquement modifié Roundup Ready a montré altéré la production des enzymes hépatiques; 6 et le foie de rats nourris avec le canola Roundup Ready ont été de 12% -16% plus lourd, peut-être due à une maladie du foie ou inflammation.7

    Dommages aux organes et la hausse des taux de mortalité

    Pratiquement tous les organes montre l’évolution de la nourriture GM. Le pancréas de souris nourries au soja Roundup Ready a montré des différences profondes, y compris les enzymes digestives réduite; 8, le pancréas de rats nourris avec des pommes de terre génétiquement modifiées ont été enlarged.9 dans diverses analyses de reins, le GM-animaux nourris présentaient des lésions, la toxicité, la production d’enzymes modifiées, et l’inflammation . La production d’enzymes dans le cœur de souris a été modifié par le soja GM, 10 et pommes de terre GM causé ralentissement de la croissance dans le cerveau, le foie, et testicles11 des rats ainsi que la croissance des cellules potentiellement précancéreuses dans leur estomac et des intestins (voir photo) .12 souris nourries Bt pommes de terre génétiquement manipulées pour produire l’insecticide appelée toxine Bt-aussi eu une croissance de cellules prolifératives dans leur intestin grêle, ainsi que les anomalies et endommagé cells.13

    Dans l’étude de tomates FlavrSavr, 7 des 40 rats sont morts dans les deux semaines et ont été replaced.14 poulets nourris au maïs génétiquement modifié est mort à deux reprises le taux de ceux nourris naturel corn.15 Mais l’industrie dans ces deux études financées, les décès ont été licenciés sans adéquates explication ou de suivi.

    Échecs de la reproduction et la mortalité infantile

    Une étude préliminaire par un chercheur principal à l’Académie nationale des sciences de Russie a eu des résultats dévastateurs. Plus de la moitié de la descendance (51,6%) des rats femelles nourris au soja GM est mort dans les trois semaines, comparativement à 10% par rapport à la non-soja GM group.16 La taille moyenne et le poids du groupe GM a été moindre (voir photo), 17 et ils ont été incapables de conceive.18 Juste après cette étude a été achevée, le laboratoire russe a commencé à alimenter une coïncidence GM à base de soja pour nourrir tous leurs rats. Après deux mois sur le régime alimentaire de soja génétiquement modifiées, le taux de mortalité infantile de rats dans toute l’installation a atteint 55,3% ,19

    Quand les rats mâles ont été nourris au soja Roundup Ready, leurs testicules est devenu bleu foncé au lieu de pink.20 soja GM a également modifié les régimes alimentaires des jeunes spermatozoïdes chez la souris; 21 et lorsque des souris mères mangeaient soja GM, il a changé le fonctionnement de l’ADN dans des embryons de leur progéniture. 22 Une étude du gouvernement autrichien a indiqué que des souris nourries de maïs GM avait moins d’enfants, et les petits babies.23

    Éleveurs rapport de la stérilité et de décès

    Environ deux douzaines agriculteurs signalent que les porcs aient eu des problèmes de reproduction utilisées dans l’alimentation des variétés de maïs Bt. Les porcs ont été stérile, a fausses grossesses, ou qui a donné naissance à des sacs d’eau. Certaines vaches et de taureaux est aussi devenue stérile. D’autres agriculteurs de maïs Bt blâmé pour la mort de vaches, des chevaux, des buffles d’eau, et chickens.24

    Lorsque des bergers indiens laisser leurs moutons paissent en continu sur des plants de coton Bt après la récolte, dans 5-7 jours de 1 sur 4 moutons sont morts. On estime que 10.000 moutons sont morts dans une seule région. Autopsies ont montré une grave irritation et des taches noires dans les intestins et le foie. Selon les enquêteurs, les données préliminaires « suggère fortement que la mortalité ovine est due à une toxine. . . . très probablement la toxine Bt-25. »La majorité du blé cultivé dans les États-Unis produisent Bt-toxine.

    Les enquêteurs dans l’Etat de Haryana, Inde, rapportent que la plupart de bison qui a mangé de graines de coton GM ont eu des complications en matière de reproduction tels que les accouchements prématurés, avortements, la stérilité, et utérus prolapsus. Les veaux sont morts.

    Protégez-vous, choisissez des aliments non GM

    Il ya quatre principaux aliments génétiquement modifiés: le soja, le maïs, le coton et le canola. Ils sont entrés dans notre approvisionnement alimentaire d’environ 12 ans et sont susceptibles de contribuer à la détérioration de la santé des Américains. Sans essais cliniques chez l’homme ou la surveillance post-marketing, nous ne pouvons pas dire quel baisse statistique de la santé mai-être dû à ces aliments. Mais nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre pour le découvrir. Aliments génétiquement modifiés doivent être retirés de notre alimentation maintenant.

    http://changementclimatique.over-blog.com/

    Bien a vous,Léa.

  13. >

    Merci d’écrire cela !

    Aussi concernant les élections en cours, je suis tout à fait votre propos (ce théatre électoral qui se prétend au coeur de la société m’apparaît avoir la profondeur d’un papier photocopieuse devant la beauté de la vie et le néant de sa disparition.)

    Avec tout le plaisir de vous lire régulièrement.

  14. fabrice une petite question,
    Lorsque je te lis, je ne peux m’empêcher de penser que tu ne te fais pus aucunes illusions sur l’avenir (tout comme moi, à tort ou à raison ), pourtant tu continues à nous faire parvenir tes sentiments tes infos et tu essaies de nous faire réfléchir, dis moi si tu fais tout celà, c’est qu’il te restes tout au fond de toi une toute petite lueur d’espoir, oui ou non ?
    J’aimerai que tu me répondes S’il te plais ?

    Moi, je l’avoue je suis plus que pessimiste, mais je préfère quand même me battre jusqu’au bout(je suis déléguée enquêtrice SPA et benevole WWF, greenpeace, même si je sais que tout n’est pas rose) même si je pense que nos appels resteront vains , je le fais pour les enfants, pour leur avenir car si je me trompe et bien j’aurai eu au moins cette satisfaction.

    bien à toi

    sophie

  15. Quelle lâcheté intellectuelle, Europe écologie, de s’allier au PS !
    Quelle prétention de croire qu’un être sensé regardant son milieu naturel dévasté et tentant par ses actes et actions de réduire cette blessure, doit être de gauche. J’en parlerai à mon âne pour savoir s’il a une conscience de gauche ou de droite.
    Pour être écolo et non bobo, l’obligation première est d’aimer la vie, la respecter, comprendre « l’indispensabilité » de l’équilibre entre biotope et espèces afin d’assurer le présent et l’avenir.
    Assez de ces politiques usines à gaz qui brouilles et ensevelissent les objectifs.
    Dufflot, Danny, se plantent. Ils le paieront un jour(politiquement, bien entendu).

  16. Ça aussi c’est une perte de temps que de toujours s’offusquer des mêmes choses, elles-mêmes toujours si prévisibles. Vous voyez bien que toutes ces discussions stériles finissent aussi toujours par un lamentable marchandage entre boutiquiers. Je n’ai rien contre les boutiquiers d’autant qu’eux annoncent la couleur dès le départ. Mais maintenant, voir et entendre comment les uns et les autres vont se répartir l’énergie déployée par les votants pour mieux continuer à les illusionner c’est pitoyable. Il serait peut-être plus sage de repenser dans l’esprit « on arrête tout et on réfléchit ». Le fait de « tout arrêter » serait déjà la manifestation que l’on commence à réfléchir en dehors du système de pensée imposé « démocratiquement ».

  17. Sophie,

    J’ai déjà répondu plein de fois, de manière dispersée. Je pense que les sociétés humaines n’échapperont pas à des phénomènes de dislocation sans précédent. Mais je crois également qu’il reste un rôle à jouer : sauvegarder les valeurs qui le méritent, sauver ce qui peut l’être, et transmettre au mieux. Je ne crois pas à la fin des hommes. Je crois à leur malheur prévisible.

    Fabrice Nicolino

  18. A léonard simon. Si vous avez la chance d’ « avoir » un Ane, parlez lui d’autres choses. ben oui, pourquoi vouloir le rendre « bobo » ?

  19. Qu’il faille sauvegarder la biodiversité, tout le monde est d’accord. Qui ne pourrait pas l’être…

    Pour la sauver, il ne suffit pas de passer son temps sur Internet à rechercher tel ou tel article (beaucoup de spécialistes en la matière sur ce blog) pour montrer encore et encore ce même constat de dégradation.

    Bien sûr qu’il faut se documenter. Mais il faut arrêter de tirer vers le bas.

    Il faut AGIR. Même si on est sensibilisé. Et il faut passer plus de temps à ça qu’à utiliser son mulot en plastique.
    Le grand mal, c’est devenu le petit écran.

    Il ne s’agit plus que d’éteindre les lumières ou de trier les verres. Il s’agit d’agir concrètement en local, dans sa commune pour mettre en place des actions, qui sensibiliseront de plus en plus de gens. Et ainsi éviteront de faire des conneries à l’avenir. Franchement, qu’est ce qu’on peut faire de mieux, à notre petite échelle ?

    Exemples :
    Alimentation :
    – Créer une ou plusieurs AMAP pour donner du boulot à des paysans bio,
    – Acheter un broyeur collectif pour broyer les déchets verts, en faire du compost
    – Pour faire des jardins collectifs et faire pousser des légumes et fruits avec des graines (type Kokopelli)
    – Travail sur la conversion des cantines en alimentation bio.
    – Coopération avec la boulangerie pour faire du pain bio (prépaiement de pains pour le mois assurant ainsi un revenu sûr pour le boulanger et un pain sain (farine bio locale) pour le consommateur).
    – Soutenir, aider des apiculteurs.

    Déchets verts :
    – Les déchets organiques sont à mettre dans un compost collectif ou individuel (ceux qui sont en appartement peuvent aussi le faire…)
    – Travailler sur une politique de moins d’emballage.
    – Travailler sur la mise en place de toilettes sèches pour les événements, voire les habitats.

    Transports :
    – Créer un plusieurs réseau de covoiturage EN LOCAL, c’est à dire en s’en occupant tous les jours…
    – Favoriser les modes de déplacements doux. Sortir les vélos, les briquer ensemble, faire des couloir s de sécurité (avec l’aide de la Mairie. Et quand il y a des Verts à la Mairie, toutes ces actions sont facilitées. Ca, c’est sûr), etc…
    – Organiser des virées en car vers des salons bio (Naturissima, Primevère, Terre Vivante, pour ne citer qu’eux en Province) pour voir ce qui se fait.

    Energies :
    – Faire des visites de maisons qui ont opté pour des énergies renouvelables.
    – Travailler sur l’éclairage public mois consommateur d’énergie.
    Etc…

    Conférences-cinéma :
    – Faire venir des spécialistes en local qui parlent de bio diversités, des problèmes avec les OGM, des déchets nucléaires, etc…
    – Organiser des soirées « pouf » avec des films engagés (le Monde selon Monsanto, The Age Of Stupid, We feed the World, les tomates voient rouges, etc…, etc…

    Journée verte :
    Organiser une journée verte qui fait la promo de tout ça. Avec musique, bouffe bio, etc…

    Etc…etc…

    Dans notre commune, on est parti de rien quasiment, il y 3 ans et demi. Et on en est là (3 Amap, bientôt une quatrième).
    Résultat : 46 % pour EE, record national !!

    Les débats stériles politiciens, on en a rien à foutre…Et il y a tellement plein de choses à faire encore.

    On a décidé de moins blablater et de faire.
    Pierre H.
    Le Grand Tétras.

    PS : Fabrice, dénoncer l’immobilisme général face à la baisse de la biodiversité, c’est bien, mais on fait quoi, nous individus en France, pour combattre la disparition du Tigre ?
    Réponse : Nous rendre moins con. Grâce aux actions locales. Ca prend du temps. Là, je suis d’accord sur ce point avec toi…
    Le temps nous est compté. C’est pour cela qu’il faut faire vite. Il faut quitter le petit écran…Ehh oui…

    PS : Il faut lire le dernier JM Pelt : Les biens précieux de la Nature…

  20. la solitude se fait de plus en plus grande,au fur et a mesure de la disparition des espèces.Le tigre rapporte d’autant plus qu’il se fait rare;et la cupidité n’a pas de frontière.En france ils souhaite la fin du sauvage ,de ce qui est encore libre.Tout doit etre gérer,aux normes toute subjective,rationalisé sur tout le globe.Plus de place a l’imaginaire,l’émotion ,le coeur,l’intélligence.lé regne de l’égo,et du totalitarisme est présent,avec bien sue ces caméras.

  21. les hommes de cette planète, chacun à leur manière se sont toujours servi abondamment de la nature et ils continueront jusqu’au bout du bout..eux, ils ne disparaitront pas; les autres oui, c d’ailleurs ce que se passe partout on leur bouffe l’espace, partout: de vrais nazis!.c’est la loi du plus fort qui est en oeuvre là encore.
    alors soit on pleure, soit on oublie, soit on papote et on blablate, soit on fout des bombes, soit, soit, ; que faire d’autre? nous sommes impuissants et tellement divisés devant cette vague puissante, un genre de tsunami; et ce n’est pas d’avoir vu de près les EE qui me rassure; maintenant ils vont rentrer dans les tractations avec les socialistes (Martine Aubry chef de file, fille de Jacques Delors) : si 1 euros pour iter, 2 euros pour un programme isolation, il est sur que les gens compétents et sérieux vont se contenter de çà, et puis que faire d’autre je ressens que tout est bloqué de partout; et puis les livres: çà commence à suffire! il y en a pléthore sur ces sujets, fantastiques, certes, les choses ont-elles bougé pour autant? Cruiser reconduit, sans remords, culture de la pomme de terre ogm autorisée, 109 OGM en attente d’autorisation; un peu à l’image des mouvements écologistes.

  22. Merci Léa: trop belle la bête et je m’empresse d’ajouter vu certains esprits prêts à médire et à réduire que même si la bête n’était pas belle , ce serait le même bonheur de savoir qu’on protège.

  23. Léa !

    Évidemment pas touche. c’est d’ailleurs pour cela que j’ai alerté de suite l’ONC , car tout près d’ici il y a une bande de chasseurs alcolo. (attention je n’ai rien contre la chasse, en revanche contre le comportement de nombreux chasseurs).

  24. DD,

    La chasse?Sujet brûlant.

    Attention a vos oreilles,dans la soirée,j’y reviendrais sur ce mot,chasse!

    Pour l’instant le lynx m’appelle!

    A plus tard,Léa.

  25. Phamb : bien d’accord avec vous. C’est ce que j’essaie de faire de mon côté.
    Quant à EE, cible privilégiée de quelques-uns ici, il n’est pas nécessaire de voir de près certains de ses supporters pour savoir à quoi s’en tenir mais, bon, il y a tout de même des gens plus que respectables parmi eux (ex déjà cité : G.-E. Séralini) et se contenter de leurs résultats électoraux n’est bon que pour ceux qui sont déjà prêts à s’en contenter.

  26. Phamb & Bruno,

    Vous avez exprimé avec brio ma pensée et montré que l’on peut être dans l’action même une lucidité qui pousse au pessimisme.

    Chez nous, 3 amaps, des liens avec des artisans/paysans boulangers bio. Des conférences/débats (Utopia Toulouse),et plein de gens qui se bougent le cul pour éviter le gouffre.

    J’ai voté EE sans idôlatrie et sans espoirs iicensés mais c’est toujours mieux que UPMS et consorts.

  27. @ phamb : Je ne sais pas si vous contribuez personnellement aux nombreuses actions que vous décrivez? De mon côté j’ai commencé concrètement ces actions en 1973. Je ne peux pas dire qu’elles aient rencontré un franc succès.
    Toujours de petits noyaux qui très vite se replient sur eux-mêmes et leurs nouvelles certitudes. Mais pas de vrais changements significatifs observés sur plus de 35 ans…
    Et puis tout cela reste très local-local. Ce qui veut dire assez peu significatif comparé à l’échelle réelle de ce qui est en cause.
    Je pense que ce qui permettrait d’envisager quelques changements possibles serait justement de cesser de brasser dans tous les sens les idées du passé. Toujours penser en termes d’actions à réaliser, à programmer, parce que bien sûr là encore il faut des leaders pour « éduquer » et « persuader » des masses inconscientes. Toujours le même mode de pensée, celui utilisé par les dominants qui ont réussi à convaincre, y compris les « opposants », que c’était LE mode de pensée, unique et incontournable. Le problème est que pratiquement tout le monde le croit!
    C’est notre façon de penser la vie, notre vision de nous-même en tant que personne unifiée et non plus schizoïde, qui vraisemblablement pourrait permettre de s’ouvrir à de nouvelles perceptions et peut-être retrouver le chemin de la nature, la nôtre, la nature, nous quoi. Et là plus besoin de leaders ni de partis, ni d’idéologies, ni de… etc. Si j’ai un espoir un peu solide il est plutôt situé de ce côté du miroir. Comprenne qui pourra…

  28. @ Richard : J’y contribue ainsi que tous les membres actifs de l’association. C’est pas parfait. Tout le monde n’est pas converti mais on y travaille.

    Le militantisme écologiste a connut de tout temps des hauts des bas. L’être humain, par le progrès, est toujours tenté par le petit confort personnel.
    La force des multinationales c’est d’avoir réussi à mettre le rail consumériste en place. Le boulot de ces dernières et de nous empêcher d’en sortir.

    Notre boulot, désormais, est d’en sortir.
    C’est difficile, c’est sûr. Mais c’est la petite cellule qui commence (pour reprendre l’image du miroir) et qui fait des petits…
    On s’écarte un peu, puis on a envie de revenir dans les rails. Mais on a mauvaise conscience. Et petit à petit on prend des chemins parallèles par réflexe.
    L’état d’esprit change. Ca libère.
    C’est la plus belle expérience qui nous reste.
    Tordre les rails sur lesquels nous avons été embarqués. Faire la nique (sans avoir honte) à ce système qui nous entraine vers le mur…

    Non, définitivement, je n’ai pas envie de rencontrer le mur. Et je ne le souhaite pas pour mes enfants non plus.

    Vous, si ?

    Il faut se bouger le cul. Oui, il faut ramer contre le courant. Mais c’est le prix à payer pour éventuellement s’en sortir. Courage. Il faut sacrifier des dépenses (et donc le temps de loisirs) « loisirs » au profit des actions vertueuses pour l’avenir (planter, bêcher, mieux irriguer, composter, etc…etc…)

    Tiens samedi matin, on va aller désherber chez le maraîcher de nos AMAPs. Histoire de toucher la Terre. Notre Terre nourricière.
    Revenir aux fondamentaux quoi.

    PS : Pierre Rabhi : « Si ça continue comme ça, bientôt, les gens à table, au lieu de se dire bon appétit, ils se diront bon courage… ».

  29. @ DD et LLéa; quel animal magnifique; moi j’ai quand même eut mon bonneur aujourd’hui…Du bus j’ai vu passer une magnifique cigogne…Je sais c’est pas un lynx; mais cela me remplis de joie quand même; surtout qu’il n’y a pas si longtemps, elle ne passait plus dutout parce qu’elles n’avaient plus d’endroits pour nidifier…

    J’ai pas la joie de voir un lynx; mais j’ai la joie de savoir qu’il a de bons voisins…Merci pour ça!
    Je vous transmet le « purée » de ma fille; qui m’a dis qu’elle crève d’envie d’en voir un; mais que c’est plus important de lui fouttre la paix! (;-) je cite; elle n’a pas encore huit ans!)

  30. A Stan,

    En fait, je n’ai qu’un tracteur(une brave bête qui fait vraiment bien son boulot. Je me demande après votre suggestion si je dois m’entretenir avec sa boîte de vitesse ou son démarreur
    Salut

  31. @ Phamb : » L’avantage » d’internet, surtout quand on ne connaît pas ses interlocuteurs c’est aussi que l’on peut dire un peu n’importe quoi… Je trouve très drôle ce que vous m’adressez surtout ne me connaissant pas. Vous voyez maintenant je ne me permettrai plus de donner des conseils. Mais c’est un peu normal, à près de 70 ans on a envie de prendre du recul sur les choses et vraiment envie de découvrir d’autres subtilités que toutes ces fadaises militantes. Et pourtant voyez-vous mon dernier petit fils a déjà 23 ans. Comme quoi on ne se refait pas. Et puis pour ce qui est d’aller droit dans « le mur », alors là je vous le dis très tranquillement, c’est évident que nous y allons! Ce sera peut-être la seule ouverture que nous nous permettrons pour ENFIN être obligés de penser différemment… En tous cas j’ai pris plaisir à vous lire et j’ai bien ri. Merci

  32. Sylviane,

    Vous voulez voir un lynx?
    Face a face?Pas peur?

    En tout cas,cet après midi,j’aurais nettement préféré me retrouver nez a nez avec ce gros félin que l’énergumène a deux pattes que j’ai croisé.
    Cet animal est sorti de je ne sais ou,en deux secondes,auparavant bien caché derrière des arbres.
    Avec comme ami,un gros joli toutou,mais vraiment le gros,qui grognait et montrait fortement ses crocs.
    Sans aucun affolement,je demande poliment avec le sourire,au maître du chien,de le maintenir en laisse,le temps de notre dépassement sur le chemin escarpé.
    A peine ai je énoncé les derniers mots,ce « monsieur » se met dans une colère a faire trembler tout les boisés des alentours,et m’assène furieusement:
    -Qu’est ce que t’as,C……e,tu veux que j’te tronche!
    Sur ce,le gros molosse canin s’approche en grognant de plus belle,en espérant probablement un ordre de la part de son maître.
    Je fait quoi,la!
    Merde!Je n’ai pas de portable!
    Je tente de négocier un croisement a l’amiable?
    Vu l’expression du visage de cet agité du bocal,et les babines baveuses de son « clebs »,il y a de forte chance que je me fasse trancher en rondelles.
    J’ai donc rebroussé chemin,en laissant dans mon dos,les deux exaltés.
    Alors,feulement du lynx ou gueulement de l’homme?
    Comme quoi,il y a des abrutis a deux pattes partout,même dans les endroits ou a priori on ne devrait pas les rencontrer!

    Quant aux cigognes,elles sont très dangeureuses.
    Chaque année,durant la saison touristique,des accidents sont a déplorer.Les excréments qu’elles lâchent a hauteur non négligeables,c’est les vacanciers qui en ont la primeur.
    Curieusement,cela n’est jamais arrivé a personne de notre petite vallée.Les cigognes doivent avoir un bon sens du ciblage.

    C’est la soirée blablabla….

    Amitiés,Léa.

  33. @Richard.

    « C’est notre façon de penser la vie, notre vision de nous-même en tant que personne unifiée et non plus schizoïde, qui vraisemblablement pourrait permettre de s’ouvrir à de nouvelles perceptions et peut-être retrouver le chemin de la nature, la nôtre, la nature, nous quoi. Et là plus besoin de leaders ni de partis, ni d’idéologies, ni de… etc… »

    C’est un très bon conseil. Je ne vous enlève rien.
    Très idéaliste.
    Je ne peux que vous respecter au vu de votre parcours de militant. Je vous reproche simplement ce petit fatalisme que l’on a tous en nous face à la situation.
    Ma mère, 72 ans, donc votre âge, est la plus fervante militante de son environnement local depuis le début des années 70 justement, a essuyé toutes les déceptions (il y a eu beaucoup de succès aussi) face à la connerie ambiante en termes de projets peu respectueux de l’environnement qu’elle combat sans relâche. Mais elle positive encore car elle croit profondément en l’humain.
    Oui, c’est du local-local. Oui, ça paraît insignifiant. Mais au final, non. La preuve, je reproduit cela (pas tout seul) de mon côté. Ca avance, par petits pas.
    Nous allons mettre le temps (même s’il est compté), mais nous allons arriver à sortir des rails…Nous le devons d’ailleurs.

    Ce n’est pas aux plus pauvres de montrer la voie (ils ont bien d’autres soucis prioritaires), c’est à nous, ceux qui ont Internet, des vies convenables, à partager, à reinventer, à revenir vers la Terre.

    Pour cela, il vaut mieux positiver un peu.
    On s’est foutu dans la merde avec la quête du confort, maintenant, il faut s’en sortir.
    Ca fait mal car ça demande beaucoup d’efforts.
    On n’est pas obligé de tout faire d’un coup, mais il faut amener la petite goutte…Comme le colibri de Pierre Rabhi.

    Bien à vous.
    Pierre.

  34. A léonard simon. Comme vous voulez, mais vérifiez s’il n’est pas à la masse. Si vous avez besoin d’un mémo, voir dans élections régionales.

  35. Désolée mais c pas gai du tout tout çà!

    Tigre : la Cites avoue avoir lamentablement échoué à le protéger

    MmerQatar – Alors que 150 membres de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) étaient réunis à Doha, un échec cuisant a été annoncé : celui de la sauvegarde du tigre, listé comme espèce en danger depuis 35 ans.

    « Nous avons lamentablement échoué » à protéger le tigre a déploré John Sellar, le responsable de la lutte contre la fraude de la Cites. « Dans le monde entier, il reste probablement moins de 3.200 tigres. Je suis policier, mais pas besoin d’être mathématicien pour se rendre compte que quelque chose ne va pas. Nous avons misérablement échoué sur le tigre » a-t-il ajouté. Au début des années 1990, environ 100.000 de ces animaux étaient en effet dénombrés en liberté.Le tigre est l’une des premières espèces à avoir été inscrite en annexe I de la Cites en 1975. Cette annexe listant les espèces actuellement en danger d’extinction interdit leur commerce international. Si John Sellar estime que le principal danger qui pèse aujourd’hui sur le tigre est la perte de son habitat, il rappelle que « le trafic de tigres continue jour après jour ».Utilisés pour la médecine traditionnelle, les tigres sont également braconnés « parce que les gens veulent leur peau pour décorer leur maison ou s’en faire des vêtements » a expliqué l’ancien policier écossais qui lutte depuis plus de dix ans contre le trafic d’espèces pour la Cites.Misant sur la réunion de la Convention pour convaincre ses membres de faire davantage d’efforts pour protéger le tigre, John Sellar a averti : « Il ne faut vraiment pas longtemps pour franchir le cap d’une disparition totale. Les tigres sont déjà très peu nombreux et on arrive à un stade où ils ne pourront tout simplement plus se reproduire ».Selon Keshav Varma, directeur de la Global Tiger Initiative, un programme de la Banque mondiale lancé en 2008, il ne reste désormais que dix ans pour sauver le tigre de l’extinction qui le menace. Pour y parvenir, il est nécessaire d’après lui, de créer …

    http://fr.news.yahoo.com/68/20100320/tsc-tigre-la-cites-avoue-avoir-lamentabl-04aaa9b.html

  36. bonjour
    je voudrai des renseignement sur les tigres que j aime et voudrait en sauver au moins quelques un j’en est les moyens mais ne sais comment faire mon rêve a toujour etait d’avoir une réserve pour au moins en reproduire je suis a un age 47ans( mais en pleine forme!!!!) ou je veux réalisé mon rêve aider moi a sovoir comment faire.
    annonce serieuse! merci d avance

  37. Pour en finir avec les élections (enfin… on peut rêver ! ), petite anecdote : dans une réunion écologiste multi tendances, deux membres d’Europe Ecologie parlent, un peu avant le deuxième tour. La première dit : « On va faire une réunion pour expliquer aux gens, parce que beaucoup ne comprennent pas bien, avec ces histoires de triangulaires… ». Le deuxième répond : « On s’en fout qu’ils ne comprennent pas, du moment qu’ils votent… ».

    Pour en revenir aux choses importantes, merci, Fabrice, pour ce beau texte sur le tigre. Merci aussi, à toi et à quelques « commentateurs » de me faire découvrir Faracchi, que je ne connaissais pas.

    N’oublions pas que NOUS SOMMES des animaux. J’sais pas vous mais moi, « [ j’éprouve ] une volupté d’être, de marcher sur la terre, de [ me ] frotter contre un tronc, de humer l’air, d’être constamment en contact physique avec quelque chose de bon ».

    Si si…

  38. Jeanne,bonsoir,

    C’est les ourses qui se frottent aux troncs,parce que le dos c’est compliqué,avec leurs pattes,elles n’y arrivent pas.:)))
    Si,si…

    Cordialement,Léa.

  39. TIGRE
    Le Bangladesh va former des patrouilles de villageois qui circuleront dans la plus grande mangrove du monde pour empêcher le massacre du tigre du Bengale, une espèce menacée, ont annoncé lundi 29 mars (2010) les autorités.

    Cette initiative intervient après une hausse du nombre de tigres tués dans la région des Sunderbans, d’une superficie de 10 000 km2, située dans le delta du Gange qui sépare l’Inde du Bangladesh. En dix ans, plusieurs dizaines de tigres ont été massacrés après être entrés dans des villages. « Il est impossible de conserver ces tigres particuliers, sauf si l’on implique les villageois dans la protection de l’animal », a déclaré Abdul Motaleb, le responsable de la préservation du domaine forestier au Bangladesh.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/29/au-bangladesh-des-patrouilles-pour-proteger-le-tigre-du-bengale_1325993_3244.html

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