L’éternel principe de la marée noire (éclaboussures pour tout le monde)

Vous n’avez pas besoin de moi pour savoir que le cadeau de BP au monde et à la Louisiane est la plus grande catastrophe écologique moderne de l’histoire des États-Unis. Je dis moderne, car à la vérité, la plus folle de toute reste l’arrivée des colons du Mayflower, en 1620, dans ce qui n’était pas encore le Massachusetts. Le reste suivrait, dont la destruction radicale de la Grande prairie, l’un des plus beaux joyaux de la longue histoire de la vie sur terre.

Il demeure que la marée noire commencée le 20 avril, suite à l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, marquera cette année 2010. À la différence des promesses en cours de Barack Obama – une enquête, des sanctions ! -, qui n’engagent jamais que les couillons qui les croient encore. Cette pollution sera-t-elle seulement un immense désastre ? Se pourrait-il, les déversements se poursuivant pendant des mois, qu’elle se change en Apocalypse Now ? Je ne le sais évidemment pas. Mon rôle, celui en tout cas que je m’attribue, est de tenter d’aller au-delà des simples faits. Lesquels sont d’une rare violence, puisque deux représentants démocrates à la Chambre américaine, Henry Waxman et Bart Stupak, ont d’ores et déjà révélé que trois alertes précises, dans l’heure précédant l’explosion, auraient dû conduire à prendre des mesures d’urgence. Mieux. Pire. Une série de problèmes avaient été détectés 24 heures avant, sans qu’aucun bureaucrate de BP ne prenne la peine de s’y intéresser (lire ici). Ah ! les braves gens.

Ce qui se joue sous nos yeux est consubstantiel à la forme prise par nos sociétés. Voilà ce que je veux dire, et rien d’autre. Ce qui s’est produit s’est déjà produit et se reproduira, car nous sommes en face d’un principe. Un principe de base. Un principe de fonctionnement que nul ne saurait remettre en cause sans abattre l’édifice. Il est inutile de pleurnicher. Inutile même d’accabler BP, qui n’agit qu’avec notre complicité évidente, reliant nos besoins déments de pétrole et d’objets dérivés et son implacable activité. L’avidité, si évidente en la circonstance, est seconde. Ce qui est premier, c’est l’accord tacite entre eux et nous. Nous roulons, nous voulons malgré tout des colifichets, ils produisent, et détruisent.

Et j’en reviens à la question essentielle. La destruction. Le principe de notre monde est celui de la destruction. Je vois des milliers d’écologistes sincères, dans un pays comme la France, englués dans le pétrole lourd de leurs illusions. Ils pensent que nous pourrons chevaucher le monstre, puis le calmer, le dominer enfin. Ils ne font que lui donner davantage d’énergie. La seule priorité que j’entrevois n’est pas de ramasser le pétrole jusqu’au cœur des bayous. La seule priorité est de nommer enfin ce qui nous conduit aux insondables abîmes où nous nous perdrons tous. La seule priorité est de ne plus détourner le regard. La seule priorité, c’est la vérité.

44 réflexions sur « L’éternel principe de la marée noire (éclaboussures pour tout le monde) »

  1. C’est la conséquence d’une inconséquence commune; s’imaginer qu’on peut maitriser un forage à 1500 mètres de profondeur…Et en avoir d’autres en projet à plus de 5000 mètres…Ils sont dingues! Excusez moi; mais je trouve ça dingue! Et c’est difficile; notre dépandence au pétrole est très forte…Même si j’ai plus de voiture; je continue à en consommer sur plein d’autres formes!

    C’est marrant l’intro de ce poste; j’ai appris récemment que l’arrivé des colons avaient complètement tranformer la flore et la faune de ce continant en débarquant avec leur cultures et leur animaux…Je m’en doutait; mais pas à ce point là; par exemple il n’y avait pas d’abeilles… comme nos abeilles domestique qu’on a importé; mais des centaines de pollinisateurs sauvages; qui bien sur n’existent plus! Peut-être que c’est nous qui nous somme fragilisée en ne comptant que sur cette insecte au fil des siècles; et que nous avons négligé les autres; et maintennant qu’on néglige l’abeille aussi on est dedans jusqu’au cou!

  2. THE probleme aussi c’est que la voiture est très pratique.pour aller au travail dans certains cas(a la campagne surtout),et aussi pour partir en vacances.le train ne vas pas partout,en couple encore cas va ,mais en famille prendre le train et le car après ,c’est asser galère je pense,mais ça se fait c’est vrais.Et partir a l’autre bout de la france en vélo,demande du temps et du courage.Ce qui n’est pas trop trop en rapport avec le rythme de notre monde occidental.En bref la voiture est très très commode,voila aussi le problème.Travaillez de nouvelles énergies propres est urgent.Pour l’avions on peut déja plus sans passer.notre confort de vie est corrosif pour la nature,en prendre conscience de façon globale serait un plus.

  3. Petite remarque spécifique à l’explosion pétrolière aux USA : la mis en pace de BOP n’est pas obligatoire lors qu’elle l’est en Europe.
    Les BOP, ce sont les « blow out preventer » c’est à dire un système de vannes à machoires commandé par une réserve d’énergie oléo-pneumatiqe.
    La commande des BOP est à la main du chef foreur ou du chef de production.
    Si le puits devient éruptif, on ferme en quelques secondes. Les machoires broient la tête de puits avec les tubages. Ce sont de très gros engins, très puissant, mais ça ne rigole pas.
    Y compris dans les forage off-shore, au fond de la mer il doit y avoir des BOP, commandés par cablerie électrique d’une part et si la ligne électrique est coupée / hors d’usage, par un système codé d’ultra-sons.
    Dans le cas du puits BP il n’y avait pas de BOP…
    Ce que c’est que de vouloir faire des économies de bouts de chandelles.
    Nous sommes donc bien d’accord.
    @+

  4. Je ne peux que souscrire à cet article.
    Oui le plus dramatique, c’est que nous, la société américaine, dénonçons BP pour ne pas ou n’avoir pas pu éviter cette tragédie écologique. Le gouvernement US et les types de Louisiane pleurent sur les milliards de dollars qu’ils vont perdre et non sur cette merde qui va tuer pour longtemps flore et faune.
    La commission d’enquète va établir les responsabilités afin de ne pas agir. Obama le moins con de ses trois prédécesseurs n’a pas le courage de prendre la seule mesure qui s’impose avant les poursuite contre BP : déployer l’armée, toutes les ressources technologiques pour stopper ce fluide de merde. Non. On envoie inutilement des sondes sur Mars mais le libéralisme interdit à une nation de réagir avec force en prenant la direction des opérations. Le fond de la mer à cet endroit et l’exploitation du puits appartiennent à BP.
    C’est à vomir.

  5. S’il n’y avait pas eu Tchernobyl, on pourrait dire que cette marée noire est la pire catastrophe écologique de notre monde moderne. Pour ce qui est des catastrophes ponctuelles, bien sûr. Parce que pendant ce temps, les déforestations continuent, elles aussi…
    Bien sûr, personne n’a voulu cela. On a cru dominer le « monstre », comme tu dis. ça n’est qu’une illusion. Comme les OGM, comme… tout ! Et maintenant, que va-t-il se passer ? cet accident majeur va-t-il donner une leçon d’humilité à l’Homme ? Je n’y crois guère…

  6. Oui… la vérité.
    Et à propos de vérité, je sors du sujet du pétrole (mais pas de celui des maux et des mots pour le dire) mais voilà comment une novlangue technocratique tente de cacher (à grand peine) l’inavouable et ignoble vérité de la France de 2010 : on va sacrifier dans notre pays les enfants dont les capacités scolaires ne sont pas parfaites… :
    http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lire-article-252147-1783148-la_planification_methodique_de_la_destruction_du_s.html

  7. La vérité est que « La CIVILISATION n’est pas et ne sera jamais DURABLE. C’est particulièrement vrai pour la CIVILISATION INDUSTRIELLE. »
    — Derrick Jensen, prémisse 1
    http://anarchieverte.ch40s.net/tag/derrick-jensen/

    Continuez-donc votre critique radicale du système, aidez le plus de gens à ouvrir les yeux, il n’y a plus que ça à faire.

    Merci pour ce que vous écrivez.

  8. « Inutile même d’accabler BP, qui n’agit qu’avec notre complicité évidente, reliant nos besoins déments de pétrole et d’objets dérivés et son implacable activité. »
    « Nous roulons, nous voulons malgré tout des colifichets, ils produisent, et détruisent. »

    Pour m’exprimer familièrement, là je trouve, Fabrice, que tu y vas un peu fort. Il est certain que B.P. , dans cette affaire, est responsable et coupable; ses dirigeants et techniciens n’hésitent pas à prendre des risques énormes pour aller extraire le pétrole dans des endroits où il faudrait le laisser pour les siècles des siècles. Ils ne maîtrisent pas ou très mal les techniques d’extraction : ça passe ou ça casse ; ce coup-ci, ça a cassé. On peut faire un parallèle avec les O.G.M. ou les nanotechnologies: une majorité y est opposée, mais les multinationales essaient et parviennent (ou finiront par arriver) à les imposer. Dans ce cas, où se trouve notre complicité évidente? La recherche d’un profit sans limite des actionnaires et dirigeants de ces entreprises, comme pour B.P. d’ailleurs, sont à mettre en cause en priorité.

    Et puis, les lecteurs de ce blog ont-ils des besoins déments de pétrole et veulent-ils malgré tout des colifichets ? D’après les commentaires que j’y trouve, la réponse est certainement négative.

  9. René,

    Tu veux que je parle franchement ? Je ne vais pas assez loin. Je n’irai jamais assez loin. Parlons-nous ou non d’une crise gravissime du principe même de la vie ? Ou d’un film à la télé qu’on regarde d’un oeil distrait ?

    Je sais bien – il me faudrait être sourd et aveugle – que bien des lecteurs de Planète sans visa vivent un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout autrement que la plupart. Et alors, dis-moi ?

    Le fait majeur, massif, insoutenable, c’est que nous ne parvenons pas à trouver le moyen de rompre avec ce monde. Et que nous le soutenons. Moins que certains ? Oui. Plus que d’autres ? Peut-être. Mais nous le faisons, par une infinité de gestes si quotidiens qu’ils nous sont devenus invisibles. Tu veux une liste ?

    Je n’écris pas cela pour culpabiliser qui que ce soit, car je devrais alors commencer par moi, et ce ne serait pas agréable. Je l’écris parce que c’est vrai, et que la première urgence serait de forger des mots nouveaux, qui désigneraient des actes neufs. Tant que nous n’en serons pas là – y sommes-nous ? – je persisterai et signerai les mêmes propos. Bien à toi, évidemment.

    Fabrice Nicolino

  10. @Hélène,

    La comparaison entre la marée noire et Tchernobyl me semble tout à fait excessive.
    Vous n’avez pas du voir le reportage d’ARTE diffusé la semaine passée.
    Vous pouvez le charger à l’adresse :
    http://dl.free.fr/jJ73TuZ7J (clic droit sur le lien et « enregistrer le cible sous…) le fichier fait 150Mo en .wmv pour 90mn de reportage.
    On y parle de l’hormésis (les bienfaits des radiations à faible débit de dose)… Ce dont on a jamais parlé pour une pollution pétrolière ‘Amoco Cadix, Torrey Canyon…)
    Mais cela peut-être un long débat.. une autre fois certainement.
    De toutes les façons il n’y a que l’énergie que l’on ne consomme pas qui n’est pas polluante.
    @+

  11. @Fabrice,

    Effectivement il n’est de progrès que de progrès sémantique… Je ne sais plus qui a dit cela, mais c’est fondamental.
    Une fois que le conept est trouvé un mot nouveau est créé qui fait intuitivement la synthèse du concept.
    @+

  12. Discours de Gandhi 30 Décembre 1931 à Genève

    « Comment les travailleurs pourront-ils obtenir leur justice sans violence ? Si les capitalistes emploient la force pour supprimer leur mouvement, pourquoi ne s’efforceraient-ils pas de détruire leurs oppresseurs ? Réponse : Cela, c’est la vieille loi, la loi de la jungle : oeil pour oeil, dent pour dent. Comme je vous l’ai déjà expliqué, tout mon effort tend précisément à nous débarrasser de cette loi de la jungle qui ne convient pas aux hommes.

    Vous ne savez peut-être pas que je suis conseiller d’un syndicat ouvrier d’une ville appelée Ahmedabad, syndicat qui a obtenu des témoignages favorables d’experts en ces matières. Nous nous sommes efforcés de toujours employer la méthode de la non-violence pour régler les conflits qui ont pu s’élever entre le capital et le travail, au cours de ces quinze dernières années. Ce que je vais vous dire est donc basé sur une expérience qui est dans la ligne même du sujet auquel se rapporte cette question.

    À mon humble avis, le mouvement ouvrier peut toujours être victorieux s’il est parfaitement uni et décidé à tous les sacrifices, quelle que soit la force des oppresseurs. Mais ceux qui guident le mouvement ouvrier ne se rendent pas compte de la valeur du moyen qui est à leur disposition et que le capitalisme ne possédera jamais. Si les travailleurs arrivent à faire la démonstration facile à comprendre que le capital est absolument impuissant sans leur collaboration, ils ont déjà gagné la partie. Mais nous sommes tellement sous l’hypnotisme du capitalisme, que nous finissons par croire qu’il représente toutes choses en ce monde.

    Les travailleurs disposent d’un capital que le capitalisme lui-même n’aura jamais. Déjà à son époque, Ruskin a déclaré que le mouvement ouvrier a des chances inouïes ; il a malheureusement parlé par-dessus nos têtes. À l’heure actuelle, un Anglais qui est à la fois un économiste et un capitaliste, est arrivé par son expérience économique aux conclusions formulées intuitivement par Ruskin. Il a apporté au travail un message vital. Il est faux, dit-il, de croire qu’un morceau de métal constitue du capital ; il est également faux de croire que même telle quantité de produits représente un capital. Si nous allons à la vraie source, nous verrons que c’est le travail qui est le seul capital, un capital vivant qui ne peut être réduit à des termes de métal.

    C’est sur cette loi que nous avons travaillé dans notre syndicat. C’est en nous basant sur elle que nous avons lutté contre le gouvernement et libéré 1.070.000 personnes d’une tyrannie séculaire. Je ne puis entrer dans les détails et vous expliquer en quoi consistait cette tyrannie, mais ceux qui veulent étudier le problème à fond pourront facilement le faire.

    Je veux cependant vous dire simplement comment nous avons obtenu la victoire. Il existe en anglais, comme d’ailleurs en français et dans toutes les langues, un mot très important, quoique très bref. En anglais il n’a que deux lettres, c’est le mot « no », en français « non ». Le secret de toute l’affaire est simplement le suivant : lorsque le capital demande au travail de dire oui, le travail, comme un seul homme, répond non.

    A la minute même où les travailleurs comprennent que le choix leur est offert de dire oui quand ils pensent oui, et non quand ils pensent non, le travail devient le maître et le capital l’esclave. Et il n’importe absolument pas que le capital ait à sa disposition des fusils, des mitrailleuses et,des gaz empoisonnés, car il restera parfaitement impuissant si le travailleur affirme sa dignité d’homme en restant absolument fidèle à son non. Le travail n’a pas besoin de se venger, il n’a qu’à rester ferme et à présenter la poitrine aux balles et aux gaz empoissonnés, s’il reste fidèle à son « non », celui-ci finira par triompher.

    Mais je vais vous dire pourquoi le mouvement ouvrier, si souvent capitule. Au lieu de stériliser le capital, comme je l’ai suggéré en tant qu’ouvrier moi-même, il cherche à prendre possession du capital pour devenir capitaliste à son tour. Par conséquent, le capitalisme, soigneusement retranché dans ses positions et bien organisé, n’a pas besoin de s’inquiéter : il trouve dans le mouvement ouvrier les éléments qui soutiendront sa cause et seront prêts à le remplacer.

    Si nous n’étions fascinés par le capital, chaque homme et chaque femme comprendrait cette vérité essentielle. Ayant moi-même participé à l’organisation ou organisé des expériences de ce genre dans toutes sortes de cas, et pendant longtemps, je puis dire que j’ai le droit de parler de cette question, et que je possède quelque autorité en la matière. Il ne s’agit pas là de quelque chose de surhumain, mais au contraire de quelque chose qui est possible à chaque travailleur, homme ou femme. En effet, ce qu’on demande à l’ouvrier ne diffère pas de ce qu’accomplit en certain sens le soldat qui est chargé de détruire l’ennemi, mais porte sa propre destruction dans sa poche.

    Je désire que le mouvement ouvrier imite le courage du soldat mais sans copier cette forme brutale de sa tâche qui consiste à apporter la mort et les souffrances à son adversaire, je me permets de vous affirmer d’ailleurs que celui qui est prêt à donner sa vie sans hésitation et en même temps ne prend aucune espèce d’arme pour faire du mal à son adversaire, montre un courage d’une valeur infiniment supérieure à l’autre. »

  13. et l’on touche du doigt que les modèles mathématiques , les techniques industrielles ont des limites moins lointaines que ce que « la science » le prétend. En effet comment expérimenter des solutions à cette échelle, il faut un modèle réduit et la réalité n’est pas un modèle réduit, le temps de l’expérience n’est pas le temps réel. Je ne parle pas du pricipe de précaution car précaution signifie que l’on a déjà conceptualisé tous les inconvénients générés.
    Ce qui devrait prévaloir dans les travaux des hommes c’est plutôt le principe de réalité et de raison: la vie, la vérité (il paraît qu’en hébreu vérité se dit non-mort)

  14. bonjour

    « La seule priorité que j’entrevois n’est pas de ramasser le pétrole jusqu’au cœur des bayous. »

    Katrina a emporté une bonne partie du vieux quartier de La Nouvelle Orléans mais n’avait touché les Bayous.
    Ce coup, c’est un sacré coup dur pour les bords du Lac Bijou, si bien chantés par Zachary Richard
    http://www.youtube.com/watch?v=qpY-SKIjReI

    que peut on faire pour aider les Cajuns ?

  15. Salut Fabrice,

    Tu les connais ces guignols ?

    http://www.bastamag.net/article1051.html

    Je crois qu’ils sont atteints du syndrome dit « du Gros Mamouth » ; plus ce que je dis est lourd, mieux ça passe …

    Encore quelques belles heures de franche rigolade en perspective !

    OuiOui qui fatigue un peu de l’Allégresse générale

  16. OuiOui,

    J’ai assassiné Gérard Pascal tant de fois, notamment dans mes livres, que je m’étonne qu’il n’ait jamais porté plainte. À moins que j’aie raison sur son compte ? Va savoir !

    Fabrice Nicolino

  17. slider :
    « THE probleme aussi c’est que la voiture est très pratique pour aller au travail dans certains cas(a la campagne surtout).
     »
    Et surtout, je dirais, rien de tel que la voiture pour nous mettre au travail !
    Et rien de tel que le travail pour occuper les gens et organiser rationnellement l’ordre public.
    Si la police est étymologiquement l’organisation rationnelle de l’ordre public (1), on comprend alors Nietzche pour qui « le travail est la meilleure des polices ».

    Au moins 50 % du temps passé à travailler concerne la voiture (achat, essence, assurance, parking, impôts…) qui sert la plupart du temps à aller justement au travail.
    Ce qui signifie, en répartissant les choses autrement, qu’une personne sur deux travaille uniquement pour la voiture.

    Si le travail est de plus en plus loin du domicile, n’est-ce pas justement parce que la voiture génère un espace éclaté géographiquement qui la rend nécessaire ?

    N’est-ce pas l’avènement de la voiture qui a entrainé la rareté des transports en communs, le fait qu’ils semblent chers (ce qui est faux : le coût réel de la voiture est de 30€les 100km), et la suppression de tant de lignes de chemin de fer ?

    N’est-ce pas encore elle qui rend l’hyper-consommation et (l’im-)mondialisation possible avec le développement des grandes surfaces. Le fait de devoir aller loin et utiliser la voiture pour aller en grandes surfaces entraîne que l’on surconsomme (en voyant de toutes ces marchandises, publicités)et qu’à tant faire on remplit la voiture.

    Ces grandes surfaces qui sont une ruine pour l’emploi (pour un emploi précaire et aliénant c’est 5 emplois pérennes (2) qui sont détruits ce qui renforce encore la dépendance à la voiture pour aller chercher du travail encore plus loin.

    De plus, sans compter les 1,3 millions de morts annuels par accidents et les 45 millions de blessés, c’est un gâchis énorme de temps de vie :
    On pourrait être tous à mi-temps (au plus) vu qu’on travaille la moitié du temps pour la voiture, travailler moins loin avec une économie plus locale dans une société de transports en commun plutôt qu’une société de bagnoles.

    Annah Arendt disait rien de pire qu’une société travailliste sans travail,
    Serge Latouche, penseur de la décroissance, pour paraphraser cette même Annah Arendt dit qu’il n’y a rien de pire qu’une société de croissance sans croissance,

    A notre tour, nous pourrions étendre cela à « Rien de pire que de ne pas avoir de voiture dans une société de voiture ».
    De plus c’est compliqué car même devant des arguments rationnels de contre-productivité, les gens ont souvent peur du changement, restent accrochés au mythe de la liberté qu’on vend avec la tonne de ferraille, et restent toxico-dépendants à la bagnole.

    Loin de nous faire gagner du temps la voiture nous fait perdre des jours entiers à bosser pour elle.
    C’es pas un scoop : Les travaux d’Ivan Illich et Jean-Pierre Dupuy ont montré que si l’on intègre dans les déplacements, le temps consacré à travailler pour elle sa vitesse est de 6km/h ! (3)

    J’ai fait le test pendant un an (et même à la campagne, en dénivelé) : je suis allé au travail en stop participatif et en transports en communs et depuis je suis passé à mi-temps sans baisse notoire de ma qualité de vie, bien au contraire.
    Du coup j’ai retrouvé plein de temps libre, ça a enclenché un cercle vertueux qui permet de consommer encore moins et faire soi-même. Il y a tant à faire et recréer hors économie !

    La vraie question est quel type de monde / société crée un technique comme la voiture ?
    Est-il souhaitable ? soutenable ? généralisable ?

    Pour moi non.

    notes :

    (1) http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=150
    (2) : voir Christian Jacquiau : les coulisses de la grande distribution, 2000), depuis ça doit être bien 6 emplois de détruits.

  18. La gravité de la situation commande effectivement de « rompre ». S’attaquer aux lobbies est capital mais difficile. Quant aux comportements individuels, la partie n’est pas gagnée non plus. Dans ma famille ou parmi mes amis, je rencontre tous les jours des gens qui ne peuvent ou ne veulent pas changer. Exemples :

    – une amie qui est mariée à un viticulteur et qui est très sensible à l’écologie (nourriture bio), me disait que son mari ne pouvait faire autrement que d’utiliser des pesticides. Certes il modère leur utilisation, mais il en met.
    – une personne qui mange de la viande Label Rouge est montée sur ses grands chevaux lorsque je lui ai parlé de la « grève de la viande ». Elle ne pouvait concevoir un jour sans viande. Alors je lui ai proposé de manger moins de viande et plus de légumes. Elle était toute contente que je lui fasse cette proposition « modérée ».
    – ma soeur vient de s’acheter une voiture spécialement pour emmener sa fille à la crèche. Avant, elle utilisait le bus, « mais ce n’était pas assez rapide ». Pourtant, elle était toute fière d’avoir signé le pacte de N. Hulot…

    Morale de l’histoire : il faut toujours se positionner par rapport à la vie des gens, tenir compte de leurs contraintes(revenus…) et de leurs contractions, privilégier le dialogue par rapport aux solutions assénées d’en haut. Sinon, les gens ont l’impression d’avoir affaire à des intégristes et ils se braquent. Ils en ont marre qu’on les culpabilise et qu’on leur dise que la fin du monde est pour demain. Ce raz-le-bol explique sûrement le flop du dernier film de Nicolas Hulot.

    La rupture va de toute façon s’imposer à nous. Arrivera un moment où l’on sera acculé à prendre des mesures radicales. Plus vite qu’on ne le pense. Je crois qu’à ce moment-là les gens seront prêts, il y aura un retournement collectif. La générosité et la solidarité seront à la mesure de la gravité de la situation.

  19. la bas tout est mort,une amie m’envoie ce message,un article terrifiant,a traduire, »death and silence »,des forages aussi profond,y’en plein en Norvege et ailleurs,les pays laissent faire,il faut changer les lois et les interdire,no guilty ces firmes,ces politiques qui agreent,come les dioxines des incinerateurs qui tombent sur nos tetes,commes les dechets radioactifs autorisés dans des vetements,comme arsenic dans eau,etc,les elus ,les politiques,,les pdg des firmes le savent,cynisme et idéologie néoverreuse ,mais c’est trop tard,toutes les cotes sont atteintes,et nous aussi on connait : Erika,et ces crétins d’industriels qui déversent des détergents cancerigenes pour faire couler the Fuel au fond,et bien BP coule a la bourse,et ben en voilà une bonne nouvelle,enfin ils vont faire faillite,mais ce sont tous des criminels et ils seront jugés comme tels d’ici peu,lors ce que il n’y aura plus rien a becqueter,a boire ,et ces elus passeront en jugement pour crimes contre le vivant,ainsi que les chefs d’état qui collaborent a cette barbarie totalitaire néoliberale!

  20. là, cher Fabrice ton « il ne faut pas accabler » BP est totalement inacceptable.
    ni responsables, ni coupables; c’est donc cela?

    On ne nous a pas interrogé, ni demandé nos avis sur ces forages et les écolos sont contre généralement..il est certain que nous n’aurions pas du tout été d’accord! En fait qui a dit : « GO! » qui a été décisionnaire de ce projet : ce sont les ingénieurs techniciens et autres BP ‘men , immense firme britannique faut-il le rappeler? Des gens probablement très très bien rémunérés, comme tout ce qui tourne autour du pétrole..des gens sans crainte, surs de leur fait, et dans le fond, se fichant d’un éventuel risque: bref des diables! Qui sait d’ailleurs si cette saloprix n’a pas été sciemment commise? Que vaut la tonne d’oiseau marin englué? peu de chose je le crains, sinon ON SE SERAIT ARRANGE QUANT ON S’APPELLE BP, pour éviter ce genre d’affaire!
    Alors dédouaner ces personnes sans humilité sous prétexte que le pétrole est notre énergie de base…ce n’est pas juste pour les tortues et les dauphins et les hérons et les oiseaux et les libellules;bref: qu’ils payent d’abord EUX! Qu’ils disparaissent ensuite! Personne ne leur a mis le pistolet sur la tempe pour agir ainsi! et certainement pas les idiots de la base dont je fais partie!

  21. On s’effarouche que techniques pour aller chercher le pétrole de plus en plus loin comportent des risques !

    Ces techniques sont au contraire de plus en plus sophistiquées pour aller de plus en plus loin, pour presser de plus en plus la roche de manière de plus en plus efficace.

    Nous refoulons la défaillance technique et aimerions y substituer des défaillances humaines.
    Il ne resterait plus qu’à lyncher quelques boucs émissaires pour que notre Dieu Technique nous ré-accorde sa clémence.

    Toute technique comporte des risques inhérents à son existence et un type de monde qui lui est rattaché quand elle est généralisée.

    On devrait se poser la question :
    sachant que telle technique engendre un risque de type d’accident (qualitatif), peu importe la probabilité pour que ce type d’accident (majeur, esthétique, sanitaire…)arrive (quantitatif), puisqu’il arrivera un jour, la développe-t-on ?

    Or les risque industriels reposent sur la logique inverse suivante :
    Si cette technique comporte un risque en dessous d’un certain seuil d’accident(quantitaif), peu importent les types d’accidents, développons-là !

    S’il y a risque, il y aura accident sur un grand nombre de forages, vu la demande croissante en pétrole de notre économie.

    Les ingénieurs /techniciens / patrons qu’on veut mettre au poteau sont aussi des rouages hyperspécialisés dans une interdépendance généralisée de l’économie mondialisée comme nous, qui ne sont qu’un maillon d’une immense chaîne de délégations qui va du pétrole au réservoir.

    S’ils avaient un petit salaire et si les compagnie pétrolières ne faisaient pas autant de bénéfices, cela rendrait-il acceptable le type de société générée par la voiture et ces accidents ?

    Certains s’étonnent encore de ce qu’engendre l’exploitation pétrolière comme calamités.

    Au cas où, pour le prochain scandale, avec la toto il y a aussi la françafrique (devenue mafiafrique) qui tue tous les jours, le massacre de Congo-Brazzaville (80000 morts) de l’affaire Elf, les morts du Pérou de l’an dernier…

  22. On s’effarouche que les techniques pour aller chercher le pétrole de plus en plus loin comportent des risques !

    Ces techniques sont au contraire de plus en plus sophistiquées pour aller de plus en plus loin, pour presser de plus en plus la roche de manière de plus en plus efficace.

    Nous refoulons la défaillance technique et aimerions y substituer des défaillances humaines.
    Il ne resterait plus qu’à lyncher quelques boucs émissaires pour que notre Dieu Technique nous ré-accorde sa clémence.

    Toute technique comporte des risques inhérents à son existence et un type de monde qui lui est rattaché quand elle est généralisée.

    On devrait se poser la question :
    sachant que telle technique engendre un risque de type d’accident (qualitatif), peu importe la probabilité pour que ce type d’accident (majeur, esthétique, sanitaire…)arrive (quantitatif), puisqu’il arrivera un jour, la développe-t-on ?

    Or les risque industriels reposent sur la logique inverse suivante :
    Si cette technique comporte un risque en dessous d’un certain seuil d’accident(quantitaif), peu importent les types d’accidents, développons-là !

    S’il y a risque, il y aura accident sur un grand nombre de forages, vu la demande croissante en pétrole de notre économie.

    Les ingénieurs /techniciens / patrons qu’on veut mettre au poteau sont aussi des rouages hyperspécialisés dans une interdépendance généralisée de l’économie mondialisée comme nous, qui ne sont qu’un maillon d’une immense chaîne de délégations qui va du pétrole au réservoir.

    S’ils avaient un petit salaire et si les compagnie pétrolières ne faisaient pas autant de bénéfices, cela rendrait-il acceptable le type de société générée par la voiture et ces accidents ?

    Certains s’étonnent encore de ce qu’engendre l’exploitation pétrolière comme calamités.

    Au cas où, pour le prochain scandale, avec la toto il y a aussi la françafrique (devenue mafiafrique) qui tue tous les jours, le massacre de Congo-Brazzaville (80000 morts) de l’affaire Elf, les morts du Pérou de l’an dernier…

  23. Fabrice. Merci pour la mise en perspective historique. Il faut peut-être rappeler que les colons ont aussi détruit les peuples amérindiens du nord dont les cultures étaient probablement aussi des « joyaux de la longue histoire de la vie sur terre. »

    Je ne sais pas si « la seule priorité est de nommer enfin ce qui nous conduit aux insondables abîmes où nous nous perdrons tous » car pour moi il faut faire feu de tout bois, ne lâcher sur rien de ce qui peut être entrepris. En matière d’écologie, je n’oppose pas les luttes multiformes, je les additionne. Mais je dirais avec toi qu’il devient urgent, prioritaire « de nommer enfin ce qui nous conduit aux insondables abîmes où nous nous perdrons tous. »

    Et alors quel serait le nom de ce qui semble nous conduire à l’abîme, c’est à dire là où ont été conduites les tribus amérindiennes : à l’anéantissement. Pour nommer, il faut avoir vu. Ensuite, le mot n’est pas la chose. Et le mot sans l’Esprit, au sens ou l’entendaient les amérindiens du nord, est comme un tambour dont la peau est crevée. En dernier ressort, la nature ne parle qu’à ceux qui sont silencieux. C’est apparemment ce que savaient ces peuples. Pour voir, il faut être silencieux et une parole vraie ne peut émaner que du silence. La situation actuelle est un désordre. Nous jouons avec le feu sans avoir été initiés.

  24. Bonsoir,

    Janot lapin,c’est beau ca que vous avez écrit,merci.Cela m’émeut….tout plein!

    Et alors quel serait le nom de ce qui semble nous conduire à l’abîme, c’est à dire là où ont été conduites les tribus amérindiennes : à l’anéantissement. Pour nommer, il faut avoir vu. Ensuite, le mot n’est pas la chose. Et le mot sans l’Esprit, au sens ou l’entendaient les amérindiens du nord, est comme un tambour dont la peau est crevée. En dernier ressort, la nature ne parle qu’à ceux qui sont silencieux. C’est apparemment ce que savaient ces peuples. Pour voir, il faut être silencieux et une parole vraie ne peut émaner que du silence. La situation actuelle est un désordre. Nous jouons avec le feu sans avoir été initiés.

    Cordialement,Léa.

  25. Tututututu,

    Janot lapin,c’est beau ca que vous avez écrit,merci.Cela m’émeut….tout plein!

    CE que vous avez écrit.Chuuuuuut…

    Bonne nuit,léa.

  26. Merci Léa. L’émotion, oui, c’est ça. Je peux me tromper mais il me semble que notre cœur est lourd, très lourd. Il me semble aussi parfois qu’il faudrait que nous prenions nos tambours et que nous jouions, ensemble, les rythmes adéquats, pour questionner, et louer… J’ai écrit ailleurs que notre créativité, celle de chacun, est interpellée par la situation.

  27. Merci Bénédicte pour ce magnifique discours de Gandhi.
    Discours à imprimer, et à distribuer d’urgence à tous !

  28. @ Marie :

    Fabrice a raison. Il ne dit pas « aucun responsable ni coupable », il dit « tous responsables, tous coupables ». Je suis le premier à vouloir voir ces responsables de BP en taule, à perpétuité. Mais tant que nous consacrerons tout notre pognon à acheter de l’essence et du plastoque, pourquoi se priveraient-ils ? Bien sûr, les lecteurs de ce blog sont plutôt conscients et peut-être consciencieux, mais si je prends mon exemple, j’utilise toujours une voiture (même si je limite au maximum) pour aller bosser. D’ailleurs pourquoi je vais bosser ? Pour faire des machins inutiles, pour les vendre à n’importe qui. Certains ici ont peut-être la chance d’avoir une activité professionnelle utile, ce n’est pas encore mon cas. Même en faisant attention, on utilise toujours des merdes jetables, des emballages qui finiront à la poubelle quelques jours à peine après être sorti du rayon.
    Bien sûr, ce n’est pas nous qui avons dessiné les plans de cette bombe à retardement, mais on est complices. Bien sûr, personne ne veut des OGM, mais tout le monde veut beaucoup de viande pas chère, alors les industriels agricoles préfèrent utiliser des OGM. Personne de veut des nanotechnologies, mais tout le monde veut un portable. Personne ne veut de marée noire, d’amiante, de cancer… mais tout le monde veut du « progrès ».

    Fabrice, tu veux poser des mots sur notre fléau. Je ne suis pas assez intelligent, pour le faire, mais je vais le faire quand-même. Je jetterais en vrac comme mots : productivisme, confort matériel, peur de se poser, de s’arrêter pour réfléchir, peur des autres et peut-être de soi, paresse intellectuelle (il semble qu’il est plus facile de se ruiner la santé dans un boulot difficile que de trouver d’autre solutions), soumission, irresponsabilité, progrès, amnésie sélective, télévision, propagande, peur du vrai changement…
    Finalement beaucoup de peurs…
    On devrait peut-être même se questionner sur le principe même de prospérité (qui ne semble s’appliquer qu’à l’économie).

  29. Fabrice est bien gentil mais il lance des pistes et puis s’en va. Et à force de dire « tous coupables », ça revient à dire « personne de coupable ». Je suis d’accord avec Marie. Et que Fabrice soit logique avec lui même, qu’il cesse toutes activités polluantes (l’écriture informatique de ce blog , car ordinateur et Internet = pollution) ou même son travail de journaliste car la presse (sauf les sans pub)ne crache jamais sur une bonne pub d’EDF, de Toyota ou autres ! Et alors il devient quoi ? Et qui ? Il vit comment ? Il impressionne qui ? Il fait quoi de sa vie. Alors non, franchement proposez plutôt que de considérez que nous sommes tous coupables, ça m’énerve !

  30. Anastasiane,

    Je suis de bonne humeur, le soleil brille, tout va bien. Mais pour être sincère, je commence à trouver vos attaques personnelles répétées lassantes. Vous, vous abritez derrière un pseudonyme, preuve irréfragable d’un grand courage et d’une belle nature. Et moi, je devrais subir vos diatribes ? ce n’est pas mon genre de tendre la joue gauche après tant d’autres soufflets. Je vais vous dire : si je vous embête à ce point, que venez-vous faire ici ? Le cyberespace n’est-il pas, pour le meilleur et pour le pire, d’une immensité rare ? Le bonjour,

    Fabrice Nicolino

  31. Proposer ?
    Faire son jardin (et bio pardi). Et comme bien sûr, très peu de gens peuvent y avoir accès, mettre à disposition une parcelle pour chacun. Ca parait rigolo comme ça, mais plus personne aujourd’hui ne sait produire de la bouffe, hormis les circuits industriels classiques. Mais si tout le monde savait faire pousser sa bouffe et avait au moins une petite parcelle de terre, la pauvreté serait moins dure. Demande à nos grands-parents qui ont vécu pendant la guerre.
    Jeter sa voiture et sa télé.
    Acheter peu et local. Et comme encore une fois c’est quasiment impossible aujourd’hui, favoriser ce type de commerce.
    Mettre en place une vraie taxe énergie couplée bien sûr à des droits de douane.
    Repeupler les campagnes et les champs
    Eradiquer l’agriculture intensive.
    Taxer les transactions financières.
    Placer un revenu maximum autorisé.

    Il faut que je continue ?
    Bref, des idées fourmillent. Fouille un peu, tu en trouveras. Certaines sont meilleures que d’autres… Là où nous butons tous, c’est le manque de volonté de les mettre en place à une échelle respectable. Et peut-être que ces idées ne sont que cosmétiques, qu’il faudrait d’abord que le peuple reprenne le pouvoir, ou en ait envie. Car le pouvoir, malgré le triste spectacle que nous offrent nos élites, n’est pas faire ce qu’on veut, mais c’est d’abord une responsabilité. Peser les conséquences de chaque décision.
    C’est sûr qu’il est plus facile de gueuler sur son pouvoir d’achat ou sur le sélectionneur de l’équipe de milliardaires en short.
    Ex : Une amie institutrice se réjouissait du nouveau tableau numérique que lui mis à disposition l’éducation nationale. Je lui ai dit : « Tu ne peux pas accepter ce gadget (qui doit coûter une fortune) et en même temps gueuler sur les suppressions de postes. ». Je ne suis pas sûr qu’elle ait changé d’avis…

  32. A fos sur mer, IKEA à détruit des boutons d’or, des lézards et des hérons (espèces protégées, les autres on en parle meme pas..) il est requis 30 000 euros d’amende ..ma foi nos achats vont pouvoir amortir tout çà relativement rapidement ; 100 canapés à 300 euros par exemple; effectivement, c’est drolement dissuasif.
    http://www.laprovence.com/article/region/fos-ikea-juge-pour-destruction-despeces-protegees

    A lire aussi pour les commentaires des lecteurs en gros 2 sortes :
    « J’espère que les associations qui sont venues à la barre ont bien perçu leur subvention, payées avec nos impots…
    Là au moins on sait que travailler comme des damnés pour payer nos impots sert vraiment à quelque chose…
    Je vais peut-être monter une association pour attaquer les compagnies d’autoroutes qui avec leur bruit perturbent la sexualité des grenouilles au printemps… Pour vos dons adressez les moi directement on gagnera des intermédiares Merci… »

    « C’est clair yen a marre…encore 27 ha (c’est énorme) de notre provence , campagne ou camargue (c’est selon la vision) mais en tout cas espaces naturels qui se retrouvent purement et simplement bétonnés et imperméabilisés définitivement… Et donc Zéro vie sauvage, faune et flore et autre biodiversité préservée, la pluie ne s’infiltre plus dans le sol non plus…..Ecoeurant….IKéa et PAM coupables autant lun que l’autre !! Le developpement de notre région doit se faire OUI MAIS en PRIORITé sur les espaces déjà urbanisés ou en friche, abandonnés mais pas sur nos DERNIERS ESPACES NATURELS !!! En partant de ce constat le potentiel constructible est largement présent !! ».

    N’oublions pas aussi çà : agriculteur exproprié pour Zone hyper leclerc à Hyères.8000m2 de terrains nature; il faut signer pétition car ce n’est encore fait.
    http://eiretage.over-blog.org/article-34778969.html

  33. Puis-je me permettre ?
    Fabrice, tu évoques souvent ce problème de langage, de manque de mots, etc.
    La démarche de la coopérative Le Pavé semble intéressante sur ce point : la désintoxication de la langue de bois. Quelques vidéos pour se donner une idée :
    http://www.scoplepave.org/patience%20dvd.php

    (Bon, j’ai l’impression qu’ils sont bien orientés à gauche…)

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