Pour le cas où Borloo serait nommé (souvenirs, souvenirs)

La France retient son souffle. Son Excellence Sérénissime, ci-devant Président de notre pauvre République, hésiterait. Garder Fillon comme Premier ministre ? Nommer le bon Jean-Louis Borloo ? Je ne sais évidemment rien, n’excluant nullement l’irruption d’un troisième personnage, façon Raymond Barre en 1976 (je parle là pour les vieux schnoques). Me permettra-t-on quelques rappels ? Eh bien, nous sommes au printemps 2007, et Sarkozy vient de triompher. C’est alors qu’entre en piste un personnage démonétisé, qui va porter l’idée du Grenelle de l’Environnement pendant quelques semaines, jusqu’à la rendre crédible. Qui ? Alain Juppé, le maire de Bordeaux. Incroyable ? Vrai. Bien qu’ignorant à peu près tout de ces questions, Juppé a compris, sur un plan strictement intellectuel, que l’écologie devenait un enjeu. Et, ne soyons pas chien, un véritable problème.

D’une façon plus personnelle, il a saisi que ce thème populaire pouvait lui permettre de relancer une carrière politique nationale en panne sèche depuis de longues années. Dès le début de l’année 2007, il est entendu que Juppé, en cas de victoire de Sarkozy, sera ministre de l’Écologie. Ministre d’État. Haut placé dans la rigide hiérarchie officielle. Presque vice-premier ministre en charge du « développement durable ». L’opération est presque parfaite, mais va hélas buter sur cet absurde suffrage universel. Aux législatives qui suivent la victoire de Sarkozy aux présidentielles, ce pauvre Juppé prend un gadin. Désavoué par les électeurs de Bordeaux, il ne peut plus être le numéro deux d’un gouvernement qui promet la Lune aux Français, pour commencer. Il quitte aussitôt son mégaministère. Aïe ! Que faire ? La question a été posée dans le passé par bien d’autres. Sarkozy cherche, et ne trouve pas. Il y aurait bien Nathalie Kosciusko-Morizet, la protégée de Chirac, et qui passe pour être l’écologiste – la seule – de l’UMP. On reviendra sur son cas foutraque, mais en attendant, deux mots suffiront. Et d’un, Sarkozy se méfie profondément d’elle, précisément parce qu’elle a été propulsée par Chirac. Et de deux, il ne la croit pas capable de manœuvrer comme il l’entend ce si prometteur Grenelle de l’Environnement prévu à l’automne 2007.

Tout bien considéré, il ne reste guère que Jean-Louis Borloo. Quoi, ce type mal peigné, mal rasé, qui semble toujours sortir de son lit ? Oui. À cet instant de l’histoire, Borloo est l’archétype du brave garçon, authentique, créatif, imaginatif. Et puis – défense de rire, ce n’est pas le moment -, n’est-il pas l’un des cofondateurs de Génération Écologie en 1990, invention politicienne destinée à empêcher l’émergence des Verts ? Qui oserait voir son autre face, celle du bateleur de foire impénitent ? Qui oserait dire qu’il est aussi un tueur, qui a fait ses classes avec des pros nommés Michel Coencas et Bernard Tapie ? Suivez-moi dans les catacombes.

Au tournant des années 80, Borloo a 30 ans. Jeune avocat, il a la singularité, dans ce milieu, de fort bien connaître le droit des affaires. Nul ne le sait encore, mais la crise économique commence, qui va marquer plusieurs générations. Droite comme gauche cherchent toutes les solutions possibles pour montrer qu’elles agissent. Cela sera la chance de Borloo. Les faillites commencent, et l’avocat aide les patrons à sauver ce qui peut l’être, s’appuyant strictement sur la loi. Rien à dire. Mais en 1982 – les socialistes viennent d’arriver au pouvoir -, Borloo noue un lien décisif avec une banque. Et pas n’importe laquelle. Elle s’appelle SdBO, ou Société de Banque Occidentale, et c’est une filiale du Crédit Lyonnais. Créée en 1981 – grâce à la vague rose socialiste -, la SdBO a le magnifique projet de « réindustrialiser » les entreprises en difficulté. Mais comme c’est noble ! Son directeur général, Pierre Despessailles, a été avant cela président de chambre au tribunal de commerce de Paris. Il a eu à connaître, de très près, la situation d’entreprises en grande difficulté, ce qui va se révéler utile. En outre, cet excellent homme est l’excellent copain d’un certain Bernard Tapie. Pas d’anachronisme : en 1982, Tapie n’est guère qu’un chanteur raté, qui s’est reconverti dans le rachat, pour le franc symbolique, de sociétés à bout de souffle.

Récapitulons : Despessailles, dont on ne sait pas encore qu’il est corrompu, copine avec Tapie, et le présente à Borloo, avocat plein de promesses. On peut parler d’un  coup de foudre, lequel, aux dernières nouvelles, dure toujours. Près de trente ans d’amitié entre Borloo et Tapie, cela réchauffe le cœur. Alors commence une période d’euphorie. La banque banque – prêts à tout va, facilités de toutes sortes – et le duo Tapie-Borloo rachète à tout va, devant les tribunaux de commerce que connaît si bien Despessailles, des ruines industrielles dont certaines se révèleront de purs joyaux. Il serait malhonnête d’oublier un autre personnage, Michel Coencas. Ce ferrailleur de haut vol – il dirigera, au sommet de sa gloire, 59 filiales et 13 000 salariés – se mêle au duo, ce qui en fait, sauf erreur, un trio. L’argent rentre à flots, et transforme les philanthropes en hommes riches. Le magazine américain Forbes classe Borloo parmi les avocats d’affaire les mieux payés au monde, Tapie et Coencas deviennent milliardaires.

Sautons un deux épisodes, pourtant édifiants, et précipitons-nous à Valenciennes pour cinq minutes d’arrêt. À la fin des années 80, cette ville du Nord, de vieille industrie, est sinistrée. La sidérurgie et le textile ont disparu de concert, entraînant la cité dans un terrible déclin. Borloo, qui semble avoir épuisé les charmes sulfureux d’achats industriels pour le franc symbolique, se lance en politique. Il a vaguement été maoïste dans sa jeunesse, et il est parvenu – on le félicite – à saluer le président Mao en personne, au même moment qu’une flopée d’autres maolâtres. En 1989, il n’est plus de gauche, il n’est pas de droite, quoique. Valenciennes est à prendre, et Borloo en devient le maire cette année-là, probablement pour des motifs  dont il n’y a pas de raison de douter. Tout indique que sa face lumineuse a trouvé là l’occasion d’exprimer une réelle compassion pour ceux qui souffrent et serrent les dents. On ne peut d’ailleurs exclure une sorte de tentative de rachat moral après tant d’années passées à la barre des tribunaux de commerce.

Valenciennes. Borloo va y retrouver comme par miracle ses deux compagnons de travail, Tapie et Coencas. Peut-être vous souvenez-vous du match truqué qui oppose le club de Valenciennes VA et celui de Marseille, le 20 mai 1993 ? Par sécurité, rappelons les faits. L’OM, le club marseillais, prépare une finale de coupe européenne contre Milan AC, huit jours plus tard, et ne souhaite pas fatiguer inutilement ses joueurs. Marseille, c’est l’Olympe, sans jeu de mots, et VA un pauvre club de province qu’il doit être possible d’acheter avec des cacahuètes. Ce qui se produit bel et bien. Tapie donne l’ordre de corrompre des joueurs du VA, de manière à ce qu’ils laissent gagner l’OM. Le résultat est acquis, mais la funeste moralité du jour valenciennois Jacques Glassmann conduit droit à une enquête judiciaire qui prouvera l’achat de joueurs par Marseille.

C’est le moment de se souvenir. Qui est le patron de l’OM ? Bernard Tapie, finalement condamné à deux ans de prison, dont un ferme. Mais qui préside le club VA au même moment ? Michel Coencas, que Borloo a fait venir à Valenciennes, probablement en souvenir du bon vieux temps. Attention, et ce n’est pas pure forme : dans cette affaire, seul Tapie a été mis en accusation. Rien ne permet de penser que Coencas ou Borloo étaient au courant de quoi que ce soit. Il reste que ce match d’anthologie, par un curieux hasard, rassemble dans une seule main le maire de la ville et les deux responsables des clubs concernés.

Est-ce bien tout ? Non. Certes, et j’y insiste, Borloo n’a été mis en cause dans aucune affaire judiciaire, ce qui en fait, et il n’y a pas d’arrière-pensée, un innocent. Mais on peut, mais on doit écrire que Tapie, Coencas, et ce si brave directeur de la banque SdBO ont tous été lourdement condamnés pour différents délits graves. Tapie pour corruption, fraude fiscale, faux, usage et recel de faux, abus de confiance abus de biens sociaux, banqueroute. Coencas ira trois fois en prison entre 1995 et 2006, poursuivi notamment pour escroquerie et abus de biens sociaux. Quant à Pierre Despessailles, le directeur de la SdBO, il est mort avant de connaître les foudres de la justice. Je cite une dépêche AFP du 15 octobre 2009 : « En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait jugé 13 administrateurs et mandataires judiciaires dans cette affaire où le corrupteur présumé, l’ancien directeur général de la SDBO, Pierre Despessailles, est mort et l’action publique à son encontre est éteinte. Ce banquier était soupçonné d’avoir conçu un “pacte de corruption” afin d’inciter les prévenus à placer à la SDBO les fonds des sociétés en difficulté ou en liquidation dont ils s’occupaient, ainsi que leurs revenus professionnels. En échange, ces auxiliaires de justice installés en région parisienne auraient obtenu entre 1982 et 1996 des prêts, dont certains de plusieurs millions de francs, à des taux préférentiels pour l’époque (de 0 à 6%) ».

Remarquons ensemble combien la justice peut prendre son temps quand cela lui convient. Une condamnation définitive en 2009, quand les faits remontent, pour les premiers, à 1982, 27 ans avant. Mais quelle prévenance ! Et ajoutons pour faire le compte que la SdBO a commencé ses magouilles dès 1982. L’année où son directeur Despessailles met en contact Tapie et Borloo. Encore une fois, ne jouons pas avec la loi. Rien n’indique, chez Borloo, le moindre délit. Mais tout montre qu’il a fréquenté et fréquente encore des gens habitués à toutes les ruses, acrobaties et trucages financiers.  Sans que cela le gêne plus que cela, puisqu’il fréquente toujours et Tapie et Coencas. Peut-être vaut-il mieux connaître ces menus détails avant de continuer le chemin.

Question : Jean-Louis Borloo n’aura-t-il pas été marqué, bien malgré lui, par une décennie de fréquentations constantes avec de si braves personnes ? L’hypothèse n’est pas folle, comme on va en juger de suite. Et pour l’occasion, on se contentera d’un exemple presque anodin, celui des maisons magiques à 100 000 euros. Commençons par un arrêt qui n’a rien de symbolique, à l’extrême fin de 2001. Borloo est « déçu » par la politique. Il est, confie-t-il aux gazettes (L’Expansion du 20 décembre 2001) ruiné par Valenciennes, ville dans laquelle il aurait investi et perdu beaucoup d’argent personnel. Il laissera d’ailleurs tomber son poste de maire en 2002. Dans le même temps, il est tout de même le porte-parole d’un certain François Bayrou, candidat aux élections présidentielles prévues au printemps 2002. On a connu plus ferme appui, car Borloo ne cache pas qu’il soutient Bayrou un peu comme la corde soutient le pendu. Pour parler comme Nanar Tapie, son vieux pote, Borloo taille costard sur costard à Bayrou, qui n’en peut mais. Il a 50 ans, et jure qu’il va recommencer le grand tour des tribunaux de commerce, et enfiler de nouveau la cape noire d’avocat d’affaires. Ne vient-il pas de tourner autour du dossier de reprise de Moulinex, qui a dépose son bilan en septembre 2001 ?

Que penser de tout cela ? Au moins que la fréquentation assidue de Tapie et Coencas, mœurs incluses, ne l’a pas dégoûté des affaires. Et c’est heureux, n’est-ce pas ? Mais le coup de blues ne dure qu’un mois. Après avoir lâché en rase campagne ce pauvre Bayrou, Borloo remonte sur son cheval, et devient ministre de la Ville en 2002, puis de l’Emploi, puis du Logement. Arrêtons-nous une seconde : nous sommes en 2005, et notre bon garçon annonce le 25 octobre vouloir construire  20 000 à 30 000 « maisons à 100 000 euros » par an. Voilà une intention sociale indiscutable. Aidés par l’État, des dizaines, des centaines de milliers de « vraies gens », modestes en diable, vont pouvoir devenir propriétaires.

Comme on respire déjà mieux ! Le dispositif, auquel « tous les maires » doivent donner la main, permettra d’offrir « aux ménages les plus modestes » des maisons « respectant des normes strictes en matière de développement durable », assurant au passage « des économies d’énergie ». Ce n’est pas encore le Grenelle, mais on s’en approche gentiment. Une telle initiative mérite, cela va sans dire, les journaux télévisés du soir, la grande presse, de longs interviews. S’il est une chose qu’on ne contestera pas à Borloo, c’est son (grand) art de la mise en scène médiatique. Je ne sais combien d’articles cette opération de bluff aura suscités, mais je dirais avec retenue  : beaucoup. Le mot bluff est-il ici déplacé ? Abritons-nous sous l’ombre vertueuse du Figaro, assez peu suspect de nuire aux droites gouvernementales. Édition du 29 janvier  2008, et citation : « Fin 2005, Jean-Louis Borloo lançait à grand renfort de communication la maison à 100 000 euros. Entre 20 000 et 30 000 de ces habitations devaient sortir de terre chaque année en faveur du logement social. De quoi satisfaire les 87% de Français déclarant que l’accès à la propriété est une priorité. Plus de deux ans après ces déclarations, le bilan est catastrophique. “Actuellement, quatre maisons ont vu le jour”, déclare l’Association française pour l’accession à la propriété (Afap), baptisée un temps “Association des maisons à 100 000 euros” ».

Mais qui s’intéresse alors à cet entrefilet ? Au même moment ou presque, Borloo, devenu ministre de l’Écologie, se baigne à Bali (Indonésie), toujours sous l’objectif des caméras. Il n’est plus question de maisonnettes pour les pauvres, car on considère désormais, d’un vaste regard circulaire, les si lourdes affaires de la planète. Si Jean-Louis – allons, autorisons-nous cette familiarité – plonge dans l’océan le 13 décembre 2007, en marge de négociations internationales sur la question climatique, c’est pour réimplanter un morceau de corail sur un massif malmené. En tout point charmant. Borloo prétendra que l’opération n’était pas prévue au programme – télés, radios, journaux étaient bien entendu présents – et pour preuve, prétendra ne pas disposer de maillot de bain ad hoc. On verra donc le ministre, qui pilote le Grenelle de l’Environnement – nous y sommes – depuis septembre, sauter à l’eau en caleçon bleu. Bleu comme la mer. Comme c’est beau.

Au fait, Borloo est-il écologiste ? Il faut bien dire deux mots de la création croquignolette de Génération Écologie, en 1990. L’année précédente, aux élections européennes du 10 juin 1989, les Verts, conduits par Antoine Waechter, ont obtenu 10,59 % des voix. Il est de bon ton, dans les journaux, de moquer Waechter au profit du flamboyant Cohn-Bendit. Le premier serait un nain, le second un grand politique. La réalité est un peu différente, même si la mémoire est totalement absente des « analyses » politiques habituelles. Le fait est, pourtant, que Cohn-Bendit, dix ans plus tard – le 13 juin 1999 – n’aura fait, lui, que 9,72 %. Mais il passe si bien à la télé.

En 1989, l’étonnante percée électorale des Verts fait résonner une vilaine musique aux oreilles du président, qui s’appelle alors François Mitterrand. Ce manœuvrier hors pair est parvenu au pouvoir grâce à l’affaiblissement du parti communiste, dont il aura toute sa vie préparé la disparition. Ses réflexes politiques, jusqu’à la fin de sa vie, l’auront toujours conduit à flairer, à redouter la concurrence. Les Verts étaient-ils un nouveau signal ? Le temps du parti socialiste, sa chose, approchait-il de son terme ? Mitterrand était trop fin pour croire que l’on pouvait arrêter un mouvement historique par la ruse. Au reste, comment distinguer, à distance, l’écume et la vague ? Dans le doute, on pouvait toujours espérer retarder les échéances. Et c’est ce qu’il fit.

De la même façon qu’il manipula le mouvement des jeunes immigrés au début des années 80, propulsant le duo Harlem Désir-Julien Dray, « créateurs » de SOS-Racisme, il poussa Brice Lalonde à créer Génération Écologie. Un mot sur Lalonde, membre du PSU – alors parti soixante-huitard – au début des années 70, qui fut écolo pendant une décennie,avant d’évoluer de plus en plus vite vers la droite, devenant ces dernières années un proche de l’ultralibéral Alain Madelin. On reviendra sur son cas, qui ne manque pas d’un certain intérêt. En 1990, donc, Génération Écologie. Lalonde a été nommé sous-ministre à l’Environnement en 1988, puis ministre délégué en 1990, justement. Il n’est pas lieu ici de raconter comment ce parti fictionnel fut installé sur la scène médiatique. Le fait est qu’aux régionales de 1992, il fit à peu près jeu égal avec les Verts, les deux mouvements approchant 14 %, quand les socialistes ne dépassaient guère 18 %. Mitterrand avait vu juste : il y avait bien le feu au lac.

Ajoutons un ultime détail, qui ne manque pas de fraîcheur rétrospective : parmi les fondateurs de Génération Écologie, tout proche alors de Lalonde, un certain Jean-Louis Borloo. Ce n’est pas que rigolo, car ce lointain engagement politicien permet encore à ce dernier d’exciper d’une profonde préoccupation pour la planète. Bien entendu – mais qui sera surpris ? -, Borloo ne s’est jamais souvenu, en vingt ans, qu’il avait aidé Lalonde dans une énième « coup », cette fois au service de Mitterrand qui venait d’être réélu pour sept ans, bouchant l’avenir politique à droite.

Je gage donc que Jean-Louis Borloo se moque éperdument du sort des écosystèmes. Et il n’est pas besoin de courir bien loin pour le prouver. Lorsque Sarkozy est élu président de la République le 6 mai 2007, Borloo se retrouve donc au gouvernement. Pour y défendre les rivières, les sols, les forêts, les ours, les baleines, pour y pourfendre les industriels irresponsables qui préfèrent leurs profits au maintien des équilibres essentiels ? Euh non. Borloo est nommé le 18 mai ministre de l’Économie. Un poste décisif, un marchepied pour parvenir au poste de Premier ministre, qui fascine et obsède le grand écologiste. Tout est bien. La place est belle, elle est superbe, mais elle ne sera octroyée que quelques courtes semaines.

Car, comme je l’ai raconté plus haut, ce pauvre Juppé a été balayé aux législatives par les électeurs de Bordeaux, et doit quitter le gouvernement avant d’avoir pu déballer ses affaires. Quand Sarkozy décide finalement de proposer le poste de ministre de l’Écologie à Borloo, celui-ci se cabre. Il aurait même, dans un premier temps, refusé ! Je ne suis pas, pas encore une petite souris, et ne peux garantir ce dernier point. Mais une personne proche du dossier, comme disent les gens sérieux, m’en a fait la confidence. Baste ! ce n’est pas essentiel. Voilà où nous en sommes, et préparez vos mouchoirs.

 

49 réflexions sur « Pour le cas où Borloo serait nommé (souvenirs, souvenirs) »

  1. Bonsoir,

    Merci Fabrice.

    Je suis sciée!Nous en apprenons de belles!

    J’ai tout lu d’un trait en retenant mon souffle jusqu’au bout tellement ce texte est prenant!Merci.

    En plus il y a de l’humour… »Suivez-moi dans les catacombes ». »Préparez vos mouchoirs ».

    Ola!Pas les mouchoirs!Les draps!:)

    Ciao,Léa.

  2. Eh bien ! La réaction de Léa ci-dessus démontre combien c’est faire œuvre utile que de rappeler, ou plutôt d’apprendre certaines choses aux jeunes générations !

  3. Bonjour a tous, voici le boulot de borloo des cadeaux aux braconniers de france, et 30 glands a la surcharge pondéral, 4×4, le pif rouge a la pousuite du loup.
    Tout cela pour un animal, il sont vraiment des voyoux, se sinistere de l’ecologie aussi coupable.

  4. Bonjour a tous, voici le boulot de borloo des cadeaux aux braconniers de france, et 30 glands a la surcharge pondéral, 4×4, le pif rouge a la pousuite du loup.
    Tout cela pour un animal, ils sont vraiment des voyoux, se sinistere de l’ecologie aussi coupable

  5. et oui Fabrice,je n’ai cessé de rappeler aux ecolos son passé de fossoyeur de l’écologie via Mitterrand,j’y étais aux Amis de la Terre,et Géneration Ecologie ,a été crée dans ce sens,on peux dire que il persiste et signe et que malgré son [bip-bip] qui fait que il tient pas deux heures [bip-bip],tu fais bien de le dire et ce papier est vraiment bien, a faire circuler chez les grenellocompatibles,cad,les bras grimés en vert des :WWF ,FNE,etc,il est temps de sortir de cette mascarade,frugalité et compassion a tous.

  6. Et la suite ?
    Une possible : Borloo n’est pas premier ministre et dégouté il part en Ardèche garder les brebis et vend au noir les fromages de sa production laitières à Tapie qui en fait à l’export un fleuron de la production bio française.

    Je rappelle que Brice Lalonde s’est fait lourder du poste de ministre de l’écologie par François parce qu’il avait osé dire que les paysans étaient les principaux responsables de la pollution des nappes phréatiques. Je me rappelle du tollé provoqué par cette vérité toujours d’actualité.

  7. Fabrice Nicolino écrit : »Le fait est, pourtant, que Cohn-Bendit, dix ans plus tard – le 13 juin 1999 – n’aura fait, lui, que 9,72 %. Mais il passe si bien à la télé »..
    çà fait penser au fait que Daniel CB devient commentateur sportif football pour canal plus.
    et çà évoque çà aussi:
    « Selon Debord, le spectacle est le stade achevé du capitalisme, il est un pendant concret de l’organisation de la marchandise. Le spectacle est une idéologie économique, en ce sens que la société contemporaine légitime l’universalité d’une vision unique de la vie, en l’imposant aux sens et à la conscience de tous, via une sphère de manifestations audio-visuelles, bureaucratiques, politiques et économiques solidaires. Ceci, afin de maintenir la reproduction du pouvoir et de l’aliénation : la perte du vivant de la vie. »

  8. Fabrice quel est ce vilain qualificatif de « démonétisé » que tu emploies en début de papier (au sujet de juppé, mais ce n’est pas là le problème)? Ce néologisme est l’adjectif préféré des éditorialistes économicistes Eric Le Boucher, Frédéric Lemaître, et Pierre-Antoine Delhommais.
    Quelle que soit la tonalité de ton papier, je ne puis croire que tu souhaites rejoindre cette clique!

    Pour le reste, ton article compile nombre de choses plus ou moins connues mais qui méritent d’être rappelées, hurlées même. Oui, Borloo est une [bip-bip] de prédateur capitaliste, qui a fait fortune par son talent certes mais surtout parce que son talent lui a permis d’être le meilleur pour s’enrichir aux côtés de ceux qui dépeçaient les entreprises moribondes. Son virage « social » n’a aucune valeur, et sa conscience écologique est en peau de lapin. S’il en avait une, il considérerait au moins le problème avec gravité. Prétendre que la France respecte les engagements de Kyoto grâce au Grenelle de l’environnement, c’est vraiment se foutre du monde. Mais il est bon en com’, ça putain, il est bon en com’… Et la politique, c’est d’abord de la com’, n’est-ce pas?

  9. « Après avoir lâché en rase campagne ce pauvre Bayrou, Tapie remonte sur son cheval, et devient ministre de la Ville en 2002, puis de l’Emploi, puis du Logement »

    Ne s’agit-il pas de Borloo ?

  10. Géry,

    Je comprends très bien que le mot démonétisé ne te plaise pas, mais en tout cas, sache qu’il est entrée dans la langue française en…1794. Ce qui en fait, tu l’avoueras, un bien vieux néologisme. Amitiés,

    Fabrice Nicolino

  11. Soit. Mais alors il a fait un retour fort déplaisant ces dernières années sous la plume des trois éditorialistes susmentionnés, auxquels je ne peux m’empêcher de l’associer désormais. Je suppose que tu lis toi aussi avec grand plaisir leurs propos pleins d’aplomb et de certitudes.

  12. … Bruno Le Maire… sur france inter, le 04/11/10, tenait à peu près ce discours… « Je suis arrivé il y a un an et demi, j’étais un technocrate, mon poste de ministre de l’agriculture m’a appris l’humanité »… (à mettre des bottes?)

    Effectivement, il est 1er ministrable…

  13. Borloo qui donne toujours l’impression de sortir de son lit. Très belle peinture, je pense qu’il faut faire la promotion de l’expression.

    Petit rappel en ce qui concerne Tapie. Il a commencé sa carrière en rachetant pour pas grand’chose des châteaux de Bokassa en France… personne ne voulant plus le rencontrer ou associer son nom sur un acte notarié. Et ensuite revente au détail des châtraus, la même chose pour les entreprises.
    à+

  14. …… »La vie en groupe entraine l’apparition d’occasions et d’exigences nouvelles qui ne seraient jamais présentées à des créatures solitaires. La première de ces occasions consiste à manipuler et à exploiter ses congénaires, de façon à s’assurer les bénéfices d’une existence communautaire, tout en en minimisant le prix. Ces manoeuvres reposent sur l’aptitude à duper autrui:la forme de manipulation la plus élémentaire et la plus efficace est la tromperie. Il en découle la première exigence de la vie en société, dans ce genre de groupe tout au moins:puisqu’il n’est pas souhaitable que votre contribution dépasse vos bénéfices,il vous faut devenir assez malin pour vous rendre compte qu’un autre essaie de vous rouler. Conséquence:surenchère de l’intelligence, alimentée par le besoin impératif de berner le voisin avant que celui-ci ne vous leurre. Dans l’histoire de l’évolution des Singes, le développement de la capacité à couilloner l’autre va de pair avec son aptitude croissante à détecter qu’on se fait dupoer, ce dernier talent supplantant souvent le premier………….
    Cette forme d’intelligence connait naturellement son apothéose avec le roi des primates: Homo Sapiens……
    Le philosophe et le Loup, Mark Rowlands

    Nos politiciens seraient formidables chez les singes on devrait les y envoyer tous.

  15. Il serait bien que ce talent de journaliste d’investigation se tienne longtemps, et même toujours, à l’écart des pouvoirs et des tentations. Je ne doute pas de l’entière sincérité de Fabrice Nicolino, ni de son talent d’écriture et je crois qu’il faut pouvoir soutenir ce genre d’hommes, trop rares, en tant que contrepoint de la propagande étatique. Il parle des mêmes choses mais à sa manière, quasi unique et éclairante.

    Plutôt que rester à chaque fois pantois, et relativement passif, devant l’éclairage apporté par ce survivant du sous-prolétariat (je puise dans son auto-portrait) il pourrait être avantageux pour tous d’apporter un soutien logistique. Les idées ont besoin de se répandre pour atteindre ici et là les consciences éveillées et les soutenir à leur tour. Que diriez-vous, et là je m’adresse aux autres lecteurs, de créer quelques blogs, et même beaucoup, destinés à assurer le relais et la diffusion d’idées telles que celles de Fabrice? Associées à d’autres idées porteuses d’un nouveau paradigme dont l’émergence ne pourra se produire qu’en montrant sa réalité. Vécue dans la conscience de beaucoup d’hommes et de femmes, la ‘multiplication des blogs’ doit pouvoir apporter une dynamique chaleureuse et constructive dans l’échange entre nantis d’une véritable force de vie détachée des illusions pseudo démocratiques. On ne fera du neuf qu’avec du neuf.

  16. Du coup, j’aimerais bien en lire d’autres papiers comme celui là sur d’autres ministres afin d’avoir une vue complète sur tout ce petit monde qui nous gouverne. Très éclairant en tout cas et…assez déprimant.

  17. Quand Lalonde a fondé Génération écologie avec, certains le disent, les fonds secrets, c’était en effet pour concurrencer les Verts qui, à l’époque ne jouaient pas la partition d’aujourd’hui. Rappelons nous que Waechter était le partisan d’une ligne de non-alignement politique et que pour cette raison il fut mis en minorité par l’entrisme des gauchistes (Voynet, Benhamias, Cochet, Deléage,etc…)en 1994 si ma mémoire est bonne.
    Lalonde donc pour apparaitre un rassembleur dépourvu de sectarisme s’entoura de Borloo (radical), Lepage (?), Pietrasanta (PRG) Haroun Tazieff et Mamère (PRG). Avec beaucoup de talent il aura proposé une écologie de marché, non punitive et tristounette comme celle de Mme Joly aujourd’hui!!

    Quant à Borloo, il s’est en effet cabré quand Sarko lui a proposé l’Ecologie….tout comme Voynet refusa dans un premier temps le ministère de l’environnement que lui offrait Jospin (lol). Pour autant est-ce un mauvais ministre (aussi mauvais que fut Voynet qui ne négocia pas grand chose avec le PS puisque sa fonction ne l’intéressait pas)? Je dirais que c’est avant tout un avocat qui s’est emparé, pas forcément avec la conviction des contributeurs de ce blog, du thème de l’écologie en pensant que ça ne pouvait pas être néfaste pour son plan de carrière. Après tout soyons un brin cynique: peu me chaut qu’il ne soit pas le chevalier vert dont on rêverait, s’il a réussi à faire avancer la cause de l’écologie dans l’esprit des Français. Quoi qu’on en dise le Grenelle(qui n’est pas terminé parce qu’il y a 200 décrets à rédiger) aura été un moment politique très important.
    Borloo aura à lui tout seul plus parlé d’écologie et d’environnement que tous les Verts réunis et dont la seule préoccupation semble la régularisation de tous les clandestins et la retraite à 60 ans!

  18. Allez on tient le bon bout!:
    « Le magasin Ikea de la région de Gand a connu dimanche une affluence extrême à cause de son plat de moules-frites à 5 euros. L’autoroute a même été bloquée ….et il a suffi que l’enseigne suédoise annonce une promotion exceptionnelle pour que les Belges se lancent sur les routes en nombre.
    Une promotion du magasin Ikea de la région de Gand: un plat de moules-frites à 5 euros.La publicité est vraiment une « charogne qui nous sourit! » dixit Olivero Toscani!
    http://fr.news.yahoo.com/55/20101101/tod-belgique-les-moules-frites-dikea-pro-17baed7.html

  19. super bonne nouvelle, malgré tout..Océan Indien – Depuis le 31 octobre dernier, la pêche commerciale est interdite dans la zone des Chagos, suite à une décision britannique qui fait de l’archipel la plus grande zone marine protégée au monde.
    C’est pour le plus grand bonheur des écologistes que l’archipel des Chagos est officiellement devenu, le 31 octobre dernier, la plus grande zone marine protégée au monde. Cette réserve couvre 544.000 kilomètres carrés, ce qui équivaut à deux fois la taille de la Grande Bretagne. ‘Véritable sanctuaire pour les tortues de mer menacées de disparition, l’endroit recèle une biodiversité exceptionnelle avec plus de 1.200 espèces de corail »,
    Mais ce décret fait fi de toutes les revendications territoriales mauriciennes…
    http://fr.news.yahoo.com/68/20101105/tsc-archipel-des-chagos-la-plus-grande-z-04aaa9b.html.

  20. @ Marie;
    Avec le recul c’est quand même hallucinant; passer sa journée de libre coincé dans un embouteillage; pour aller s’enfermer dans un magasin de meubles moches en kit et bouffer en vitesse un moule frittes insipide à 5 euros sans prendre le temps de voir la mer!
    Alors qu’il y a tellement de choses à faire de son temps libre et que l’automne est si doux et sa lumière si belle; les potimarons si goûteux…
    Cette société est malade.
    Moi demain je vais voir le couple Bourguignons (ils sont en Belgique, à Liège! A l’aquarium pour celui qui connait.); c’est quand même autre chose que des moches meubles en kit…Là, la vie est belle 😉

  21. Je suis en total désaccord avec le message de Caroff. Le Grenelle aurait été une chose positive car on n’aurait jamais autant parlé d’écologie ? Je pense que c’est tout l’inverse. Parler de quelque chose sans que cela ne change rien, et surtout sans une initiative CONCRETE pour remettre en cause notre agriculture mortifère (contre la terre, les hommes et les animaux), notre politique de construction de routes, etc, c’est pire que tout. On parle, on annonce, mais on ne fait rien. En faisant croire qu’on progresse. Je ne sais pas comment qualifier ça. On n’est pas dans le message subliminal. On n’est pas dans l’incantation. On n’est pas dans le mensonge. On est dans quelque chose d’autre (concept à définir) : défendre des idées qui n’en sont pas (surtout ne pas remettre en cause quelque intérêt économique que ce soit), en se faisant le chantre (de façon incantatoire) d’un changement qui est un immobilisme forcené, au nom de concepts extrêmement flous (l’avenir de la Planète, la protection de l’environnement, etc) qui ne veulent rien dire (et avec lesquels il est impossible d’être en désaccord). Bref, on est au-delà de la supercherie. On est dans l’imposture la plus fondamentale, dans des miasmes nauséeux où les limites de la démocratie sont définitivement franchies.
    Une société ne progresse pas à l’aune des messages qu’elle diffuse, mais des décisions concrètes qu’elle applique. La France est une super-démocratie sur le plan des messages (on ne va pas reprendre tous les sublimes discours de nos derniers présidents). Ah les beaux discours, surtout à l’étranger, aux Nations Unies…. Sur le plan des actions en revanche, la France est devenue, à mon sens, une sorte de république bananière. Dans certains pays nordiques en revanche, j’ai l’impression qu’ils ont conservé la capacité à 1) effectuer un diagnostique ; 2) préconiser une solution censée et 3) prendre des résolutions concrètes qui proposent une solution au problème posé.
    En France on identifie des problèmes, on connaît les solutions, et on finit toujours par privilégier les intérêts de Pierre ou de Paul, ou un conservatisme bon ton, à l’application de ces dernières. Bref…

  22. Je n’ai jamais aimé ce type. Il est comme tous ces centristes des bluffeur.
    Qui peut me parler de ces nouveaux compteurs EDF et de la loi Nome. ca me parait être une loi scélérate.Et mon portefeuille si vide en serait encore écorné.

    A vous lire.
    Yves

  23. et bien je viens d’assister à une réunion publique sur « avenir de l’agriculture de V.. »! c’est pas gagné les amis! c’est pas gagné de démêler cet imbroglio de suceptibilités, de mauvaise foi, d’ignorance, refus d’entendre, d’avidité, d’inquiétude aussi bien sur, c’est pas gagné d’esquisser un semblant de remise en cause, ou d’ouverture, de trouver d’autres formules, de réinventer…ou alors dans 10 ans et peu à peu ;
    en attendant qui va continuer à faire les frais de cette façon brutale de traiter la terre? quelque chose dont ils se foutent bien tous autant qu’ils sont tant il apparait qu’il est spontanément la chose dont ils ne parlent pour ainsi dire jamais : la nature. je suis désolée mais c’est ainsi ils s’en foutent, et il ne faut pas trop les gratter là-dessus, car d’une part vous apparaissez comme une hurluberlu et d’autre part ils ont vite fait de s’énerver! Bonjour la schizophrénie! vous arrivez, alerté et conscient de ce qui se trame et vous naviguez dans un lieu ou il apparait que RAS, tutto va bene..fausses alertes quoi ! « venez chez moi y a plein de coccinelles de …etc.. »..et je ne vous dis pas si vous abordez le sujet de la viande! meme légèrement, je veux dire sans parler de végétarien.

  24. A Jean : bien dit ! On est dans l’esbrouffe totale, dans tous les domaines et, dans les faits, les actions menées suivent clairement la même ligne.

  25. @ Jean,

    Certains appellent ça, le story telling, en français dans le texte.

    Et le Grenelle de l’Environnement en est la quintessence, le cas d’école qu’on pourra donner à étudier dans quelques années aux étudiants de Sciences Po… Du grand art.

    Fabrice, c’est grand plaisir que de retrouver l’impertinence de tes articles ! Ici et sur Bastamag.

  26. @ Jean,
    Quand on cherche « Caroff », on tombe sur un cabinet d’architecture navale. Pas tapé loin ! Je croyais que c’était un nom de sous marin…
    Bien à vous !

  27. @ tous

    Ne cherchez pas Caroff, j’écris sous un pseudo!

    La politique c’est l’art du possible, et bien sûr que les lois Grenelle sont très imparfaites mais, soyons pragmatiques, elles permettent au moins à notre pays de rattraper une partie de son retard au plan européen.
    Je pourrais sans doute comme vous parler d’enfumage à propos de cette démarche (nauséuse comme dirait un contributeur excessif) parce que beaucoup sont déçus de ne pas vivre le « grand soir » écologique, mais je crois aux petits pas et aux effets « cliquet » (je dois être un réformiste, oh horreur!) qui doucement amènent les changements de comportement. Notre pays n’a jamais eu la fibre écolo contrairement à certains Etats du nord de l’Europe: il faut tenir compte de cette réalité si l’on veut faire progresser les mentalités y compris celle des agriculteurs…mais pas qu’eux!
    Réfléchissez donc aux jeux d’acteurs avant que de condamner les uns et les autres : les y’a qu’à, faut qu’on sont légions, ceux qui se retroussent les manches sont très peu nombreux en matière d’écologie.

  28. Caroff écrit « elles permettent au moins à notre pays de rattraper une partie de son retard au plan européen.: » d’accord, mais je reste sur ma faim car c’est vague: pouvez-vous donne des exemples concrets et précis.

    A mettre en perspective avec les 900 kms d’autoroutes prévues, iter, 2ème aéroport de NANTES? et autre grandes surfaces.IL y a meme un autre lieu en France dans lequel les citoyens ne veulent pas non plus d’un 2ème aéroport, mais je ne sais plus ou! Zut

  29. @marie

    Oui par exemple l’obligation de tenir compte de la sensibilité des milieux dans l’étude d’impact des projets sur l’environnement (directive européenne 85/337) et le renforcement de la participation du public en amont des décisions. La France avait également du retard dans les normes d’isolation des bâtiments et dans le respect des directives déchets. Je ne veux pas être trop technique et précis mais si ces mesures sont correctement appliquées, surtout la première, de grands progrès pourraient être faits pour éviter des absurdités comme l’aéroport ND des LAndes à Nantes (projet porté par la municipalité socialiste de Nantes) qui bousille plus de 2000 ha de bonnes terres agricoles et de zones humides.

  30. @caroff
    « elles permettent au moins à notre pays de rattraper une partie de son retard au plan européen »

    En écologielogie ? (discours sur l’écologie) c’est sûr.

  31. Mel diffusé sur le réseau FNE et en bonne partie à CA de FNE Pour information.

    Avec ce mel, je voudrais simplement vous demander de ne plus me conserver comme membre des listes de diffusion de FNE, sur quelque thématique que ce soit : aujourd’hui, en effet, je me pose bien des questions sur le ou les intérêts pour FNE d’animer de tels réseaux militants.
    Ex-président de la fédération régionale de Franche-Comté, confronté à des difficultés depuis 2007, y compris devant un tribunal de grande instance, j’ai pu mesurer l’importance pour FNE de soutenir un réseau régional dynamique et son président, sur la base de positions claires et ambitieuses, quant aux enjeux sociétaux et environnementaux que notre réseau associatif se devrait de développer : peu ou pas de soutien réel, voire une volonté de me voir éliminé, face, entre autres problèmes, à un entrisme exercé par des personnes à la vision pervertie de nos engagements (nucléaire, grands travaux tels qu’un projet de grand canal Rhin-Rhône, etc. censés relancer et appuyer une croissance verte…).
    Aujourd’hui le constat est là, dur à accepter pour un militant sincère : notre réseau régional, n’ayant pu se conforter (du fait du refus par les mêmes de travailler honnêtement sur des projets collectifs) est bien atteint (quatre personnes licenciées, sans parler de la démobilisation de bénévoles) ; il mettra sans doute du temps à se reconstruire.
    Mais, au-delà, c’est le réseau national FNE qui se trouve décrédibilisé, à mes yeux pour le moins, ne serait-ce aussi par ses engagements dans le Grenelle de l’environnement, alors que ses résultats insuffisants et dévoyés en étaient prévisibles dès 2007 : ne comptez donc plus sur un quelconque engagement de ma part dans le réseau FNE, à moins que celui-ci ne change résolument ses engagements, ses ambitions et son fonctionnement, ce qui ne me semble malheureusement pas d’actualité pour le moment… Gilles Sené

  32. @caroff

    Ce discours, ou plutôt sommation, de mise au pas technicien et unilatéral du type expert, scientifique ou bureaucrate ou parabureaucrate sûr de sa supériorité, de son assise grâce à son ronron en techno-jargon, ses chiffres fétiches issus du réductionnisme scientifique avec lesquels il rebat les oreilles des gens qui ne pourraient pas s’exprimer car supposés d’une ignorance crasse ressemble à celui des chantres du nucléaire, des OGM ou des nanotechnologies ou bien avant ceux de l’amiante ou des farines animales qui utilisaient la même technique de dissuasion pour éloigner ceux qui pourraient remettre en question leur place reposant sur la gestion des nuisances, de la pollution.

    Pas besoin d’être expert en « Quenelles de l’environnement » pour voir que les vrais sujets du type Nucléaire, OGM, nanotechnologies ou encore l’extension des zones de la laideur ont été écartés et que le béton continu à avancer, que les pesticides continuent à regorger dans les terres et dans la bouffe, la production industrielle de cancers se porte comme un charme.

    Quand bien même cette farce n’en serait pas une et ne serait pas une continuation de toujours la même chose en faisant mine de changer.

    L’environnement c’est « ce qui reste quand on a détruit la nature »(Besson-Girard, 2005), un point de vue forcément anthropocentrique, une nature hi-tech et muséographique parquée dans des zones.

    Non merci.

  33. « Notre combat : que le beau et le bon soit pour tous sur la planète! ..les multinationales n’ont ni coeur, ni âme, juste de quoi exploiter les pauvres gens!
    Aux petits paysans de la terre: vous étes les penseurs de la terre,les intellectuels du quotidien soyez orgueilleux de vos pratiques, de vos savoirs!  »
    Extraits résumés du discours de cloture Carlo Petrini Terra Madre/ Slow food! 130 000 visiteurs du monde entier!

  34. Petrini extrait « ..l’Afrique, la terre dont nous venons tous! Non ce n’est pas la plus pauvre! non au contraire elle est la plus riche de nous tous! »

  35. On baigne dans l’hypocrisie (et ce à tous les tous les niveaux). Alors que le Ministère de Borloo a fait de ses jardins un Refuge LPO pour la nature et notamment les oiseaux et que Chantal Jouanno déclarait « en 2010, l’état imposera la tolérance zéro pour les ortolans », ce même Ministère passe des accords avec les braconniers qui peuvent ainsi continuer en toute impunité à capturer ce petit oiseau protégé qui finira dans les assiettes de soi-disant gourmets triés sur le volet (sources : quotidien Sud-Ouest et LPO).
    J’ai pu faire de mon lieu de travail implanté sur un bel espace de verdure un Refuge LPO. Mais je ne suis pas dupe, je sais bien que ce n’est pas l’amour de la nature qui a motivé l’accord de la direction. Il a même fallu d’une certaine manière user de « diplomatie-hypocrisie ». Fallait-il pour autant renoncer ? En attendant, de petits aménagements vont être mis en place pour préserver les espèces présentes et si cela permet de sensibiliser ne serait-ce qu’une minuscule poignée de personnes, je pense que ça en vaudra la peine.

  36. Le lien ne fonctionne pas!
    extrait, les terroristes sont partout! au secours
    « A Carcen-Ponson, la maire Sabine Dehez est venue protester, arguant de « la tradition ». « La tradition a bon dos. C’est du braconnage », lui a rétorqué Allain Bougrain Dubourg. Le ton est monté un peu plus à Carcarès-Sainte-Croix, où le président de l’Association départementale des chasses traditionnelles à la matole, Jean-Jacques Lagüe, a traité Allain Bougrain Dubourg de « terroriste » pénétrant illégalement sur des propriétés privées. »

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